
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).
Déjà la fin de l'année scolaire !

N° 64 - Mai 2025 | www.lycee-saintjoseph-lamballe.net |

Damien Chérel, infirmier anesthésiste
Damien Chérel a obtenu son baccalauréat SMS (ancien bac ST2S) en 2008.
Quels sont tes souvenirs du lycée ?
Je venais du collège de Collinée qui était un établissement de petite taille. J'avais choisi le lycée Saint-Joseph car je voulais préparer le bac SMS (Sciences Médico-Sociales) pour devenir pompier. En classe de Première, j'ai fait un stage au centre de rééducation de Plémet. Ce stage a confirmé que j'avais bien choisi la filière qui correspondait à mon profil et en même temps il a marqué mon attirance pour le métier d'infirmier !
Je me souviens de M. Gabet, professeur de philosophie, de Mme Gueguen, professeure de STSS (Sciences et Techniques Sanitaires et Sociales), de Mme Gouriou, professeure de biologie et physiopathologie humaines, de Mme Hamon, professeure de mathématiques.
Je garde le souvenir d'un lycée accueillant et d'un ensemble de professeurs qui m'a bien préparé aux études que j'envisageais.
Quelles études as-tu suivies ?
A l'issue de mon bac SMS, j'ai passé des concours pour entrer en école d'infirmier. J'ai été reçu à l'hôpital du Mans où j'ai suivi ma formation pendant trois ans. Nous alternions cours théoriques et stages de pratiques professionnelles à un rythme assez dense (quatre stages de 5 à 10 semaines par an). Nous passions par différents services : EHPAD, cardio, chirurgie, psychiatrie, pédiatrie...
J'ai fait mon dernier stage au SAMU du Mans avec des infirmiers anesthésistes. Et là, ça a été un déclic pour moi : c'est ce métier que je voulais exercer ! Les connaissances de ces professionnels de santé et leurs capacités techniques m'ont immédiatement impressionné. La particularité de l'exercice au SMUR faisait que je pouvais voir un bénéfice immédiat de nos actions sur des patients complexes comme des polytraumatisés suite à divers accidents ou sur des défaillances vitales liées à un dysfonctionnement cardiaque pulmonaire ou autre.
J'ai été attiré par les quatre domaines de compétences concernés par ce métier : l'anesthésie, la douleur, l'urgence et la réanimation.
Pour tenter le concours d'infirmier anesthésiste, il faut avoir pratiqué le métier d'infirmier pendant au moins deux ans aux urgences ou, idéalement en réanimation.
Une fois que j'ai obtenu le diplôme d'infirmier, j'ai travaillé deux ans en intérim au sein de différents hôpitaux et cliniques en attendant qu'une place se libère en réanimation au CHU d'Angers où j'ai travaillé pendant six ans. J'étais également pompier à Angers pendant cette période.
Ces années d'expérience et le travail de préparation aux écrits que j'avais mené en parallèle m'ont permis de me présenter au concours d'infirmier anesthésiste de Rennes. C'est un concours difficile tant au niveau des écrits que de l'oral. Le jury cherche à sélectionner des personnes très rigoureuses, capables de décliner un raisonnement clinique et de gérer une situation de soin complexe. Il cherche aussi à évaluer les connaissances et compétences développées au cours de notre expérience professionnelle.
Je l'ai obtenu et en 2020, j'ai intégré l'école d'infirmier anesthésiste au CHU de Rennes pour une durée de deux ans. Nous étions une promotion de 24 étudiants. C'est une formation très exigeante, tant au niveau du volume que du contenu des cours. Les nerfs sont mis à rude épreuve.
Nous avions de nombreux stages au SMUR et dans différents blocs opératoires, dont un à l'hôpital privé de Plérin où j'ai été embauché à l'issue de l'obtention de mon diplôme.
Quel est le quotidien de ton métier au bloc opératoire ?
Nous travaillons en binôme sous la responsabilité du médecin anesthésiste. Nous sommes garants de la sécurité du patient au bloc, nous préparons la salle d'intervention avec tout le matériel et les drogues nécessaires pour pouvoir faire face à tous types de situations. Nous consultons et préparons les dossiers des patients à l'avance en prenant en compte leurs antécédents, leurs pathologies, traitements et allergies éventuelles. Avant l'intervention chirurgicale, nous sommes totalement concentrés sur le patient, nous restons près de lui en le rassurant jusqu'à ce que nous l'ayons endormi.
Une fois endormis les patients ne pouvant plus respirer seuls, nous pratiquons une intubation endotrachéale qui supplée la respiration naturelle grâce à un respirateur que nous réglons selon le type de patients ou de chirurgie. Durant l'intervention, tandis que le chirurgien est concentré sur sa chirurgie, l'infirmier anesthésiste est concentré sur le patient dans sa globalité. Il surveille ses paramètres vitaux grâce à plusieurs appareils et les adapte au moyen de différentes drogues. Il est attentif à la profondeur d'anesthésie (qui comprend la narcose, l'analgésie, la curarisation...), les saignements éventuels et la ventilation. Nous travaillons bien sûr en équipe avec le chirurgien et les collègues infirmièr(e)s de bloc opératoire en adaptant notre anesthésie pour optimiser les conditions de chirurgie et de sécurité.
Ensuite, l'infirmier anesthésiste anticipe le réveil du patient en s'assurant qu'il n'aura pas de douleurs, que les drogues sont bien éliminées, qu'il respire sans assistance et que tous les paramètres vitaux sont normaux.
Quels conseils donnerais-tu aux élèves intéressés par ta profession ?
C'est un métier très humain qui nécessite une formation pointue. Nous sommes parfois face à des situations d'urgence vitale qui peuvent basculer en quelques secondes. Il faut être capable d'orienter rapidement le bon diagnostic pour adapter la thérapeutique. Quand nous travaillons au SAMU, nous pouvons être confrontés à des événements dramatiques, mais notre tenue nous fait entrer dans une posture professionnelle qui nous protège, en quelque sorte, de la brutalité des faits. Heureusement, nous travaillons en équipe. C'est une force car nous pouvons échanger après les interventions difficiles. C'est une profession passionnante au service de l'Humain.
Propos de Damien CHEREL
recueillis par Valérie HERAULT.
Une journée de la parole et des droits
Initié il y a 6 ans au lycée, ce temps fort met en lumière des projets concernant l’art de manier la parole pour défendre les droits de l’homme et de la femme. Cette journée est l’occasion de partager des réflexions avec des intervenants extérieurs. Ainsi, le jeudi 13 mars, les élèves de Troisième de Mmes Gascon, Guinard et Jan, les Premières HLP (Humanités, Littérature et Philosophie) de Mme Le Bonniec et les 1ère D de Mme Barbier ont présenté des plaidoiries, plaidoyers et réquisitoires devant des professionnels. Ils ont recueilli les avis d’un professeur de droit du campus Mazier à Saint-Brieuc, d’un artiste de la compagnie du Totem et d’un procureur en retraite. La matinée a été riche en conseils et le public d’élèves et d’adultes a été impressionné par la force des discours rédigés et déclamés par les jeunes.
Les Terminales, option DGEMC (Droits et Grands Enjeux du Monde Contemporain) de M. Garanger ont assuré une reconstitution du procès de Dominique Pélicot devant un avocat, Maître Rondel et un ancien procureur.
L'art, invité de cette édition
La création artistique était aussi à l’honneur avec le projet Slam mené par Mme Le Goff et deux classes de Seconde. L’artiste Elvi a animé plusieurs séances d’écriture, de mise en voix et de présentation. Un jury de membres de la communauté éducative a voté pour la production qui lui semblait la plus porteuse. De plus, cette journée a été l’occasion pour le groupe de musiciens du lycée de chanter quelques chansons engagées, choisies par leur soin ; ce groupe se réunit le midi pour répéter, avec l’aide de M. Launay, assistant d’éducation.
Des bénévoles parmi les invités
Des rencontres avec des personnes engagées bénévolement ont été vécues par les élèves de Première technologique de M. Hélary. Une conciliatrice de justice a travaillé sur des situations concrètes de conflits. L’objet était d’échanger sur les solutions et médiations possibles pour résoudre des différends. Un bénévole du Secours Catholique a sensibilisé les Premières ST2SA et B aux a priori concernant l’alimentation et les classes sociales.
Une journée riche en paroles qui peut inviter à un engagement actif.
Elodie BARBIER.
Adieu au lycée Saint-Joseph
Lorsque je suis arrivé au lycée Saint-Joseph en septembre 2015, je n’étais pas du tout conscient que cet établissement allait marquer ma vie à jamais.
Les enseignants de l’ancien collège dont j’avais la charge m’avaient dit que je m’apprêtais à vivre dans un autre monde en acceptant la mission qui m’était proposée à Lamballe. Ils n’avaient pas tort. Je l’ai progressivement découvert.
J’y suis arrivé avec l’innocence du nouveau venu en adoptant un regard ingénu sur l’entité qui s’ouvrait à moi. Prendre la responsabilité d’un tel lycée était une réelle fierté mais je ne m’attendais pas à ce que cette mission devienne une véritable passion.
L'évolution du lycée
Pendant 10 ans, j’ai œuvré avec l’ensemble des équipes à la promotion de notre établissement aussi bien sur notre territoire qu’au niveau local et international. Depuis 2015, nous avons su développer l’aura de notre établissement et en faire une entité majeure dans le paysage costarmoricain.
Depuis 2015, nous avons trouvé les ressources et les arguments pour faire évoluer notre lycée de 600 à 835 élèves (avec son lot de création d’emplois pour les personnels OGEC et enseignants). Nous avons ouvert la filière STMG pour répondre aux besoins de nos élèves. Nous avons développé la filière ST2S en ajoutant une classe à chaque niveau. Nous avons créé un lien fort avec l’Hospitalité Saint-Thomas de Villeneuve en intégrant un institut de formation d’aide-soignant dans notre paysage. Depuis 2017, nous avons construit pas à pas un programme d’ouverture à l’international conséquent qui permet à tous nos élèves d’avoir l’opportunité d’aller à la rencontre de l’autre aux 4 coins du monde. Grâce à l’investissement de chacun, les élèves ont pu bénéficier d’évolutions pédagogiques leur permettant de vivre leur lycée de la meilleure des manières. J’en veux pour preuve l’amélioration annuelle de l’immobilier, les liens forts avec de nombreux intervenants (théâtre / sciences / expression orale…), la création de nombreuses commissions et conseils permettant à chacun de s’exprimer (conseil pédagogique, conseil d’établissement, commission restauration, commission pastorale…).
Un bilan personnel
Saint-Jo c’est cela et c’est bien autre chose également. Saint-Jo c’est un lien fort avec une institution qui existe depuis 1968. Les élèves qui y passent, les parents qui nous les confient, les personnels qui y travaillent sont marqués à vie par l’esprit qui y règne et par une entité pour qui on veut le meilleur. A tel point que quand l’on y est, on veut y rester !
Pour ma part, j’y ai vécu de grands bonheurs et je ne veux me rappeler que de cela. Les problèmes, lorsque l’on prend la responsabilité d’un établissement scolaire, on les connaît. On les assume et on avance. On progresse et on grandit. Saint-Joseph m’a fait évoluer, réfléchir et me permet de me projeter vers d’autres lieux et donc vers d’autres aventures humaines et éducatives.
Monsieur FERRON.
L’écologie au cœur du lycée Saint-Joseph
Entre projets concrets et sensibilisation originale, le lycée Saint-Joseph affirme son engagement écologique.
Le lycée Saint-Joseph est très engagé en faveur de l’écologie et de l’environnement. C’est pour cela qu’il est possible, en début d’année, de se présenter pour devenir éco-délégué et ainsi permettre d’améliorer les performances de notre lycée sur le plan écologique. Il faut savoir que le rôle de l’éco-délégué au lycée est crucial, car il permet de s’impliquer dans différents projets mis en place par l’établissement, comme le potager, la micro-forêt…
Des élèves au coeur des projets
Ces projets contribuent à l’engagement environnemental de notre lycée afin de permettre d’obtenir le label éco-lycée, augmentant ainsi notre engagement et donnant la possibilité aux élèves de s’investir de manière concrète. Le rôle de l’éco-délégué est aussi un atout supplémentaire pour le parcours scolaire.
Une rencontre inspirante
Le 18 mars 2025, les élèves de Seconde ont eu la chance de vivre un moment unique avec la venue de Yoann Le Blévennec, ingénieur devenu humoriste engagé. Pendant deux heures, il a su, avec humour, aborder les enjeux climatiques, sensibiliser les jeunes et partager son parcours. À travers son stand-up, il a captivé l’attention des élèves, les a fait réfléchir et rire, prouvant qu’on peut parler d’écologie autrement. Cette approche a permis de sensibiliser les élèves sur ces enjeux cruciaux en 2025. Elias a vraiment apprécié la prestation : « Aborder l'écologie sous forme humoristique c'est original. Ça a capté notre attention, on ne s'est pas ennuyé ».
Une prise de conscience
Son intervention a aussi contribué à l'enrichissement des expériences de notre établissement en matière d’engagement écologique. Elle a montré qu’il existe de nombreuses façons d’agir pour la sensibilisation. En renforçant l’engagement écologique de Saint-Joseph, cet événement a encouragé les élèves à s’impliquer activement pour leur lycée et à mettre en lumière des enjeux peu abordés en 2025.
Hugo SANSON.
Osaka 2026, immersion au cœur du Japon
Du 29 janvier au 11 février 2026, nous, élèves de la filière STMG, aurons la chance de partir à Osaka dans le cadre d’un séjour scolaire. C’est un projet pédagogique qui nous permet d’appliquer concrètement ce que nous apprenons en cours, tout en découvrant une culture fascinante.
Osaka
Osaka est une ville dynamique, connue pour son rôle économique central au Japon. En visitant des entreprises locales, nous pourrons observer des méthodes de management différentes des nôtres. Ce sera l’occasion de mettre en lien nos cours avec la réalité du terrain : fonctionnement des organisations, prise de décisions, travail en équipe, innovation… autant de notions que nous étudions et que nous verrons en action.
La culture japonaise
Nous découvrirons la richesse culturelle du Japon à travers : des visites de temples bouddhistes et shintoïstes, de monuments emblématiques comme le château d’Osaka, l'initiation à la gastronomie locale, l'exploration de quartiers typiques et modernes. Ces découvertes faciliteront notre compréhension des valeurs et des traditions japonaises, entre modernité et héritage historique.
L’un des moments forts du séjour sera notre immersion dans des familles japonaises. Nous vivrons avec elles et découvrirons leur quotidien, leur mode de vie. Cette expérience nous permettra d'appréhender la culture japonaise, mais aussi de développer notre capacité d’adaptation et notre ouverture d’esprit. Lisa-Marie Favrel pense que "Une destination comme le Japon est réellement une opportunité pour notre filière de découvrir un monde de l'entreprise à l'avant-garde".
Pour rendre ce projet possible, nous avons aussi mis en œuvre des actions de financement. Nous avons notamment organisé un loto le 18 mai 2025, ainsi qu’une vente de plats japonais à emporter (bentos à base de yakitori et nouilles sautées). Ces initiatives nous ont permis de travailler en groupe, de gérer un budget, de communiquer autour de notre projet.
Ce séjour à Osaka représente une véritable chance pour nous : celle de découvrir un autre modèle économique et culturel, d’apprendre autrement, et de grandir ensemble autour d’un projet motivant.
Ziad FERSI, Lukas BITTER-PETIT.
Finale nationale de volley
Pour la deuxième année consécutive, nous avons eu l'honneur d’organiser la finale France UGSEL (Union Générale Sportive de l'Enseignement Libre) de volley juniors garçons. Un choix logique après l'engouement suscité par l’édition précédente, et une occasion pour notre équipe, championne en titre, de tenter de conserver sa première place. La compétition, qui s’est déroulée à la salle du Liffré, a rassemblé des équipes venues de toute la France. Après trois jours de matchs intenses et disputés, c’est finalement l’équipe du lycée la Croix-Rouge de Brest qui a décroché la victoire. De leur côté, les joueurs de Lamballe ont livré une belle performance et ont terminé à la troisième place, portés par leur combativité et le soutien des lycéens.
Lucas KERANTERFF.

L’IA, ce prof qu’on a tous dans la poche
L’intelligence artificielle est partout, même dans nos devoirs. Est-ce qu’elle aide vraiment à apprendre ou est-ce juste une nouvelle façon de tricher sans se fatiguer ?
Quand on parle d’intelligence artificielle, on pense souvent à ChatGPT, aux robots ou à des concepts futuristes. En vérité, l’IA est déjà présente, dans nos applis, nos moteurs de recherche, et maintenant, dans nos révisions. On lui pose une question, elle répond. Elle fait des résumés, des plans de dissertation, des traductions. Tentant, non ?
Une nouvelle ère pour l’éducation
Depuis l’arrivée de l’intelligence artificielle dans notre quotidien, notre façon d’apprendre évolue. Des outils comme ChatGPT, knowunity ou encore des applications éducatives intégrant l’IA proposent des résumés, des explications instantanées, et même des corrections personnalisées. Fini le temps où il fallait chercher longtemps dans un manuel : en quelques secondes, une réponse apparaît.
L’IA, un professeur virtuel
Aucun outil ne remplacera un vrai prof. Un professeur t’explique, te corrige, te motive, te donne des exemples concrets. Il comprend quand tu as besoin d’aide. L’IA ne fait pas cela. Elle répond, point. Donc non, elle ne remplace ni les livres, ni les enseignants, mais l’intelligence artificielle peut être un excellent complément à l’apprentissage. Elle reformule quand on ne comprend pas, et peut rendre des sujets complexes plus clairs. Certains élèves en difficulté y trouvent une nouvelle façon de progresser, moins stressante que les cours traditionnels. Mais attention, l’IA peut se tromper, donner des réponses approximatives. Et, surtout, elle ne remplace pas le regard critique d’un enseignant ni la rigueur d’un bon manuel.
Vers une cohabitation intelligente
Plutôt que de remplacer les manuels et les professeurs, l’IA pourrait, en fait, les compléter. Le manuel serait là pour nous aider à apprendre de façon rigoureuse, et l’IA, elle, pour reformuler, approfondir ou s’entraîner autrement. À condition de l'utiliser de manière intelligente, pas juste pour réaliser entièrement les devoirs à notre place, au risque surtout… de ne rien apprendre du tout.
Chloé LE FLOCH.
Handicap : des injustices méconnues
Harcèlement, discriminations, paroles dénigrantes, ces violences souvent verbales ne sont pas toujours prises au sérieux.
N'importe qui peut être victime de harcèlement scolaire, mais peu de personnes savent comment y remédier. Le harcèlement lié au handicap, selon une enquête de la CAF datant de 2019, touche 35 % des élèves contre 14 % des "valides". Bien souvent ces discriminations verbales ou physiques sont liées à la méconnaissance du handicap. Le plus souvent, le harcèlement a lieu en primaire ou au collège. En effet, à cet âge-là, les mentalités n'ont pas encore évolué. J'ai été victime de harcèlement.
Une expérience personnelle
Au collège, un "ami" m'insultait à propos de mon handicap. Il a même jeté son sac sur mon genou pour me faire mal. Et lorsqu'un surveillant lui a demandé pourquoi il avait fait cela, il a dit qu'il n'avait pas fait exprès et qu'il avait visé à côté.
Aucune sanction n'a été prise contre cet élève. Et pourtant, de nombreuses fois, je l'ai dit aux adultes. C'est à ce moment précis que j'ai, je pense, perdu foi envers les adultes et confiance en moi. Finalement, après un énième dérapage, des mesures ont été engagées. Des rendez-vous avec le professeur principal ont été pris.
Une camarade également victime
J'ai une amie - elle ne souhaite pas être nommée - qui a vécu une expérience similaire. Cela s'est passé en primaire. Elle est handicapée en raison d'une maladie survenue entre ses un an et demi et ses deux ans. Elle a donc dû marcher avec des béquilles pendant quatre mois. C'est à ce moment là que des rumeurs ont commencé à être diffusées à son encontre.
Personne ne comprenait qu'elle ne pouvait plus marcher. Alors, beaucoup lui demandaient de marcher sans ses béquilles alors qu'elle en était incapable. Des rumeurs ont perduré pendant toute la période où elle était en fauteuil roulant, toujours en lui demandant de se lever et de marcher. De plus ; pendant les épisodes où elle était en béquilles, des garçons s'amusaient à lui faire des balayages dans les béquilles, ce qui a affecté son moral. Aucune grosse sanction n'a été appliquée contre les harceleurs.
Bilan de ces deux situations
Comme on peut le voir avec ces deux expériences, les enfants et les adolescents sont souvent cruels envers leurs camarades en situation de handicap. Ce harcèlement répété a pour conséquence une perte de confiance en soi et envers les autres. Enfin, je pense qu'un manque de sensibilisation des parents est flagrant.
Jules GRILLET.
Option LSF à Saint-Joseph ?
La langue des signes française (LSF) est une option dans certains lycées. Pourquoi pas ici ?
Reconnue comme langue officielle depuis 2005, la LSF et non "langage des signes" est une langue à part entière avec sa propre syntaxe, sa propre grammaire, ses propres différences régionales... Rares sont les lycées qui l'enseignent en option ou en activités périscolaires. Mais quels seraient les avantages à ce que Saint-Jo fasse partie de ces belles exceptions ?
Notre lycée se distingue plus encore avec ses options de langues : latin, russe ou encore chinois. Un lycée qui est dans l'aide, dans l'accompagnement avec ses filières ASSP (Accompagnement, Soins et Services à la Personne) et ST2S (Sciences et Technologies de la Santé et du Social). La LSF ne permet pas seulement la communication avec les personnes sourdes ou malentendantes mais également avec les personnes atteintes d'autisme (non verbal), les personnes en situation de handicap, les personnes dyslexiques et même les bébés avec le bébé signe (dès 4 mois il peut comprendre les signes et les exécuter dès le huitième mois).
La langue des signes est un un moyen d'intégration qui fait preuve d'ouverture, de solidarité et de curiosité. Dans un CV du domaine sanitaire et social, de la culture ou de l'enseignement, cette compétence est très valorisante. Signer, c'est faire preuve d'écoute, de curiosité, d'observation et de compréhension. Mais comment pourrions-nous faire un grand pas vers l'inclusion ? Tout d'abord, si le projet se concrétise, il ne sera évidemment pas obligatoire pour tous. Il sera proposé aux élèves volontaires, intéressés et curieux d'apprendre, dans une ambiance bienveillante et ludique.
La première idée serait un atelier animé par un intervenant qualifié pour découvrir et s'initier à la LSF sur la pause méridienne. Ensuite, une option facultative pourrait être proposée avec l'intervention d'un professionnel. Grâce à cela, des progrès énormes seraient possibles avec un niveau pouvant être excellent à la fin du cursus. Cela permettrait également de garder un rythme et un groupe de travail avec les mêmes intérêts. Pour finir, ce qui serait intéressant serait des projets interclasses durant une demi-journée ou une journée afin de tous nous sensibiliser à la culture sourde.
Qu'attendons-nous ?
Angèle BOERO.
Francophonie : transmettre et rayonner, en français !
Avec ses plus de 300 millions de locuteurs, le français est la cinquième langue la plus parlée à travers le monde et l’une des six langues officielles de l’ONU, en raison de son rôle diplomatique et économique indéniable. La diffusion du français est facilitée par deux institutions majeures : l'Alliance française et l'OIF.
L'Alliance française
Fondée en 1883, elle propose cours de français et événements culturels, le tout afin de promouvoir l'usage du français et la culture francophone.
L'OIF
Crée en 1970, l'Organisation Internationale de la Francophonie regroupe aujourd'hui 56 États et gouvernements. Ayant pour rôle de valoriser l'usage du français, elle étend son action à de nombreux domaines (éducation, solidarité, inclusion). Son actuelle présidente est la rwandaise Louise Mushikiwabo, réélue en novembre 2022 pour un second mandat. L'OIF est à l'origine de la Journée internationale de la Francophonie, le 20 mars chaque année, journée ayant pour visée la promotion du français. Cette date a également été reprise par l'ONU pour la Journée de la langue française.
La francophonie,
outre-France
Les Français représentent seulement 28 % des francophones, tandis que plus de la moitié d'entre eux se trouvent en Afrique. Par ailleurs, la première ville francophone n'est pas Paris mais Kinshasa, capitale de la République démocratique du Congo. De plus, les estimations prévoient que 90 % de la jeunesse francophone sera africaine à l'horizon 2050.
Le rayonnement du français menacé
Néanmoins, malgré sa grande influence, la langue française est menacée : l'anglicisation massive dans tous les domaines et la prépondérance de l'anglais dans la diplomatie, le commerce, les médias et les nouvelles technologies mettent en péril le rayonnement du français. Enfin, la situation est encore plus complexe en Afrique, où la langue française se heurte à un sentiment anti-français croissant. Le sentiment de rejet de l'influence française, au profit de celles russe et chinoise restreint la portée du français : en effet, bien qu'il reste majoritairement parlé, le français perd en attractivité auprès des jeunes.
David CRETU.
Le piège numérique : comment les écrans empoisonnent notre quotidien ?
Alors que le numérique envahit nos vies, il est temps de prendre conscience des dangers cachés derrière nos écrans.
Que ce soit chez nous, à l'école ou au travail, les écrans sont omniprésents dans notre quotidien mais leur utilisation excessive n'est pas sans risques.
Tout le monde utilise les écrans, mais ceux qui les utilisent le plus, ce sont les jeunes. Même si leur temps d'écran varie en fonction des jours, une étude menée par Statista (entreprise fournissant des résultats d'enquête et des statistiques) démontre que les jeunes Français y passent quotidiennement en moyenne 4 à 6 heures en semaine tandis que le week-end, ce temps peut atteindre 6 à 9 heures. C'est le cas d'un élève de Seconde H du lycée qui passe environ 5 heures par jour sur son téléphone en semaine. Et le week end, il joue aux jeux vidéo jusqu'à 3 heures par jour, en plus du temps passé sur son téléphone. Le temps d'écran des jeunes a beaucoup augmenté avec le réseau social TikTok. Ce réseau social, très addictif et stimulant pour le cerveau, regroupe environ 2 milliards d'utilisateurs actifs dans le monde qui y consacrent en moyenne entre 1 heure et 3 heures de leur journée.
Des risques avérés
Cependant, cette utilisation excessive des écrans comporte divers risques. Premièrement, sur le plan physique, ils peuvent nuire à notre vision et favorisent la sédentarité, augmentant ainsi le risque de problèmes de santé. Sur le plan mental, l'addiction aux écrans, notamment via les réseaux sociaux et les jeux vidéo, peut entraîner de l'isolement, de la procrastination, de l'anxiété et des troubles du sommeil.
Il est donc essentiel de limiter notre exposition aux écrans pour préserver notre bien-être. Et vous, combien de temps passez-vous sur les écrans et en ressentez-vous les effets ?
Etienne OGER.
Nouvelle saison, nouvelles livrées !
Retour sur la présentation des livrées de Formule 1, le 18 février 2025, à Londres.
Après la saison 2024, riche en émotion et en batailles parmi notamment le britannique Norris et le Néerlandais Verstappen pour le titre de champion, on attendait avec impatience celle de 2025. Cette révélation des livrées n'est qu'un avant-goût de cette saison que l'on espère fantastique. Les livrées sont disponibles sur Internet sur les sites de Motosport ou encore AutoHebdo. Pour les néophytes de la F1, une livrée est l'ensemble des motifs et couleurs présents sur l'extérieur d'une voiture.
Pareil à l'année dernière !
Malheureusement, toutes les livrées ne sont pas "neuves". En effet, certaines livrées sont strictement celles de l'année dernière, sans changements ou alors très minimes. Ces écuries, sont : McLaren, l'écurie championne du monde en titre, Red Bull, avec son pilote vedette, Max Verstappen, quadruple champion du monde en titre, Aston Martin et Williams. Peut-être un peu plus d'efforts l'année prochaine, qui sait ?
Les livrées moyennes
Alpine et Haas ont certes de nouvelles livrées mais ce ne sont pas les meilleures. Pour l'Alpine, les couleurs roses et bleues qui autrefois étaient associées ne sont plus qu'un vague souvenir. Les Haas ont décidé d'ajouter ça et là des motifs rouges ou noirs mais rien d'impressionnant.
Les bonnes livrées
Racing Bulls et Sauber nous ont proposé de belles livrées. Sauber, deux années, deux bonnes livrées. Que demander de plus ? L'équipe suisse qui disparaîtra l'année prochaine pour laisser la place à Audi et ses livrées va nous manquer. Racing Bulls, eux, nous ont montré une voiture façon Red Bull blanche qui nous a manqué depuis le GP de Turquie 2021 ou le GP du Japon 2025 plus récemment.
Les "haut de gamme"
Terminons avec les meilleures livrées de cette saison avec la Ferrari et la Mercedes. La Ferrari avec l'habituel rouge a ajouté des teintes de blanc en référence à la marque de cigarettes Marlboro. Mercedes a réalisé un dégradé de gris vers le noir au niveau du cockpit ce qui donne un rendu agréable.
Arthur KERGOAT.


