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Les LGBT dans la société du 21e siècle

L'homophobie et autres discriminations sexuelles n'ont pas leur place en société et donc pas plus dans les établissements scolaires.
La société se met dans des cases (Crédit photo : https://drapeau-lgbt.fr)
Les jeunes se qualifiant comme gay, lesbienne, bi ou trans regroupés sous le sigle LGBT et désormais LGBTQIA+ pour les queer, intersexe, asexuel et tous les autres sont les personnes les plus touchées par l'homophobie et la transphobie.

Après quelques recherches, j'ai pu trouver une étude réalisée en 2018 pour la Fondation Jean-Jaurès et la délégation interministérielle à la lutte contre le racisme, la haine contre les LGBT. Selon cette étude les établissements scolaires apparaîtraient comme lieu où les agressions LGBTphobes sont les plus courantes. En 2018, 1 905 témoignages sont en rapport avec des actes homophobes (que se soient insultes, agressions, rejet, rabaissement etc), il y aurait eu une augmentation de 15 % par rapport à 2017. C'est 18 % des étudiants ou lycéens LGBT qui ont déclaré avoir été insultés au cours de leur scolarisation.
Une autre enquête sur la santé des mineurs LGBT scolarisés révèle, en particulier chez les jeunes se définissant comme trans, un niveau d'appréhension élevé face à l'école. Pour 72 % d'entre eux, l'expérience scolaire est perçue comme mauvaise.

J'ai souhaité voir ce qu'il en était auprès de deux personnes extérieures au lycée, en leur posant des questions sur le harcèlement, le coming out, le monde du travail et les stéréotypes.
As-tu subi du harcèlement dû à ta position en tant que LGBT ? Si oui, comment y as-tu fait face ? Aloïs, 15 ans : non (NDLA au moins c'est clair, net et précis.)
Mathieu, 17 ans : oui, pour ma part, j'ai subi du harcèlement par rapport à ma sexualité au collège. Toujours à recevoir des remarques constantes et blessantes. Mais j'ai appris à y faire face et maintenant au lycée cela se passe mieux.
Le Comig-Out Dans notre vie de tous les jours, pour nous les personnes de la communauté LGBT, le coming-out est ce qui peut être une étape importante dans notre vie. Cette étape est essentielle dans l'acceptation de soi- parce que c'est à ce momentlà que nous "dévoilons" le vrai nous et que l'on brise le "mur" que nous avons construit pour "préserver" ou cacher nôtre "véritable nature".
Quand nous procédons à un coming-out, nous ne pouvons pas prévoir si cela se passera bien ou non, il n'y a pas de "bon" ou "mauvais" moment.
As-tu fais ton "coming out" auprès de tes proches ? Que ce soit la famille ou les ami-e-s ? A : en effet, j'en ai parlé à ma mère, ma grand-mère et mes ami-e-s. Au début, ma mère pensait que c'était de sa faute et, en plus, ma grand-mère a un peu mal réagi à mes révélations et me "force" pour que je sois avec un homme cis (cis signifiant que le genre ressenti d'une personne correspond au genre assigné à sa naissance), possédant déjà les attributs masculins, afin d'avoir et je cite des enfants plus tard.
M : pour ma part j'ai fait mon coming-out à mes ami-e-s, au début c'était compliqué mais maintenant c'est tout bonnement naturel et j'en parle plus facilement aux personnes que je rencontre. Mais pour ce qui est de la famille, j'ai absolument rien dit, parce que si je leur en parle je sais d'avance que mon père aurait des propos homophobes constants. Et pour ce qui est de ma mère, j'ai beau penser qu'elle serait plus compréhensive, je préfère ne pas prendre de risque en me dévoilant.
Être LGBT dans le monde du travail Une étude à été menée auprès de 93 000 personnes dans l'Union Européenne en 2012, dont 8 376 Français. Cette étude se basait principalement sur les discriminations vécues dans la vie quotidienne (surtout dans le monde du travail) mené par le guide du Défenseur des Droits et celle de l'Agence pour les droits fondamentaux de l'Union Européenne.
Selon cette étude, une personne LGBT sur huit aurait eu une question sur son orientation sexuelle alors que ce type de question est interdite. Et, à cause de cela, une personne sur trois pensent que révéler son homosexualité à son entourage professionnelle pourrait avoir un impact négatif sur leur carrière.

"Les informations demandées doivent présenter un lien direct et nécessaire avec l'emploi proposé ou avec l'évaluation des aptitudes professionnelles", rappelle l'article L1221-6 du code du travail.
Comptes-tu le cacher
au travail ?
M : non, je ne me cacherai pas. Je vois pas pourquoi. Les hétérosexuels ne se cachent pas, donc nous ne devrions pas le faire.
A : non, je ne me cacherai pas parce que les hétérosexuels ne se cachent pas et je vois pas en quoi ce serait différent que les LGBT en parlent.
Des stéréotypes vivaces Si certains pensent que la "communauté LGBT" s'élargit sur plusieurs choses rajoutant des cases, d'autres ne se sentent pas forcément casés... Mais être gay, lesbienne, non-binaire ou trans, c'est être mis dans des cases... On peut parler de la communauté LGBT qui crée des cases, mais les hétérosexuels se mettent également dans des cases.
Est-ce que vous y avez déjà pensé, vous ? Parce que dans toutes les sexualités confondues (gay, hétéro, trans etc...) certaines personnes préfèrent sortir avec d'autres personnes plus jeunes, plus vieilles, et d'autres pratiquent le BDSM, l'échangisme ou le libertinage. Si, ça, ce n'est pas se mettre dans des cases...
Au final, les gens ont ce besoin constant d'être dans une communauté pour s'y sentir rassuré ou/et accepté. Parce que si on y réfléchit bien, l'humain a besoin d'appartenir à quelque chose, et ce, peu importe l'orientation sexuelle de la personne. Néanmoins, c'est vrai que certains comme les bi ou pansexuels préfèrent parler de fluidité sexuelle que se mettre dans une catégorie.
Est-ce que tu as l'impression d'être mis dans une case sociale ? A : perso, oui, j'ai l'impression, car les LGBT+ sont égaux aux autres mais y' a ce truc qui fait qu'on nous met dans une catégorie de gens qui n'entre pas dans les codes de la société, alors qu'il a été dit que lorsque nous naissons, nous ne sommes pas hétérosexuels mais plus pansexuels.
M : oui, j'ai l'impression d'être mis dans une case par les autres gens. Parce que, entre le genre qui n'est pas forcément le bon et la sexualité, on est systématiquement mis dans des cases...

Si vous voulez en savoir plus, je peux vous conseiller des comptes Instagram comme : @lecoinlgbt ; @h_e_r_s_t_o_r_y ; @queerbible ou encore @gays_with_kids. Et le site https://federation-lgbt.org/
Yeltaze 2nde
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