
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).
Découvrez le 1er numéro du Navigateur : le journal créé par les élèves de 1HGGSP1 !
Les élèves ont travaillé comme des journalistes professionnels et choisi des sujets qui devraient vous intéresser...
Les élèves de 1HGGSP1 participent cette année au dispositif "Journal des Lycées" proposé par Ouest France. Créée en 2007 cette association propose aux lycées qui le souhaitent de créer leur propre journal, tout en étant accompagnés par un journaliste professionnel.
Des élèves accompagnés
Ils ont eu la chance d'être encadrés pour ce numéro du Navigateur par Laura Bayoumy, journaliste professionnelle travaillant pour différents médias qui leur a montré quelques uns de ses articles en expliquant les étapes et les choix opérés. Elle a également indiqué aux élèves l'importance d'ancrer leurs sujets en lien avec leur vécu, leur environnement... puis a fourni de précieux conseils pour chaque article en cours d'élaboration.
L'objectif pour ce premier numéro
Comprendre le travail d'un journaliste et l'importance de l'information est un des thèmes du programme de première en spécialité HGGSP. Quoi de mieux pour y parvenir que de créer un journal du lycée et donc informer les élèves de Dumont d'Urville Laplace sur des sujets proches de leurs préoccupations ? Les apprentis journalistes ont donc choisi des sujets que vous allez découvrir et ont travaillé à la façon de professionnels : conférence de rédaction puis recherches, enquêtes, recueil de témoignages, choix des illustrations...
Vous retrouverez donc ici des articles variés regroupés en différentes rubriques : Vie au lycée et Santé en pages 2 et 3, Culture en page 4, Sport en page 5, Europe en pages 6 et 7 et enfin Témoignage en page 8. Ce numéro reflète la complexité de la vie lycéenne : entre le temps consacré au travail scolaire, l'anxiété des examens et la construction personnelle du jeune adulte, il revient aussi sur le parcours d'un ancien élève, fraîchement élu député européen : de quoi donner des idées ?
Sarah Descat, professeure documentaliste et Emilie Blondel, professeure d'HGGSP
Stress des examens : Comment les élèves gèrent-ils cette situation ?
Au lycée Dumont d’Urville-Laplace de Caen de nombreux élèves ressentent de plus en plus de stress à l'approche des épreuves du Bac.
Au lycée Dumont d’Urville-Laplace de Caen, les élèves de Première et Terminale se préparent activement pour les épreuves du baccalauréat. Si certains parviennent à rester sereins, beaucoup ressentent une pression croissante à mesure que les examens approchent. Le bac, perçu comme une étape déterminante dans la scolarité, suscite du stress et de l’anxiété chez de nombreux lycéens, en raison des enjeux qu’il représente pour leur avenir académique et professionnel.
Spécialités, Grand oral et philosophie, principaux facteurs de stress
Sur une vingtaine d’élèves de Première et de Terminale interrogés, la majorité a confirmé ressentir du stress face aux épreuves à venir. Plus de la moitié ont avoué être particulièrement inquiets à cause de leurs difficultés dans certaines matières : "J'ai des difficultés en philosophie" confirme Hugo K. élève de terminale, notamment dans les matières de spécialité, où les exigences sont élevées et le programme dense. Certains élèves se disent également préoccupés par les épreuves de philosophie et du Grand Oral, qui demandent une préparation approfondie et une aisance à l’oral que tous ne possèdent pas naturellement.
En dehors de la pression scolaire, d’autres facteurs peuvent accentuer le stress des élèves, comme la peur de la déception, l’incertitude face aux attentes des correcteurs, ou encore la charge de travail conséquente à gérer en parallèle d' autres engagements personnels. Toutefois, malgré ces chiffres et ces inquiétudes, beaucoup d’élèves reconnaissent que le soutien de leurs proches – parents, amis et professeurs – les aide à relativiser et à rester motivés. "Mes parents m'encouragent " affirment Lilou L. élève de première.
Les enseignants, conscients de ces difficultés, encouragent leurs élèves à rester confiants et sérieux. Ils insistent sur l’importance d’une méthodologie rigoureuse : réviser quotidiennement, relire ses cours chaque soir, faire des fiches de synthèse.
Peter Kerspern-Lepillet, Mattéo Lepailleur, Soroush Atae, Anatole Collin-Pitel, Lucas Jardin.
(1e B, C et D)
Un emploi du temps allégé, la solution ?
Lors de la rentrée 2024, le Tiktokeur Sensei des Mots a porté la voix des élèves français : les emplois du temps doivent être allégés !
La pétition lancée par le Tiktokeur en septembre 2024 et relayée sur les réseaux sociaux par de nombreux jeunes, est remontée jusqu'au ministère de l’Éducation Nationale : "L'emploi du temps doit-être modifié" nous confesse Lola Marchand, élève de 1ère. Le vœu formulé est que, pour tous les lycéens, les cours commencent à huit heures et se terminent à 14 heures, et ce, même le mercredi.
Ailleurs qu'en France, comment cela se passe-t-il ?
En effet, la France a le système éducatif finissant le plus tard et ayant le plus d'heures de cours par semaine en Europe, à titre de comparaison en Finlande les cours commencent à neuf heures et finissent à quinze heures, en Allemagne ils commencent à huit heures et se terminent à 13 heures Ceci s'explique par le nombre de jours de vacances, lui aussi, le plus élevé d'Europe.
Qu'en pense-t-on à Dumont d'Urville Laplace ?
Pour nous rendre compte réellement de l'avis des élèves mais aussi des professeurs nous en avons interrogé : Lolaest favorable à ce changement d'horaires, elle ajoute "nous pourrions faire plus de sport". Cet avis est partagé par son amie Thaîs Drieu qui complète "nous ferions plus sérieusement nos devoirs". Cette question de l'allègement de la journée trouve également une résonnance chez les enseignants, une professeure de Français nous dit qu'elle est "favorable à cette idée" mais n'est "pas sûre que les élèves feront plus leurs devoirs cela dépend vraiment de la personne, par contre ce qui est sûr c'est que la santé mentale des élèves serait meilleure". Sur l'entièreté des élèves interrogés aucun élève ne s'est montré défavorable à cette idée d'allègement , l'avis diffère uniquement sur ce que les élèves feront ou non de leur temps passé hors des cours.
Louis Hebert (1D), Titouan Houssin (1D) et Simon Gaudre (1E)
S'affirmer au lycée : une étape vers soi
Au sein des lycées, les jeunes d’aujourd’hui s’affirment de plus en plus dans leur identité, y compris en ce qui concerne leur orientation sexuelle.
Au lycée Dumont d’Urville-Laplace deux élèves homosexuels, Martin Champonnois et Carla Salignon nous ont fait part de leur ressenti.
Si la majeure partie des jeunes s’identifient comme hétérosexuels, une part non négligeable d’entre eux se définit comme homosexuels, bisexuels, ou encore pansexuels.
Témoignages
Pour Martin, la vie au lycée est un lieu où il peut exprimer librement son orientation sexuelle sans avoir peur du jugement des autres mais il peut y avoir des tensions. « J’ai déjà eu des blagues un peu déplacées mais je ne manquais pas de les recadrer ». Carla aussi a vécu de la discrimination ces dernière années, au collège et en seconde. Elle a déjà été traitée de « sale gouine » par exemple.
Une discrimination encore bien présente
En effet, bien que de nombreux lycées s’efforcent de promouvoir un climat inclusif, certains élèves rapportent encore des expériences de discriminations ou de harcèlement. Une étude menée par le Ministère de l'interieur français en 2024 a révélé que 34 % des personnes interrogées se déclaraient victimes de harcèlement verbal en raison de leur orientation sexuelle ou de leur identité de genre. Les formes de harcèlement les plus courantes incluent les moqueries, les insultes, l'exclusion sociale et, dans certains cas, les violences physiques. Les résultats indiquent que les individus LGBTQ+ sont nettement plus exposés au harcèlement scolaire.
Comment promouvoir l'inclusion ?
On peut s'engager dans une association comme Les enfants terribles ou le centre LGBTI à Caen ou, comme Carla et Martin, soutenir des comptes LGBTQ+ sur les réseaux sociaux. On peut aussi participer à la marche des fiertés, la « pride » ou au quotidien, prendre la défense des victimes d’homophobie.
Ce qui compte : le respect
Si certains jeunes se sentent prêts à révéler leur orientation sexuelle, d'autre préfèrent prendre leurs temps, ce qui est tout à fait normal. Le plus important est de respecter son propre rythme et de s'entourer de personnes de confiance. L'adolescence est une étape d'apprentissage de soi et de l'autre. En favorisant un climat d'acceptation, le lycée peut devenir un lieu où chaque élève se sent libre d'être lui-même, sans crainte ni contrainte.
Kaïna Bertrand (1C), Jeanne Tanneau (1C), Elouhann Aze (1), Carla Salignon (1
« Aller au lycée, c’est comme escalader une montagne tous les jours »,
Emma, atteinte de phobie scolaire en classe de première générale témoigne de son mal-être quotidien.
En France, la phobie scolaire toucherait entre 4 et 10 % des élèves, selon Santé Publique France. Elle peut devenir un véritable obstacle à l’éducation et à l’épanouissement. Le témoignage d'Emma*, en classe de première, montre la nécessité d’un accompagnement bienveillant et adapté.
"Je faisais des crises d’angoisses, la nuit je n'en dormais plus tellement aller en cours était devenu beaucoup trop angoissant. Cependant, j’ai mes amis, je suis bien entourée, ce qui fait que j’arrive à venir.[...]"
Un accompagnement insuffisant ?
Emma ne s'est pas sentie soutenue : " J'ai l'impression qu'il est plus facile pour les professeurs que je sois déscolarisée. Je trouve qu'ils ne sont pas assez sensibilisés, assez compréhensifs, sur ce sujet. Mais les infirmières et la vie scolaire le sont ! Concernant mon entourage, ils sont inquiets pour moi, ont de la peine que je n’y arrive pas par période, mais ils gardent espoir, restent bienveillants envers moi, m’aident chaque jour. Je suis vraiment bien entourée."
La phobie scolaire en chiffres : une réalité préoccupante
Ce trouble souvent associé à des crises d’angoisses, des troubles du sommeil ou une dépression, peut conduire à un décrochage scolaire si aucun accompagnement n’est mis en place. Une enquête menée par l’association UNAFAM en 2022 montre que 33 % des adolescents déclarent ressentir une anxiété liée à leur scolarité, 10 % des élèves décrocheurs invoquent des raisons psychologiques ou anxieuses comme facteur principal de leur abandon et seulement 40 % des établissements scolaires disposent de dispositifs d’accompagnement psychologue, aménagement d’emploi du temps) adaptés aux élèves en difficulté mentale.
Selon l'étude publiée par Santé Publique France en 2023, la santé mentale des adolescents s’est dégradée, notamment après la crise sanitaire. Les consultations pour troubles anxieux chez les personnes de moins de 18 ans ont augmenté de 30 % entre 2019 et 2022. Le témoignage d'Emma met en lumière un problème de santé publique encore peu pris en compte. Les établissements commencent à mettre en place des aménagements (ateliers de gestion du stress, aménagements d'emploi du temps...). mais beaucoup d’élèves sont aujourd'hui en souffrance.
*prénom d'emprunt.
Aliyah Taleb,
Romane Guilbert (1E)
Prix Femina des lycéens 2024 : quel rôle ont joué les élèves du lycée ?
Un groupe de premières du lycée a été sélectionné en ce début d'année scolaire pour participer au Prix Femina des lycéens : qu'en ont-ils pensé ?
Jeudi 26 septembre 2024, Marie-Laure Fouere, professeure de Humanités, Littérature et Philosophie, et Sarah Descat, professeure documentaliste, annonçaient à leurs élèves de première qu'ils ont été sélectionnés pour faire partie du jury de la neuvième édition du Prix Femina des lycéens. A l'instar du Prix Goncourt des lycéens, il s'agit d'un prix littéraire créé en 2016 impliquant un jury de lecteurs adolescents. Quand les enseignantes ont ajouté qu'ils avaient désormais un mois et demi pour lire dix livres, les sourcils se sont froncés : "Je ne vais jamais pouvoir le faire", s'est inquiétée Ingrid Fossum. Marion Ruelle, elle aussi, s'est étonnée du court délai : "C'est infaisable", a-t-elle pensé. Si la plupart des élèves n'ont pas lu tous les livres, les réactions n'ont pas toutes été négatives : "Ce prix permet de mettre en lumière des écrivains peu connus", a affirmé Angela Saavedra-Diaz.
Ce projet ambitieux est aussi l'occasion de rencontres avec les auteurs de la sélection. Notre lycée a accueilli Antoine Choplin, auteur du roman La Barque de Masao. Les élèves ont eu l'opportunité de lui poser des questions, aussi bien sur son roman, que sur son parcours et sa carrière. "J'ai trouvé cette rencontre intéressante car en tant que lecteur, je n'avais pas forcément apprécié La Barque de Masao. Mais le fait que l'auteur nous en parle me l'a fait comprendre différemment, et me donne envie de le relire", affirme Max Picard.
Un choix réfléchi
Dès le début du mois de novembre, la classe de HLP a dû choisir un ou une représentant(e) pour participer aux délibérations, c'est-à-dire au vote pour désigner l'ouvrage gagnant. Les élèves choisies pour nous représenter furent Mona Le Touze-Lecointe en tant que déléguée, qui a réussi à lire les dix livres demandés, et Emilie Marie en tant que déléguée suppléante. Ces délibérations ont eu lieu à la médiathèque Alexis de Tocqueville à Caen, et ont réuni des délégués en provenance de Normandie, des Hauts de France, de Versailles, et même du Québec. Après de longs échanges d'une durée de trois heures et un vote final, c'est finalement le roman autobiographique de Gabriella Zalapì intitulé Ilaria : ou la conquête de la désobéissance qui l'a emporté (Éditions Zoé). L'annonce a été suivie d'un appel à l'autrice pour lui révéler la nouvelle, et elle en a été très émue : "Pour moi, le Prix Femina des lycéens est le plus beau prix, parce que les lycéens choisissent avec leur coeur", a-t-elle confié. Son récit retrace le kidnapping d'une petite fille par son père à travers l'Italie, des années 1980. "Même si ce n'était pas mon favori de la sélection, j'ai beaucoup apprécié cette lecture, émouvante et révoltante à la fois", avoue Mona. Gabriella Zalapi s'est vue remettre son prix le jeudi 16 janvier 2025, lors du festival Le Goût des Autres, organisé par la ville du Havre. Elle succède à Eric Chacour, qui avait remporté le prix l'année dernière pour son roman Ce que je sais de toi. Preuve de leur qualité, les autres romans nominés de la sélection 2024 ont, pour certains, reçus d'autres prix littéraires : Jacaranda, de Gaël Faye, a reçu le prix Renaudot, Le rêve du jaguar, de Miguel Bonnefoy, le prix Femina et le Grand Prix de l'Académie française, ou encore Ann d'Angleterre de Julia Deck, qui a reçu le Prix Medicis.
Le groupe d'Humanités, Littérature et Philosophie nourrit l'espoir d'un jour rencontrer Gabriella Zalapi pour clore cette belle aventure.
Max PICARD (1E),
Idriss LEHAUT (1D),
Lison LUBIN (1A),
Mona LE TOUZE-LECOINTE (1A)
Marion Bunel, l'avenir du cyclisme français
Après avoir fini 17eme du dernier Tour de France Féminin et 3eme au classement des meilleurs jeunes, Marion Bunel va opérer des changements pour 2025.
Peux tu te présenter ?
Je m'appelle Marion Bunel, j'ai 20 ans, je suis née à Bernay dans l'Eure. Je suis cycliste professionnelle pour l'équipe Visma Lease A Bike. En parallèle, j'effectue une licence "éducation motricité" en Staps à Caen.
D'où vient ta passion du cyclisme ?
Ma passion du cyclisme vient de ma famille depuis plusieurs générations. Mes arrières-grands-parents étaient marchands de cycles à Livarot dans le Calvados. Ma grand-mère est née et a grandi dans le monde du vélo. Elle a rencontré mon grand-père sur une course de vélo en lui demandant un autographe. Mon grand-père était donc coureur. Ils ont transmis cette passion à mon père qui est cycliste depuis ses 13 ans. Et ainsi jusqu'à mes sœurs et moi-même.
Comment se sont passées tes années de lycée ici ?
Je suis effectivement passée par le Pôle Espoir de Caen pour mon année de terminale. Elle reste comme la plus belle année de ma scolarité ! J'y ai rencontré mes plus proches amies, j'ai obtenu mon bac avec mention et j'y ai franchi un cap sportif. J'ai pu profiter pleinement de tous les avantages et les infrastructures que proposait le Pôle. Découvrir de nouvelles facettes de l'entraînement et être vraiment bien accompagnée. J'ai également d'excellents souvenirs des stages effectués à Platja d'Aro (Espagne) et Anadia (Portugal).
Quel est ton parcours sportif ?
J'ai commencé le cyclisme à l'âge de cinq ans. J'ai donc fait l'école de cyclisme avec des courses proches de ma maison. Puis de minimes à junior, j'ai été neuf fois championne de Normandie (piste, cyclo-cross et route, ndlr). J'ai eu quelques victoires de niveau régional, sur les coupes de Normandie notamment. Puis, j'ai commencé à avoir des résultats au niveau national comme sur les Coupes de France, tout en courant seule au sein de mon club, le Vélo Club de Lisieux. J'ai été repérée par l'équipe Saint-Michel Mavic AUBER 93 en 2023, qui m'a d'abord permis d'être stagiaire puis de passer professionnelle en 2024. Tout au long de ma première année professionnelle, j'ai pu obtenir de très bons résultats à l'international, notamment la victoire au classement général lors du Tour de l'Avenir 2024 (meilleure course U23 chez les femmes et les hommes, ndlr) et une onzième place sur une étape du Tour de France. Je commence maintenant ma deuxième année chez les professionnelles, avec l'équipe Visma Lease a Bike.
As tu ressenti une évolution dans le cyclisme féminin par rapport à tes débuts dans le cyclisme ?
Oui j'ai ressenti une grosse évolution dans le cyclisme féminin. Ces dernières années ont vraiment bouleversé le cyclisme féminin. Aujourd'hui, à quelques différences près, nous avons le même calendrier de courses que les hommes. Nous sommes de plus en plus médiatisées et nous sommes crédibles vis à vis des médias. Le meilleur exemple est le Tour de France. Petite, je rêvais du Tour en regardant les hommes et aujourd'hui nous avons aussi notre course. C'est un événement qui a beaucoup de succès et qui va encore beaucoup progresser.
Comment s'est passé ton Tour de France Féminin cette année ? Était-ce à la hauteur de tes attentes ?
Mon Tour s'est très bien passé ! Ça a été la course la plus dure de ma vie jusqu'ici. Toutes les filles arrivent sur cette course au sommet de leur forme et l'allure est celle d'un critérium (course courte et très rapide, ndlr) sur chaque étape. C'est très impressionnant. Les parcours, le public, les médias, la vitesse... tout est multiplié par dix. Peu importe le résultat, la difficulté était tellement forte que je voulais surtout finir. Tout peut arriver car le peloton est très nerveux et il y a de nombreuses chutes. Je me sentais bien mieux sur les étapes de montagne qui me convenaient plus et j'ai pu aller chercher cette belle onzième place en haut de l'Alpe d'Huez. Je pense qu'il est possible de faire mieux et c'est mon objectif sur les prochaines années. L'événement était au-dessus de mes attentes !
Que penses-tu du passage du Tour de France à Caen ?
Ça va être exceptionnel ! Les plus grands cyclistes du monde vont s'essayer sur nos routes d'entraînement. Je pense que Caen et ses alentours offrent énormément de belles choses entres les monuments historiques et les paysages. Avec une organisation telle que celle du Tour de France, ce sera à coup sûr un moment grandiose pour nous tous. Il faut cocher la date dans les calendriers pour ne pas louper (9 Juillet 2025, ndlr).
Quels sont tes objectifs avec ta nouvelle équipe Visma Lease a Bike ?
J'ai signé pour trois années avec cette équipe ce qui permet d'avoir des objectifs sur le long terme et de pouvoir les construire correctement. Premièrement, je dois prendre mes marques avec l'équipe, apprendre de tous les changements et les nouvelles façons de fonctionner. Je vais avoir la chance d'apprendre aux côtés des plus grandes références du cyclisme mondial, comme par exemple Marianne Vos (de nombreux titres de championne du monde, ndlr) et Pauline Ferrand-Prévot (championne olympique de cross-country au JO de Paris, ndlr). Mon rôle sera de les aider sur certaines courses et de tenter ma chance à certains moments. J'ai en tête les Grands Tours qui sont des courses qui correspondent plus à mon profil de grimpeuse et forcément le Tour de France. Je n'ai pas de limite dans mes objectifs. Le but est d'aller chercher les meilleurs résultats possibles. Pour ça, je pense être au bon endroit avec une bonne équipe qui m'entoure.
Le tour de France de retour à Caen
Cela fait sept ans que le Tour de France n'est pas passé en Normandie après de brefs passages dans l'Eure et en Seine Maritime. Candidate depuis 2014, Caen va pouvoir enfin voir des cyclistes dans sa ville, les coureurs y séjourneront pour la célébration du millénaire de la ville.
L'étape à Caen sera une course contre la montre le 9 juillet 2025, le contre la montre est une épreuve difficile ou seul le temps est votre ennemi.
Felipe GARCIA, Emma ROINOT, Quentin GAMBARO,
Mattéo CLADART AKE (1B)
L'ancien élève, devenu député européen, de retour au lycée
Rencontre de deux classes de 1eHGGSP (histoire-géographie-géopolitique et sciences politique) et deux classes de terminales avec le député européen Thomas Pellerin-Carlin, élu le 9 juin 2024.
Le 10 Janvier 2024, Thomas Pellerin-Carlin, ancien élève de Dumont d'Urville, élu député européen en juin 2024, est revenu au lycée. Pendant cette rencontre, il s'est présenté aux élèves en expliquant certains éléments de sa fonction de député mais il est également revenu sur ses études...
Une scolarité comme la vôtre ?
"J'ai passé toute ma scolarité près de Caen, je suis allé à l'école maternelle de Senghor à la Pierre Heuzé, puis dans d'autres écoles telles que l'école élémentaire de Epron, le collège Lechanteur et enfin le lycée Dumont d'Urville où je me suis spécialisé dans les matières scientifiques", confie Thomas Pellerin-Carlin.Ancien élève dans notre lycée il reconnaît, ému, " j'étais extrêmement heureux de revenir à Dumont, j'ai gardé quelques bons souvenirs de l'atmosphère du lycée, de mes amis et de mes professeurs de sciences ".
Après avoir obtenu son bac en 2007, il fait une licence et un master à Lille, puis, part en Erasmus à Bologne en Italie. Pour compléter ses études, il fera un deuxième master au Collège d'Europe à Bruges en Belgique.
Au delà de toutes ces études, Thomas Pellerin-Carlin décide de s'engager dans l'armée. Il a donc été formé par l'Armée, pour devenir officier de la réserve opérationnelle de l'Armée de Terre.
En revenant au lycée, Thomas Pellerin-Carlin est surtout venu pour transmettre un message précis pour tous les élèves : " Aux élèves que j'ai rencontrés, je voulais surtout dire que leur avenir leur appartient. Que lorsqu’on est à Dumont, on peut vraiment tout faire après. On peut devenir député européen certes, mais surtout chercheur, sage-femme, militaire, plombier, ingénieur, infirmier, couvreur, codeur... Tous ces métiers sont nobles parce qu’ils contribuent à la prospérité, la sécurité et à l’humanité de notre monde".
De la recherche dans le domaine de l'énergie jusqu'au Parlement européen
Avant de devenir député il y a quelques mois, Thomas Pellerin-Carlin exercait le métier de directeur de recherches. "Au cours des six dernières années j’ai été chercheur et ai animé le travail collectif de chercheurs ayant des profils variés (ingénieurs, économistes, politistes, juristes), travaillant sur des questions liées à l’énergie et au climat." Depuis juin dernier, il a dû mettre un peu de côté son travail de chercheur pour exercer pleinement sa fonction de député européen jusqu' aux prochaines élections qui auront lieu en 2029. Thomas Pellerin-Carlin, s'est toujours intéressé à la politique, plus précisément à l'écologie. Ce sont Raphaël Glucksman et Aurore Lalucq, du parti politique "Place publique", qui l'ont approché pour lui demander de candidater pour devenir député européen. "Au final, après six semaines de réflexion et de recueil des avis de mes proches, je me suis lancé dans l’aventure" raconte le député. Thomas Pellerin-Carlin apprécie les causes défendues par ces deux députés : "Je les admire sincèrement car ils mènent tous les deux un combat pour défendre l’intérêt général et renforcer nos démocraties." Aujourd'hui, en tant que député européen, il est très reconnaissant de pouvoir mener un combat pour protéger notre environnement, notre climat et de préserver les conditions environnementales.
Le combat pour l'environnement
Le sujet de l'écologie est une chose importante pour ce député. Celui-ci nous raconte : "L'écologie, la protection de l'environnement, c'est la base même de notre vie humaine." De nos jours, nous faisons face à de grands risques environnementaux, notamment celui du réchauffement climatique. Cela se produit à cause de l'augmentation des émissions de gaz à effet de serre qui "aggrave ce dérèglement climatique qui nous touche toutes et tous de Mayotte à Lisieux, de la Normandie à l'Afrique."
Thomas Pellerin-Carlin a réfléchi à quelques solutions pour stopper cette augmentation, comme le leasing social européen : "L’idée est simple : permettre aux Français qui gagnent moins de 2.000 euros nets par mois, et qui vivent à plus de 15 kilomètres de leur lieu de travail, de pouvoir avoir accès à une petite voiture électrique qui leur coûte entre 50 € et 150 € par mois de loyer. Grâce à l’argent du Fond Social Climat européen, ce système de leasing social permettrait aux Européens qui ont besoin d’une voiture pour travailler, d’accéder à une voiture électrique, très peu polluante, sans avoir besoin de sortir des milliers d’euros d’un coup pour acheter une voiture neuve. Ce serait bon pour le climat, bon pour l’air qu’on respire, et bon aussi pour le silence et le calme de nos campagnes comme de nos villes, qui sont trop souvent troublées par des bruits de voitures pétaradantes."
Portrait chinois
Si j'étais une chanson, je serais "Basique" d’Orselsan parce que je dois souvent rappeler aux décideurs politiques des choses simples, basiques : nous avons du vent et du soleil, mais pas de pétrole ni de gaz. C’est pour ça aussi que nous devons faire la transition énergétique, arrêter de dépendre d’un pétrole et d’un gaz qui enrichit des dictateurs étrangers.
Si j'étais une devise, je serais "il nous faut articuler le pessimisme de l’intelligence et l’optimisme de la volonté" parce que parfois le monde va mal et il faut le regarder en face, pour pouvoir le changer.
Si j'étais un véhicule, je serais un vélo parce qu’il faut quand même pédaler pour pouvoir avancer.
Zoé LARUE,
Hannah POHL (1eD)
L’intégration d’Anastasiia : une élève ukrainienne
Quand la guerre brise tout : l’histoire d’Anastasiia qui doit tout reconstruire.
L'annonce de la guerre
Le 24 février 2022, l’Ukraine a été plongée dans le chaos. En pleine nuit, un bruit assourdissant résonne à travers la maison d'Anastasiia. "Je me réveille d’un coup, je suis en panique, je ne comprends pas ce qui se passe". Elle se rend à la fenêtre avec sa famille, l’horreur qu’elle découvre va changer sa vie : "Ils m’ont dit que c’était la guerre", raconte Anastasiia. Ce moment marque le début d’une fuite qui la mènera en France. Le 23 février 2022 déjà, l'inquiétude : "Tout le monde savait que Poutine allait attaquer. Mais personne n’y croyait vraiment", explique Anastasiia. À l’école, les autorités avaient averti les élèves de se préparer au pire en cas de guerre. "On nous avait dit de faire un petit sac avec des médicaments, de la nourriture, pour le cas où". Mais c’est au matin du 24 février, alors que les bombardements commencent, qu’elle réalise que la situation est bien plus grave que ce qu’elle avait imaginé. " Au début, on pensait que c’était juste un bruit de construction, mais en fait, ça n’avait rien à voir", explique-t-elle. Anastasiia et sa famille prennent la décision de fuir. Le danger est omniprésent : " Il y avait des tanks, des hélicoptères, on ne savait même pas si c’était l’armée russe ou ukrainienne".
Le voyage vers la France
Le voyage vers la Pologne est chaotique. Dans un train bondé, elle entend une petite fille de quatre ans demander à sa mère si elle va mourir. " Je me suis dit : est-ce que je vais mourir aussi ? En plus c’était mon anniversaire le lendemain", se remémore Anastasiia. "Tout le monde était stressé. Il n’y avait pas de place pour s’asseoir, tout le monde voulait fuir", raconte-t-elle, décrivant l’atmosphère de panique qui régnait à bord du train. "Quand je suis arrivée à la frontière polonaise le quatre mars 2022, on m’a souhaité un joyeux anniversaire, ça m’a fait chaud au cœur", se souvient-elle avec un léger sourire. Les conditions étaient difficiles, mais la solidarité réelle. Après une semaine passée à Varsovie, elle arrive en France le onze mars 2022.
L'adaptation dans un pays étranger
La Normandie a paru évidente, sa marraine détenant une maison à Courseulles-sur-Mer, elle et sa mère y sont accueillies, sans son père, dont la mobilisation n'est pas exclue et sans sa soeur aînée qui a choisi de rester en Ukraine. L’atterrissage en France est un soulagement, mais le choc culturel est immense. "La langue est difficile, c’est un grand défi, mais au début, les gens ont essayé de m’aider. Ils parlaient anglais avec moi, et maintenant je parle presque couramment le français", explique-t-elle. Malgré tout, elle a eu peu de difficultés à s'intégrer grâce à la fille de sa marraine, Polina,quand cette dernière a déménagé, Anastasiia s'était déjà intégrée dans un groupe d'amis.
Sa mère, quant à elle, fait de son mieux pour s’intégrer également. Habituellement inséparable de son mari,elle déclare : "Ma famille est divisée, je n’ai plus qu’une de mes filles avec moi et je vis mal de voir si peu mon mari". Malgré les obstacles, cette famille se montre déterminée à s’intégrer dans cette nouvelle vie, loin de la guerre.Lalie FORET (1C),
Célia LE LIEVRE (1C),
Nora ITOUA OGUELL (1F)
À la découverte de Bruxelles
En décembre, des élèves ont eu l'occasion de visiter la ville de Bruxelles, capitale européenne.
Du quatre au six décembre 2024, quarante-neuf élèves de Première (suivant la spécialité Histoire-géographie, géopolitique et sciences politiques) et de Terminale ont participé à un voyage à Bruxelles organisé par Emilie Blondel, enseignante d'histoire géographie. L'objectif ? Explorer la ville et découvrir ses institutions européennes.
Au coeur de l'Union Européenne
Bruxelles est connue pour être l'épicentre de l'Union européenne, accueillant le Parlement européen, la Commission européenne ou encore le Conseil de l'Europe. Les élèves ont eu la chance de s'y rendre lors de leurs trois jours sur place, et même de rencontrer un eurodéputé, Thomas Pellerin-Carlin, ancien élève du lycée Dumont d'Urville (voir également l'article page 6 sur sa rencontre avec les élèves, au lycée cette fois, le vendredi dix janvier). Ils se sont également rendus au Parlementarium et à la Maison de l'Histoire europénne, un musée retraçant l'histoire de l'Europe et de l'Union. Entre visites guidées, conférences de présentation et travaux de groupe, tous ont pu y trouver leur compte et en apprendre plus sur le fonctionnement de l'Union européenne.
Une découverte du centre historique et culturel de la ville
La période de décembre est propice à l'animation : le groupe, pendant son temps libre, a pu découvrir la Grand Place illuminée, le Manneken Pis décoré ou encore le marché de Noël bruxellois. Les élèves ont également suivi un guide, débordant d'anecdotes, pendant toute une après-midi. N'oublions pas que la Belgique est aussi le pays de la bande dessinée : de ce fait, sa capitale est recouverte de fresques murales, mettant à l'honneur différents personnages. L'accompagnateur avait donc pour mission d'enseigner aux élèves l'origine des fresques sur leur chemin, et peut-être leur donner le goût de la bande dessinée.
Mona LE TOUZE-LECOINTE (1A)
« Tant qu'il a de la vie, y'a de l'espoir »
Rencontre avec une maman d’un petit garçon de vingt-deux mois hospitalisé durant les dix premiers mois de sa vie.
EnFrance, chaque année, 16 000 enfants sont hospitalisés dans les quarante services de réanimation pédiatrique français. Aujourd'hui nous allons nous plonger dans l'histoire d'une maman, qui dès la naissance de son enfant a dû apprendre à vivre à l'hôpital.
Comment avez-vous vécu l’annonce d’une hospitalisation très longue ?
Lorsque que j’ai appris cela, je ne me suis pas posée de questions. Je me suis mise en « mode machine ». Cette mère est restée courageuse pour son enfant. Je me disais toujours : « Tant qu’il y a de la vie, il y a de l’espoir".
Comment avez-vous tenu tout ce temps, émotionnellement, en étant seule ?
Je ne pouvais pas abandonner mon enfant et le laisser seul. C’était totalement inconcevable pour moi, étant donné que tout était possible. J’ai toujours eu en tête qu’il pouvait me quitter à tout moment. Je voulais donc profiter de lui au maximum. On pense que souvent dans ces situations nous sommes seuls. Mais pour moi, je n’ai jamais vraiment été seule. Toute l’équipe médicale et paramédicale était présente pour nous soutenir. Le papa était présent mais il restait à la maison afin de pouvoir continuer à travailler.
Comment allier vie de famille et travail avec une vie à l’hôpital ?
Personnellement, le travail je l’ai mis de coté pour être à 100 % avec mon enfant. Nous avons la chance, en France, d’avoir des droits pour rester auprès de son enfant gravement malade. En ce qui concerne la vie de famille, elle est, dans ces conditions, vraiment mise de côté. Mais on savait tous que c’était pour le bien de notre petit garçon.
Comment allez-vous aujourd’hui ?
Aujourd’hui, cela va beaucoup mieux. Mon enfant va très bien. Il est notre « super héros » pour nous, ses proches. Pour les médecins, il est leur « Champion ». Nous avons vraiment de la chance d’être entourés par nos familles et les médecins. Nous voyons désormais la vie d’un regard différent.
Propos recueillis par
Louann Vergote (1F)
De l’idée à la réalité : le parcours d’une femme qui a créé seule son entreprise.
De la détermination à la réussite : le parcours inspirant d’une femme qui a créé son entreprise seule.. Elle a transformé ses idées en projets concrets. Découvrez comment elle a forgé son propre chemin, preuve que la persévérance peut conduire à la réussite.
En tant que femme créant son entreprise seule, la confiance en soi est cruciale, cela demande à la fois une stratégie claire et une capacité à s’adapter aux attentes personnelles et professionnelles. Dans un milieu où les hommes sont souvent plus nombreux, il est nécessaire de s’insérer et faire valoir ses compétences.
Croire en soi et en son projet
Sophie Cafalat a commencé par concevoir des accessoires textiles puis s'est orientée dans le domaine du conseil en communication et en image. Elle a créé en 1993 son entreprise Estimation Média qui consiste à évaluer la notoriété des entreprises sur le marché. Elle a fait du démarchage pour apporter des conseils en communication et s'est constitué un réseau de contacts.
Faire ses preuves
Créer une entreprise en partant de zéro est complexe pour tout entrepreneur, mais les femmes peuvent être confrontées à des obstacles spécifiques. De nombreuses femmes jonglent entre leurs responsabilités familiales et la gestion de leur entreprise, c'est un premier défi pour ces femmes. De plus elles peuvent être confrontées à des stéréotypes qui minimisent leurs compétences ou les rendent invisibles dans les environnements dominés par les hommes (fin 2012, 900 000 femmes sont chefs d'entreprise contre 1 800 000 hommes selon l'INSEE), un second défi qui exige parfois de prouver davantage leur légitimité. La pression est aussi facteur de doutes pour beaucoup de femmes. Leur prises de décisions peuvent être compromises par ce manque de confiance en soi.
Elles peuvent aussi rencontrer d'autres problèmes comme celui des inégalités salariales, des difficultés pour se rémunérer à la hauteur de leur parcours ou le fait d'être sous-estimées dans les négociations de partenariats et de contrats. Sophie Cafalat a dépassé ces obstacles et a continué à mettre en œuvre ses convictions par sa détermination et sa persévérance,Par ce parcours, elle gagne fierté et reconnaissance. Sa réussite est le fruit de sa persévérance, « J’ai rapidement compris qu’une entreprise ne se construit pas toute seule, il fallait que je redouble d’efforts » fait valoir Sophie Cafalat dont l'entreprise compte aujourd'hui quinze salariés et s'est développée à l'international.
Le message qu’elle pourrait apporter aux jeunes femmes est le suivant : « Dans la vie il faut se dépasser, être volontaire. et courageux ».
Théa Royer (1F)
