Jim Carrey, côté pile : le roi de la grimace

Surnommé l'homme aux 1000 visages, Jim Carrey au début de sa carrière vous redonne le sourire dans les périodes plus sombres...
Caricature par Servane Ezanno (Crédit photo : Servane Ezanno)
Jim Carrey, c' est mon acteur préféré. J'ai grandi avec le Grinch à chaque Noël, j'ai vu The Mask toute petite, sans rien comprendre. En redécouvrant ce dernier en 2019, pendant le confinement, ce fut la révélation. Pendant ce moment où je ne riais plus, il m'a fait rire. Son jeu d'acteur bien spécifique m'a sauté au yeux et j'ai cherché à me renseigner pour apprendre à le connaître, à l’apprécier lui et ses rôles...
Son enfance Jim Carrey est né le 17 janvier 1967 au Canada, dans l'Ontario, à Newmarket. Il a grandi dans une famille de la classe moyenne. Le jeune Jim est un grand fan d'humour, si bien que très vite, il développe ses capacités physiques qui feront sa renommée. Il commence à faire beaucoup de blagues auprès de ses camarades, ce qui va lui permettre, par la suite, de tester ses premiers stand up et dessiner son avenir. Il joue aussi de la guitare et fait des claquettes. En parallèle de cela Jim est un élève brillant qui accumule les A dans toutes les matières.
Mais, seulement âgé de 16 ans, Jim doit arrêter ses études : son père perd son travail, et le jeune Carrey doit s’occuper de sa famille. Ils se retrouvent lui, son père, sa mère, ses sœurs et son frère, entassés dans une caravane. Plus tard, il ironisera durant un sketch où il raconte que « vivre en habitant dans une caravane au Canada c'est comme du camping ».
Ses débuts Le jeune Jim se découvre très vite une passion pour l'humour et commence sa carrière d'humoriste à Toronto. Bien que ce ne soit pas un franc succès au début, il continue jusqu’à se faire repérer et partir à Los Angeles, avec seulement 1000 dollars en poche. Il commence sa vie à Hollywood en enchaînant des petits rôles dans différents films, tente sa chance à la télé dans le Saturday Night Lives, ou dans In Living Color, une série TV en 5 saisons.
Puis, un soir, en 1991, réfléchissant sur les galères de la vie qu'il mène, il sort son chéquier, y inscrit la somme de 10 millions de dollars et se donne pour objectif de l'encaisser avant la fin de l'année 1995. Il atteindra cet objectif en 1994 avec les sorties de trois films qui font décoller sa carrière et sa popularité auprès du grand public, créant par la même occasion le personnage "lumineux" Jim Carrey.
Ace Ventura, Détective pour chien et chat Tout d'abord, Ace ventura est une comédie d'action qui raconte l'histoire d'un détective. L'histoire pourrait être sérieuse, mais le traitement est tout à fait farfelu avec un personnage à la démarche de chewing-gum, à la coiffure parfaitement improbable, aux attitudes étranges et dont le visage n'effectue presque que des grimaces.
D
u Jim Carrey à l'état pur. Ce film permet à l'acteur de s'inscrire dans un type de personnage bien précis : burlesque, ridicule, mais avec une dimension très cartoonesque. Durant tout le film , Ace Ventura se déguise , effectue des expressions exagérés, des imitations. Il contraste avec l'univers plutôt réaliste où il évolue. Il est en décalage avec les personnages sérieux comme Mélissa, interprèté par Courteney Cox, ou comme la chef de police Lois, interprété par Sean Young et toujours en train de râler. Jim Carrey c'est cet électron libre qui met le bazar partout où il passe.
Dumb and Dumber Peu de temps après, est sorti (le 14 juin 1994) sur les écrans français, le film Dumb and Dumber qui raconte l'histoire de deux idiots embarqué dans un road trip délirant.
Encore une fois on y retrouve l'absurde que l'on aime chez Jim Carrey, les blagues et les grimaces. son personnage de Lloyd est ridicule, lâche, faible et surtout extravagant, tout comme Harry, interprété par Jeff Daniels. La différence, c'est que le film va beaucoup plus loin dans l'humour "lourd", à base d'urine dans une bouteille de limonade...
The Mask Sorti dans la même année en France, le 26 octobre, ce film marque le début de l'apogée de la carrière de Jim Carrey. Il raconte l'histoire d'un banquier romantique qui se transforme en personnage cartoonesque sorti tout droit d'un dessin animé la nuit tombée, grâce à un masque magique. Le héros présente donc deux visages comme Dr Jeckyll et Mr Hyde : d'un côté, Stanley Ipkiss, banquier, doux, honnète, respectueux et polis ; de l'autre, le Mask, personnage fantasque aux pouvoirs hors normes et à l’obsession extrême pour l'amour. Jim Carrey interprète Stanley d'une façon bien plus calme, ce qui diffère des deux précédents films.
Mais, c'était sans compter sur le Mask qui revient au personnage criant et grimaçant ! Un personnage élastique, aux expressions d'autant exagérées que les effets spéciaux décuplent la performance de l'acteur...
Du Carrey tout craché, mais puissance 1000  ! Ce film lui permettra une première nomination aux Golden Globes, dans la catégorie "meilleur acteur" dans une comédie fantastique. Le film est à la fois bien reçu du public et de la critique, ce qui l'amènera à des rôles plus complexes et qui lui permettra de nous montrer un autre côté de l'image que nous nous faisons de lui : le côté face de la pièce...
C'est un aspect plus sérieux et plus inattendu de l'acteur, que vous découvrirez dans le prochain numéro !
Violine Boinville
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