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Un 7e Forum mondial Normandie pour la Paix
Une question pour cette 7e édition : ce monde qui nous échappe. Comment gagner la paix face aux nouvelles violences ? De nos jours, le monde est confronté à une nouvelle ère de violences plus poussées ; les guerres s’éternisent prenant parfois le modèle des guerres passées tout en usant de technologies nouvelles souvent dévastatrices, affectant davantage les civils, devenus des objets de guerre. Ceux-ci pour survivre sont condamnés à l’exil très souvent. Femmes et enfants sont des cibles autant que les combattants. L’ONU semble incapable de ramener la paix, et le HCR qui vient en aide aux réfugiés est à pied d’œuvre. A cela s’ajoutent des violences liées aux inégalités de genre et des migrations contraintes par le réchauffement climatique.
Dans ce numéro, nous avons souhaité évoquer pour vous les violences de notre monde, et montrer qu’il existe des résistances à celles-ci.
Anaïs Monteiro, Mathilde Le Flohic, et l'équipe de rédaction du lycée Jean Moulin des Andelys (Notre photo).
Éditorial
Le Forum mondial Normandie pour la Paix reviendra pour sa septième édition les 26 et 27 septembre prochain à l’Abbaye aux Dames à Caen. Sur le thème « Ce monde qui nous échappe. Comment gagner la paix face aux nouvelles violences ? », le Forum analysera les différentes formes de violence qui bouleversent notre compréhension du monde. Plusieurs milliers de participants, parmi lesquels de nombreux lycéens, se donneront rendez-vous pendant ces deux jours riches d’échanges et de débats.
Acteurs de la paix de demain, la jeunesse tient une place importante dans la programmation du Forum. Chaque année, la Région Normandie, en partenariat avec les autorités académiques, déploie de nombreux programmes pédagogiques et temps forts à destination des lycéens normands. Comme chaque année, plusieurs débats leurs seront dédiés afin qu’ils puissent s’informer sur l’actualité internationale, tout en leur donnant la possibilité de s’emparer de leur avenir.
Les articles rédigés par les élèves du lycée Jean Moulin des Andelys, vous donneront un avant-goût des grandes thématiques qui seront abordées au cours de l’évènement : guerre en Ukraine, conflit israélo-palestinien, intelligence artificielle, défenseurs de la liberté.
Le projet La Colombe constitue, dans le cadre de l’initiative Normandie pour la Paix, un formidable marqueur d’engagement de la jeunesse normande en faveur de la liberté et de la paix. Je tiens à remercier et à féliciter ces lycéens et leurs encadrants pour le travail réalisé dans ce nouveau numéro.
Bonne lecture à toutes et à tous,
Hervé MORIN
Président de la Région Normandie

Drone et cyberguerre : la nouvelle ère des conflits
De nos jours, les armes traditionnelles de guerre telles que les tanks ou les avions de chasse laissent place à de nouvelles armes plus modernes. On parle ici, de la cyberguerre et des drones qui attirent l'attention de nombreux chefs d'Etats dans le monde, changeant la manière dont les pays se défendent et influencent les relations entre les nations, impactant également la sécurité mondiale.
La cyberguerre est un type de conflit qui s'apparente par des attaques dans le cyberespace (c'est-à dire l'environnement virtuel où tout se passe sur les réseaux numériques), afin de perturber, voler ou espionner des systèmes et des données.Cette pratique est de plus en plus courante. On retrouve également le drone qui est une autre manière d'attaquer un État. Cet avion sans pilote, télécommandé depuis le sol, permet de transporter un explosif ou d'espionner.
L'impact mondialCes nouveaux systèmes d'armes ont tendance à générer des tensions géopolitiques graves. On peut prendre comme exemple, la dernière attaque iranienne contre le territoire israélien avec des drones. Cette manière de faire la guerre est observée par les médias et inquiètent les gouvernements. Ce nouveau mode de guerre peut engendrer des dégats collatéraux importants sur les populations civiles et destructurer la vie socio-économique d'un pays.
De plus, on constate une course à la maîtrise de ce nouveau genre d'armement, par différents États. Il peut augmenter le risque de conflits régionaux à travers le monde.
À cela s'ajoute le développement vertigineux de l'intelligence artificielle associée à ces systèmes faisant craindre une fuite en avant incontrolée de ces armes avec des conséquences futures que personne ne pourra maîtriser.
Madina KHALI
Ukraine : retour sur deux ans de guerre
Le retour de la guerre est un changement troublant dans la paix supposée en Europe.
Après 8 ans de conflits larvés en Crimée et dans le Donbass, la Russie a envahi l'Ukraine le 24 février 2022. Les Ukrainiens ont repoussé les Russes à Kyïv mais perdu le sud du pays. Après quelques contre-offensives ukrainiennes, le front s'est figé à l'été 2023. L’Ukraine n’a plus les moyens de lancer de grandes offensives et les forces russes ne parviennent pas à percer les défenses ukrainiennes.
Au cours des combats, la Russie a été accusée de plusieurs atteintes au Droit Humanitaire International. Certains cas sont avérés, comme l'exécution de prisonniers fin 2023, ou le bombardement du théâtre de Marioupol le 16 mars 2022 dans lequel se réfugiaient des civils. D'autres restent à prouver, comme la destruction du barrage de Kakhovka qui a engendré de lourds dégâts environnementaux.
Une guerre de l'information
La guerre n'est pas que militaire, elle est aussi informationnelle. La Russie noie ses adversaires sous l'information pour favoriser les divisions et restreint l'accès à l'information à sa population pour mieux la fédérer. En face, les autorités ukrainiennes publient des vidéos sur les réseaux sociaux où ils se placent proche des combats pour contrer la désinformation du Kremlin.
Raviver l'idée de défense européenne
Le conflit ukrainien a bouleversé l'état d'esprit des Européens, convaincus que la guerre ne reviendrait pas sur leur territoire. Cela a ramené un sentiment d'insécurité en Europe, qui s'est traduit par le réarmement des pays européens. Notamment l'Allemagne qui, pour la première fois depuis la Guerre Froide, consacre 2 % de son PIB à sa défense.
La guerre a aussi amené certains pays historiquement neutres à sortir de leur neutralité pour rejoindre l'OTAN, comme la Suède le 7 mars 2024. En plus de l'OTAN, l'idée d'une construction de défense européenne a été ravivée au sein de l'UE très récemment.
Lucas FLEURY RAISIN
Le viol, une arme de guerre !
Le viol et l’enlèvement des femmes apparaissent comme un instrument d'un conflit, humiliant l'ennemi en l'atteignant par celles qui assurent la pérennité d'un peuple. Le viol est une évidente atteinte au corps de la femme mais aussi à sa réputation, à la réputation de sa famille et de la communauté. Le viol humilie et détruit ainsi le groupe dont font partie les femmes violées. Pourtant le viol et les autres types de violences sexuelles ne furent reconnus que récemment comme arme de guerre, et ce malgré les viols quasi systématiques dans chaque guerre.
La résolution 1280 de l'ONU en 2008 reconnaît le viol en temps de guerre et ses conséquences comme une menace pour la paix et la sécurité internationale.
Le viol ne peut jamais être réduit au sexuel et à un acte isolé en temps de guerre. C’est une attaque guerrière, consciente, raisonnée, logique, et qui s’intègre à un combat collectif. Ce combat s’inscrit, à la fois, dans l’histoire de la domination des hommes sur les femmes, et dans celle de la lutte des hommes entre eux, à travers les femmes considérées comme objets leur appartenant, au même titre que les terres.
Le cas des viols commis en RDC
Amnesty International a publié en octobre 2004 un rapport accablant sur les violences sexuelles en République démocratique du Congo et souligné l'urgence de réponses adéquates. Selon ce rapport, les violences sexuelles ont été commises par les combattants sur les populations, et beaucoup ont été impunies. On estime à près de 40 000 les cas de viols des civils en République démocratique du Congo. Néanmoins, un grand pas fut fait en 2019 avec une nouvelle résolution de l'ONU : la résolution 2467. Elle affirme que les victimes de violences sexuelles commises "doivent bénéficier des programmes nationaux d’aide et de réparation, ainsi que de soins médicaux, d’un accompagnement psychosocial, d’un logement où elles sont en sécurité, de moyens de subsistance et d’une assistance juridique "sans pour autant mettre en place la création d'un mécanisme d'alerte, proposé par la France, en cas de viols de masse utilisés comme arme de guerre. Ce mécanisme aurait permis "de faire remonter assez rapidement des situations de viol de masse, les signaler, les dénoncer à la communauté internationale et de déclencher un mécanisme de preuves immédiates". Le médecin Denis Mukwege (prix nobel de la paix en 2018) a demandé : "Qu’attend la communauté internationale pour rendre justice aux victimes ?" »
Viviane MENTAI
Gaza : les civils touchés par la guerre
Les populations civiles de la bande de Gaza sont désespérées, la situation sanitaire empire chaque jour.
La situation à Gaza reste désastreuse, les civils continuant à subir le poids du conflit. Le 7 octobre, les bandes armées du Hamas ont massacré et pris en otage des Israéliens. Dès le lendemain, l'armée israélienne de Tsahal a répondu à l'attaque du Hamas. Des vies innocentes sont perdues, des maisons détruites et des moyens de survie anéantis. Les récents affrontements ont une fois de plus mis en évidence la vulnérabilité de la population civile de Gaza, prise au piège d'un cycle de violence sans fin.
Crise humanitaire
Au milieu du conflit, Gaza est confrontée à une crise humanitaire de plus en plus grave. Les produits de première nécessité tels que la nourriture, l'eau et les fournitures médicales manquent, ce qui amplifie les souffrances des civils. La guerre imposée à Gaza restreint la circulation des personnes et des biens. La communauté internationale doit redoubler d'efforts pour alléger les souffrances des civils et fournir l'aide humanitaire dont ils ont tant besoin.
Les enfants touchés
Les enfants représentent une part importante de la population de Gaza et comptent parmi les victimes les plus vulnérables du conflit. Ils sont exposés à la violence, aux traumatismes et aux déplacements, ce qui laisse des traces durables sur leur bien-être physique et mental. La perte de leurs proches, de leurs maisons et de leurs écoles les prive d'un sentiment de sécurité et de stabilité, mais aussi de leur enfance.
Les femmes et les vieillards aussi
Au quotidien, les familles, les femmes et les vieillards cherchent de quoi se nourrir, un morceau de pain. La désalinisation de l'eau est un vrai problème car les usines de traitement ont été bombardées. Les hôpitaux sont détruits et les médicaments de première nécessité sont introuvables.
Quel avenir pour les civils de Gaza
Le sort des civils à Gaza exige une attention et une action urgentes de la part de la communauté internationale. Il est impératif de donner la priorité à la protection des civils, de faire respecter les droits de l'Homme et d'œuvrer en faveur d'une solution durable au conflit. Alors que nous luttons pour la paix et la justice, n'oublions pas les innombrables vies innocentes perdues et la résilience durable de la population de Gaza. Ensemble, nous pouvons construire un avenir meilleur pour tous. Au jour du 9 mai, on estime à 35 000 morts depuis le début de la guerre.
Constance CADART
Violence politique : quand la dictature tue les opposants
Les enjeux brûlants derrière le combat d'Alexei Navalny contre le régime russe. Une plongée dans la politique contemporaine où la résilience rencontre la répression.
Les actes d'oppression et de violence à l'encontre des opposants politiques persistent à l'échelle mondiale. Elles vont de l'intimidation aux détentions arbitraires, et même aux attaques physiques. Elles sont le reflet de la lutte pour la liberté d'expression et les droits fondamentaux.
A. Navalny, une figure de l'opposition victime du pouvoir
Nous les voyons particulièrement en Russie où être opposant politique est très risqué. Prenons l'exemple d'Alexeï Navalny, cet avocat militant qui a voulu remettre en cause le régime de Vladimir Poutine et la corruption du pays en la dénonçant ouvertement. Cela lui a malheureusement été fatal. Les dénonciations de Navalny avaient gagné en popularité dans une partie de la population russe, mais aussi auprès des autorités. Il devient alors la personne à éliminer.
A.Navalny organise des manifestations pacifiques, souvent réprimées par des arrestations non justifiées et des périodes de détention prolongées. Sujet à une surveillance importante, en 2020, il est victime d'une tentative d'empoisonnement par le FSB (services secrets russes). Il se fait soigner en Allemagne. À son retour en Russie, il est arrêté en 2021 pour avoir quitté le territoire russe alors qu'il était sous contrôle judiciaire. Il est condamné à 19 ans de prison pour extrêmisme.
Du prix Sakharov à la mort en prison
Reconnu comme prisonnier d'opinion, il reçoit de l'UE le prix Sakharov, en tant que défenseur des droits de l'Homme. Il meurt dans une prison du cercle arctique à l'âge de 47 ans en 2024. Cette tragédie n'est pas isolée et on se doit de la dénoncer.
Amandine OMENTE
L'ONU impuissante face aux conflits actuels
Depuis ces dernières années, plusieurs conflits armés sont apparus dans le monde. Or, ils ne devraient pas avoir lieu. Explication.
La Charte des Nations Unies, signée le 26 juin 1945, stipule qu'un de ses objectifs majeurs est le maintien de la paix, y compris en utilisant la force. Il semble que l'ONU a bien du mal à jouer son rôle de "gendarme du Monde" face aux nouvelles crises politiques d'aujourd'hui.
Pourquoi l'ONU n'intervient-elle donc pas ?
Une grande ambition
Durant la 2e Guerre Mondiale, les Alliés pensent à mettre en place un système collectif de sécurité efficace garanti par des Nations Unies. Le maintien et le rétablissement de la paix sont attribués à un Conseil de sécurité, composé de 11 États membres ainsi que de 5 permanents (E-U, Russie, Chine, Royaume-Uni et France) prenant ses décisions à une majorité qualifiée (9 voix aujourd'hui) sauf si le droit de veto des 5 permanents est exercé.
L'affaiblissement du Conseil
Aujourd'hui, le Conseil de sécurité semble s'affaiblir à cause du droit de veto utilisé par les membres permanents. Ce droit permet de bloquer toute résolution, quelle que soit l'opinion majoritaire. Cela signifie donc le blocage par certains pays de toute mesure humanitaire ou militaire dans un conflit. L'exemple du conflit Israëlo-Palestinien reflète bien cette situation : les États-Unis, alliés d'Israël, utilisent leur veto dans toutes mesures impliquant un cessez-le-feu ou l'envoi d'aide humanitaire à Gaza. Parallèlement, les agences de l'organisation œuvrent courageusement sur le terrain, telle l'UNRWA (The United Nations Relief and Work Agency) pour la population palestinienne. En somme, ce sont les branches humanitaires qui honorent l'ONU.
Un système à réformer
De nos jours les NU sont critiquées pour leur lenteur, leur manque de transparence ainsi que pour sa gestion inefficace des crises. Il semble donc nécessaire pour elles de se réformer si elles veulent survivre à l'évolution des relations internationales. L'évolution des communications et l'intelligence artificielle sont, entre-autres, des nouveaux défis auxquels l'ONU doit faire face. L'organisation est-t-elle dépassée ou à réorganiser ? Si tel est le cas, alors faudra-t-il qu'un autre conflit mondial éclate avant l'arrivée d'une nouvelle entité de maintien de la paix ?
Antoine PILON
Maria Kolesnikova : résister à la dictature en Bielorussie
Cette femme est une figure de proue de la lutte pour la démocratie.
Née le 24 avril 1982 à Minsk, Maria Kolesnikova a étudié la musique à l'Académie biélorusse de musique et à l'Université de musique de Stuttgart en Allemagne. Cependant, sa passion pour la musique est rapidement devenue un engagement politique.
En Biélorussie le régime politique est un régime autoritaire, Alexandre Loukachenko en est le président depuis 1994. Depuis les élections présidentielles mouvementées de 2020 en Biélorussie, Maria Kolesnikova est devenue une figure connue de la lutte pour la démocratie et les droits dans son pays.
Un long combat
En tant que membre de l'équipe de campagne de l'opposant politique Viktor Babariko lors des élections présidentielles de 2020, M.Kolesnikova a été au cœur de la contestation contre le régime de Loukachenko. Après l'emprisonnement de V. Babariko par le pouvoir biélorusse, M.Kolesnikova rejoint la candidate de l'opposition Svetlana Tikhanovskaïa, qui défie Loukachenko aux élections.Maria Kolesnikova s'impose comme une force de résistance face au régime autoritaire d'Alexandre Loukachenko, en defendant la démocratie et les droits dans son pays. On parle alors de "révolution des femmes".
Condamnée à onze ans de prison
Lorsque les résultats officiels des élections ont déclaré Loukachenko vainqueur, des milliers de manifestants sont descendus dans les rues pour contester ce résultat largement vu comme frauduleux. Kolesnikova était parmi eux, bravant les forces de sécurité et risquant sa liberté pour défendre la volonté de son peuple.
Cela lui valut d'être arrêtée par des agents des services de sécurité biélorusses alors qu'elle se rendait à la frontière Ukrainienne pour échapper à une possible incarcération. Elle a été jugée en 2021 et condamnée à 11 ans de prison. Depuis quelques temps son état de santé est alarmant, ses proches ont peu accès à un droit de visite. Elle fait ârtie des 1422 prisonniers politiques de son pays.
Sélectionnée pour le prix Liberté 2024
Maria Kolesnikova reste une voix forte de l'opposition, appelant toujours à la libération de tous les prisonniers politiques en Biélorussie et appelant à de réelles élections. Son combat incarne l'espoir d'un avenir démocratique pour son pays.Elle avait été sélectionnée pour le Prix Liberté de la région Normandie remis en juin 2024.
Paul GROSCOL

Noura Ghazi : Symbole de Résistance pour les Droits Humains en Syrie
Noura Ghazi est une personne extraordinaire qui lutte pour que tous les individus soient traités de manière juste et équitable. Originaire de Syrie, un pays qui a été déchiré par la guerre et les conflits, elle a dédié sa vie à défendre les droits humains et à donner une voix aux plus vulnérables.
Noura a grandi dans un contexte marqué par les tensions et la violence en Syrie. La guerre civile qui a éclaté dans son pays a entraîné des souffrances inimaginables pour de nombreuses personnes. Cependant, au lieu de céder au chagrin, Noura a choisi de devenir une force de changement, une voix pour ceux qui sont réduits au silence par les conflits.
Son engagement pour les droits humains est né de son observation des injustices et des abus perpétrés en Syrie. Elle a été profondément touchée par les histoires de personnes injustement emprisonnées, torturées ou tuées simplement pour avoir exprimé leurs opinions ou pour leur origine ethnique ou religieuse. Ces injustices ont renforcé sa détermination à agir pour le bien des autres.
En tant qu'avocate des droits de l'homme, Noura s'engage activement à documenter les violations des droits humains en Syrie. Elle collecte des témoignages, des preuves et des données sur les abus commis par toutes les parties au conflit, qu'il s'agisse des autorités gouvernementales ou des groupes armés. Son objectif est de sensibiliser le monde à ces atrocités et de plaider en faveur de la justice pour les victimes.
Noura se rend également sur le terrain pour témoigner des réalités brutales auxquelles sont confrontés les civils syriens. Elle visite les prisons, les hôpitaux et les camps de réfugiés pour rencontrer les personnes touchées par le conflit. Son travail l'expose à des risques considérables, mais elle est déterminée à faire entendre les voix des victimes et à obtenir justice pour elles.
En plus de son travail sur le terrain, Noura s'efforce de sensibiliser la communauté internationale à la crise humanitaire en Syrie. Elle prend la parole lors de conférences, d'événements et d'interviews pour partager son expérience et appeler à une action urgente pour mettre fin à la souffrance du peuple syrien. Elle demande des secours, de la protection et de la justice pour ceux qui en ont désespérément besoin.
Grâce à ses efforts acharnés, Noura a reçu de nombreux prix et distinctions, dont le Prix Nobel de la Paix, qui reconnaît son engagement exceptionnel en faveur des droits humains et de la paix. Cette reconnaissance internationale souligne l'importance de son travail et de son dévouement à la cause des droits humains.
Malgré les défis persistants auxquels elle est confrontée, Noura Ghazi continue de se battre avec une détermination permanente.Son histoire est une source d'inspiration pour des millions de personnes à travers le monde, rappelant que même une seule personne peut faire une grande différence lorsqu'elle croit en ses convictions et agit avec courage et détermination.
Isaure MARIE--COURTOIS
La Hongrie : une démocratie illibérale dans l'UE
Comment une démocratie fragilisée devient un espace de restriction des libertés ?
Une démocratie illibérale c’est un régime politique défini en 1997 par Zakaria où l'on respecte les élections mais où le pouvoir bafoue l’état de droit, porte atteinte aux libertés et remanie la constitution pour la tourner à son avantage.
C’est le modèle qu’a choisi Viktor Orban depuis 2010 comme premier ministre de Hongrie, à la tête du parti conservateur et nationaliste du Fidesz, qui a obtenu en 2022 a obtenu plus de 53 % des suffrages.
Moins de libertés
V. Orban a réussi à limiter la démocratie en Hongrie en prenant différentes mesures : réforme de la Cour constitutionnelle, attaques contre la liberté et la pluralité de la presse, affaiblissement de l’indépendance de la justice, atteintes à la communauté LGBTQ+, et aux droits des ONG, politique discriminatoire vis-à-vis des réfugiés. La liste est longue des restrictions aux libertés en Hongrie. Liste à laquelle l'on pourrait ajouter le procès fait à l'enseignante Illaria Salis, professeur italienne enseignant en Hongrie, accusée d'avoir attaqué des néo-nazis présumés et qui était apparue enchaînée devant un tribunal.
Sanctions et oppositions apparaissent
L’Union Européenne prend des mesures de sanctions contre V. Orban en bloquant des milliards d’euros de fonds européens destinés à la Hongrie à cause de sa violation de l’Etat de droit.Au-delà des sanctions, des Hongrois tentent de s’opposer comme Peter Magyar, ancien proche d’Orban, mais qui a décidé de créer un parti anti corruption qui présente des candidats aux élections européennes. Les manifestations de soutien à Magyar et anti Orban sont nombreuses depuis avril 2024. Un vent de révolte se lève-t-il ?
Le gouvernement peut-il vaciller ? Les élections européennes seront-elles un test pour sa popularité ?
Chiara OUSTRIC
Les inégalités : une forme de violence
En France, plus de 100 féminicides par an, et dans le monde ? Le cas birman.
Ce chiffre est constamment en hausse, sans oublier les femmes battues, violées, agressées au quotidien. Les types de violences peuvent être variées cela ne s’arrête pas à des coups. Les violences peuvent être verbales, psychologiques, physiques, sexuelles ou encore économiques.
Ces violences sont dues à quoi ? Une supériorité sociale des hommes dans la société ainsi que la précarité. Toute femme peut, un jour, être victime de violence conjugale mais cela est plus fréquent, notamment quand ces dernières dépendent économiquement de leurs maris. Cela crée une faible opportunité à la femme de quitter le domicile et de commencer une nouvelle vie.
Victimes de la dépendance à l'homme au Myanmar (Birmanie)
Le cercle infernal des violences faites aux femmes existe dans de nombreux pays, notamment dans ceux où la femme est marginalisée. C’est le cas en Birmanie, une société patriarcale. Les femmes birmanes subissent quotidiennement des violences, des discriminations et, surtout, des viols. Elles sont aussi souvent soumises aux mariages forcés.
Malgré des textes produits par certains gouvernements de ce pays, engagements internationaux ou article inscrit dans la constitution en 1997 par exemple - élimination de toutes formes de discrimination à l’égard des femmes ou l’article 350 dans la constitution birmane qui garantit aux femmes les mêmes droits et le même salaire à travail égal-, les droits des femmes dans ce pays restent bafoués. Les textes rédigés et les engagements pris sont lettres mortes.
Il n'existe pas de législation pénalisant les violences conjugales. L'accès aux soins reste difficile et le taux de décès à l'accouchement est important. Les femmes les plus pauvres sont touchées par ce déficit d'accès à la santé d'une manière criante. L'avortement est considéré comme un crime. Le trafic d'êtres humains est persistant dans ce pays.
Ne pas rester silencieux !
Les femmes ne sont pas égales aux hommes, il restera toujours des inégalités à l’égard de celles-ci.
De nombreux mouvements ont été créés afin de soutenir les femmes en France notamment SOS violence conjugale afin d’aider les femmes. Ne gardons plus la silence face à ces inégalités.
Noane LIMERY

Difficile d'être journaliste à Gaza
Motaz Azaïza ,le jeune Palestinien informe le monde au péril de sa vie.
Motaz Azaïza est un jeune palestinien né dans le camp de Deir el-Balah en 1999. Il étudie à l’université de al-Azhar de Gaza où en 2021 il décroche son diplôme en littérature anglaise ,puis son dîplome de photojournaliste. Il travaille ensuite pour le journal UNRWA (United Nations Relief and Works Agency, branche humanitaire de l'ONU).
Un jeune homme courageux
Ce jeune homme vit avec sa famille dans la bande de Gaza là où la guerre entre le Hamas et Israël est la plus intense. Il y raconte les événements qu’ils vivent au quotidien depuis le 7 octobre 2023 sur son profil Instagram. Avant ça il publiait des moments tendres et lucides de la vie quotidienne à Gaza.
Une prise de décision capitale
Motaz se sent concerné ,plus qu’un simple civil, il veut agir en informant le monde entier de la réalité de la vie à Gaza en temps réel, sous la menace et les attaques de l’armée israélienne .A seulement 25 ans ,ce jeune homme est le seul journaliste de terrain à Gaza car il est presque impossible pour les journalistes d'entrer dans la zone à cause de la guerre.Il a publié des photos dont celle intitulée « La voir à travers mon appareil photo » où on aperçoit le visage d’une jeune fille coincée sous les décombres lors d’une frappe aérienne israélienne.Suite à cela sa photo a été classée dans le top 10 de Time Magazine en 2023.
Une popularité difficile à atteindre
Grâce aux informations quotidiennes, liées aux combats dans la bande de Gaza, Motaz a vu sa popularité augmenter considérablement, en particulier grâce aux photos des combats, des civils et par sa disponibilité à répondre à sa communauté sur les réseaux . Il est le seul journaliste de terrain et fournit, malgré les difficultés de réseaux et d’électricité des informations capitales pour le monde .Son compte Instagram a alors gagné en abonnés et en popularité .En effet, il a gagné plus de 17 millions d'abonnés en 1 an.Grâce à son dévouement et son courage, Motaz a documenté 107 jours de guerre.Mais suite à une blessure il a dû quitter la Palestine et subir une intervention chirurgicale au Qatar.
Les dernières nouvelles
Aujourd'hui Motaz publie toujours des photos sur son compte instagram et semble en bonne santé. De plus en raison de son investissement, des lycéens de la région de la Normandie l'ont plébiscité comme lauréat du prix Liberté de 2024 qui est remis le 4 juin à Caen.
Jasmine BENKALLA
