
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).

N° 1 - Février 2024 | www.lyceejeannedarc.com |
Sommaire
Page 2
La réforme du BAC, acceptée ou contestée ?
Un Noël généreux
Page 3
Courir pour soutenir les étudiants en précarité
La formation des délégués de classe, une journée dynamique
Page 4
Les voyages forment la jeunesse, en route pour l'Australie
Page 5
Le 30è Prix Bayeux des correspondants de guerre vu par les élèves de seconde
Page 6
On a slamé en HLP
Page 7
Le théâtre d’improvisation
L’échange Brigitte Sauzay
Le Prix MangaCaen 2024
Edito
Quels sont les sujets dont se sont emparés les lycéens dans le journal de JDA ?
Vous allez découvrir à travers les pages qui suivent les textes rédigés par un groupe de lycéens dans le cadre de notre premier journal des lycéens de JDA.
Ce projet de publication, accompagné par l'association pour le développement du journal des lycées, et par M. Joël Cyprien, ancien journaliste au Courrier Picard, a été rendu possible grâce à l'engagement de Mme Dubost-Sakhi, professeure-documentaliste, et à une équipe d'élèves volontaires que je remercie tous.
L'objectif de ce journal est d'informer, de témoigner et de rendre compte des sujets qui ont retenu l'attention de nos élèves durant la période écoulée.
Au travers des thématiques développées dans les pages qui suivent, nous découvrons des lycéens dont l'intérêt porte tout autant sur les enjeux à grande échelle (réforme du baccalauréat) que sur leur environnement proche.
A l'échelle du lycée, ils ont souhaité partager avec nous quelques unes des actions proposées dans le cadre de notre projet éducatif et de notre thème d'année : "Nos différences en dialogue - Vers une vie nouvelle".
Les articles proposés à notre lecture nous montrent des élèves solidaires avec les étudiants démunis et les enfants fragiles, tournés vers les découvertes culturelles, ouverts à l'échange avec les lycéens d'autres pays et sensibles à la paix qui reste à construire et protéger, toujours et partout.
Au-delà des compétences que nos rédacteurs ont développées en oeuvrant à ce journal, ces témoignages reflètent le fruit porté par notre projet éducatif et la dynamique des équipes.
Au travers des sujets qu'ils traitent dans ces pages, remercions nos jeunes rédacteurs d'être porteurs d'espérance.
Bonne lecture à toutes et tous.
Etienne Manson
Chef d'établissement
La réforme du bac : acceptée ou contestée
Le 28 août 2023, le ministre de l'Education nationale, Gabriel Attal, a présenté, lors de sa conférence de presse de rentrée, les nouveaux changements pour le bac 2024.
En quoi consistent les changements présentés par le ministre ? Avec les nouvelles spécialités, les options, comment s'y retrouver quand on vient à peine d'intégrer le lycée ?
Le lycée Jeanne d'Arc propose aux élèves de seconde de découvrir ces différentes spécialités au sein de tables rondes. Ils sont aidés lors d'Accompagnements Personnalisés (AP), orientation avec leurs professeurs, afin de préciser leurs choix pour les années suivantes.
Mme Lefebvre, responsable du niveau première, qui organise ces AP2o, nous livre son point de vue sur ce système.
"L’orientation, c’est un dispositif qui est réfléchi, basé sur une progression de manière à ne pas tout donner d’un coup. D’où l’intérêt des AP2o en première et en terminale qui permettent de réfléchir petit à petit à l’orientation."
Cette année, bien que les choix de spécialités s'effectuent toujours en classe de seconde, les élèves de terminale sont également désorientés. Le bac, initialement prévu en mars, est déplacé en juin. Ce ne sont plus quelques chapitres mais l'entièreté du programme qui est mis à l’œuvre suivi des autres épreuves : la philosophie et le grand oral.
Mme Oustry, responsable du niveau terminale, pense que "l’objectif de la reforme, c’était de dire aux élèves qu’ils peuvent choisir les spécialités qu’ils veulent [...] des spécialités qui vous correspondent par rapport à vos envies. Ce que vous aimez, vos appétences, vos compétences. [...]"
"Je pense qu’à terme, c’est pas mal pour les élèves d'avoir mis le bac en juin parce que ça leur laisse du temps pour mûrir un peu les cours, la digestion des cours et l’imprégnation des cours par rapport aux spécialités. [...]"
"Mais pourtant, je trouve que le fait de passer en mars, tous ensemble, la même chose, ça permet un instant précis de voir ce que vaut, en complément du dossier bien évidemment, un élève."
Célestine MAYAUD
Un père Noël généreux pour la Pouponnière
Près de 50 enfants de moins de 6 ans du foyer d'accueil de Fleury-sur-Orne ont reçu un cadeau collecté par les élèves de première et terminale AMC du lycée.
Les fêtes de Noël 2023 ont été l'occasion pour les classes de première et terminale, spécialité AMC, et leur professeur Mme Candau, de venir en aide aux enfants du foyer de La Pouponnière à Fleury-sur-Orne, une structure de la Maison départementale de l’enfance et de la famille du Calvados (MDEFC), à travers leur opération Kidsmas.
Leur objectif était de collecter des cadeaux afin de remplir quarante boîtes destinées à autant d'enfants. Leur ambition a été dépassée haut la main puisqu'ils sont parvenus à remplir 47 boîtes. Les élèves se sont chargés de la réalisation du stand pour la collecte et des affiches annonçant l'opération, de la communication et de la réception des cadeaux.
Le rôle du BDE
Les élèves du BDE, eux, ont égayé le quotidien des lycéens. Une équipe s'est chargée de la décoration de l'établissement réutilisant quelques anciennes décorations et en achetant des nouvelles. Chaque année, un budget est prévu à cet effet. Ils ont choisi les lieux à décorer puis les volontaires ont pris sur leur temps libre pour procéder à l'installation. Ce sont eux qui ont également organisé la journée de Noël. Ils se sont assuré de la mise en place du concert, mis sur pied à la demande du proviseur, M. Manson, de la distribution de chocolats chauds et du bon déroulement de la journée. Dans l'après-midi, un défilé déguisé a rassemblé les élèves de terminale.
Le défilé de Noël
Tout au long de l'année, les classes de terminale se livrent une lutte acharnée à travers des actions et des événements leur permettant de récolter des points. La classe qui en collecte le plus , remporte... une surprise.
Dans le cadre de ce Challenge interclasse, les terminales ont défilé déguisés dans la Grande Rue,. Les terminales H sont sortis vainqueurs .
Arthur BARRIER
Courir pour soutenir les étudiants en précarité
La classe de terminale D organise une course solidaire le vendredi 17 mai 2024 au stade de rugby du Chemin Vert, au profit de l'association « Un visage, un sourire ».
L'association "Un visage, un sourire" regroupe douze bénévoles qui viennent en aide aux étudiants caennais en situation de précarité. Les bénéficiaires sont des jeunes disposant de faibles revenus qui ne peuvent subvenir à leurs besoins élémentaires comme le logement, la nourriture ou les transports. L'association verse une cotisation à la Banque alimentaire qui, grâce aux dons, peut distribuer tous les quinze jours des cartons alimentaires à environ 500 étudiants.
D'autres actions sont mises en œuvre grâce à leurs partenaires comme la distribution de fournitures scolaires, de couvertures et d'oreillers, de vêtements ou des hébergements d'urgence. Seuls critères pour bénéficier de ces services : disposer de moins de 50 euros en fin de mois et être détenteur d'une carte d'étudiant.
Pour M. Benjamin Frazer, professeur principal des TD, l'idée d'organiser deux courses de solidarité sponsorisées, l'une déguisée et l'autre non, est née il y a deux ans avec sa classe de TD. "Le projet évolue chaque année en fonction des initiatives des élèves. Avec les TF, l'année dernière, nous avons ajouté une épreuve de football et de rugby. Il y a même un coiffeur qui vient proposer ses services gratuitement pour se faire connaitre."
Chaque participant devra trouver un sponsor qui versera une somme d'argent en fonction du nombre de tours de terrain réalisé.. Les sponsors, trouvés par les élèves de TD, remettrons des lots aux meilleurs coureurs.
Tous les élèves de terminale ainsi que les professeurs et assistants d'éducation de l'établissement seront les bienvenus pour courir ou sponsoriser un participant. Des feuilles d'inscriptions seront distribuées par les élèves de TD.. L'année dernière, 1 300 euros ont été récoltés.
Arthur BARRIER
Formation des délégués de classe : une journée dynamique
Le jeudi 6 novembre 2023, les élèves délégués, titulaires et suppléants de JDA, se sont retrouvés au Salon des Légendes du Stade Malherbe pour une journée de formation.
La journée a été introduite par un discours de bienvenue du proviseur du lycée, M. Manson. Répartis en groupes de seize et venant de classes des trois niveaux différents, les participants étaient accompagnés de facilitateurs, regroupant des professeurs et personnels de l’établissement. Cette journée a été menée par Mmes Mélanie Renard et Anne-Claire Lenoir, membres de l’entreprise bretonne Arbor&ssence.
La mission de délégué
La formation s’est déroulée en deux temps. Le matin, délégués et suppléants ont participé à des activités ludiques et variées telles que l'« Ice-Breaker » sous la forme d’un bingo, ou des jeux de société pour apprendre à mieux se connaître.
Ils ont également fait le point sur les missions du délégué au cours de l’année mais aussi sur le comportement qu’il doit adopter.
Pour clore la matinée, les élèves, répartis par groupes de huit, ont réalisé une affiche récapitulant tout le processus de préparation des conseils de classe et d’accompagnement des élèves de la classe dans ces étapes de l’année.
De la théorie à la pratique
L’après-midi s’est déroulée autour du thème de la médiation. Les élèves ont été confrontés à des situations de conflit. A travers des jeux de rôle, ils ont dû chercher à apaiser les protagonistes en appliquant les conseils apportés par les formatrices.
Les lycéens ont donc joué les médiateurs. Pour ce faire, ils ont dû faire preuve d’écoute, d’empathie. Ils ont reformulé les problèmes rencontrés par les deux parties dans le but de montrer leur intérêt pour la situation rencontrée. Une méthode qui permet aux élèves en conflit de se sentir mieux compris. Ainsi, le médiateur parviendra plus facilement à proposer une solution qui convienne à tous.
La journée de formation s’est terminée par un retour d’expérience des élèves présents. Tour à tour, ils ont exprimé leur ressenti sur la journée ainsi qu'une de leurs qualités qui leur servira désormais à accomplir leur mission de délégué.
Baptiste MONTAIGNE
« Je me suis sentie comme chez moi »
Maïlys, tu es allée en Australie l'été dernier. As-tu trouvé cet échange bénéfique ?
Cet échange a été de loin la meilleure expérience que j’ai vécue de toute ma vie.
J’ai pu pratiquer l’anglais tous les jours pendant six semaines et rendre ma façon de parler plus fluide et plus naturelle.
Ce fut aussi une expérience multiculturelle, car nous avons rencontré des étudiantes japonaises, qui étaient également en échange pendant notre séjour.
Qu’en as-tu pensé ?
Le côté humain de l’échange est et restera ce dont je garde les meilleurs souvenirs. J’ai rencontré tellement de personnes qui sont devenues mes amis. Mes camarades de classe étaient très bienveillants et les mentalités sont tellement différentes de celles de la France que c’est très facile de s’intégrer. Les gens sont curieux et ouverts d’esprit.
Puis, il y a ma famille d’accueil. Cela peut paraître étrange pour les personnes qui ne l’ont pas vécu, mais les parents de Georgia sont comme mes deuxièmes parents.
Je considère Georgia comme ma sœur, et pas comme ma correspondante.
Je me sentais vraiment comme un membre de la famille. Ses parents m’incluaient dans tout ce qu’ils faisaient et s’assuraient que tout allait bien.
De l’autre côté, mes propres parents considèrent Georgia comme leur fille. Mon frère et ma sœur comme leur sœur aussi.
Je suis heureuse de penser que quand je retournerai en Australie, j’aurai une maison et une famille qui m’accueilleront.
Le système scolaire australien est-il différent du nôtre ?
Le système scolaire est très différent du système français. Les journées sont plus courtes. Les cours commencent à 8h45 et finissent à 15h20 tous les jours, même le mercredi.
Les matières sont aussi très différentes : cuisine, musique, menuiserie, étude du sport, business… Les matières enseignées sont beaucoup plus pratiques qu’en France.
Dans le lycée où nous étions, à Gippsland Grammar, ils ont aussi une messe à la chapelle de l’école tous les mardis.
Le collège et le lycée sont au sein d’un même établissement. Ce qui fait qu’on se retrouve à l’école avec des élèves d’âges complètement différents.
Nous avons aussi dû porter l’uniforme du lycée, ce qui change vraiment du lycée Jeanne d’Arc.
Nous sommes allés dans les campus d’écoles primaires de Sale et Bairnsdale, où nous avons répondu aux questions des élèves, et fait des jeux en français.
Nous avons participé au French day, où nous avons fait des crêpes pour les élèves et le personnel de l’établissement.
Quelles activités t'ont le plus marquées ou intéressées ?
Dès le lendemain de mon arrivée, Georgia et sa famille m’ont emmenée dans le nord du pays, où le climat est plus chaud et plus humide. Cette partie du pays ressemble plus à l’idée que nous nous faisons de l’Australie.
Nous sommes restés à Port Douglas pendant cette semaine. Nous avons été dans un parc naturel de reptiles, et surtout de crocodiles.
Je pense que l’activité qui m’a le plus marquée est la course de crapauds. Nous sommes aussi tous allés à Melbourne pour un week-end.
Nous avons fini notre séjour sur une virée à Sydney. Pendant quatre jours, nous avons visité la ville et les monuments dignes de cartes postales, comme l’Opéra House Je suis vraiment heureuse d’avoir eu la chance de découvrir autant d’endroits de l’Australie.
Propos recueillis par Baptiste BAGIEU et Thibaud LE
Les voyages forment la jeunesse
Le 1er décembre 2023, des élèves australiens sont arrivés au lycée Jeanne d'Arc dans le cadre d'un échange entre notre lycée et celui de Gippsland, près de Melbourne.
L'Australie est un pays qu'on ne visite pas facilement vu son éloignement. Le trajet est également très cher, plus de 1 100 €. Ce qui fait de cet change une opportunité en or pour y aller et découvrir leurs coutumes. Mais de quel échange parle-t-on ?
C’est un échange proposé par le lycée Jeanne d’Arc à Caen. Il dure plusieurs semaines et permet de rapprocher des élèves Australiens aux élèves Français.
Pour cela, ils se logent chez les familles de chacun et suivent les cours au lycée. Nous avons, interviewé la professeure responsable de l’échange, Mme Sandrine Mottin.
En quoi consiste ce voyage en Australie ?
Il s'agit en fait d'un échange "longue durée". Chaque année, sept ou huit élèves australiens passent six à sept semaines en France. Ils sont hébergés dans les familles de leurs correspondants français et suivent les cours au lycée. Ces derniers sont arrivés le 1er décembre.
Nos élèves français partent, eux, en juillet et août, dans les mêmes conditions c'est-à-dire hébergés dans des familles et scolarisés au lycée Gippsland Grammar.
Pourquoi l'Australie et pas un autre pays anglophone ?
Pourquoi pas ? Cet échange existe depuis de nombreuses années. Il fonctionne très bien ; les retours sont très positifs et l'Australie est un pays qu'on ne visite pas facilement vu son éloignement. C'est donc une réelle chance de pouvoir le proposer à nos élèves. Nous souhaiterions développer d'autres échanges dans le monde anglophone mais trouver des partenaires n'est pas facile.
Quelles activités y sont proposées ?
Ce sont les familles qui organisent des activités et visites pour les correspondants. Certains sont allés voir des matchs de football australien par exemple. D'autres ont visité d'autres régions. Et tous sont allés à Sydney avec des professeurs de Gippsland.
C’est l'une des principales écoles anglicanes mixtes d'Australie. C’est aussi un internat qui propose plusieurs possibilités : internat complet, partiel, occasionnel ou simplement une journée.
Gippsland Grammar est également le seul internat à l'est de la banlieue de Melbourne et constitue un véritable foyer pour les étudiants de l'East Gippsland, du South Gippsland, du High Country du Victoria, de la Latrobe Valley et d'un grand nombre de destinations internationales.
Située au cœur du Gippsland, l'école possède trois campus : le campus junior de St Anne et le campus senior de Garnsey, tous deux situés à Sale, et le campus junior de Bairnsdale.
Grâce à ce campus, le lycée accueille des élèves dès l'âge de 3 ans jusqu'à ceux qui s'efforcent d'obtenir leur diplôme d'études secondaires.
Baptiste BAGIEU et Thibaud LE
Les reporters de guerre suscitent l'émotion
Le Prix Bayeux Calvados-Normandie des correspondants de guerre montre la triste réalité de la guerre. Une expérience poignante qui ne laisse pas indifférent.
Les secondes 4 du lycée Jeanne d'Arc ont participé durant deux après-midi, à la 30è édition du Prix Bayeux des correspondants de guerre, tenue du 9 au 15 octobre 2023.
Le Prix Bayeux a été créé en 1994 dans le cadre du 50è anniversaire du Débarquement. Bayeux fut la première ville de France libérée. C'est un événement annuel qui récompense les correspondants de guerre.
Il rend hommage à tous ces journalistes qui prennent de nombreux risques en étant sur le terrain pour nous permettre d'accéder à l'information.
Les photos de Mc Cullin
Le lundi 9 octobre 2023, au lycée Fresnel de Caen, les lycéens en classe de seconde à Jeanne d'Arc, ont visionné dix vidéos de correspondants de guerre. Ils ont ensuite voté pour l'une d'entre elles. Des conférences étaient aussi organisées à la suite de ce vote. L'occasion pour eux de rencontrer Romain Sinnes. Ce journaliste, spécialiste de l'Ukraine, a notamment couvert le conflit pour Le Figaro .
Le jeudi 19 octobre, les élèves se sont à nouveau déplacés à Bayeux où ils ont découvert des expositions tenues en extérieur ainsi que d'autres reportages. Une des expositions, visible dans les rues et sur les rives de l'Aure, était dédiée aux photographies de Don McCullin. Ce photographe britannique a documenté les plus grands conflits mondiaux depuis 1960. Pour cette 30è édition du Prix Bayeux, il était le président du jury.
Le prix région Normandie des lycéens et des apprentis et aussi le prix professionnel ont été attribués à Nick Paton Walsh, Brice Laine, Natalie Gallon et Étienne Dupont pour leur reportage "Gangs gain the upper hand in war with haitian police" (Les gangs prennent le dessus dans la guerre qui les oppose à la police haïtienne).
Ce reportage à été réalisé en 2022 en Haïti pour la chaîne de télévision américaine CNN. Il rend compte de l'horreur vécue par la population haïtienne. La crise que traverse ce pays à cause de ses guerres de gangs, la plonge dans une misère sans nom.
Annaëlle LOHIER
Le conflit ukrainien au cœur du Prix Bayeux
Amine Chalabi, élève seconde 4, a participé aux deux sorties organisées par le lycée à l'occasion du Prix Bayeux. Il nous livre ses impressions.
Quelle photo t'as le plus marqué ?
Pour ma part, l’une des images qui m’a le plus marqué est celle d’une réfugiée palestinienne au Liban sûrement issue de la Nakba (1).
Une peine profonde perce sur son visage. Un drame qui se répète encore aujourd’hui malheureusement.
Qu'est-ce que vous avez pu voir comme reportages ou images au cours de ces deux sorties ?
Lors de la première sortie, nous avons eu la chance d’observer un ensemble de photos issues des reportages de Don McCullin, "Don McCullin, le monde dans le viseur". Les photos proviennent de différents moments historiques tels que l’indépendance du Bangladesh, la chute du Mur de Berlin, le conflit en Irlande du Nord, la guerre des Six jours, la guerre au Liban.
Lors de la deuxième sortie, pour voter pour le meilleur reportage, on a vu une majorité de reportages sur l'Ukraine (au front, immersion dans un train, des témoignages de civils, de lycéens, de soldats blessés…), au Niger (témoignage de réfugiés maliens), en Afrique orientale et enfin en Haïti.
Y avait-il un conflit particulièrement mis en avant dans les expositions et les reportages de ce Prix Bayeux ?
Cette année, je pense que c’était encore l’Ukraine qui était mise à l’honneur à travers sa presence quasi-totale dans les reportages. Nous avons aussi assisté à une exposition sur des photos de la guerre en Ukraine intitulée "Ukraine : ligne de fronts". jJuste avant cette exposition nous sommes allés à l'Hôtel du Doyen afin de voir l'exposition "L'autre Débarquement, les correspondants de guerre en Normandie", focalisée particulièrement sur la Seconde Guerre mondiale.
(1) La Nakba (catastrophe en arabe) fait référence à l'exode forcé des Palestiniens en 1948.
Propos recueillis par Annaëlle LOHIER
On a slamé en HLP
En novembre 2023, les élèves de Première de la spécialité Humanités, Littérature et Philosophie (HLP) se sont rendus à Saint-Lô (Manche) dans le cadre du Festival de musique « Les Rendez-vous Soniques ».
La journée a débuté par un entretien avec Nicolas D'Aprigny, directeur du festival et de la salle Le Normandy. L'occasion pour les élèves de débattre autour des métiers de la culture et du spectacle, sujet intéressant particulièrement ces lycéens en HLP. Ils ont ensuite assisté au spectacle du poète et slameur Souleymane Diamanka, qu'ils ont rencontré à l'issue de sa représentation.
L'un des deux thèmes de l'année au programme de 1ère étant "les pouvoirs de la parole", ils ont pu mesurer combien cette forme artistique, popularisée en France par Grand Corps Malade, pouvait émouvoir et faire résonner sentiments, réalités sociales et expériences personnelles.
A l'issue du spectacle, contact fut pris avec Maxime Hardy, créateur de la compagnie Slamphonie, une structure saint-loise qui propose des ateliers d'écriture de slam
Ainsi, un atelier d'écriture s'est tenu en décembre et janvier au sein du lycée. Les élèves ont écrit et slamé leurs propres textes sur le thème de "l'Autre".
De bien belles productions ont vu le jour, pour le plus grand plaisir de toutes les parties prenantes .
"En groupes, nous avons écrit, nous avons réfléchi, nous avons partagé, nous nous sommes remis en question, mais nous avons aussi ri. L'émotion qu'exprimait au final chacun de nos textes nous prouve, à tous, la force de la créativité."
"Cette expérience m'a poussée à me dépasser et à sortir de ma zone de confort. Je suis une grande timide et cela m'a permis de me libérer."
"Nous avons pu mettre nos travaux en voix et apprendre à nous tenir pour bien parler à l'oral.", "J'ai appris à me détendre et j'ai beaucoup moins d'appréhension pour l'oral."
"Ces ateliers, empreints de convivialité et de poésie, nous ont offert un espace d'échanges, de création et de liberté des plus inspirants."
M. CHESNEL, Mmes LASSEUR et VON KUNSSBERG

L'échange Brigitte Sauzay : une expérience enrichissante
Vous avez envie d'en apprendre plus sur l'échange Sauzay ?
Découvrez nos vidéos qui vous donneront toutes les clés de compréhension.
Mmes Toffolutti et Massoni, professeures d'allemand :
Célia et Pauline, deux participantes allemande et française :
Alicia SAMSON, Baptiste MONTAIGNE et Alexandre BACQUEY--TANAFF
Prix MangaCaen autour du genre
Dans le monde de Yoshimura Tsumuji, les enfants naissent sans attributs sexuels. Vers l’âge de 12 ans, leur corps commence à se transformer. Ils deviennent une femme ou un homme.
Hinase, a 18 ans. Il est toujours asexué.e. Tout au long du roman, il part en quête de son identité : savoir qui iel est. Un triangle amoureux s'installe avec ses deux meilleurs amis, un garçon voulant faire d’iel une fille et une fille voulant faire d’iel un garçon.
Ce manga nous questionne sur ce qui fait de nous une fille ou un garçon. Quelle différence entre les deux ? Un sujet on ne peut plus actuel.
Yoshimura Tsumuji combat les préjugés, montre que non, toutes les filles n’aiment pas le rose et la danse ; tous les garçons ne sont pas fans de sport et de voitures.
On assiste aussi au cheminement des pensées d'Hinase, de sa réflexion et comment iel évolue. Des questions que beaucoup se sont déjà posées et qui peuvent tous nous faire réfléchir.
Les dessins sont assez classiques mais agréables. On a des touches de couleur qui renforcent l’atmosphère tout au long du manga.
L’histoire d’amour garde malgré tout un aspect important du récit, ce qui peut donner l’impression que le reste n’est qu’un prétexte pour décrire un triangle amoureux. Néanmoins le questionnement d'Hinase aurait mérité d'être approfondi On aurait aimé que l'auteur aille plus loin.
Malgré tout, À l’image de Mona Lisa est à classer parmi les bons mangas. Le livre traite d’un sujet séduisant que l'on peut conseiller à tous ceux que les problèmes d'identité questionnent même si, pour nous, il ne s'inscrit pas parmi nos coups de cœur.
Camille MARY
A l’image de Mona Lisa de YOSHIMURA Tsumuji. Traduit par Victoria Seigneur.
Editions Akata. 8,20 Euros VF :5 (En cours) VO :10 (Terminé)
Improviser ne s'improvise pas
Le club théâtre d’improvisation du lycée s'est produit à la veille des vacances de Noël. L'occasion de mettre en pratique le travail de cinq mercredis après-midi.
Une initiation au théâtre d'improvisation encadrée par la Compagnie Macédoine, a permis à huit élèves de suivre des ateliers pendant cinq mercredis après-midi.
Quatre d'entre eux, Zoé, Louise, Eitan et Camille, ont eu l’occasion, pour clore cette expérience, de présenter pendant 45 min un spectacle d’improvisation, le jeudi 21 décembre dernier, devant un public composé de professeurs et d’élèves.
La colère de Camille
Benjamin, de la Compagnie Macédoine, a tout d'abord chauffé la salle qui s'est montrée très réactive. "C'est très important", a-t-il expliqué car le public a une place centrale en improvisation.
Ensuite les quatre élèves ont relevé plusieurs défis. Ils ne savaient pas ce qui allait leur être demandé.
Avec une situation initiale donnée et quelques critères, ils ont dû imaginer et improviser des sketchs en interagissant les uns avec les autres.
Ils se sont d’abord retrouvés dans une salle d’attente. Chacun devait restituer une émotion. Camille, par exemple, a joué la colère. La confrontation entre des sentiments opposés a entrainé un échange animé entre les patients.
De son côté, Louise a présenté une conférence sur un sujet choisi par le public. Elle s'est ainsi retrouvée en aventurière revenant d'un voyage dans la savane.
Trois spectatrices se sont jointes à l’exercice : elles ont mis en scène les photos de cette présentation.
Le numéro suivant a beaucoup plu au public. Eitan s’est mis dans la peau d’un conférencier s’exprimant dans une langue imaginaire.
Zoé, qui interprétait sa traductrice, a dû donner un sens à l’étrange dialecte inventé par Eitan.
Susciter des vocations
Au cours de leur improvisation, le sujet de leur conférence est même devenu la vente d’un sol mou !
A l'issue de la représentation, les spectateurs étaient agréablement surpris.
Une expérience réussie donc grâce à un public réactif et à de jeunes comédiens talentueux qui ont peut-être suscité quelques vocations et l'arrivée de nouveaux membres au club théâtre d’improvisation.
Alicia SAMSON
