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Une équipe au top pour le premier numéro du JLC
Cette équipe espère bien que le premier numéro du journal des lycéens Cordeliers obtiendra un large succès de lecture ! Voici une partie du comité de rédaction réuni ! De gauche à droite, au premier plan : Manon P et Anaëlle C. Au second plan : Noémie G, Souad M-M, et Yuna D. Debout derrière elles : Coralie C, Maïmouna B, Lou L, Romane P, Maelwenn R et Elismaëlle P. Au dernier rang : Hugo M, Julie L et Lou R. Absentes sur la photo : Délia B, Anthéa M et Gwen Enora B.
L'édito du directeur
Le journal des Cordeliers est né. Ce journal est le fruit de la motivation d'une vingtaine de lycéens accompagnés par quelques professeurs. Ils bénéficient du soutien de journalistes professionnels et de la logistique du Journal des Lycées, porté par Ouest France. C'est aujourd'hui une quarantaine de lycées de Bretagne, Pays de Loire et Normandie lancés dans l'aventure que rejoignent les Cordeliers. Ce journal n'est pas un outil de promotion de l'établissement mais le fruit du travail de lycéens pour d'autres lycéens. Je remercie particulièrement les auteurs de ce premier numéro pour leur engagement.
Recueillir, vérifier et commenter des faits, c'est le travail du journaliste. Il n'est pas rare aujourd'hui de commenter sans vérifier. J'en veux pour preuve les commentaires que l'on voit fleurir sur les forums. Beaucoup d'émotion, parfois de la violence, rarement un raisonnement étayé. Malheureusement, ce défaut concerne aussi une certaine forme de journalisme qui fait de l'immédiateté ou du sensationnel sa seule raison d'être.
L'idée d'un journal des lycéens est donc d'autant plus louable qu'elle permet aux journalistes en herbe d'apprendre ce qu'est le vrai journalisme.
Vous allez donc découvrir ce premier numéro, qui vous fera découvrir le quotidien de nos élèves. Bonne lecture.
Philippe Gerbel
N° 1 - Avril 2021 | www.cordeliers.fr | LC22100 |
"Tout le monde peut être élu député"
Le monde politique peut vous sembler lointain. Nous avons donc interviewé Hervé Berville, député de la circonscription de Dinan, et ancien élève des Cordeliers.
Vous êtes aujourd’hui député LREM. Évidence ou fruit d’une réflexion ?
Être député, c’est une succession de rencontres, d'opportunités et d’un peu de chance. J’ai fait hypokhâgne et Sciences Po. Je savais que je ferai de l’économie et de la politique. Les résultats des élections de 2014 et 2016 m’ont fait penser que quelque chose changeait. J'ai eu envie de devenir acteur plutôt que spectateur, de m’engager en politique. J'ai rejoint le mouvement que M. Macron avait créé. J’ai participé à la campagne présidentielle. Puis j’ai été élu député de la 2e circonscription des Côtes d’Armor qui inclut Dinan et qui est évidemment la plus belle circonscription de France !
La motivation est-elle la clé de la réussite ?
L’important n’est pas tant de faire ce que la société appelle réussir, mais de se donner les moyens de pouvoir faire quelque chose qui vous passionne et vous motive. C’est ça qui vous permettra de vous dépasser mais aussi de surmonter les obstacles qu’il y aura sûrement dans votre vie d'étudiant. J’ai toujours été compétitif dans tous les domaines. En classe aussi, j'essayais d’être dans les premiers. Il faut savoir où vous voulez aller et quel est le chemin qui vous permettra d’atteindre ce qui vous satisfera pleinement, même si c’est difficile.
Comment s'est concrétisé votre choix d’études ?
J’étais en première. En voyant un reportage sur des jeunes élèves qui étaient à Science Po, ces études m’ont beaucoup intéressé. Je ne savais pas ce que c’était. J'en ai parlé avec mes professeurs qui m'ont dit que cela pourrait me convenir. Quand j’ai appris qu'il y avait un concours, j’ai eu envie de le tenter. S'intéresser aux grands enjeux mondiaux et nationaux m’a vraiment donné envie. On ne peut pas dire que j'ai pris des risques, j’ai seulement mis toutes mes forces pour passer le concours et le réussir.
Qu'est-ce qu'étudier à l'étranger vous a apporté ?
Étudier à la London School of Economics a été une expérience vraiment passionnante. Les étudiants venaient de plus d'une centaine de pays différents. J’ai aussi eu la chance d'étudier dans la capitale mexicaine pendant un an. Tout le monde n’a pas la chance de partir. Cela peut être par manque de moyen, de soutien ou un cursus scolaire qui ne le propose pas. Ceux qui ont voyagé parmi vous peuvent réaliser la chance qu’ils ont. C'est une infime minorité de lycéens qui partent à l'étranger. C'est pour cela que je souhaiterais vraiment que chaque jeune étudiant puisse partir et avoir une expérience de minimum 2 mois. Cela change le regard sur le monde, sur notre propre pays, territoire, famille. Se confronter à d'autres cultures et habitudes est essentiel ; on revient toujours plus fort et plus riche de tout ce qu'on a vécu. Voyager permet de relativiser beaucoup de choses. Comme le disait Orelsan :« quand on a fait le tour du monde tout ce qu'on veut c'est revenir à la maison », j'en suis convaincu. À un moment donné on revient toujours là où on a grandi. J'ai étudié, travaillé dans différents pays mais je suis très content d'être revenu dans les Côtes-d'Armor.
Faut-il prendre des risques pour réussir ?
Prendre des risques sans mettre la vie des autres en danger est important. Mais prendre des risques dans le sens de sortir de sa zone de confort, tenter des choses auxquelles on n'est pas forcément habitué me paraît quelque chose d'essentiel. Cela permet de ne pas avoir de regrets. Vous pouvez tenter, échouer, aller dans une autre voie où vous êtes peut-être moins bon, mais qui vous passionne. À partir du moment où vous n'avez pas de regret, tout sera plus facile. Finalement, je trouve que c'est ce qu'on devrait faire le plus possible plutôt que se contenter de quelque chose qui n'est pas risqué.
Quel est le meilleur moyen pour intégrer le réseau politique ?
La politique c’est la capacité à s’occuper de la vie de la cité. Le meilleur moyen pour faire de la politique c’est d’arriver avec des idées, savoir ce que l’on veut. Certains aiment conquérir le pouvoir, gagner des élections, alors que la gestion du quotidien ne les intéresse pas. Quel sens donne-t-on à ce que l'on fait, quelle orientation donne-t-on à notre pays, à nos citoyens ? C’est ça la politique ! Certains viennent du privé, d'associations... je vous encourage vraiment à faire de la politique, pour pouvoir changer les choses.
Quand vos opinions politiques se sont-elles affirmées ?
J'ai la chance d'avoir dans ma famille un grand-père qui s'intéressait beaucoup à la politique, qui regardait les questions au Gouvernement à l'Assemblée, il lisait le Ouest-France. J’ai donc commencé à prendre le journal quasiment tous les jours et à lire la page sport et petit à petit je suis arrivé à la page internationale. C'est aussi le fruit de dimanches où j'entendais mes grands-parents et mes parents qui parlaient un peu de politique, de ce qui se passait, des élections, et donc c'est là aussi où j'ai commencé à me confronter à d’autres idées. J'ai été adopté dans une grande famille, nous avons donc eu la chance de discuter et c'est aussi là que j'ai affermi mes idées politiques. À partir de la campagne de 2007 je me suis vraiment intéressé à la politique ; j'ai lu beaucoup de livres, je me suis passionné pour la documentaire politique. Étant de gauche, j'ai été quelques temps au Parti socialiste […] puis j’ai rejoint Emmanuel Macron qui était à l'époque ministre de l'économie.
Quelles sont vos occupations en tant que député ?
Être député n’est pas un métier, c’est une mission. Les gens nous choisissent pour les représenter. La chance de cette mission, c’est que tout le monde peut être élu député. Il y a trois rôles principaux : le premier est de représenter ses concitoyens. Je suis député des Côtes d'Armor, j’ai des problématiques qui sont différentes d’un député de Haute Savoie ou de Paris. Être député c’est aussi faire remonter les préoccupations du territoire.
Nous devons aussi faire les lois. Nous les écrivons avec le gouvernement, puis nous les votons, toutes. Enfin, nous contrôlons l’action du gouvernement qui doit nous rendre des comptes parce que nous représentons les Français. Être député c’est aussi être un acteur de la vie locale car on répond aux questions comme les vôtres. On s’engage, on participe à des événements, dans des associations.
Propos recueillis par
Noémie GAUDICHE,
Souad MALMONT-MARCHAL
et Noémie GUÉNERON
Le Covid 19 a contaminé la planète
Depuis plus d'an, le monde est contraint de vivre avec un virus.
En janvier 2020, le gouvernement nous annonce la naissance d’un virus en Chine. Avec les déplacements aériens et terriens, le virus se propage de pays en pays. Il arrive en France, en février, sans aucune méfiance de la population et se propage rapidement dans toutes les régions. Beaucoup d’hospitalisations s’enchaînent ainsi que le décès de centaines de personnes. Les hôpitaux sont très vites remplis. Le gouvernement décide alors de confiner toute la population française à partir du 17 mars jusqu’au 11 mai 2020.
Une vie hors du commun
Tout le monde essayait de s’occuper comme il le pouvait : des séances de sports en visio, des activités en famille, des apéros de loin... On découvrait une autre façon de vivre. Cette période a été plus ou moins compliquée pour chacun. Certains ont eu du mal à rester enfermés pendant plusieurs mois et à se concentrer sur le travail fourni par leurs professeurs. D'autres ont plutôt aimé la liberté de travailler quand ils le souhaitaient et profiter du temps qu'il faisait. Après le déconfinement, l’été arrive, les vacanciers resteront principalement en France. Les masques sont très peu présents, ils sont obligatoires dans les endroits clos, comme les commerces.
Une rentrée masquée
L'été se déroule presque normalement, puis arrive la rentrée où élèves et professeurs arrivent masqués, avec un protocole sanitaire imposé pour l’ensemble de l’établissement (gel hydroalcoolique, aération des salles, distanciations sociales…). Ainsi, dans ce climat particulier, arrive le mois de novembre et l’annonce d’un deuxième confinement cette fois-ci plus léger. Les Cordeliers décident de rester ouverts, y compris l'internat, afin de continuer les cours en présenciel, avec la mise en place de mesures plus strictes : horaires de passages au self, aménagés pour les différents niveaux, fermeture du foyer sur le temps des récréations et écartement des tables au réfectoire.
2021... et le couvre-feu
Un déconfinement se fait alors rapidement, et les vacances de fin d’année arrivent, avec l’autorisation de passer Noël et le nouvel an en famille. Un couvre feu à 20 h est instauré en décembre-janvier. Les élèves reviennent alors en janvier au lycée, comme ils l’ont quitté : les mesures restent les mêmes, seul le foyer rouvre comme auparavant. Et, un peu plus tard, courant février, un couvre feu à 18 h est mis en place en France.
Maelwenn ROBIN
Manon PROVOST
Rose, une bachelière devenue étudiante
En cette année très particulière due à la pandémie du Covid-19 , les nouveaux étudiants se sont organisés comme ils ont pu pour suivre le rythme des études supérieures. Rose Mehouas, ex-lycéenne aux Cordeliers, en première année de licence de lettres modernes à l’université Villejean de Rennes 2, témoigne.
Semaine d'intégration
Elle réside actuellement chez ses parents à Dinan et a un appartement à Rennes. Les étudiants ont pu visiter l'université au cours d'une semaine d'intégration durant le mois d'octobre dans le but de se familiariser avec la faculté.
Rose nous explique que les étudiants de son université ne vont que très peu à la fac notamment puisque la majorité de leurs cours se déroulent en distanciel. Néanmoins pour quelques cours, les étudiants y vont en demi-groupe une semaine sur deux.
Mails et vidéo-conférences
La faculté s'organise en envoyant des e-mails aux étudiants : indications des groupes et invitations en vidéo conférence de la part des professeurs sur Zoom. Rose nous dévoile que cette organisation est « compliquée pendant la période du Covid ». Elle pense qu'il manque de la communication, au niveau des professeurs. Pour preuve, elle a commencé son second semestre en manquant d'informations sur certaines matières au niveau de son emploi du temps. Mais elle déclare que dans l'ensemble, « la faculté gère assez bien ».
Etudiants perturbés
Malgré tout, les étudiants, sur le plan émotionnel sont perturbés. Rose se sent stressée et déprimée avec les jours courts sans beaucoup de soleil et l'intégralité de ses cours suivis dans sa chambre : « Il y a de quoi se sentir isolée et déprimée ». Les autres étudiants partagent tous ou presque les mêmes angoisses, quelques rares étudiants sont heureux à distance sans avoir à aller à la faculté.
Rencontres difficiles
Sur le plan social, la pandémie ne favorise pas la sociabilisation. Il est difficile de faire des rencontres. Rose n’a pu rencontrer que deux personnes dans ses cours. Cela n’est pas suffisant pour créer des liens d’amitié. Elle constate que ce sont plus des connaissances. Ils s'envoient des cours lorsque l’un d’eux l’a manqué.
Oubliés du gouvernement
Des manifestations étudiantes principalement à Paris ont eu lieu le 20 janvier 2021. Selon le journal Le Parisien “ on est les oubliés du gouvernement” déclare Aristhée, une étudiante en histoire-géographie. Les revendications de ces étudiants sont simplement d'avoir davantage de cours en présentiel. Il y a une incompréhension due notamment aux partiels de médecine qui sont en présentiel alors que les autres les font à distance.
Annaëlle CUTTE
Une réforme a bouleversé l'orientation
Dès la première, les élèves choisissent 3 spécialités sur 9. En terminale, une des trois est abandonnée et l'élève a 6 h hebdomadaires par spécialité. Il doit choisir des matières cohérentes avec son projet professionnel.
A la fin de la première, les élèves doivent choisir une spécialité à abandonner, qui sera évaluée pour le baccalauréat. Ce choix est important pour eux mais il est plus compliqué pour certains que pour d'autres.
Par exemple, Julie Lelionnais en classe de première B procède à un choix difficile. Elle a choisi les spécialités HGGSP, SES et LLCE anglais en première. Elle a décidé d'arrêter la spécialité LLCE anglais et de prendre l'option Droit et grands enjeux du monde contemporain car cette option comprend des débats et des recherches sur l'actualité.
Lou Lejolivet, en classe de première C, a beaucoup hésité ne sachant pas exactement les spécialités indispensables pour un parcours en médecine. Elle a choisi les spécialités mathématiques, SVT et physique-chimie pour cette année. Pour la terminale, elle préfère assurer son bagage scientifique en prenant maths complémentaires, la seule matière qu'elle peut conserver en option et non en spécialité.
Il existe une autre option de mathématiques avec un niveau plus élevé : maths expertes. Celle-ci est destinée aux élèves conservant la spécialité maths et qui souhaitent l'approfondir.
Romane Paturel également en classe de 1ère C, a une idée assez précise des études qu'elle veut faire. Après son bac, elle désire aller en école vétérinaire. Ayant les mêmes spécialités que Lou, elle va conserver physique-chimie et SVT mais tient à garder des mathématiques, c'est pour cela qu'elle souhaite prendre l'option maths complémentaires qui fait partie des options que propose la classe de terminale.
Le choix de spécialités est déterminant pour la continuité des études et doit être en adéquation avec les attentes des établissements supérieurs. Durant l'année de terminale, les élèves doivent s'inscrire sur Parcoursup, une plateforme nationale d'admission en première année des formations de l’enseignement supérieur. Ce moment est très important car il va déterminer leur avenir.
Afin de se préparer au mieux à cette étape, de nombreuses personnes donnent des petits conseils sur les réseaux sociaux. Nous avons trouvé quelques comptes pouvant aider les élèves notamment avec Parcoursup 'organisation du bac (spécialités, options) ou encore des conseils portant sur des épreuves (grand oral, épreuves communes...) Ces conseils sont à prendre avec précaution !
- Sur Tiktok :
@thotismedia / @aideparcoursup
- Sur Instagram :
@t.h.o.t.i.s / @my_parcoursup
Lou LEJOLIVET,
Julie LELIONNAIS,
Romane PATUREL
Les spécialités remplacent les filières
La réforme du bac a entraîné la suppression des filières S, ES, et L en classe de seconde. Les élèves concernés ont eu une semaine d'information sur le sujet...
Au cours de la Semaine des secondes, qui s'est déroulée du 25 au 29 janvier 2021, les élèves ont assisté à de nombreuses interventions comme, par exemple, à la présentation de la classe de première et des différentes spécialités ou encore à l'intervention de l'association E-enfance qui les a fait réfléchir sur le monde d'internet au cours d'un débat. De plus, ils ont assisté à une sensibilisation écologique lors de la représentation théâtrale de Mireille et Vincent Biron.
Témoignage de Noah Lejolivet (2nde A) :
« Cette semaine m'a plu. C'était enrichissant car des personnes parlaient de leurs expériences personnelles. J'ai préféré E-enfance : on se sentait tous concernés parce qu'on apprenait des choses sur les écrans et comme nous sommes une génération connectée, c'était interactif. »
Cette expérience était utile car elle nous a montré ce qui nous attend en première. Pour l'année prochaine, je voudrais faire une première générale avec des spécialités scientifiques : maths déjà, qui ouvre énormément de portes. » (Pour rappel, cette année la spécialité maths a été choisie par près de 125 élèves).
Témoignage de Lilou Leblais (2nde C) :
« J'ai aimé la semaine des secondes. J'ai plus particulièrement apprécié la pièce de théâtre car elle m'a ouvert les yeux sur le fait de changer mes habitudes à propos de la planète. Cette semaine a été utile... enfin oui et non... Car je souhaite partir en STMG (Sciences et Technologies du Management et de la Gestion). Des moments comme la présentation des spécialités ne m'ont pas servi mais d'autres comme la présentation du nouveau Bac oui ! »
Les élèves ont terminé la semaine par un oral évalué au cours duquel ils présentaient ce que cette semaine leur a apporté tant dans leur orientation que dans leur évolution personnelle. Cette semaine des secondes est une tradition au lycée Les Cordeliers qui a une nouvelle fois permis aux élèves de se projeter dans un avenir professionnel. Pour finir, cette année le thème de l'environnement leur a fait prendre conscience des enjeux du monde d'aujourd'hui.
Lou LEJOLIVET,
Romane PATUREL,
Julie LELIONNAIS
L'internat, c'est loin d'être le bagne
Si l'on en croit les témoignages de ces élèves, l'internat plaît à ceux qui y sont.
Yoann, TD
« En 4ème je voulais faire la section foot et c’était le lycée le plus près qui faisait cette section, je suis venu ici. C'est bien parce qu'on est avec nos amis et c'est un peu plus pénible parce que c'est assez strict et il y a des horaires à respecter. C'est bénéfique car ça nous apprend l'autonomie »
Logan, 2nde B
« Je n’avais pas le choix parce que mes parents m’ont obligé. Niveau travail c’est vraiment le top. On est obligés de travailler et moi j’avais besoin de ça, sinon je ne ferais rien. Ca me plaît, parce qu’il y a de la vie en communauté, on voit tout le temps du monde, on ne s’ennuie pas. Ça apporte beaucoup, c’est une réussite dans la scolarité et puis c’est bien d’avoir des liens avec des gens. »
Colombe, 1ère F
« Ça me plaît, je trouve qu’il y a vraiment des liens qui se créent entre nous, on est une deuxième famille. Scolairement, je sais que je réussis beaucoup plus que si j’étais chez moi. Quand je suis à l’internat je suis vraiment dans un cadre de travail et je profite avec mes amis. Quand c’est le week-end je suis avec ma famille et je me repose. »
Kassandra, TSTMG1
« Au départ, je ne connaissais pas du tout les Cordeliers, je viens de Rennes, je me suis inscrite vraiment in extremis à l'internat. J’étais beaucoup trop loin, donc c’était obligé. L’internat ça me plaît plutôt pas mal, c’est super convivial, on est tous soudés, entre nous les filles, on se connaît toutes, les soirées d’internat c’est super sympa, sauf avec la covid, mais en vrai y’a une ambiance de dingue. S’il n’y avait pas l’internat, je ne travaillerais pas et là avec l’internat ça m’y oblige, avec les deux heures d’étude c’est plutôt pas mal et puisqu’on est en chambre, pour ceux qui ont plus de douze, ça aide vraiment. »
Quelques anecdotes :
- Un soir, des garçons de seconde ont enrobé un de leur ami avec du gros scotch, puis ils ont fait les autos-tamponneuses et il ne pouvait plus bouger donc il est tombé sur un coin.
- En troisième, des filles ont fait du ventre-glisse dans le couloir, tout était propre et les deux Mme Punelle n’ont rien vu !
Par Manon PROVOST
A la découverte du dispositif ULIS
Le dispositif ULIS (Unité localisée pour l'inclusion scolaire) accueille des jeunes en situation de handicap ayant des difficultés scolaires.
Les élèves de 6e et 5e sont à la Victoire avec Mme Dassonville leur professeure référente, les 4e-3e aux Cordeliers avec Mme Colombet. Ils sont scolarisés dans leurs classes de référence où ils sont en inclusion.
De nombreux projets
Durant leur scolarité, ils sont accompagnés par un AESH (Accompagnant des Élèves en Situation de Handicap). Son travail consiste à reformuler les consignes et aider les jeunes à la prise de notes. Les élèves participent aux différents projets proposés au sein de leur classe : réalisation d'une BD, collecte pour les Restos du Cœur, recyclage du papier... En dehors des inclusions, les jeunes sont accueillis dans le dispositif ULIS où ils travaillent à leur rythme. Ils bénéficient également d'une heure de pastorale. Pour eux, ce temps est davantage une formation humaine que religieuse.
Les élèves sont évalués par des compétences et non pas par des notes. Des temps de détente sont proposés avec la mise en place d'un espace de repos. Les 4e-3e commencent à réfléchir à leur avenir. Ils se préparent également à l’examen du CFG (Certificat de Formation Générale). Des oraux blancs sont proposés afin de mieux les préparer à l'oral.
Les intervenants
extérieurs
Certains élèves bénéficient de l'accompagnement du SESSAD (Service d'Éducation Spéciale et de Soins à Domicile) et d'interventions de différents professionnels comme des éducateurs, des psychologues, des psychomotriciens.
Titouan et Manon témoignent
Manon et Titouan sont en inclusion en 3e professionnelle au lycée Dominique Savio. Ils participent entre autres aux cours de cuisine et à la mini-entreprise avec Mme Meslé, professeure principale des 3e.
"J'ai eu un retard de langage étant bébé ce qui a fait que j'ai commencé à parler à l'âge de 6 ans. Les cours en ULIS sont moins compliqués et plus concrets que les autres cours. Je voudrais écrire un livre sur la fiction et plus tard écrire un livre sur mon histoire. J'ai commencé à écrire un scénario".
"Je me plais bien dans le dispositif ULIS mais je préfère être en classe de 3ème pro avec mes amis. Je me sens plus à ma place car je ressens moins le regard des autres élèves. Mais c'est bien car on est moins jugé cette année. Je me sens mieux en 3e pro car on est davantage dans l'action".
Coralie CHAPON
Maïmouna BAH
Que pensent les lycéens de l'uniforme ?
Certaines écoles privées ont instauré le port de l'uniforme. D'après notre sondage réalisé aux Cordeliers, 52 % des sondés seraient prêts à porter un uniforme au lycée.
Le port de l'uniforme peut être un sujet de discussion récurrent chez les lycéens qui se plaignent parfois de restrictions vestimentaires trop strictes.
Mais qu'en penseraient-ils si on leur imposait un uniforme, chaque jour ?
En partant de cette réflexion, nous avons fait le tour des classes du lycée. Nous avons ainsi pu échanger et débattre entre lycéens, et récolter des avis dans l'idée de réaliser un sondage !
Pour ou contre
Ainsi, nous avons posé les questions suivantes :
- Pour ou contre le port de l'uniforme, ici, chaque jour ?
- Pour ou contre le port d'une "tenue chic" de temps en temps (comme les BTS à La Victoire)
Les résultats sont mitigés, et donner une réponse n'a pas toujours été simple, même parmi certains professeurs ! Voici les avis globaux des élèves du lycée :
- uniformes : 52 % pour / 48 % contre
- journée "chic" : 80.6 % pour / 19.4 % contre
Afin d'avoir des avis concrets, nous nous sommes également adressées à des élèves ayant déjà expérimenté l'uniforme :
"Élégance et sérieux"
Salomé, 1ère : "L'uniforme peut apporter l'élégance, le sérieux et l'unité dans un établissement. Néanmoins, cela peut entraver notre liberté d'expression et notre personnalité."
"Tout le monde pareil"
Lou, 1ère : "Avec l'uniforme, on gagne du temps car on n'a pas à choisir de tenue, mais le style vestimentaire permet de s'affirmer, ce qui est impossible avec un uniforme. Il peut créer des inégalités, autant, voire plus qu'avec une tenue normale."
Kyara, 1ère : "L'avantage c'est justement l'uniformité, tout le monde est pareil et c'est bien car il y a moins d'injustice, et plus d'égalité. Mais l'inconvénient reste l'aspect "obligatoire" qui nous coupe un peu de nos libertés, et il ne faut pas oublier le coût plus ou moins cher."
Maelwenn ROBIN
Le chef cuisine en fonction des saisons
D'où provient ce qu'on trouve dans nos assiettes à la cantine ? Le chef Hervé Lainé nous a ouvert ses cuisines.
En tant que lycéennes, nous nous sommes souvent demandé, d'où viennent les aliments que nous mangeons au self. Comment sont ils préparés ? Bref, quels sont les secrets des cuisines ? Nous sommes allées à la rencontre de Hervé Lainé, responsable de l'équipe de restauration.
Son parcours
Le parcours d'Hervé Lainé repose sur la cuisine : n'étant pas vraiment scolaire, il décide, après la troisième, de se tourner vers un CAP. Parmi toutes les formations, il fera un apprentissage cuisine à Saint Jouan. « Je suis trop gourmand ! » confie-t-il. Il enchaînera avec un autre CAP cuisine à Cancale, et fera des voyages, travaillera dans des restaurants... Avant de rejoindre l'équipe de notre self, plus "collectif et structuré". Il travaille dans le milieu culinaire depuis 36 ans !
Les menus
Pour ce qui est du self, les menus sont choisis en fonction des saisons pour servir des produits frais, mais aussi en fonction de l'équilibre des repas. L'équipe présente des menus complets, sains. Elle essaye de varier les plats et de présenter des nouveautés (entrées, desserts). Il ne faut pas hésiter à goûter de nouvelles choses !
Les produits
Les aliments récurrents type poisson, viande viennent de France. La viande provient d'un grossiste local installé à Dinan. On trouve aussi du poisson frais, notamment le cabillaud, poisson très servi dans les cantines.
Elismaëlle PAULOBY
Instant Promo
"Si tu veux faire des films, t'as juste besoin d'un truc qui filme."
Aux Cordeliers, certains ont une fibre artistique et publient ce qu'ils font sur les réseaux. Ces personnes peuvent être trouvées sur Instagram, tel que @__bp__rap, un jeune rappeur du lycée. Il écrit tous ses textes et collabore avec des artistes qui lui font ses instrus, et avec d'autres rappeurs dont certains des Cordeliers. Il aborde des thèmes variés en fonction de son inspiration, il parle de ses sentiments personnels tout comme de l'environnement qui l'entoure. Pour se représenter, il a choisi cette phrase tirée d'un de ses morceaux : "Stylo bic en guise de plume, prends ton bloc écris-en plus".
Ce n’est pas tout, nous avons aussi rencontré des photographes : @bnh_photo et @photographie_provost. Lalie Bonhomme fait des photos variées et originales, de sport avec le bmx et le vtt, de voitures et d'animaux. Il y a aussi une danseuse : @carla.lebret, qui fait de la musique. Carla danse, pose et joue de différents instruments. Elle fait partie de l'école Art Danse Compagnie, où elle apprend à danser du classique, du moderne et du jazz. Nous estimons que ces artistes méritent une meilleure visibilité.
Hugo MARGATE,
Lou RENAULT
Le livre coup de cœur
New Earth Project
Une seule issue, le New Earth Project : un voyage de plusieurs années vers une nouvelle terre plus habitable. Isis est une « grise », une jeune fille issue d’un bidonville. Orion est un intouchable, un privilégié protégé par le Dôme. Isis est tirée au sort pour partir sur Nouvelle Terre avec sa famille. Orion, titillé par certains détails, décide de lever le voile sur les mystérieuses incohérences dans le projet révolutionnaire de son père. Le jeune homme va mener l’enquête.
L'auteur nous offre une vision où la Terre est en mauvaise posture. Il concrétise les enjeux actuels : pollution, surpopulation, ... Malgré un enchaînement d'actions assez rapides et quelques incohérences entre les caractères des personnages et leurs actions, ce roman est un beau mélange entre science-fiction, romance et dystopie. Écriture abordable pour des lycéens. Roman agréable et facile à lire.
Anthéa MARINONI
Ces artistes du lycée s'affichent sur Insta
Rencontre avec Benjamin et Baptiste, lycéens et auteurs compositeurs interprètes.
Peux-tu te présenter ?
Je suis Benjamin, je suis en terminale B aux Cordeliers, j’ai 17 ans et je fais des prods depuis deux ans.
Peux-tu nous expliquer
ce que tu fais ?
Je fais des prods (ce sont les instrumentales utilisées par les rappeurs pour chanter dessus), je fais ça avec un ordinateur, sur mon temps libre généralement après les cours.
Comment est née
cette passion ?
Au début, je faisais ça parce que je n’avais pas vraiment de passion particulière, puis j’ai vu deux trois vidéos et ça m’a vraiment donné envie de m’investir complètement. Depuis quelques temps, c’est devenu une réelle passion. Je commence à avoir quelques collaborations intéressantes !
Un exemple d’une
collaboration intéressante ?
En ce moment, je travaille avec des membres de Watibe.
Combien de temps pour la création d’une prod ?
Dans le meilleur des cas, cela me prend une heure et dans le pire des cas, trois heures.
Comment se passe la mise en relation avec les artistes ?
Dans un premier temps, j’en envoie plusieurs aux artistes, ensuite s'ils sont satisfaits, ils m’en redemandent une avec leurs critères. Malgré ça, c’est rare que la personne accroche directement au morceau, dans le meilleur des cas, il va seulement demander à changer la structure.
Comptes-tu faire ça plus tard ?
C’est vrai que j’aimerais en faire mon métier, mais je ne vais pas m’y lancer d’un coup, je préfère assurer mes études et voir comment ça évolue.Quelque chose à ajouter ?
Je voudrais remercier mes amis sans qui ça n’aurait jamais été possible : Raphaël Briere, Aurélien Cholet.
Voici mon compte instagram, si vous voulez consulter mes projets : _jibenji_
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Nous avons également rencontré Baptiste, élève de première aux Cordeliers. C'est un passionné de musique et plus particulièrement de rap et depuis quelques mois, il s'est mis à écrire des textes et à les enregistrer. Son quotidien est sa principale source de réflexion, ce qu'il vit et ce qu'il entend inspire ses textes. Il admire certains artistes comme Dinos, Alpha Wann et Nekfeu. La durée d'écriture d'un de ses textes est variable, forcément plus celle-ci est courte et plus il est inspiré. Souvent, des "bouts de phrases" lui viennent en tête, il les note pour ensuite les rassembler et former une musique. Il travaille également en collaboration avec plusieurs artistes pour sortir prochainement de nouveaux sons, donc si cela vous tente, allez l'écouter. Voici son Instagram, c'est ici qu'il partage son travail : "__bp__rap"
Vos conseils sont les bienvenus, il cherche toujours à s'améliorer donc n'hésitez pas !
Yuna DUBUIS,
Gwen Enora BRETESCHE