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Sommaire
Page 2
- Conseil Régional des Jeunes
- Les restos du coeur
Pages 3,4,5,6
- Éléctions présidentielles
Page 6
- Dangers des addictions
Page 7
- Des élèves à l’heure du slam
- Orelsan, un artiste engagé
- La langue des signes
Page 8
- Bande dessinée
Édito
Le Phare Ouest entre dans sa maturité
Ce troisième opus décline remarquablement la qualité des sujets et des formes : un questionnement autour de la fonction présidentielle avec des jeunes qui s’engagent sur leur territoire ; un partage des sensibilités musicales actuelles autour d’un artiste caennais dont la notoriété dépasse largement les rivages du Ponant ; une réflexion sur les addictions qui perturbent trop souvent la sérénité de nos jeunes ; enfin, un espace de création qui témoigne de leurs talents de dessinateur, de conteur.
Notre jeunesse interpelle, s’interroge, s’engage et mobilise son imaginaire. En ces temps difficiles, l’espoir porté par cette génération que l’on accompagne dans sa formation, dans sa construction nous rassure et nous réconforte. Ces futurs citoyens sauront trouver leur chemin dans un monde chaque jour un peu plus incertain, sans violence, sans mépris pour cette planète qui reste notre jardin commun.
Et pour éviter l’enfermement qui les menace parfois, consciemment ou non, ils nous appartient de les accueillir, de leur faire confiance et de reconnaître toute la valeur de ces adultes en devenir. Ce dernier numéro en atteste pleinement la pertinence.
Bravo aux élèves et aux adultes qui les accompagnent dans ce beau projet qui s’inscrit désormais dans le paysage de la communauté Fresnel.
Bruno Monmousseau
Proviseur
Qu'attendons-nous d'un président de la République ?
Les lycéens prennent la parole

N° 3 - Avril 2022 | www.lycee-fresnel.etab.ac-caen.fr |

Au cœur des Restos du Cœur
Président de l’association des Restos du Coeur du Calvados depuis trois ans, Philippe Marie coordonne l’équipe locale.
Pourquoi faites-vous partie de cette association ?
La retraite pour moi ne signifie pas la fin de la vie. Il faut toujours se fixer des objectifs : un des miens était de répondre aux besoins des personnes dans la difficulté. Le rôle des restos est d’apporter un soutien sous différentes formes (alimentaire, logement, emploi...) sans contrepartie, avec respect et solidarité envers toutes les personnes démunies, cela avec une complète indépendance à l’égard du politique et du religieux.
Quelles sont vos principales sources de dons et d’approvisionnement ?
Un repas sur quatre est financé par le FEAD (Fonds Européen d’Aide aux plus Démunis), nous avons des entrepôts d’opportunité (EO) avec des prospecteurs pour développer localement des partenariats avec des industries agro-alimentaires, des enseignes de la grande distribution. À titre d’exemple, 140 tonnes de denrées alimentaires ont été rassemblées lors des deux dernières collectes dans le Calvados, venant de dons privés, de collectes dans les magasins locaux, à l'échelle régionale et nationale.
Quel impact la crise sanitaire a-t-elle eu sur le fonctionnement de l’association ?
La crise a bouleversé notre façon de distribuer, en cause : les gestes barrières, les jauges dans nos centres de distribution, mais aussi le manque de bénévoles par crainte de la contamination. Le nombre de bénéficiaires dans le Calvados depuis le début de l’épidémie a varié mais sans réelle augmentation. La population des personnes accueillies a un peu changé, il y a plus d’étudiants, de familles monoparentales, de retraités, de petits entrepreneurs.
80 bénévoles, 5 salariés et 24 personnes en insertion ; 1,1 million de repas distribués pour un total de 9000 bénéficiaires en 2021 : les Restos du Cœur sont indispensables aujourd’hui et le seront encore pour longtemps malheureusement.
Léane Hérault, Clara Croissant
et Lisa Fauvel
Qu'est-ce que le Conseil Régional des Jeunes ?
En attendant d’être élu(e) Président(e) de la République, chaque jeune peut s’investir à l’échelle de leur Région.
Le Conseil régional des jeunes est un collectif de jeunes, sélectionnés pour un mandat de deux ans pour proposer leurs projets et donner leur avis aux élus régionaux. Cette instance non partisane a pour but de donner la parole aux jeunes afin de faciliter leur entrée dans la vie citoyenne.
Cette expérience est l’occasion de se créer un réseau de connaissances, gagner en aisance à l’oral ainsi que de développer un intérêt pour son territoire et monter des projets au profit de la jeunesse. Lors de la 1ère promotion du CRJ, les jeunes ont proposé une action en lien avec l'orientation, ce qui a été adossé à la plateforme "destination métier". À la découverte des compétences de la Région, de son fonctionnement, à la rencontre des agents et des élus, les jeunes font un réel apprentissage citoyen.
Une séance d’installation a lieu en présence du Président de Région et d'élus. Par la suite, les membres se réunissent tous les mois. Les jeunes ont aussi des formations qui leur permettent d’acquérir des compétences dans la prise de parole en public, et le montage de projets. Les membres échangent, découvrent des parcours variés d'autres jeunes, portent des sujets et agissent.
Pour faire partie du prochain mandat de la Région Normandie en 2023, il vous faudra déposer une candidature, avoir entre 15 et 25 ans, et à la suite d'une sélection de profils variés et d'un tirage au sort, les membres sont intégrés. Alors, êtes-vous intéressé ? Venez à la rencontre des jeunes membres sur le compte Instagram @crj_normandie ou sur le site internet de la Région.Clara Pannetier
« Toutes les générations disent que celle d’après fait n’importe quoi, cliché*. »
La politique est un sujet parfois compliqué à aborder. Il faut savoir débattre sans juger et argumenter pour permettre une discussion productive, enrichissante et intéressante.
Nous avons décidé d’interroger trois générations différentes des jeunes, des adultes et des personnes âgées, dont les réponses sont présentées dans l'ordre.
Quelles seraient selon vous les qualités indispensables du président de la République ?
« Il faut que le/la président(e) soit ambitieux(se), éloquent(e) et surtout à l’écoute du peuple. Un réel échange doit avoir lieu.
« Il est important que le/la président(e) soit sincère et honnête. Il doit s’exprimer avec diplomatie. Il doit être capable de faire des sacrifices, d’être juste et de s’adapter à toutes situations. »
« Le/la président(e) doit être à l’écoute du peuple et bienveillant. »
Quel serait le premier sujet important à traiter pour le/la nouveau(elle) président(e) de la République ?
« Il s’agit de notre avenir. Il faut alors se préoccuper davantage de l’éducation. Mais il faut également s’occuper de l’écologie. »
« L’éducation est primordiale. Il faut revoir le pouvoir d’achat et mieux reconnaître la fonction publique, notamment les moyens versés. »
« Il faut se préoccuper de l’avenir de nos jeunes. La médecine est également un domaine dont il faut se préoccuper. »
Trouvez-vous que l’on vous écoute suffisamment ?
« Non. Il faudrait organiser davantage de rencontres avec le peuple. En tant que mineurs, il est difficile et délicat de se faire entendre. »
« Non. Il faut mettre en place plus de mesures lors des mouvements de grève et organiser davantage de référendums. Cependant, il n’est pas possible d’écouter tout le monde au cas par cas. »
« Pas d’opinion car des associations et des syndicats existent pour représenter le peuple mais ils ne sont pas toujours écoutés. »
Pensez-vous que baisser le droit de vote à 16 ans est une bonne idée ?
« Non car nous ne sommes pas assez renseignés sur le sujet. Nous manquons clairement de connaissances pour faire un choix aussi important. Nous avons trop peu de recul. »
« Non. Les adolescents sont en grande majorité en manque de maturité pour voter. Ils n’ont pas assez de recul et d’expérience. »
« Non. Les jeunes de 16 ans pourraient être trop facilement sous l’influence de leurs parents. »
Nous remercions les personnes ayant témoigné.
*Basique - Orelsan
Guillory Perrine, Delorys Martin
et Hendi Adam
Un président pour les françaises ?
En 2017, Emmanuel Macron, chef de l’État, déclare la lutte contre les violences sexuelles et sexistes grande cause nationale. Une promesse électorale non tenue ?
En 2021, cent treize féminicides sont recensés en France. Nous pouvons donc nous demander si de réelles mesures ont été prises afin de protéger ces femmes. Lors du quinquennat des mesures ont pourtant été appliquées : le renforcement des sanctions, la généralisation des bracelets électroniques pour les auteurs de ces violences. Mais ces mesures sont jugées insuffisantes par les associations de défense des droits des femmes.
La situation en France
Toutes les 40 minutes en France, un viol est déclaré. Mais seulement 18 % des victimes portent plainte. Ce faible pourcentage est lié d’une part au tabou sur ce sujet : les femmes ont honte, sont dans un état de sidération ; et d’autre part à la mauvaise prise en charge des plaintes. Dans de nombreux cas, l’agent de police minimise l’agression et rend la victime coupable, en raison de sa tenue, de l’heure et du lieu de l’agression… Au final, seulement 10 % des plaintes aboutissent aux assises. La justice française n’aide pas assez les femmes victimes de ces violences.
Ce que nous attendons du prochain président
Des mesures plus drastiques doivent être prises : un accompagnement des victimes, une formation des forces de l’ordre et une déconstruction de l’idée que la victime est coupable. Une réelle réactivité est attendue des forces de l’ordre et plus de sanctions pour les auteurs de violence également.
Les victimes ne doivent plus avoir à faire face à un parcours du combattant pour obtenir la justice.
Adèle Dupont
et Emma Le Clech
"La femme est l'avenir de l'homme"
Nous, les jeunes, souhaitons dénoncer les violences faites aux femmes ainsi que les inégalités entre ces dernières et les hommes.
En 2020, les femmes étaient payées 15,5 % de moins que les hommes.
Cet exemple nous permet d’illustrer le manque de considération de la femme dans notre société. De plus, le sentiment d’insécurité éprouvé par la gent féminine reste élevé. Selon, 20minutes.fr, environ 2,6 femmes sur 10, en moyenne, refusent de sortir de chez elles passé une certaine heure.
Trouvez-vous cela normal que lorsque qu’une demoiselle vient déposer plainte à la gendarmerie cette dernière soit envoyée chez elle par manque de preuve ? En effet, selon l’Institut national d'études démographiques (INED), en 2016, environ 94 000 femmes ont été victimes de viol et seulement 12 % d’entre elles ont osé porter plainte. La justice française semble avoir des failles. Les hommes qui ôtent la dignité et traumatisent une personne à vie encourent, dans la pire des configurations 15 ans de prison. A titre de comparaison, des personnes vendant des produits illicites en groupe s’exposent, eux, à 30 ans de prison. . Aujourd’hui, l’homme qui inflige des violences sexuelles à une femme est, aux yeux de la loi, jugé moins dangereux.
Alors, nous, jeunes adolescents, souhaitons nous battre pour rétablir une justice. La principale attente que nous avons envers le ou la futur(e) président(e) est de penser aux milliers de femmes qui ont subi, à l’heure actuelle, de terribles choses. Nous déclarons avec le poète Louis Aragon, "la femme est l'avenir de l'homme" !
Clara Besnard, Lilly Flambard
et Naomi Abbas-Corbin
Recette d'un bon président
Les jeunes de moins de 18 ans n'ont pas le droit de vote. Mais ils ne manquent pas d'idées concernant leur avenir et leur pays.
Charles de Gaulle, dans sa conférence de presse du 31 janvier 1964, disait que « le président est garant du destin de la France et de celui de la République ». Ainsi l’une des qualités premières attendue d’un président est d’être attentif au peuple. En effet, il va pouvoir prendre de grandes décisions qui peuvent contraindre ce dernier, d’où la nécessité de connaître son opinion sur des sujets qui le concernent ; en faisant, par exemple, des référendums, des échanges ou en étant simplement à l’écoute.
Préserver la nature et la protéger sur le long terme
Les attendus du président sont également qu’il ait une vision à long terme dans ses décisions qui concernent le pays. Dans un premier temps, vis à vis de la planète. Qu’il essaye de prendre des mesures écologiques pour pouvoir préserver la nature et la protéger sur le long terme. Il faut être attentif aux conséquences de certaines décisions. Par exemple, supprimer toutes les centrales nucléaires, afin de diminuer la production de déchets nucléaires, sans pour autant mettre en place des solutions pour compenser le manque d’énergie, pourrait avoir de lourdes incidences.
Valoriser les sciences et les technologies
Des décisions à long terme aussi plus centrées sur ‘’le pays’’ en lui-même. L’éducation et l’orientation vers les technologies sont devenues des sujets essentiels pour s’ouvrir au monde et pour pouvoir développer un pays. Il serait intéressant de valoriser davantage les sciences et les technologies pour ce qui est du développement. Enfin, en observant la manière dont la crise sanitaire a été gérée, on regrette que la plupart des choix aient été faits à courte durée, sans prise de recul ni conscience des futures répercussions des actes (bien que cette démarche soit difficile).
Ainsi, il pourrait être intéressant d’avoir un président préoccupé par l’avenir et non focalisé sur sa candidature.
Manon Farcy
et Thoma Pouliquen
Un(e) président(e) utopique
La(e) président(e) de mes rêves serait un(e) président(e) à l'écoute de tous ses citoyens peu importe leur classe sociale ou leur richesse .
Un(e) président(e) qui mènerait à bien tous les projets pour lesquels il/elle a été élu(e) et qu'il/elle a promis durant sa campagne électorale . La(e) président(e) dont je rêve serait un(e) président(e) à l'écoute des minorités, qui permette à tout le monde d'accéder aux produits de première nécessité à bas prix, qui fassent en sorte que les impôts soient adaptés à la situation de la personne . Un(e) président(e) idéal(e) ferait en sorte que nous vivions dans un monde sans inégalité, sans différence .
Seul 39 % des Français étaient satisfaits de leur président(e) en janvier 2022, si notre président(e) essayait de satisfaire tous les citoyens, nous pourrions être plus contents de ce(tte) président(e) . Et vous, qu'est ce que serait votre président(e) utopique ?
Marie Cardon
On veut un président qui...
Cher nouveau Président, félicitations. Piochez des idées d'action dans cette BD-photo !
Charline & Elisa
Les dangers des addictions
L’addiction est une dépendance très forte entraînant une conduite compulsive.
Il existe différentes catégories d’addictions : drogues, alcool, jeux-vidéo et jeux d'argent. Ces addictions engendrent en plus de l’enfermement une mise en danger .Les personnes concernées n’ont plus conscience de certains risques encourus.
Par exemple les consommateurs de drogues se mettent en danger personnellement et juridiquement afin de trouver un moyen pour acheter et produire ces dernières. Ces addictions provoquent l’isolement social.
L'addiction aux jeux vidéo
C'est aussi le risque pour les jeux vidéo. Selon le site d'information de l'Express, 71,2 % des Français âgés de 6 à 65 ans jouent aux jeux-vidéo de façon régulière. "Trois hommes sur quatre se disent joueurs". La moyenne d’âge des joueurs est de 34 ans. Chaque joueur passe environ six heures par jour devant les écrans.
Pour en sortir, il existe différentes alternatives, comme des traitements spéciaux ou même un numéro vert qui a été mis en place spécialement pour ça en France :
0 800 130 000.
Théo Picouret, Josuah Lemenuel
et Mathis Quandieu
Les réseaux sociaux : une addiction destructrice
Twitter, Instagram et Snapchat on été adoptés par les jeunes. Pour le meilleur et pour le pire.
À l’heure actuelle, les réseaux sociaux font totalement partie de notre vie et sont particulièrement adoptés par les jeunes qui s’en servent comme moyen de communication et de divertissement. Cependant, la plupart des adolescents passent la majorité de leur temps sur ces réseaux, ce qui crée une réelle dépendance voire une addiction qui peut être source de différents problèmes.
Quels sont les dangers ?
En effet, le fait d’être très actif sur ces plateformes implique les échanges avec autrui, l’accessibilité à tout type de posts publics et commentaires. Les adolescents peuvent voir accès à des contenus indésirables ou même choquants. Ils peuvent se confronter à la circulation de fausses informations qui auront un impact sur leur jugement. De plus, ils exposent parfois leur vie privée sans se rendre compte du danger.
Derrière un profil anonyme
Cela augmente le risque de contacts et remarques indésirables, ainsi que de cyber-harcèlement ou bien même de vol d’identité. Car ces plateformes sont accessibles à tous, y compris à des personnes mal intentionnées. Sur les réseaux sociaux, tout le monde est libre mais certains se permettent de nuire à autrui derrière un profil anonyme. Notre but est de prévenir les jeunes sur leur exposition sur ces plateformes accessibles à tous afin de les protéger d’éventuelles menaces ou autres dangers les concernant directement.
Jeanne Hebert, Feyza Cinarc
et Azra Taskin
Pour qu'il préside en France, Élysée-le !
Quels défis concernant la vie du pays devra relever le prochain locataire de l’Élysée ?
En premier lieu, il doit rassembler les Français. Au-delà des promesses scandées lors des campagnes, et souvent peu tenues, il doit faire l'unanimité sur sa personnalité. Pour cela, il doit se présenter aux Français, dans un échange direct. D'anciens dirigeants l'ont déjà fait.
Dans un second temps, en tant que représentant des Français, un chef d'État doit réduire les inégalités notamment sur le pouvoir d'achat et l'accès au logement. Mais ne pourrait-on pas faire encore mieux ou plus juste, sur l’attribution des droits au chômage par exemple, ou en soutenant les salariés les plus précaires ?
Dans les villes, les espaces publics et les infrastructures vieillissent, les services publics se dégradent. À notre échelle, un réarrangement des toilettes ou de l'extérieur du lycée serait un bon investissement. De plus, l'essor des moyens de transports non-motorisés tels que les vélos nécessiterait la création de véritables pistes cyclables sécurisées.
Diplomatie, indépendance, recherche
Sur la scène internationale, le président doit redonner de la grandeur à la France : être ferme pour être respecté (ce qui éviterait de voir annuler un contrat à 50 milliards d'euros pour l’achat de sous-marins par les Australiens, au profit des États-Unis !) et être un pilier majeur dans les échanges commerciaux et économiques qui engendrent au passage une hausse des emplois.
Nous avons observé cela avec la pandémie, la France est aujourd'hui dépendante d'autres pays, comme la Chine.
Pour cela il faut réindustrialiser le pays et promouvoir le savoir-faire français dans les domaines de la mode, l'aéronautique, les métiers manuels, les sciences par exemple. La France est en retard sur d'autres pays au niveau de la recherche scientifique. Pourtant nous disposons de bonnes écoles, en France ou à l'échelle européenne.
En conclusion, nous comprenons qu'un président reçoive les attentes du peuple dans de nombreux domaines. Quant au prochain président, il devra relever de nombreux défis en tenant compte de la situation tendue de ces-derniers temps. L'actualité nous permet de relativiser et de constater la chance de pouvoir écrire cet article.
Joffrey Levavasseur
et Alexandre Richard-Duffield
La langue des signes : une autre façon de comprendre le monde
La surdité touche un enfant sur 1000 à la naissance. Elle peut toucher chacun d'entre nous à un moment de notre vie.
La surdité est considérée comme un handicap car les personnes atteintes de cette maladie ne peuvent pas entendre. Elles peuvent parler mais ne le font pas car, comme elle n'entendent pas ce qu'elles disent, elles préfèrent communiquer avec leurs mains, ce qui est plus facile pour elles.
Parler ne se fait pas seulement avec la bouche, mais aussi avec les mains. C’est ce qu’on appelle "signer". Pour les personnes malentendantes, la langue française est une langue étrangère, mais pour toute personne entendante, parler avec ses mains ne veut rien dire. C’est pourquoi, quand un malentendant rencontre un entendant, le dialogue peut être compliqué. La pratique de la LSF (langue des signes française) est quasi inexistante dans le monde (de plus la langue des signes n'est pas la même dans chaque pays), alors qu’elle pourrait être utile pour tout le monde, même pour les entendants. Par exemple, elle pourrait servir aux enfants quand ils ne savent pas encore bien parler, s’exprimer avec leurs mains serait alors plus facile pour eux pour se faire comprendre.
Parler avec ses mains
Apprendre la langue des signes aux entendants permettrait à tout le monde de se comprendre quelles que soient les circonstances. Si un entendant veut absolument dire quelque chose à une personne sourde, mais qu’il ne sait pas parler la LSF, il peut très bien faire du bruit car le malentendant entend les vibrations. Pour attirer l'attention, il peut allumer et éteindre la lumière. Les entendants peuvent parler en articulant car certains malentendants savent lire sur les lèvres.
Marine Massé, Ambre Nogré
et Calixte Yon-Tailleux
Un, deux, trois Slam
Depuis le 23 février, les trois groupes de l’UPE2A vivent à l’heure du slam.
Au travers de jeux d’écriture, les apprentis slameurs sont amenés à déposer des mots, porteurs de sens, sur leur feuille blanche. Ces mots deviennent des phrases, points de départ de textes individuels ou collectifs, avec ou sans l’aide des adultes encadrant les séances (Sylvie Barral, enseignante de l’UPE2A, Anne Roué, documentaliste et Pauline Jouanne, stagiaire documentaliste). Le résultat est bluffant : chacun avec ses moyens parvient à prendre la parole devant le groupe pour un moment très personnel.
Tout cela est rendu possible grâce aux interventions de Marion Bigot-Flambart, slameuse bien connue de la scène caennaise qui excelle dans l’encadrement d’ ateliers de création artistique autour de la pratique du slam depuis 2015.
Une restitution des textes ainsi créés aura lieu en public à la fin du projet.
Quelques témoignages des jeunes slameurs sur l’atelier
« C’est bon comme ça ; il y a beaucoup de mots, c’est bien pour faire des phrases. » Juwel
« Ça nous permet de découvrir le Slam, d’où ça vient et qui l’a créé. Et ça m’a fait réfléchir à comment les artistes écrivent leurs textes. » Abdoul Karim
« Ça me fait comprendre à travers les activités ce que les autres aiment ou n’aiment pas, veulent ou ne veulent pas. » Jessica
« C’est bien parce que j’ai appris des choses. » Khadija
« Le Slam, c’est choisir des mots pour s’exprimer devant les gens. Ça me permet de découvrir la personnalité des autres slameurs. Ça me fait du bien. » Alpha Oumar
« Je me sens bien lorsque j’écris des phrases. » Meriem
« Je crois que j’aime bien parce que c’est un bon exercice pour réfléchir. » Nino
« C’est un moment super ; on s’amuse et on partage des idées. On apprend des choses qu’on ne connaît pas. » Victor et Genesis
Sylvie Barral professeure de l'Unité Pédagogique pour Élèves Allophones nouveaux Arrivants
Orelsan, un artiste engagé !
Le rappeur caennais Orelsan vient de sortir son 4ème album, où il traite de sujets importants.
Aurélien Contentin connu sous le nom d’Orelsan est un rappeur français né le 1er août 1982 à Alençon en Normandie. Il a grandi à Caen et y revient encore aujourd’hui. Il est très attaché à sa ville et en parle très souvent dans ses chansons, comme avec le morceau « Dans ma ville » où il décrit tous ses souvenirs et ses aventures.
Après « Perdu d’avance », « Le chant des sirènes » et « La fête est finie », Orelsan sort son quatrième album « Civilisation » le 19 novembre 2021, composé de 16 morceaux. Cet album est un véritable succès, plus de 113 000 albums vendus dès la première semaine et triple disque de platine.
Orelsan y aborde des sujets très personnels comme sa vie de couple mais aussi la manière dont il vit sa célébrité. Il traite également de sujets d'actualité. Par exemple, dans le morceau « Baise le monde », il parle de l’écologie, de la société de consommation et des conditions de travail très difficiles dans certains pays. « L’odeur de l’essence » évoque des problèmes de société, de politique et aussi de la crise du Covid.
À travers ce nouvel album, Orelsan a réussi à faire de la musique très agréable à écouter avec des messages importants et sérieux, un mélange qui a su rendre cet album très populaire et apprécié.
Robin Reinert, César Ursin
et Liam Trotoux