Bénévole en refuge : des hauts et des bas

Câlins, grattouilles sont une toute petite partie de notre activité...
Texas, chien recueilli en 2016 (Crédit photo : Eléonore Pétillot)
Nous pourrions croire qu'être bénévole en refuge consiste à câliner ces petites bouilles pleines de joie et d’amour, cependant ce n’est pas toujours à cet aspect-là que nous sommes confrontés. En effet, voilà un an que je me suis engagé comme bénévole à l’arche de Léo situé à Saint-Pierre-Langers : un refuge qui accueille une multiplicité d’espèces d’animaux, allant du boeuf à la tortue en passant par les chats. Cette diversité est extrêmement enrichissante car chacun a ses spécificités. Mon quotidien est de les nourrir, nettoyer les enclos et les box, observer s'ils vont bien, et parfois de bricoler. Mais la vie dans un refuge n'est pas toujours joyeuse, nous sommes confrontés aussi à des histoires difficiles. De tristes histoires Celle qui m’a le plus marqué est celle de Texas, un chien arrivé en 2016 après 6 différents abandons et ayant subi des actes de maltraitance, qui ont eu des conséquences sur son corps et sur son caractère. Cependant il est toujours resté proche de l'homme. Par ailleurs, le refuge reçoit plusieurs appels, en moyenne 2 par jour, notamment pour placer des chiens et chats, cependant nous ne pouvons tous les accueillir en raison du manque de place et du financement réduit dont nous disposons.
Adoptions mal réfléchies En effet, des personnes adoptent un animal compulsivement sans se renseigner sur l’espèce. Ces dernières années, ce fut la mode des chiens de bergers et des staffys, des races demandant de l'activité physique et mentale au quotidien. Ainsi, seuls en appartement toute la journée, ces animaux se sont trouvés d’autres activités, comme la destruction de mobilier... Autre exemple : Une femme âgée ayant reçu en cadeau un staffy de ses petits-enfants n'est pas arrivée à le gérer car celui-ci demandait beaucoup d’exercice. Ces cadeaux sont de plus en plus nombreux et amènent dans la moitié des cas à l’abandon de l’animal (voire à sa mort !). La loi prévoit pourtant une peine pouvant aller jusqu’à 2 ans de prison et 15 000 € d'amende pour abandon. Mais bon nombre d'histoires sont malgré tout joyeuses, notamment les adoptions.
Baptiste BON-CHARBONNIER
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