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| N° 1 - Novembre 2025 | www.lycee-sainte-ursule.fr |
Bienvenue dans ce premier numéro
Le but de ce journal : créer un lien entre tous : élèves, profs, personnels de vie scolaire et administratifs.
Ce journal est le VÔTRE : il est pensé, conçu et réalisé par des élèves. Eléves qui vont vous être présentés.
Ainsi, si vous les croisez dans le couloir, à la cantine, à l'AS, et que vous souhaiteriez que vos projets apparaissent dans le journal, n'hésitez pas à les interpeller.
Bonne lecture à tous
Nos Journalistes
Faisons connaissance !
Grand Blond dégingandé à lunettes - qui chausse du 43 - amateur de mangas et de voile, Lilian recueillera avec son grand sourire les informations à paraître !
Sous la masse de ses cheveux bouclés, la pétillante Elisa, élève de 1ere ST2S, sera toujours à l'écoute pour transmettre de bonnes nouvelles.
Vous pourrez également confier vos projets au discret mais néanmoins perspicace Valentin, joueur de basket passionné.
Selen relatera avec son originalité et son petit brin de folie tout ce que vous lui confierez.
Sport Co et cross se pratiquent au lycée
Dans le cadre de l'association sportive (AS) qui a lieu tous les mercredis après-midi au gymnase du lycée différents sports peuvent être pratiqués.
Tous les élèves peuvent participer, quelque soit leur niveau : les débutants sont acceptés. Et l'inscription est gratuite.
Actuellement, l'AS compte 63 participants sur 750 élèves du lycée, dont 51 garçons et 12 filles "c'est peu" déplore Marc Forel, professeur d'EPS.
Sont proposés du futsal, du basketball, du volleyball et cross. Et prochainement, des équipes vont être engagées en badminton, escalade, et athlétisme indoor.
Les quatre professeurs d'EPS du lycée participent et encadrent ces activités.
Des compétitions sont prévues inter établissement, d'abord au niveau départemental, ensuite régional et lorsque les résultats le permettent, au niveau national.
D'ailleurs, en 2023/24, l'équipe du lycée a terminé 5e au championnat de France de futsal.
En basket, le lycée affiche aussi de bons résultats.
"Si vous avez envie de participer, n'hésitez pas à vous rapprocher de votre prof d'EPS ! Les recrutements sont toujours possibles !"
Le vendredi 19 décembre, au gymnase du lycée, un grand tournoi de volley-ball inter-classe est organisé, Venez nombeux !
Valentin Langlinay
M. Laurey, un directeur passionné et passionnant
Directeur de l'établissement depuis septembre 2019, Jean-Pierre Laurey s'est livré avec spontanéité.
Entre passion, engagement et humanité, M. Laurey, directeur du lycée Sainte-Ursule et du collège Institution Saint-Pierre à Caen, nous a accordé une interview pleine de sincérité. Retour sur le parcours d’un homme qui place les jeunes et les valeurs humaines au cœur de sa mission.
Un parcours construit avec détermination
Avant de devenir directeur, M. Laurey a multiplié les expériences dans les colonies de vacances et les centres aérés. "Mes parents agriculteurs ne m'ont pas aidé à financer mes études. J'ai continué malgré tout. J'ai cherché un emploi pour devenir enseignant". Il a alors choisi la voie professionnelle et s’est tourné vers l’enseignement privé catholique au sein de la fondation d’Auteuil.
Du sport à la force de la résilience
Sportif depuis toujours, M. Laurey pratiquait le football et le handball. Un accident, il y a 21 ans, a pourtant bouleversé sa vie. Après avoir failli être amputé, il vit désormais avec une prothèse à la cheville.
« Si je retire mes chaussures, je boîte comme un canard… mais je continue d’avancer ! »
Désormais, il se consacre à la marche, au vélo et à la natation, toujours avec la même énergie et le même sourire.
De Troyes à Caen : un directeur engagé
Originaire de Troyes et fervent supporter de l’Estac, M. Laurey défend avec enthousiasme l’inclusion des jeunes sportifs du Stade Malherbe de Caen dans les établissements scolaires partenaires.
« On sait maintenant très bien travailler avec eux. Les partenariats fonctionnent ! »
Une mission éducative porteuse de sens
Sous la tutelle des Ursulines, M. Laurey veille à transmettre les valeurs d’Angèle Mérici, fondatrice de la congrégation : le service, la liberté et la transmission du savoir.
« Être au service des jeunes, c’est notre mission première. »
Aujourd’hui, les Ursulines sont présentes dans 36 pays et partagent un même blason portant la devise latine Serviam – « Je servirai ».
Un directeur sensible et curieux
Cinéphile et mélomane, M. Laurey apprécie Joe Dassin, Queen et écoute Crona Radio, une station de jazz « sans publicité, qui fait du bien ». Derrière son calme et son humour se cache un homme sensible :
« Oui, j’ai déjà pleuré devant un film. Je vis les choses à fond ! »
Un message pour les élèves
M. Laurey livre un message plein d’encouragement :
« Croyez en vous et vivez vos rêves. Avec de la volonté, de la politesse et de la ponctualité, on peut tout accomplir. »
Un bel exemple de détermination, d’humilité et d’inspiration pour tous les élèves de Saint-Ursule.
Lilian Combée-Dutillieux
Leur quotidien partagé entre foot et études
Le lycée Sainte-Ursule accueille 22 Malherbistes cette année.
De Petit- Bourg à Caen
En dehors d'être étudiant au lycée, Djawell fait partie du centre de formation du Stade Malherbe de Caen. Il est originaire de la Guadeloupe, il est arrivé en France métropolitaine en 2023. Avant d'arriver à Caen, Djawell faisait partie de la section sportive à Brétigny. Djawell débute le foot à 4 ou 5 ans. Rapidement, il progresse plus vite que les autres et change de catégorie plus tôt que prévu. Pourtant, il connaît aussi des obstacles : lors des sélections du pôle en Guadeloupe, il n’est pas retenu à cause de résultats scolaires insuffisants. Mais son talent est remarqué, et les entraîneurs acceptent de le garder exceptionnellement pour les entraînements. Suite à ses performances, plusieurs clubs professionnels le sollicitent : Nantes, Brest, Auxerre et même le PSG..! Certains clubs étrangers comme la Juventus montrent également de l’intérêt.
Des essais sont proposés, mais tout ne se concrétise pas : trop jeune pour l’Italie, pas envoyé au PSG par son agent… « Ce n’est pas grave, j’ai continué à travailler. »
Finalement, c’est Caen qui le suit attentivement et lui propose un contrat de deux ans. Il intégre donc le Stade Malherbe en 2024 en U17. Comme il est lycéen, et qu'il doit continuer sa scolarité, il rejoint les bancs du lycée Sainte-Ursule. Pourquoi Sainte-Ursule ? Car le lycée a signé un partenariat avec le centre de formation. En effet, les apprentis footballeurs bénéficient d'horaires aménagés pour pouvoir suivre leur scolarité, leurs nombreux entraînements et les matchs.
Des résultats scolaires aussi importants que les résultats sportifs
Au Stade Malherbe, la scolarité des jeunes est aussi importante que le football. José, assistant pédagogique, aide une centaine de joueurs à concilier cours et entraînements grâce à des partenariats avec plusieurs lycées caennais. Certains poursuivent même des études supérieures en BTS. Mais seuls 10 à 20 % des jeunes deviennent professionnels : c’est pourquoi le club veut former aussi des citoyens responsables, capables de réussir même en dehors du terrain.
Au lycée, il y 22 "malherbistes". La plupart d'entre eux sont internes. Djawell est le plus éloigné de sa famille, qui est restée en Guadeloupe. Ses week-ends, ses vacances, il les passe au centre de formation.
Centre de formation que nous avons eu le plaisir de visiter en compagnie de Djawell : chambres (doubles), cantine, salle de muscu, salle de repos,"infirmerie", lingerie, vestiaires et enfin les 6 terrains d'entrainement.
L'avenir "pro" de Djawell
En cette seconde année de contrat, l’incertitude règne : Djawell restera-t-il à Caen ? Devra-t-il chercher un autre club ? Les entretiens d’orientation sportive décideront de la suite. Son rêve, lui, ne change pas : jouer un jour au Paris Saint-Germain.
Pour l’accompagner, il peut compter sur son agent — un Guadeloupéen comme lui — devenu presque un membre de la famille.
« Ce qui fait ma force, c’est que j’y crois toujours. »
Malgré les blessures, les 8000 kilomètres qui le séparent de son île natale et la pression du haut niveau, Djawell avance avec une maturité impressionnante. Son histoire montre qu’au-delà du talent, c’est la détermination et le mental qui construisent les parcours sportifs.
Lilian Combée-Dutillieux
et Valentin Langlinay
Les Petits Princes
Une première réussie !
L'Association Les Petits Princes est née en 1987 avec pour but de réaliser les rêves des enfants et adolescents gravement malades. Aider un enfant à réaliser son rêve lui donne force et énergie pour lutter contre la maladie.
L'association finance également des projets qui permettent d'adoucir les conditions d'hospitalisation des enfants malades. Pour permettre à l'association de réaliser les rêves des enfants elle a besoin de récolter des fonds.
Une volonté de
soutenir l'association
Le lycée engagé avec Mmes Serres et Badri-Môre, a décidé de collecter des fonds.
Pour ce faire, est née l'idée d'un défilé de mode. Il a donc fallu aller démarcher des partenaires (marques de vêtements) et des prestataires (mise en beauté, animation, sécurité, décoration et photographes), le tout avec l'approbation de l'association. Ensuite, il a fallu trouver des modèles : profs et élèves ont répondu présents avec enthousiasme.
Cet évènememt a nécessité des mois de prises de contact, de démarchages, de préparation et d'organisation.
Et le 13 novembre 2025, enfin le projet se concrétise... Les mannequins d'un jour défilent sous nos yeux ébahis avec les commentaires d'un grand ( pas que par la taille) speaker : Pierre Salzmann-Crochet.
Le spectacle a été une réussite, récompensant l'investissement de Mesdames Serres et Badri-Môre.
Le défilé des Petits Princes
Un moment inoubliable !
Lourdes 2025
Compte rendu d'un séjour solidaire.
Un rendez-vous annuel
Mi-octobre, des élèves de 1ere ST2S et des terminales Métiers de l'accueil, accompagnés de Florence Wagner, prof de ST2S, et de Nathalie Colombo, psychologue de l'établissement, se sont rendus à Lourdes. Ils étaient accompagnés d'une délégation d'élèves du lycée Jeanne d'Arc de Caen. Ils ont voyagé en train, et dès le départ, ils ont rencontré les pèlerins. Ils sont partis sous l'égide du rosaire normand.
Serviam
Sur place se trouvaient entre 15 000 et 17 000 pèlerins et 3000 jeunes venus de toute la France.
Parmi eux, Elisa Roussel, 16 ans, élève du lycée sainte Ursule : « Ce voyage est organisé par le lycée, il n'est pas obligatoire mais j'y suis allée, curieuse de voir le quotidien de personnes en situation de handicap. Dès notre montée dans le train nous avons été en contact avec des pèlerins, nous avons pu faire connaisance avec eux même si nous n'en avions pas encore la responsabilité. Beaucoup de pèlerins étaient dans l'incapacité de parler, ils s'exprimaient par gestes. D'autres ne pouvaient pas marcher, notre rôle était de pousser leur fauteuil roulant. »
De la théorie à la pratique
Ce voyage a permis aux élèves de se rendre compte des besoins, des difficultés, des conditions de vie des personnes fragilisées par un handicap, par la maladie ou par l'âge.
Les élèves de 1ere ST2S avaient pour mission de faciliter le déplacement des pèlerins sur le site et leur tenir compagnie en dehors des temps de prière.
Lorsque les pèlerins étaient à l'office, les élèves assistaient à des conférences, rencontraient des professionnels de la santé en lien avec leur formation. Ils pouvaient également faire une visite des lieux alentours.
Les métiers de l'accueil
au rendez-vous
Les terminales MA avaient pour mission de renseigner les visiteurs sur le site, et pouvaient également tenir la boutique de souvenirs. Ce voyage est comptabilisé dans le temps de stage professionnel obligatoire.
Elisa Roussel
Jean-Claude Gandur : « L’art doit parler à tout le monde, surtout aux jeunes »
L'art d'apprendre....
Homme d’affaires et grand collectionneur d’art, Jean-Claude Gandur a constitué l’une des plus importantes collections privées d’Europe, allant de l’Antiquité à l’art contemporain. Mais loin de garder ses trésors pour lui, il prépare l’ouverture d’un musée à Caen, qu’il veut ouvert, interactif et tourné vers la jeunesse. Rencontre avec un mécène qui croit au pouvoir de la culture pour relier les générations.
Un collectionneur pas comme les autres
À 76 ans, Jean-Claude Gandur a déjà vécu plusieurs vies : juriste, entrepreneur dans le pétrole, puis passionné d’art au point de créer, en 2010, la Fondation Gandur pour l’Art à Genève. Aujourd’hui, il souhaite transmettre cette passion au plus grand nombre.
Monsieur Gandur, comment est née votre passion pour l’art ?
Jean-Claude Gandur : Elle est née très tôt, vers mes 14 ans. Je me souviens encore du premier tableau que j’ai acheté dans une petite galerie. Je n’avais pas beaucoup d’argent, mais j’ai ressenti une émotion immédiate. Ma collection c’est comme un rêve d’enfants.
Vous avez d’abord fait carrière dans le pétrole avant de devenir collectionneur. Qu’est-ce qui vous a poussé à ce changement ?
Ce n’était pas un vrai changement, c’est un prolongement. Les affaires m’ont appris la rigueur, la stratégie ; l’art m’apporte l’émotion, la réflexion. Quand on a les moyens, on a aussi une responsabilité : faire vivre la culture et la partager.
Vous préparez l’ouverture d’un grand musée à Caen. À quoi ressemblera-t-il ?
Ce ne sera pas un musée « classique » où l’on marche en silence. Je veux un lieu vivant, un atrium ouvert à tous. On y verra environ 500 œuvres à la fois, dans des espaces lumineux et interactifs. Je veux que les jeunes s’y sentent aussi libres que dans un parc ou un café.
Beaucoup de jeunes trouvent les musées ennuyeux. Comment leur donner envie d’y aller ?
En leur montrant que l’art parle de leur monde. L’art, c’est la liberté, la peur, la beauté, le pouvoir. Il raconte notre humanité. Dans mon futur musée, il y aura des expériences numériques, des ateliers, des espaces de parole. Et surtout, des médiateurs qui savent dialoguer avec les jeunes, pas leur faire la leçon.
Parmi toutes vos œuvres, laquelle vous touche le plus ?
Une petite statue égyptienne de plus de 3 000 ans représentant un scribe. Elle me rappelle que la connaissance et l’écriture sont les fondations de toute civilisation. C’est aussi un clin d’œil à vous, les lycéens : vous êtes les nouveaux scribes, ceux qui écrivent notre avenir.
Certains s’inquiètent de la provenance des objets anciens. Que leur répondez-vous ?
C’est une préoccupation légitime. Tous mes achats respectent les règles internationales, avec des provenances vérifiées. L’art doit être un bien commun, jamais un butin. Les collectionneurs ont un devoir de transparence.
Pourquoi avoir choisi la France pour votre futur musée ?
Parce que la France incarne une culture universelle. Et Caen, ville marquée par la guerre et la reconstruction, représente la renaissance et l’ouverture. J’aime cette symbolique : de la destruction peut naître la beauté.
Quels conseils donneriez-vous à un lycéen qui veut s’intéresser à l’art ?
Sois curieux ! L’art, ce n’est pas réservé à une élite. Ce n’est pas grave si tu ne comprends pas tout ; ce qui compte, c’est ce que tu ressens. L’art, c’est la vie : dans le dessin, la musique, le cinéma, le street-art… L’important, c’est d’oser regarder.
Si vous pouviez résumer votre rêve en une phrase ?
Que chaque jeune puisse un jour dire : « Cette œuvre me parle, elle m’appartient un peu. » Parce que c’est cela, le vrai sens d’une collection : partager.
De cette rencontre, on retient l’image d’un homme passionné, à la fois entrepreneur, humaniste et pédagogue.
Jean-Claude Gandur ne collectionne pas pour posséder, mais pour transmettre. Son futur musée sera sans doute à son image : exigeant, chaleureux et tourné vers l’avenir.
« L’art n’est pas fait pour impressionner, mais pour relier les gens. »
Lilian Combée-Dutillieux
Le nouveau foyer
Un lieu agréable et convivial.
Pour ceux qui étaient au lycée les années précédentes, vous avez pu constater que le foyer avait fait peau neuve.
En effet, en juin Charly et Guillaume ont retroussé leurs manches et enfilé leur combinaison de peintre afin de donner du peps, de la gaieté à ce lieu devenu un peu vieillot.
Des projets
Dans les semaines à venir, de jolis rideaux vont être installés et des espaces détente vont être aménagés.
Outre le changement de mobilier et l'arrivée d'une machine à café, le foyer a pour vocation de devenir un lieu où chaque élève va pouvoir participer à des tournois de baby-foot et de fléchettes.
Des jeux de société sont également mis à disposition mais toujours sous la houlette d'un personnel de vie scolaire : Charly, Guillaume, Chloé, Aurélie et Florence.
A terme, le foyer se rêve comme un espace où loisirs créatifs et divers ateliers vont être proposés afin que chacun puisse y trouver calme, sérénité mais toujours dans la joie et la bonne humeur.