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Laurence Fontaine, enseignante-chercheuse

N° 46 - Janvier 2021 | www.lycee-saintjoseph-lamballe.net |
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Les "Kalashnikov" : du rock made in St-Jo
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Débat autour de la tenue vestimentaire
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Tensions en Azerbaïdjan et Arménie

Enseignante-chercheuse à l'université
Ancienne élève du lycée Saint-Joseph, Laurence Fontaine enseigne la biologie cellulaire à l'université de Rennes 1.
Quel bac avez-vous passé ?
J’ai passé mon baccalauréat scientifique en 1985 avec une majeure de mathématiques, physique-chimie et sciences de la vie et de la terre. Au collège Saint-Anne à Pléneuf, j'avais choisi allemand en langue vivante 2 et latin en option. J'ai poursuivi ces enseignements au lycée.
Quels souvenirs gardez-vous du lycée ?
J’y étais pensionnaire donc j'ai beaucoup de souvenirs en classe et hors classe avec mes camarades.
Ce furent des années denses en travail scolaire, riches en amitiés même si les souvenirs précis s’estompent avec les années. Il y avait une grande solidarité au sein des classes. Les petits effectifs à l’époque permettaient de connaître une majorité d’élèves de la même génération et facilitaient la cohésion. Je pense également aux voyages scolaires en Allemagne, aux Pays-Bas, Paris en Seconde et Première. Ceci étant dit, j’étais heureuse de quitter le lycée en Terminale pour découvrir d’autres horizons !
Vous souvenez-vous
de certains professeurs ?
Dans le désordre et je m’excuse à l’avance des enseignant.e.s oublié.e.s ! Madame et Monsieur Bouédo respectivement en histoire-géographie et physique-chimie, Sœur Anne-Marie Rolland formidable, Madame Navière qui avait pris son relais en SVT, Madame Thomas en mathématiques, Monsieur Besnier en latin, Madame Taillard en français et Monsieur Radenac en sport.
Quel est votre parcours
d'études post-bac ?
J’ai intégré une classe préparatoire agro-véto, aujourd’hui appelée BCPST puis suivi une licence Sciences de la Vie et de la Terre (SVT) à l’Université de Rennes 1, suivie d’une préparation à l’agrégation SVT afin de préparer les concours de l’enseignement : le CAPES et l’agrégation pour devenir professeur de SVT en collège et lycée.
Après l’obtention de ces deux concours en 1991, mon projet professionnel a évolué et je suis retournée à l’Université de Rennes 1 pour suivre un DEA (Diplôme d'Etudes Approfondies, aujourd'hui l'équivalent du master 2) de biologie cellulaire et moléculaire et sciences de la santé. J’ai ainsi intégré un laboratoire de recherche en bactériologie et découvert les métiers de la recherche. J’ai donc été recrutée à l’Université de Rennes 1 où j’ai pu mener ma carrière professionnelle depuis.
Quel est votre parcours professionnel ?
Recrutée à l’Université de Rennes 1, j’ai pu participer à des recherches en bactériologie et enseigner la biologie cellulaire à des étudiants depuis la première année de licence jusqu'au master 2.
Toutes ces années d’enseignement ont été ponctuées par des projets divers : jury de l’agrégation externe de SVT, rédaction de livres universitaires, de manuels scolaires, collaborations avec des collègues européens ce qui est toujours très riche et motivant, colleuse en prépa BCPST au lycée Chateaubriand de Rennes, co-présidente de la commission en charge de l'élaboration des sujets du baccalauréat S en SVT de 2018 à 2020.
Depuis 2014, je dirige le service Maison pour la science de l'Université de Rennes 1 qui a pour mission de proposer une offre de formation continue aux professeurs des disciplines scientifiques. Ces formations sont co-construites et co-animées par des chercheurs, ingénieurs et des pédagogues afin de donner accès aux enseignants à la science "en train de se faire" et pour développer l'esprit critique des élèves ainsi que leur motivation pour des métiers scientifiques (https://maisons-pour-la-science.org/fr/bretagne).
En quoi consiste
votre métier actuellement ?
Je mène actuellement trois missions à l’Université :
L’enseignement avec des étudiants de la licence 3ème année au master 2, plus particulièrement des étudiants désirant devenir enseignant.e.s en SVT mais aussi ingénieur.e.s agronomes.
Directrice du service Maison pour la science de l’Université où des aspects de ressources humaines et de gestion budgétaire m’éloignent de la première mission …
Et depuis juillet 2020, j’ai été nommée par le Président de l’Université Vice-Présidente en charge de la culture. Je vous en dirai plus dans quelques mois car je prends mes fonctions dans un contexte de crise sanitaire que l’équipe présidentielle doit gérer avec ses 30 000 étudiants… Pour l’instant je découvre le fonctionnement du service culturel, ses projets, et les multiples partenariats engagés. C’est une troisième mission plus politique cette fois-ci.
Le fil conducteur reste malgré tout mes cours avec mes étudiant.e.s, futurs enseignant.e.s car je sais leur rôle essentiel dans la formation des jeunes : ce sont des cadres niveau BAC + 5 et malgré les difficultés de leur futur métier, les réformes nombreuses, ils ont cette responsabilité d'accompagner les jeunes jusqu'au DNB et/ou baccalauréat et sincèrement je leur tire mon chapeau !
Quels conseils donneriez-vous aux élèves intéressés par votre profession ?
Chaque parcours est différent mais il est certain qu’il faut travailler au lycée afin d’avoir le choix de son orientation et ne pas la subir. Travailler, avoir confiance en soi, rester motivé.e sont indispensables notamment lorsque l’on présente des concours nationaux exigeants où la concurrence est rude. J'ajouterais qu’avoir une bonne culture générale est important pour s’adapter aux différents interlocuteurs. Travailler ses compétences orales, ne pas négliger le français même si les domaines scientifiques sont visés. Enfin un bon niveau en anglais est nécessaire car cette langue permet de communiquer à l’international… ce qui aujourd’hui est bien utile !
Propos de Laurence FONTAINE
recueillis par Valérie HERAULT.
Violences subies : la Chine soupçonnée
Des vérités glaçantes sur une soi-disant lutte contre le terrorisme.
Selon plusieurs enquêtes parues dans divers pays, la Chine persécuterait des minorités comme celles des Ouïghours et Kazahkes. Elle les placerait notamment dans des camps où s'effectueraient des lavages de cerveau mais également des violences physiques sur des femmes : stérilisations, viols, contraception. La Chine exercerait donc ces violences sur des femmes et hommes de ces minorités pour limiter la natalité au sein de leurs communautés.
Dilnur Reyhan, sociologue Ouïghour témoigne des persécutions
Dilnur Reyhan est la présidente de l'institut ouïghour d'Europe. Elle combat pour la sauvegarde de la culture ouïghoure. Dans une interview accordée à Melty, groupe média d'infodivertissement, elle fait allusion à des témoignages concernant les persécutions dont sont victimes les Ouïghours. Selon ses dires, des femmes et des hommes seraient victimes, parfois en groupe, de viols. Ces hommes et ces femmes seraient ensuite victimes d'injections voire de stérilisations. Des médecins étrangers ont ensuite confirmé que ces personnes avaient bien été victimes de violences, ils évoquent même des actes de tortures.
Des enquêtes qui confirment ces violences
Le 5 octobre 2019, le Washington Post publie une enquête à ce propos. Le journal américain cite notamment le témoignage d'une femme âgée de 38 ans, nommée Gulzira, issue de la minorité kazahke. Elle a été détenue sous prétexte qu'elle avait installé l'application WhatsApp sur son téléphone. Des médecins l'ont examinée et découvert qu'elle était enceinte de dix semaines. Elle n'aurait pas été autorisée à garder l'enfant parce que c'était son quatrième. Ils auraient procédé à un avortement sans anesthésie.
Des mesures doivent
êtres prises
D'autres femmes et hommes sont victimes de ces violences. Pourtant la Déclaration Universelle des Droits de l'Homme du 10 décembre 1948 évoque, dans ses articles 22 et 23, la dignité humaine. Or, celle-ci est remise en cause dans ce cas. Les défenseurs internationaux des minorités musulmanes espèrent une solidarité internationale comme ce fut le cas sur les réseaux sociaux, il y a quelque temps, en publiant un fond bleu. Aujourd'hui, ils souhaitent que des mesures soient prises : entre 1 et 3 millions de musulmans seraient détenus dans "ces camps de rééducation" depuis 2017 en Chine. La plupart des prisonniers seraient des musulmans ouïghours. La France a, quant à elle, dénoncé ces "pratiques" en septembre dernier. Mais ce problème reste largement méconnu des Français malgré l'urgence qu'il représente.
Alwena PLARD-JEZEGOU.
Au Forum Normandie pour la Paix !
Eloane Doyet, Augustin Hall, Noam Goupil et Florian Tourtonde, élèves de Terminale, accompagnés par M. Hamon, professeur d’histoire-gégographie, géopolitique et sciences-politiques ont assisté au Forum pour la paix après avoir participé au concours du Prix Liberté en défendant la cause de Jaha Dukureh, une militante pour la paix.
Jour 1 : Riches rencontres
Nous avons participé à plusieurs conférences dont le thème principal était « Comment prévenir la guerre et comment répondre aux nouvelles menaces du XXIème siècle ». Lors de la conférence intitulée "Les raisons de la colère : enjeux sociaux, démocratiques et environnement pour la paix", plusieurs intervenants ont exposé les enjeux géopolitiques des conflits en lien avec le changement climatique. Yann Arthus-Bertrand qui était présent a adressé un message fort aux plus jeunes en leur demandant pardon pour les dégâts causés à notre planète par sa génération.
Nous avons assisté à une autre conférence qui avait pour sujet « Les Femmes et la construction de paix" avec Hindou Oumari, géographe tchadienne, Ghada Hatem et Laurence Fischer. Elles nous ont sensibilisés à l’importance du rôle des femmes dans la construction de la paix. Aujourd’hui, elles sont souvent les premières victimes des guerres comme en Afrique où le viol est utilisé comme arme de guerre. Elles restent aussi à l’écart des pourparlers lorsqu’il faut reconstruire après la guerre. Or, leur rôle est essentiel pour construire une paix durable. Le soir, nous avons visionné, avec émotion, un documentaire " The Cave" sur un hôpital de fortune dans la région de la Ghouta assiégée durant la guerre civile en Syrie. S'en est suivie une rencontre avec la personnalité au centre du documentaire, le docteur Amani Ballour et le réalisateur Feras Fayyad via une visioconférence.
Jour 2 : Remise du prix Liberté
Nous avons assisté à la remise du Prix Liberté dont la gagnante est Loujain Al Hathloul, militante saoudienne des droits des femmes actuellement en prison pour non-respect de la loi de son pays en refusant de porter le voile. Ce prix décerné par un jury composé de jeunes de 15 à 25 ans a été reçu par ses deux sœurs qui depuis l’étranger poursuivent son combat et réclament toujours sa libération.
Ces deux jours ont été une expérience unique et enrichissante, ils nous ont permis de réfléchir à de nombreux sujets tels que le viol comme arme de guerre ainsi que les conséquences du réchauffement climatique dans les pays des Sud.
Eloane DOYET, Noam GOUPIL.
Joe Biden, une vie semée d'embûches
Joe Biden est désormais le 46e président des États-Unis. Auparavant, il a eu une vie pleine de tragédies et d'espoirs.
Natif de Scranton en Pennsylvanie, Joe Biden est l'aîné d'une fratrie de quatre frères et soeurs. Enfant, il souffre de bégaiement, source de harcèlement. Il étudie à l'Archmere Academy, dans une école privée catholique. C'est un étudiant médiocre mais populaire. À l'université, il se ressaisit au dernier moment pour obtenir son diplôme. Au printemps 1964, il rencontre Neilia Hunter au cours d'un « spring break » aux Bahamas. C'est un réel coup de foudre. Il travaille comme avocat avant de se lancer dans la politique. En août 1966, ils se marient. Entre 1969 et 1971, ils fondent une famille de trois enfants.
Le drame
Le 18 décembre 1972, lors d'une sortie en voiture avec son mari et ses enfants, Neilia heurte un camion-remorque. Elle décède sur le coup, tout comme sa fille, âgée de seulement 13 mois, tandis que ses deux fils eux, Beau, 3 ans, et Hunter, 2 ans, sont transportés à l'hôpital. Biden veut alors abandonner son siège au Sénat mais sa soeur, ses frères et Mike Mansfield, chef de la majorité démocrate au Sénat réussissent à le convaincre de tenir bon. Il avouera même, plus tard, qu'il a réellement songé au suicide.
Une nouvelle vie
En 1977, il refait sa vie dans les bras de Jill Jacob, avec qui il se remarie. De leur union, naît, trois ans plus tard, Ashley. En 2008, lors de l'élection de Barack Obama à la présidence des États-Unis, il devient vice-président. Il est réélu à la vice-présidence en 2012 à nouveau, aux côtés d'Obama. Le 30 mai 2015, son fils, Beau Biden, décède à l'âge de 46 ans, emporté par une tumeur au cerveau. En avril 2019, Joe Biden annonce sa candidature à l'élection présidentielle de 2020, et devient le candidat du parti démocrate américain face à Donald Trump. Le 7 novembre 2020, quatre jours après l'élection présidentielle, les médias américains ont mis fin au suspense et annoncé la victoire de Joe Biden.
Justine LEBRET.
Tensions en Azerbaïdjan et Arménie
Le 10 novembre 2020, le Haut-Karabagh et l’Azerbaïdjan ont signé un accord de cessez-le-feu après six semaines de conflits. En effet, le 27 septembre 2020, des combats éclataient dans cette région du Caucase faisant de nombreux morts.
Quelles sont les origines
du conflit ?
Le conflit découle de la période de tutelle de l'URSS sur l'Arménie et l'Azerbaïdjan. En 1921, le Haut-Karabagh, peuplé majoritairement d'Arméniens, est rattaché à l'Azerbaïdjan. Profitant de la politique de perestroïka mise en place par le régime communiste, le 20 février 1988, le Haut-Karabagh s'autoproclame région autonome. Ainsi une guerre éclate dans la région entre l'Arménie et l'Azerbaïdjan. Le conflit se solde, après 6 ans de guerre, par une trève appelant à une cessation des hostilités.
Que s'est-il passé ?
Le dimanche 27 septembre 2020, des combats meurtriers éclatent entre les forces azerbaïdjanaises et des forces séparatistes du Haut-Karabagh soutenues par l'Arménie. 24 morts sont à déplorer. Les deux camps s'accusent mutuellement d'avoir répondu aux offensives de l'autre. Le premier ministre arménien Nikol Pachinian décrète "la mobilisation générale" et la "loi martiale". Le ministère de la défense azerbaïdjanais annonce une "contre offensive sur toute la ligne de front". La Turquie s'implique dans le conflit et est accusée d'envoyer des mercenaires dans la région. Il lui est également reproché d'avoir abattu un avion Su-25 arménien. Stepanakert, la capitale du Haut-Karabagh ainsi que Gandja, la deuxième plus grande ville d'Azerbaïdjan, sont touchées par des bombardements. Petit à petit, l'Azerbaïdjan prend le contrôle de villages et, le 8 novembre, il annonce la prise de la ville de Choucha.
Quels résultats ?
Le 10 novembre, l'Arménie et l'Azerbaïdjan se mettent d'accord et concluent à un cessez-le-feu. A l'issue de cet accord, l'Azerbaïdjan récupère des territoires qui avaient été cédés après la première guerre du Haut-Karabagh. De nombreux civils doivent évacuer, beaucoup en partant, brûlent leurs maisons avant l'arrivée de l'armée azerbaïdjanaise. En réaction à l'annonce du cessez-le-feu, des manifestations éclatent à Erevan, la capitale arménienne.
Maelig PIBOT.

L'IVG, une bataille entre loi et morale
45 ans après sa dépénalisation, l’avortement pourrait bien voir son histoire marquée par l'année 2020.
L'Assemblée nationale a voté début octobre, en première lecture, à 86 voix contre 59, l'allongement du délai légal de l'IVG de 12 à 14 semaines. Avec le projet de loi en cours, elle entend notamment donner la possibilité aux sages-femmes de pratiquer certaines interventions et de supprimer le délai obligatoire de réflexion et la clause spécifique. Les associations pro IVG revendiquent de nouveaux droits depuis plusieurs années. C'est ainsi, que l'idée d'une telle loi est proposée cette année au Parlement. Il est désormais du ressort du Sénat d'y réfléchir avant que le projet puisse persister au sein du Parlement. Le Comité consultatif national d'éthique (CCNE) a aussi été saisi par le ministre de la Santé afin qu'il puisse éclairer les débats sur le sujet.
Un débat engagé
voici 45 ans
En France, l'avortement est licite depuis 1975. Nous le devons à l'ancienne ministre de la Santé, Simone Vieil. Ce fut son combat. Le combat d'une femme qui écoute les femmes. Si certains l'ont qualifiée de "tortionnaire" et d'"inconsciente", d'autres continuent de la qualifier de "révolutionnaire". L'avortement n'est désormais plus clandestin, la loi dépénalise cet acte.
Malgré tout, le sujet n'en est pas pour autant moins conflictuel et controversé, bien au contraire. Encore aujourd’hui, les polémiques restent vives. La culpabilité et la pression sociale semblent tellement insurmontables pour certaines qu'il s'agit presque d'un choix de vie ou de mort.
IVG : choix ou obligation ?
La loi Veil s'inscrivait alors dans la continuité de la loi Neuwirth adoptée en 1967, laquelle autorisait le recours à la contraception. Malgré un accès désormais légal à la contraception, le recours à une IVG reste très fréquent. 232 200 femmes ont fait le choix d'avorter en 2019 en France. Trois IVG sur quatre concernent des femmes sous contraception. Et pour cause : elle n'est pas toujours bien utilisée.
Les fausses informations concernant les méthodes contraceptives circulent sur le Web. Le nombre des interruptions volontaires de grossesse continue d'augmenter. De nos jours, l'accès à l'avortement médicamenteux est plébiscité et l'allongement du délai légal pourrait accroître le nombre de recours aux IVG. Même si les femmes sont maintenant plus à l'aise avec l'idée d'avorter, cette décision reste difficile. Que ce soit pour cause pathologique, économique ou sociale, par exemple, les raisons de ces avortements ne manquent pas.
C'est bien dans un processus long et fastidieux que la question de l'IVG s'inscrit, où l'évolution de la loi est ponctuelle et les revendications permanentes.
Maïwenn CAILLIBOTTE.
Sauver la planète par le vote écologique
L'essor du vote écologique témoigne d'une réelle prise de conscience de l'urgence climatique et de la nécessité de mesures environnementales.
Une population plus sensibilisée
La prise de conscience est particulièrement forte parmi les jeunes générations. En effet, celles-ci sont sensibilisées dès leur plus jeune âge notamment grâce à l'école et aux médias. C'est un sujet dont on parle aussi dans les familles. Cette nouvelle génération actrice de l'écologie a la volonté de faire avancer les choses notamment par le biais de la politique. Mais la prise de conscience est également générale. Effectivement, l'écologie est présente depuis les années 1970. De plus, comme évoqué précédemment, les jeunes générations sensibilisent la population toute entière. A titre d'exemple, les enfants alertent leurs parents de l'urgence climatique. Ainsi, l'écologie s'impose comme un enjeu majeur dans notre société.
La politique écologique mondiale
A l'échelle de l'Europe, les intentions écologiques se sont traduites à travers l'accord international de Paris sur le climat en 2015. Par ailleurs, la représentation de l'écologie est plus importante dans la politique européenne. Cela se manifeste par une augmentation du nombre de partis écologistes. De plus, il est intéressant de relever que même certains partis politiques plus classiques verdissent leur programme. C'est aussi un moyen de gagner des voix.
Désormais, d'un point de vue français, les constatations sont approximativement les mêmes. En effet, les partis écologistes sont de plus en plus présents et d'ailleurs ceux-ci ont remporté les élections législatives de 2020 notamment dans les villes de Bordeaux, Marseille et Lyon. Cela traduit donc bien une volonté des Français de "faire bouger les choses". Par ailleurs, le gouvernement tente de mettre en place de nouvelles mesures telles que favoriser l'agriculture biologique et locale dans les restaurants scolaires et interdire les sacs plastique dans les commerces, mais beaucoup reste à faire.
Un vote plus vert
Le vote écologique peut être de pure conviction. Les citoyens ont à coeur de préserver l'environnement. À ce jour, il est dans le top 3 des inquiétudes des Français. C'est aussi hélas souvent un vote par défaut. Ainsi les citoyens déçus par les partis traditionnels se tournent vers l'écologie. En particulier, un jeune sur cinq ne se sentant pas réellement représenté, accorde sa confiance à l'écologie.
Laure LE BAIL.

M. Paty, un professeur martyr
Le 6 octobre 2020, Samuel Paty montre deux caricatures de Mahomet lors d'un cours sur la liberté d'expression. Il a préalablement proposé aux élèves qui le souhaitaient de détourner les yeux ou de sortir de la classe quelques minutes. Par la suite cela suscite la colère d'un parent d'élève musulman. Ce dernier et un militant islamiste radical publient, les jours qui suivent, des vidéos dans lesquelles ils traitent le professeur de "malade", de "voyou". Son nom et l'adresse de l'établissement sont alors divulgués sur les réseaux sociaux.
Le drame
Le 16 octobre, M. Paty est assassiné par arme blanche et décapité peu après être sorti du collège. Abdoullakh Anzorov, son assassin est un citoyen russe de 18 ans. Il est abattu quelques minutes plus tard par la police. On apprend par la suite que ce terroriste a abordé un collégien. Pour lui permettre d'identifier le professeur, il lui aurait proposé 300 à 350 euros. Le terroriste lui aurait alors dit qu'il "souhaitait le filmer, l'obliger à lui demander pardon, l'humilier, le frapper". Vers 17 heures, deux collégiens auraient désigné le professeur.
L'hommage
Le 21 octobre, un hommage national a été rendu à Samuel Paty à la Sorbonne puis le 2 novembre dans tous les établissements scolaires.
Manon DURAND.
Mes mots pour le dire
A travers ces attentats, nous, Français, découvrons un tout nouveau dessein.
Si la pensée occidentale insinue que l'Europe est en paix, les éléments récents recadrent les perspectives et illusions que nous nous faisions : l'insécurité et les tensions montent.
Beaucoup ne l'ont pas encore réalisé, la distance faisant, la violence n'est pas encore arrivée à leurs portes et les actions des puissants restent distantes.
Jamais les cultures n'ont été impliquées dans un tel conflit, dans une France si cosmopolite. Derrière les tueries, on ne perçoit pas seulement la folie, la conviction meurtrière des extrêmes embrigadées, mais surtout un profond irrespect, de l'irrespect envers la laïcité, la vie, les croyances et les libertés.
Remarquable, la France commence à sortir de sa torpeur indifférente. Pourquoi la patrie de l'amour n'a-t-elle pas réagi plus tôt ? Car la violence, pour beaucoup, n'est qu'un bruit de fond.
Mais pour les autres, ce bruit est ahurissant, et tant qu'il ne retentira pas, ne sonnera pas chez la majorité, notre manque d'entendement ne créera que de l'indifférence.
Ces tensions et ces massacres se multiplient, les idées vont vers les extrêmes, car même en ayant une conscience biaisée du problème, la majorité silencieuse commence à flairer le danger, et le danger attire l'extrême.
Le reflet de violence commence à paraître dans notre image globale et Samuel Patty en est le défunt représentant.
Un élève de Seconde.
La laïcité, pilier de notre démocratie
En ces temps troublés, revenons sur l'histoire d'une de nos grandes valeurs françaises : la laïcité.
Tout d'abord : qu'est-ce que la laïcité ?
La laïcité est un principe de séparation de la société civile et de la société religieuse. Elle se base sur trois grands principes :
-La liberté de conscience, de manifester ses convictions dans les limites du respect de l’ordre public.
-La séparation des institutions publiques et des organisations religieuses.
-L'égalité de tous devant la loi quelles que soient leurs croyances ou leurs convictions.
Elle apparaît, dans un premier temps, en 1789, dans la Déclaration des Droits de l'Homme et du Citoyen, qui autorise la pratique de toute religion tant qu'elle ne trouble pas l'ordre public. Cependant, en 1905, la loi de séparation des Eglises et de l'Etat est votée. D'autres la complèteront ensuite, notamment la loi sur les signes religieux visibles.
La laïcité : une source de débats.
Cependant la laïcité est souvent remise en cause et est source de nombreux débats. En effet, certains pensent que la laïcité empêche la liberté de culte et d'expression, alors qu'au contraire, le but premier de ce principe est de promouvoir ces libertés.
Des attentats récents contre la laïcité.
Récemment, la France a subi une série d'attentats contre la laïcité. Que ce soit l'attaque au hachoir devant les anciens locaux de Charlie Hebdo, l'attaque dans la basilique Notre-Dame de Nice ou l'assassinat du professeur d'histoire-géographie Samuel Paty, ils ont tous profondément touché la France, mais ont aussi révélé des tensions. En effet, ces attaques définies par la France comme étant d'un réseau islamique radical, se dressent contre la laïcité. Cependant, de nombreuses personnes font l'amalgame entre groupes extrémistes islamistes et religion musulmane, alors que cette religion a, elle-même, subi un attentat dans une mosquée à Bayonne, en 2019. Ce sont donc les extrêmes qui se posent contre la laïcité. La France reste cependant un pays qui défend cette valeur face aux attaques, qui défend un des piliers de notre pays.
Eloane DOYET,
Dorian DESTRIBOS.
L'anxiété chez les adolescents
Stress ou anxiété ?
Le stress est une réaction normale du corps humain. Il est utile pour être prudent dans certaines circonstances ou pour prendre hâtivement une décision en cas de danger.
Le stress est fréquemment confondu avec l'anxiété qui est sa forme chronique. L'anxiété se décrit donc par un stress presque permanent et excessif. Elle peut devenir pathologique. On parle alors de troubles anxieux.
Inévitablement, on associe l'anxiété aux crises d'angoisse car elles sont une part importante du quotidien des anxieux.
Ces crises se qualifient par une soudaine terreur qui envahit le corps. Les symptômes sont tout aussi physiques que psychiques.
Chaque individu réagit différemment mais on trouve les sensations d'étouffement, les palpitations effrénées du cœur, les douleurs thoraciques, les tremblements. Dans ces moments-là, on a l'impression de perdre le contrôle de soi, de devenir fou ou de se voir mourir.
L'anxiété est plutôt un handicap voire un fardeau dans le quotidien. Lorsqu'elle devient étouffante et qu'il n'est plus possible de la gérer, il vaut mieux consulter un professionnel (médecin généraliste psychologue ou psychiatre). L'anxiété est parfois le symptôme d'une autre maladie comme la schizophrénie, le trouble bipolaire, le trouble de la personnalité borderline (TPL).
Jospère GUEREGOUI.
Les Kalashnikov : du rock made in St-Jo !
Au printemps 2019, les Terminales s'en souviennent, des lycéens de St-Jo avaient enflammé la fête du lycée avec 5 morceaux bien rock ! Les murs du lycée se souviennent que St-Jo avait déjà donné naissance à un groupe de punk-rock d'envergure nationale : les « Kalashnikov » et à leur chanteur Dominic Sonic. C'était en 1979, les frères Perrault (Martin à la guitare,Tonio à la batterie) sont en classe au lycée et surfent la vague punk qui déferle d'Angleterre … Leur mère est prof d'anglais au lycée ça ne s'invente pas ! Ils créent le groupe. Ils sont rejoints un an plus tard par un gaillard renvoyé de plusieurs lycées briochins et qui échoue à St-Jo dans la classe de Martin. Il s'appelle Dominique Garreau et deviendra le chanteur du groupe : les Kalashnikov prendront leur envol. Leur look décoiffe. L'été, ils ont des crêtes et les rasent pour la rentrée. Le directeur de l'époque leur signifie que leur dégaine lui déplaît … Les Punks joséphiens lui répondent du tac au tac que la sienne ne leur plaît pas non plus mais qu'ils sont bien obligés de faire avec !
Après plusieurs concerts au lycée, les Kalashnikov mitraillent la MJC de Lamballe de leurs riffs rageurs, squattent les scènes locales et sont bientôt propulsés au sommet de la scène régionale : les Trans Musicales de Rennes ! Voyez l'excellent « Too late » en lien ci-dessous, une véritable bombe qui libère l'énergie et la présence scénique de Dominique qui prend ici des allures d'Iggy Pop. Le groupe est lancé, les Kalashnikov, s'installent à Rennes en 1981 et multiplient les scènes nationales notamment le Printemps de Bourges. Ils y enregistrent un mini LP "Kalashnikov" en 1984. Peu à peu, ils entrent en décalage avec leur public (plus punk qu'eux). Le groupe finit par se séparer en 1986. Après les Kalash, Tonio poursuit une carrière musicale mais est surtout connu pour ses peintures qui seront bientôt exposées au musée des Beaux-Arts de Rennes. Il décède en 2016. Dominique, le chanteur devient l'excellent Dominic Sonic. Il est malheureusement décédé cet été (on racontera son histoire dans le Joséphien du mois de mai). Martin est actuellement administrateur de « bars en trans » dans le cadre des Trans Musicales de Rennes... En résumé, son travail consiste à découvrir de nouveaux talents ! Alors, lycéens de St-Jo, à vous de jouer et d'inonder Lamballe de rafales musicales !!!
Bruno GASNIER.
Kalashnikov "Too late" : https://www.youtube.com/watch ?v=58s4xyhzfPE
Fake news : qui devons-nous croire ?
On peut trouver de tout sur le web, cela va des informations sur la situation de la COVID-19 à l'annonce du décès de la reine d'Angleterre.
Toutes ces infos que l'on voit sur des sites, des blogs, sur les réseaux sociaux, à la télé et dans d'autres types de médias se répandent telle une pandémie. Mais celles-ci peuvent être totalement différentes selon les sources. C'est pour cela qu'il faut faire des recherches à partir de plusieurs sites reconnus, croiser les sources afin de ne pas tomber dans le piège et de ne pas être berné par toutes ces "intox".
Qu'est ce qu'une "intox" ?
Faits erronés, fake news mensongères, rumeurs, accusations à tort voire théories du complot... voici ce qu'est une "intox". Elle est présente partout et peut nous faire croire n'importe quoi. Près d'un Français sur deux serait confronté aux fake news au moins une fois par semaine, bien que cette désinformation ne soit pas négligée par Google ou Facebook qui tentent de lutter contre.
Les fake news au lycée
Il est important de bien vérifier si les informations pour un exposé ou une présentation sont fiables. Mieux vaut éviter les blogs car certains peuvent être administrés par des "non-experts". Il est alors conseillé d'aller au CDI et de profiter de ses nombreux outils d'information !
Pierre BOINARD.
Le lycée : un goût de liberté
Le passage du collège au lycée ouvre de nouveaux droits.
Le passage du collège au lycée est un moment tant attendu par le collégien et ses parents. De nombreux changements ont lieu. C'est pourquoi après quatre années de collège, nous sommes enthousiastes d'entrer au lycée.
Les élèves apprécient que le lycée soit moins strict. Cela nous permet d'être plus autonomes qu'avant. En effet, en début et en fin de journée, nous pouvons sortir de l'établissement quand nous avons permanence.
Devenir de jeunes adultes
De plus, l'utilisation du téléphone portable et des écouteurs est autorisée. Ils deviennent parfois un outil au service de la pédagogie. Les jeunes en sont ravis. Les surveillants sont également moins présents lors du temps libre. Les règles vestimentaires sont moins rigides. Mais, attention : ces dernières sont propres à chaque établissement. Enfin, les professeurs nous laissent davantage être indépendants.
Ce vent de liberté a du succès auprès des nouveaux lycéens. Cet établissement nous permet d'être plus responsables et donc de gagner en maturité afin de nous préparer aux études supérieures.
Romane LE PAGE.
Débat autour d'une tenue vestimentaire
Le 14 septembre, des adolescentes lançaient le #lundi14septembre et le #Balancetonbahut pour marquer leur mécontentement face aux réflexions reçues dans leurs établissements scolaires sur l'indécence supposée de leurs tenues.
Dès lors, qu’est-ce qu’une « tenue républicaine » ou, du moins, une « tenue correcte » dans l’enceinte d’un établissement scolaire ?
Le mouvement du #Lundi14Septembre, engagé sur les réseaux sociaux, a relancé le débat sur les règlements vestimentaires dans les établissements scolaires.
La "tenue républicaine"...
Le ministre de l’éducation, Jean-Michel Blanquer, a estimé qu’il fallait venir “habillé d’une façon républicaine”, ce qui a déclenché de nombreuses réactions au sein de la société.
D’autant plus que le Code de l’éducation ne donne aucune précision sur les vêtements que les élèves peuvent ou non porter (en dehors de ceux manifestant ostensiblement une appartenance religieuse).
Provocante, ma tenue ?
Crop-tops, décolletés, débardeurs, jupes, sont donc normalement acceptés, même si le contrôle de ces tenues est propre au règlement intérieur de chaque établissement scolaire.
Le problème qui se pose, ce sont les réflexions faites, la responsabilité que les adolescentes doivent assumer en s’habillant de telle ou telle façon, ou le fait qu’elles soient sanctionnées car leur tenue a été jugée trop provocante…
Exprimer ce que l'on est
Les jeunes filles pointent du doigt la cible qu’elles sont, l’hypersexualisation qu’elles provoqueraient, et le sexisme qu’elles endurent.
Dans la période de construction de soi, la tenue vestimentaire est un moyen de se révéler mais aussi de se distinguer.
Ainsi, le jeune, à travers sa façon de s'habiller, exprime ses opinions et sa personnalité.
Anna CRESTEL,
Amélie PRUDHOMME.
Etre lycéen au temps du Covid
Nous avons débuté l'année scolaire avec un protocole sanitaire strict qui s'est encore renforcé au retour des vacances de la Toussaint. Masques, gel hydroalcoolique, aération des locaux n'ont plus de secret pour nous ! Et depuis le 16 novembre, le lycée a dû s'adapter aux nouvelles préconisations. Les Terminales sont présents tous les jours, tandis que les Secondes et Premières alternent leur venue au lycée et pratiquent le présentiel/distanciel. La pandémie de Covid n'entraîne pas seulement des adaptations structurelles, elle provoque des changements plus profonds.
Quid des examens ?
Les évaluations communes du baccalauréat sont annulées et seront remplacées par les moyennes des bulletins scolaires de Première et de Terminale. Certains élèves de Terminale qui ont déjà vécu le confinement du printemps, se posent des questions sur la valeur qu'aura leur bac 2021.
La vie d'avant
Il manque ce qui nous relie aux autres. Les sorties ne sont actuellement plus possibles. Nous craignons même de rendre visite à nos grands-parents pour peu que l'on soit porteurs asymptomatiques du virus ! Les relations sociales deviennent compliquées, le masque déshumanise. Conscients que chacun de nos efforts compte, nous espérons que cette période ne sera qu'une parenthèse, un mauvais souvenir dans notre jeunesse.
Jules PREVOT.