Ces personnes oubliées par l'Histoire

Découvrez des femmes dont vous ne connaissiez peut-être pas l'existence.
Photo d'un ordinateur. (Crédit photo : Pexels.com)
Le premier programmeur
au monde était une femme
Ada Lovelace était une comtesse anglaise du 19e siècle. Elle a créé le premier programme informatique en 1842. Elle a travaillé sur la machine analytique, l’ancêtre de l’ordinateur. Le «  Langage Ada » (langage de programmation) se nomme ainsi en son honneur. C’est l’inventrice de la boucle « tant que ». Elle a vécu une vie mouvementée et compliquée et a dû se construire sans père dans la peur de l’hérédité de la folie de celui-ci. Elle est morte d’un cancer de l’utérus, sans avoir vu en fonctionnement la machine à laquelle elle a consacré sa vie.
Pourquoi ne pas avoir mis en lumière cette programmeuse qui a permis à la science d'évoluer ?
Cette femme, malgré l’époque dans laquelle elle vivait, a fait progresser la science et a réussi ce que beaucoup d’hommes ont essayé de faire, en vain. Elle représente l’influence et la réussite des femmes dans le monde scientifique et est pour nous une inspiration et une motivation à accomplir ce que l’on entreprend.






La femme qui n’avait
pas le droit de courir
Il y a seulement 65 ans, certaines personnes pensaient que courir faisait tomber l’utérus. Kathrine Switzer a subi ces préjugés. C’est une coureuse de marathon allemande, la première participante enregistrée à courir le marathon de Boston, en 1967, sous les initiales « K.V ». Durant sa course, l’un des organisateurs tenta d’arracher son dossard pour l’empêcher de concourir, en vain. La jeune femme de 20 ans fut disqualifiée et suspendue par la fédération américaine d’athlétisme, laquelle interdisait aux femmes les courses sur route.
« Quand j’ai commencé le marathon de Boston j’étais une jeune fille, et quand je l’ai terminé j’étais une femme. » Switzer a milité pour que l’association d’athlétisme de Boston accepte la participation des femmes au marathon, ce qui est devenu le cas en 1972. De plus, elle a lutté pour l’ouverture d’une épreuve féminine de marathon, lors des Jeux olympiques, qui a vu le jour en 1984.
Nous trouvons important de parler d’elle car elle a considérablement aidé le sport à évoluer, permettant aux femmes du monde entier de pratiquer leur passion.
Elle a aussi écrit un livre Marathon Woman, en 2017, et a donc dédié toute sa vie à la course et à la lutte pour l’égalité des femmes et des hommes dans le sport.
Douze ans et déjà paléontologue Mary Anning était une paléontologue britannique. Elle a commencé à récolter des fossiles pour les vendre à des amateurs, dans un objectif commercial. Plus tard, elle revendra principalement à la communauté scientifique.
A seulement douze ans, elle fait la découverte d'un fossile d’ichtyosaure (reptile marin ayant vécu au Mésozoïque) :c’est le premier retrouvé complet.
Elle retrouvera beaucoup d’autres fossiles et squelettes comme ceux d’un plésiosaure, d’un ptérodactyle et fera des découvertes majeures pour la science sur divers sujets (coprolithes, géochronologie et bien d’autres).
Aviez-vous seulement entendu le nom de cette figure incontournable de la paléontologie des vertébrés ? La réponse sera sûrement non, excepté si vous vouez une passion au Mésozoïque.
Mary Anning était une femme ; son sexe et son aversion pour la religion l’ont empêchée d’être reconnue et de faire publier ses travaux. De nombreux collectionneurs à qui elle avait vendu ses fossiles se sont vus attribuer les mérites de ses découvertes.
Nous avons trouvé cette femme importante, car elle a eu un impact sur la science et l’Histoire Selon la « Royal society » en 2010, elle figure parmi les dix scientifiques britanniques les plus influentes. La société évolue et cette paléontologue se voit enfin attribuer les éloges qu’elle mérite.
L’inventrice du soutien-gorge restée méconnue Eugénie Sardon, dite Herminie Cadolle, était une ouvrière communarde qui a vécu durant les 19e et 20e siècles. Elle fut membre de l’Union des femmes pour la défense de Paris et les soins aux blessés, l’un des premiers mouvements féministes. Elle est considérée comme la créatrice du premier soutien-gorge moderne, appelé alors « corselet-gorge » dont elle déposa le brevet en 1898. Celui-ci est un corset coupé en deux avec une armature, dont l’objectif est de soutenir la poitrine, mais aussi d’offrir aux femmes du confort et de la liberté dans leurs mouvements.
Pourquoi l’histoire a-t-elle oublié cette corsetière qui a révolutionné le quotidien de toutes les femmes ? Cette femme mériterait pourtant d’être connue. C’est peut être le tabou qui planait sur ce sujet ou le peu de considération pour le bien-être des femmes à l’époque qui l’a laissée dans l’ombre.
Nous trouvons cette invention importante car elle a permis la libération du corps de la femme.
Un autre problème se pose : la sexualisation des femmes et le jugement quant à leurs choix lorsque celles-ci ne veulent plus porter de soutien-gorge.

Léonie D'HOINE 
et Youna BRUNEL
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