Les étudiants du parcours préparatoire au professorat des écoles ont eu la chance de découvrir le pouvoir des mots à travers le festival Atlantide.

Ce festival Nantais réunit une diversité de plumes, de cultures permettant aux lecteurs de voyager et de se questionner sur des sujets contemporains et sociétaux.

Les enfants sont invités à partager cette expérience unique notamment à travers le prix de littérature de jeunesse « Bermond Boquié ». Ils découvrent 4 romans poignants et émouvants puis ils rencontrent les auteurs afin de parler de leur histoire et de leur métier.

Ce projet a permis aux élèves de PPPE de comprendre l’importance de sensibiliser les jeunes à l’art et à la lecture ainsi que la force de l’écriture pour aborder des sujets sensibles avec des enfants.

Ils vous ont donc rédigé ce numéro, dans l'objectif de vous sensibiliser sur les différents univers, valeurs et messages transmis dans les oeuvres de littérature de jeunesse du prix et sur tous les enjeux qui tournent autour du festival et de l’écriture.

Après votre lecture, vous pourrez réellement comprendre que l’on peut changer le monde avec des mots.

Manilie



D'une belle histoire de famille naît une vocation

Qui de mieux pour répondre aux questions des élèves que l'écrivaine elle-même !

L'autrice jeunesse à succès est notamment connue pour sa série Les petites histoires des 4 sœurs. Ses débuts dans l'écriture portent à sourire :une histoire inventée pour endormir son jeune fils s'est un jour retrouvée au cœur d'un magazine populaire de jeunesse, "Moi je lis". Conscient du succès potentiel, son conjoint l'encourage à partager ses histoires avec le monde entier.

"Pourquoi vous avez pas écrit la fin ?"

Invités par leurs professeurs à la lecture du livre concourant au prix Bermond-Boquié : La colère de Rudy, deux classes d'élèves de CM2 ont eu le privilège d'interroger Sophie Rigal-Goulard.

Un travail préparatoire rigoureux réalisé en classe, les ont amené à se questionner sur le livre et l'autrice.

"Pourquoi vous avez pas écrit la fin ? " l'interroge un enfant. Sophie lui apprend ce qu'est une fin ouverte, précisant que cette clôture volontaire a pour but de laisser libre cours à son imagination.

"Comment avez-vous entendu parler des villages SOS ?", questionne sa camarade. Sa précédente carrière de maîtresse, évoque Sophie, lui a donné l’occasion de côtoyer des enfants aux parcours de vie multiples, dont certains, placés en familles d'accueil.

De l'abstrait au concret

"Comment on fait un livre ?". L'autrice explique suite à cette question, le processus de fabrication d'un ouvrage. Ainsi, les enfants ont découvert le concept de “recherche” préalable à l'écriture d'un roman. Par la suite, le tapuscrit est envoyé pour correction, à l'éditeur. Après la mise en forme du texte par l’imprimeur, une maquette est envoyée à l'autrice pour une relecture finale. Et c'est ainsi que le fruit de l'imagination des écrivains se retrouvent entre nos mains.

Orlane et Inès

L'émotion au coeur de ce livre de jeunesse…Amateur de littérature de jeunesse, découvrez avec nous l’histoire de Rudy, un jeune garçon de 11 ans vivant une situation familiale difficile à la suite d’une décision judiciaire. En effet, lui et ses deux jeunes sœurs, Hissa et Lily, sont placés dans une maison de SOS Villages d’enfants. Ils vont donc désormais habiter en compagnie de deux garçons plus âgés et de leur mère "SOS" Claire. Cependant, Rudy refuse catégoriquement cette nouvelle vie. Il souhaite uniquement s’échapper de cette maison pour retrouver sa mère biologique. Mais contre toute attente, Rudy va progressivement s’ouvrir aux autres grâce à Gabin, son camarade de classe.

Le jeune Rudy parviendra-t-il à adoucir sa colère

Rudy doit apprendre à maîtriser sa colère et ses frustrations tout au long du roman notamment, lorsqu’il vareprendre contact avec sa mère. Il découvre alors que cette dernière ne parvient pas à se détacher de son petit ami violent. Donc, il lui impose par message un ultimatum : le quitter ou oublier ses enfants. Par la suite, Rudy apprend peu à peu à se canaliser. Il réalise que Claire ne souhaite pas prendre le rôle de sa mère. Elle souhaite simplement les guider et apporter le réconfort et la stabilité nécessaire aux enfants.

La libération par l’art grâce à la guitare !

Koffi, l'éducateur du village SOS, partage sa passion pour la musique. Rudy joue de la guitare sur les mélodies écoutées lorsqu'il était petit avec sa maman. Ainsi, il apprend à lâcher prise en maîtrisant ses émotions.

Un livre immanquable

La Colère de Rudy est un récit poignant, qui nous a bouleversé du début jusqu'à la fin. L’auteur, nous plonge dans un tourbillon d’émotions, à travers le personnage attachant de Rudy. Nous souhaitons donc aussi fort que lui, que cette famille trouve le chemin de la réconciliation.

A lire absolument, et ça tombe bien il est disponible au CDI :)

Lou-Anne et Chloé

Anne Cohen-Beucher, un parcours atypique !

Anne Cohen-Beucher a grandit dans le Sud de la France, et a toujours été attachée à la langue espagnole. Peu épanouie dans son métier de banquière, c'est à 34 ans qu'elle décide de reprendre ces études afin de devenir traductrice. Elle se replonge dans la littérature de jeunesse grâce à ses enfants. Aujourd'hui, Anne Cohen-Beucher a traduit une trentaine de livres tous genres confondus de l'anglais et de l'espagnol vers le français. Elle commence sa première traduction avec un roman pour adolescent : Cette fille est différente.

La vie est un film, un livre réaliste ou fictif ?

Lors de la rencontre, Anne Cohen-Beucher nous a révélé que ce roman appartient à ces deux genres. C'est en rencontrant l'autrice Maite Carranza, que la traductrice a eut connaissance de son inspiration : la crise espagnole des années 2000. Le quartier, l'école, les personnalités et la directrice appartiennent au réel. Néanmoins, les noms des personnages, eux, sont fictifs.

Comment traduire ?

Tout commence lorsque l'éditeur propose un livre à la traductrice, ou inversement. Le processus de traduction pour Anne Cohen-Beucher se fait en plusieurs étapes. D'abord elle lit le livre en temps que lecteur, puis une seconde fois avec un regard davantage critique. Cela lui permet de distinguer les futures difficultés. La complexité de ce métier est de traduire les expressions qui peuvent varier selon les pays. Elle utilise comme exemple, pendant la rencontre, "il pleut des cordes" en français qui devient "il pleut des chats et des chiens" en anglais. C'est justement une des difficultés qui permet de différencier le métier de traducteur des logiciels de traduction. Anne Cohen-Beucher a pour sentiment de devoir "rendre l'esprit et pas la lettre".

"Avez-vous aimé traduire La vie est un film ?"

En réponse à une question, l'autrice dit avoir pleuré et ressenti beaucoup d'émotions au cours de la traduction de ce livre rempli de passages magnifiques. Anne Cohen-Beucher apprécie que le roman soit un témoignage plein d'espoirs.

Coline et Enora C

Maite Carranza vous plonge dans une histoire touchante et captivante d'un frère et d'une sœur confrontés à des épreuves de la vie pas toujours faciles... Partez avec nous dans un monde où la réalité se mélange avec la fiction et où Olivia et Tim sont à la fois acteurs et spectateurs de leur destin.

Synopsys d'une aventure hors du commun...

Traduit du catalan, Maite Carranza nous narre l'histoire d'Olivia, une jeune fille de 12 ans, vivant dans un appartement à Eixample, en Espagne. Un jour, dans ce quartier de Barcelone, la jeune fille de 12 ans, son frère Tim et sa mère Ingrid Porta se retrouvent face à une coupure de courant. Cet évènement sera le premier élément déclencheur d’une longue série de problèmes. En effet, les enfants et leur mère comédienne, ne percevant pas assez d’argent pour subvenir à leurs besoins, vont devoir trouver une solution pour garder leur domicile. Afin de ne pas inquiéter Tim, Olivia décide d’inventer un scénario pour faire croire à son frère qu’ils sont en train de tourner un film. Ce dernier se prend au jeu mais le film lui semble interminable.

Un livre à ne surtout pas rater !

L'un des points forts de ce roman est la manière dont Maite Carranza, à travers une intrigue ingénieuse et des personnages captivants, arrive à sensibiliser le lecteur sur la vie de personnes en situation de pauvreté. En effet, l'oeuvre évoque des thèmes rarement abordés du point de vue des enfants, tels que l'expulsion du domicile, le manque de revenus pour se nourrir ou encore la maladie, ce qui permet aux lecteurs de comprendre les inégalités de notre société. Par ailleurs, dans son livre, l'autrice utilise un vocabulaire simple permettant au jeune public de se mettre à la place de l'héroïne et de sa famille. De plus, l'idée de détourner une situation dramatique à travers un scénario cinématographique est une idée novatrice qui provoque rire et surprise. Maintenant, à vous de partir à la découverte de cette vie spectaculaire ! Alice et Axelle

Ce vendredi 16 février 2024 a eu lieu la rencontre entre Kochka - auteure de nombreuses histoires pour enfants tel que Le grand Joseph ou La fille aux cheveux courts - et 6 classes de CM2 afin d'interagir sur son livre La maison des mots perdus. Une rencontre émouvante mêlant compréhension et admiration pour les enfants. Cette histoire parlant d'éléments de vie difficiles laissent les enfants troublés par ce choix pour un livre de jeunesse. Un enfant demande : “Comment avez-vous choisi la vie de Ravi ?”. Elle nous explique s’être inspirée de son enfance. Née au Liban, l’auteure a connu de sombres périodes telles que la guerre qui lui ont fait perdre confiance envers les adultes. Exilée par la suite en France, elle apprend le français contrairement à sa maman. La différence de langue créa un fossé entre elles. Ces éléments se retrouvent indirectement dans la vie de Ravi. Elle ajoute : "J'ai transposé ma propre vie dans celle de Ravi".

De plus, les enfants profitent de cet instant pour questionner la vie de Kochka en tant qu’auteure, ses débuts, ses préférences ainsi que ses méthodes de travail. “Est-ce dur d’écrire un livre ?”, “Combien de temps mettez-vous pour écrire un livre ?”, “Est-ce que quand vous écrivez une histoire vous pensez déjà à la fin ?”. C’est avec tendresse qu’elle répond à chacune de leurs questions. Elle explique, par ailleurs, qu'elle écrit parfois ses histoires "à l'aveugle", ses premiers écrits peuvent être le début comme le milieu ou encore la fin de l'histoire, elle décide bien plus tard à quoi cela va correspondre. Il lui faut environ 1 an pour écrire, faire valider, retravailler et publier son livre.

Enfin, les enfants, sans indiscrétion, ont questionné Kochka sur sa vie personnelle. Notamment, à propos de ses différents prénoms, qu'elle n'a pas souhaité divulguer. Cependant, elle a tout de même partagé son 4ème prénom "Dominique". Elle ne veut partager que celui ci car elle souhaite garder un peu de mystère quant à sa vie en dehors de son rôle d'auteure. Suite à cela, les élèves l'ont questionné sur son nom d'auteure "Savez vous que Kochka signifie chat en russe ?" ou encore "Comment vous avez choisi votre nom d'auteure ?". Kochka affirme donc connaître la signification et nous explique comment celui-ci est devenu le nom qui allait la poursuivre tout au long de sa carrière. La raison est assez simple. Lorsque Kochka a commencé sa carrière, elle a du choisir un nom d'auteur pour publier ses livres. N'ayant aucune idée et ne voulant pas utiliser son prénom, elle décide de prendre un surnom que lui donnait un homme russe. Elle se confie sur cet homme, elle raconte l'avoir rencontré grâce à un forum sur internet, où elle s'exprimait sur le handicap de son fils. Le handicap de leurs enfants leur a permis de créer un lien amical et en secret, à chaque appel, sans savoir pourquoi, cet homme l'appelait Kochka.

Alyssa et Loane

Si vous cherchez une livre émouvant, rempli d'histoires qui s'entrecroisent et de personnages singuliers, vous êtes au bon endroit. La maison des mots perdus nous emporte dans son univers chaleureux et mystérieux, s'insiprant du passé mouvementé de l'autrice Kochka.

Le jour du basculement

Ravi habite dans une charmante maison dans la montagne, avec sa maman Asha. Chaque matin, il se rend à l'école en bus accompagné de ses meilleurs amis et de Jour de fête, son épatant conducteur de bus. Son papa, médecin chercheur, est régulièrement en déplacement autour du monde. Pour remédier à ce manque, à chacun de ses anniversaires, ce dernier fait livrer à son école un énorme gâteau réalisé par le meilleur pâtissier de la ville. Chaque année, les élèves, et même monsieur Tourette, le directeur de l'école, attendent alors cette date, avec impatience.

Cependant, le jour de son dixième anniversaire, quelque chose tracasse Ravi. Il ne comprend pas pourquoi il ne connait pas son histoire, et surtout pourquoi sa maman ne parle jamais, mais chante dans une langue qu'il ne connait pas.

Un livre chargé de sujets peu évoqués

Dans ce livre, Kochka aborde les notions de l'origine, du passé douleureux et des émotions intenses. Ravi ne s'était jamais questionné sur la rencontre de ses parents en Inde et sur le mutisme de sa mère. Il se retrouve , du jour au lendemain, plongé dans une situation qui lui semble insurmontable et incontrôlable. Le héros est alors aidé par le concierge japonais, Mr Fujita. Ce dernier lui livrera de précieux conseils et une façon de faire face, grâce au code des Samouraïs. Ainsi, l’auteure traite avec délicatesse et minutie, des sujets peu représentés dans les livres de jeunesse. Elle évoque donc avec brio la colère, le choc et les conséquences d'un secret gardé trop longtemps.

Un livre bénéfique

Chaque page est une ouverture sur le monde, un monde qui concerne aussi bien les enfants que les adultes. Cet ouvrage peut être une source de questionnement mais aussi d'empathie pour les lecteurs. En effet, il explore des thèmes profonds comme la résilience et la découverte de soi. Cette exploration nous enrichit sur le plan émotionnel et intellectuel. Ainsi, la lecture de ce livre d'une centaine de pages offre une évasion permettant aux lecteurs de s'immerger dans une histoire pleine de fantaisie. C'est un tourbillon intense d'émotions qui va transporter les petits et les grands.

Siloë et Jade

Deux femmes, un album

Des classes de maternelle ont eu l'opportunité de rencontrer l'autrice et la dessinatrice du livre jeunesse Peau d'épice. Durant cette rencontre, les élèves ont assisté à une lecture expressive,accompagnée d'illustrations animées.

Présentation

L'autrice du livre se nomme Beata Umubyeyi Mairesse, et possède la double nationalité rwandaise et française. En effet, née au Rwanda, elle s'est installée en France à l'âge de 15 ans. Beata n' a pas seulement écrit un album, elle est à l'origine de nombreux ouvrages comme des nouvelles, des romans,et même un peu de poésie. En ce qui concerne la dessinatrice, Véronique Joffre, elle a fait ses études à l'Ecole supérieure des arts décoratifs de Strasbourg. Sa technique d'illustration se démarque des autres, puisqu'elle utilise le découpage, le coloriage, ainsi que le collage.

Une lecture en direct

Plusieurs classes de cycle 1 étaient présentes afin d’assister à la rencontre. Découvrant la lecture expressive de Beata accompagnée des illustrations assemblées et coloriées sur place, les enfants en ont pris pleins les yeux. Plongés dans l’atmosphère de l’histoire,accompagnés de passages musicaux,les jeunes élèves ont passé un très bon moment .

Des enfants curieux

A la suite de la lecture, les enfants ont pu poser leurs propres questions aux deux femmes.

"Est ce qu'il existe le jardin de Mamouna ?" ,ce à quoi Beata a répondu "il y en a partout dans le monde" ou encore, un jeune garçon intrigué a même demandé : “c’était toi Peau d’Epice ?”. Ce à quoi l'autrice a répondu : “oui et non, le métissage correspond au fait d’avoir des parents d’origines différentes, donc tout le monde peut être Peau d’épice.” D’autres se sont interrogés sur ce qu’était la nostalgie, terme revenant plusieurs fois dans l’oeuvre.

La création d'une salade de fruits

En fin de séance, Beata Umubyeyi Mairesse a proposé aux enfants de réaliser une salade de fruits avec les fruits et épices présents dans le livre. Elle a montré les différents fruits en leur demandant s'ils les connaissaient. Ensuite, elle les a découpé en morceaux, tout en expliquant leurs origines. Enfin elle les a distribués, afin que les enfants goûtent pour la première fois aux fruits exotiques !Sohanne et Enora

Salade de fruits, jolie jolie jolie...

Amateurs de fruits exotiques, de découvertes ou de voyages, cet album est fait pour vous ! Ecrit par Beata Umubyeyi Mairesse et illustré par Véronique Joffre, Peau d'épice nous raconte l'histoire de Rose et de sa famille. Son père revient de son pays d'enfance avec une valise remplie de fruits exotiques appétissants. Elle découvre donc les fruits préférés de son père qu'elle n'avait jamais vu et s'y intéresse en posant des questions. On y découvre les descriptions des arbres fruitiers et de leurs fruits, comme la goyave ou encore le fruit du dragon. Rose exprime par la suite son envie de découvrir le pays natal de son père qui lui promet qu'un jour ils feront le voyage vers cet autre pays tant désiré.

Une critique sucrée

Peau d'épice, un livre de jeunesse captivant, nous plonge dans un univers envoûtant où la poésie et la réalité se mélangent habilement. L'auteure, nous offre une histoire riche en émotions, portée par une plume délicate qui sait toucher le cœur des jeunes lecteurs. A travers ce livre, nous découvrons les valeurs de la famille, un message puissant et universel qui résonne avec force dans notre société contemporaine.Les illustrations éclatantes de l'artiste, qui accompagnent le récit, ajoutent une dimension visuelle éblouissante à l'histoire. Les couleurs vives et les détails minutieux captivent l'attention des lecteurs, créant une expérience immersive qui stimule l'imagination des enfants.

Un avis bien mûr

C'est un livre que les jeunes lecteurs peuvent apprécier : L'histoire est charmante et les illustrations sont faites de belles et vives couleurs. Cela permet de compléter le texte en apportant un support visuel apprécié par les lecteurs. Par ailleurs, les dessins explicites et le choix judicieux du vocabulaire contribuent à une compréhension optimale du récit pour les jeunes lecteurs. Pour finir, ce livre de jeunesse a une vision progressiste à propos des stéréotypes de genres. En effet, le père porte des couleurs rosées tandis que la mère porte des couleurs tirant sur le bleu qui sont dans notre société actuelle, malheureusement encore genrées.

Pierre et Clara

« Le prix Bermond-Boquié est l’expression de l’attrait, de l'amour des jeunes pour le livre » commence le maître de cérémonie. Dans le grand atelier du Lieu Unique à Nantes, le public s'impatiente. Après un discours remerciant les différents participants, la place est donnée à Thomas Trelohan. Ce comédien du Théâtre Clandestin est venu lire des extraits des différents nomminés. C'est grâce à 260 électeurs, principalement des élèves de CM1, CM2 et 6ème, qu'est attribué le prix. Une représentante des bibliothèques de la ville de Nantes vient finalement avec deux enfants pour annoncer l'heureux gagnant.

L'origine du prix Bermond-Boquié

C’est en 2015 que le prix de littérature de jeunesse Bermond-Boquié est créé. Le nom du prix vient de deux critiques littéraires Monique Bermond et Roger Boquié. Spécialisés dans la littérature de jeunesse française, ils ont fait don de l'ensemble de leurs livres et médias jeunesse en 1999 à la Bibliothèque municipale de Nantes et la médiathèque Jacques Demy. Cette collection contenant plus de 24 000 ouvrages de jeunesse a été offerte à la ville de Nantes. Aujourd’hui, elle est composé de 52 000 œuvres. C’est en leur hommage que le prix Bermond-Boquié est fondé. Pour que petits et grands puissent élire leur livre favori.

Le grand gagnant de l’édition 2024

Parmi les quatre auteurs en lice, il y avait La colère de Rudy de Sophie Rigal-Goulard, La vie est un film de Maite Carranza, La maison des mots perdus de Kochka et Un jardin à Marseille de Elisabeth Benoit-Morelli. Une enveloppe à la main, deux petites filles annoncent en choeur le vainqueur ... La vie est un film ! L'autrice espagnole ne pouvant être présente pour cette cérémonie, le prix a été reçu par la tradutrice de l'oeuvre, Anne Cohen Beucher. L'autrice a tout de même pris le temps de faire une vidéo de remerciements. «  C’est très émouvant pour moi qu’une histoire si difficile [...] comme celle de la pauvreté infantile vous ait touchée autant que moi », témoigne-t-elle.

Chloé J. & Marine

Depuis sa création en 2013, le festival de littérature se déroule à la Cité des Congrès de Nantes et le Lieu Unique, un lieu qui a pour but d'être un centre de culture contemporaine. Il est dirigé par l'auteur Alain Mabanckou.

Ses objectifs

Selon son directeur le festival vise à découvrir une "diversité de plumes", explorer diverses questions contemporaines et sociétales à travers la lecture des nombreux livres ou encore par des lectures théatrales, ainsi que de voyager en famillle en découvrant de nouvelles cultures.

Cet évènement permet de rassembler et de réunir de nombreux auteurs internationnaux, le monde de l'édition, des comédiens, des musiciens, des critiques et bien sûr le grand public.

Il donne également l'opportunité aux librairies partenaires de mettre en place des ventes de livres mais aussi d'acceuillir des rencontres d'auteurs pendant toute la durée du festival. Les 3 jours de festival sont accessibles à tous puisque des rencontres se font dans les maisons d'arrêts, de quartiers, de retraite ainsi qu'au CHU de Nantes, montrant la volonté d'inclure tout public au milieu littéraire.

Quelques données clés

Les organisateurs regroupent grâce à cet évènement plus de 50 invités parmi lesquels quelques 20 nationalités différentes, ainsi que quelques auteurs français tels que Jean-Baptiste Andrea, Rachid Benzine, Pascal Blanchard, Thomas Poitevin et bien d'autres encore. En dehors des librairies sont organisées des séances de dédicace, des rencontres, des lectures mais également lors du dernier jour du festival, la remise du prix Bermond-Boquié de la Bibliothèque municipale de la ville de Nantes.

L'édition 2024

Pour cette douxième édition, les auteurs viennent partager leurs langues, leurs imaginaires, leurs visions et leurs engagements à travers des poésies, des fictions, des essais.

Nos conseils

Nous vous conseillons de vous y rendre si vous avez du temps, puisque cet évènement permet un échange et des découvertes diverses et enrichissantes sur les livres et leurs auteurs.

Samy et Clara

Un lieu historique

Vous connaissez certainement les biscuits LU. Mais savez vous que ces deux initiales ont donné naissance au nom du Lieu Unique. Espace multiculturel aujourd'hui, il était initialement une des usines de fabrication des Petits Beurres. Créé par Louis Lefèvre-Utile en 1886, il a pour but de développer de nouveaux produits. En 1986, les ouvriers sont transférés, le lieu est alors laissé à l'abandon, et ses bâtiments sont presque tous détruits.

Un lieu de renouveau

De 1994 à 2000, le lieu est réhabilité et renommé Centre de Recherche et de Développement Culturel (CRDC). Il sert à acceuillir différentes formes d'arts innovants. La ville le rachète en 1995 et commence à reconstruire l'ancienne usine à partir de 1998.

Un lieu de convivialité

Les nouveaux bâtiments sont inaugurés le 1er janvier 2000 sous le nom de "Lieu Unique". Aujourd'hui, ce lieu reste un pillier de l'art à Nantes. Il accueille de nombreux festivals, expositions, spectacles et concerts. Les visiteurs viennent aussi y faire de nouvelles rencontres, grâce à son restaurant et son bar. Ils peuvent aussi se détendre grâce à son hammam ou échanger au salon de lecture.

Le Lieu Unique et le festival Atlantide, une grande histoire d'amour

Depuis la création du festival en 2013, le Lieu Unique accueille et coproduit avec la Cité des Congrès, le festival Atlantide.

Les rencontres avec les auteurs du festival se déroulent dans les différentes parties du site : ateliers et salles.

On y trouve également un cabinet de curiosité, dans lequel chaque auteur apporte un objet. Cette tradition commence à la création du festival, initié par Alberto Manguel, ancien directeur artistique. Cette collection compte aujourd'hui près de 340 objets exposés et témoigne de l'histoire du festival. On y découvre des objets de célèbres auteur-ices tel qu'un moulage de la main de Victor Hugo ou une mèche de cheveux d'Elisa Mercoeur. D'autres objets plus farfelus y sont aussi exposés tel qu'un masque mortuaire, une sorte d'oeuf d'autruche ou un petit crâne.

Enfin le lieu comporte une librairie, dans laquelle, entre autre, les auteurs prennent le temps de dédicacer leurs livres. Des lectures communes y sont également organisées.

Pauline et Maïna

Située au cœur de la ville historique de Nantes, la médiathèque Jacques Demy est un lieu idéal pour les rencontres entre auteurs et lecteurs. Construite en 1985, elle est la médiathèque la plus importante de la ville de Nantes. En tant qu’habitant de Nantes et ses alentours, si vous êtes déjà passé par le Quai de la fosse, vous avez sûrement déjà aperçu le bâtiment moderne de la médiathèque Jacques Demy. Nous pouvons alors entrer dans le bâtiment et rencontrer un univers de littérature en tous genres. On y va généralement pour y emprunter des romans, des bandes-dessinées ou encore des revues et même des instruments ! On peut également y venir pour des moments de rencontre avec des auteurs de littérature, par exemple, lors du prix Bermond Bocquié. On retrouve des salles de conférences pour que les auteurs puissent échanger avec leurs lecteurs durant des temps de partage. De plus, ce lieu de ressources culturelles organise parfois des concerts, des ateliers, des conférences. On y trouve aussi parfois des expositions temporaires. Alors, si vous avez l’occasion de passer près du Quai de la Fosse, n’hésitez pas à faire un tour à la médiathèque pour emprunter ou simplement visiter...

Le site de la médiathèque : https://bm.nantes.fr

Nina et Kélio

Besoin d'une nouvelle lecture pour votre famille ? Panne d'idée pour l'anniversaire de votre nièce ?

Voici un roman de jeunesse qui vous plaira. Pleine d'aventures, d'amour et de solidarité, cette lecture est adaptée à tout enfant d'environ neuf ans.

Angelo est un enfant timide et silencieux, très attaché à sa famille italienne. Ils vivent tous à Marseille, jusqu'au jour où Sofia, la maman, part à Paris pour le travail. Angelo, son père et ses petits frères déménagent chez la grand-mère, dans un bel appartement dont le jardin attrayant, posé sur la colline donne une sublime vue sur mer. Dans cette ville où les immeubles s'écroulent, les promoteurs se disputent l'appartement pour en faire un hôtel sur la côte. On verra Angelo grandir aux côtés de son entourage qui fera preuve d'entraide pour sauver son petit logis.

Ce roman de jeunesse nous a particulièrement plu puisqu'il touche à des sujets parlant pour les enfants mais aussi pour les parents. Il aborde par exemple des thèmes tels que celui du harcèlement ou des difficultés financières. C'est également un livre qui nous montre que l'on doit se battre pour garder ce qu'on aime, qu'il faut protéger ce qui est rare. Ainsi, il met en avant l'entraide entre les enfants mais aussi entre les adultes.

Très accessible pour tous, la narration d'Angelo donne au récit le point de vue réaliste d'un enfant de dix ans. Il rend donc le protagoniste, mais aussi tous les autres personnages de la famille attachants. Ce roman transmet sincérité, bonheur et empathie jusqu'à la fin du livre. L'émotion est au rendez-vous...

→Un jardin à Marseille, Elisabeth Benoit-Morelli, Edition Magnard Jeunesse, 144 p, 11,90 €.

Apoline Courant-Lamotte et Chloé Audrain

Le festival Atlantide : un événement culturel attendu

Les festivals permettent d’ouvrir le monde à la culture, notamment la jeunesse. Le Fes­ti­val Atlan­tide, qui s'est tenu du 15 au 18 février dernier à Nantes, a été un succès auprès des jeunes mariligériens. Ils ont eu l’occasion de découvrir différentes œuvres littéraires ainsi que des écrivains et autres personnes de ce milieu. Cette sensibilisation à la culture, et plus particulièrement à la littérature a été fortement appréciée des jeunes. "J'ai beau­coup aimé parce que le livre était tou­chant.", nous raconte un élève de 6ème du col­lège Rosa Parks après la confé­rence du roman La vie est un film de Maïté Carranza. Avec le suc­cès qu’a rencontré ce fes­ti­val, le pari de don­ner une édu­ca­tion culturelle et artis­tique à tous est plus que réussi.

Le prix Bermond-Boquié, une opportunité d'enrichir sa culture littéraire

L'édu­ca­tion artis­tique et cultu­relle fait partie de notre sys­tème édu­ca­tif français. Admi­nis­trée par l'édu­ca­tion natio­nale, elle vise à trois grands objec­tifs : per­mettre à tous les élèves de se consti­tuer une culture personnelle riche , déve­lop­per une pra­tique cuturelle et artis­tique, ren­con­trer des artistes et des œuvres, et favoriser la fré­quen­ta­tion de lieux cultu­rels. Le festival Atlantide permet d'atteindre ces objectifs, en partie grâce au prix Bermond-Boquié. Ce prix consiste à élir un roman de littérature jeunesse parmi quatre romans préselectionnés. Les électeurs sont des élèves du bassin nantais. Il semble donc nécessaire pour eux de découvrir les différents ouvrages. La lecture de ceux-ci, a permis aux élèves d'accroitre leur culture littéraire. Cela a également été une belle découverte pour les jeunes n'ayant pas l'habitude de lire. Nombreux sont ceux ayant développer leur goût pour la littérature lors de ce prix. De plus, les rencontres avec les auteurs des romans ont suscité la curiosité des jeunes, ce qui a plus que satisfait leurs professeurs.

Les dispositifs de l’Etat

A l’école, chaque élève a l'op­por­tu­nité d'accroître sa culture personnelle. Chaque éta­blis­se­ment sco­laire public ou privé, dis­pose de nom­breux amé­na­ge­ments comme d’une biblio­thèque, d’une salle d'art plas­tique,etc... De plus, l'éducation artistique et culturelle étant un élément essentiel du parcours éducatif des élèves en France, l’Etat propose d’autres dispositifs. Par exemple, la gratuité de nombreux lieux culturels et musées pour les moins de 26 ans a été mise en place en 2009. Cela incite les jeunes à se rendre dans ces lieux. Plus récemment en 2019, le Pass Culture a été créé. Il permet aux jeunes à partir de 15 ans de profiter de la culture autour d’eux. Ce dispositif du gouvernement rencontre un énorme succès auprès de ses utilisateurs.

Léna et Blanche

Depuis 1 an et demi un nouveau parcours a fait son entrée au lycée Carcouët. Entre faculté et lycée la licence PPPE s’adresse aux futurs enseignants. Les étudiants naviguent entre les enseignements et entre les établissements pour apprendre toujours plus et consolider leurs connaissances.

Qu’est-ce que c’est ?

PPPE signifie Parcours Préparatoire au Professorat des Ecoles. Cette licence enseigne aux étudiants l’art de transmettre tout en consolidant leurs bases. Les enseignements vont des fondamentaux (mathématique, français, histoire) aux enseignements de découvertes (musique, art plastique) poussant les étudiants à approfondir et consolider leurs connaissances. Pendant les cours les élèves sont encouragés aux travaux de groupe et à réfléchir sur la manière dont on peut transmettre les connaissances.

Facultés

Tous les jeudis la faculté de Nantes accueilles cette classe de 33 étudiants qui suivent des cours divers et variés dans deux licences. Une licence Lettres intégrée dans les enseignements matinaux, avec un cours de littérature comparé ainsi qu'un de littérature française. Puis science de l'éducation, compris dans les enseignements de l'après midi avec différents professeurs dont certain de l'INSPE ainsi que des intervenants. Ces intervenants sont des enseignants, ils viennent faire part de leurs expériences et de leur façon d'enseigner, une manière plus pratique que théorique d'apprendre. En L2 les étudiants choississent la licence qu'ils veulent poursuivre et auront un jour supplémentaire à l'unniversité. Cette licence est donc aussi une transition douce vers la vie universitaire et tout ce qu'implique cette dernière.

Stages

Cette licence inclut également 3 stages annuels dans 3 cycles différents. Cette année les étudiants ont à leur disposition une liste d'école prête à les accueillir pendant ces stages d'une semaine. La première année les étudiants sont encouragés à observer et poser des questions ainsi qu'à participer si l'enseignant donne son accord. Plus les années passent plus les futurs enseignants sont conduits à prendre en main la classe avec l'aide du professeur. A la fin du stage chacun doit produire un rapport qui est évalué. Ces stages se déroulent dans des classes de maternelle jusqu'à la fin du primaire permettant à ces futurs enseignants de se confronter à la réalité du métier.

Louna