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150 ans ! Et un premier journal...
150 années de la vie de Saint-Pierre page 2
Photos d'hier et d'aujourd'hui...
En cent cinquante ans,
que de changements...
Edito
Il y a 150 ans , la congrégation des Filles du Saint-Esprit s'installait rue Saint-Pierre à Saint-Brieuc.
Aujourd'hui notre projet éducatif porte toujours les valeurs qu'elles nous ont transmises : accompagner les élèves dans leur parcours ; innover et travailler en équipe ; vivre des expériences structurantes ; encourager les jeunes à construire des projets et valoriser leurs prises d'initiative.
La conception de ce premier "journal lycéen" à Saint-Pierre, grâce à l'investissement de nos élèves et de leurs professeurs, montre la vitalité de ce projet.
Bravo aux lycéens qui n'ont pas hésité à s'engager dans cette aventure.
Merci à leurs professeurs et aux journalistes de l'association du "journal des lycées" qui, par leurs encouragements et conseils, leur ont permis de mener leur projet à bien.
Jean-Marie PHILIPPE.
Saint-Pierre, 150 d’histoire
Du Second Empire à la Cinquième République, une école qui traverse les époques.
En 1869, le canal de Suez est sur le point d'être inauguré. Victor Hugo cultive l'art d'être grand-père, et Sœur Alphonse-Marie organise la première rentrée à Saint-Pierre. La Congrégation des Filles du Saint-Esprit vient de reprendre une école fondée en 1851. L’effectif se monte à 45 élèves. Seulement des filles, il va sans dire.
Les demoiselles se répartissent en deux classes, l’établissement dispose de trois salles. L’exiguïté impose une nouvelle construction : l’année 1875 voit l’inauguration d’un bâtiment incluant des salles de cours et le pensionnat.. Les lois anti-congréganistes de 1903 constituent une menace, sous la houlette du bouillonnant président du Conseil, Emile Combes – anticlérical notoire. Le Préfet ordonne la fermeture au 1er janvier 1907, mais l'ordre ne sera pas exécuté. L’école compte désormais 240 élèves.
La première directrice de l’« institution Saint-Pierre » imaginait-elle la création de l'Association des Anciennes élèves, en 1920 ? Le nouvel agrandissement de 1924 qui dote l’établissement d’une chapelle et d’une salle des fêtes ? Avait-elle deviné que l’effectif atteindrait les 700 élèves pendant la Seconde Guerre mondiale ? Que l’année 1952 marquerait l’entrée dans l’aire de la technologie ? Saint-Pierre s'ouvre aux nouveaux médias : acquisition d'un poste de radio et d’un électrophone pour les cours de langues !
Et que dire de l’année 1954, quand les demoiselles des classes de Terminale obtiennent le droit de troquer leurs grosses chaussettes blanches contre des bas-nylon… et de l’année 1971 qui marque le début de la mixité ?
On comptera bientôt 963 filles pour 20 garçons. C’est en 1967 que sont imaginés les clubs (musique, théâtre, danse, philatélie, photo, crochet...) qui rappellent les « clubs du midi » des années 2000.
L’histoire de Saint-Pierre se construit pas à pas, jusqu’à cette année 2019 et aux festivités des 150 ans, dont le point d’orgue a été la journée du jeudi 23 mai. La vieille dame, vénérable institution briochine, se porte comme un charme. Elle a fait de nouvelles pousses et est depuis longtemps sortie de ses murs…
Découvrez les détails et les anecdotes de cette longue histoire, en visitant le site de l’établissement et la page :
www.st-pierre-st-brieuc.bzh/Historique_51.html
Dominique HEL.
Quand des élèves s'initient au cinéma...
Trois salles de classes transformées en studios pour la création de mini-films...
Les élèves de terminale L sont déjà formés à l’analyse et à la lecture de l’image cinématographique, car leur programme de littérature comprend une œuvre filmique.
C’est à ce titre qu’ils participent chaque année au festival « Film en Bretagne » à Saint-Quay-Portrieux, et au dispositif académique « Lycéens au cinéma ».
Pour la deuxième année consécutive, ces actions ont été complétées par l’intervention d’une professionnelle. Le vendredi 26 avril, la réalisatrice Marion Geerebaert est venue animer un atelier « mashup » à la manière de Chris Marker (réalisateur qui s’est illustré dans le détournement d’images). Son film La jetée (1962) constitué uniquement de photogrammes, est devenu un classique, étudié dans les écoles de cinéma.
Un peu de technique
Le temps d’une matinée, trois salles de classe ont été transformées en studios d’enregistrement, prise de son et montage. Les élèves ont créé deux petits films, de la narration jusqu’au montage (bruitages, voix).
La réalisatrice les a assistés et a mis à leur disposition son matériel professionnel : ordinateur Macbook pro, logiciel Final Cut X, micro Zoom H5, micro unidirectionnel, casque…
Les quelques élèves inscrits à l'option "Ciné +" poussent l'expérience un peu plus loin : ils réalisent un court métrage, "Maryse"... Entre thriller et horreur, il faudra attendre la fin du montage pour le découvrir !
Dominique HEL.
Festival Photoreporter : rendez-vous en automne
Découvrir une facette du journalisme et s'instruire d'une autre manière, avec ce temps fort culturel au Légué.
Le festival Photo-reporter en Baie de Saint-Brieuc se déroule chaque automne au Carré Rosengart, salle d'exposition située sur la rive droite du port du Légué. Il regroupe plusieurs expositions sur divers thèmes pour mettre en lumière des sujets géopolitique, sociaux, environnementaux...
Huitième édition
En automne dernier, la septième édition s'étendait du 6 octobre au 4 novembre 2018. J'ai eu la chance de m'y rendre. Le lieu est d'une part très chaleureux : un hall de gare rénové dans lequel de nombreuses galeries y sont installées.. on ne sait pas où donner de la tête. D'autre part les expositions étaient aussi intéressantes les unes que les autres. Elles portaient sur les sujets suivants : la vie des femmes dans les prisons afghanes, le barrage des Trois Gorges en Chine, l'Inde et le mur de la peur, la place de l'Eglise orthodoxe en Russie, les nuits blanches dans les pays Baltes et enfin sur le business des mariages à l'italienne
L'exposition qui m'a le plus marquée concernait la vie des femmes dans les prisons afghanes. Elle permettait de mettre en valeur ces femmes écrasées par le poids du patriarcat.
Le festival Photo-reporter c'est la photographie sincère et intentionnelle qui émeut, informe mais aussi révolte, remet en question...
Des sujets impopulaires face auxquels il ne faut pas être innocent. C'est toute cette subtilité qui est à partager. C'est ce que le festival Photoreporter vous invite à faire, alors rendez-vous courant octobre-novembre 2019 pour la huitième saison !
Tifenn BOUT.

L'itinéraire d'une migrante de notre âge
Maria, 17 ans, témoigne de son parcours d'accueil en tant migrante avec sa famille, à Saint-Brieuc. Son témoignage en dit long sur les difficultés rencontrées...
Il est difficile de s’intégrer pour des migrants venant de loin… Il faut apprendre une nouvelle langue, une nouvelle culture, un nouveau mode vie. Mais encore il n’est pas toujours facile de trouver un logement convenable et un minimum de confort.
Maria, adolescente de 17 ans témoigne de son parcours, de ses craintes, ses difficultés… D'où vient-elle ? "Mon pays d’origine est l'Angola". Elle est arrivée en France en 2015 avec sa mère, ses deux frères et sa sœur.
Un premier accueil
Elle a été accueillie à Saint-Brieuc avec sa famille par une association d'aide et d'accompagnement social pour l'hébergement en résidence sociale. Par la suite, grâce à une seconde association nommée "Adalea", ils ont pu trouver un logement éphémère dans un hôtel mais à la suite de multiples mésaventures et une attente à n'en plus finir. Ils y sont donc restés trois mois "avec des conditions difficiles" révèle la jeune fille. Pendant ce temps, les quatre enfants n'ont pu aller à l'école : "nous nous sommes beaucoup ennuyés..." dit-elle.
Fière de sa maman
De plus de nombreux changements ont été très difficiles et le temps d'adaptation a été long : "Avec le changement de climat et de culture, ça n'a pas été simple.." Elle donne l'exemple de son petit frère qui est tombé malade en ayant goûté "un des plats de la France". Une expression étonnante lorsque nous sommes habitués à manger ces plats qui nous paraissent plus que communs.
A la suite de ces longues semaines dans cet hôtel, l'association "Adalea" leur a trouvé un studio pour un temps de 6 mois. Puis une autre association leur a trouvé un appartement toujours à Saint-Brieuc :« à cette époque, tout allait bien ».
Ensuite leur vie est redevenue compliquée. Leur demande d’asile a été refusée après toutes ces dures étapes et une nouvelle vie a débuté : « on est retourné à l’hôtel sans aide parce que c’était plus pareil. Nous étions à nouveau dans la difficulté".
Ouf, chez moi !
Après plusieurs combats de sa maman pour avoir de l’aide entre les associations et les professeurs de ses enfants, celle-ci réussit à améliorer la vie de sa famille, ce dont Maria est « très fière ». Arrive le jour où Maria et sa famille se sentent sauvés et soulagés, la demande d’asile est acceptée. Depuis ce jour, Maria arrive réellement à se sentir bien : « je me sens de plus en plus chez moi. » témoigne-t-elle.
Son ressenti dans son intégration en société est positif. Maria explique toutefois avoir mis du temps à apprendre la langue mais son entourage scolaire et extra-scolaire l’a bien aidée.
Maïlys HUET.
Banque alimentaire : anti gaspillage et générosité
Concilier lutte contre le gaspillage et solidarité : telle est l'ambition de l'association Banque alimentaire, pour laquelle des lycéens se sont mobilisés.
Le 13 mars 1984, une tribune est publiée par La Croix, intitulée « J’ai Faim », écrite par Sœur Cécile Bigo, dénonçant le scandale de la pauvreté qui s'allie avec le gaspillage de denrées alimentaires. Et d'interroger : « …Quelle est la personne de génie qui surgira et aura assez d’astuce pour mettre en place, avec d’autres, le procédé de récupération rapide et efficace des aliments avant qu’ils ne soient jetés dans nos poubelles… ? ».
De cette étincelle éditoriale est né le 1e réseau d’accompagnement alimentaire en France, sur le modèle des Food Banks américaines (lieu où des stocks de nourrituresont fournis gratuitement aux personnes dans le besoin.)
La collecte alimentaire se déroule de manière à ce que chaque matin les bénévoles assurent auprès des magasins, la ramasse des denrées alimentaires, retirées des rayons mais propres à la consommation. L'autre manière de collecter ces denrées est d'aller dans les magasins de grandes surfaces puis de se positionner à plusieurs endroits, seul ou en groupe, en donnant des flyers pour encore plus sensibiliser les personnes contre la pauvreté alimentaire et récolter des dons.
Le 1e décembre les Terminales Littéraires et leur professeure Madame Cadalanu se sont rendus au Carrefour de Langueux pour effectuer cette opération avec grand enthousiasme. Plusieurs petits groupes étaient positionnés aux différents points d'accès du magasin afin de sensibiliser le plus de personnes. Ce fût une belle expérience pour chacun d'entre nous, dont aujourd'hui nous sommes encore fiers.
Emma GENISSEL.
Lucrèce Borgia : de la Comédie française au Club 6
J'ai découvert la pièce de Victor-Hugo lors d'une retransmission au cinéma depuis la Comédie française. Mes impressions...
« Une chose ténébreuse faite par des hommes ténébreux. » Victor Hugo, Lucrèce Borgia. Ainsi parle Ascanio dans la scène 1 de l'acte 1 à propos d'une nouvelle histoire de meurtre impliquant les Borgia, famille incestueuse et meurtrière. Deux frères, Jean et César Borgia, se sont entretués pour l'amour de leur soeur Lucrèce Borgia. En résumé, Lucrèce Borgia, horrible femme, souhaite se faire aimer de son fils, Gennaro. Ce dernier ne la connaît que par les lettres qu'il a reçu d'elle, il imagine donc sa mère comme une femme vertueuse, aimante : parfaite à l'opposé de la vérité.
Ce drame, pièce maîtresse de Victor Hugo, est mis en scène par Denis Podalydes, sociétaire de la Comédie Française depuis 2000. Il dure environ 2 heures et 15 minutes.
Le texte balance entre drame et humour : Gubetta interprété par Christian Hecq est hilarant. Il ridiculise les propos de tous les autres personnages. Par exemple dans l'acte 1 scène 2, Gubetta tourne en dérision les désirs de Lucrèce de faire le bien pour pouvoir plaire à son fils. Elsa Lepoivre (Lucrèce Borgia) passe de l' épouse colérique à la mère attristée durant toute la représentation.
La mise en scène de Denis Podalydès reflète cette dualité grâce aux jeux de lumières. Les fonds tantôt sombres tantôt claires mettent en valeur les personnages. Le robe noire portée par Elsa Lepoivre ressort peu importe les décors.
Cette captation fait partie du programme 2018/2019 de la Comédie Française et proposée par Pathé Live. Pathé Live est une filiale du groupe Gaumont Pathé depuis 2008. Elle permet la diffusion en direct de grands spectacles dans les cinémas français et est un acteur majeur de la production et de la diffusion de ce genre de contenu à l'international en distribuant notamment les pièces de la Comédie Française. Pathé Live fédère plus de 200 cinémas en France et distribue du contenu alternatif dans plus de 1600 salles de cinémas dans plus de 60 pays
Grâce à ce système, j'ai découvert cette captation au cinéma Club 6 à Saint Brieuc. Ce cinéma participe à tous les dispositifs d'éducation à l'image et est classé Art et Essai, cela signifie qu'il diffuse des oeuvres de grande qualité mais n’ayant pas obtenu l’audience qu’elle méritait.
D'autres pièces ont été diffusées depuis : Roméo et Juliette de Shakespeare (traduction de Victor Hugo), Cyrano de Bergerac d'Edmond Rostand, La nuit des rois de Shakespeare, Le Misanthrope de Molière, Electre/Oreste d'Euripide.
Chloé BACAUD.
Migrants et lycéens : du théâtre commun
Jeunes Briochins et jeunes migrants ensemble sur les planches. Leur spectacle commun a été représenté en public. Un bel échange.
En septembre 2018, un projet a été lancé par l'ancienne professeure d'art dramatique du conservatoire de Saint-Brieuc, Monique Lucas et la comédienne Diane Giorgis Toutes les deux faisant partie de la compagnie L'Artère, avec des élèves du conservatoire de Saint-Brieuc dans la section théâtre et des mineurs étrangers non accompagnés, en d'autres termes des migrants.
Nous étions plus d'une vingtaine à faire ce projet. Cela consistait à monter ensemble un spectacle et à apprendre à se connaître.
Mieux se connaître
Ces mineurs non-accompagnés viennent pour la plupart de différents pays d'Afrique qu'ils ont du quitter à cause des conditions de vie difficiles ou de la guerre. Ils ont traversé plusieurs pays avant d'arriver en France et ont ensuite été re-dirigés en Bretagne où ils ont été accueillis en famille d'accueil ou dans des centres sociaux. Ils ont pu intégrer chacun un collège ou un lycée afin de pouvoir étudier et d'améliorer leur apprentissage du français.
Ce projet entre nous, élèves du conservatoire, et ces jeunes d'origine étrangère a été très enrichissant.Il a permis de rencontrer des personnes que l'on n'a pas l'occasion d'apprendre à connaître ; il y a eu une superbe cohésion de groupe et nous nous sommes bien investis dans ce projet.
Nous nous sommes donnés rendez-vous un dimanche par mois jusqu'en mars 2019 puis nous avons passé la deuxième semaine des vacances ensemble afin de mettre le spectacle sur pied.
Douar
Au cours du projet, Monique et Diane nous ont distribué des articles du journal Reporterre, un quotidien écologiste ; nous avons à partir de ces textes improvisé une scène pour l'introduire ensuite dans le spectacle. Dans le même temps nous avons formé des groupes de deux entre un migrant et un élève, chacun a raconté à l'autre un souvenir en rapport avec la nature qui l'avait marqué. Nous nous sommes servis de ces histoires pour jouer une scène par duos.
Le nom du spectacle est Douar qui veut dire terre en Breton. Monique et Diane ont été enchantées de coordonner ce projet et de partager du temps avec nous tous. Par ailleurs, elles recommenceront peut-être un tel travail toujours avec des mineurs étrangers non accompagnés et des élèves du conservatoire ou bien d'autres jeunes qui seraient intéressés.
Pour ma part, j'ai été ravi de faire ce travail, cela m'a beaucoup appris. Nous avons joué le mardi 28 mai au théâtre de la Ville Robert à Pordic et nous nous représenterons le dimanche 30 juin à l'occasion de la journée du Conservatoire à 15h à Saint-Brieuc.
Nathan HOUZE.
Parcoursup : une attente "interminable"
Seconde année pour la plateforme Parcoursup après l’échec de son prédécesseur APB. Manon témoigne de son parcours...
Parcoursup est la plateforme nationale d’admission en première année dans l’enseignement supérieur. Cette plateforme permet aux lycéens, apprentis ou étudiants en réorientation d'accéder à la première année dans l'enseignement supérieur à la rentrée 2019, de se préinscrire, de déposer leurs vœux de poursuite d’études et de répondre aux propositions d’admission des établissements disposant des formations de l’enseignement supérieur.
A cause des étudiants restés en marge avec l’ancienne plateforme APB, une nouvelle plateforme a été lancée, Parcoursup, afin d'éviter que ces désagréments se reproduisent.
Tous ceux qui souhaitent s’inscrire en première année de l’enseignement supérieur doivent constituer un dossier et formuler des vœux sur Parcoursup.
Une période stressante
Le but premier de cette réforme, et pas des moindres, c’est bien évidemment de garantir l’affectation choisie par les bacheliers. Autrement dit, éviter les affectations aléatoires dans l’enseignement supérieur et nous rendre acteur de notre orientation, responsable des choix pour que, nous les bacheliers puissions nous projeter dans notre avenir professionnel. Avantage : 10 voeux à hiérarchiser. Inconvénient : une attente interminable... .
Manon Bolton, élève de terminale L redoublante, témoigne :
"J'ai soumis mon dossier à l'université Rennes 2 et à l'université Jean Jaurès à Toulouse en licence LEA (Langues étrangères appliquées). Seulement, grande surprise ! J'ai été directement prise à Toulouse et non à Rennes alors que je faisais partie du secteur. Il a fallu que j'attende au moins deux semaines pour savoir si j'étais prise à Rennes ou non. C'était une période très stressante, tous les jours je me connectais sur la plateforme afin de connaître l'avancement de la liste d'attente. J'ai finalement été prise à Rennes."
Manon BOLTON,
Emma GENISSEL.
Bravo les champions !
Au palmarès sportif de l'établissement, on distingue :
Les volleyeurs :
L'équipe masculine championne de France UGSEL ; l'équipe féminine 6ème.
Les judokas :
Manon Lachi championne de France UGSEL en moins de 48 kg ; Anouk Le Toux cinquième minime en moins de 48 kg.
Les athlètes :
Jeanne Bizien 3ème de sa série sur 1000 m. en championnat de France UGSEL en salle ; Maëlys Dalibard 6ème de la finale nationale sur 60 m.
La réforme du lycée qui questionne
La réforme du lycée entre en vigueur à la prochaine rentrée. Le point sur les principaux changements et témoignages.
Dès la rentrée 2019, la nouvelle réforme du lycée sera appliquée aux élèves entrant en classe de seconde (générale et technologique).
Les séries de la voie générale – L, ES, S – seront supprimées et remplacées par trois enseignements de spécialités au choix. Les élèves actuellement en Première et Terminale ne verront pas leur programme changer au niveau du bac et des séries.
Spécialités et tronc commun
Concernant les enseignements de spécialités : à partir de la seconde, l’élève choisira trois spécialités parmi les douze proposées (histoire-géo/géopolitique/sciences politiques ; humanités/littérature/philosophie ; langues/littérature/cultures étrangères ; mathématiques ; physique-chimie ; SVT ; SES ; arts ; littérature/langues/culture de l’Antiquité ; numérique/sciences informatiques ; sciences de l’ingénieur ; biologie-écologie). (Voir tableau 2 ci-dessous).
Ensuite, l'élève de Première aura des cours de tronc communs (voir tableau 1 ci-dessous) auxquels s'ajouteront les trois spécialités choisies par l’élève en seconde.
Ainsi, arrivé en Terminale, notre élève ne devra conserver que deux des trois enseignements de spécialités suivis en Première, qui, naturellement s'ajouteront aux cours de tronc commun. Toutes ces spécialités seront choisies par l’élève selon son projet d’étude.
Néanmoins, à l'heure où nous écrivons, les contenus des programmes des spécialités n’ont pas été dévoilés.
Concernant les études post bac, les conditions de formation de l’enseignement supérieur n’ont pas encore été réécrites en fonction de ces nouvelles spécialités.
Ce qu'elles en disent
Pour notre professeur de droit, Mme Alexis, « la réforme apporte de la souplesse au parcours du cycle terminal. Cela permet de se rapprocher des examens de beaucoup d'autres pays européens ».
Aurélie, lycéenne, elle, est « plutôt déçue, j'aurai préféré laisser les filières générales telles quelles. Car pour mon cas je comptais choisir la filière S et on est obligé de prendre en option les maths, la SVT, et la physique-chimie. Le risque est que le choix d'option ne sera pas le même partout si l'on prend en compte le sous-effectif des professeurs. Et on aura l'obligation de changer de lycée si l'on souhaite une option qui ne s'y trouve pas. »
Annaëlle THORIN,
et Maela COJEAN.
Un après-midi au tribunal de Saint-Brieuc
Juridiction majeure des Côtes d'Armor, le tribunal de grande instance de Saint-Brieuc juge diverses affaires, pouvant aller du délit au crime.
Le tribunal de grande instance (TGI) traite les affaires présentant un certain niveau d'importance ou de complexité. Il juge des affaires au civil et au pénal.
Une longue affaire
Sauf exception du huis-clos, toutes les audiences d'un tribunal sont publiques et chacun peut y assister dans le cadre des horaires de l'infrastructure. Dans le cadre de la spécialité Droit et Grands Enjeux du Monde Contemporain (DGEMC), j'ai été témoin - le temps d'un après-midi - d'une audience portant sur deux affaires. La première jugeait une affaire dans laquelle le propriétaire d'un hôtel avait ajouté une troisième étoile à sa devanture sans justificatif ni autorisation de la part des autorités compétentes.
La deuxième affaire continua jusqu'à la fermeture du tribunal. Elle opposait le gérant de la piscine de Moncontour à trois employés de cette dernière qui ont porté plainte après avoir subi une intoxication au chlore. L'affaire remonte à 2009, ce qui correspond au temps de la constitution du dossier incluant la prise de témoignage de toutes les parties civiles ainsi que les éléments de preuve.
Des avocats théâtraux
Cette longue séance était très rythmée et vivante, avec notamment les avocats qui allaient et venaient en faisant de grands mouvements et utilisant un registre de langue tantôt très spécifique au droit, tantôt très "abracadabrantesque". Évidemment, il faut quelques bases en droit pour bien comprendre et suivre une séance au tribunal : quels sont les différents métiers qui siègent à une séance ? Quelles sont les étapes permettant à une affaire de remonter jusqu'au tribunal de grande instance. Etc...
Complexe, mais un après-midi passionnant.
Théo URVOY.
Mode lycéenne : casser les clichés
Stéréotypes des filières, véridiques ?
Nous connaissons les préjugés sur les styles vestimentaires des élèves . Les élèves de la série L sont souvent représentés comme des bohèmes avec un style très évasé. Le port de tenues très larges, comme le saroual représente majoritairement le style vestimentaire d’un littéraire. En vérité, chacun est différent dans une classe de L même s'il est fréquent de trouver des personnes adoptant un style assez singulier.
Tout élève peut se reconnaître dans le style des ES... Il n’ont pas forcément de critères spécifiques, qui sont donc très variés et neutres. En définitive, il n'existe pas vraiment de stéréotype sur le style vestimentaire de ces élèves.
Les S sont partiellement catégorisés comme des intellectuels : lunettes obligatoires, chemise fermée jusqu’au col, soit un style très strict. Mais encore une fois ce n'est pas vrai pour tous .
Eléonore LE BRETON,
Julia MOIZAN,
Elysa DELAMOTTE.
Climat : des lycéens mobilisés
"Friday for the future" est un mouvement lancé en août 2018, Greta Thunberg, une jeune fille de 15 ans, en est à l'origine. Elle s'est assise devant le Parlement suédois tous les jours pendant 3 semaines pour protester contre le manque d'action des politiciens concernant le climat.
Le 14 décembre 2018, à la COP24, ce mouvement prend un autre tournant. Greta Thunberg délivre un discours devant les nations les accusant de voler notre futur ("stealing our future"). Sa prise de parole virulente propulse l'action "Friday for the future" au niveau mondial.
Ainsi, chaque vendredi, une grève de l’école est organisée, incitant les dirigeants à prendre conscience de la gravité de la situation. De plus en plus de jeunes adhèrent à cette action, le but étant de faire comprendre qu'il ne sert à rien d'étudier un futur qui n'existera peut être pas.
Le vendredi 15 mars 2019 fut donc une date historique. Des millions de jeunes du monde entier se sont réunis afin de manifester pour le climat, de faire entendre leurs voix. A Saint Brieuc, nous avons pu recenser plus de 1700 lycéens portant de nombreux slogans comme « changez le système pas le climat », « pas de nature, pas de futur », « pas de planète B ». Les jeunes sont portés par une volonté de changer le monde, faire bouger les choses et montrer que le futur leur appartient.
Noëllie BASSOMPIERRE.