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Journaliste de guerre, un métier à haut risque

Aujourd'hui, dans le monde, de nombreux conflits font rage. Pour informer sur ces combats, des personnes risquent leur vie : ce sont les reporters de guerre.
Photo de reporter de guerre pendant le conflit au Vietnam. (Crédit photo : CC BY 2.0 manhhai)

S'informer est un droit fondamental. Il est essentiel d'avoir accès à une information fiable, objective, précise et factuelle. Pourtant, en temps de guerre, il peut se révéler difficile d'accéder à une information nécessaire et convoitée. Certains ont décidé d'en faire leur métier, pour accomplir cette mission périlleuse mais impérative : le recueil de l'information.
Au coeur du métier Le reporter de guerre se rend en zone de conflit pour informer des évènements qui s’y déroulent. Il étudie différents aspects : géopolitique, diplomatique, logistique ou encore humanitaire. Il mène son enquête, vérifie des informations, observe la situation, recueille des témoignages et des images. Il écrit des articles ou réalise des reportages en images, ce qui permet aux différents médias de fournir au public des informations complètes. Il peut travailler pour plusieurs journaux à la fois. Le reporter de guerre doit respecter les normes éthiques du journalisme et permettre une meilleure objectivité. Ces dernières décennies, les principaux conflits couverts se situent en Afghanistan, en Irak et en Libye. Sur le terrain, les fixeurs, des personnes de confiance, accueillent et guident les reporters. Ils organisent leurs rendez-vous, traduisent les conversations, les aident à se loger et se nourrir.

Les reporters de guerre partagent souvent le quotidien des populations civiles, les bombardements, la peur, la faim... Ils opèrent dans un climat d'insécurité et de menaces constantes. Si le reporter est protégé par un casque, un gilet pare-balles et l’inscription « Presse », écrite sur ses vêtements afin de le différencier des combattants, il est pourtant régulièrement la cible des forces armées. De nombreux reporters de guerre sont célèbres : Obenas (otage pendant plus de 5 mois en Irak), Chauvel (34 conflits couverts et blessé 7 fois), ou Bill Biggart, seul journaliste décédé durant l'attentat du 11 septembre 2001. De plus en plus de femmes exercent ce métier, mais elles ont dû se battre pour vaincre les préjugés. Depuis le milieu du XIXe siècle, leur regard a changé la nature du reportage de guerre : les femmes s'intéressent aux conséquences humaines des conflits derrière les combats et se sont ainsi imposées dans ce métier. Grâce à elles, une exposition en leur honneur a été inaugurée à Paris. " Femmes photographes de guerre " au Musée de la Libération de Paris dans le 14e arrondissement se terminera le 31 décembre 2022.
Maudez LUCAS
et Lou-Marine POUILLARD.
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