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N° 50 - Janvier 2022 | www.lycee-saintjoseph-lamballe.net |

Administratrice civile
Ancienne élève du lycée, ayant obtenu le bac L en 2004, détentrice du célèbre concours de l'ENA, Mélanie nous présente son riche parcours.
Quels souvenirs gardez-vous du lycée ?
Je me souviens des « années lycée » comme d’une période très agréable offrant à la fois plus de liberté que le collège tout en permettant encore une belle part d’insouciance, bien plus que les études supérieures. Plus précisément, du lycée Saint-Joseph, je conserve le souvenir d’un lycée où il y avait une bonne ambiance de travail avec à la fois un objectif affirmé de réussite des élèves et de nombreux moments de convivialité.
Vous souvenez-vous de certains professeurs ?
Je crois que je me souviens de presque tous mes professeurs. Bien sûr, certains m’ont plus marquée, je pense notamment à mes professeurs de lettres de Première et Terminale (Mme Taillard et M. Besnier) ou encore, à mon professeur de philosophie (M. Gabet) car, à travers eux, j’ai découvert des matières qui m’ont passionnée, dont j’ai poursuivi l’étude par la suite et qui me nourrissent encore aujourd’hui. De ces professeurs, je garde le souvenir de l’exigence mais aussi du goût du dialogue avec les élèves et de leur capacité à nous faire réfléchir sur notre monde, au-delà du seul sujet de la séance ou du cours.
Quel est votre parcours d'études post-bac ?
Je suis entrée en classe préparatoire littéraire au lycée Ernest Renan à Saint-Brieuc puis ai suivi la deuxième année au lycée Chateaubriand à Rennes pour préparer le concours de l’ENS Lyon. Je n’ai pas intégré l’ENS et ai poursuivi à l’université Paris IV-Sorbonne, en licence de Lettres modernes puis en Master 1 "Langue et littérature françaises" et Master 2 "Littérature française : de la Renaissance aux Lumières". J'ai passé et obtenu l'agrégation de Lettres modernes.
Quel est votre parcours professionnel ?
J’ai enseigné le français et la littérature en collège et lycée, dans l’académie de Créteil pendant cinq ans. Au début, cela n'a pas été facile. J'avais un vécu de "bonne élève" et une formation très académique et n'étais pas préparée à l'enseignement en tant que tel, cet art de transmettre et de donner envie d'apprendre. Or, dans les établissements de banlieue dans lesquels j'ai commencé, c'était primordial. J'avais pu préparer la plus belle étude de texte de Racine, si je n'avais pas d'abord réussi à créer une atmosphère respectueuse et une relation de confiance avec les élèves, cela ne servait à rien ! J'ai eu quelques déconvenues, des moments de doute, mais j'ai pu compter sur la grande solidarité entre collègues dans ces établissements ainsi que sur la bonne ambiance favorisée par le fait que nous étions des équipes jeunes, motivées et faisant face aux mêmes questionnements. Petit à petit, j'ai trouvé ma "manière d'être prof" et garde de très bons souvenirs de cette période.
Puis, j'ai eu l'opportunité de partir à l'étranger. Un ancien collègue qui lui même avait passé dix ans en Turquie m'a transmis une annonce du lycée Galatasaray qui était à la recherche de professeurs pour la rentrée. Je commençais à avoir envie de changement et n'avais pas encore de contraintes familiales qui auraient pu me faire hésiter. J'ai donc envoyé ma candidature et ai été retenue. J'ai moi aussi adoré enseigner à Istanbul, j'ai toutefois dû rentrer au bout de deux ans pour des raisons personnelles. J'étais un peu déçue car je m'étais beaucoup plu et n'avais pas envie de "revenir en arrière", en reprenant le même type de poste qu'avant de partir. Alors, j'ai commencé à explorer différentes pistes et ai découvert l'existence d'une prépa pour s'entraîner au concours interne de l'ENA. C'est ainsi que je me suis lancée dans ce projet. Une fois dans la prépa (novembre 2016 à juillet 2017), j'ai rencontré des personnes d'univers totalement différents et petit à petit, je me suis "prise au jeu", en me disant que l'ENA me permettrait d'occuper des postes intéressants et très différents tout au long de ma carrière, ce à quoi j'aspirais. J'ai obtenu le concours et intégré l'ENA pour deux années de scolarité à l'issue desquelles je suis devenue « administratrice civile », l’un des corps accessibles à la sortie de cette école, et ai pris mon premier poste au sein du ministère de la Justice.
En quoi consiste votre métier actuel ?
Je suis responsable d’un bureau qui organise les recrutements et la formation de tous les personnels de l’administration pénitentiaire, administration souvent méconnue qui offre de nombreux métiers, certains tournés vers la sécurité (surveillants pénitentiaires, lieutenants pénitentiaires, directeurs des services pénitentiaires…), d’autres vers l’accompagnement et la réinsertion des personnes placées sous main de justice (conseillers pénitentiaires d’insertion et de probation, directeurs pénitentiaires d’insertion et de probation…). Au quotidien, ma mission consiste à organiser le travail de l’équipe du bureau afin que tous nos recrutements se déroulent dans le respect des lois et règlements et que, par la suite, les personnes recrutées bénéficient de formations leur permettant d’assurer correctement leurs missions. Je rédige des notes pour proposer des améliorations sur certains aspects, je signe des documents officiels, participe à des réunions avec d’autres services, réponds à différentes demandes d’informations
Quels conseils donner aux jeunes ?
Aux lycéens qui ne se projettent pas encore vers un métier, et c'était mon cas, je pense qu’il est important de s'orienter vers des études supérieures permettant de choisir plus tard ou de rebondir vers des domaines totalement différents. Dans tous les cas, je dirais qu’il faut faire preuve de curiosité, rester ouvert aux opportunités qui peuvent se présenter et se donner les moyens d’atteindre ses objectifs en fournissant les efforts nécessaires au bon moment.
Propos de Mélanie MARQUE recueillis par Valérie HERAULT.
Une lutte par Chékéba Hachemi
L'Afghanistan est le pays le plus dangereux au monde pour les femmes.
Les femmes sont sujettes à de nombreuses difficultés. En 1919, le roi d'Afghanistan lance un programme de modernisation du pays, comprenant l'amélioration de la condition des femmes. Cependant, en 1929, son successeur annule toutes ces réformes.
En 1959, elles ont le droit de retirer leur tchador (un vêtement traditionnel iranien porté par les femmes, principalement musulmanes aujourd'hui) et la libération de la condition des femmes est remise au goût du jour, mais elle ne s'applique qu'à la classe aisée.
En 1978, l'école devient obligatoire pour les filles.
De 1996 à 2001, les droits des femmes se dégradent, tendant presque à disparaître.
Pour cette raison, nombre d'entre elles militent pour les droits des femmes, telle que Chékéba Hachemi.
Qui est Chékéba Hachemi ?
Chékéba Hachemi, qui est née le 20 mai 1974 à Kaboul, est une militante, écrivaine et diplomate.
Suite à l'invasion soviétique, elle a fui son pays et est arrivée en France en 1985. Elle est la première femme diplomate auprès du gouvernement provisoire afghan en 2001.
Chékéba Hachemi est la présidente et fondatrice de l'ONG "Afghanistan Libre", créée en 1996, qui se bat pour l'égalité des sexes et facilite l'accès à l'éducation, à la santé et à la formation professionnelle pour un maximum de filles et de femmes.
Pour elle, une société sans l'égalité hommes-femmes, c'est une société qui ne fonctionnera pas. Pour cette raison, elle a souvent risqué sa propre vie pour que les femmes afghanes accèdent aux droits humains fondamentaux. "Savez-vous ce qui m'a le plus attristée ? Ce n'est pas de voir des femmes afghanes donner leur enfant aux militaires, mais plutôt d'apercevoir le dernier militaire américain partir et quitter notre pays pour ne plus jamais revenir" nous a confié Chékéba Hachemi que nous avons eu la chance de rencontrer lors de la conférence pour le Forum de la Paix de Caen.
Marine BARBEDIENNE, Maïwen LOUDIN.
Comme un air de paix et de liberté
Les 30 septembre et 1er octobre, nous nous sommes rendus à Caen pour participer au Forum mondial Normandie pour la Paix.
Le Forum pour la Paix est un événement international qui lutte pour le maintien de la paix dans le monde. Nous, élèves de Terminale spécialité "Humanités, littérature et philosophie" et "Histoire-géographie, géopolitique et sciences-politiques" avons eu le privilège d'être conviés deux jours à ce forum organisé par la région Normandie. Au cours de ce rendez-vous annuel, des réflexions et des échanges mettent en lumière les lieux de tensions dans le monde et permettent de réfléchir à la reconstruction de la paix. Ainsi, nous avons rencontré des experts en géopolitique et des représentants de gouvernements. Les uns et les autres ont débattu sur diverses causes lors des deux conférences plénières. Ce forum est aussi l'occasion de récompenser un combat grâce au Prix Liberté. Lors de ces deux journées, en plus des grandes conférences qui avaient pour questionnement "Comment gouverner la paix aujourd'hui ?", certains d'entre nous ont réfléchi à l'existence de la torture et de la peine de mort dans le monde. Des témoins ont apporté des souvenirs très émouvants de leur détention et de leur libération.
Le Prix Liberté, un combat au quotidien
Le prix liberté a été créé par le région Normandie. Il est organisé par l'Institut International des Droits de l'Homme et de la Paix. C'est un projet pédagogique qui permet aux jeunes de 15 à 25 ans de voter pour une organisation ou une personne engagée dans un combat récent. Cette année, la lauréate de ce Prix est Sonita Alizadeh, une rappeuse Afghane, née sous le régime taliban. Dans sa première chanson, "Mariées à vendre", elle dénonce le mariage forcé des jeunes filles. Sonita s'est donc vu remettre sa récompense : une sculpture en bois en forme d'arbre créée par des élèves normands. Nous avons particulièrement apprécié ce séjour qui nous a permis de découvrir de nouvelles personnalités engagées politiquement pour le maintien de la paix. Alexia BOUAN, Medhi CHARRON.
Rapper pour dénoncer
Faut-il se taire et attendre dans l'ombre, ou chanter son combat au monde entier ?
Nous avons découvert l'existence de Sonita Alizadeh à l'occasion du Forum Normandie pour la Paix. C'est une jeune femme d’origine afghane qui a neuf ans lors de son premier mariage forcé. Elle n’a alors pas réellement conscience de ce qui lui arrive, mais, par chance, elle y échappe de justesse. Cependant, les Talibans obligent Sonita et sa famille à fuir l’Afghanistan pour l’Iran.
Les origines de sa musique et son engagement
Elle commence à chanter après avoir écouté une chanson du rappeur Eminem qui a fait naître en elle l’envie de se battre. Cependant, Sonita Alizadeh risque soixante-quatorze coups de fouet car il est interdit pour les femmes de chanter en Iran. Mais tout bascule lorsque la menace d’un second mariage pèse sur Sonita, auquel elle échappera encore. Durant cette période, elle tourne son premier clip vidéo "Brides for Sale", mariée à vendre. Celui-ci rencontre un grand succès et fait naître l'indignation auprès du monde entier. L’association Strong Heart propose alors à Sonita de lui financer des études aux Etats-Unis, opportunité dont elle s'empare sans hésiter. Aujourd’hui, elle vit toujours aux Etats-Unis où elle étudie le droit afin de devenir avocate.
Lauréate du Prix Liberté 2021
Sonita Alizadeh fut choisie par des milliers de jeunes pour devenir la lauréate du Prix Liberté 2021 délivré par le Forum mondial Normandie pour la Paix.
En raison de la situation actuelle en Afghanistan et des menaces de mort qu’elle et sa famille reçoivent, elle a pris la décision de suspendre toutes ses apparitions publiques. Ainsi, elle ne s’est pas rendue à la cérémonie de remise du Prix Liberté 2021.
Situation des femmes en Afghanistan Les femmes perdent peu à peu leurs acquis. Elles n’ont plus le droit de travailler, alors que certaines survenaient seules au besoin de leur famille. Elles n’ont plus accès à l’éducation et sont soumises à l’autorité masculine.
Ses distinctions
Un documentaire sur Sonita Alizadeh (14 ans), réalisé par la cinéaste irakienne Rokhsareh Ghaem Maghami en 2015, a remporté le Grand prix du jury au festival américain de Sundance en 2016 dans la catégorie World Cinema Documentary.
La même année, Sonita Alizadeh a été invitée au sommet annuel de l’association "Women in the world" à Londres.
Sonita, grâce à sa musique et à son engagement, milite contre le mariage forcé. C’est aujourd’hui une source d’inspiration et de courage pour nous, les jeunes, qui voulons changer le monde.
Emma LEBRETON, Enora PEGARD.
Nos deux géants asiatiques en guerre ?
Plusieurs morts côté indien, un bilan incertain côté chinois, ce sont les conséquences d'un accrochage violent qui s'est déroulé le 15 juin dernier dans la région montagneuse du Ladakh, à la frontière entre les deux puissances.
Que se passe-t-il ?
La zone est disputée depuis plusieurs dizaines d'années et les troupes déployées sur la ligne de contrôle sont nombreuses. Pékin accuse l'Inde d'être responsable de l'incident en affirmant que les soldats indiens ont franchi la frontière. Ce qui a amené les autorités chinoises à réclamer l'arrestation de ceux qu'elle considère comme des provocateurs.
C'est le premier affrontement meurtrier en quarante-cinq ans. Les deux géants asiatiques se disputent de larges portions de territoire le long de la frontière himalayenne longue de 3500 km. Elle a été tracée après une guerre éclair opposant les deux pays en 1962 et, depuis, de nombreux conflits territoriaux restent non résolus.
Quel est le contexte ?
Pour bien comprendre l’origine du problème, il est nécessaire de prendre en compte la région historique qui englobe le Ladakh : le Cachemire. 1947, le Royaume-Uni accorde l’indépendance aux Indes britanniques, donnant naissance à deux États, l’Inde et le Pakistan. Dans les montagnes himalayennes, se trouvait l’état princier du Jammu-et-Cachemire. A partir de 1947, de nombreux accrochages opposent Pakistan et Inde pour le contrôle de ce territoire. Mais l’entrée en jeu de la Chine va engendrer de fortes tensions entre les deux géants. Des deux côtés, les frontières se militarisent. Le 20 octobre 1962, la Chine décide de prendre les devants et lance 80 000 de ses hommes à l’attaque. L’armée indienne, plus faible se retrouve très vite submergée par l’armée populaire de Chine. Le 21 novembre de la même année, la Chine, ayant atteint ses objectifs stratégiques, décrètera un cessez-le-feu unilatéral.
Incidents et face à face tendus entre armée indienne et chinoise sont devenus plus fréquents ces dernières années dans cette région faiblement peuplée, située à plus de 2000 mètres d'altitude dans l'Himalaya occidental. Cet affrontement meurtrier, le premier depuis 1975, serait-il le signe avant-coureur d'un conflit ouvert entre les deux grandes puissances ?
Sawana LABESQUE.

Le cacique Ninawa et l'Amazonie
Le combat des tribus indigènes : le cacique Ninawa, ambassadeur au grand coeur.
Chef indien du peuple Huni Kui d’Amazonie brésilienne, le cacique (chef) Ninawa (qui signifie forêt) est un grand défenseur de la paix. Son groupe ethnique compte huit mille individus répartis sur 114 400 hectares. Sur ses photos ou lors de ses interventions auprès du public, il est impossible de passer à côté de la coiffe majestueuse qu'il porte, toute ornée de plumes, et qui est la représentation du leader. Le rouge met en évidence la protection et le bleu rappelle la beauté de la nature. En effet, ce grand militant des droits indigènes lutte pour la préservation de ses terres qui chaque jour subissent un massacre sans nom. Porte-parole de son peuple, il parcourt le monde pour alerter des dangers de l'exploitation de la forêt amazonienne.
Protéger la biodiversité
Plus qu’un combat pour la nature, c’est également un combat pour l’humanité tout entière. Aujourd’hui, le réchauffement climatique est un enjeu majeur et c’est ce contre quoi lutte le cacique. En 2017, il rejoint l’Alliance des Gardiens de Mère Nature, composée de membres de peuples indigènes et qui vise à préserver la nature et les traditions face à la destruction. Dénonçant un « génocide » des peuples autochtones, le cacique n’hésite pas à montrer son désaccord avec le président brésilien Bolsonaro qui mène une politique visant le droit des terres indigènes au profit de projets d’agro-industrie, de projets pétroliers ou d’exploitation de minerais.
Ambassadeur pour la paix
Pour la quatrième édition du Forum mondial Normandie pour la paix qui a eu lieu à Caen du 30 septembre au 1er octobre, le cacique Ninawa nous a fait l’honneur de sa présence. Il a ainsi pu sensibiliser à sa cause les nombreuses personnes présentes, grâce à des conférences mais aussi grâce à la diffusion du documentaire « Terra Libre » qui lui tenait tant à coeur ! Ce film qui est l'aboutissement d'un projet concrétisé avec le réalisateur Gert-Peter Bruch, retrace 30 ans de lutte pour la planète et les générations futures dans le but de sensibiliser la population.
Paroles d’un sage
Il n’est rien de mieux que de pouvoir écouter le cacique parler de la nature. Lorsque vous lui demandez ce que signifie le mot « arbre » pour lui, il répondra que l’arbre représente la sagesse, qu’il est garant de la vie et de l’avenir. Il y a d'ailleurs un projet de loi qui est en train de prendre forme concernant le droit du vivant non-humain qui permettra d'acquérir le statut de personnalité juridique, et ainsi d'être défendu. Ainsi, la nature aurait elle aussi le droit à la justice.
Laure THEBAULT.
Conflit autour de l'Irlande du Nord
Alors qu'un protocole Nord-irlandais entre le Royaume-Uni et l'Union européenne apportait une solution à la question de l'Irlande du Nord dans le Brexit, les Britanniques imposent désormais de le renégocier.
A l'origine, le Brexit est le résultat d'une négociation infructueuse, celle de David Cameron, alors Premier Ministre du Royaume-Uni. Celui-ci voulait renégocier la place de son pays au sein de la Communauté des 28, notamment sur le plan migratoire et économique. Au terme d'un référendum, le 23 juin 2016, les Britanniques votent pour la sortie de l'Union européenne, actant la décision de ce qui sera appelé plus tard le Brexit.
En Irlande du Nord
L'Irlande du Nord est l'une des nations constitutives du Royaume-Uni. Elle est frontalière avec la République d'Irlande, membre de l'Union européenne. La province a été le théâtre de tensions jusque dans les années 90 entre deux communautés : protestante et catholique. Les protestants étant unionistes, ils souhaitaient rester loyaux à la couronne britannique alors que les catholiques étant nationalistes, souhaitaient réunifier les "deux Irlandes". Mais le problème du Brexit a créé une incertitude autour de la frontière entre les "deux Irlandes", ce qui a réanimé les tensions. Au terme d'une longue négociation entre les membres de l'Union européenne et du Royaume-Uni, un accord est finalement conclu. Il prévoit pour la province, un protocole permettant d'assouplir des réglementations européennes et d'apaiser en partie les tensions intercommunautaires.
Un accord remis en cause
Cependant, courant octobre 2021, les Britanniques ont fait savoir leur volonté de renégocier l'accord conclu. Et pour cause, ils lui reprochent de complexifier les échanges de marchandises entre l'Irlande du Nord et le Royaume-Uni, ainsi que de relancer, par conséquent, les tensions communautaires auprès des unionistes. Pour faire pression sur l'Union européenne, Downing Street fait peser la menace de rompre unilatéralement le protocole. En réponse, Bruxelles propose des aménagements tout en rappelant le risque que pourrait faire apparaître un blocage, à savoir un "No Deal". Il semblerait, donc, que tant que les Britanniques ne voudront pas se résoudre à faire des concessions, le Brexit restera une épine dans le pied de l'Europe.
Maelig PIBOT.

Au théâtre ce soir...
“L'art du théâtre ne prend toute sa signification que lorsqu'il parvient à assembler et à unir.” Cette citation de Jean Vilar pourrait être la devise de la spécialité théâtre.
La spécialité Arts-théâtre fait suite à l’option théâtre de Seconde et débute en classe de Première. En Terminale, il s’agit de finaliser ce cursus afin de préparer l’épreuve orale du bac qui se déroule en mars. Le Ministère de l’Éducation Nationale précise dans le programme qu'il est obligatoire d’assister et de s'enrichir de neuf spectacles définis en tant que spectacles vivants.
Programme et épreuves du bac
Chaque élève doit produire une analyse théorique de ces spectacles théâtraux, chorégraphiques ou musicaux, et l'inscrire sur son carnet de bord qui est un journal personnel des cours de théâtre, des spectacles ou des captations qui ont été visionnées au cours de ces trois ans. La préparation de cette épreuve orale de spécialité se fait donc grâce à l’approche du monde vivant théâtral et à son aspect théorique qui ouvre sur l'apprentissage de vocabulaire spécifique et la connaissance des différents métiers liés au théâtre. Il est bon de rappeler que cette spécialité a un coefficient 16 et comprend deux épreuves. L’écrit d'une durée de 3h30 porte sur une analyse de captation et d’un projet de mise en scène. L'oral comporte une présentation de travaux ainsi qu’un entretien basé sur les spectacles vus et sur les connaissances relatives à la spécialité.
La renaissance d'un art
Ainsi après cette longue fermeture des théâtres pendant la période du Covid, nous avons enfin retrouvé le chemin des salles de spectacles pour assister le 29 septembre dernier à la pièce « Un jour je reviendrai » à la Passerelle de Saint-Brieuc, qui est l’adaptation de deux récits autobiographiques de Jean-Luc Lagarce. Elle est mise en scène par Sylvain Maurice et interprétée sous forme de monologue par Vincent Dissez. Ensemble, ils portent la créativité de l’un des dramaturges les plus importants du XXème siècle dans un autoportrait profond, émouvant mais néanmoins sans condescendance ni larmoiement. Ils nous offrent ainsi une leçon de vie sur la passion, notamment celle du théâtre.
Les deux récits trouvent dans le corps et la voix du comédien Vincent Dissez, le lien qui les relie parfaitement en écho aux questions existentielles de la vie et de la mort inéluctable.
Grâce à une mise en scène épurée, Vincent Dissez appuie et retranscrit la musicalité du texte et par un immobilisme propice à l’intimité et la confidence, il parvient à préserver le regard ironique et corrosif de Jean Luc Lagarce. Par ses mots, cet auteur fait reculer encore une fois le désespoir au profit de la vie.
A l'affiche prochainement
- Neige, 14 janvier 2022
- X, 19 janvier 2022
- La Tendresse, 2 mars 2022
Sean TRÉMEL.
Viens t'épanouir dans la spécialité théâtre
A raison de quatre heures hebdomadaires en Première et six heures en Terminale, la spécialité est répartie équitablement entre théorie et pratique.
Tu es en Seconde et tu as envie de prendre confiance en toi, de gagner en expression orale, de développer ta culture théâtrale et tout cela au sein d'un groupe bienveillant ? Alors opte pour la spécialité théâtre et ce dès l'année prochaine.
Nous travaillons avec de vrais comédiens !
Pour nos cours de pratique, nous avons la chance d’être accompagnés par des comédiens de métier, en plus de Mme Barbier et de Mme Crenn. En ce moment pour les Terminales, c’est Jeanne François qui anime régulièrement les cours pour travailler autour de Paul Claudel et Le Soulier de satin (une pièce qui peut durer treize heures lorsqu’elle est jouée dans son intégralité !). A partir de janvier, Fabienne Rocaboy, une nouvelle intervenante viendra nous aider à travailler sur Molière. Une chance de bénéficier de conseils de vrais professionnels ! En effet, La Passerelle à Saint-Brieuc coordonne l'action des comédiens et le parcours du spectateur. Nous sommes aussi en lien avec le Quai des rêves. Pour pratiquer, nous faisons des exercices sur la mémorisation, la distance, l’intention, l’adresse, l’écoute et bien sûr nous mettons des textes en scène.
Tous en salle !
Afin d’améliorer nos analyses de spectacles et nos projets de mises en scène, nous assistons à neuf représentations théâtrales. Récemment, nous sommes allés voir Akila et le tissu d’Antigone de Marine Bachelot Nguyen. Un spectacle qui a fait l’unanimité au sein du groupe, en réunissant drame, engagement politique, émotions, avec une touche d’humour. Tout cela accompagné par de la musique jouée en direct, du rap et de la danse interprétée par les comédiens au plateau. Bref, nous avons adoré !
Maëlle ROUILLE.
L'indémodable Jane Austen
Considérée comme l'une des plus grandes romancières de son temps, Jane Austen parvient encore aujourd'hui à charmer nombre de ses lecteurs. Son style d'écriture mêle à la fois poésie romanesque et finesse d'esprit, tout en y apportant une touche d'ironie, ce qui donne à ses romans une vivacité prestigieuse pour dépeindre le monde qui fut le sien.
Sa famille
Jane Austen est issue d'une famille nombreuse, étroitement unie et catholique. Elle est incitée à la lecture par ses deux frères, James et Henry, et, surtout, par son père. Ce dernier détient une vaste bibliothèque où elle va puiser son intarissable imagination.
Ses œuvres
Jane Austen s'adonne à la lecture depuis sa plus tendre enfance jusqu'à sa vingt-cinquième année, âge où sa santé se détériore peu à peu. Elle meurt en 1817 après avoir publié Raisons et Sentiments, Orgueil et Préjugés, Mansfield Park, Emma, Northanger Abbey et Persuasion. Elle ne peut achever son dernier roman, Sanditon mais il est repris par Juliette Shapiro, une romancière fascinée par l'élégante Jane Austen.
Lus et admirés à travers le monde, les écrits de Jane Austen restent à jamais les fidèles témoignages de son acuité d'esprit. Ils sont étudiés au lycée en France. Jane Austen n'est pas oubliée !
Sixtine RIGAUD.
La fille d'avril d'Annelise Heurtier
« J'avais envie de bouger. De sentir mon corps appartenir au monde, sans me soucier de mon apparence [...] J'étais une fille, et je ne voulais pas que cela m'enferme. Que ce soit une contrainte, un rôle. » En France, dans les années soixante, Catherine est une jeune fille comme les autres. Rien ne laisse prévoir qu'elle sera l'une des femmes qui se rebellera contre la condition féminine imposée par la société. Un jour une révélation s'impose à elle : elle veut courir. Elle est faite pour cela. Quand elle court, elle n'est pas enfermée dans son corps de femme, elle est libre d'être qui elle veut. Au fond d'elle, une colère gronde face aux interdictions auxquelles elle se confronte. Pourquoi les femmes ne peuvent-elle pas courir ? Pourquoi devraient-elles arrêter leurs études et travailler à l'usine ? C'est le début de son petit combat quotidien. Elle fait partie de celles qui ont fait avancer les choses. Ce roman d'Annelise Heurtier permet de découvrir une autre époque, pas si éloignée de la nôtre. On ne s'imagine pas qu'à la fin des années soixante les femmes étaient aussi soumises. Le plus choquant, ce sont les absurdités dites à l'héroïne pour la dissuader de courir. En effet, il était très mal vu qu'une femme pratique la course à pied. On disait alors aux filles que si elles couraient, elles auraient de la barbe comme les hommes ou même qu'elles pourraient perdre leur utérus ! C'était absurde n'est-ce pas ?
Marion JOUCAN.
Et si on nous écoutait
Comme un besoin de changement. Parce que le système scolaire est loin d'être parfait.
Et si, l'école devenait un lieu de réel épanouissement, où même au lycée rêver serait toujours possible ? Car, on m'a toujours répété que les années de lycée sont censées être les plus belles années de nos vies. Or nous sommes fatigués, démoralisés par cette ambiance pesante, cette pression qu’on nous impose. Notre santé, fragilisée par un système qui ne nous convient pas, par des heures de sommeil coupées, à cause d'un réveil trop matinal et par des heures de cours à rallonge nous privant de nombreuses activités dont nous avons besoin.
Et s'ils voyaient la pression qu'on nous impose, le masque qui se pose sur notre visage chaque matin, parce que finalement on n'a pas le choix. Pas le choix de sourire face au stress, de ne pas réussir, de décevoir, d'être moins bons que les autres. Car si tu n'as pas de bonnes notes visiblement tu ne feras rien plus tard. Parce qu'on n'est pas censé se plaindre, on a de la chance de pouvoir étudier. Et si on nous laissait le temps d'apprendre ce qu'est la vie ? Car à 15 ans on est déjà censé savoir quel métier on veut exercer, savoir quel chemin emprunter. Alors que pour la plupart d'entre nous, nous ne savons même pas qui nous souhaitons être, ni qui nous sommes vraiment.
Se mettre sur "pause"
Et si dans chaque cours on pouvait prendre le temps de répondre aux questions qui nous tiennent à coeur comme on le fait déjà dans certaines spécialités, sans vraiment s'en rendre compte. Et si de réelles discussions pouvaient être engagées autour de ces questions, parce qu'elles nous permettent d'ouvrir les yeux, de nous exprimer, de donner notre avis.
Et si les après-midis étaient consacrés à des activités choisies par les adolescents ? Des heures de sport, de musique, de peinture, d'écriture... afin que nous puissions découvrir de nouveaux domaines.
Et si les programmes étaient allégés, pour nous permettre de réellement retenir ce qu'on nous enseigne. Et si une heure par semaine on nous apprenait à nous aimer, à gagner confiance en nous. Car oui, l'estime de soi importe plus que n'importe quel autre regard. Or, avec le harcèlement toujours présent, il devient difficile de s'aimer sincèrement.
Alors si nous étions moins horribles entre nous ? Si les jugements, les moqueries, les insultes, les coups s’arrêtaient. Et si on ouvrait les yeux ? Tellement de violences inutiles qui détruisent trop de personnes. Et si tous les établissements mettaient en place des lieux d'écoute et d'aide. Si tous étaient plus attentifs aux regards et aux besoins de chacun. Et si on s'autorisait à parler, à dire quand ça va mais aussi quand ça ne va pas. Parce qu'on a tous besoin d'avoir quelqu'un à qui parler quand les pensées s'assombrissent.
Lilou DESPRE.
Concours littéraires à la carte !
Le lycée propose trois concours lecture. A vous de choisir...
Le prix 1001 feuilles ado
Organisé par la bibliothèque de Lamballe et les CDI des quatre établissements secondaires (collège Sacré-Coeur et Simone Veil, lycée Saint-Joseph et Henri Avril), il met en lice six romans et deux bandes dessinées. Dans notre lycée, la classe de 2nde E y participe, avec le soutien de Mmes Hérault et Le Bonniec. Les élèves auront la chance de rencontrer et d'échanger avec un auteur de la sélection
Le concours de critiques littéraires du Goncourt
Proposé aux lycéens volontaires de Première et Terminale spécialité "littérature, humanités et philosophie" il consiste à rédiger une critique littéraire à propos d'un des quatorze romans de la sélection du prix Goncourt. Cinq élèves de Seconde se sont également engagés. Organisé par la région Bretagne, il incite les lycéens à lire la littérature contemporaine adulte, à exprimer leur pensée et à argumenter.
Le rallye lecture
Ce nouveau concours, organisé par le CDI à l'attention des élèves de Seconde, récompense celui qui aura lu le plus de romans parmi les cinquante-neuf titres des romans contemporains de la sélection.
Shawn MALET.
Parcoursup ou l'avenir en un clic
Comment Parcoursup fonctionne-t-il ?
La phase d'inscription et de formulation des vœux se déroule du 20 janvier au 7 avril 2022. Nous pouvons présenter jusqu'à dix types de vœux avec des sous-vœux. Au moment de l'inscription, nous devons fournir une adresse mail régulièrement consultée et télécharger l’application. Les vœux doivent être saisis avant le 24 mars. Les enseignants donnent un avis sur chacun de nos souhaits et des appréciations spécifiques sont formulées. Chaque vœu doit être motivé par le candidat. Les activités extra-scolaires prennent également une part importante lors de la lecture des dossiers.
Du 2 juin au 15 juillet, la phase principale d'admission débute. Elle correspond aux réponses des établissements. Nous devons alors faire des choix avec des délais de réponse très courts. On ne peut accepter qu’un vœu, mais on peut conserver des vœux en attente ou refuser une proposition.
Le 23 juin correspond au lancement de la phase complémentaire pour les élèves qui n’ont obtenu aucune réponse favorable.
Quelles sont les autres possibilités ?
S'inscrire sur Parcoursup n'est pas la seule option qui s'offre aux élèves, certaines formations n’ayant pas intégré Parcoursup. Il est également possible de poursuivre ses études à l'étranger.
Dipline PURBUAR.
Les Amis du Chat Jaune : un lieu de partage à découvrir
Les Amis du chat jaune est une association qui se situe en plein cœur de Lamballe. Elle souhaite favoriser le lien social intergénérationnel par le biais des travaux manuels.
Fondé par Caroline d'Hinnin, éducatrice spécialisée et formatrice, cet espace propose divers ateliers (couture, mosaïque, art floral...) sur des séances de deux heures à deux heures trente. L'association fait également boutique, vous pouvez acheter une création, fabriquer un cadeau dans l'Atelier mais aussi offrir un stage. « Etant en fin de carrière, mon objectif à travers cet espace est d'avoir cette nouvelle tranche de vie tout en continuant à transmettre mes compétences et mes savoirs-faire. »
Aujourd'hui, l'atelier-boutique du Chat Jaune est composé de plusieurs membres fondateurs actifs, mais est toujours à la recherche de nouveaux bénévoles qui accepteraient d'animer des ateliers. A partir de 2022, les activités proposées se diversifieront, l'espace ouvrira également pendant les vacances scolaires afin de viser un public plus jeune.
Pour plus de d'informations, vous pouvez dès à présent consulter l'interview de Caroline d'Hinnin dans la rubrique actualités du site internet du lycée.
Ysia DEROUET-PRIDO.
Nouveauté au haras de Lamballe !
Depuis plus d'un an, le haras national de Lamballe, en partenariat avec la Maison familiale rurale de Loudéac et le cabinet de recrutement jobenanglais.com, est en quête d'un nouveau projet. Ce projet consiste à mettre en place une formation du baccalauréat professionnel CGEH (Conduite et Gestion d'une Entreprise Hippique) au sein même des locaux.
Cette formation se déroule en alternance sur un an, avec des semaines en entreprise ou au haras, et enseigne la conduite et la gestion d'une entreprise hippique .
Elle permet une immersion totale dans le milieu professionnel et un accompagnement personnel grâce, notamment, aux classes à effectifs réduits et à une collaboration forte avec les maîtres d'apprentissage. Elle permet aussi, à fin de l'année, d'obtenir un statut agricole qui offre la possibilité d'acheter des terres et de s'y installer.
Cette formation prévoit aussi différents stages, des travaux pratiques, des visites d'entreprises ou encore la venue d'intervenants extérieurs afin d'assurer de réelles spécificités. Ce bac pro débouche sur une insertion professionnelle ou ouvre des portes vers d'autres diplômes.
Pour l'instant, les cavaliers viennent de différentes régions françaises mais dès l'année prochaine, la formation ouvrira sûrement ses portes aux candidats de toute l'Europe.
Grâce à ce type de changements, le haras de Lamballe réussit à se renouveler et évoluer. Il s'adapte à la vie actuelle afin de répondre aux besoins de la population.
Malou LE NAGARD.

