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N° 19 - Janvier 2021 | www.mfr29.fr | 14038 |
Confinement, apprentissage et innovation pédagogique !
Adaptabilité... une compétence en réponse à la Covid-19.
Voilà un an tout juste que nous observions, sans trop y croire, la montée en puissance d'un virus qui faisait ses premiers dégâts en Chine. Ce dernier appelé SARS-CoV-2 responsable de la Covid-19 était en train de se répandre de façon inexorable sous les yeux des plus grands spécialistes qui minimisaient pourtant son ampleur...
La planète entière, mise sous cloche !
Nous pensions même inimaginable de devoir mettre toute la planète sous cloche sanitaire, en imposant un confinement généralisé. Pourtant, en France comme dans de nombreux pays, l'économie a dû stopper net, durant de longues semaines où nos libertés se sont vues limitées, pour sauver des vies ! Tous les secteurs économiques touchés ont dû inventer des pratiques nouvelles, adapter leur organisation et process, aux contraintes sanitaires. Les écoles, collèges, lycées, universités et les MFR ont mis en oeuvre avec une réactivité exemplaire la continuité pédagogique afin de permettre aux apprenants une poursuite de leur formation, sans être pénalisés.
En place depuis plusieurs années, la plateforme collaborative W@lter avec l'IENT (Espace Numérique de Travail) et l'espace "Ma MFR à la maison" crée par le CNP-R, ont été une chance pour les équipes afin d'assurer cette continuité. Les équipes, les apprenants et les familles ont ainsi développé de nouvelles compétences : visio-conférences, scénarisation des séquences pédagogiques à distance, hybridation de la formation, modularisation...
Tout ceci, pour un enseignement par alternance et à distance où l'ingéniérie de la formation prend toute sa place.
L'apprentissage : salarié et en alternance !
Dans la continuité de cette crise sanitaire, le gouvernement a souhaité renforcer le plan de relance économique en apportant des aides financières conséquentes aux employeurs pour favoriser l'embauche d'apprentis. Depuis l'annonce de la loi "pour la liberté de choisir son avenir professionnel", les MFR ont fait le nécessaire pour devenir des Centres de Formation d'Apprentis et ont pu ainsi accueillir des apprentis dans leurs différentes sections.
Les MFR disposent de savoir faire pour la conduite des formations en apprentissage car les modalités pédagogiques sont très proches de celles mises en oeuvre pour les formations scolaires par alternance. Je vous invite à découvrir dans ce nouveau numéro du JDL, les nombreuses expériences qui ont été menées ici et là dans nos MFR du Finistère durant cette période de confinement. Une belle preuve de la capacité d'innovation et d'adaptabilité des équipes. Bravo à tous !
Alain JAULIN.
Directeur de la fédération des MFR du Finistère

Certification Qualiopi, Label RSO-MFR en route vers la qualité...
"La Qualité, c'est l'affaire de tous !"
Ce n'est pas d'aujourd'hui que le mouvement des MFR parle de qualité. En effet, l'assemblée générale qui s'est tenue en 2005 avait permis de formuler vingt engagements articulés autour de "La volonté d'agir" et quatre axes majeurs.
Pour les MFR :
- Aider chaque personne en formation, adolescent ou adulte, à réussir sa vie professionnelle et sociale.
- Mettre en oeuvre des formations par alternance où chaque jeune est actif.
- Permettre aux familles de s'exprimer, de remplir leur rôle et coopérer ensemble.
- Enfin, agir avec des professionnels, des responsables, des élus, au service des territoires et du développement local.
Ces engagements ont été ensuite complétés par une charte éthique comme socle de nos valeurs humanistes.
Pendant ce temps, l'environnement de la formation initale et professionnelle, avec la multiplicité des statuts, impose des obligations par les financeurs pour jauger et mesurer l'efficience des actions de formation sur des critères observables et quantifiables.
Des réglementations successives
C'est ainsi que le législateur a imposé, au 1er janvier 2017, la nécessité pour tous les organismes de formation continue de faire une déclaration des preuves et procédures sur la plateforme Datadock. La loi "Pour la liberté de choisir son avenir professionnel, promulguée par le Président de la République le 5 septembre 2018, réforme profondément l'apprentissage et la formation professionnelle. Le volet qualité y prend une place importante en imposant une certification nommée "Qualiopi" afin de permettre aux financeurs de s'assurer que tous les Organismes de Formation dont les MFR, répondent à un cahier des charges qui repose sur 7 axes et 32 indicateurs.
De son côté, le mouvement des MFR a fait le choix d'aller au-delà de ces exigences réglementaires en proposant une démarche de labellisation RSO-MFR.
Une démarche volontaire d'amélioration permanente de la Qualité !
Cette labellisation répond aux normes internationales ISO 26000.
Vous trouverez ci-dessous les six axes de ce label qui va permettre à chaque MFR de faire vivre son projet d'association.
L'année 2021 sera donc une année-clé dans ce processus qui devra associer tous les acteurs des MFR, salariés, administrateurs, apprenants, partenaires...).
Alain JAULIN.
Une nouvelle directrice à la tête d'Elliant
Karine Le Gendre a pris ses fonctions le 17 août dernier.
Après des études en langues étrangères appliquées, Karine Le Gendre, à la recherche d'un poste de formatrice en anglais et en allemand, a été recrutée comme vacataire pour les BTS en machinisme agricole à la MFR de Loudéac (Côtes d'Armor).
Après avoir mené cette activité pour plusieurs employeurs, elle a choisi en 1996 d'intégrer les MFR à temps plein pour y enseigner anglais, communication, vente et histoire-géo.
Pourquoi avoir choisi d’enseigner en MFR ?
L’atmosphère familiale m’a tout de suite plu, et je me suis sentie bien au sein d’un établissement à taille humaine. Les effectifs réduits permettent un enseignement de meilleure qualité et un meilleur suivi des élèves. Le fait aussi de rester dans un bureau entre les cours et de faire tout le travail de préparation et corrections sur place me semblait plus confortable que de rapporter livres et copies à la maison, comme auparavant. Les relations avec les élèves sont également différentes puisqu’on les côtoie non seulement pendant les cours mais aussi lors des services : repas, études, veillées.
Qu’avez-vous découvert
en MFR ?
J’y ai découvert le milieu agricole, que je connaissais peu, et en particulier les agroéquipements, dont j’ai appris à connaître le fonctionnement et les réglages par le biais des cours d’anglais technique en bac pro et BTSA, mais aussi par la visite de nombreux salons professionnels, et de dizaines de constructeurs de matériel, en France et en Europe.
Je garde de merveilleux souvenirs des visites de New-Holland, Grimme et Joskin en Belgique, de Krone et John Deere en Allemagne, mais aussi de Massey et Claas en France. Bref, au fil des ans et des voyages d’études avec les étudiants, j’ai vraiment pris goût à ces machines.
Comment êtes-vous arrivée à la MFR d’Elliant ?
Même si mon métier de formatrice me plaît, après 24 ans passés à la MFR de Loudéac, j’avais envie de changement. L’année scolaire dernière, j’ai donc suivi un parcours de préparation à la prise de responsabilité en MFR. Cette formation m’a permis de réfléchir à mon projet et de prendre du recul, puis de consulter les opportunités de poste de direction en Bretagne. Je souhaitais intégrer une petite structure, la MFR d’Elliant recherchait un directeur, une aubaine pour moi qui souhaitais rester en lien avec l’agro-équipement.
Aujourd’hui quels sont
vos projets ?
Après une première période de prise de poste et d’observation du fonctionnement de l’établissement, je souhaite m’investir, aux côtés de l’équipe, pour développer les activités, toujours en lien avec l’agroéquipement. J’ai trouvé ici une équipe impliquée et investie, un conseil d’administration motivé, un réseau de maîtres de stage conséquent et le soutien des fédérations : je suis persuadée, qu’ensemble nous pouvons faire de belles choses !
La prévention au cœur de la formation
Dans le cadre de la prévention des risques professionnels, la Maison Familiale Rurale de Landivisiau a accueilli, mercredi 7 octobre, Sandrine Chenille, conseillère en prévention à la MSA d’Armorique.
Ce moment fut l’occasion de remettre aux élèves de la classe de seconde professionnelle un équipement de protection individuelle, composé d’une paire de chaussures de sécurité, d’un gilet de protection pour la pratique de l’équitation et d’une paire de gants de travail. Cet équipement est financé par une dotation « premier équipement » allouée par la région Bretagne et par une participation de la MFR.
Un partenariat a aussi été proposé aux différentes entreprises landivisiennes afin de les impliquer dans la formation des jeunes. Cette action, mise en place par Margaux Sousset et Emmanuel Chaigne, formateurs à la MFR, a pu être réalisée grâce à la collaboration de partenaires comme Equip’club à Landivisiau, Décathlon à Guipavas et So Horse sellerie à Auray.
Cette action s'est poursuivie durant toute la semaine par une formation secourisme à la MFR dispensée par Emmanuel Chaigne afin d’obtenir le PSC1.
Ce fut aussi l’occasion de retrouver Sandrine Chenille qui est intervenue auprès de la classe pour leur parler d’accidentologie dans le monde équestre et leur présenter les différentes actions de prévention menées par la MSA d’Armorique.
Atelier Radio à la MFR de Plabennec
Avec l'association Radio-Activité, les élèves de terminale ont réalisé des entretiens croisés et enregistré une émission.
Dans le cadre de l'Education Socio-Culturelle, les élèves de Terminale ont accueilli l'association Radio-Activité au sein de la MFR les lundi 19 et vendredi 23 octobre 2020. L'occasion pour eux de découvir comment se fabrique un des médias préférés des Français : la radio.
Antoine, Pierre, Sylvia et Mathilde ont animé plusieurs ateliers. Il a d'abord fallu faire connaissance et s'échauffer la voix au cours d'exercices brise-glace. Enfin prêts, les élèves ont participé à des débats tels que "Être son propre patron, c'est la liberté ", ce qui a suscité de riches échanges sur l'horticulture, l'aménagement paysager et des risques de ces métiers. Les élèves ont évoqué leur avenir au micro, et se sont imaginés, selon l'envie, entre Saint-Pabu et Monaco. Ils ont créé des jingles pour leur émission finale qu'ils ont choisi de baptiser “Radio pot de fleur, la radio qui dépote”.
Ils ont aussi enregistré des sons du quotidien pour restituer l'univers sonore dans lequel ils ont l'habitude travailler : coups de cisailles sur les végétaux ou du burin sur les pierres. A chacun de deviner ensuite à quoi correspondait chaque son.
Soirée diffusion à Brest
Enfin, l'association Radio-activité a fait connaître l'action menée à la MFR lors d'une soirée de restitution à Brest, au Beaj Café, le vendredi soir. Par les enregistrements diffusés lors de cette soiréeés, la voix des élèves de la MFR, leurs rêves et leurs préoccupations ont ainsi résonné aux oreilles des spectateurs brestois. Cette semaine fut pour les Terminales, une très bonne expérience : ils sont passés, le temps des ateliers, d'auditeur à animateur radio ! Certains auront peut-être découvert une vocation.
L'avenir nous le dira, sur les ondes radio, bien entendu !
Les métiers de la sécurité privée à Pleyben
Neuf élèves préparent le CAP d'agent de sécurité en deux ans et en alternance.
Depuis septembre 2020, la MFR de Pleyben propose un CAP Agent de Sécurité en alternance sur deux années. Il permet d'accéder aux métiers de la sécurité privée pour assurer la sécurité des biens et des personnes, la surveillance des lieux publics, des commerces et des entreprises.
Les objectifs de la formation sont de découvrir les métiers en lien avec la sécurité, et d'acquérir des compétences professionnelles dans le domaine de la surveillance, du gardiennage, du secours aux personnes, de la sécurité incendie. Les savoir-faire et savoir-être indispensables pour devenir de futurs professionnels de la sécurité sont développés pendant les semaines en formation en MFR (14 semaines) et durant les périodes de formation (22 semaines) dans les entreprises de sécurité privée ou disposant d’un service interne de sécurité. A l’issue de la formation, les élèves valident une formation professionnelle mais également des certifications comme le Sauveteur Secouriste du Travail, le Premier Secours en équipe de niveau 1 (PSE 1) et enfin le SSIAP 1.
Bonne moralité exigée
Il existe des conditions et des modalités d’accès à la formation : l’élève doit être de bonne moralité, c’est-à-dire casier judiciaire vierge, avoir une bonne condition physique, une bonne présentation et un sens aigu des responsabilités.
De plus, une demande d’autorisation préalable d’entrée en formation est obligatoirement faite au Conseil National des activités privées de sécurité. Les apprenants ont possibilité d’effectuer le cursus du CAP-AS par la voie de l’apprentissage sous certaines conditions. Après le CAP- AS, les élèves peuvent également poursuivre leur formation dans la sécurité par l’obtention du Brevet Professionnel d'agent technique de prévention et de sécurité) ou le Bac Pro Métiers de la sécurité et, ainsi, intégrer l’Armée, la Gendarmerie, la Police ou les Douanes.
Ce diplôme de l'Education Nationale est enregistré au RNCP « hors contrat ». Les élèves devront donc passer les épreuves en candidat libre. Une classe de CAP Agent de Sécurité constituée de élèves de 15 ans à 20 ans a intégré la MFR de Pleyben en 2020, et nous souhaitons ouvrir une seconde classe de CAP AS en 2021/2022.
Manuel CAROFF.
La MFR de Morlaix devient CFA
Suite à la réforme concernant la Rénovation de la Voie Professionnelle, la MFR a lancé les démarches pour accueillir et former des apprentis.
Dès la rentrée 2020, la MFR a ainsi pu proposer aux jeunes ses formations « Conduite et Gestion d’Entreprise Agricole » et « Services aux personnes et aux territoires », sous le statut « apprenti ». Pédagogiquement, ce changement administratif n’induit que peu de modifications. L’alternance, on connaît dans les MFR.
Contrat de travail
Mais, là où il suffisait une convention de stage auparavant, un contrat de travail est désormais signé entre le jeune, le patron et la MFR. Par contre, pour les apprentis, ça change. Les élèves sont rémunérés et n’ont qu’un ou deux patrons au cours de leur scolarité. Ces changements étaient attendus par de nombreux jeunes. Pour de nombreux employeurs, il s’agit d’une bonne opportunité pour former en longueur et éventuellement recruter un.e futur.e salarié.e dans des secteurs (agriculture, services à la personne) en manque de personnel, où les compétences recherchées demeurent rares.
De fait, les salaires deviennent intéressants. Huit élèves ont choisi cette formule, tous en formation agricole, trois en classe de seconde, un en 1re et deux en terminale. 25 % des élèves en formation agricole sont donc en apprentissage, la preuve qu’il existait un besoin dans ce domaine. Le challenge est désormais de convaincre la filière services à la personne pour la prochaine rentrée. Tout le monde est gagnant, les entreprises formant les futurs salariés et les jeunes qui, rémunérés, peuvent par exemple financer leur permis de conduire, sésame impératif pour accéder à l’emploi !
Yvon BERNARD.
Prépa-apprentissage à Plounévez
Le dispositif de prépa-apprentissage a ouvert ses portes à la MFR de Plounevez-Lochrist il y a un an maintenant.
Il a pour but d’accompagner les jeunes de 16 à 29 ans, déscolarisés et sans emploi, avec un diplôme de niveau Bac au maximum, vers le monde professionnel et notamment la voie de l’apprentissage.
La prépa-apprentissage propose à chaque jeune un parcours individualisé afin de l’adapter aux différentes difficultés qu’il peut rencontrer (ressources financières, mobilité, contraintes familiales...).
Pour ce faire, le responsable du dispositif coordonne ses actions avec l’aide de ses partenaires territoriaux, Missions locales,, Pôle emploi...
Jusqu'à 10 mois
L’accompagnement peut durer jusqu’à dix mois. Il permet d’établir différents axes de travail afin de conforter ou valider un projet professionnel : périodes de stages dans différents secteurs professionnels, aide dans les démarches administratives (recherche de stages, élaboration d’un CV, d’une lettre de motivation...), travail sur les compétences de savoir-êtres, soutien scolaire...
Le programme est varié et adapté en fonction des besoins de chaque jeune.
Accompagné
Lucas D., 20 ans, a pu témoigner de son accompagnement qui a duré plusieurs mois. Ce jeune Cléderois est entré dans le dispositif après le 1er confinement. Il hésitait alors entre les métiers de bouche et la menuiserie. La prépa apprentissage lui a permis d’orienter son choix, après avoir effectué un stage dans chacun de ces deux domaines.
Après plusieurs mois de suivi, Lucas a aujourd’hui intégré un Centre de Formation des Apprentis afin de suivre un apprentissage en menuiserie et il a trouvé un maître d’apprentissage.
L’alternance sous toutes ses formes à l'Ireo
Deux étudiantes qui ont choisi l'alternance avec un contrat de travail témoignent de leurs expériences
Les contrats de professionnalisation laissent aujourd’hui peu à peu la place aux contrats d’apprentissage, facilités par l'évolution des textes de loi. Du bac pro à la licence, on peut faire son parcours de formation à l'Ireo de Lesneven avec le statut d’apprenti.
Alexia G. et Angèle B. sont apprenties en 2e année de BTS Production Horticole.
Alexia est en contrat sur une exploitation légumière de la commune de Bourg-Blanc.
Angèle travaille en pépinière à Henvic. Toutes les deux avaient suivi un bac STAV avant leur BTS. Elles témoignent :
Quelles activités avez-vous chez vos employeurs ?
Angèle. « Nous produisons des plantes de terre de bruyère et des arbustes pour haies. Nous sommes dix salariés mais je travaille principalement avec l'une d'elles. Nous devons réaliser l’entretien des cultures et passons aussi beaucoup de temps aux préparations de commandes. »
Alexia.« J’effectue les travaux de plantation et de récolte. Les cultures varient dans l’année : pomme de terre, chou-fleur, courgette, potimarron. Nous avons besoin de main-d’œuvre saisonnière et mon patron me confie l’accueil et la formation des nouveaux. »
Pourquoi choisir l'apprentissage ?
Alexia. « Je n’étais pas contre une formation plus classique, mais être sur le terrain aide à comprendre ce que l’on étudie en cours. »
Angèle. « Avoir un salaire, ça rend autonome. Jamais je ne retournerai dans un parcours scolaire ! »
Quels avantages et inconvénients notez-vous ?
Alexia. « On a plus d’expérience que ceux qui font seulement quelques stages. »
Angèle. « Mais en entreprise, on a aussi beaucoup de travail et pas souvent le temps de relire ses cours. Alors, quand on revient au centre de formation, c’est parfois difficile. »
Quels conseils donneriez-vous à un élève qui hésite dans le choix de son statut ?
Alexia. « Moi je savais que je voulais travailler en légumes, donc ce n’était pas un problème de n’avoir qu’un lieu d’apprentissage ».
Angèle. « Si on ne sait pas trop quelle orientation prendre, il vaut mieux être stagiaire car on peut tester différentes productions. Mais quand on a fait son choix, l’apprentissage c’est bien ; en tous cas, moi je ne changerai pas ! ».
Isabelle DEWU.
Assistant De Vie aux Familles
le 25 Janvier 2021, le CFA-MFR de Poullan ouvre une formation Assistant de vie aux familles, en apprentissage ou en contrat de professionnalisation, d’une durée de 455 heures, sur 1 an.
Son objectif est de découvrir le champ de l'intervention à domicile et de favoriser la professionnalisation de jeunes et demandeurs d’emploi pour assurer l’accompagnement de divers publics : personnes en situation de handicap, personnes âgées dépendantes, familles...
L’apprentissage est ouvert aux jeunes de 16 à 29 ans révolus (dérogations possibles pour les - de 16 ans et + de 30 ans).
Le contrat de professionnalisation concerne les personnes âgées de 16 ans à 25 ans révolus (26 ans moins un jour) pour compléter leur formation initiale, et 26 ans et plus pour les bénéficiaires du RSA, de l'allocation de solidarité spécifique, de l'allocation aux adultes handicapés ou du contrat unique d'insertion..
La formation associe théorie en centre de formation et pratique en entreprise. Les premières semaines du contrat, le salarié travaille en binôme avec un maître d’apprentissage ou un tuteur. Par la suite, il accompagne en autonomie les différents publics, sous tutorat du maître d'apprentissage. tutorat du maître d’apprentissage ou du tuteur.
Le coût de la formation est pris en charge par l’organisme financeur de l’employeur. . Le jeune perçoit une rémunération et peut peut bénéficier d’aides pour l'hébergement, la restauration, ou une prime à l’équipement..
Ce secteur porteur d’emplois, est en plein évolution. Le métier apporte un enrichissement à la fois professionnel et personnel
Brigitte RESMOND.
Les Terminales sur le terrain
Les élèves de Terminale Bac Pro CGEH ont participé activement à la journée de qualification pour les étalons de race Selle Français à Lamballe le 18 novembre dernier, organisée par la Fédération des éleveurs de chevaux de sport de Bretagne et l’Association Nationale du Selle Français.
Les huit élèves de la MFR, encadrés par leur responsable de classe Marion Seyer, ont installé les obstacles pour le saut en liberté et le saut monté. Ils ont en outre guidé les professionnels sur le site et participé au démontage du rond de présentation.
Cette manifestation leur a permis d’apprécier les plus beaux étalons de 2 et 3 ans présentés par les éleveurs bretons dans la race Selle français, mais aussi de côtoyer les professionnels de la région.
Dans le cadre de ces qualifications, plusieurs critères étaient pris en compte comme le modèle, mais aussi la locomotion du cheval au trot et au galop, ainsi que le saut en liberté et monté. Ce fut une journée riche d’enseignements qui leur servira dans le cadre de leur formation.
Nombre d'apprentis en hausse à Rumengol
L'apprentissage en vente s'ouvre : les jeunes saisissent l'opportunité.
La MFR de Rumengol a ouvert à la rentrée 2019 le Bac Pro Technicien Conseil Vente (TCV) par apprentissage.
En 2020, c'était le tour des BTSA Technico-Commercial. Les jeunes ont saisi l'opportunité et, cette année, la MFR accueille huit apprentis dans les deux formations.
Ces apprentis se trouvent dans la même classe que les élèves et étudiants en alternance par statut scolaire. Quelle est donc la différence entre les deux statuts ?
En apprentissage, on est bien sûr rémunéré selon les grilles établies par l'Etat. L'apprenti est financé par une entreprise pour ses périodes en entreprise et aussi pour sa présence en centre de formation. Les frais de scolarité sont assurés par l'Opco de l'entreprise, ainsi qu'une partie des frais d'hébergement et des repas.
Financièrement parlant donc, l'apprentissage est un choix très intéressant pour un jeune.
N'oublions pas qu'être salarié d'une entreprise implique moins de vacances scolaires ! Un apprenti a le droit à cinq semaines de congés payés, fixés par l'entreprise. En conséquence il/elle n'a plus les mêmes vacances que les camarades de classe.
L'autre point à retenir : un apprenti reste dans la même entreprise pour la durée de la formation et, pour la MFR de Rumengol, cela implique une entreprise qui vend des produits alimentaires et des boissons. Il faut que le jeune soit attiré par cette filière.
L'autre avantage à mentionner : le contrat peut démarrer en juillet et peut être prolongé jusqu'à deux mois après la fin de formation. En résumé, plus besoin de chercher un travail d'été pour avant ou après la formation !
Les jeunes qui préfèrent l'option alternance profitent des vacances scolaires et ont plus de choix dans les structures de stage. Un Bac Pro peut réaliser des stages en vente de vêtements, de voiture ou en espace vert. Un BTS peut découvrir l'assurance, la banque, l'immobilier. Mais pas de bulletin salaire à la fin du mois !
En BTS, la MFR étudie les possibilités d'ouverture d'autres spécialités pour ouvrir d'autres opportunités d'apprentissage aux étudiants. Donc "Watch this Space" .
Joanna BRYANT.
Un petit peu d'Europe à St-Renan…
La MFR accueille pour la première fois un jeune Danois pour un stage longue durée en qualité de Service Volontaire Européen.
La MFR de St-Renan accueille depuis octobre et pour huit mois en Service Volontaire Européen[1], Tobias Roursgaard, ressortissant danois de 22 ans.
A l’instar d’Erasmus +, ce dispositif financé par la Commission Européenne vise à améliorer les compétences des jeunes âgés de 17 à 30 ans, en encourageant leur mobilité dans l’espace européen au profit d'associations, d'ONG, de collectivités territoriales. Le stagiaire bénéficie de la couverture totale des frais de logement, nourriture, voyage, d’une assurance sanitaire et d’un soutien linguistique dans la langue du pays de destination.
Deux points positifs sont d'ores et déjà à souligner des interventions de Tobias à la MFR.
Ses interventions, en co-animation avec le(la) moniteur(trice) référent(e), se concentrent majoritairement sur les cours d’expression en anglais et en français. Nous avons observé un renouveau dans l’implication des jeunes, démontrant si nous l’avions oublié, comment la curiosité et le questionnement (qui est Tobias ? Quels sont ses centres d’intérêt ? Que fait-il de son temps libre ?) sont des moteurs de motivation dans un apprentissage.
Par ailleurs, pour perfectionner son français, Tobias nous demande de résister à notre tentation de trop utiliser l'anglais, et de n'y avoir recours qu'en complément.
BYL – MFR de St-Renan.
[1] A noter que depuis 2018, le SVE est remplacé par le corps européen de solidarité (CES)
« J’ai bien reçu votre mail »
« Drive », « Hangouts », « Meet », « Classroom », une liste de vocabulaire anglais ? Non, des applications accessibles à Plounévez-Lochrist pour le travail à distance .
Suite à la première période de confinement, il a été décidé de pouvoir travailler à distance avec les élèves lorsqu’ils partent en période d’alternance. Assurer l’accompagnement personnel et la continuité pédagogique reste une priorité pour nos élèves.
Depuis la reprise de l’enseignement en présentiel en mai dernier et le début de cette nouvelle année scolaire, tous les élèves disposent chacun d’un courriel faisant référence à notre établissement scolaire. Toutes les classes sont concernées (de la 4ème à la Terminale Bac Pro SAPAT). La formation Prépa-apprentissage y a également accès.
Une "suite" communicante
La prise de contact pour des stages ou les échanges avec les formateurs se font aussi par courriels. La suite Google Education permet de travailler certaines matières en alternance en proposant des fichiers vidéo ou audio, des documents partagés où les élèves se familiarisent au traitement de texte, au tableur et au diaporama depuis leurs domiciles. Ils doivent désormais rendre certains travaux par l’intermédiaire du module Classroom. On peut même leur fixer des dates de remise de travaux….
Former à la distance en classe
Tous les élèves ont été accompagnés dans l’utilisation de l’outil par des séances spécifiques en salle informatique. Idéal pour faire autrement.
Des travaux en binôme sont aussi demandés aux élèves et sont partagés, par la suite, avec leurs enseignants. Des visio - conférences permettant le partage d’expérience avec des anciens élèves alimentent parfois le contenu de certains modules. Une facilité d’accès aux échanges qui est toujours possible dans la situation sanitaire particulière que nous connaissons.
Plus questions pour eux d’oublier ou de perdre leurs feuilles d’anglais ou de biologie. Ils les ont bien reçues !!!!
« J’ai reçu une notification », « vous avez posté un travail », « j’ai bien reçu votre mail » sont aussi les termes d’échanges tenus aux formateurs par les élèves, leurs téléphones bien attachés à leurs mains. Les élèves s’approprient progressivement cet outil, déjà bien présent dans le monde professionnel et montrent leur facilité et capacité d’adaptation aux outils numériques…
C’est bien là l’essentiel.
Pascal ABALLEA.
Se préparer à la formation à distance, un test grandeur nature en novembre
Le confinement de mars dernier nous a contraints, à Morlaix, à trouver des solutions rapides pour permettre la formation des élèves à distance.
La pandémie actuelle nous pousse à réfléchir à cette nouveauté pédagogique.
Nous avions bien évidemment des outils pour garder le lien avec les élèves : boîte mail, MFR, doc plus, site facebook, les SMS... bref une multitude d’outils mais l’ensemble restait brouillon. Les MFR ont réfléchi à la création d’un outil propre à notre mouvement. Ils l’ont malicieusement dénommé W-alter (alt pour alternance évidemment).
La MFR de Morlaix a donc décidé, en juillet dernier, de préparer cette transition numérique en se formant à l’utilisation de cet outil au cours de l’été, puis en créant un espace à tous les élèves au cours ce premier trimestre.
Cette année, le 11 novembre tombant un mercredi, ils ont eu des cours en présentiel le lundi et mardi et en distanciel les jeudi et vendredi. En début de semaine, il a été possible de les initier en face-à-face à la manipulation de cette passerelle. Le jeudi, ils ont reçu les devoirs à rendre pour le dimanche, et le vendredi matin, ils ont eu deux cours en visio-conférence.
Une démarche encourageante
Tout n’a pas été simple, mais cette démarche est très encourageante et va certainement modifier notre façon de travailler à distance avec les élèves.
Pour les élèves, l’interface est très intuitive et professionnelle. Ils l’ont tout de suite adoptée. De plus, elle est facile à installer sur le téléphone, atout non négligeable.
Pour les formateurs, en revanche, il reste encore beaucoup de travail pour la maîtriser. Il existe de nombreuses fonctionnalité non encore totalement maitrisées, mais la Région Bretagne ayant décidé d’aider les organismes à former les intervenants à la préparation de cours numériques et à la gestion des cours en visio-conférences, la MFR de Morlaix a décidé de former l’intégralité de l’équipe pédagogique à cette technique au cours de l’année 2021.
Désormais cette plateforme servira à déposer les supports de cours, à transmettre les travaux d’alternance, à servir de lien lors du suivi des rapports de stage…Bref un vrai couteau suisse ce W-alter.
L'enseignement à distance a pris son essor
Avec le confinement, la pratique du métier a évolué pour les formateurs en MFR.
Brigitte Crenn, formatrice à la MFR de Landivisiau, revient sur la période de confinement du printemps 2020 où elle a vu la pratique de son métier évoluer considérablement. Il a fallu s’adapter du jour au lendemain à une pratique des cours à distance avec le souci permanent de garder le contact avec les élèves.
"En Maison Familiale, nous avons un outil remarquable, la plate-forme Walter, où nous pouvons déposer des cours écrits, audio ou vidéos, utiliser une classe virtuelle. Mais son utilisation a nécessité une dizaine d’heures de formation avec le concours de Yanik Pesnel, le référent informatique de la Fédération départementale des MFR.
Les formateurs étant en télétravail, les réunions d’équipe se déroulaient chaque semaine à distance, avec le concours de Philippe Grandjean, directeur adjoint et référent informatique de l’établissement.
Une progression indéniable
Chaque semaine, en tant que responsable de classe des 1ère CGEA, je présentais le programme de la semaine, et je faisais un point hebdomadaire de deux heures avec les élèves.
Dans le cadre de ses cours d’anglais, j'ai beaucoup utilisé la classe virtuelle : les élèves recevaient une convocation par mail à l’avance, pour les cours qui se sont déroulées aux heures prévues au planning.
Intense mais passionnant
Cela a permis de garder le contact, de travailler l’oral. D’une manière générale, les élèves ont correctement suivi les cours à distance avec des différences liées parfois aux problèmes de connexion ou aux difficultés d’organisation.
Pour moi , cette période a été très intense mais passionnante. Il a fallu mettre par écrit des cours qui étaient dispensés principalement à l’oral. Mais ça a permis à l’équipe pédagogique de devenir opérationnelle dans le travail à distance. Les élèves ont également beaucoup progressé sur la maitrise de l’outil informatique. Mais cela ne remplace pas la qualité des cours en présentiel ainsi que la vie sociale qui en découle.
Aujourd’hui, nous avons beaucoup progressé sur l’enseignement à distance et nous utilisons nos plateformes pour déposer le travail aux absents. Mais l’équipe pédagogique et les élèves sont satisfaits d’avoir pu maintenir les cours en présentiel lors de ce second confinement."
En temps de Covid 19, on s'adapte !
Self-service et cours ont trouvé place sous un barnum dans la cour à Rumengol.
On s'adapte ! L'adaptabilité est effectivement un des points forts des MFR.
Il y a des multiples exemples de la manière dont les équipes ont dû s'adapter pendant ce moment de crise sanitaire.
Pendant le premier confinement, l'équipe pédagogique de Rumengol a fait des livraisons à domicile d'ordinateurs prêtés par la MFR aux jeunes qui n'avaient pas les outils nécessaires pour suivre la formation à distance. Les formateurs, eux, ont installé leur bureau chez eux pour suivre les jeunes à distance et assurer les réunions par vidéo-conférence.
Distanciation assurée !
Ensuite, le déconfinement arrivé, nous avons adapté nos locaux pour assurer la sécurité des jeunes. Un self a été mis en place dans un barnum extérieur pour créer un espace de restauration en self-service pour remplacer le service à table et le partage des plats et assurer la distanciation.
Ce même barnum a servi également comme salle de classe extérieure pour profiter du beau temps et permettre aux jeunes de faire cours dans un espace bien aéré et la transformation du laboratoire de physique-chimie en labo de lavage des mains.
Pour le sport, la salle de sport de la commune qui accueille d'habitude les élèves de la MFR, a été réquisitionnée pour les tests Covid. Donc, les cours se sont déroulés dans la nature, avec des balades, de la course à pied. Et le parking de l'école a été utilisé comme terrain pour notre tournoi de basket.
Joanna BRYANT.
Les nouvelles pédagogies font leur apparition à la MFR d'Elliant
Les quizz "Kahoot !" apportent une dimension ludique aux enseignements.
La crise sanitaire Covid-19 et le confinement du printemps dernier ont fait germer une idée de pédagogie nouvelle au sein de l'équipe pédagogique de la MFR.
En effet, les nouvelles méthodes d'enseignement à distance utilisées pendant le dernier confinement (cours par visio-conférence sur Zoom, utilisation de la plateforme numérique W-@lter, envoi des cours via l'IENT,...) ont favorisé le lancement d'une nouvelle forme d'évaluation et de restitution des connaissances : le quizz en ligne proposé par l'application Kahoot !
Cette application propose aux participants de répondre à une série de questions sous forme de quizz.
En cas de bonne réponse, chaque participant se voit octroyer un nombre de points calculé en fonction de la rapidité de sa réponse. Le classement est mis à jour en temps réel et cela amène une dimension ludique nouvelle dans les salles de cours.
Maths, géo, logique
Ce nouveau module appelé "Automatismes" a donc été lancé depuis la rentrée de septembre dans toutes les classes .
Ce module insiste sur la mémorisation des prés-requis dans de nombreuses matières (Français, Mathématiques, Géographie, exercices de logique en tous genres...). En fin de quinzaine, les élèves sont tous impatients de pouvoir tester leurs connaissances et de remporter la première place.
Pour François Sellin, formateur de mathématiques et de chimie, "cela permet de favoriser l'émulation et d'insister sur la rapidité de restitution de la réponse". Pour Mme Picol, formatrice multi-matières à Elliant, "ça permet de créer une dynamique de groupe et d'apprendre autrement" afin de "cultiver les réussites".
Sébastien GERVAIS.
La vie à la MFR avec la COVID
Les élèves de Pleyben ont pris leurs marques avec le masque et la distanciation, à l'école comme lors de leurs stages.
Depuis septembre 2020, la vie à la MFR de Pleyben a bien changé.
Tout le monde doit porter le masque ; nous sommes autorisés à l’enlever sur les temps de repas et pendant les activités sportives.
Dans les classes, les tables sont espacées et désinfectées chaque soir. Du gel hydroalcoolique est mis à notre disposition et nous veillons à aérer régulièrement. Comme dans toute la MFR, il y a un sens de circulation.
En ce qui concerne la restauration, avant la Covid nous étions servis à table mais maintenant c’est un mini-self et cela nous convient mieux ! A table nous sommes installés une place sur deux.
A l’internat, nous sommes seuls en chambre et nous devons éviter les déplacements.
En raison des protocoles sanitaires renforcés, les structures sanitaires et sociales réduisent les visites, ce qui rend plus compliqué nos projets. Mais nous nous adaptons : pour remplacer la rencontre intergénérationnelle, nous avons mis en place des ateliers pour créer du lien à distance.
En stage, c’est pareil, il faut s’adapter : port du masque, protocoles, télétravail… Les usagers sont très heureux de nous voir et de discuter avec nous !
La classe de 1ère SAPAT.
L'individualisation des parcours, une nouvelle norme de formation à l'IREO
Depuis 2019, les formations sont modularisées à Lesneven.
La modularisation, c'est ce qui permet l'individualisation des parcours de formation, donnant l'occasion à chaque apprenant de suivre uniquement les apprentissages visés.
Une nouvelle organisation est à mettre en place pour les formateurs comme pour les élèves. C'est complexe pour chacun. Points de vue croisés.
Audrey, formatrice à l'IREO de Lesneven. . "Pour les formateurs, cela signifie séquencer la formation en différents modules que des apprenants peuvent suivre de façon indépendante les uns des autres. L'objectif, c'est la formation tout au long de la vie pour tous les individus. On peut suivre différents modules de formation pour valider ensuite des blocs de compétences.
Ces modules peuvent être suivis dans le but de valider un diplôme ou simplement en tant qu'auditeur libre par toute personne qui serait intéressée par leurs contenus.
La contrainte pour les formateurs est de réaliser un planning cohérent sur l'année en tenant compte des différents statuts des apprenants. C'est compliqué car chacun a son propre emploi du temps. Mais le jeu en vaut la chandelle !"
Axel, apprenti en Brevet Professionnel Responsable d'Exploitation Agricole). "Pour moi, cette modularisation est plus motivante, car j'ai moins de cours à suivre ! Mon parcours est réparti sur deux ans ; je valide deux blocs de compétences cette année, et le reste l'année prochaine.
J'ai déjà obtenu certaines compétences gràce à mon parcours précédent en Brevet Professionnel Agricole Travaux des Productions Horticoles, j'ai donc moins de modules à valider que les autres. Pour les cours, plusieurs formations sont regroupées.
Quand on est en entreprise, certains suivent d'autres cours qu'on aura l'année prochaine, car eux sont sur une formation d'un an par exemple. Pour moi, c'est plus facile à suivre, j'ai moins de semaines de cours, moins de cours dans la semaine, je suis en entreprise tous les mercredis, ce qui coupe ma semaine. Mon BPREA me permettra de m'installer à l'issue de ma formation !"
Juien PIEDDELOUP.
Etudier en période de confinement
Erinn Le Terrien, élève de 3e à la MFR de Pleyben, témoigne.
Bonjour Erinn, comment te sens-tu en cette période de confinement ?
Je vis le confinement assez mal car je trouve le temps long. Pour passer mon temps, je regarde des films et j’écoute de la musique. Je fais un peu la cuisine quand j’ai le courage. Il est vrai qu'en ce moment je manque de motivation par rapport à la situation. Le plus dur, c’est de ne pas pouvoir sortir pour aller dans les magasins, sortir en ville et d’aller en stage, c’est ça qui me manque le plus.
Comment vis-tu le télétravail ?
Je trouve que c’est plus dur de se concentrer à la maison car je suis tentée de faire autre chose. Je fais mes devoirs un peu tous les jours. J’ai le planning de la semaine et je m’organise à ma façon. Le plus dur, c’est de ne plus avoir les formateurs pour m’encadrer et pour me dire de faire mes devoirs. C’est plus compliqué de faire les exercices mais j’y arrive quand même. Ma mère, au chômage partiel, m’aide de temps en temps. J’essaie de faire toute seule la plupart de mes devoirs. Finalement, après quelques semaines, j’arrive à faire tout ce qui est demandé et ainsi j’arrive à suivre les cours.
Tu utilises la plate-forme W-@LTER, quel est ton avis sur son utilisation ?
Je suis assez réactive quand il y a quelque chose qui est mis en ligne, car je trouve que cette plate-forme est bien faite et simple à utiliser. Depuis que j’ai eu mes codes, je regarde tous les jours mon espace d’activité. De plus, ma classe et moi, nous avons créé un groupe de discussion sur whatsApp en collaboration avec notre formatrice responsable.
Grâce à ce groupe, je peux poser mes questions et j’ai les réponses, soit par mes collègues, soit par la formatrice.
Nous avons aussi créé une classe virtuelle où toutes les semaines on fait des temps de travail collectif en visio-conférence. C’est bizarre mais je crois que la MFR me manque et mes collègues aussi. Quand nous avons fait notre première visio, cela m’a fait du bien d’échanger avec eux. Je ne pensais pas le dire un jour mais, il est temps que l’école reprenne (rires).
Recueilli par Hélène ABILY.
Une bouteille à la mer
L'histoire de Benjamin Guéguen commence le 29 août 2009, alors âgé de 8 ans, il décide de rédiger une petite lettre.
"J'habite en Bretagne, je lance cette bouteille à la mer en espérant avoir un retour de votre part. J'ai inscrit également mes coordonnées et je promets d'en dire un peu plus à la personne qui trouvera ma bouteille un jour. J'ai placé mon message dans une bouteille et je l'ai jetée dans le petit port de l'Aber-Wrac'h à Landéda le 29 août 2009."
Arrivée en en Angleterre
Un soir de décembre, en rentrant de l’école et comme à son habitude, Benjamin s'est rendu à la boîte aux lettres pour prendre le courrier. Une grande enveloppe format A 4 était à l'intérieur.
Sur celle-ci y étaient indiquées des coordonnées britanniques.
L’enveloppe comprenait une lettre et des photos. Elle provenait de Rena et Peter Lethfead-Curie, un couple d'Anglais résidant en Cornouailles, dans la ville de Saint-Martin plus précisément.
"Bonjour Benjamin, nous avons trouvé votre message dans une bouteille le 30 novembre 2009 sur la plage de Port Leven qui est une très belle plage sur la côte ouest de l'Angleterre.
Nous serions intéressés de connaitre la date à laquelle vous avez lancé la bouteille à la mer."
La bouteille avait mis 3 mois à traverser la Manche. Le comble est que le 29 août, lors du lancer, la bouteille était bloquée dans les algues. Le courant a donc rendu service à Benjamin pour faciliter le voyage de sa bouteille.
A la suite de cette lettre, de nombreux échanges entre Benjamin et le couple d'Anglais ont eu lieu.
Pierre-Antoine LINTANF,
Benjamin GUEGUEN.
MFR de Rumengol
La MFR de Morlaix à la maison
Comme tous les établissements scolaires, la MFR de Morlaix a fermé ses portes le 13 mars. Avec la nécessité de maintenir la continuité pédagogique et administrative.
Il a fallu s’adapter à cette nouvelle donne et rapidement. Dès le lundi matin, le 16 mars, l’ensemble de l’équipe pédagogique s’est réunie et à clarifié les méthodes.
Les élèves ont reçu leurs devoirs et pouvaient les restituer directement en ligne. La mise en route a été quelque peu laborieuse, le temps pour les élèves de se munir des outils adéquats : connexion internet, tablette, ordinateur…. et d'affiner leur capacités à travailler sur ordinateur.
Maîtrise imparfaite du numérique
Beaucoup pensent que les jeunes maîtrisent l’informatique, puisqu’on les voit en permanence avec leur téléphone et leurs tablettes. Oui, ils sont à l’aise sur les réseaux sociaux, mais dominer des logiciels de base n’est pas si facile pour tous.
Cette mise en route a révélé tout de même une vraie fracture entre les élèves, entre ceux qui disposent d’un bureau de travail à domicile et ceux qui n’en ont pas vraiment les moyens. Reste aussi le problème des connexions au réseau internet, fluctuantes d’un quartier à l’autre, le réseau parfois surchargé. En tout cas pour l’équipe, la mise en route s’est bien déroulée. Les élèves ont été appelés régulièrement pour connaitre leurs difficultés et globalement ils sont rentrés dans le rythme.
Garder le contact
Pour les formateurs, c’est une nouvelle façon de travailler. Les journées n’ont pas été pas plus courtes. Entre échanges de mails avec les élèves, mise en ligne d’exercices, correction par écran interposés, suivi des devoirs de ses propres enfants à la maison... les journées n’ont pas été pas de tout repos, mais cette nouveauté a imposé de revoir toutes ses méthodes pédagogiques.
Innover pour garder la motivation
Faire appel au vécu, aux interactions entre élèves, entre expériences partagées, cela ne pouvait plus se faire en direct, il a fallu en permanence innover, bâtir des questionnaires interactifs en ligne, rechercher ou créer des vidéos, des tutoriels…
Bref se réinventer.
Antoine BEUZIT.
Du bac pro SAPAT à une prépa médecine
Le rêve de devenir médecin s'est dessiné pour Solenn, ancienne de la MFR de Poullan.
Solenn, 20 ans, a suivi trois ans d'études à la MFR de Poullan, de 2017 à 2019, pour se préparer au bac professionnel Services aux personnes et aux territoires qu'elle a obtenu avec avec une mention très bien.
Son cursus s'est poursuivi par une 1re année de formation en Institut de formation en soins infirmiers au cours de laquelle les résultats étaient également excellents. Son tuteur lui a alors ouvert la porte vers la préparation au concours de médecine, une à trois années au cours desquelles elle peut se consacrer à ce qui représentait pour elle un rêve... La possibilité de revenir vers les études d'infirmier en cas d'invalidation du concours reste une alternative.
Formée en distanciel en cette période de crise sanitaire, l'année de préparation au concours de médecine s'annonce intense en contenu mais également en organisation. Douée d'une grande puissance de travail, Solenn est méthodique, organisée, réfléchie. Passionnée, et dotée de qualités humaines, elle est capable de respect, d'écoute, d'empathie.
La jeune fille a apprécié son parcours à la Maison Familiale et les nombreuses notions pratiques acquises au cours des stages effectués en EHPAD, au Centre Hospitalier de Quimper Cornouaille, dans une structure de tourisme hors Bretagne et dans des établissements d'accueil en Angleterre, en Allemagne. Elle a aussi participé à la réalisation d'une action au profit d'orphelins d'une ONG à Madagascar.
Toutes ces expériences acquises sont autant d'atouts pour son accès spécifique à la santé : le PASS.
Marie GUILLOU.
Confinés mais connectés !
Le 9 avril 2020, des élèves de différentes classes, des parents, des formateurs de la Maison Familiale et Monsieur le maire de Poullan ont participé à une visio-conférence avec Madame Vedrenne, députée européenne.
Il y a eu 1h30 d'échange à partir des 50 questions préalablement préparées par les jeunes sur les thèmes de l'actualité, des territoires, de la mobilité, du numérique, et bien entendu sur l'Europe, son rôle, son fonctionnement, son futur.
L'entretien a permis de prendre conscience de la diversité des régions d'Europe, des difficultés de position à prendre en grand nombre, de l'ampleur des budgets et de quelques orientations phares définies par l'Union des 27.
Pour terminer l'entrevue, l'euro-députée a communiqué un message d'encouragement aux jeunes en leur précisant surtout de ne pas s'auto-censurer.
Ainsi le confinement, via les nouvelles technologies, conduit aussi à des opportunités de rencontres et d' échanges intéressants.
La semaine de confinement d'Héol
21 mars : Premier week-end de confinement, pas de rugby. Interdiction de traîner autour du carrefour, avec mes potes... Mais d'autres gens vont au marché comme de rien n'était, sont ils fous ?
22 mars : Pas de foot, pas de rugby à la télé, je joue aux jeux vidéos en ligne, ça passe le temps, je pointe mon nez dehors pour promener le chien... En plus il fait beau … galère.
23 mars : Petit mot de maman sur le frigo « vider le lave vaisselle. Merci ». Je viens de me lever, il est 13h30... Petite grasse mat !! Je suis dégoûté, c’était la semaine de stage, en plus la semaine des naissances.
24 mars : Au début ça ne m’a pas perturbé, mais après quatre jours, j’aimerais sortir retrouver mes amis. Le virus ne me fait pas trop peur, je me dis que si je respecte bien les consignes données par le gouvernement, tout devrait bien se passer. Je trouve cette situation insolite. il faut occuper ses journées.Je passe beaucoup de temps dans ma chambre. Je joue sur mon ordinateur, je regarde des films et des séries et discute beaucoup avec mes amis ; Je ne les vois plus mais on a créé plein de groupes sur Snapchat et sur Instagram. Je commence à tourner un peu en rond...
25 mars : Je reçois par mail des exercices à faire, des textes à écrire. Dès qu’un nouveau travail arrive, j’essaie de le faire aussitôt pour ne pas repousser au lendemain et le rendre en retard. Pour m’aérer, j'ai la chance d'avoir un jardin, où je passe un peu de temps à faire des défis que je reçois par mon club de rugby. Comme tout le monde, j' espère que cette période de confinement ne durera pas trop longtemps. En général j’aime bien rester chez moi, mais là, ça va être long.
26 mars : De plus en plus de personnes infectées en France. Ma maman bosse sans masque et mon père aussi... En colère et inquiet ! on ne parle pas beaucoup d'eux aux infos, ils sont quand même en première ligne, tout le monde s'en fout !!! Pas simple de cohabiter avec un frère de 19 ans et pas simple de s'occuper...
C’est mieux d’être à la MFR, un peu pour les profs mais surtout pour l’ambiance, pour être avec mes copains. c’est dur de travailler seul. A la maison, j' ai du mal à être autonome. On a besoin d’un prof pour nous aider. Quand je suis en classe, je travaille, alors qu’à la maison je suis distrait par beaucoup de choses. Je préférais ma « vie d'avant ».
27 mars : Cela m’angoisse énormément même si je comprends le confinement. Je le respecte et je trouve cela très important.... Heureusement, je garde le contact avec mes amis c’est tellement primordial. Le pire, c'est que j'ai l'impression que les autres ont l'air de s'en sortir..."J'AI LE SEUM !" « ça va être encore long »
Je sors faire pisser mon chien ; attestations en poche, la gendarmerie rôde peut être dans les champs.
28 mars : C'est le week-end !!! Mes parents sont confinés , ils ne travaillent pas... j' aurais moins de post-it sur le frigo et moins d'ordres à recevoir de mon frère.
Flashmob aux Capucins à Brest
Au lendemain du déconfinement, les élèves de 2nde Bac Pro Services aux personnes et aux territoires de la MFR de Plounévez-Lochrist ont pu s’adonner à quelques pas de danse sur la chanson Jerusalema de Master KG, devenue un titre incontournable de cet été 2020.
Après avoir travaillé leur chorégraphie à la MFR, les élèves ont eu l’occasion d’exprimer leur talent aux Ateliers des Capucins à Brest, à l’occasion d’une sortie organisée par l’équipe pédagogique de l’établissement.
L’objectif de ce fashmob était de réaliser une vidéo. Le choix de ce cadre atypique était évidemment arbitraire et le résultat est éclatant. L’implication et la générosité des élèves dans cette activité a permi de partager massivement la vidéo sur les réseaux sociauxs : la barre des 100 000 vues a été dépassée sur Tik Tok et celle des 10 000 sur Facebook.
Succès garanti !
https://www.facebook.com/100001498705541/videos/3282640041795920/
Confinées entre satisfaction et déception
Chloé et Maïwenn ont vécu leur confinement en classe de 1ère Bac Pro CGEA élevage équin.
Lorsque le confinement a été annoncé par le Président de la République, elles étaient à l’internat à la MFR de Landivisiau et n’ont pas été surprises de l’annonce.
Le stage, une bouffée d'oxygène
Elles se sont vite adaptées à l’enseignement à distance sur les plateformes Ient et Walter. Elles ont beaucoup apprécié le fait de pouvoir organiser leurs journées à leur guise : dormir un peu plus tard le matin, se connecter à 10 h, travailler à son rythme, sans pression, puis alterner avec du sport car il a fait beau ! Mais aussi prendre des moments de détente en regardant des séries sur Netflix ou se reposer.
A partir d’avril, Chloé et Maïwenn ont pu reprendre les stages, ce qui a été une véritable bouffée d’oxygène, avec le retour auprès des chevaux !
Le retour à la MFR en septembre a été plus difficile ! Il a fallu reprendre le rythme, se lever tôt tous les jours ! Mais cela s’est fait avec le plaisir de retrouver les amis. Le retour s’est fait sous le signe d’un protocole sanitaire avec le port du masque, le gel hydro alcoolique, et un sens de circulation à respecter… Pas toujours évident, notamment au niveau de la concentration, avec le masque.
La grande satisfaction de ce confinement, c’est une meilleure maîtrise de l’outil informatique, même si les soucis de connection étaient réguliers. Le grand regret étant de ne pas avoir pu faire le stage à l’étranger, au Portugal pour Chloé, et en Grande-Bretagne pour Maïwenn.
Pierre-Yves MOAL.
L'alternance, un moteur pour Mallory
Comment un parcours de formation débuté en 3e, poursuivi en formation adulte, peut éveiller un jeune à la formule originale de l’alternance des MFR.
Mallory, 20 ans aujourd’hui, suit la formation d'accompagnant éducatif petite enfance à la MFR de St-Renan. Déjà détentrice du CAPa SAPVER, Mallory bénéficie ainsi d’allègements et de dispenses pour l’examen.
Elle était déjà inspirée par les métiers de la petite enfance pour son entrée en 3e d’orientation 5 ans plus tôt. U n regard extérieur résumerait qu'au cours des différentes formation du CAP au Bac Pro, de la 3e à la terminale, , Mallory a évolué dans un même et unique secteur professionnel. A y regarder de plus près, son témoignage révèle plusieurs enseignements qui démentent cet a priori.
La poursuite d’études en alternance et l’obligation d’évoluer dans plusieurs secteurs du Service à la Personne ne l'ont pas empêchée de conserver son cap face à son projet professionnel, tout en envisageant d’autres possibles. Car sur son territoire, Mallory obtient plutôt des CDD dans le secteur de la personne âgée, au sein des réseaux d’aide à domicile ou des établissements médicalisés .
Selon elle, les recruteurs perçoivent la détention de deux diplômes, CAP (Niveau V) et BacPro (Niveau IV), comme un facteur d’attractivité. La diversité des stages professionnels suivis (petite enfance, enfance, animation, restauration collective, personne âgée, etc), parfois vécue comme une contrainte pour certains jeuness, a probablement armé Mallory pour trouver un compromis entre projet professionnel et réalités du bassin d’emploi.
Sur les conseils de sa famille, Mallory a d’une certaine manière « gravi ses échelons ». En envisageant l’offre de formation de la MFR comme autant de marches d’escalier, elle a construit un parcours d’apprentissage et de formation bénéfique dans l’acquisition de la confiance en soi, des savoirs nombreux et spécifiques à chaque population d’usager. Pour reprendre une expression chère à Georges Lerbet, brillant pédagogue qui a rayonné dans et en dehors des MFR, Mallory a gagné « en fermeté », c'est-à-dire en capacité à s'organiser face à son milieu, pour faire face aux défis professionnels à venir.
BYL - MFR de St-Renan.
Do it yourself... en anglais
« Do it yourself », tel était le thème retenu pour les activités d'anglais pour la première partie d'année scolaire.
Point besoin d'être bricoleur habile ou grand marmiton pour confectionner quelques éléments utiles ou agréables à déguster. Il a suffi d'un peu d'organisation, d'adresse et de volonté pour créer.
C'est ainsi que les élèves de bac pro ont utilisé des boîtes de conserve pour confectionner des « stove » ou poêles d'appoint. Quelques outils ont toutefois facilité la réalisation du travail énoncé sur une fiche technique rédigée en anglais. La réussite du travail a pu être testée par les grillades de guimauve sur quelques « stoves ». Hum... so good !
Une deuxième activité a été lancée avec un autre groupe de jeunes : la confection de bonbons. Quelques feuilles de gélatine, du sirop de menthe ou d'agrumes .... et de l'eau. Là encore, le suivi de la recette rédigée dans la langue de Shakespeare était nécessaire pour la réussite de l'animation.
Ces exercices visaient l'acquisition de notions de vocabulaire et de grammaire en langue vivante sous une forme ludique. En ces périodes de confinement, ces travaux sont aussi une belle façon d'éviter l'ennui à la maison et une réelle occasion de se découvrir des capacités manuelles souvent sous-estimées.
Marie GUILLOU, MFR Ploudaniel.
Les maîtres de stage, partenaires essentiels
Confiné, dé-confiné. La situation n'a pas cessé d'évoluer depuis le mois de mars. Nos maîtres de stage en commerce ont dû s'adapter avec des nombreuses consignes et mises à jour des protocoles sanitaires. Malgré tout ce qu'ils vivent, ils ont continué à accueillir les élèves et étudiants de la MFR en stage et en apprentissage. Nous pouvons que les remercier !
Le secteur commerce a été particulièrement bouleversé avec des fermetures des structures dites non-essentielles. La vente des produits alimentaires pourtant reste stable et, en conséquence, les stages pour les élèves et étudiants de la MFR de Rumengol se sont poursuivis. Le stage en commerce alimentaire est le support pour l'examen et donc essentiel pour la réussite du diplôme.
Depuis la rentrée, l'équipe pédagogique est sur le terrain pour réaliser les visites et les évaluations en stage et pour maintenir ce lien primordial avec nos partenaires.
Mener des actions malgré le confinement
Une classe de BTS production horticole de Lesneven devait amener des jeunes enfants à la connaissance des légumes. L'action a été bousculée mais le bilan est positif.
Six étudiants de l’IREO de Lesneven en BTSA production horticole devaient mener un projet de communication en rapport avec l’horticulture.
Ayant à cœur de sensibiliser les plus jeunes à l'agriculture locale, ils ont décidé de mener une action autour des goûts et de la reconnaissance des légumes produits dans notre région.
Jeux et quizz pour les enfants
Afin d'interpeller la curiosité des plus jeunes, les étudiants ont imaginé et créé des ateliers ludiques : jeu de l'oie, jeu de 7 familles, dégustations, quizz.
Initialement prévue mi-mars l’action n’aura malheureusement pas pu se dérouler à cause de la crise sanitaire.
Malgré tout, les étudiants, toujours motivés par le projet, ont recontacté l'école dès la rentrée pour mettre à disposition des élèves de l'école St Yves Notre Dame de Bourg-Blanc les supports créés pour eux.
Un bilan positif
« Même si nous n'avons pas pu mener notre projet à bien, nous avons appris à travailler en équipe, à s'organiser et à s'adapter à notre public, » commente Angèle chargée de la communication du projet.
Alexis, chef de projet ajoute : « J'espère que les enfants vont aimer nos supports et garderont une image positive de l'agriculture locale. »
Pour leur formatrice, Mélanie Cazuc, il est important de continuer de mener des projets pédagogiques ambitieux, même si le contexte peut empêcher certains d'aboutir.
"Il ne faut pas se décourager et rester positif, car préparer ce type d'action insuffle de la cohésion et de la motivation aux apprenants et à l'équipe pédagogique. C'est en mobilisant les énergies autour de projets innovants qu'on apprend. Finalement, la réussite du projet n'est que la cerise sur le gâteau, c'est le processus de création qui est le plus formateur."
Peppa Pig pour des jeunes non-voyants
Une expérimentation va favoriser l'accès à la lecture pour un public non ou malvoyant.
L'épreuve E 6, présentation orale du stage examen, ponctue le parcours du bac pro Sapat en trois ans. Nombreux sont les élèves qui redoutent ce moment et surtout l'exercice qui consiste à enchaîner un oral, puis une discussion avec un jury, majoritairement composé de professionnels.
Les activités d'expression et d'écriture des rapports de stage révèlent la distance de nos jeunes avec l'écrit et la lecture : difficultés à se souvenir et à mettre en pratique les règles de grammaire, choix aléatoires dans les accords, peine et gêne à lire sans hésitation.
Nous avons donc imaginé un projet, devenu le fil rouge du module d'éducation socioculturelle de la classe de seconde ; regrouper les tâches de lecture, d'écriture et de diction dans le cadre d'une activité destinée à un public particulièrement choyé par les jeunes de 1re année de BacPro SAPAT : la petite enfance.
Les élèves, répartis en six groupes cooptés, ont retenu six albums tirés de la célèbre collection pour enfants, Peppa Pig . Avec un graphisme revisité pour se protéger du plagiat et encourager l'expression individuelle, les produits seront disponibles en trois formats dématérialisés : livre d'image (PDF) , audio-livre (MP3), capsule vidéo avec bande-son originale et sous-titrage pour personnes malentendantes (MP4).
Comme la loi interdit la diffusion, même gratuite, de cette production développée dans un cadre pédagogique, l’enthousiasme des jeunes nous a soufflé l'idée de nous rapprocher du comité finistérien de l'association Valentin Haüy. Une première intervention en visio-conférence (pandémie oblige) a permis à la plupart des jeunes de réaliser l'utilité de leurs efforts et des perspectives autour du projet. Une seconde, planifiée au printemps, en présentiel idéalement, visera à leur faire vivre l'expérience de la malvoyance et de la cécité. Ils prendront conscience des différences de perception de l'environnement quand on est en situation de handicap, ainsi que des facultés d'adaptation nécessaires.
Dans le cadre du projet d'année, nos jeunes comprendront l'importance du soin à apporter au graphisme, à l'écriture et à la diction des histoires. Et ils se sont pris au jeu, en réalisant un projet qui augure d'autres actions en partenariat avec l'association Valentin Haüy.
(https://www.avh.asso.fr/fr/lassociation).
BYL - MFR de St-Renan.
Un joli partenariat intergénérationnel
La MFR de Poullan-Sur-Mer initie les résidents au numérique.
La résidence sénior Cogedim Club-Le Domaine du Phare à Bénodet est une belle demeure confortable située au pied du phare de la ville.
Un emplacement de choix qui permet aux seniors de profiter d'une retraite paisible tout près de la plage, face à l'archipel des Glénan, et, là où la plus jolie rivière de France, l'Odet, rencontre le grand large.
Invités par le personnel de la résidence, les 16 élèves de la classe de 1re de la MFR de Poullan-Sur-Mer ont aiguillé les seniors lors d'un atelier informatique en tout début d'année scolaire. Les demandes des retraités portaient sur le traitement de texte, l'utilisation de la boîte e-mail, le transfert de fichiers, les recherches sur le net....
Bien plus qu'une activité pédagogique informatique, cet atelier était un riche échange intergénérationnel dans lequel se sont noués des liens humains. Les sourires, les joies d'apprendre, d'échanger ont un effet positif sur la mémoire et sur l'humeur des jeunes et des seniors.
Quelques autres élèves de la MFR ont assisté dans le courant du mois d'octobre à une conférence avec les seniors sur le thème des changements de vie. Les témoignages touchants des retraités sur les changements souhaités ou subis au cours de leur riche parcours de vie n'ont pas laissé indifférents les élèves de la MFR. Ils retiendront d'ailleurs de cet après midi la maxime du psycho-sociologue et écrivain Jacques Salomé : « la Porte du changement ne peut s'ouvrir que de l'intérieur. »
Le partenariat de la MFR de Poullan-Sur-Mer avec le Domaine du Phare se poursuit : deux élèves de la MFR ont la chance de participer au travail quotidien de la chic résidence seniors dans le cadre de leur stage auprès de personnes âgées.
Cette coopération entre les deux structures et les activités intergénérationnelles engagées en cette première partie de l'année scolaire 2020 – 2021 sont riches d'enseignement, de dynamisme et valorisantes pour les élèves en formation bac pro SAPAT et les seniors de la Résidence du Phare.
Océanne passionnée de chevaux
Dès le plus jeune âge, Océanne est mordue par le virus du cheval, et c’est tout naturellement qu’elle choisit d’en faire le moteur de ses études en intégrant la MFR de Landivisiau pour y suivre un Bac Pro CGEA élevage équin.
Elle débute ses stages en centre équestre, puis dès la classe de 1e s’oriente vers l’Endurance équestre à l’élevage de Kerdavid. Et là c’est le déclic qui va l’amener à sortir en compétitions au bout de quinze jours et se voir confier des chevaux à l'entrainement six mois plus tard ! Océanne enchaine alors les course de 20 km, jusqu’à ses victoires les plus récentes sur la 100 km de Brandivy ou la 130 km de Corlay cette année.
Dans le cadre de sa formation, Océanne a particulièrement apprécié les stages qui lui ont permis d’acquérir de l’expérience et de se perfectionner, tout en se confrontant aux réalités du métier, de la gestion et de l’administratif. Pour elle, c'est le point fort de l'alternance !
Elle a également su profiter des opportunités d’ouverture offertes par sa formation en réalisant deux stages à l’étranger, un dans un ranch au Portugal en classe de 1re, puis au White stallien Ranch à Tucson en Arizona aux Etats-Unis pendant son BTS.
Titulaire du bac pro en 2017, Océanne enchaîne naturellement sur un BTS Analyse et conduite des systèmes d’exploitations à l’IREO de Lesneven. Ce BTS orienté cheval l’amène en stage examen chez les Frères Ollivier, élevage d’Armor spécialisé en Endurance.
Aujourd’hui, Océanne s’apprête à réaliser un Bachelor en banques et assurances, tout en continuant à entraîner des chevaux, à disputer des courses d’endurance à haut niveau, et peut-être un jour murir un projet d’installation.
La mer et ses ressources au menu des 4e
Pour la semaine du goût, les élèves de Ploudaniel sont partis à la découverte sur le terrain avant de réaliser une exposition.
La semaine du goût s'est invitée au programme de la classe de 4e à la MFR de Ploudaniel. L'occasion pour les formateurs de combiner les pédagogies autour du thème de la mer et de ses ressources : visite de terrain d'abord, réalisation de panneaux, et enfin dégustation de produits de la mer. Pour ce groupe qui débute l'alternance, c’était l’occasion de prendre conscience qu’un tel exercice nécessite une attitude adaptée à la situation. L'accueil par un professionnel exige de rester concentré tout au long de l’entretien, ce qui sous-tend une préparation au préalable en salle de cours.
Ainsi, le vendredi 9 octobre, les élèves de 4e ont commencé par découvrir une entreprise singulière : France Haliotis, spécialisée dans l'élevage d'ormeaux et leur valorisation.
L’élevage des ormeaux débute dans des bassins d’eau de mer à Plouguerneau. Ils se nourrissent d’algues. Au bout de dix mois, ils sont transférés en pleine mer où ils continuent à grandir via une alimentation par bateau. Au delà des aspects liés à la production et à la commercialisation nationale, le défi qui se présente aujourd’hui est de cultiver les algues nécessaires aux ormeaux qui se révèlent voraces (7 t/an).
Nous avons également croisé Enzo, élève en 3e, qui réalise son stage chez France Haliotis, preuve s’il en est besoin de constater les multiples passerelles qui existent dans le cadre de formation par alternance dès le collège. Ici, c’est l’apprentissage des réalités de l’entreprise qui compte, peu importe le support d’activité. À ce niveau, le savoir-être prime sur le savoir au sens littéral.
En continuité de la visite de France Haliotis, les élèves ont approfondi le travail entamé dans le cadre de la semaine du goût par un volet plus théorique. Avec pour objectif de réaliser des panneaux, exposés en salle à manger, sur le thème des produits alimentaires issus de la mer, ils ont effectué un travail de recherche sur internet. Après avoir analysé la pertinence (ou non) des sites et des informations trouvées, ils ont appris à hiérarchiser et organiser les notions retenues afin de les présenter sous une forme accessible. L’aspect visuel n’a pas été omis afin de rendre les panneaux attrayants pour attirer le plus grand nombre, un regard intéressé avant de "plonger" vers les assiettes, elles aussi dédiées à la mer, une "touche finale" concoctée par l’équipe de cuisine.
Xavier Guiavarc'h et Kristell Madec - MFR Ploudaniel