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Valeurs sportives : entre défis et espoirs…
Altius, fortius, citius.
Depuis leur création, les jeux Olympiques érigent comme valeurs suprêmes le dépassement de soi, l'union et le respect. Dans l'Antiquité, une période de trêve faisait taire les armes et les conflits entre cités grecques. Dans le contexte géopolitique actuel, les Jeux Olympiques, qualifiés par Juan Antonio Samaranch de “microcosme des relations internationales”, vont se tenir cette année dans une période de guerres et de grandes tensions internationales. La question des modalités d'accueil des délégations Russes et israéliennes soulève bien des débats. L’égalité, la justice et l’inclusivité promues par l’éducation sportive, sensées faire naître une unité, se retrouvent au coeur de débats et d’intérêts antagonistes.
Les valeurs olympiques dans notre quotidien
Pour les Jeux de Paris, les défis sont nombreux, en plus de faire régner la trêve olympique. Vecteurs d'émotions, pourront-ils prendre en compte l'urgence écologique, les besoins légitimes d’inclusion (femmes, personnes handicapées…) ? L'espoir est grand. Une chose est sûre : sur le terrain, tous les acteurs portent haut les couleurs du sport, en témoignent les articles de ce numéro : bénévolat, gymnasiades, handisport ou encore course solidaire sont autant d'initiatives qui illustrent, à différentes échelles, les principes olympiques et paralympiques.
Les valeurs cardinales d’amitié, de respect et d’égalité sont ainsi au cœur des projets menés au Lycée Simone Veil de Liffré. Nous formulons le vœu que ces ambitions s’étendent, à terme, à l’ensemble des compétitions sportives, pour que le sport soit vraiment gagnant pour tous !
Marius Lemousse-Grosset
N° 9 - Mai 2024 - Les JO et la pratique du sport 1€ | www.lycee-simone-veil-liffre.ac-rennes.fr | SV35 |
Les Jeux : compétition de trêve ou d'opposition ?
Les Jeux de la XXXIIIe olympiade approchent à grands pas : les rivalités géopolitiques s'effaceront-elles au nom de l'olympisme ?
Une paix en temps de guerre ?
Dans le monde du sport, les Jeux Olympiques et Paralympiques (JOP) ont toujours été perçus comme des événements réunissant les peuples autour d'une même passion pour le jeu et la compétition. Le but premier de ces jeux réunissant tous les continents, représentés par les cinq anneaux du drapeau olympique, est de faire la paix en temps de guerre. Dans cette optique, le Comité International Olympique (CIO) décide de rétablir, en 1992, la tradition de la trêve olympique établie dans la Grèce antique. Cependant, derrière l'éclat des médailles et les performances athlétiques, se cache parfois une réalité plus complexe : les relations internationales.
Une trêve olympique respectée ?
Au fil des années, la portée de la Trêve olympique est devenue moins prégnante. Les rivalités politiques et les tensions internationales ont parfois obscurci la vision de paix et d'unité des jeux, entraînant des boycotts et des controverses politiques lors des événements olympiques. Dans le contexte géopolitique actuel, marqué par les conflits en Europe, notamment, la guerre en Ukraine, ainsi que celle opposant le Hamas à Israël au Moyen-Orient, cet esprit semble être mis à mal.
Une neutralité controversée ?
Le Comité international olympique a tranché : aucun représentant des gouvernements ou des États russes et biélorusses ne sera autorisé à être invité ou accrédité lors de rencontres ou manifestations sportives internationales. Aucun drapeau, hymne, couleur ou toute autre identification liés à ces pays ne seront tolérés lors de ces événements, y compris sur le site même des compétitions. Mais, “Aucun athlète ne devrait être interdit de compétition sur la seule base de son passeport.” selon le CIO. De ce fait, les athlètes vont concourir en tant qu'"athlètes neutres". Ils ne représenteront ni leur État ni aucune autre organisation nationale, une pratique déjà observée dans certaines ligues professionnelles mondiales. Seuls ceux qui respectent pleinement la Charte olympique seront autorisés à participer, excluant ceux qui ont activement soutenu la guerre en Ukraine. Ils doivent également respecter intégralement le Code mondial antidopage avec des vérifications individuelles pour chaque athlète afin de garantir leur éligibilité. L'Ukraine a ainsi exprimé son mécontentement face à cette décision, soulignant des questions éthiques fondamentales. Il est donc difficile de désaliéner les JOP de la géopolitique mondiale.
Une opposition latente
“Continuation de la [géo]politique par d’autres moyens” d'après Clausewitz, les JOP sont pourtant bel et bien un moyen d’affirmer sa puissance à l’échelle internationale. Ils offrent non seulement au pays hôte, cette année Paris, une couverture médiatique étendue pendant plusieurs mois, mais également aux nations concurrentes une occasion de renforcer leur soft power (pouvoir d'influence) tout au long de l'événement. Remporter une médaille est, en effet, pour les pays une fierté nationale qui permet d’influencer le monde du sport, les spectateurs et d’affirmer sa puissance aux yeux du monde.
Mais rappelons-le, c'est dans leur capacité à transcender les différences et à insuffler l'esprit de collaboration et de compréhension mutuelle que les Jeux feront triompher leurs véritables valeurs : ils jouent un rôle crucial dans la promotion de la paix et de l'unité à travers le monde.
Oréline Collet et Eva Duval
Les JO : d’Olympie à Paris
1924-2024 : un siècle plus tard, la flamme et les femmes de retour dans la Ville Lumière.
Des Jeux Antiques d'Olympie...
Pour retracer l'histoire des Jeux Olympiques, il faut revenir à leur origine : les jeux antiques d’Olympie. De 776 à 550 avant notre ère, ces concours antiques se déroulaient à Olympie, où était érigé le temple de Zeus Olympien. Festivités cultuelles dédiées à Zeus - mais on y honorait aussi Héra et Déméter- ces jeux étaient "panhelléniques", c'est à dire qu'ils réunissaient tous les citoyens du monde grec. Une trêve imposait à toutes les cités une paix préalable, garantissant la sécurité des athlètes et des visiteurs se rendant à Olympie.
Membres des élites ou soldats, les athlètes étaient des hommes grecs qui devaient concourir nus -"gymnoi"- lors des épreuves dites "gymniques". Ces jeux étaient totalement interdits aux femmes qui ne pouvaient ni y assister, ni y participer. Ils se tenaient sur cinq jours et comprenaient des cérémonies religieuses, de nombreuses épreuves sportives : la course, le saut en longueur, le lancer de javelot et de disque, la boxe, la lutte, le pancrace (un sport de combat mêlant lutte et boxe), une course de chars. Elles se terminaient par un grand banquet offert aux vainqueurs. A cette époque, pas de médaille, mais une récompense symbolique : une couronne en feuilles d'olivier sauvage poussant dans le sanctuaire. C'est un édit de l'empereur byzantin Théodose I, en 393 de notre ère, qui, en mettant fin aux rites païens, a mis un terme aux Jeux olympiques antiques.
... aux JO modernes itinérants
En 1894, ce sont les délégués du Congrès international de Paris qui approuvent la proposition de Pierre de Coubertin de rétablir les jeux olympiques. Les premiers JO modernes ont alors lieu dans leur pays d’origine, la Grèce, à Athènes en 1896. 14 pays s'y affrontent. C'est à Paris, en 1900, que les femmes participent aux jeux pour la première fois : elles ont le droit de se qualifier pour le golf ou encore le tennis. Elles sont seulement 22 à concourir.
Citius, Altius, Fortius – Communiter
Mais, en 1924, elles sont 135 athlètes féminines au cours des jeux de Paris. C'est d'ailleurs, lors de ces JO que la distinction saisonnière fait son apparition. La première édition des JO d’hiver se tient à Chamonix, tous les quatre ans, la même année que les JO d’été, jusqu’en 1992 où ils sont décalés de deux ans afin de permettre une alternance. C’est en 1936 que le relais de la flamme olympique fait son apparition aux Jeux de Berlin. Ce relais est mis en place dans le but de glorifier le IIIè Reich. Pourtant, il est conservé aux JO suivants car la flamme olympique existe depuis les JO de 1928 d’Amsterdam. Le relais de la flamme commence depuis le temple d'Héra à Olympie et rejoint la vasque où se tiennent les Jeux.
En 1960, c'est à Rome que les personnes en situation de handicap peuvent participer aux premiers Jeux Paralympiques qui ont désormais lieu à la même fréquence que les JO. Ainsi donc, un siècle plus tard, avec 329 épreuves pour 32 sports, les JO reviennent à Paris en 2024, avec un nouveau défi celui d'être écologiques : Citius, Altius, Fortius – Communiter - Plus vite, plus haut, plus fort - ensemble !
Jocelyn Ruelen
JO crados ou JO écolos ?
Cette année, et pour la 3eme fois de son histoire, la capitale de l’Hexagone organise les Jeux Olympiques et Paralympiques. Mais c’est la 1ère fois depuis 100 ans, et ces JO s'organisent en pleine "urgence écologique et climatique”. Alors, la promesse de Jeux écologiques est-elle crédible ?
Contre des 'JO crados'... des solutions
Les jeux olympiques polluent et ce, de différentes manières :construction d’infrastructures temporaires ou permanentes, circulation accrue des véhicules, production de déchets et consommation d’énergie. Pour réduire l'impact environnemental, à coup sûr conséquent, on peut envisager diverses solutions. A l'échelle des organisateurs, l'utilisation de matériaux durables dans la construction, la promotion des transports en commun et des mobilités douces ainsi que la mise en oeuvre de systèmes de tri et de recyclage efficaces sont des enjeux centraux. A l'échelle du public et des sportifs, l'adhésion aux préconisations de tri, la limitation de l'usage du plastique et du jetable et la pratique des mobilités douces feront la différence.
Des objectifs ambitieux
Pour les jeux de Paris, le Comité d’organisation s’est associé au WWF (fond mondial pour la nature). Ensemble, ils ont défini plusieurs axes afin de rendre ces jeux écologiques. Le premier objectif est d'atteindre la neutralité carbone, en réduisant au maximum les émissions de gaz à effet de serre et en compensant celles qui ne peuvent être évitées. L'intention est aussi de maximiser l'utilisation d'énergies renouvelables, notamment le solaire, et, ainsi réduire la dépendance aux combustibles fossiles. La gestion et la limitation des déchets constituent le second objectif : il s'agira de réduire, recycler et valoriser les déchets produits pendant les Jeux en favorisant le compostage, le recyclage et la réutilisation des matériaux. Le dernier objectif est de promouvoir une économie circulaire en favorisant la réutilisation et la réparation des équipements et des matériaux utilisés avant et pendant l'événement. Enfin, la protection et la préservation des espaces naturels et de la biodiversité sur les sites des Jeux passeront par l'adoption de pratiques de construction et de gestion respectueuses de l'environnement.
Recycler et réutiliser l'existant
Un des enjeux majeurs des JO est d'éviter les "éléphants blancs", ces stades abandonnés qui sont des désastres environnementaux. La ville de Paris prévoit donc de réutiliser des lieux existants : le stade de France, le parc des Princes et Roland-Garros, le stade d'eaux-vives de Cesson Sévigné seront dédiés aux compétitions et aux entrainements. Des sites emblématiques du patrimoine urbain comme le Grand Palais et le Champ de Mars seront intégrés aux festivités. Après ces jeux, les espaces construits pour l'événement seront requalifiés : le village olympique sera ainsi converti en un ensemble de 3000 logements.
Promesse réaliste ou utopie ?
Tout dépend de la volonté politique de tenir ces engagements mais aussi de l'implication des délégations et des spectateurs. Paris 2024 plaide en faveur de JO "écolo-possibles" : les organisateurs ont exprimé publiquement leur engagement en faveur de la durabilité et de la protection de l'environnement dès le début du processus de candidature. Les mesures environnementales ont ainsi été intégrées dès les premières étapes de la planification des Jeux. Paris 2024 a également travaillé en étroite collaboration avec les parties prenantes (communautés et autorités locales, entreprises, associations environnementales) afin d'élaborer et de mettre en œuvre de véritables stratégies respectueuses de l'écologie. Cependant, il convient de rester vigilant et de surveiller la mise en œuvre effective de ces mesures tout au long des Jeux. La promesse tenue de jeux écologiques dépendra de la capacité de Paris 2024 à respecter ses engagements.
Maya Gelpi.
D'ordinaires à extraordinaires !
11 000 éclaireurs se relaieront pour porter la flamme olympique sur un parcours de 12 000 km.
Du Péloponnèse à Paris, du 16 avril au 26 juillet, des bénévoles se transmettront le flambeau.
Parmi les Bretons sélectionnés, Elisabeth Chatoux, habitante de Domloup (35) défilera, avec la flamme, le 1er juin, sur 200 m dans une des huit communes brétiliennes retenues.
Co-fondatrice, avec le docteur François D'Hallouin, de l’association Solution Riposte Bretagne en 2016, elle est engagée dans l'accompagnement moral et physique des femmes atteintes d’un cancer du sein.
Son association a pour but de les soutenir dans leur retour vers le sport à travers la pratique physique adaptée de l’escrime.
S'intégrer dans une longue chaîne
Contactée par sa banque pour son engagement associatif, elle incarne, pour ce parcours, la branche collective - troisième maillon d'une longue chaîne qui conduira la flamme jusqu'à la vasque, à Paris.
Le premier maillon est celui des sportifs eux-mêmes. Le second est celui des territoires, incarnés par des hommes et des femmes engagés localement. Le dernier est celui du collectif : il met à l'honneur l'alliance d'individus engagés pour une société plus juste, plus durable et plus solidaire.
Une sélection inattendue...
Elisabeth Chatoux a été très surprise de sa sélection : « Il s’agit d’une opportunité unique ! Les Jeux Olympiques font écho à un esprit de performance que je suis loin d’avoir ! », explique-t-elle lors d'une rencontre téléphonique.
Cependant, elle apprécie le choix du comité de sélection qui cherche à s'éloigner de l'image du sport de haut niveau pour illustrer l'esprit sportif en général. Elle aimerait, en effet, à travers sa mission, « montrer que le sport est un domaine accessible à tous ! »
... mais pas dénuée de sens !
Pour elle, le porteur de flamme a une influence et une symbolique qui vont bien au delà des seuls 200m parcourus : chacun devient, à son échelle, acteur d'un événement dont la résonnance est internationale
Sidonie Rigollé
Quand les JO font polémique au lycée
Entre coût économique, impact écologique et question politique, les avis divergent à propos des prochains JO de Paris.
Les athlètes russes exclus, à tort ou à raison ?
Cette question fait naître des réponses nuancées chez les lycéens. Pour beaucoup, l'exclusion des athlètes russes des jeux olympiques n'est pas justifiée. Pour Enzo, les JO doivent être apolitiques et ne se mêler d'aucun conflit : "les JO ne devraient pas avoir d'influence politique et devraient permettre de réunir toutes les nations du monde en dépit des différents conflits". Cet avis est partagé par Emmanuel pour qui "les JO ont pour but de rapprocher les peuples et de promouvoir le sport comme élément de rapprochement". "Les JO se préparent pendant des années, les athlètes ne doivent pas payer pour les décisions politiques de leurs dirigeants". C'est ce que pense Robinson, qui trouve injuste d'exclure les sportifs russes qui subissent déjà la dictature. "Les ostraciser n'arrangerait rien à la situation internationale et briserait l'espoir d'athlètes russes qui se sont durement entraînés". Cependant aujourd'hui les JO ont une réelle influence politique car ils permettent à un pays de rayonner sur la scène internationale et sont surtout un moyen d’affirmer sa puissance et de se rendre visible face aux autres pays. C'est en tout cas ce que pense Héloïse pour qui, exclure la Russie "l'empêche d’imposer son soft power, en affirmant le désaccord du CIO face au conflit actuel". La question est alors bien plus large. Si nous excluons la Russie en raison de sa guerre contre l'Ukraine, pourquoi ne pas exclure toutes les nations violant les droits de l'Homme, comme Israël, la Chine avec les Ouïghours ou l'Iran avec les droits des femmes ? C'est la position que défend Enzo, rejoint par Héloïse : "[interdire les Russes] reste quand même plutôt hypocrite car plein d’autres pays participent directement ou indirectement à des conflits armés, mais cela ne sera jamais remis en question".
Les JO, encore d'actualité ?
Alors que la situation humanitaire à travers le monde se dégrade, l’intérêt que nous manifestons pour les JO n’est-il pas trop important par rapport aux problèmes sociaux ? Pour Héloïse, la réponse est claire : on y accorde trop d'importance aujourd'hui. Des gens meurent sous les bombes tous les jours et, pendant un mois, on ne va regarder et ne parler que des JO car "nous avons le privilège du déni". Emma regrette aussi que les JO viennent occulter les conflits en cours, mais, pour elle, ces jeux forment une sorte de “traité de paix” entre chaque nation en créant des liens sociaux et sont donc importants humainement. Et bien qu’il y ait des situations dont il faudrait parler et des gens qu’il faudrait aider, "je ne pense pas qu’il faille arrêter les JO, au même titre qu’on n’arrête pas les concerts et autres divertissements, sinon on ne pourra bientôt plus rien faire".
JO et écologie, compatibles ?
A l'heure où la protection de la planète est une nécessité, l'utilité d'organiser des jeux olympiques est aussi remise en cause. Entre créations de nouvelles infrastructures et déplacement des athlètes par avion, les JO ne sont pas sans conséquence sur l'environnement. Est-il alors possible de concilier JO et protection de la nature ? Pour Emma, il est inutile de réfléchir à des JO sans aucun impact sur l'environnement puisque toute activité humaine en a. En revanche pour elle, il serait possible de réformer l'événement afin de réduire au maximum ces impacts, notamment en interdisant l'organisation des jeux d'hiver dans un pays aride comme l'Arabie Saoudite. Alyssia rejoint l'avis d'Emma sur la faisabilité de JO écologiques mais pense que la majorité des personnes ne serait pas prête à faire des concessions pour sauver la planète. Les JO occupent, en effet, une place importante chez nombre de personnes - convivialité, moyen de maintenir un certain équilibre mondial, promotion de la paix - qui se voient mal y renoncer. Mais, c'est pour d'autres, comme ironise Héloïse, seulement "des humains qui essayent de savoir qui court le plus vite" ; elle renoncerait donc totalement aux JO pour l’environnement.
La face cachée des JO
Réquisition des logements étudiants, augmentation du prix des transports et visibilité des personnes handicapées, tant de sujets au cœur des débats. Si le premier semble mettre tout le monde d'accord sur le fait que c'est une aberration d'expulser des étudiants de leur logement en échange de billets sachant la difficulté aujourd'hui de se loger, le deuxième suscite davantage de débats. Pour Emmanuel, l’augmentation des prix des transports pour les JO ne paraît pas justifiée : "la crainte est que cette hausse des prix ne soit pas suivie d’une baisse une fois les JO terminés". Emma explique que ça ne la choquerait pas que les transports soient plus chers pour les touristes "tant qu’ils restent au prix normal pour les habitants".
Finalement, à propos des jeux paralympiques, Robinson avoue ne pas s'y connaître suffisamment pour donner une réponse précise, mais pense qu'ils permettent tout de même une meilleure représentation des handicapés. Héloïse, elle, est plus pessimiste. Elle reconnaît que "ça offre certes une belle représentation" mais, elle affirme que ça ne règle rien, et souligne que la France a récemment été épinglée par le Comité européen des droits sociaux suite aux observations de la CNCDH : “En France, les personnes en situation de handicap sont actuellement encore discriminées, souffrent d'une forme d'exclusion sociale et les entraves à leur autonomie et pleine participation à la vie de la société perdurent, faute de réponse coordonnée et suffisante”
Anaïs Legeard
Notation au Bac d'EPS : obscure ?
M. Goulpié, professeur d'EPS, répond aux questions des élèves qui trouvent injustes les barèmes de sport pour le Bac
De quoi se composent les barèmes ?
Les barèmes de sport en Terminale se composent de trois “Attendus de Fin de Lycée” (AFL). La technique et les compétences sportives de l’élève, ainsi celles de son équipe dans le cadre d’un sport collectif, sont évaluées dans l’AFL1 sur 12 points. Les 8 points restants représentent les AFL 2 et 3. L’élève a le choix : il peut répartir ces 8 points en 2/6 ou 4/4.
Les AFL 2 et 3 ?
L’AFL 2 correspond à la préparation et à l'entraînement individuel et/ou collectif. Il permet ainsi de noter l’investissement et l’autonomie dans la préparation de l’épreuve finale, ainsi que la volonté de progresser. L’AFL 3 évalue les fonctions annexes à la pratique sportive (assurage en escalade, arbitrage en sport collectif…). Ces deux compétences sont évaluées tout au long des séances, principalement en fin de période.
Des notes aléatoires, mythe ou réalité ?
En sport collectif, une partie de la note repose sur l'efficacité de l’équipe, sur son niveau moyen. Cela peut pénaliser certains très bons joueurs. Concernant l'art du cirque où la créativité est centrale, la notation peut dépendre de la sensibilité artistique des professeurs. Enfin, les éléments techniques valorisés ne sont pas toujours fixes. L'évaluation en sport peut paraître subjective, aléatoire, mais ce n'est qu'une impression, car les barèmes sont précis. Par ailleurs, toutes les notes attribuées au baccalauréat sont harmonisées afin de réduire les inégalités de notation.
Pierre Faure-Boucard
A Cesson, les kayakistes bretons prêts pour le grand plongeon !
Nicolas Laly, Responsable du pole France canoé kayak de Cesson, centre de préparation pour les JO, nous confie ses impressions sur ces jeux porteurs d'espoir.
Cesson sort le grand jeuPourquoi avoir choisi Cesson comme centre de préparation des jeux ? " Pour le canoë-kayak d’eau vive, seuls 3 sites en France de la dimension du nôtre existent " explique Nicolas Laly.
Cesson : banlieue de ParisLa proximité de Paris par le train et la dynamique sportive du pôle de Cesson justifient ce choix. D'ailleurs, l'organisation des championnats de France de Kayak en 2023 a prouvé que les Bretons pouvaient réussir une manifestation digne d’une compétition internationale et que le pôle pouvait fournir aux athlètes une préparation intéressante pour les jeux.
Des jeux gagnants pour le pôle cessonnais
Le coût des travaux nécessaires pour correspondre aux standards internationaux est financé à hauteur d'1,5 million d’euros aloués par l’Agence Nationale du Sport auxquels s'ajoutent des participations de la ville de Cesson-Sévigné et de la région Bretagne.
" L’intérêt est le rayonnement du territoire. En France, nous avons un vrai savoir faire. Mais aussi, une capacité de bashing qui pousse à ne pas se réjouir de l’accueil de cette incroyable manifestation, scrutée par le monde entier. Or la cérémonie d’ouverture aura un rayonnement extraordinaire et certaines épreuves (escrime), se dérouleront dans des lieux patrimoniaux mythiques tels que le Grand Palais ".
Espoirs Bretons...
Pour les sélectionnés aux JO, les objectifs sont clairs : être médaillé ou champion olympique. Qu'en est-il des bretons ? Les athlètes inscrits au pôle de Cesson ont clairement des chances de médailles.
C'est notamment le cas de Nicolas Gestin, vice champion du monde, Camille Prigent, vice champion du monde de Kayak cross et Titouan Castryck, vainqueur de la coupe du monde de Kayak slalom."
Titouan est un prodige, car il a évolué très vite et sans limites, mais je ne sais pas encore si ces jeux 'à domicile' l’amèneront à se transcender ou, à l’inverse, l'inhiberont à cause de la pression " confie N. Laly.
Marius Lemousse-Grosset
Les bretons en action : direction les Jeux !
Deux athlètes professionnels nous ont accordé une interview : Yves Bourhis, céiste licencié à Quimper-Cornouaille et Solène Gicquel, sauteuse en hauteur rennaise.
« Petit, confie Yves Bourhis, j’étais le premier sur l’eau et le dernier à sortir. » Il a commencé le kayak à sept ans puis s’est spécialisé 3 ans plus tard en canoë, une discipline demandant plus de pratique.
Une grande force de caractère
Céiste franco-sénégalais, le choix d’Yves s’est porté vers le Sénégal, après les championnats de France junior en 2015. Du haut de ses 25 ans, il lie vie professionnelle et vie sportive avec 21 heures d’entraînement par semaine, un équilibre de vie acquis au lycée Sévigné, en sport études.
Malgré une blessure en août 2023 qui l'a privé de participation aux championnats du monde seniors à Londres, Yves a réussi à se qualifier pour les Jeux en février dernier, démontrant ainsi sa force de caractère.« Croyez en vos rêves, foncez, peu importe ce que vous avez pu connaître comme embûches sur vos chemins, il faut continuer à avancer. »
Une lignée sportive
Solène Gicquel, 29 ans, excelle en saut en hauteur avec un record de 1m92. Elle suit les traces de son père Jean-Charles Gicquel, détenteur du record de France du saut en hauteur. Plusieurs titres à son actif : Championne de France 2023 et élite indoor 2024. Elle termine 13è aux championnats d’Europe 2022 et 15è au championnat du monde 2023.
Une organisation rigoureuse
Solène a décidé, cette saison, de se dédier entièrement à son sport au CREPS de Poitiers. Elle s'entraîne neuf fois par semaine, avec des séances variées, allant de la mobilité à la technique, en passant par le yoga. « Il faut être patient en saut en hauteur parce qu’il n’est pas simple d’appréhender de sauter sur le dos, mais cela vaut le coup car on a des sensations qu’on n’a pas dans d’autres sports. ». Les sélections officielles d’athlétisme, en juillet, se basent sur les minimas requis pour le saut en hauteur (1m97) ou sur le ranking (classement mondial) de la saison. Actuellement 22ème, Solène va participer à des compétitions pour gagner des points et des places. Allez, plus haut, Solène !
Eva Duval
Sport à l'école : des évolutions mineures
En cette année de jeux olympiques et paralympiques, le gouvernement souhaite promouvoir le sport, notamment dans le milieu scolaire. Pari réussi ?
L’ambition de l’année 2023-2024
Dans une note de service de juillet 2023, le directeur général de l’enseignement scolaire, Edouard Geffray, explique que l’année scolaire 2023-2024 sera l’occasion de célébrer les valeurs olympiques et paralympiques au cœur de l’École et de favoriser la construction de la citoyenneté chez les élèves. Des mesures telles que 30 minutes de sport par jour en élémentaire, ou l’ajout de 2h de sport hebdomadaire supplémentaires dans certains collèges sont déjà mises en place. En projet aussi : la semaine olympique et paralympique qui se tiendra du 2 au 6 avril. A cette occasion, les établissements pourront mettre en place des activités autour du sport et du para-sport.
L’UNSS : favoriser le sport par le partage
L’UNSS (Union Nationale du Sport Scolaire) est une association qui propose des activités sportives pour les collèges et lycées. Le directeur du service régional de l’UNSS en Bretagne, Jean-Marc Vancassel explique ainsi les objectifs de l’association : “Pour l’UNSS, le sport n’est qu’un moyen éducatif, dans le prolongement de l’EPS. Il n’y a pas d’UNSS sans rencontre entre jeunes de différents établissements. Nous proposons, par la pratique sportive et/ou artistique, aux jeunes qui nous rejoignent d’atteindre leur meilleur niveau de pratique.
Cela comprend la pratique sportive bien sûr, mais pour certains, le dépassement peut se situer dans la prise de responsabilités, l’engagement citoyen : l’arbitrage en est un bon exemple.”L'’UNSS propose, par ailleurs, des activités ouvertes aux élèves en situation de handicap à travers des équipes mixtes (élèves en situation en handicap et élèves valides) : c’est le sport partagé. L’UNSS tend ainsi vers l’égalité dans la pratique sportive.
Le lycée Simone Veil, un lycée sportif
Au lycée, l’association sportive (AS) propose des activités variées sur le temps du midi et le mercredi après-midi : basket, tir à l’arc, escalade, volley… Cette année, une section triathlon a également ouvert. L’établissement bénéficie de la proximité d’un gymnase et d’une salle d’escalade qui favorisent la pratique du sport. Le lycée s'implique dans les compétitions l’UNSS (champion de France de triathlon UNSS 2023) et permet aux élèves de multiplier les moments de partage.
L'importance du sport scolaire, une mesure insuffisante
Tous ces dispositifs semblent de bon augure pour encourager l'activité physique. Cependant, une étude de l'Observatoire national de l’activité physique et de la sédentarité (Onaps) de 2022 montre qu'au sein des 25 pays les plus riches du monde, la France occupe le 22e rang en matière d’activité physique des adolescents. La pratique extra-scolaire ne suit pas la pratique du sport à l'école. Problème culturel ? journées de cours trop longues ? de nombreux spécialistes s'intéressent à des solutions permettant de démocratiser la pratique sportive.
Pierre Faure-Boucard
La Gymnasiade : des JO lycéens !
La « Gymnasiade », Jeux Olympiques scolaires, est une compétition multi-sport pour lycéens, organisée depuis 1974 par la Fédération Internationale du Sport Scolaire
Tous les deux ans, la Gymnasiade School Summer Games est co-gérée par des lycéens. Pendant l'événement, miroir de la jeunesse, toutes les épreuves sont en partie organisées, par un groupe de jeunes juges arbitres certifiés de niveau national, et d'une équipe de jeunes organisateurs et reporters. Chaque athlète peut également être accompagné d'un jeune coach.
Le Parasport à l'honneur
Trois disciplines de parasport sont représentées sur la Gymnasiade : le para-athlétisme, le para-judo et la para-natation. En athlétisme, des courses en fauteuil ont lieu, tout comme des concours de saut en longueur pour les athlètes non-voyants, ainsi que du para-lancer de poids.
La Gymnasiade 2022
La compétition se déroulait pour la 6ème fois en France, à Caen, du 14 au 22 mai. Les rencontres se sont déroulées dans vingt disciplines sportives. Ainsi, dix-neuf sites dans toute la Normandie ont été choisis et aménagés pour accueillir près de 3700 participants en provenance de 90 pays différents !
Un partage culturel
En plus des épreuves dans chaque discipline, des activités sont proposées aux jeunes des différents pays pour en apprendre un peu plus sur leurs voisins. La soirée des nations a ainsi été l'occasion de s'initier aux danses tahitiennes ou brésiliennes et de goûter des plats traditionnels du Nigéria !
"J'y étais !" Témoignage d'une élève du lycée
Parmi les 1500 bénévoles présents, une élève du lycée a été sélectionnée en 2021 pour arbitrer les épreuves de sauts. Après un an de préparation, elle a été certifiée "Jeune juge arbitre international" en spécialité "sauts" et a donc arbitré lors de l'événement."Les performances étaient impressionnantes, j'ai eu la chance de juger certains espoirs de notre âge !", a-t-elle déclaré à son retour au lycée après l'événement."L'ambiance était incroyable, il faut imaginer plusieurs milliers de jeunes du même âge partager leurs cultures et leurs langues, réunis autour d'une passion commune pour l'effort !"
Sidonie Rigollé
Le handisport pour plus d'inclusion
Les Jeux Paralympiques mettent en lumière le handisport. M. Bonavero, professeur de SES malvoyant et Lino, élève de Seconde qui souffre d' un handicap, témoignent.
L’accès au sport : un droit pour tous
Depuis la loi du 11 février 2005, les établissements recevant du public doivent être accessibles à tous les types de handicap. Ainsi, les salles de sport publiques doivent être aménagées de façon à permettre à toutes les personnes, quelle que soit leur situation, de pratiquer un sport. Lino qui, jusqu’il y a deux ans, faisait du multisport confie que "les salles de sport de Liffré sont toutes accessibles pour les personnes à mobilité réduite". Durant sa pratique sportive "différentes activités étaient proposées et on choisissait le sport qu'on voulait faire. J'étais avec des personnes en situation de handicap comme moi et les activités étaient adaptées à nous", raconte-t-il. La pratique sportive est "un moyen de rester en forme, d’être en bonne santé et de déstresser" selon M.Bonavero. Lino ajoute que "le sport c’est comme une grande famille, tout le monde est réuni dans une équipe soudée. Pour moi le sport ça rapproche les gens".
Les Jeux Paralympiques : une incitation ?
La possibilité pour les sportifs de participer aux Jeux Olympiques, de représenter leur pays et de pouvoir remporter une médaille est souvent un rêve. En 1960, cette possibilité s’ouvre aux athlètes en situation de handicap : les Jeux Paralympiques sont créés. Depuis, leur médiatisation n’a fait qu’augmenter. Pour M. Bonavero, "les médias en parlent parce que ne pas les couvrir serait mal perçu" mais, bien souvent, ces compétitions sont évoquées rapidement et sans faire les gros titres "sans que ça compte réellement ". M. Bonavero ajoute que "le fait que cette compétition “déborde” sur la rentrée scolaire 2024 donne vraiment l’impression qu’elle est secondaire ; elle se déroule d'ailleurs systématiquement après les JO pour les valides ". Lino pense, au contraire, que “depuis les Jeux paralympiques ont été créés, cela ramène pas mal de monde et ça fait des spectateurs en plus. Je trouve ça bien".
Comment améliorer l’accès au sport ?
Aujourd'hui, en France, 48 % des personnes en situation de handicap ne pratiquent pas d'activité physique et sportive alors qu'elles sont 90 % à penser qu'il est essentiel de pratiquer une activité physique, selon le ministère du travail de la santé et des solidarités. Pour M. Bonavero "ce qui est compliqué c’est que les différents handicaps nécessitent des adaptations différentes voire parfois incompatibles". L'accessibilité pour tous aux salles de sport n'est pas chose aisée à cause des aménagements imposés. "D’autre part, la pratique sportive des personnes en situation de handicap mobilise des associations spécialisées pour chaque handicap. Or, les ressources financières allouées ne sont pas suffisantes. De plus, il faudrait davantage de bénévoles valides pour accompagnerl es invalides dans leur pratique". Il faudrait par ailleurs encore plus diversifier les types de handicap représentés pour améliorer le rayonnement des Jeux Paralympiques et que l'inclusion progresse.
Oréline Collet et Thomas Jeanniard
3, 2, 1... place aux bénévoles !
Le comité olympique a besoin d'environ 30 000 volontaires pour le bon déroulement des épreuves. Nous avons eu la chance de rencontrer 2 d'entre eux : Eva et Sidonie
La tradition des Jeux
Les Jeux Olympiques sont, pour elles, symbole de paix mondiale, "un évènement où l'on essaie d'oublier les tensions mondiales", "une union des différentes nations qui mettent leurs différends de côté le temps de la compétition". Bientôt majeures, il leur a paru évident de s'engager : "Sans cela, je n'aurais pas eu l'occasion de vivre cet évènement : c'est une manière pour moi de les vivre de l'intérieur et d’œuvrer pour leur bon déroulement", nous confie Sidonie. L'aspect historique de l'évènement est, pour Eva, un argument majeur "les Jeux se passent tous les 4 ans et cette année, ils se déroulent à Paris : ce n'est pas arrivé depuis un siècle".
Attentes et... appréhensions
Quelques doutes planent encore sur leur rôle durant ces 2 semaines "J'espère être efficace dans les missions qui me seront assignées et réussir à rester concentrée", nous avoue Sidonie. Eva, elle, appréhende l'exigence que pourraient avoir les équipes présentes, vue l'ampleur de l'événement. Mais l'attente et l’excitation transcendent leurs appréhensions. Elles espèrent aussi rencontrer de nouvelles personnes qui partagent la même passion du sport qu'elles, ainsi que des sportifs qu'elles admirent.
Sarah Colliou
Les barèmes d'EPS : injustice ou équité ?
Sur les terrains de sport, un débat a agité ce trimestre les lycéens : les filles seraient sous notées et il faudrait un barème unisexe. Qu'en pense la prof d'EPS ?
La fin des stéréotypes ?
La question de l’égalité femmes-hommes est très présente dans le sport. Depuis l’enfance, les clichés tels que « La danse, c’est pour les filles » et « Le rugby, c’est pour les garçons » enferment dans un genre. Mais peu à peu, les stéréotypes reculent. On incite les garçons à faire des sports artistiques et les petites filles à pratiquer des sports de combats. Des sportives de haut niveau ont illustré cette évolution des mentalités, comme Clarisse Agbégnénou, la judokate française aux 19 médailles d’or, dont 2 gagnées aux J.O et 6 aux championnats du monde
Des barèmes controversés
Grâce aux luttes féministes, la parité est devenue obligatoire aux JO. Au lycée, un mouvement de revendication pour des barèmes unisexes est récemment apparu. Après avoir interviewé trois lycéens de niveaux différents, une idée se dégage : le barème des garçons serait trop dur et les filles seraient sous-estimées. Mme Le Calvez, professeur d’EPS du lycée répond : « En considérant un garçon et une fille de même niveau, suivant les mêmes entraînements, le garçon sera le plus rapide, c’est une question de physiologie ». Selon elle, les « barèmes sont adaptés » aux performances imposées par le genre et la "distinction est correcte". Elle poursuit : "les compétences entre filles et garçons sont similaires, seules les performances diffèrent".
Des filles à l'arrière du peloton
Au lycée, les filles interrogées estiment être plus sportives que leurs ainées. Mahé B. élève de 2nde et footballeur, souligne que les catégories féminines "se développent de plus en plus" : un club de football féminin de Liffré s'est créé, il y a peu. Inès B, elle aussi en 2nde, est licenciée dans la section triathlon, qui a ouvert ses portes cette année. Elle explique qu'il y a "4 filles pour 9 licenciés : les filles sont à la quasi-parité". Pourtant, cette apparente égalité, à l'échelle du lycée S. Veil n'est qu'une impression puisque selon les chiffres de l'ONAPS, en France, chez les jeunes de moins de 18 ans, 33,3 % des filles contre 50,7 % des garçons atteignent les recommandations en matière d’activité physique ! Loane K., en terminale, souligne que "les personnes qui pratiquent peu d'activités sportives ont une chance infime de valider les compétences exigées par les barêmes d'EPS !" Elles se sentent dévalorisées et sont peu motivées pour pratiquer davantage de sport. Il y a donc quelque chose à faire pour que ces exclues de la pratique sportive y trouvent un intérêt, par des barèmes adaptés et autre chose qu'un culte de la performance. Par ailleurs, puisque la physiologie est équitablement prise en compte dans les barêmes d'EPS, il est important de concourir face à des personnes de notre niveau pour progresser et se sentir bien, tout simplement !
Erin Devalquenaire
Eher sportif oder sportlich ?
In Frankreich werden nur 14 % der Schulzeit für Sport verwendet, weniger als seine Nachbarn in Deutschland und der Schweiz.
Sarina aus der Schweiz und Joanna, eine junge Deutsche, berichten über ihre Erfahrungen mit dem Sportunterricht in ihren Ländern : ist es ähnlich wie in Frankreich ?
Bewertungssystem
In der Schweiz und Deutschland wird Sport benotet, aber die Note beeinflusst nicht den Gesamtdurchschnitt. Die Bewertung reicht von 1 bis 6, wobei 6 für Exzellenz und 1 für Misserfolg steht. Im Gegensatz dazu gilt in Deutschland : 6 ist die schlechteste und 1 die beste Note.
Gemischtgeschlechtlich Klassen ?
Das hängt von der Schulstufe und Aktivitäten ab : in einigen Fällen, z.B. im Turnen, können die Schüler*innen in Mädchen- und Jungengruppen aufgeteilt werden.
Zufriedenheit
In der Schweiz sagt Sarina, dass die Erwartungen zu hoch sein können und nur sportbegeisterte Schülerinnen und Schüler es schaffen : “Der Druck in den verschiedenen Sportarten war hoch, so dass ich manchmal weinte, weil ich nicht in der Lage war, das zu tun, was sie verlangten.” In Deutschland kann die Abitur Vorbereitung sehr anstregend sein.
Unterschiede mit Frankreich
Während in Deutschland der Sport lange Zeit am Nachmittag stattfand, sind die Kurse in der Schweiz und in Frankreich in den Stundenplan integriert. In der Schweiz sind sie häufiger, aber kürzer, während sie in Deutschland ähnlich wie in Frankreich sind. Außerdem unternehmen Deutsche und Schweizer mehr spielerische Aktivitäten, z. B. Sportwettbewerbe gegen andere Schulen oder Klettern in den Bergen.
Thaïssa Nobrega et S.Rigollé