Le Féminisme, un outil politique

Le féminisme, un courant de pensée et mouvement politique social et culturel en faveur de l’égalité entre les femmes et les hommes, prend son envol en France au XIXe siècle. Aujourd’hui, les politiques ne peuvent se permettre de le négliger pour s’attirer les faveurs des électeurs.
Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur (Crédit photo : CC BY-SA 4.0 Gezelin GREE)
#Metoopolitique,
la parole libérée
Après la prise de parole d’élues et de militaires, évoquant un milieu quelque peu fermé aux femmes, avec des remarques sexistes et des agressions, le mouvement #Metoopolitique commence en novembre 2021. Il a pour l’intention d’attirer l'attention des politiques sur les violences faites aux femmes, notamment pour impliquer les projets des candidats aux élections présidentielles 2022.
Emmanuel Macron, le féministe auto déclaré E.Macron s’est souvent déclaré féministe : « Je suis un féministe auto-déclaré, et j’aimerais être reconnu comme tel par les féministes, ce qui est beaucoup plus important » ( Women’s forum 2016), mais d’après la journaliste Léa Lejeune, il serai plutôt un spécialiste du féminisme-washing. Le féminisme washing est la mise en avant, par certaines personnes, de leurs combats pour les droits des femmes au sein de leur organisation, pour se donner une bonne image de marque, auprès d’un public.

Divers facteurs le rallie à cette tendance. E.Macron a souvent été critiqué par de nombreux médias pour être entouré en majorité d’hommes, remettant en cause ses propos multiples sur le féminisme et la parité . Mais Il a surtout créé la désillusion auprès des associations contre les violences faîtes aux femmes, par ses promesses non respectées, pour les actions et le budget.

De plus, on observe une hausse de 99 % des violences sexuelles en France (Figaro) de 2012 à 2019, qui peut ne peut pas être seulement justifié avec "la parole libérée". Ce constat marque alors l'inefficacité de plusieurs mandats présidentiels sur ce domaine.

Pourtant en ce début d'année 2022, E.Macron engage un nouveau combat sur l'avortement. Il souhaite introduire ce droit dans tout les pays d'Europe, alors qu'il était au coeur des débats pour des propos tendancieux sur l'avortement en 2021. “L’IVG est une conquête immense pour les femmes et pour les hommes, pour la dignité et l’humanité de tous. Mais je mesure le traumatisme que c’est d’avorter...” E.Macron (revue ELLE). Le "mais" employé par E.Macron a été blâmé comme étant un argument anti-VIH et culpabilisant pour les femmes. Beaucoup remettent en cause les paroles de Macron et l’accuse d’avoir utilisé le féminisme a des fins non raisonnables..
Gérald Darmanin, celui qui doit assurer la sécurité des femmes, mais qui ne la respecte pas ? Gérald Darmanin, ministre de l’intérieur, a été accusé d’agression sexuelle à plusieurs reprises, dont certaines n’ont pas eu suite. De plus Macron s’est appliqué à le défendre : « La cause féministe, je la partage, j’en ai fait le fil rouge de ce quinquennat. (…) Accusé mais pas jugé, (Gérald Darmanain) devient en quelque sorte la victime d’un jugement de rue. Nous ne devons pas céder à l’émotion constante », sans un mot pour les victimes.

En sachant que d’après Inna Shevchenko, de 5 % à 10 % des femmes victimes portent plainte et 1 à 2 % des viols déclarés aboutissent à une condamnation en cour. De plus, le ministre à récemment était au coeur des critiques après son entretien avec la journaliste Apolline de Malherbe. Après qu’elle est exposée un bilan peu favorable, le ministre lui aurait reproché de montrer un face très pessimiste du bilan de manière peu poli, avant de déclarer : « Votre présentation est très rapide et un peu populiste », devant l’indignation de la journaliste, il enchaîne : « Calmez-vous Madame, ça va bien se passer ! ». Un ministre pas si parfait.
Valérie Pécresse, la justicière L’évolution des moeurs dans la politique, permet désormais aux femmes d’y prendre une réelle place.
Ainsi pour les prochaines élections divers femmes se sont alors présentées, dont Valérie Pécresse représentante du parti LR.

Dans les débats qui animent les campagnes, Valérie Pécresse s’est retrouvée face à Jean-Jacques Bourdin (présentateur), accusé de viol, mais non jugé. Valérie Pécresse a alors déclaré : « Je me suis clairement posée la question de ma participation à l’émission de ce soir en raison de l’ouverture d’une enquête par la justice, à la suite d’une plainte déposé contre Mr. Bourdin pour tentative d’agression sexuelle. ».

Elle expose Mr. Bourdin face à tous pour des faits graves, mais non prouvés. Elle met ainsi Mr.Bourdin dans une situation délicate, et le décrédibilise face aux auditeurs, pour enchaîner : « Trop de femmes ont eu peur pendant longtemps de porter plainte, et présidente de tout les français, je ne laisserais plus aucune femme avoir peur de porter plainte. ».

Valérie Pécresse profite d’un événement grave pour déployer ses qualités potentielles de présidente, en se plaçant comme héroïne de la situation. Pourtant cela semble déplacé au vu de la plainte porter et de la victime, d’ainsi exposer cet évènement pour sa faveur et la défaveur de l’adversaire.

Les politiques sont l'avenir des droits et de la sécurité des femmes, malheureusement certains préfèrent la réputation à l'action.
Morgane BADINA, TG3
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