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L'Affaire Télégram : les monstres parlent entre eux
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Le réseau social Telegram se trouve encore une fois dans la polémique. Grâce au collectif d’investigation allemand de la radio publique ARD, des échanges d'informations pour soumettre chimiquement et agresser sexuellement des femmes ont été découverts en décembre dernier.
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Place aux jeunes ?
Le gouvernement est très à l'écoute des personnes âgées. L'est-il autant pour les jeunes ?

N° 2 - Juin 2025 | www.lyceerostandcaen.fr |
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RDC, un conflit oublié
En République Démocratique du Congo se déroule un conflit sanglant, loin des caméras.
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Les risques du sport
L'expérience d'Antoine Dupont nous rappelle que la pratique du sport doit être entourée de précautions.
Telegram : un miroir de la culture du viol ?
Un groupe de discussion composé de 70 000 hommes a été exposé sur la plateforme en décembre dernier après que des échanges sur des conseils et des informations pour soumettre chimiquement et agresser sexuellement des femmes ont été découverts. Mais Telegram assure prendre des mesures à l'encontre des utilisateurs concernés.
Pour rappel, la soumission chimique désigne l'utilisation de substances à l'insu d'une personne, dans le but de modifier son comportement, souvent pour commettre une agression, notamment sexuelle.
Ce fait divers montre une réelle déviance concernant le viol et les agressions sexuelles qui sont "normalisées" par une minimisation de leurs impacts psychologiques et physiques. Fréquemment justifié par un "besoin primal ou animal" du côté des agresseurs, le viol est souvent réduit à une "simple" agression.
Il serait utile de se rappeler que Pavel Dúrov, PDG de Telegram, a été arrêté en France en août 2024 dans le cadre d’une enquête policière sur d’éventuelles responsabilités dans divers délits liés au manque de modération de Telegram et pour non-coopération avec les autorités.
Pavel Dúrov agit tel un acteur de la normalisation de la déviance sur le viol à travers son inaction à l'encontre des divers délits commis sur sa plateforme.
Alors si vous en êtes victime, n'hésitez pas à appeler en premier lieu le 17, le 112 (urgence européenne) ou le 114 (service d'urgence par SMS) sur le moment. Et si vous avez besoin d'un accompagnement, vous pouvez vous confier au 3919 (Violences Femmes Info) qui est un numéro d'écoute destiné aux femmes victimes de violences, y compris sexuelles.
Léa, Ouliana
Sources : Ouest France, Elle, 20 Minutes

2025 : la fin de l'épopée Musk ?
Un constat sévère : le pire trimestre du constructeur de véhicules électriques depuis 2022.
Tesla a enregistré une baisse de 13 % de ses ventes de véhicules au cours des trois premiers mois de l'année 2025. S'agit-il d'un signe que l'entreprise auparavant novatrice est en perte de vitesse ? En effet, Tesla a déclaré avoir livré 336 681 véhicules dans le monde au cours du trimestre janvier-mars, alors que la direction s'attendait à environ 408 000 ventes, dans un contexte de mesures incitatives. L'action Tesla a perdu la moitié de sa valeur par rapport à décembre 2024 : de quoi inquiéter les investisseurs.
La baisse des ventes : des causes multifactorielles
Trois causes méritent d'être relevées. Tout d'abord, on peut constater un vieillissement de la gamme des produits. La société a annoncé la mise en vente courant 2025, de la version modernisée de son - best-seller, mais ancien - Modèle Y. Ainsi, certains clients ont reporté leur achat pour pouvoir bénéficier du nouveau modèle prévu dans l'année 2025. En outre, le modèle futuriste Cybertruck n'a pas rencontré le succès commercial escompté.
Faire face à la concurrence
Ensuite, l'entreprise Tesla subit la concurrence de ses rivaux. Le nombre de constructeurs sur le marché tend à se multiplier offrant ainsi aux consommateurs un plus grand choix, tout aussi efficace que Tesla tels BYD, Ford, General Motors ou encore des entreprises émergentes comme Nio et TOGG qui se développent également sur le marché. Les ventes de véhicules électriques étant globalement stables, les entreprises se partagent désormais le marché. Ainsi, les ventes de Tesla avaient déjà chuté avant son alliance avec Trump.
La baisse a été renforcée par son adhésion à la politique de Donald Trump : des Teslas ont été vandalisées partout dans le monde pour protester contre Musk après qu'il a démantelé des agences fédérales en tant que Ministre au "département de l'efficacité gouvernementale", ou encore effectué un "salut nazi". Malgré les tentatives de Donald Trump pour soutenir les ventes de l'entreprise, notamment une présentation de Tesla devant la Maison-Blanche, le boycott des ventes est frappant.
Musk doit impérativement réagir pour ne pas faire fuir les investisseurs et sauver l'image de sa marque qui est sous pression : quitter le gouvernement ? A minima, une piste à explorer...
Hortense PRELLIER,
Issam QUIQUEMELLE
Guerre en RDC : un conflit sous-médiatisé
Le Nord-Kivu est le théâtre d'une guerre terrible entre la République Démocratique du Congo et le Rwanda.
Le conflit qui oppose la RDC et le Rwanda dure désormais depuis près de 30 ans et qui tire ses racines du génocide des Tutsis au Rwanda. Ce génocide causé par les Hutus (groupe de population, tout comme les Tutsis) est le point de départ du conflit entre la RDC et le Rwanda. En effet, prétextant vouloir éviter une résurgence des idées génocidaires des Hutus réfugiés dans le Nord-Kivu (province à l'Est du Congo), le Rwanda avait décidé d'intervenir militairement dans cette même région.
L'attrait des minerais
Cependant, les motivations étaient en réalité bien différentes. La volonté profonde du gouvernement rwandais était d'annexer cette région richissime en minerais notamment. On a alors assisté aux deux guerres du Congo (1996-1997 et 1998-2003). Depuis, le Rwanda a cessé d'intervenir officiellement au Congo mais de nombreux rapports de l'ONU suggèrent que le Rwanda soutient et finance certaines milices rebelles, dont la plus puissante, la M23.
Une recrudescence des combats
Ces derniers mois les combats ont connu une nouvelle intensification, symbolisée par la prise de Goma, une ville stratégique du Nord-Kivu, par la M23 justement. Cette guerre est particulièrement violente, notamment pour les civils. Selon l'essayiste camerounais Charles Onana, plus de 10 millions de Congolais auraient perdu la vie dans ce conflit tandis que les crimes de guerre sont incessants avec plus de 500 000 femmes violées.
Une sous-médiatisation
Au delà des enjeux militaires et stratégiques, ce conflit est donc avant tout une tragédie humaine. Largement plus meurtrier que les guerres qui se jouent aujourd'hui en Ukraine ou en Palestine, le conflit entre le Congo et le Rwanda reçoit pourtant un traitement médiatique ridicule comparé aux deux autres cités. Plusieurs raisons peuvent expliquer cette sous-médiatisation. Historiquement, les conflits ayant lieu en Afrique ont souvent connu une médiatisation relativement faible du fait de leur complexité. En effet, souvent les raisons profondes qui animent la plupart des conflits dans cette région sont mal connues et il est donc difficile de les comprendre.
De plus, le manque de journalistes sur place et la difficulté d'informer impactent également la médiatisation du conflit. Journalistes ou membres d'ONG, aucun ne reçoit de protection militaire et être présent sur place est donc une prise de risque majeure. Peut-être la sous-médiatisation de ce conflit est en lien avec le regard que les Occidentaux portent sur une guerre qui a lieu sur des terres exploitées depuis des décennies par les anciens colonisateurs. Ide prendrel est nécessaire conscience de ce qui se joue aujourd'hui au Congo car seule l'opinion publique est capable d'agir sur les gouvernements pour que ceux-ci agissent. Et cela passe par une meilleure information sur le conflit.
Tom GACHET
Hong Kong, les habitants en panique
Les Hongkongais ont peur à l'idée qu'un traité avec la Chine expire bientôt.
Hong Kong, au sud de la Chine, a un statut de région administrative spéciale qui pourrait bientôt être remis en question.
Histoire
Hong Kong, ancienne colonie britannique à partir de 1842, a été cédée au gouvernement chinois en 1997, mais la déclaration sino-britannique commune a décidé que la Chine devrait conserver l'autonomie de Hong-kong pendant les 50 ans suivant le traité, c'est-à-dire jusqu'en 2047.
Une panique monstrueuse
Les Hongkongais semblent sereins au quotidien, mais lorsque l'on y regarde de plus près, on remarque que la plupart d'entre eux essayent d'amasser une quantité d'argent non-négligeable, au cas où la Chine déciderait de retirer le statut de région administrative spéciale de l'île. Le plan de ces habitants serait de pouvoir vivre dans un pays à l'étranger si la Chine utilise des méthodes violentes.
Un pays peu démocratique
En effet, la Chine est loin de respecter les droits humains. Selon Amnesty International, une loi récente permet aux forces de l’ordre d'inspecter les ordinateurs et les smartphones, y compris ceux des voyageuses et voyageurs étrangers. Même à l'étranger, les ressortissants chinois peuvent faire l'objet de surveillance et de mendaces. La vie quotidienne est aussi affectée : ainsi des habitants de Shangaï ont été arrêtés pour s'être déguisés le jour d'Halloween. La perspective de vivre sous ce régime explique les craintes des Hongkongais.
Les conséquences pour le monde
Comme une partie des Hongkongais essaye de partir du pays avant la fin du traité, nous pouvons nous attendre à voir une vague d'immigration conséquente aux alentours des années 2050. Une telle vague d'immigration pourrait amener une évolution économique pour certains pays, dont les pays les plus développés économiquement, qui sont un objectif pour ces Hongkongais, qui veulent vivre une vie paisible.
Malik BENMOHA
Travail forcé, le SOS d’un prisonnier chinois
Des entreprises tirent profit des conditions de détention inhumaines en Chine. De grandes marques occidentales sont citées dans les rapports des ONG.
Alors que la Chine se présente comme une puissance moderne et stable, la réalité dans ses prisons et camps de travail, notamment au Xinjiang, soulève de sérieuses préoccupations sur le respect des droits humains.
Travail forcé au Xinjiang : que se passe-t-il derrière les murs des camps chinois ?
Dans la région du Xinjiang, des milliers de Ouïghours, une minorité musulmane, sont enfermés dans des camps dits de “rééducation”. Officiellement destinés à lutter contre l’extrémisme, ces centres sont accusés par de nombreux journalistes et des ONG comme Human Rights Watch qui est une ONG défendant les droits humains notamment pour la cause des Ouïghours grâce à la publication de leurs différents rapports détaillés sur les différents camps de travail forcé, où les détenus vivent dans des conditions inhumaines.
Un témoignage choc à l’origine d’un documentaire
Un documentaire percutant de la réalisatrice Laetitia Moreau relance le débat. À l’origine de son enquête : une lettre de détresse, cachée dans un test de grossesse vendu à Paris, écrite par un détenu chinois. Le message dénonce des journées de travail de plus de 12 heures, la torture, la faim et l’humiliation, vécues quotidiennement par les prisonniers.
Des marques occidentales pointées du doigt
Certaines marques occidentales comme ZARA, H&M ou Nike sont régulièrement citées dans des rapports pour avoir indirectement profité de cette main-d’œuvre contrainte. Une situation qui interroge sur la responsabilité des entreprises et la traçabilité de leurs chaînes de production.
Boycotter pour résister ?
Le gouvernement chinois, de son côté, défend ces pratiques comme des moyens de lutter contre le terrorisme et de promouvoir la stabilité dans la région. Une position largement contestée à l’international, notamment par les associations de défense des droits humains.
Parmi les détenus, on compte non seulement des Ouïghours, mais aussi des Chinois et des étrangers arrêtés pour diverses raisons. Face à cette réalité, le boycott de certaines marques est devenu pour certains un acte de résistance éthique. Les consommateurs peuvent également exiger plus de traçabilité dans les produits qu’ils achètent.
Le combat pour la dignité des Ouïghours est loin d’être terminé, mais chaque prise de conscience, chaque geste de solidarité, compte. D’après un rapport sur les Ouïghours de Human Rights Watch datant de 2021, ces entreprises devrai'estent faire preuve de transparence et garantir qu’aucun de leurs fournisseurs n impliqué dans de telles pratiques..
Aymen BAHAR
Le masculinisme en France
Le féminisme avance, mais ses adversaires aussi. Le masculinisme gagne du terrain.
Le masculinisme est un mouvement anti-féministe. Il repose sur l'idée que les hommes ne seraient plus assez représentés et défendus dans notre société à cause des avancées du féminisme. Ce mouvement promeut un modèle de société et de famille conservateur, en partant du principe que les hommes domineraient les femmes d’un point de vue biologique.
Comment a-t-il émergé ?
Ce mouvement a commencé à émerger à partir du moment où les mouvements féministes sont apparus. Les masculinistes estiment que les avancées féministes marginalisent les hommes et s'opposent aux évolutions qui menacent le rôle traditionnel des hommes et des femmes dans la société. Cette volonté de revenir à un modèle de société traditionnel est souvent associée à une lutte contre les communautés LGBTQIA+, et dans le cas des mouvements masculinistes blancs, ils sont fréquemment contre l'immigration.
Si ce mouvement s’est fait connaître dans les années 2000 grâce aux pères séparés et divorcés qui estimaient que les femmes avaient un avantage concernant la garde des enfants et contestaient le versement des pensions alimentaires, à travers des groupes tels que SOS Papa ou Les Hommen, le discours des masculinistes est désormais porté sur les réseaux sociaux. Cette présence est notamment due au mouvement #MeToo, qui a pris de l’ampleur en 2017 pour dénoncer les stéréotypes de genre, les agressions et les injustices que subissent les femmes.
Ce qui est inquiétant
Aujourd’hui, le masculinisme attire de plus en plus de jeunes hommes. Les influenceurs masculinistes qui se présentent comme des coachs parlent de réussite, de richesse, de confiance en soi. Leur discours est positif au premier abord, mais il dérive vite vers des idées antiféministes qui dénigrent les femmes. Le mouvement prend de plus en plus de place. D’après une étude publiée en janvier, par le Haut Conseil à l’Égalité . 45 % des hommes de moins de 35 ans pensent qu’il est difficile d’être un homme aujourd’hui. Un chiffre qui a augmenté de 19 points en deux ans chez les hommes entre 15 et 24 ans.
Une menace pour les femmes
Cette montée du masculinisme ne menace pas seulement le combat des femmes, mais aussi leur sécurité. La haine engendrée par ce mouvement pousse certains hommes à commettre des actes de violence contre des femmes.
Par exemple, en janvier 2020, Mickaël Philétas, un vidéaste masculiniste, a assassiné son ex-compagne, Mélanie Ghione, à Ecquevilly. Il s’était introduit chez elle en pleine nuit et lui a infligé 80 coups de couteau. Philétas avait adopté l’idéologie MGTOW (Men Going Their Own Way), rejetant les femmes et le féminisme. Il a été condamné à la réclusion criminelle à perpétuité.
Plus récemment, en mai 2024, un homme de 26 ans, proche de la mouvance "incel" (célibataires involontaires), a été arrêté près de Bordeaux. Il projetait une attaque violente lors du passage de la flamme olympique. Il a été mis en examen pour apologie de crime et association de malfaiteurs.
Assia MARTEL,
Violette LEGRIS-PAGES
Sous l’uniforme, l'usure des Ukrainiens
Plus de deux ans après le début de l'invasion russe, pour les soldats ukrainiens, tandis que la guerre s’enlise, une fatigue psychologique et physique s’installe dans les rangs.
Depuis février 2022, des milliers d’Ukrainiens ont pris les armes, motivés par leur dirigeant Volodymyr Zelensky. Mais en 2025, après plusieurs hivers passés dans les tranchées du Donbass ou sur les lignes de front du sud, beaucoup éprouvent un sentiment d'abandon.
Le système de relève est débordé, les permissions sont rares, et de nombreux soldats sont sur le front depuis plus de 18 mois sans rotation.
Des cas de désertion
Ce ras-le-bol se traduit par des actes de rébellion. Selon des sources militaires officieuses, les cas de désertion ont augmenté depuis la fin 2024. Bien que les autorités ne communiquent pas de chiffres officiels, plusieurs ONG et journalistes évoquent des centaines de cas, parfois dissimulés sous des prétextes administratifs. Dans certaines unités territoriales, les officiers ferment les yeux ou se montrent compréhensifs.
La guerre a également mis à nu les failles logistiques. Malgré l’aide militaire occidentale, certaines unités manquent de matériel de base : uniformes adaptés à l’hiver, rations en quantité suffisante, soins psychologiques. Les blessés sont parfois évacués avec du retard, faute de transport disponible.
Une volonté d'amélioration
Le commandement ukrainien a conscience du problème. Plusieurs initiatives ont vu le jour pour améliorer le moral : programmes de repos, soutien psychologique, accès facilité à internet pour maintenir le lien familial. Mais sur une ligne de front longue de plus de 1 000 km, ces mesures peinent à atteindre tous les soldats. Le président Zelensky a évoqué un « épuisement légitime » de ses troupes, appelant ses alliés à intensifier leur soutien, mais aussi à comprendre que « l’Ukraine ne peut pas mener une guerre éternelle sans pause humaine ».
Martin HIBERT
L'Affaire Telegram : les monstres parlent entre eux
L'application est associée à des faits de violence envers les femmes.
La soumission se transforme en véritable fléau, de nouvelles affaires paraissent tous les jours comme celle-ci.
Déjà, l’été dernier, le magazine portugais NiT avait découvert une chaîne Telegram avec plus de 70 000 utilisateurs qui échangeaient, sans autorisation, des images intimes de femmes classées par catégories, renvoyant parfois sur leurs profils de réseaux sociaux, voire vers leurs données personnelles. Telegram est donc encore sous surveillance de la Justice qui insiste sur l'application pour une modération plus forte sur leurs utilisateurs.
Une coïncidence troublante
Un fait troublant a été révélé, le groupe aurait été formé alors que venait de s’achever le procès des « viols de Mazan ». Dominique Pelicot a été condamné à 20 ans de prison pour avoir drogué et violé sa femme Gisèle, à son insu pendant dix ans. Il proposait aussi à une cinquantaine d’hommes de violer sa femme. Ils ont tous été condamnés à des peines de prison.
Ces deux affaires sont étroitement liées, car les investigations ont été lancées en Allemagne suite à l'affaire Mazan, comme un hommage au courage de Gisèle Pelicot. Le procès a incité d’autres pays à prendre conscience de l’ampleur du fléau qu'est la soumission chimique.
Des conversations sordides
D'autres détails choquants ont été découverts dans les conversations, comme les récits de viols détaillés avec des photos et vidéos des agressions, en passant par le partage de magasins vendant des stupéfiants déguisés en produits capillaires… Des hommes ont même affirmé avoir abusé de femmes de leur entourage : parfois des « partenaires », parfois des sœurs ou des filles.
Léa, Ouliana
Sources : Ouest France, Elle
Jeunes délaissés, retraités valorisés : le pari gagnant du gouvernement
Tandis que les jeunes voient leurs moyens de plus en plus restreints, le gouvernement valorise les retraités. Une décision contestée par une génération en quête d'équité.
En France, la jeunesse d’aujourd’hui évolue dans un monde en mutation. Entre crises économiques, enjeux environnementaux et avancées technologiques, les jeunes Français doivent faire preuve d’une adaptabilité constante.
La pandémie du Covid-19 a laissé des traces, notamment sur leur santé mentale, face à un avenir incertain. Pourtant, cette génération se distingue par sa volonté de faire bouger les lignes : elle s’empare des débats sociétaux, milite pour le climat, l’égalité et la justice sociale.
Éducation et culture
L’éducation et l’accès à la culture restent au cœur de leurs préoccupations. Ils ne manquent ni d’idées ni de volonté, mais attendent davantage de reconnaissance et de soutien des institutions.
En effet, les jeunes, souvent étudiants et vivant dans des situations précaires, sont de moins en moins aidés. Notamment avec la réforme du calcul des APL de janvier 2021 : ce nouveau mode de calcul touche tous les actifs, mais les jeunes allocataires en pâtissent le plus. Selon L’Étudiant, ils ont vu leur aide baisser de 10 % en moyenne, soit environ 25 € entre 2020 et 2021.
Faire des économies
Cette mesure a été mise en place pour faire des économies au sein de l’État, au détriment des jeunes.
En mars 2025, une nouvelle réforme restreint encore les moyens de la jeunesse : le Pass culture, qui offrait 380 € aux jeunes de 15 à 18 ans, a été réduit à 200 €, soit une baisse de 180 €, toujours selon L’Étudiant. Pour accéder à la culture, les jeunes devront puiser dans leurs ressources, souvent faibles, ce qui pourrait appauvrir le capital culturel des plus précaires.
Les seniors favorisés
Dans ce système où la jeunesse est restreinte, les seniors sont largement favorisés par les partis politiques ; et pour cause : ce sont eux qui votent le plus. Ainsi, les partis priorisent cette population vieillissante, notamment en maintenant l’augmentation des pensions de retraite, souvent revue à la hausse en période de crise comme l’inflation, alors que la jeunesse est de moins en moins soutenue, comme l’indique Le Monde.
On comprend alors que la jeunesse, bien souvent en difficulté, n’est en réalité qu’un sujet secondaire pour l’État, qui met les seniors sur un piédestal. La question n’est pas tant de savoir si cet écart est justifié, mais plutôt pourquoi les fonds alloués ne sont pas plus équitables — et s’il serait possible, à l’avenir, d’imaginer un rééquilibrage afin de ne pas sacrifier une génération au profit d’une autre.
Lilwen ROUILLE,
Lou DUBOURG
Des kangourous plus musclés que nos coachs sportifs !
Sur les réseaux sociaux, on voit souvent des vidéos et photos de kangourous impressionnants, dotés d’une musculature volumineuse et de capacités dignes des plus grands athlètes. Mais est-ce vrai ou simplement un montage ?
La réponse est claire : leurs corps sont bel et bien réels. Les kangourous, qui vivent principalement dans les zones arides et les forêts d’Australie, ont développé une musculature puissante adaptée à leur environnement. Par exemple, leur queue est l’une des parties les plus musclées de leur corps. Elle leur sert à la fois de point d’équilibre pendant leurs sauts, mais aussi de support lorsqu’ils se déplacent à quatre pattes, une technique appelée « locomotion pentapedale ».
Certains mâles développent particulièrement leurs pectoraux pour montrer leur supériorité et leur domination lors des affrontements. Ces combats servent surtout à impressionner les femelles et à asseoir leur statut dans le groupe.
Roger, le kangourou star des réseaux sociaux
Impossible d’évoquer les kangourous musclés sans citer Roger, un mâle remarquable de près de deux mètres pour environ 90 kilos. Devenu star d’Internet, Roger est célèbre pour ses biceps impressionnants et son talent unique : écraser des sceaux en métal, ce qui lui valait beaucoup d’admiration auprès des femelles.
Il faut savoir que la taille et le poids de Roger correspondent à une moyenne normale chez les kangourous mâles adultes. Leur « musculation » ne vient pas d’exercices spécifiques comme chez les humains, mais de leur mode de vie actif : sauts répétés, combats, et déplacements nécessitent une force naturelle considérable.
Lysandra CORREA-MATTEUS,
Lilou DIEULAFAIT
La cuisine japonaise, bien plus que des sushis
De la tradition ancestrale aux chefs étoilés, la cuisine japonaise a conquis les palais français. Plongeon dans cet univers raffiné et son adaptation en France.
Entre tradition, influence occidentale et adaptation aux goûts français, la gastronomie japonaise connaît un véritable engouement en France depuis plusieurs décennies.
La cuisine japonaise est souvent résumée aux sushis alors qu'elle est composée de centaines d'autres plats traditionnels en fonction des régions. . Elle s'inspire de la cuisine coréenne et occidentale. Les ingrédients principaux de ces plats sont le riz, le soja et les produits de la mer. Elle allie l'esthétisme, la qualité et les saveurs pour mêler le plaisir des yeux et celui du palais. La diversité des plats japonais reflète la richesse de ses régions : ramen, tempura, yakitori font partie de cette palette culinaire variée.
Un succès grandissant en France
À partir des années 1980, de nombreux Japonais viennent en France pour se former à la haute cuisine. Peu à peu, des restaurants japonais ouvrent à Paris, puis partout dans le pays. Pour séduire les palais français, certains plats sont adaptés : sushis au saumon, brochettes bœuf-fromage ou soupe miso instantanée deviennent les incontournables.
Parmi les figures marquantes de cette gastronomie, Kei Kobayashi, né en 1977 à Nagano, s'impose comme une référence. Formé au Japon, il s’installe en France et ouvre en 2011 son propre restaurant, "Kei", à Paris. En 2020, il devient le premier chef japonais à obtenir trois étoiles au guide Michelin en France, symbole du dialogue réussi entre les deux cultures culinaires.
Sharleen ADAM
Le Brutalisme, témoin d'un passé autoritaire à réinventer
Souvent décriée pour sa froideur, l’architecture brutaliste marque pourtant une époque de reconstruction, d’idéologie et d’expérimentation. Aujourd’hui, ces bâtiments de béton suscitent un regain d’intérêt, entre mémoire et renouveau.
De l'héritage au renouveau
Le Brutalisme, né en Europe vers la fin des années 1940, répondait aux besoins de reconstruction avec ses volumes en béton brut, rapides et économiques à fabriquer. En 1952, Le Corbusier inaugure la Cité radieuse à Marseille, faisant de la structure un ornement et célébrant la matière brute.
Dans le bloc de l’Est, dès 1960, l’URSS adopte ce langage architectural pour afficher sa puissance. Les tours d’habitation et les centres culturels illustrent l’idéal collectif du régime. La Tour Genex de Belgrade, achevée en 1977, incarne cette monumentalité socialiste avec ses deux tours reliées par un atrium.
Après 1991, nombreux sont les édifices abandonnés, vestiges d’un passé autoritaire.
Entre rejet et redécouverte
En France, de nombreux bâtiments construits entre les années 1950 et 1970 relèvent du brutalisme (la cité du Luth à Gennevilliers ou le quartier du Mirail à Toulouse). Longtemps critiquées pour leur austérité, ces architectures font aujourd’hui l’objet d’un nouvel intérêt, notamment chez les jeunes architectes et artistes qui y voient une source d’inspiration et un patrimoine à préserver.
Bakary DEMBELE,
Augustin JAN EVRARD
Le biathlon : un sport dissemblable dans chaque pays
Lors des JO de Paris 2024, le biathlon a fait sensation. Mais quelle est place pour cette discipline dans le monde ?
Né dans des forêts nordiques, le biathlon est aujourd’hui un sport d’hiver largement pratiqué. Cette discipline combine le ski de fond et le tir à la carabine. Les manières d’aborder le biathlon, de le former, de le promouvoir et de le vivre sont différentes selon le pays. Le biathlon est-il vraiment le même sport en Norvège et en France ?
Le déroulement
La compétition englobe une série d'épreuves organisées pendant 5 mois sur une dizaine d'étapes. Sur le plan individuel, quatre formats d'épreuve figurent au programme de la Coupe du monde : le sprint, la poursuite, l'individuel et la mass start. Les vainqueurs sont l'homme et la femme ayant totalisé le plus de points à l'issue de la saison. Sur le plan collectif, les relais homme et dame, ainsi que mixte et mixte simple sont également organisés dans le cadre de Coupe du monde et donnent lieu à des classements particuliers par nations.
En Norvège, une passion En Norvège, le biathlon est plus qu'un sport : là-bas, les champions sont des héros nationaux (Johannes Thingnes Boe et son frère Tarjei Boe qui viennent de prendre leur retraite), les courses sont suivies en masse à la télévision et les jeunes s’initient dès l’école. Les infrastructures sont nombreuses, modernes, et accessibles.
La philosophie norvégienne du sport repose sur le plaisir et la régularité. « On ne met pas la pression aux enfants. L’objectif est qu’ils aient envie de revenir chaque hiver », explique un entraîneur local de Lillehammer. Le biathlon est un sport populaire, non élitiste, avec un grand respect de l’équilibre entre performance et bien-être.
Pourtant il y a moins d'adhérents : selon ski-nordique.net le nombre de licenciés est passé de 9370 actifs en 2017 à 5148 en 2023.
Longtemps dans l’ombre, la France a connu une véritable révolution du biathlon dans les années 2010, portée par l’icône Martin Fourcade. Depuis, le sport ne cesse de croître. Les jeunes s’y intéressent, les clubs se développent, autant chez les hommes que chez les femmes. En 2025, d’après Le Parisien la France a gagné 6 médailles d’or, 2 d’argent et 5 de bronzes lors des championnats du monde. C’est un record pour la France.
En effet le biathlon commence à être de plus en plus pratiqué surtout par les jeunes ou encore des pays qui ne participaient à aucune course de biathlon comme aux Etats-Unis où le sport se développe beaucoup grace à Campbell Wright, jeune prodige de 22 ans, qui a gagné le globe de cristal. Le biathlon est comme un langage universel, parlé avec des accents différents. Et c’est cette diversité de styles et de parcours qui en fait à présent un sport si passionnant à suivre.
Cyril VASNIER,
Sarah FRANCOIS--THIBAULT

Antoine Dupont : le choc qui aurait pu tout arrêter
Les sportifs de haut niveau prennent des risques à chaque match. Une seule blessure peut les éloigner des terrains, voire mettre fin à leur carrière.
C’est ce qui est arrivé à Antoine Dupont en septembre 2023. Pendant la Coupe du monde de rugby, alors qu’il est capitaine de l’équipe de France, il subit un choc violent au visage. Le diagnostic tombe : fracture de la pommette droite. Il doit être opéré en urgence. Son avenir dans la compétition devient alors incertain. Cette blessure est une vraie catastrophe, non seulement pour lui, mais aussi pour toute l’équipe.
Le choc a eu lieu lors du match contre la Namibie, au Stade Vélodrome de Marseille. Ce soir-là, les Bleus dominaient largement (score final : 96-0), mais un plaquage haut du capitaine namibien, Johan Deysel, a changé la donne pour Dupont. Le geste a été sanctionné d’un carton rouge, mais les conséquences étaient déjà là : une fracture maxillo-zygomatique, et un tournoi en suspens pour le demi de mêlée star.
Un casque de protection
Pourtant, après quelques semaines, Dupont revient sur le terrain, équipé d’un casque spécial pour le protéger. Cet épisode montre à quel point une carrière peut basculer en quelques secondes. Même les plus grands champions ne sont pas à l’abri.
Mais tous les sportifs n’ont pas cette chance. D’après une étude de l’INSEP, près de 30 % des sportifs professionnels mettent fin à leur carrière après une blessure grave. Toujours selon l’institut, les blessures les plus fréquentes chez les athlètes de haut niveau concernent les genoux, les chevilles et les épaules. Chez les rugbymen, les traumatismes crâniens et faciaux sont aussi de plus en plus nombreux, en raison de l’intensité des contacts.
Des conséquences aussi psychologiques
Ces chiffres rappellent que les conséquences d’une blessure ne sont pas seulement physiques. De nombreux sportifs témoignent aussi d’un impact psychologique : perte de confiance, isolement, voire dépression. C’est tout un équilibre de vie qui peut être mis à mal.
L’histoire d’Antoine Dupont rappelle que derrière les exploits, il y a aussi des risques, des sacrifices et parfois, de lourdes conséquences.
Thalia TOUTAIN,
Bérénice LAURENT
Léon Marchand, le nageur de tous les records
Originaire de Toulouse, Léon Marchand a toujours baigné dans le grand bain.
Fils de deux nageurs olympiques Xavier Marchand et Céline Bonnet, il est pendant sa jeunesse en contact avec l’eau. C’est au club des Dauphins qu'il prend sa première licence FFN.
Avec son coach Nicolas Castel, il se concentre pendant son adolescence sur la brasse, le papillon et sa spécialité le 4 nages (papillon, dos, brasse, crawl).
Etudiant aux Etats-Unis
En 2021 il quitte Toulouse pour s’installer aux États-Unis à l’Université d’Etat de l’Arizona où il poursuit ses études d’informatique tout en étant dans un encadrement spécialisé pour la natation et s’entraîne avec Bob Bowman ex-coach de la légende de la natation : Michael Phelps.
En 2023, le prodige français marque l’histoire en battant pendant les championnats du monde à Fukuoka le record absolu jusqu’à ce jour de Michael Phelps sur un 400m 4 nages sous ses yeux. Depuis cet exploit, Léon Marchand n’arrête pas de briller. Lors des championnats du monde à Fukuoka il a réussi un exploit incroyable, prouvant qu’il est l’un des meilleurs nageurs du monde.
En 2024 lors des JO de Paris, il a remporté deux médailles d’or sur le 400m 4 nage. Avec son entraînement rigoureux, il continue de progresser et de battre des records. À seulement 21 ans, il est devenu l’une des plus grande figures de la natation et un modèle pour les jeunes qu'ilinspire. Léon prouve que le travail, la passion et la détermination peuvent mener au sommet et que tout est possible.
Noa BOUILLERY
Le début de saison 2025 de Formule 1
Après cinq Grands Prix, la saison 2025 de Formule 1 s’annonce passionnante, avec une domination écrasante de McLaren et des surprises dans plusieurs écuries majeures.
La saison 2025, qui a commencé le 14 mars, s’annonce, d’après les cinq premiers Grands Prix, très mouvementée. La domination de McLaren est totale et semble intouchable pour l’instant, avec quatre victoires sur cinq, plaçant Oscar Piastri à la 1re place et Lando Norris à la 2ᵉ place du championnat. Leur seul rival actuellement est Max Verstappen, qui ne semble pas avoir les capacités pour rivaliser, en raison d’une monoplace en sous-performance comparée aux McLaren.
Rivalités et surprises au sommet
Malgré les résultats impressionnants, la saison reste imprévisible avec plusieurs pilotes et écuries prêts à rebondir. Chaque Grand Prix pourrait redistribuer les cartes dans ce championnat très disputé.
Mercedes s’en sort bien pour ce début de saison avec Andrea Kimi Antonelli. En effet, le jeune Italien fait sa première saison en Formule 1, et lui et son coéquipier George Russell se placent respectivement la 4ᵉ et la 6ᵉ place.
Enfin, Ferrari semble en extrême difficulté. L’arrivée du second plus grand pilote de tous les temps, Sir Lewis Hamilton, avait fait rêver les tifosi, espérant un 8ᵉ titre chez la plus grande écurie de l’histoire de la Formule 1 mais les performances de la SF-25 et d'Hamilton ne sont pas à la hauteur des attentes. Charles Leclerc, 5ᵉ, et Hamilton, 7ᵉ, n’ont décroché qu’un seul podium pour Leclerc, un bilan très décevant pour l’écurie que l’on attendait la plus dominante de la grille.
Mathéo GUY