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Droit dans les yeux
D’un pas assuré, elle monte sur l’estrade, plante son regard dans nos yeux, silence et début de la plaidoirie. Déterminée, précise, elle dénonce les carences de l’aide sociale à l’enfance. C’est glaçant. six minutes trente plus tard, ses parents, ses professeurs, sa professeure du collège et ses camarades, applaudissent à tout rompre.
Quelques heures plus tard, le palmarès. Sarah remporte le prix des lycéens pour sa plaidoirie « Aide Sociale à l’Enfance, quand la protection devient destruction ».
La journée a commencé par une citation de René Char « Impose ta chance, sers ton bonheur, va vers ton risque, (…) ils s’habitueront ». Un appel à oser, dans ces plaidoiries lycéennes. Puis la journaliste Annick Cojean, présidente du jury, rend hommage aux 1400 candidats en citant Albert Einstein : « Le monde est trop dangereux à vivre, à cause de ceux qui font le mal, mais surtout à cause de ceux qui regardent et laissent faire. »
Et devant l'immense écran où s’affichent en lettres gigantesques « plaidoiries pour les droits de l’Homme », A. Cojean s’indigne : « Arrêtons avec les droits de l’Homme, même avec une majuscule. Corrigeons notre vocabulaire, les mots ont un sens. Au nom des droits de l’homme on a fait tellement de mal aux femmes. Alors parlons des droits humains ou les droits de la personne. Vous les jeunes, soyez attentifs. Dans votre lycée, votre classe, réagissez aux stéréotypes racistes, aux écarts de langage. Pensez par vous-même même si parfois, c’est contre les autres : ne vous laissez pas emporter par le mouvement. Ne soyez pas de ceux qui regardent et laissent faire ! »
Le ton est donné.
La première finaliste s’avance. Le public tremble un peu pour elle. En coulisse, les autres candidats retiennent leur souffle. C’est parti. Et quand la 4ème candidate s’avance à son tour sur scène, du côté du 6ème et 7ème rang, on réajuste sa position, on mordille une lèvre, on serre les doigts. Mais déjà Sarah s’est lancée, magistrale.
Martine Fily,
Proviseure
Sommaire
Page 2 et 3
L'échange Fresnel / Cadix
Page 4
Le voyage en Norvège
Page 5
Exposition Femmes et maths
Page 5
Rencontre scientifique
Page 5
La friperie des éco-délégués
Page 6
Interview de Sarah Claude
Page 6
Le prix du livre d'Histoire
Page 6
1ère 7, préparation des plaidoiries
Page 7
L'exposition Thomas Cartron dans l'espace d'art actuel
Page 7
L'exposition Frédéric Grimaux dans l'espace d'art actuel
Page 8
Spécial théâtre
Les droits de l'Homme au centre des plaidoiries
Page 6

N° 8 - Mai 2025 | www.lycee-fresnel.etab.ac-caen.fr |
C'est carnaval à Cadix !
Le Carnaval de Cadix est l’un des plus célèbres carnavals d’Espagne. Il se déroule dans les rues et dans le Grand Théâtre Falla en février. Pendant 10 jours, la ville est remplie de chants, de costumes, de défilés, de spectacles et de joie. Le concours officiel « Agrupaciones Carnavalescas » est très important. Il réunit plusieurs groupes comme les chirigotas, cuartetos et coros. Depuis la fin du XIXe siècle, des groupes d’enfants et de jeunes participent au carnaval. Mais à cette époque, c’était difficile à cause des taxes et du manque de participants. C’est entre 1991 et 2000 que le carnaval devient très populaire, avec plus de 60 groupes d’enfants et de jeunes qui participent chaque année. De plus, le carnaval est aussi introduit à l’école par des professeurs passionnés. Cela permet de transmettre cette tradition aux nouvelles générations.
Quand la fête dérangeait le pouvoir
Sous la dictature, la censure a limité les libertés du carnaval. Les chansons devaient être soumises aux autorités, qui interdisaient certains sujets comme la religion et la politique. Malgré cela, l’esprit critique et joyeux du carnaval a toujours survécu. Aujourd’hui, le carnaval de Cadix est reconnu dans le monde entier et fait partie du patrimoine culturel.
Lisa Boulard,
Cinthya Duchemin
Doñana : un joyau en péril
Nous avons eu la chance de découvrir ce joyau naturel qu’est Doñana, un espace d’une beauté exceptionnelle aujourd’hui menacé. Entre marais étincelants et faune exceptionnelle, Doñana est un trésor fragile, où la beauté de la nature se heurte aux défis environnementaux du XXIe siècle.
Situé en Andalousie, entre Huelva, Séville et Cadix, le parc national de Doñana est une réserve naturelle d’exception, abritant une biodiversité unique, dont le lynx ibérique et l’aigle impérial. Zone humide d’importance internationale, il joue un rôle clé pour les oiseaux migrateurs entre l’Europe et l’Afrique. Mais Doñana est aussi un territoire chargé d’histoire, marqué par des vestiges anciens et des traditions andalouses, comme la célèbre Romería del Rocío, un pèlerinage rassemblant chaque année des milliers de fidèles.
Classé réserve de biosphère par l’UNESCO, le parc doit concilier protection de l’environnement et activités économiques durables, telles que l’élevage extensif, la pêche et le tourisme responsable, tout en faisant face aux menaces de l’agriculture intensive et de la surexploitation des ressources en eau. Son inscription au patrimoine mondial depuis 1994 est aujourd’hui sous pression en raison de ces tensions, l’UNESCO ayant alerté l’Espagne sur les risques pesant sur son équilibre écologique, soulignant ainsi la nécessité de trouver un juste équilibre entre conservation et intérêts économiques. Nous avons apprécié la visite, accompagnés par les flamants roses et autres animaux, dans ce paysage époustouflant.
Nolan Huet,
Eloane Guillouet T07
Espagnols et Français : regards croisés sur des modes de vie différents
Interview de Inès et de Samuel sur les différences rencontrées lors de l'échange entre le lycée Augustin Fresnel à Caen et l'IES Santo Domingo à Cadiz.
Que penses-tu des horaires de cours en France/ Espagne ?
Inès (Elève française) : je trouve que c’est mieux, ils finissent beaucoup plus tôt que nous. Ça permet d’avoir plus de temps personnel et ça laisse plus de temps pour les révisions par exemple.
Samuel (Elève espagnol) : Je pense que l'emploi du temps est très mauvais, il n'y a pratiquement pas de temps libre.
Quelles différences trouves-tu entre les plats français et espagnols ?
Inès : Je trouve ça différent car en Espagne c’est plus des choses à grignoter et il y a beaucoup de chose fries.
Samuel : Les Français mangent beaucoup de fromage, les plats sont généralement très riches.
Que penses-tu de la vie de famille/ horaire/ routine personnelle par rapport à la tienne ?
Inès : Au début j’avais un peu peur de leurs horaires parce que quand j’ai su qu’ils mangeaient à 15h j’ai trouvé ça vraiment tard mais finalement j’ai bien aimé, ça fait une grande matinée donc ça donne l’impression de plus profiter de sa journée.
Samuel : La vie est la même mais avec de petites différences comme l'emploi du temps de l'école.
Quelle différences trouves-tu entre les architectures de notre ville et leur ville ?
Inès : Oui c’est aussi très différent, je dirais que les maisons sont plus colorées qu’en France par exemple et dans beaucoup de bâtiments il y a des patios, c’est vraiment beau.
Samuel : Ma ville a de grands bâtiments et des rues étroites pour faire de l'ombre contrairement à la France où les maisons sont individuelles et esthétiquement très belles.
Que penses-tu des activités, loisirs des élèves hors de l’établissement scolaire ?
Inès : Je trouve ça plus cool là-bas, ils font beaucoup plus de sports aquatiques comme ils habitent près de la mer. Par exemple ma correspondante fait du paddle.
Samuel : J'ai trouvé les activités des Français incroyables.
Si tu avais l'opportunité d'échanger une chose de ton mode de vie et prendre celui français/espagnol que voudrais-tu ?
Inès : Je dirais que je changerais les horaires pour avoir des horaires espagnols. Je trouve qu’ils sont moins pressés que nous et ils font plus la fête.
Samuel : J'aimerais changer le type de fromage, je l'ai adoré.
Nina Blanchard,
Ninon Butemps
Un voyage dans l'univers de Rafael Alberti
Les élèves de terminale spécialité espagnole ont été visiter le musée Rafael Alberti à Cadix, le vendredi 4 avril.
Au Puerto de Santa María se trouve la Fondation Rafael Alberti, un lieu qui rend hommage à l’un des poètes les plus importants de la littérature espagnole du XXe siècle, membre de la Génération del 27( groupe littéraire important).
La fondation a été inaugurée en 1993, dans la maison même où le poète a vécu enfant. Les différentes salles permettent de connaître la vie et l’œuvre de Rafael Alberti : depuis ses premiers poèmes et dessins jusqu’à son engagement politique pendant la guerre civile espagnole et son long exil en France, en Argentine et en Uruguay.
Rafael Alberti est connu pour avoir su mélanger poésie et arts visuels. Très jeune, il voulait devenir peintre, mais il s’est rapidement tourné vers la poésie. Cela explique pourquoi ses poèmes sont souvent pleins d’images et de couleurs. Son style est riche et varié : parfois simple et lyrique, parfois engagé et plein de colère contre les injustices. Il a aussi écrit des poèmes pour les enfants, des pièces de théâtre et même ses mémoires.
Un artiste multi-récompensé
Alberti a reçu de nombreux prix littéraires, comme le Prix Cervantes en 1983, qui est l’une des récompenses les plus prestigieuses pour un écrivain en langue espagnole. Il a aussi été reconnu pour son engagement politique en faveur de la République espagnole, ce qui l’a obligé à vivre en exil pendant plusieurs années.
Nous avons beaucoup aimé la visite, elle était vraiment intéressante. Les poèmes de Rafael Alberti sont bien faits et originaux, surtout ceux qui sont directement intégrés dans les tableaux. Cela rend l’ensemble plus vivant et donne un lien fort entre les images et les mots. Grâce à cette visite, nous avons mieux compris l’importance de ce poète dans l’histoire de la littérature espagnole et dans l’histoire de l’Espagne elle-même.
Léana Leclerc,
Eleana Chapdelaine, Zoé Villain
Voyage culinaire entre tapas, paella et traditions ensoleillées
En Andalucia, la comida no es solo una necesidad, ies una verdadera celebracion diaria ! Desde el desayuno hasta la cena, cada comida es una oportunidad para compartir, saborear y disfrutar de los productos locales bajo el sol del sur de España. Acompañanos en este viaje culinario a través de un dia tipico andaluz.
El dia empieza con un desayuno sencillo pero delicioso : tostadas con aceite de oliva y tomate o, en ocasiones especiales, churros con chocolate. .Es un comienzo energético y sabrosc fecto para afrontar la mañana.
La comida, servida entre las 14 :00 y las 15 :00, es el plato mas importante del dia. Suele empezar con un primer plato como el gazpacho o el salmorejo, dos sopas frias muy tipicas de la regiớn, especialmente en verano. Después, un segundo plato mas consistente como pescado frito (muy popular en las zonas costeras).
Hacia las 17 :00 o 18 :00, los andaluces suelen hacer una pequeña pausa para merendar.
La cena se toma bastante tarde normalmente a partir de las 21 :00. Es mas ligera que la comida del mediodia pueden degustar tapas variadas como zo, tortilla española, croquetas, ensaladilla rusa o jamon ibérico.
Cécile Jost,
Jeanne Leveque-Coute
Un trésor andalou : le flamenco
Le flamenco est intimement lié à l'âme andalouse. Cette région du sud de l'Espagne, riche de son héritage arabe, chrétien, juif et gitan, a vu naître cette musique profondément humaine. De Séville à Jerez de la Frontera, en passant par Grenade et Córdoba, chaque ville possède ses propres "peñas" (clubs de flamenco), festivals et écoles, perpétuant cet art avec fierté. Le climat, la lumière, l'histoire tourmentée et la diversité culturelle de l'Andalousie ont nourri le flamenco, lui donnent ses couleurs. En effet, la palette de couleurs est vibrante - rouge passion, noir profond, blanc éclatant, vert olive...
L'image de la danseuse de flamenco est emblématique. Elle incarne à la fois la force et la grâce, l'élégance et la rage contenue. Son costume traditionnel, le traje de flamenca, est une œuvre d'art en soi : une robe longue et moulante, souvent à pois, aux volants superposés qui dansent avec elle au rythme de ses mouvements. Ces couleurs s'accordent à des accessoires tout aussi expressifs :
- Des fleurs dans les cheveux, souvent portées haut sur la tête ou sur le côté,
- Un Peineta (peigne ornemental) glissé dans un chignon serré,
- Un éventail, châle à franges ou manchettes, qui accentue la gestuelle dramatique.
Chaque détail de cette tenue souligne l'identité andalouse : fière, expressive, enracinée. Lors des ferias et des spectacles, ces femmes incarnent la tradition tout en imposant une présence magnétique.
Inès Le Métayer, Jade Fournier

An Unforgettable Experience
From the 19th to the 26th of January, the DNL class embarked on a trip to Norway, exploring the beautiful city of Bergen and its surroundings.
Our journey began with an early 2 :45 AM meet-up before heading to Charles de Gaulle Airport. After a smooth flight, we arrived in Norway and spent Sunday with our host families, each experiencing different activities.
Monday marked our introduction to Bergen and the school. Evenings were spent socializing and engaging in activities with our hosts. On Tuesday, we took a boat ride to Rosendal, where we spent four hours discovering the area.
Wednesday was filled with excitement at the VilVite Science Museum, where we enjoyed interactive exhibits. Later, we attended a French class with our hosts before rehearsing for our evening performance. Then we had a volleyball tournament (which Spain won) and a singing performance.
Thursday’s adventures included a refreshing swim, an art exhibition featuring "The Scream" painter, and a visit to the Natural History Museum. The evening brought a surprise : snow ! Friday took us to Voss, where we played in the snow, had a snowball fight, and explored historical houses : it was a truly magical experience.
Saturday was a free day for last-minute shopping and city exploration before we said goodbye to our hosts on Sunday. It wasn’t a sad goodbye, as we knew we’d reunite when they visit France !
Maxime Bequet,
Justine Lejeune
Our Bergen’s trip
During a week of January 2025, 25 students of Augustin Fresnel’s school in Caen went to Bergen, Norway.
The activities
We walked a lot almost every days but we found that the landscapes were amazing. Like in Fløyen where we were very high above Bergen or in Rosendal with the beautiful waterfall. At the Amalie Skram school, we swam in the Olympic’s swimming pool, jumped from diving boards and have slides. During the week, we also visit some museums !
Our favourite moment
Our favorite moment was in Voss. This city is a skiing station at the top of a montain and when we arrived, we found a lot of snow !! We played in for a long time (Sledding or of course snowball battles) before visiting a museum. It was a fantastic day spent all together and we all love it.
What we learned
- They have their national day in the 17th of May.
- They make a big party at the end of their three years of school with all the students, many bus and very loud music.
- They are three Norwegian langages ( Bokmål, Nynorsk and Sami).
- Each word has two meanings (for example : « Takk » = Thank you and « Tak » = ceiling).
- When we know how to speak in Norvegian, we can read Danish and Swedish.
Fun fact
- Four guys of our class went swimming in the lake infront of the school one morning, while it was frozen the night before.
- Some are amused at the diving boards, one ended up in the emergency room after a jump at 7,50 metres and one hurt his buttocks after a 10 metres jump.
- We didn’t support the Spanish people during the week (they are too noisy and slow for us).
- In Voss, many have finished their heads in the snow.
- And the most important is that everyone loved his correspondent.
Louise Lecigne,
Olivia Chevalier
À la rencontre d'une journaliste scientifique
Le mardi 4 février, des élèves de première en spécialité mathématiques ont assisté à la conférence de deux heures de Morgane Guillet, journaliste de Brief.science et ont pu participer à l'atelier proposé sur les énergies renouvelables.
Présentation
Morgane Guillet a présenté son travail : en quoi il consistait, son déroulement, les diplômes nécessaires... En tant que journaliste, il est important de vérifier ses informations ! C'est pourquoi, avant son intervention, Mme Guillet a mis à disposition des élèves un questionnaire auquel ils ont pu répondre et lors de l'intervention, ils ont découvert les résultats. C'était très intéressant puisque cela permet de comprendre que certaines informations sont fausses et qu'il est important de vérifier ses sources ! De plus, il est important de savoir que l'on peut accéder au journal numérique Brief.science sur l'ENT dans multimédia et depuis e-sidoc !
Ressources renouvelables
Après la présentation, les élèves ont pu participer à un quizz sur les ressources renouvelables et apprendre, par exemple, à classer les différentes ressources renouvelables dans le cadre du thème "L'avenir énergétique : quelle énergie est la plus durable ?".
Justine Lejeune
Fresnel ouvre sa friperie !
Les Fresneliens et Fresneliennes ont donné une seconde vie à leurs vêtements grâce à la friperie collective mise en place par les éco-délégués.
En effet vous avez pu remarquer dans les couloirs du lycée que des vêtements ont été déposés dans la cafétéria afin de créer une friperie collective qui s'est déroulée au CDI la semaine de la rentrée, du mardi 22 au vendredi 25 avril. Ce projet est porté par un petit groupe engagé parmi les écodélégués qui sont sensibles à la surconsommation de vêtements, réel fléau de notre époque. A savoir qu’en moyenne dans nos armoires, 70 % des vêtements ne sont jamais portés, selon Franceinfo.
C’est pourquoi il est important d’être attentif à la provenance de nos pièces et surtout ce qu’elles deviennent après avoir été portées. Nous vous avons vu nombreuses et nombreux cherchant au CDI votre bonheur, comblant alors le n^otre d'avoir mené à bien ce projet . Le peu de vêtements qui reste sera donné aux associations qui aident ceux qui sont le plus dans le besoin. Rien ne se perd ! Tout se donne !
Alors merci aux généreux donateurs !
Valentine Catois
Femmes et maths, une inégalité à pallier
Le CDI a accueilli l’exposition "Mathématiques, informatique… avec elles", une exposition de l’association " Femmes et mathématiques".
Si la réforme du bac a permis aux élèves de choisir des matières plus diverses pour l'examen, cela a aussi entraîné une grande baisse du nombre de filles dans les matières scientifiques, en particulier les mathématiques. D’après le magazine "L’étudiant", il y a eu une diminution de 42 % du nombre de filles en terminale spécialité maths par rapport à avant la réforme.
Les principaux objectifs de cette association sont de faire connaître les différentes filières qui pourraient donner envie aux femmes de poursuivre leurs études avec la spécialité maths mais aussi casser les idées reçues sur ces filières et montrer cette grande inégalité femme/homme au sein des lycées. À travers cette exposition, vingt femmes partagent leurs expériences, études et métiers. Ce sont des femmes de tous âges et de tous milieux exerçant dans toute la France.
Comment était présentée l’exposition ?
L’exposition se trouvait au fond du CDI, une vingtaine de portants présentaient des affiches. Chaque affiche portait sur une femme. Vous y trouviez un extrait de l’interview, une citation et un QR code qui vous permettait d’accéder à la page qui lui était dédiée sur le site internet de l’association.
Vous n’avez pas pu aller voir l’exposition ?
L’exposition est disponible sur internet sur le site de l’association et vous pouvez y retrouver tous les portraits.
D'après l'association, plusieurs raisons peuvent être à l’origine de ce faible nombre de filles dans les cours de mathématiques et informatiques : l’impact des stéréotypes portant sur le sexe, le manque de figures auxquelles les jeunes femmes peuvent s’identifier et la méconnaissance de ces filières.
Si le mot mathématique est un mot féminin, les domaines mathématiques sont encore bien trop représentés au masculin.
Lou-Ann Labomme
Le Prix lycéen du livre d'Histoire
En 2020, des professeurs d'Histoire ont décidé de créer Le Prix lycéen du livre d'Histoire. Le but de ce prix est de donner l'habitude aux lycéens de feuilleter un certain type de livre, souvent délaissé car difficiles d'accès. Cela permet également de présenter aux élèves des recherches sur l'histoire actuelle.
Les cinq livres nommés
Du 8 au 12 octobre 2025 les participants pourront voter pour leur livre favori. Il y a au total cinq livres en lice.
Cette année, La plèbe une histoire populaire de Rome de Nicolas Tran, Charlemagne de Bruno Dumézil, Quand les indiens parlaient. La colonisation alphabetique dans l'Amérique du XVI de Serge Gruzinski, Le siège de Léningrad. Septembre 1941, Septembre 1944 de Sarah Gruszka et enfin L'élection interdite de Joséphine Pencalet ouvrière Bretonne 1886-1972 de Fanny Bugnon, sont les livres choisis pour cette sixième édition.
Pour nous, ce concours c'est un apport culturel qui nous permet d'en apprendre plus sur les différentes périodes historiques. Cela nous permet également de comprendre le monde qui nous entoure. Il nous permettra également de rencontrer des élèves de classes préparatoires dans le cadre des délibérations régionales.
Enfin ce concours nous oblige à lire, ce que nous faisons de moins en moins.
Marie Richard-Hébert,
Jonatan Chéron
1ère 7 : La justice entre nos mains
Harceler, humilier, censurer, détruire : dans le monde, les injustices sont nombreuses. En 1ère 7, les élèves ont décidé de ne pas détourner les yeux. A travers leurs plaidoiries, ils prennent position. Et ils le font fort.
Une plaidoirie, un défi
Depuis le début de l’année scolaire, les élèves de Première 7 ont relevé un défi original : écrire et présenter une plaidoirie engagée dans le cadre du programme D’EMC. L’objectif ? Défendre une cause qui leur tient à coeur, en s’inspirant du célèbre concours de plaidoiries du Mémorial de Caen. Obligatoire dans notre classe, ce projet a vite dépassé le simple exercice scolaire. Les élèves ont choisi des sujets variés et puissants : droits des femmes, liberté d’expression, harcèlement scolaire... Chaque discours a été l’occasion de faire entendre une voix, un combat, un engagement personnel. « On s’est tous impliqués d’une manière ou d’une autre », confie un élève. « C’était stressant, mais ça nous a fait réfléchir à des sujets qu’on ne prend pas toujours le temps d’étudier » . Certaines plaidoiries se sont particulièrement démarquées, et un concours a été organisé en interne. Ce projet a permis aux élèves de travailler leur éloquence, mais aussi leur sens critique, leur empathie, et leur capacité à défendre des valeurs. Une expérience marquante pour la classe et peut-être un tremplin pour les orateurs de demain.
Rosie Lerouvillois,
Solenn Leblet
Sarah Claude : Prix Coup de cœur des lycéens au Mémorial de Caen
Sarah Claude, élève de Terminale au lycée Fresnel avec option DGEMC (droit et grands enjeux du monde contemporain).
Comment as-tu travaillé sur ta plaidoirie ?
Ce n’est pas la première fois que j’écris une plaidoirie, parce que je l’avais déjà fait en 1ere avec M. Dolset et en 3eme dans mon collège. Il faut avoir un sujet qui nous intéresse parce qu'on est plus convaincu quand quelque chose nous touche. Je préfère choisir des choses qui vont marquer les gens et dont ils vont se souvenir. Ce qui est important dans une plaidoirie c’est de citer des bons textes de loi et de donner des arguments forts. Ce n’est pas comme un concours d’éloquence.
Est-ce que lors du concours il y a certains candidats qui t'ont fait peur ?
Pas du tout ! Je suis tombée avec des gens super gentils, on s'est toutes et tous (il n'y avait qu'un garçon cette année) vraiment beaucoup entre-aidés, beaucoup soutenus et c'était une super ambiance.
Comment as-tu géré le stress ?
C’est assez difficile parce qu’il y a beaucoup de monde, c’est assez impressionnant. Mais après quand on monte sur scène il faut essayer de se dire « je le fais pour une cause importante, il faut que je mène à bien ma plaidoirie ». En amont, c’est vraiment de la concentration, mettre un casque, de la musique avant la plaidoirie qui précède la sienne essayer d’être concentrée, ne pas forcement trop parler aux autres.
Pour toi, quelle est la base pour réussir une plaidoirie ?
Pour moi c'est vraiment d'être convaincu, c'est vrai que si on part déjà en n'étant pas sûr de son sujet, en n'étant pas hyper interressé par ce qu'on défend, ça casse un peu le but de l'exercice. Pour vraiment défendre une cause importante, il s'agit de mettre en lumière notre sujet. Parce que souvent ce sont des choses dont on ne parle pas assez. Donc il faut vraiment trouver les argument qui touchent.
Qui t'a accompagné ?
Mes profs m'ont beaucoup accompagné pour ma plaidoirie étant donné que c'était un travail de classe. Je n'ai pas voulu que mes parents et mes amis m'écoutent parce que je savais que j'allais les inviter et je préférais qu'ils découvrent la plaidoirie le jour même.
Propos recueillis par
Ilann Gusciarra,
Marion Pannetier
Frédéric Grimaud : l'urbex dans l'art
Un photographe qui redonne vie aux lieux oubliés.
Frédéric Grimaud est un photographe français originaire de Normandie. Avec plus de vingt ans d’expérience, il s’est peu à peu spécialisé dans un domaine original et captivant : la photographie de lieux abandonnés, aussi appelée urbex.
Depuis 2005, il parcourt des endroits désertés comme des usines fermées ou des maisons abandonnées. Ce qu’il cherche ? Montrer la beauté cachée de ces lieux, souvent oubliés de tous. Pour cela, il s’inspire du théâtre, du cinéma ou encore des jeux vidéo, et joue avec les ombres et la lumière pour créer des ambiances uniques. Ses photos ne sont pas seulement esthétiques, elles racontent aussi une histoire.
En 2019, Frédéric a décidé de faire évoluer son travail en intégrant à ses photos des objets anciens, qu’il trouve en brocante ou récupère dans des lieux abandonnés. Il ajoute aussi parfois des matériaux recyclés. Ce projet, qu’il a appelé Forgotten World (le monde oublié), parle du temps qui passe, de la mémoire, et de la poésie que l’on peut retrouver dans les choses simples. Frédéric réalise aussi des vidéos, utilise des drones et fait partie de l’agence Divergence Images. Cela lui permet de diffuser son travail à un public plus large et de mieux faire connaître sa passion.
L’urbex, explorer l’abandon
L’urbex est une pratique qui consiste à visiter des lieux abandonnés, souvent inaccessibles ou peu connus. Ce sont parfois d’anciens hôpitaux, des châteaux en ruines ou des écoles fermées. Le but n’est pas seulement de prendre des photos, mais de découvrir l’histoire de ces lieux, de leur redonner une voix. C’est cette démarche que Frédéric Grimaud suit dans chacun de ses projets.
Frédéric Grimaud dans le milieu scolaire
Dans le cadre du projet De Visu, une exposition a été organisée le jeudi 14 novembre dans l'espace d'art actuel du lycée par les élèves de la spécialité Histoire des Arts. Ils ont présenté plusieurs photographies de Frédéric Grimaud ainsi que des objets anciens qu’il utilise dans ses œuvres.
Lors de cette journée, le photographe est venu rencontrer les élèves pour leur parler de son travail. Il leur a expliqué la différence entre la photo numérique et la photo argentique, et leur a donné des conseils pour faire de jolies photos, même avec un simple téléphone. Il leur a aussi montré comment on peut créer des effets intéressants en superposant plusieurs images.
Cette rencontre a permis aux élèves de découvrir un métier artistique original, de mieux comprendre l’histoire de la photographie et de s’initier à une autre manière de voir le monde qui nous entoure.
Amandine Gazengel,
Kali Ménard
Thomas Cartron : le poète de l’invisible
Retour sur l'exposition organisée dans l'espace d'art actuel.
Dans le cadre de " De Visu", Thomas Cartron est venu exposer dans le CDI du lycée Fresnel en janvier et février de cette année.
De visu est un dispositif régional unique en France permettant de voir une exposition d’art actuel en milieu scolaire et universitaire.
De visu a plusieurs objectifs : Offrir aux élèves une opportunité directe de rencontrer et d’échanger avec les artistes, faciliter l’accès à une éducation culturelle et artistique. De visu renforce l’éducation de l’art en milieu scolaire. De plus, De visu promeut les artistes en valorisant leurs projets et leur donnant plus de visibilité. Cela leur offre une plateforme pour interagir avec de nouveaux publics.
Une exposition presque invisible
L’exposition de Thomas Cartron intitulé « Presque l’invisible » a été créée pour que les spectateurs aient l'impression que les œuvres sont dans un espace virtuel où se produit autant l’apparition que la disparition de la représentation. Autrement dit, la représentation de la mémoire et de l’oubli, la représentation de l’instant où on se rencontre et où on se sépare. L’artiste s’appuie sur les récits mythiques autant que sur la réalité la plus actuelle.
Son exposition est une invitation laissée au spectateur de se faire sa propre idée de l’œuvre. Les œuvres n’ont pas de titre, c’est au spectateur d’en trouver un à l’aide de son imagination.
Qui est Thomas Cartron ?
C'est un artiste né en 1987 à Nantes. Il fait des photos, du design et du graphisme. Il a étudié à l’École Européenne Supérieure d’Arts de Bretagne. De plus, il fait partie d’un collectif qui s'appelle Nos Années Sauvages, avec un autre artiste qui s'appelle Sylvain Wavrant. Ils travaillent souvent sur des thèmes liés à l’animal et à l’environnement. Thomas Cartron aime mélanger les techniques anciennes et modernes pour créer ses œuvres. Il a aussi fait des expositions, comme celle au Musée Nicéphore Niépce de Châlon-Sur Saône. Il aime bien explorer des mythes et la relation entre les humains et les animaux dans ses projets.
Ethan Gendry,
Lano Mohammed Omar
4,7 % de liberté ou Blanquette dans le Vercors
En décembre, le théâtre d’Hérouville a accueilli la compagnie La Cordonnerie pour une histoire librement inspirée de La Chèvre de Monsieur Seguin d’Alphonse Daudet. Nous avons rencontré l’auteur de la pièce, Samuel Hercule, ainsi que les comédiens et les scénographes après la représentation.
Loin du conte pour enfants
S’ils ont gardé la montagne et les loups, Métilde Weyergans et Samuel Hercule ont transposé le conte dans un univers réaliste, et le rapport avec la fable n’est évident qu’à la fin de la pièce. Axel et Axelle sont un couple d’universitaires experts en statistiques (d’où le titre) qui devient famille d’accueil, découvrant la difficulté de communiquer avec la jeune Blanquette qui leur est confiée. L’adolescente a « besoin d’air » comme elle le dit souvent, et « le double Axel » - comme on les appelle à la fac de Grenoble - se trouve confronté à la réalité de la vie face aux pourcentages… Ainsi la pièce explore la tension entre liberté individuelle et contraintes familiales ou sociales.
Immersif et poétique
L’histoire est menée par un narrateur qui se fait oublier malgré son bonnet rouge, et le fil rouge est constitué des « fortune cookies », ces biscuits chinois contenant une maxime, souvent humoristique. Les changements de décors incessants et fluides donnent l’impression de regarder un film, avec la musique toujours présente et beaucoup d’objets du quotidien - la table de cuisine, un avant de Twingo, un feu tricolore - mêlés à des effets de lumière et de son qui nous font réellement vivre la tempête et la pluie de nuit ou encore les secousses telluriques à Saint-Nizier-du-Moucherotte, ce qui est frappant.
Des effets surprenants
Outre les noms décalés choisis pour les personnages, le spectateur est sans cesse surpris, que ce soit par les commentaires du narrateur ou par la sonnerie d’un téléphone dans le public qui fait partie du spectacle, ou encore l’étudiant payé par les parents pour imiter le loup et dissuader Blanquette de sortir seule la nuit. Le bruitage en direct est très réussi, comme les trois parapluies qui imitent le bruit des vagues et le mouvement du ressac lorsque Blanquette a fugué pour remettre le crabe à la mer.
Une découverte du spectacle vivant pour la plupart d’entre nous
Les arts visuels sont mêlés pour donner un spectacle moderne et varié, et les auteurs ont adapté le conte pour que l’on se sente concerné par cette histoire de famille et la recherche d’indépendance de l’adolescente, avec des émotions et sentiments des personnages plus complexes et nuancés.
Martin, Léna, Yanis, Aïssata, Enzo, Matis, Emma, Waïba, Yasmine, Anaïs et Anaïs,
1ere STMG2
Déjà plus de 25 ans d'atelier théâtre
Les comédiens en herbe sont impatients, les représentations approchent.
Dans l’atelier théâtre, ce n'est pas la motivation qui manque à la troupe, constituée d’élèves de tous les niveaux. Chacun a sa raison de faire partie de la troupe. Mais c'est avant tout la curiosité et l’engouement pour le théâtre. Les raisons de chaque jeune comédien varient ; "ça nous permet d’incarner un personnage, qui est souvent étonnant" dit Lovensky, "j'ai essayé, et j’ai aimé alors je suis resté" ou "on est plus à l'aise pour les oraux" dit Lou, "Car je veux être actrice" nous révèle Clara.
Le club répète tous les mercredis de 14h à 16h dans l'amphithéâtre et se retrouve même deux samedis dans l'année pour approfondir et jouer en costume, sous la direction de Mme Bujarrabal. On y découvre l’interprétation théâtrale et l'expression exagérée de sentiments, qui permettront aux comédiens de réussir à jouer un rôle,
notamment celui travaillé tout au long de l’année. Mais aucun n'a voulu révéler le sien, pour permettre une surprise totale lors de la représentation. Une pièce loin des tragédies de Racine, des romances ou des satires de Molière, une comédie écrite par d’anciens élèves qui provoquera des éclats de rire et qui sera à coup sûr surprenante.
Et l'année prochaine ?
Malgré le départ l'an dernier de Mme Cardin-Rollet, professeure depuis plusieurs années, l'atelier a perduré. L'année prochaine, l'atelier reprendra avec d'autres comédiens (nouveaux et anciens), d'autres costumes et une autre pièce. Les pièces de l'atelier théâtre sont très variées. "Il y a déjà eu une famille de délinquants qui retourne dans le droit chemin, la visite d'un musée d'art contemporain ou encore des vaches qui se sont transformées en femmes. Et vu les costumes qu'il y a en réserve, on peut se dire qu'il y en a eu de plus farfelues. Cette année et les prochaines ne feront pas exception" dit Jean-Baptiste.
Le théâtre a de nombreux bienfaits pour les jeunes. Il permet d'avoir plus de facilité à l'oral, d'augmenter l'estime de soi, de travailler la mémoire. Les cours de théâtre peuvent faire naître des vocations d'acteurs ou de comédiens. "J’aime énormément le club théâtre, c’est avant tout une famille. Mais surtout aussi jouer un rôle." déclare Jean-Baptiste. "C’est trop bien" affirme Vivien. Alors, cette année, venez les voir... et l'année prochaine, venez essayer !
Jean-Baptiste Aix
Venez voir les représentations de cette année le 13 et 15 mai de « Hors-Piste ». Les tickets sont à retirer gratuitement à la vie scolaire.