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N° 18 - Décembre 2019 | www.mfr29.fr |
L'orientation une priorité
Mercredi 4 décembre a eu lieu notre 3e forum des Métiers au Pôle des Métiers à Landivisiau.
Ce troisième forum a eu lieu au Pôle des Métiers de Landivisiau afin de présenter à tous les élèves de 3e des MFR du Finistère et élèves et parents extérieurs aux MFR, une grande partie des métiers auxquels les MFR forment.
Dans la halle technique, les métiers de l'agriculture avec tracteur, aménagements paysagers, fleuristerie et des démonstrations grandeur nature, ont permis au public de se faire une première idée des métiers.
Du côté du commerce et de la vente, des témoignages d'élèves en stage avec des dégustations de produits alimentaires ont attiré de nombreux élèves..
Les professionnels du service à la personnes présents ont pu expliquer leurs métiers et les différentes fonctions de leur profession.
Nul doute que ces échanges auront eu un impact positif sur les choix professionnels que feront ces jeunes.
Ensemble, cap vers le label qualité RSO* pour les Maisons familiales rurales
Une nouvelle réglementation, la loi « Avenir professionnel » du 5 septembre 2018, est en train de bouleverser le champ de la formation professionnelle. Cela vise à élargir la définition de l’action de formation et à en faciliter l'accès par des modalités innovantes. Elle cherche ainsi à placer le bénéficiaire comme un acteur central du dispositif.
L’émergence des nouvelles technologies fait évoluer à la fois les usages et les besoins, notamment vis-à-vis de la formation professionnelle. La révolution numérique fournit désormais les outils capables de faciliter l'accès à la formation tout au long de la vie et en situation de travail.
Cinq axes concernés
Cette réforme s'articule autour de 5 axes :
- Une gouvernance simplifiée pour faciliter l'accès aux bénéficiaires salariés et la promotion des entreprises au plan de développement des compétences internes,
- L'élargissement de l'apprentissage en facilitant la création de CFA et l'allongement de la fourchette de l'âge des apprentis,
- L'individu au coeur du système par une application digitale qui lui permet de choisir des formations en vue de développer ses compétences, voire de lui permettre d'engager une transition professionnelle plus simplement,
- La refonte des certifications afin qu'elles soient plus en adéquation avec les réalités professionnelles actuelles et futures,
- La qualité de la formation par une certification obligatoire pour tout organisme de formation qui conduit des actions financées par des fonds d'entreprise ou d'Etat comme l'apprentissage
De nouvelles possibilités
Émerge ainsi un nouvel écosystème de la formation auquel les MFR doivent s'adapter. De nouvelles opportunités s'offrent à nous pour une ouverture à de nouveaux champs professionnels répondant aux besoins des jeunes, adultes et des entreprises des territoires.
Cette réforme ne doit pas nous inquiéter car elle place l'apprenant au centre de ses priorités par un rythme pédagogique que nous connaissons bien, l'ALTERNANCE !
Nous devons cependant veiller à ne pas nous faire dépasser, dans notre savoir-faire qui fait notre succès, en restant innovant dans notre ingénierie pédagogique et l'accompagnement éducatif. Pour cela, notre institution a fait le choix d'aller au-delà des exigences réglementaires par un engagement pour un label qui vise à aller vers une Responsabilité Sociétale des Organisations (RSO).
La qualité doit ainsi être l'affaire de tous et une vraie opportunité pour aller explorer de nouveaux horizons professionnels.
Alain JAULIN.
Directeur de la Fédération départementale du Finistère
* Responsabilité Sociétale des Organisations

Le Mali s’invite dans les MFR du Finistère
Le président et le directeur de l'union nationale des maisons familiales ont partagé la réalité de leurs établissements et du Mali avec leurs partenaires bretons.
Amadou Sénou, le président de l’union nationale des MFR du Mali, et Magan Maïga, son directeur, ont séjourné une quinzaine de jours en France, notamment dans le Finistère.
Les deux responsables ont expliqué leurs activités au Mali où 33 centres accueillent plus de 1 000 apprenants par an, soit pour des formations de longue durée (deux à trois ans), soit en sessions courtes de trois à six mois. L’alternance est de mise, avec 50 % en stage, souvent dans leurs familles.
Les femmes aussi
« Au début, a indiqué Magan Maïga, on préférait mettre les stagiaires hors de leur village mais les familles considéraient que c’était les priver des connaissances acquises par leurs jeunes. Alors, on a fait évoluer nos pratiques dans ce sens-là. »
Les MFR, au Mali aussi, savent s’adapter au terrain. La notion de « jeune » est différente là-bas : les apprenants, même en formation longue, peuvent avoir de 14 à 60 ans. Les femmes y ont leur place, mais pour des activités tournées vers l’artisanat (coupe, couture, broderie, teinture) ou la transformation des produits agricoles.
Comme en France, les MFR s’inscrivent pleinement dans la vie et les activités des territoires dans lesquels elles sont implantées. « Nous avons un niveau de partenariat tel que ce sont des échanges d’égal à égal, ce qui nous permet de prendre encore mieux conscience des réalités de part et d’autre », constate Alain Jaulin, directeur de la Fédération départementale des MFR du Finistère.
Au Mali, l’actualité des MFR est actuellement à la structuration du mouvement des MFR pour une meilleure reconnaissance par l’Etat, ainsi qu’à l’insertion des jeunes formés dans le milieu rural. C’est un des moyens les plus sûrs pour sécuriser un pays en proie à des troubles terroristes. La MFR de Baye vient ainsi de mettre son réseau en action pour recevoir deux jeunes paysans revenus du « Djihad », rejoint pour des raisons ni idéologiques ni religieuses mais financières.
Dans un pays très peu industrialisé, l’agriculture familiale modernisée et mieux formée est une bonne réponse.
Nos élèves de MFR solidaires
Plus de 200 jeunes des MFR du Finistère se sont retrouvés à Lesneven pour une rencontre sur le thème de la solidarité.
Comme chaque année, une classe de chaque MFR du Finistère a participé à la journée Education aux mondes et aux autres.
« Cette année, nous avons décidé de placer cette journée sous le signe de la solidarité », précise Alain Jaulin, directeur de la Fédération des MFR du Finistère. Chacune est arrivée avec une lettre d'un mètre de haut pour former le mot SOLIDARITE, fil conducteur de la journée.
Sensibiliser au handicap
Les élèves ont travaillé avec différentes associations depuis l'année dernière pour réfléchir principalement aux personnes handicapées. Lors de cette journée, les élèves se sont présentés en binômes avec leur association....
Prévention routière, lunettes simulant la conduite sous l'emprise de l'alcool, premiers secours et prévention des risques, basket fauteuil, football aveugle, association des chiens guide d'aveugles avec des jeux spécifiques pour eux, ateliers sur la surdité... voici les principaux ateliers. Chaque élève pouvait découvrir le travail de ses collègues.
L'après-midi, après un pique-nique commun, l'ensemble des élèves a assisté à une démonstration de désincarcération d'une voiture organisée par la caserne des pompier de Lesneven. La journée s'est terminée par une table ronde avec M. Le Meunier, athlète para olympique et Mme Le Boucher de l'association Lutte contre la Mucoviscidose.
Du pain sur la planche pour Killian
Nouveau, un premier élève avec le statut d'apprenti au CFA-MFR de Rumengol.
Après son année de 2nde Bac Pro Technicien Conseil Vente (Produits Alimentaires), Killian se posait des questions sur son projet.
Motivé par une rémunération, il n'a pas hésité quand son maître de stage lui a proposé un apprentissage.
Comment as-tu trouvé ton apprentissage ? J'étais en stage dans une boulangerie en 2nde. Le maître de stage cherchait un apprenti en vente et il m'a proposé le poste. J'ai moins de vacances mais ça me permet d'avoir un salaire.
Est-ce que c'était ton souhait de travailler en boulangerie ? Non, à la base, je voulais travailler dans une concession automobile, mais ça m'a plu de travailler dans la boulangerie. Donc, je suis content de pouvoir faire mon apprentissage chez Monsieur Le Goff.
Quel est ton projet maintenant ? Je vais finir mon apprentissage, avoir mon Bac Pro et puis continuer en BTS.
Qu'est-ce que tu aimes le plus dans ce métier ? Le contact avec les clients, d'en rencontrer des nouveaux tous les jours.
Et les dégustations ? Oui, ça c'est un plus !
Bientôt en 1e et Terminale
L'ouverture de l'apprentissage en Bac Pro à la MFR de Rumengol a permis à Killian de sécuriser son parcours scolaire et professionnel. Au lieu de quitter la MFR pour un apprentissage ailleurs, il continue ses études dans la même classe que ses camarades en alternance en statut scolaire. La classe "mixte" intègre donc des élèves en statut scolaire (alternance) et en statut salarié (apprentissage). La seule différence, comme disait Killian, il y a moins de vacances et, en échange, le stagiaire est rémunéré.
"D'autres élèves de 2nde sont intéressés par la possibilité de changer de statut en 1re et Terminale. Nous sommes contents de pouvoir individualiser les parcours et de les accompagner dans leur projet professionnel", ajoute Joanna Bryant, directrice de la MFR.
Quelle sera l'étape suivante ? "Nous travaillons sur l'ouverture de notre BTS par la voie d'apprentissage pour la rentrée de 2020. Les jeunes cherchent de plus en plus à recevoir une rémunération en échange de leur travail. Notre objectif est de répondre à leurs besoins."
Nouvelle passerelle vers l'apprentissage
Un consortium régional de MFR dispense une prépa-apprentissage. Dans le Finistère, Plounévez-Lochrist et le Pôle des métiers de Landivisiau accueilleront les bénéficiaires.
Le dispositif prépa-apprentissage est issu de la loi sur la liberté de choisir son avenir professionnel.
L'appel d'offres national lancé par le Ministère du Travail a reçu une proposition régionale du réseau des MFR.
La réponse, portée par la Fédération régionale, et déclinée sur le territoire breton par chaque MFR participante, a obtenu le feu vert de l'Etat à cette rentrée 2019.
Gratuit pour les bénéficiaires
Concrètement, ce dispositif d'accompagnement complètement gratuit pour les bénéficiaires permet un accompagnement rapproché de 35 heures à dix mois pour des jeunes de 16 à 29 ans, qui ne sont plus en formation ni en emploi, afin de signer un contrat d'apprentissage, et ceci quelle que soit la période de l'année.
C'est un accompagnement qui consiste d'abord en des entretiens personnalisés, à l'aide à la construction d'un projet professionnel, à la remédiation sur des savoirs de base quand c'est nécessaire pour s'ouvrir les portes d'un diplôme.
Ensuite vient l'accompagnement dans la recherche de patrons pour des périodes tests de stages en entreprise pour valider ce projet professionnel et montrer ses compétences.
Parcours de découverte
Ce peut être également un parcours de découverte en situation professionnelle pour des personnes dont le projet reste à affiner, ou encore la recherche des solutions pour lever des freins qui ont fait échouer une première recherche personnelle infructueuse.
Ce dispositif porté par la MFR de Plounévez-Lochrist sera également proposé au pôle des métiers de Landivisiau. L'offre de logement sur place, la proximité de la gare SNCF, la présence d'autres adultes en formation et en projet sont des atouts pour les jeunes qui souhaiteraient se faire accompagner vers l'apprentissage.
La force d'un réseau au service de tous
Ce dispositif apporte une nouvelle réponse innovante aux situations de décrochage scolaire ou à des jeunes adultes qui souhaitent rebondir vers une nouvelle expérience professionnelle.
Ne pas être seul dans son projet, bénéficier de l'appui d'un réseau et de ses contacts font la différence dans le monde professionnel aujourd'hui.
Et ce dispositif permet de mettre celui des MFR à disposition de tous ceux qui rêvent de devenir apprentis.
Adrien veut ajouter plusieurs cordes à son arc
Adrien, 18 ans, de Plouescat suit actuellement une Terminale bac pro "Maintenance des matériels agricoles" à la MFR d’Elliant.
Il est apprenti dans l’entreprise Le Saout depuis début septembre 2019.
Combien de temps avez-vous été stagiaire ?
J’ai effectué l’intégralité de mon cycle Bac Pro Agroéquipement en 3 ans sous statut stagiaire.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir devenir apprenti ?
Je n'ai pas vraiment eu le choix, car ma formation n'est dispensé que par la voie de l'apprentissage. Le salaire est plus motivant et cela permet également de se « lancer » dans le monde du travail.
Maintenant que vous êtes apprenti, pouvez-vous expliquer ce qui a changé pour vous
J'ai 5 semaines de congés payés, un meilleur salaire et davantage de responsabilités.
Pensez-vous que cela pourrait avoir un impact positif sur votre projet professionnel ?
Oui, car en apprentissage, nous sommes directement formés par notre (potentiel) futur employeur. En effet, les entreprises embauchent régulièrement leurs apprentis à l’issue de leur période d’apprentissage.
Alan prépare son entrée dans la vie active
Alan, 18 ans, est actuellement en Terminale bac pro Agroéquipement à la MFR d’Elliant, tout en étant apprenti dans l’entreprise de travaux agricoles Baloin-Andro depuis septembre 2019.
Qu’est-ce qui t'a poussé à vouloir devenir apprenti ?
J'étais déjà en stage chez Baloin-Andro depuis septembre 2018. Nous avons beaucoup discuté avec mon patron et lorsque je l’ai informé qu’il était possible de poursuivre ma formation en apprentissage, il m’a tout naturellement proposé de devenir apprenti. Cela lui permet de bénéficier d’aides financières et cela me permet de travailler (et d’être couvert) pendant les vacances.
Maintenant que tu es apprenti, peux-tu expliquer ce qui a changé pour toi ?
Je cotise à la sécurité sociale et pour ma retraite. Professionnellement, mon travail reste identique, mais on me laisse plus facilement seul sur un chantier et je suis de plus en plus en rapport avec les clients.
Je pense que mon apprentissage me permettra de m’insérer plus rapidement dans le monde du travail car c’est une expérience que l’on peut facilement mettre en valeur.
Enfin, je pense que j’ai l’opportunité d’apprendre plus de choses en tant qu’apprenti car le rythme de travail est plus intense.
Louysa, apprentie en mécanique agricole
La jeune fille est passée du statut de stagiaire à celui d'apprentie. Elle se partage désormais entre la MFR d'Elliant et son entreprise d'accueil.
Depuis combien de temps étiez-vous stagiaire ?
L’année dernière, j’étais en 2de Bac pro Hippique à la MFR de Questembert. J’effectuais mon stage dans un centre équestre. Je suis actuellement en 1ère année de Bac Pro Maintenance des matériels agricoles à la MFR d’Elliant.
Qu’est-ce qui vous a poussé à vouloir devenir apprentie ?
J'ai découvert le milieu de la mécanique agricole lors d'un stage découverte en mai dernier. Cela m’a plu et l’entreprise m’a ensuite proposé de rejoindre l’équipe en tant qu’apprentie. De plus, la formation que j’ai choisie n’était proposée que par apprentissage.
Maintenant que vous êtes apprentie, qu'est-ce qui a changé pour vous ?
Je suis maintenant rémunérée. J’ai aussi moins de vacances qu’auparavant (5 semaines de congés payés). Mon établissement scolaire doit également rendre des comptes à mon maître d'apprentissage.
Pensez-vous que cela aura un impact positif sur votre projet professionnel ?
Oui, je pense que c’est plus facile ensuite de s’insérer dans le monde du travail car c’est une expérience que l’on peut facilement mettre en valeur sur un CV. De plus, je pense que j’apprendrai plus de choses en tant qu’apprentie car le rythme de travail est plus intense.
Vous vous êtes orientée vers un milieu plutôt masculin. Qu'est-ce qui vous a attirée vers ce métier ?
J’ai voulu montrer que l’on pouvait casser les codes et qu’une jeune femme pouvait très bien exercer un métier considéré plutôt comme réservé à la gent masculine. L’équipe de la concession agricole m’a également poussée à faire ce métier.
Propos recueillis
par S.GERVAIS.
La vie sans notes
Depuis 2014, à la MFR de Morlaix, les élèves sont évalués et non plus notés. Quelle différence ?
Désormais, à chaque séquence, les élèves sont évaluées sur l’ensemble des critères en fonction de la qualité de leur travail, et dans tous les domaines.
Quelques témoignages d’élèves indiquent leur adaptation au système.
Allan, Matthys et Nolan expliquent : « Au début, le système est surprenant, puis, petit à petit on s’habitue. Nos évaluations sont rouges ou vertes. Bien évidemment, on cherche le maximum de points verts. L’avantage, c’est que même notre assiduité en stage peut nous aider à avoir de bonnes évaluations. Les maîtres de stage nous évaluent à travers le cahier de liaison."
Les évaluations concernent toutes les matières. Les appréciations de stage, le comportement, l’assiduité aux services sont aussi pris en compte. Il existe ainsi une vraie continuité entre la MFR et le lieu de stage.
"En interne, en équipes, ce système permet aussi de mieux valoriser tous les temps de formation", indique aussi Yoann David, formateur en EPS. De plus, suite à la mise en place du livret scolaire unique, il apparaît clairement que ce système nous permet de répondre aux réelles attentes des rédacteurs du nouveau référentiel, et si une note est souvent définitive, ce système aisé permet de refaire une évaluation individuelle."
Immergés dans l'école d'antan
Pour leur sortie d’intégration, la classe de 20 adolescents s’est rendue au Musée de l’Ecole rurale de Trégarvan vendredi 20 septembre.
Outre un rappel sur le contexte de la vie familiale de l’époque (besoin en main d’œuvre agricole) et l’obligation scolaire règlementaire, nous avons découvert le mobilier sur lequel apprenaient nos aînés. Nous avons testé l’écriture à la plume et nous sommes prêtés au jeu d’une enquête policière, un prétexte pour arpenter les différentes salles du musée en nous immergeant dans le décor et le quotidien du siècle dernier.
Si le matériel et les modalités pédagogiques ont évolué, l’école conserve des objectifs inchangés : échange, sociabilité, formation à la fois humaine, théorique et technique pour conférer à tous une insertion efficiente et une satisfaction dans la société de son époque.
Sylvie Léon a fait le choix de la MFR
Infirmière de nuit dans la région brestoise, elle souhaitait le meilleur pour sa fille, Eléa.
Sylvie, pourquoi le choix de la MFR pour Eléa ?
« Je connaissais bien la formation par alternance en MFR puisque plusieurs membres de ma famille ont été formés par ce canal. Donc, pour Eléa, lorsque nous avons appris que Plabennec ouvrait une classe de 3e, nous sommes allées à la journée Portes Ouvertes. Et là... .
Justement, que s'est-il passé ?
C'est bien simple : Eléa a été émerveillée ! L'accueil était chaleureux, les formateurs étaient prévenants et bienveillants : tout convenait à ma fille. Car, au final, c'est Eléa qui a choisi et qui a rempli le dossier d'inscription.
Après une année couronnée par le DNB, où en est sa scolarité ?
Elle est entrée en Seconde Nature, Jardin, Paysages, Forêt afin de préparer un bac pro Aménagements Paysagers. Les périodes de stage se passent très bien car elle est attentive et bosseuse. C'est vraiment ce que je voulais pour ma fille, car c'est ce qui lui correspond : pas de routine, chaque semaine est différente. Elle mûrit au fil des mois, de plus, elle est valorisée en entreprise par son maître de stage qui la félicite et l'encourage.
Les relations avec la MFR vous conviennent aussi ?
J'apprécie beaucoup les relations franches avec les enseignants qui sont toujours disponibles pour les élèves, comme pour les parents. Ils les connaissent, ils les entourent, ils les encouragent et savent aussi élever la voix quand c'est nécessaire pour rappeler les limites à ne pas franchir.
Nouvelle administratrice de la MFR, pourquoi cet engagement ?
Je trouve ce système insuffisamment mis en avant alors qu'il est une des réponses possibles au décrochage de beaucoup de jeunes du système scolaire classique. Et, pour qu'il perdure, il faut l'aider et s'y investir comme j'ai choisi de le faire en mars dernier en entrant au CA. Et puis, c'est un moyen de cautionner la formation d'Eléa en lui montrant tout l'intérêt que j'ai pour sa formation ».
Ronan GUENNOC.
L’Iréo à l’ère de l’ « économie circulaire » !
Repenser les pratiques de tri sélectif pour réduire le poids des déchets ménagers.
L’Iréo de Lesneven a mis en place dès la rentrée de septembre 2019, des dispositifs dédiés pour garantir la réduction des déchets ménagers en promouvant, entre autre, le compostage et le recyclage.
Un espace de tri a été mis à disposition côté restauration afin de responsabiliser chaque usager. « Mais cela va demander du temps , comme e souligne Nicole Cauchois, employée de cantine. Au bout d’un mois, les personnes commencent à prendre de bonnes habitudes et à jeter les bons déchets dans les compartiments dédiés. C'est toute une éducation qui est à faire ! »
Dans les classes, au Centre de Ressoources, on a des bacs de récupération de papiers qu'on peut recycler en brouillons.
Dans le parking, on retrouve deux espaces de stockage : le 1e propose un container à déchets domestiques, un à verres, un autre à journaux, et trois containers de déchets plastiques, de carton et de métal ; le 2e, est constitué de deux récupérateurs à compost.
Comme le souligne François Pouliquen, responsable communication/ Pôle formation adulte, « la formation dans ce domaine est la priorité numéro un de l'Iréo », que ce soit au niveau du personnel et des élèves. De plus, la réflexion concernant l'optimisation des bonnes pratiques au sein de l'établissement se concentre sur la réduction du poids des déchets. C'est ensemble que nous arriverons à changer nos pratiques.
De Poullan à une carrière artistique à Paris
Ancien élève de la MFR, Yann est aujourd'hui comédien à Paris.
Il a quitté la MFR de Poullan en 2012 après avoir empoché son bac pro Services en Milieu Rural et a par la suite saisi les opportunités de travail en EHPAD dans le secteur de Douarnenez.
Pour égayer ses soirées, il s'est inscrit à l'atelier Théâtre à la MJC de Douarnenez. « Ca m'a plu, dit-il, alors je me suis inscrit à une audition pour une école de théâtre à Paris. J'avais choisi la chanson des Brigitte le déclin, mais au moment de la présentation, je bafouillais, je n'arrivais pas à articuler... mon audition me paraissait ratée. »
3 ans de cours
Pas complètement puisque le jury a retenu un petit quelque chose en Yann ! Et c'était parti pour 3 ans de cours d'art dramatique, de danse, de chant, de doublage de voix, de scénographie.
La formation était intense, difficile. Yann a persisté, n'a pas hésité à se remettre en question et a terminé sa formation par un formidable spectacle de Molière au théâtre du Gymnase à Paris.
Plus motivé que jamais, l'ancien élève de Poullan poursuit son parcours et enchaîne les formations de théâtre, les représentations...
Mais pour vivre, Yann doit aussi travailler... Debout 3h pour un travail de 5h à 8h, il enchaîne ensuite sur des heures de cours, des écritures de pièces, des représentations : La Machine Tchekhov de Matei Kisniec, Le Roi se meurt d'Eugène Ionesco.
Se faire confiance
A la question : qu'est ce qu'un bon acteur ? Yann répond :« il faut être soi, se faire confiance, auxquels s'ajoute la notion de polyvalence pour les rôles, les projets. »
L'ancien élève de Poullan, initialement formé aux gestes liés au service à la personne est aujourd'hui intégré au milieu culturel et artistique parisien. Il ne regrette cependant rien de son parcours de formation et lors de son intervention dans une classe de la MFR, le message a été clair : "Soyez curieux et ouverts d'esprit !"
Marie GUILLOU.
18 ans et déjà en poste
La remise des diplômes de novembre a permis de rencontrer nos anciens élèves, ravis de récupérer le fameux document tant espéré, suite à de nombreuses années de formation en alternance.
Cette rencontre permet à chacun de se remémorer les grands moments à la MFR, de visiter une dernière l’internat, de discuter posément dans le bureau du directeur, bref de vivre un moment « revival ».
Une entrée sans problème dans la vie active
Grande surprise chez tous ces élèves : ils sont aujourd’hui en poste en lien avec leur domaines de stage. L’entrée dans la vie active semble se dérouler sans aucun problème.
Toutes occupent divers postes en CDD dans des structures proches de chez elles et cette embauche leur semble tout à fait normale.
La vie démarre sous de bons auspices, location d’appartement, petit chien, permis, voiture, moment de travail avant de reprendre une formation. Qu’il est agréable de les voir envisager l’avenir avec sérénité en ces temps de morosité ambiante
A aucun moment, trouver un emploi n’a semblé difficile, pourquoi autant de facilité ?
Le parcours de formation en alternance, la connaissance des réseaux permet tout à chacun de connaître les structures et de convaincre les directeurs de la pertinence de les embaucher.
Toutes voient aujourd’hui leur avenir avec des périodes d’emploi puis de formation, le tout dans le but d’augmenter leur niveau de compétences et leur employabilité future.
Bernard LE ROUX,
MFR de Morlaix.
Une veillée dans l'univers de Bartabas
"Ex Anima", un spectacle où les chevaux sont les seuls comédiens.
Les mercredis 16 octobre et 23 octobre, les élèves de la MFR de Landivisiau sont allés voir "Ex Anima", l'ultime spectacle équestre de Bartabas.
Le théâtre équestre Zingaro avait pris ses quartiers dans le lieu magique du Fort de Penfeld.
Le spectacle a commencé vers 20h30 sur un magnifique tableau composé d'une dizaine de chevaux au milieu de la piste. Des jeux de lumières nous donnaient l'impression de voir des chevaux sauvages, au petit matin, dans une plaine.
Par la suite, plusieurs tableaux se sont succédé avec des notes drôles, mystérieuses et poétiques. Nous avons notamment vu une grande mule jouant avec son sosie miniature : l'âne, un Irish Cob, tournait dans les airs au dessus de nos têtes, accroché à un harnais. Nous avons encore admiré un magnifique entier montant sur un mannequin pour effectuer un prélèvement.
Chevaux, loup, oie
Au total, 36 chevaux de différentes races (Lusitaniens, Criollos, Purs-sangs arabes, Irish Cob), ainsi que des loups, une oie et des colombes, ont fait leur show durant 1h30. Le son envoûtant et féerique des flûtes irlandaises, indiennes et asiatiques, accompagnait différentes scènes du spectacle.
Les élèves en sont sortis à la fois intéressés mais perplexes.
L'un d'entre eux analyse : "Le spectacle montrait la vie des chevaux, du début à la fin. Chaque bout du spectacle avait une signification bien précise." D'autres, tout en ayant apprécié le spectacle, s'interrogent : "Cela doit être spécial pour les personnes qui ne sont pas du monde de l'équitation."
Au bout du compte, une élève conclut : "J'en garde un bon souvenir mais le spectacle, à certains moments, était étrange et compliqué à comprendre."
Julie SINIC et Chloé LEON,
Elèves en 1e CGEA,
MFR de Landivisiau.
Découverte de la Galice en stage Erasmus
Avant l'été, les élèves de 1re de la MFR de Plabennec-Ploudaniel ont séjourné autour de St-Jacques-de-Compostelle, en collaboration avec la MFR locale de Fonteboa.
Erwan. « J'étais dans une exploitation purement familiale dirigée par un patron de 21 ans ! Du coup, ça a grandement facilité mon intégration. Par ailleurs, j'ai découvert l'élevage à bêtes de viande que je n'avais jamais pratiqué. »
Sandra." J'ai dû laisser ma timidité de côté et devenir beaucoup plus autonome, plus débrouillarde. Sur le plan des moeurs, j'ai trouvé que ça ressemblait à la France d'avant l'émancipation des femmes. A la ferme, comme à la maison, chaque fois que la femme de mon patron voulait faire quelque chose, même anodin, elle devait demander la permission à son mari ! »
Quentin.« Le travail me semble plus rude en Galice car les exploitations sont moins mécanisées que chez nous. Autrement, j'ai fait une vraie cure de chorizo car on produisait sur place et on en mettait dans tous les plats. »
Célia. « J'ai vraiment passé un bon séjour pour ma première fois à l'étranger. Il est vrai que la famille où j'étais parlait français ce qui facilitait pas mal les choses. »
Alexandre. « J'ai eu la chance d'être en stage dans une très grande exploitation de plus de quatre cents vaches dont près de trois cents à traire. Techniquement, j'ai découvert l'utilisation du sable dans les logettes des vaches à la place de la paille. "
Guillaume. « Je sais que je suis le seul à le dire mais je n'ai pas du tout apprécié mon séjour. Professionnellement, je me suis ennuyé."
Ana Sofia. « Mon séjour a, malheureusement, été écourté par une fracture à la main lors de la deuxième semaine. Mais j'ai l'intention d'aller prochainement en vacances chez mon maître de stage. »
Sébastien. « Je trouve que ça a été une expérience intéressante et enrichissante pour la découverte de la culture galicienne et la beauté des paysages. Et aussi sur les pratiques professionnelles comme le système intensif en élevage avec des vaches qui ne sortent pas et ne vont jamais aux pâturages. »
Les Premières CGEA,
MFR de Ploudaniel.
Les jeunes Poullanais poursuivent leur voyage dans les pays d'Europe
Ces élèves ont tous vécu une expérience de stage, soit en Europe du Nord en Scandinavie, ou en Europe du Sud au cours de leur 1ère année de Bac Pro à la MFR de Poullan. Celle-ci leur a apporté de la confiance, de l'autonomie, de l'assurance et a surtout éveillé en eux le désir de poursuivre les rencontres, les expériences de stage ailleurs.
Ils sont 7 élèves de la classe de terminale bac pro SAPAT qui ont d'un commun accord décidé de se tourner vers l'Europe centrale pour compléter les expériences étrangères précédentes qu'ils ont déjà mutualisées.
Une opportunité de contact avec une association locale œuvrant pour la Roumanie facilite les échanges avec les structures pour l'accueil d'enfants dans la région de Santamaria – Hateg.
De l'engagement au financement
L'association Quimper Santamaria Orlea – Pays de Hateg a vu le jour au moment de l'effondrement du communisme en Roumanie en 1989, voilà 30 ans. L'association fondée par le groupe de Jean Le Moal et d'Anne-Marie Férec, aujourd'hui présidente, a mené à bien de nombreux projets de coopération entre la Transylvanie et la région de Quimper,sur les thèmes du développement rural durable, des jeunes et de la citoyenneté, de la formation, points prioritaires du « jumelage ».
Des thèmes auxquels les jeunes de Poullan Sur Mer ne peuvent rester indifférents, puisqu'ils sont étudiés dans le cadre du bac pro SAPAT. Erell, Dorian, Maella, Enora, Sarah, Anouk, Laurie bien impliqués dans le projet, combinent aujourd'hui plusieurs actions de financement : crêpes, repas à emporter, tombola... pour mener à bien le projet basé sur le partage et l'échange prévu en avril 2020.
Marie GUILLOU,
MFR de Poullan.
Voyage d'études au Sénégal en 2020
Mathilde, formatrice sénégalaise, est venue à la MFR de Saint-Renan tirer le bilan de la 1re édition et préparer le prochain séjour.
La MFR de St-Renan prépare un prochain voyage d'études au Sénégal fin 2020 pour les terminales BacPro SAPAT.
Pour améliorer l'organisation de ce 2e séjour à M'Bour, à environ 80 km au sud de Dakar, la MFR a accueilli pendant huit jours Mathilde, formatrice sénégalaise pour le compte de l'organisme qui accueillera nos jeunes et les collègues moniteurs(trices) qui les encadreront.
Durant la journée, elle s'est initiée à nos pratiques pédagogiques et éducatives et participé à différents temps forts dont deux repas sénégalais. Le soir et le week-end, des membres de l'équipe et des administrateurs se sont fait une joie de l'accueillir pour partager des moments en familles et lui faire découvrir les richesses bretonnes.
Mathilde a relaté les transformations des jeunes au cours du 1er voyage.Après avoir assisté à la classe selon les méthodes et les moyens proposés au Sénégal, après avoir rencontré des enfants dans les dispensaires ou la pouponnière, les jeunes ont pris du recul intéressante par rapport aux clichés touristiques, aux poncifs sur la notion de misère.
Misère mais aussi espoir
Leurs regards sur le monde, les différences, les clivages, la condition humaine, la précarité, ont changé. Ils ont connu des situations pénibles, mais aussi des habitants généreux, déterminés, et ingénieux pour trouver des solutions avec les moyens du bord. Ils ont croisé la misère, mais aussi l'espoir, le sens de la débrouillardise, la joie de vivre... Comme l'a souligné à plusieurs reprises Mathilde, il y a des riches au Sénégal, mais la richesse la plus facile à trouver et faire partager est dans le coeur. D'ailleurs, nos jeunes regrettaient de ne pas avoir été logés chez l'habitant pour vivre à l'heure sénégalaise. Un point de changement important pour le 2e séjour.
Finalement, Mathilde s'est envolée le coeur gros, les bagages lestés de nombreux présents, après une touchante cérémonie de départ. La séparation sera courte, jalonnée d'entretiens à distance nécessaires pour parachever les préparatifs. A la MFR, Mme Vaillant, qui, depuis 2005 a tissé un puissant lien d'amitié avec Mathilde en passant 6 mois sur place, sera à nouveau la monitrice référente de cette belle aventure humaine et solidaire.
BYL.
Bol d'air enrichissant en Normandie
Un séjour culturel et professionnel pour les terminales de CGEH et CGEA de la MFR de Landivisiau.
Cette année, pour notre voyage d'étude, les enseignants de la MFR de Landivisiau nous ont amenés visiter le pays normand, où nous avons été logés à la MFR de la Bagotière, aux Moutiers en Cinglais.
Durant la semaine nous avons visité la fromagerie Graindorge, le mémorial de Caen, les plages du Débarquement et le cimetière américain, le port de commerce du Havre, les écuries du Lisors (écurie active) à Saint Arnoult, l'hippodrome de Deauville ainsi que sa salle de ventes aux enchères, le Centre d'Imageries et de Recherches sur les Affections Locomotrices Equines (CIRALE), la cidrerie Le Père Jules.
Et, pour finir, nous avons visité le Mont Saint Michel. Une partie de nos visites était en rapport avec notre programme d'Histoire.
Ce voyage nous a permis d'en apprendre beaucoup sur la deuxième guerre mondiale. Nous avons aussi découvert plusieurs manières de soigner et de loger les chevaux. C'était très enrichissant.
Des élèves enchantés
Nous remercions les élèves et les moniteurs de la MFR de la Bagotière de nous avoir accueillis dans leur établissement avec le sourire, et de nous avoir mis à l'aise dès notre arrivée.
Ce séjour nous a apporté énormément de choses sur l'Histoire et sur le monde du cheval. Il y avait une très bonne entente avec les autres élèves, ce qui était agréable car grâce à cette bonne entente nous avons passé de très bons moments. C'est une très bonne expérience professionnelle.
Super voyage comme chaque année, ça m'a beaucoup plu, j'ai beaucoup appris et vu. La Normandie est une très belle région historique. Toutes les visites étaient intéressantes. Nous nous sommes beaucoup amusés. C'était un super voyage !
Benjamin, Aurélia,
Klémence et Louise,
élèves de Terminales.
Rendez-vous théâtre à Pleyben
Depuis quelques années, les élèves de Terminales Bac pro de la Maison Familiale de Pleyben présentent une pièce de théâtre dans le cadre de l’éducation socio-culturelle, spectacle proposé au public salle de l'Arvest.
Ils travaillent en partenariat avec le Théâtre de la Corniche qui les accompagne dans l’élaboration de la pièce.
Les élèves réfléchissent et travaillent sur des thèmes qui leur tiennent à cœur comme l’évolution de l’agriculture, les métiers du service à la personne mais aussi les discriminations ou les addictions.
Ce projet est évalué et compte pour l’obtention du Bac Pro. Les 40 élèves sont en plein travail et vous attendent nombreux pour les applaudir
Charlotte LAZ,
MFR de Pleyben.
Comprendre le handicap pour apprendre à bien l'accompagner
Dans le cadre de leur module d'approfondissement professionnel, les jeunes de 1e de la MFR de Plounévez-Lochrist ont été sensibilisés au handicap visuel.
Sandra Lesven, qui mène ce module sur le handicap, a créé un nouveau partenariat afin d'enrichir une thématique intéressant beaucoup les futurs professionnels du secteur de l'Aide à la Personne.
Trois rencontres avec des ateliers ont eu lieu pour faire découvrir le quotidien des déficients visuels et voir comment ils compensent leur handicap dans la vie de tous les jours.
La première était dédiée au déplacement avec évidemment les démonstrations des chiens, dont celui de la présidente, Marie-Noëlle Gonidec, mais également l'utilisation de la canne blanche, de la canne électronique et l'accompagnement par une personne.
La deuxième les a initiés au matériel adapté du quotidien (montres, balances parlantes), mais aussi comment jouer aux dominos, se servir en eau, signer un document sans la vue. La dernière journée, les jeunes ont découvert le braille, ce fameux code qui permet de lire avec les doigts.
En se mettant à la place des déficients visuels, en partageant leurs difficultés, chacun a mieux compris ce dont ils ont besoin et quelle aide leur apporter.
Anthony Roinné, nouveau Maître de maison
Cuisiner en collectivité, c'est faire un "tétris" avec les produits.
Depuis septembre, Anthony Roinné fait partie du personnel de la MFR de Saint-Renan, en qualité de Maître de maison.
Avec Alice Marrec, agente polyvalente en charge notamment de la remise en température et de la distribution des repas en salle, il assure jusqu'à une centaine de repas le midi et un peu moins de la moitié pour les internes.
Une prise de fonction qui semble presque frappée du « sceau du destin » quand on met en lumière deux aspects de son parcours professionnel.
25 ans d'expérience
Aujourd'hui âgé de 40 ans, Anthony Roinné a commencé à 15 ans et demi comme apprenti en cuisine, puis a gravi les échelons pour devenir commis, second puis chef.
Près de 25 années passées dans plus d'une dizaine d'entreprises, multipliant les expériences (restauration gastronomique, traiteur, restauration collective), croisant les approches de la cuisine de ses chefs. C'est une posture assez similaire à laquelle nous invitons nos jeunes dans le cadre des stages par l'alternance, et au delà de la formation, pour faire preuve de flexibilité face à un marché du travail de moins en moins certain. Un message qu'avait rapidement perçu et séduit notre nouveau collègue au moment de candidater.
Produits peu transformés
Notre nouveau cuisinier s'était engagé dans une reprise d'étude à l'âge de 30 ans pour obtenir un Bac Pro en VAE. il a alors exercé une activité secondaire comme formateur vacataire en IFAC/CFA, un point de rapprochement avec notre métier de moniteur de Maison familiale. Ainsi nos collègues du pôle restauration exercent des prérogatives de maître de stage auprès de nos jeunes, qui réalisent (sauf en 1ère et terminale BacPro SAPAT), chaque année, un stage d'agent de service durant une semaine.
Ces années d'expérience ont nourri chez lui un regard critique sur les métiers de la restauration, et aussi sur le grand écart quotidien réalisé dans certaines structures d'hébergemententre le coût d'élaboration des repas (parfois moins de 5 euros par jour pour 3 repas et un goûter) et la qualité nutritive et gustative. Une situation que le Maître de maison synthétise par une expression imagée : « faire le tétris avec les produits ».
Notre cuisinier intègre la MFR animé par le souci de faire de la cuisine à partir de produits simples (peu transformés), locaux, de bonne valeur qualitative.
Yves LE BRAS.
Un projet citoyen autour du handicap
Réaliser une action concrète et sensibiliser les jeunes aux problématiques du handicap sont les objectifs de ce projet de création de parcours sensoriel par les élèves de 3e.
Sur le site du bois Bernard à Lesneven, les élèves de 3e de l'Ireo et les usagers de l'association les Genêts d'Or ont participé à un projet éducatif consistant à promouvoir les échanges entre les deux établissements. Un jardin pédagogique adapté au handicap appelé « parcours sensoriel » est en cours de réalisation.
Les formateurs de l'Iréo, Jean-Yves Mezou et Lionel Buard, coordonnent les différentes étapes du projet dans le cadre des enseignements pratiques interdisciplinaires (EPI).
Dans un premier temps, les élèves se sont occupés à tour de rôle du terrassement. Comme l'explique un élève interviewé, « il y avait plusieurs équipes par tâches, il fallait arracher un massif de fleur, creuser, transporter la terre avec des brouettes et répandre du gravier ».
L'objectif étant, par la suite, de planter une pelouse, de prolonger une terrasse en dalle, et d'aménager une zone gravillonnée avec des parties où seront cultivés des plants plus ou moins surélevées du sol.
Entre temps, afin d'amener ces jeunes gens à se rendre compte que le handicap n’empêche pas les interactions sociales, Ils ont été invités sur place à déjeuner avec les pensionnaires des Genêts d'Or.
Une « leçon de vie »
Comme le souligne, Jean Yves Mezou, « cette réalisation a pour but de proposer un jardin stimulant permettant de développer la vue, le toucher et l'odorat ». Il sera entretenu par la suite par les résidents de l'association. La finalité de ce projet pour les Genêts d'Or est de poursuivre ses objectifs de favoriser l'autonomie et l'épanouissement grâce à la solidarité de chacun. Celle pour l'Iréo est de permettre à ces élèves en « prépa métiers » de comprendre le handicap et d'explorer plusieurs métiers nécessaires à la bonne marche de l'association.
Pour ce faire, ils ont été invités à réaliser un dossier sur les Genêts d'Or.
Un séjour "part'âge" à Moëlan-sur-Mer
Les Terminales Bac Pro SAPAT de Plounévez-Lochrist ont accompagné 15 seniors, résidents de la Marpa ou aînés de Ploudaniel, St Méen ou Trégarantec.
Les élèves de Terminale Bac Pro SAPAT ont animé un séjour intergénérationnel d’une semaine au domaine de Beg Porz. L’objectif était tout d’abord de permettre à des seniors du milieu rural de partir en vacances.
A la Maison Familiale de Plounévez Lochrist, ce projet a débuté lorsque le groupe était en seconde. Les élèves ont multiplié les animations intergénérationnelles au niveau local, et mis en place des actions de financement au profit des séniors pour permettre ce séjour également financé par la MSA.
Au programme, de la complicité, du lien, du partage, des chants, des rires, des danses et des animations mais aussi une découverte du patrimoine local avec plusieurs visites : chocolaterie et biscuiterie, conserverie, Pointe des Espagnols, Locronan, balade nautique sur l’Aven…
Une réelle opportunité pour les jeunes de développer des compétences au niveau de l’encadrement de la vie quotidienne des séniors et de la mise en place d’activités d’animation.
Solenn, élève de terminale témoigne : « C’était une approche différente des aînés, nous avions l’habitude de les accompagner en structure, on les découvrait ici en vacances dans une autre dynamique ! On a dû s’adapter, c’était une semaine riche en émotions pour tous. »
Pendant cette belle semaine, le groupe a composé une chanson pour remercier les séniors et reprendre les temps forts du voyage. C’est réellement devenu l’hymne des vacances.
Pour les formatrices accompagnatrices, Isabelle Metge et Sylvie Guézengar, le bilan est très positif.
On n’a même pas vu passer le temps
Ce séjour a aussi été l’occasion d’observer les jeunes en situation professionnelle du matin au soir et de se découvrir dans un contexte différent.
Des larmes sur le chemin du retour, des souvenirs plein la tête, les participants ont alors décidé de se revoir et les séniors doivent très vite revenir rencontrer la classe pour pérenniser les relations entre les deux groupes.
Un mois, ça passe vite !
David Vigouroux, 19 ans, est actuellement en BTS Technico-Commercial à la MFR de Rumengol. Comme ses camarades, il est parti en stage pendant 5 semaines en pays anglophone, à Stratford-upon-Avon, en Angleterre pour lui, dans une auberge de jeunesse.
Tu n’en es pas à ta première expérience ? Non, j’ai pu partir en Terminale Bac Pro à Conwy, au Pays de Galles, dans le même type d’entreprise (Youth Hostel Association) financé par Erasmus+. J'y suis resté 4 semaines.
Que retiens-tu de ces expériences ? Je trouve que les Britanniques jugent moins qu’en France. J’ai l’impression que les gens sont plus libres. plutôt timide avant, j’ai gagné en confiance en moi, ainsi qu’en autonomie et en ouverture d’esprit.
Un conseil à donner pour les futurs voyageurs ? Ne pas avoir d’appréhension sur le niveau de langue. On parvient toujours à se faire comprendre, les membres du staff (et Google Traduction !) aident énormément pour communiquer. Et ne pas hésiter à aller vers les gens, cela peut créer des opportunités. J’ai pu par exemple aller jouer au foot avec un membre du staff et ses amis.
Et des mises en garde peut-être ? Oui, faire attention à son budget ! Et s’y prendre à l’avance concernant les recherches de stage, et les demandes de bourse.
Un dernier mot ? Ne pas dire qu’on ne va pas y arriver, c’est une expérience qui va vous faire grandir. Un mois, ça passe vite ! Ne pas hésiter à partir plus longtemps.
Propos recueillis par
Benoît SEZNEC.
Le CDI, un atout pour la revue de presse
Si, dans la plupart des MFR, les centres de documentation et d'information ont disparu, à Landivisiau le CDI fait de la résistance !
« En tant que documentaliste, j'y remplis les traditionnelles missions de prêt de livres et de périodiques, d'aide à la recherche sur des supports papiers et numériques, de mise à disposition d'annonces de stage ou d'emploi ...
« J'ouvre le CDI tous les après-midis, mais l'heure de pointe se situe surtout pendant les heures d'étude ! En effet, si le reste du temps, il est surtout fréquenté pour le confort de sa salle de lecture, en revanche pendant les TP les élèves peuvent venir travailler par petits groupes. C'est à ce moment de la journée qu'ils doivent se plier à un exercice imposé : la revue de presse hebdomadaire. « Exercice imposé » car c'est rarement de gaité de coeur qu'ils s'y prêtent...
« Chaque semaine, je les vois arriver, un binôme par classe. Il y a les habitués, souvent les 1ères et les terminales qui profitent de l'expérience des années précédentes et qui travaillent de manière autonome. Et puis il y a les nouveaux ( 3e et 2nde), qui me demandent l'air un peu perdu : « Madame, je suis de revue de presse, est-ce que vous pouvez m'aider ? ».
« Je leur présente alors les journaux, s'ils le demandent, je les guide dans le choix des articles à retenir. Nous échangeons sur l'intérêt de parler d'une actualité plutôt que d'une autre. En fin de semaine, ils doivent présenter leur revue de presse de manière à susciter un débat dans la classe.
« Ce n'est pas chose facile pour eux. Tous avouent être stressés à l'image de Maïlis en 2nde : "Il faut parler devant les autres et on ne sait pas s'ils vont être intéressés et puis, on a peur que les thèmes choisis ne fassent pas débat. »
Mais dans la grande majorité, les retours sont positifs :
Camille, élève en 2nde A. « Cela nous permet de nous tenir au courant de ce qui se passe dans le monde ou autour de nous. Le fait d'en parler nous aide à mieux comprendre l'actualité. »
Loane , élève de 2nde A. « La revue de presse m'a appris à parler devant toute la classe ce qui n'est pas forcément évident au début. Mais c'est une bonne idée, car par la suite nous aurons des examens où l'oral est très important. »
Caroline, élève en terminale CGEA. « C'est une heure agréable, où on fait autre chose que des cours, on apprend à s'écouter, à discuter entre nous de sujets dont on ne parlerait jamais autrement . »
Virginie GOURIOU,
MFR de Landivisiau
Les 3e à l'entreprise Magsi
En octobre dernier, les élèves de 3e ont visité Magsi à Sizun. Cette société bretonne œuvre depuis 23 ans à la fabrication de matériel agricole et innove sans cesse pour la France et l'étranger.
En visitant les bâtiments, les jeunes ont découvert le savoir-faire des différents corps de métiers et la façon dont les outils sont fabriqués.
Magsi propose près de 800 000 références à usage agricole, travaux publics et espaces verts.
A l'issue de la visite, un temps d'échange a permis aux élèves d'appréhender des notions concrètes comme le fonctionnement d'une société, l'organisation du travail, les règles de sécurité... L'intervenant a également présenté les enjeux et les perspectives de l'entreprise. Occasion pour les apprenants de réaliser un compte-rendu, avec des résultats très intéressants !
Dimitri Bihan-Poudec, MFR Ploudaniel.
Les CAPa Agricole de retour à Ploudaniel
Depuis la rentrée de septembre, les élèves inscrits en cycle CAPa Métiers de l'Agriculture ont retrouvé le site de la MFR de Ploudaniel après quelques années passées aux côtés des jeunes de CAPa horticulture et Jardins Espaces Verts à Plabennec.
Cette décision de la direction et du conseil d'administration de l'Association vise à assurer une continuité de la classe de 4e à la terminale Bac Professionnel au niveau du cycle agricole.
Cohérence renforcée
Outre la stabilité pour les élèves, la mesure renforce la cohérence pédagogique sur l'ensemble du site et permet de mener des temps forts à caractère professionnel conjointement avec les élèves de 2nde, première ou terminale Bac Pro comme cela a été le cas lors d'un déplacement au Space en septembre dernier par exemple. Avec des stages en productions laitière et porcine, le partage des expériences et de la passion de l'élevage s'établit également en dehors des temps de cours et notamment lors de la vie résidentielle en soirée à l'internat.
Cette volonté de travail conjoint avec les autres classes s'accompagne toutefois de projets proposés spécifiquement aux jeunes de CAPa, tel un déplacement à Londres en décembre.
Répondre au profil de chacun
Ainsi, intégrer les spécificités de ce niveau, obtenir l'examen et préalablement, durant les deux années du cycle de formation, s'attacher à répondre au profil de chacun qu'il souhaite gagner le monde professionnel rapidement ou engager une poursuite d'étude en 1e Bac Pro agricole, constituent les objectifs premiers de l'équipe pédagogique.
Kristel MADEC,
MFR de Ploudaniel.
Le service militaire volontaire, un tremplin
Après leur CAPA de jardinier-paysagiste, Mehdi Le Goff et Kevin Hervouët ont quitté la MFR de Plabennec pour la Marine Nationale à Brest.
Elève turbulent et originaire d'un quartier « chaud » de Brest, Mehdi ne cache pas qu'il aurait très bien pu basculer du côté obscur de son existence sans son incorporation au SMV.
« Lors de notre visite au mois de mai, j'étais ressorti avec le dossier d'inscription que j'avais rempli aussitôt. J'ai finalement intégré la base le jour de mon anniversaire, le 23 juin, le lendemain de la fin des cours à la MFR », raconte un Medhi apaisé et très lucide.
Rigueur et respect
« Je suis heureux d'être là car ça m'a donné un cadre et un rythme de vie. J'y apprends la rigueur et le respect des autres grâce à la vie en communauté. C'était un bon choix pour moi car j'aurais pu déraper facilement... »
En remise à niveau avant d'entamer une formation dans la Sécurité, Medhi s'ouvre, désormais, davantage aux autres et viendra même promouvoir le SMV prochainement à la MFR de Plabennec.
Arrivé à la base de Brest début octobre, Kevin a, pour sa part, pris le temps de la réflexion et d'un travail saisonnier avant de franchir le pas. : « Je me suis fait un peu d'argent de poche mais, en réalité, ça s'est tendu avec mes parents. Du coup, dès mon arrivée, j'ai compris pas mal de choses... », confie-t-il.
Il ajoute : « Je ne m'attendais pas à un cadre aussi rigoureux. Mais c'est exactement ce dont j'avais besoin », reconnaît encore Kevin qui va se réorienter totalement sur le plan professionnel.
Bientôt assistant de vie
« J'étais jardinier-paysagiste par défaut, pas par vocation. Maintenant, je vais suivre une formation d'assistant de vie aux familles avec, pourquoi pas, la perspective d'un futur engagement dans la Marine ».
D'ici là, lui et son copain Medhi auront passé le permis de conduire (qui est inclus durant le Service Militaire) et seront devenus, sinon des hommes, en tout cas, des adultes nouveaux.
Ronan GUENNOC.
Le SMV en bref
Dispositif créé par François Hollande en 2015, le Service Militaire Volontaire a pour but d'offrir des outils, une formation et une insertion professionnelle aux jeunes de 18 à 25 ans de nationalité française. Sa durée est de six à douze mois et ne requiert aucun diplôme.
Durant son service, le jeune passe gratuitement le permis de conduire, touche une solde et bénéficie de l'internat (logé et nourri). Six formations professionnelles sont dispensées à Brest consultables sur le site www.le-smv.fr ou au 06.07.58.28.11 ou, par mail, à recrutement.smvbrest@gmail.com
Les 3e protègent Matthéo
La classe de 3e de Plabennec accueille cette année Matthéo, élève handicapé moteur que la référente « handicap » de la MFR, Nathalie Brard, leur a présenté : « Il souffre notamment, de troubles de la parole qui rendent son élocution, et donc sa communication souvent problématique », a-t-elle résumé aux jeunes collègues de Matthéo qui ont, immédiatement, pris le parti de soutenir et même de relayer la transcription de ses idées en cours.
« On m'a éduqué comme ça, dans le respect de l'autre. Pour moi, c'est juste normal », confie Gurvan qui n'avait jamais eu de camarade de classe handicapé. A l'inverse d'Yvain qui avait côtoyé un élève non-voyant en primaire : « On faisait naturellement attention à lui. Aujourd'hui, à la MFR, on fait exactement pareil avec Matthéo. D'ailleurs, on parle régulièrement de sport, et de vélo en particulier parce qu'il fait du cyclisme en Handisport ».
Les filles ne sont pas en reste pour épauler leur copain de classe durant les cours comme en dehors : « On parle beaucoup avec lui, ce qui fait qu'on le comprend de mieux en mieux. On aide même les profs qui ne le comprennent pas certaines fois".
De toute façon, "Matthéo est quelqu'un qui va vers les autres, et pas seulement ceux de notre classe », explique Charlotte avec une voix protectrice à l'image de sa copine Yineth : « Je pense qu'il aurait subi du harcèlement ou je ne sais quoi d'autre dans une autre école. Ici, à la MFR, c'est juste une question d'état d'esprit », affirme-t-elle.« Les relations qu'on a avec Matthéo sont comme celles qui existent avec le reste de l'école : plus proches et plus bienveillantes. On sait quand rigoler avec les profs et quand travailler. On nous inculque le respect mutuel. Et ça change tout ! »
Ronan GUENNOC,
MFR Plabennec.
Troubles DYS : les AVS sensibilisent par l'exemple
Présents dans la classe aux côtés des jeunes en situation de handicap, nous effectuons plusieurs tâches avec un seul et même objectif : faciliter le quotidien de l'élève et lui garantir la meilleure scolarité possible.
Nous avons mis en place une intervention de 1h30 auprès des élèves afin de leur expliquer notre rôle et de les sensibiliser aux handicaps. Celle-ci est composée d'un diaporama ainsi que de jeux pour se mettre en situation. Après l'exposé théorique, les élèves ont pu se mettre à la place de personnes ayant des troubles dys.
Avec des lunettes floues, des gants inversés et un texte incompréhensible, il s'agissait de découper un bout de papier en forme de carré de 5 cm de côté. Ce qui paraît simple devient tout d'un coup très compliqué. Cet échange très positif a permis à nos jeunes de changer leur regard sur le handicap.
A savoir que pour faciliter l’apprentissage des jeunes atteins de troubles DYS, certaines polices sont à privilégier : arial, verdana, comics sans MS, tahoma, lucida sans unicode, trébuchet MS. Des polices sont à éviter : times new roman, courrier new, cambria. Les polices avec sherif et fantaisies ne doivent pas être utilisées.
Un.e référent.e handicap dans chaque MFR
Professionnalisme et bienveillance envers les apprenants en situation de handicap.
Décortiquer les sigles dans le monde des apprenants en situation de handicap est une partie des tâches du référent handicap dans les MFR.
Entre la MDPH, les PAI, PAP, ESS et Gevasco il y a de quoi porter confusion.
Quelles sont les autres responsabilités portées par le référent handicap ? On a posé la question à Aude Berthelot, la nouvelle référente handicap de la MFR de Rumengol.
Comment vois-tu ce rôle Aude ? "Je considère que le ou la référent handicap est le facilitateur pour les familles. C'est quelqu'un qui peut les rassurer, ils doivent savoir à qui s'adresser afin d'être mieux accompagnés."
En quoi cet accompagnement est-il important ? "Accompagner un jeune en situation de handicap permet de le mettre en confiance pour assurer qu'il puisse suivre la formation et les stages dans les meilleures conditions. Un jeune qui a un besoin spécifique doit surmonter plus de défis pour pouvoir suivre la formation. Notre suivi peut les aider à exprimer leur plein potentiel et leur permettre de s'épanouir.
Estimes-tu important d'avoir un ou une référent handicap dans chaque MFR ? "Oui, c'est important d'avoir quelqu'un dans l'équipe éducative qui connaît les spécificités d'un jeune, ses besoins particuliers afin de mieux accompagner et de faire le lien avec l'équipe.
Quel type d'aide ou outils pouvez-vous mettre en place ? Il y a beaucoup de choses qu'on peut faire pour soutenir un jeune en situation de handicap. Cela peut aller simplement s'assurer qu'un jeune dyslexique a des photocopies des cours avec une police de caractère plus grande jusqu'à la mise en place d'un protocole d'urgence pour un jeune avec une allergie alimentaire.
Demandez-vous de l'aide à d'autres organismes ? "Ah oui ! Là où on peut trouver l'aide des experts, nous n'hésitons pas à demander conseil. Récemment, nous avions, par exemple, une intervention de Toul ar Hoat, un centre qui accueille des jeunes souffrant d'épilepsie. L'éducatrice a fait une présentation à la classe. C'était intéressant pour tout le monde et cela a permis aux jeunes de la classe de mieux comprendre et soutenir leur camarade."
"L'accompagnement personnalisé des apprenants fait partie des valeurs fondamentales du réseau MFR de Rumengol, ajoute la directrice.
Notre Projet d'Association 2019-2023 cite comme ambition de "répondre de manière proactive aux défis sociétaux en luttant contre les discriminations de tous genres et en assurant l'inclusion dans le respect de la singularité de chacun. La reconnaissance des besoins spécifiques des jeunes et adultes en formation, ainsi que l'adaptation des temps et supports de formation, est donc primordiale pour nous. Que ce soit pendant les périodes de stage, en centre de formation ou dans la préparation pour l'insertion professionnelle."
