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N° 28 - Juin 2019 | www.lycee-serusier.fr | 2968 |
Le français et l'Afrique en poésie et en cubes
Découvrez leurs réalisations page 2
Les élèves ont réalisé des poèmes avec mots imposés en cours de français langue étrangère avec l'aide de leurs professeures de FLE et d'Arts appliqués.
Supportez page 3
L'UNSS gymnastique du lycée, des championnes.
Une très bonne équipe féminine en route pour les championnats de France en juin à Besançon.
Partagez page 7
Émigrer de l'Afrique à Quimper, un exil difficile.
Découvrez l'histoire tragique de Jules qui a traversé le continent africain pour fuir la guerre dans son pays. Un périple périlleux du Cameroun jusqu'à Quimper.
Trémoussez-vous page 8
Coachella, l'un des plus grands festivals de musique aux États-Unis.
En Californie, c'est rock, électro et hip hop pendant dix jours de folie. A vivre une fois dans sa vie.
Roulez page 4
Concours " Je filme le métier qui me plaît ", les filles finalistes.
Les filles de la section conduite routière du lycée se sont classées deuxième dans la catégorie Halte aux idées reçues à ce concours national. Bravo.
Édito
Ce troisième numéro de l'année scolaire 2018-2019 a été réalisé par neuf élèves de seconde professionnelles (conduite routière, maintenance véhicules, logistique, et électrotechnique) et six élèves de seconde générale.
Pour la première fois depuis sa création, le bouclage a été difficile car cinq élèves n'ont pas rendu leur travail.
Ils ont réalisé ce numéro sur une dizaine d'heures d'accompagnement personnalisé.
Ils étaient encadrés par Aude Pascoët, professeur documentaliste et rédactrice en chef, Laurent Pla, professeur de français et histoire géographie, et Edouard Maret, journaliste bienveillant dans le cadre du partenariat avec l'association pour le développement du Journal des lycées.
ERRATUM
Dans le numéro précédant, l'article de moto électrique est en fait rédigé par Ethan de seconde logistique. Qu'il nous excuse...
Poésie et art au lycée
Un projet pédagogique inspiré du concours " Dis-moi dix mots " de sensibilisation à la langue française.
Organisé par le ministère de la Culture et de la Communication, en partenariat avec l’Éducation nationale, pendant la semaine de la Francophonie, ce concours nous a permis d'allier la richesse de la langue française à l’art.
Français, langue étrangère
Nos élèves de langue française étrangère sont invités à jouer avec dix mots et à les mettre en scène sur tous les modes : écriture, chanson, dessin. Ils ont choisi 10 mots de façon pèle-mêle autres que ceux proposés au concours. Le groupe 1 a rédigé deux textes avec les mots coeur, vache, belle, amoureux, acheter, femme, fantastique, heureux, moche et soleil. Le groupe 2 a rédigé un texte " Yugo " (signifie l'homme fort, celui qui ne lâche rien) avec les mots svelte, fort, sonder, modeste, dégringoler, rêve, beauté, songe, dégingandé et boutade. On remarquera, malgré le hasard des mots une consonance, une musicalité entre certains mots qui feront la richesse du texte en rythmique. Par exemple, rêve-svelte, vache-acheter-moche, femme-fantastique, amoureux-heureux, belle-soleil, sonder-songer, dégringoler-dégingandé, beauté-boutade.
Un mobile au CDI
Ensuite, les élèves ont mis en forme les textes, bouts de phrases ou mots choisis sur des cubes ou sur des feuilles colorées avec dessins, peintures, collages, calligraphies.... Le tout formant un mobile. Les éléments sont maintenus par des fils tressés tout en haut du mobile. Les fils sont de couleurs verte, orange et rouge, couleurs qui symbolisent l'Afrique. Le vert pour la nature, le jaune-orange pour l'or et le rouge pour le sang versé pour la liberté.
Venez découvrir leurs réalisations au CDI.
Marylene ALLENO.
Des activités variées au lycée : retours d'expériences
Journée EMC des secondes
Cette année, le lycée a expérimenté le regroupement des heures d’éducation morale et civique des secondes générales sur une journée, le 1er avril 2019. Les élèves ont choisi, le matin, un film parmi les cinq qui leur étaient proposés sur le racisme, le sexisme ou l'homophobie. L'après-midi était consacré à des ateliers de créations de flyers, de BD, de critiques de publicité sur les discriminations sexuelles et l'égalité filles-garçons.
Agathe a trouvé l'idée de regrouper tous les cours d'EMC (éducation morale et civique) de l'année en une journée avec des activités différentes vraiment bien. " Mais je n'ai pas trop aimé mon activité qui consistait à créer des flyers contre les discriminations. J'aurais préféré faire l'activité où il fallait concevoir une affiche ou une chanson ".
Manon a trouvé cette journée longue et répétitive : " On en entend assez parler, il n'y a pas eu beaucoup de choses, en plus de l'habitude, de dites. Les ateliers m'ont juste permis d'en reparler car ce n'est pas un sujet dont je parle régulièrement ".
Formation des délégués
Ce voyage est créé dans le but de faire découvrir les institutions à tous les délégués de seconde générale et professionnelle.
Lou nous raconte : " Arrivés à Paris, la première visite a débuté par l'hémicycle. Il faut déjà savoir que nous avons été invités par Richard Ferrand, un très grand privilège ! Nous sommes tous d'accord pour dire que cela était très impressionnant ! Nous avons enchaîné avec une belle croisière sur la Seine où nous avons pu déjeuner. Ensuite, nous avons été accueillis dans le Palais Bourbon, un palais très majestueux ! Après cette grosse journée, nous sommes arrivées dans l'internat d'un lycée de Rennes. Le lendemain, nous avons visité toute la matinée Rennes et son parlement avant de rentrer au lycée ".
Des champions
Deux élèves de terminale, Julien Tréveur et Davy Paris, coachés par M. Colombier, ont participé, du 24 au 26 mai, au championnat de France des élèves de transport routier, au Lycée d’Arcisse de Caumont, à Bayeux. Notre lycée se classe 6e lycée français et 1er breton, les deux élèves à la 14e et 18e place sur 82 concurrents.
Découvrez nos autres champions au fil des pages de ce numéro.
Agathe 2D
L'UNSS gym, une équipe prometteuse
Comment le sport se manifeste-t-il dans le cadre de l'éducation ?
L'UNSS gym est une activité sportive scolaire, tout comme l'UNSS hand-ball ou encore plus récemment l'UNSS muscu, se déroulant le mercredi de 13h à 15h dans notre lycée. Après quelques mois d'entraînements, plusieurs établissements publics d'une même région se regroupent en compétition.
Cette année, l'équipe d'UNSS de gym a remporté la médaille d'or lors de la compétition régionale, à Chartres de Bretagne, et s'est donc qualifiée pour les championnats de France le mercredi 5 juin à Besançon, ce qui n'avait pas eu lieu depuis 2014. La compétition est arbitrée le plus souvent par trois jeunes juges. On y présente le saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol. Chaque équipe tourne dans cet ordre sur chaque agrès et exécute leur enchaînement.
Dure compétition
Ces compétitions sont précédés par des entraînements plus ou moins intensifs. D'un point de vue physique, les entraînements sont parfois difficiles pour les jeunes gymnastes leur corps n'est pas à la hauteur de leurs ambitions, leurs performances physiques étant insuffisantes pour réussir. D'autre part, elles restent petites car leur corps est trop sollicité et n'a pas le temps d'évoluer. Il est connu que les gymnastes ont souvent mal partout et sont souvent blessée. Dans mon entourage, une de mes amies, à bout de force, s'est luxée la rotule pendant un entraînement. D'un point de vue moral, les gymnaste sont quelques fois désespérées et agacées de ne pas pouvoir aboutir à l'acrobatie souhaitée même après plusieurs répétitions, ce qui les démotive.
Mais la gym a aussi beaucoup de bons cotés. Par exemple, elle muscle le corps, permet d'avoir une bonne santé et est très bénéfique pour la confiance en soi. En témoigne plusieurs membres de mon équipe et nos entraîneurs.
Depuis combien de temps pratiques-tu l'UNSS ?
Norah, 14 ans, gymnaste depuis 5 ans : j'en fais depuis 4 ans.
Mailys, 15 ans, gymnaste depuis : depuis 6 ans.
Cécile, 18 ans, gymnaste : depuis 8 ans.
Pourquoi cela vous plaît ?
- N, M : j'aime bien ce sport, je trouve ça beau.
- C : c'est un sport qui permet la confiance en soi, qui fait garder la forme et il y a une bonne entente entre gymnastes et entraîneur.
Comment trouves-tu les entraînements ?
- N, M, C : très bien il ya une très bonne ambiance.
Voyons du côté des entraîneurs.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Noémie Picard, 30 ans, entraîneuse en club depuis 10 ans : c'est ma passion, les horaires de travail me conviennent et ce métier permet de nouvelles rencontres. Gurvan Jaffre, professeur d'EPS depuis 21 ans : j'aime le sport et j'aime encadrer mes élèves.
Comment vous sentez-vous lors des compétitions ?
- Noémie : stressée pour mes filles, de peur qu'elles se blessent.
-Gurvan : confiant
Pensez-vous qu'on va pouvoir être sur le podium ?
- Noémie : je préfère partir à la compétition en me disant que non et ne pas être déçue plutôt qu'au contraire penser que oui et être déçue.
- Gurvan : bien sûr.
Au championnat de France
Je m'appelle Soan et je suis l'une des cinq gymnastes qui a participé à la compétition nationale à Besançon mercredi 5 juin. Nous sommes partis en minibus mardi à 6h du matin pour arriver à temps pour vérifier les licences et autres procédures administratives. Le trajet a été long mais on a mis de la musique, variée pour satisfaire tous les goûts. En plus de l'équipe, il y avait Cécile, élève en terminale. Elle participait en tant que jeune coach. Une autre jeune fille se présentait en compétition de jury.
Ensuite, on a découvert nos chambres individuelles à la cité universitaire et pris notre repas au restaurant universitaire, le CROUS. Repas qui n'a pas plu à tout le monde d'ailleurs. On en a profité pour compléter chacune la fiche technique des mouvements qui est transmise au jury avant la compétition. Puis dodo bien mérité.
Le jour J
Petit déjeuner avant de se rendre sur le lieu de la compétition. Comme nous étions prévue dans le deuxième groupe, on a pu assister aux épreuves des autres équipes. Petit atelier coiffure pour éviter d'être gênées par nos cheveux longs durant les épreuves. Puis, en tenue de juste-au-corps vert et bleu de l'UNSS pour aller dans la salle d'échauffement accompagnées de nos professeurs.
Devant les jurés, trois équipes tournent de concert, gymnastes après gymnastes, agrès après agrès. C'était une superbe expérience. Et moi le stress ça m'aide. Dans mon club, je n'ai jamais participé à une compétition de ce niveau. Cela me donne vraiment envie de continuer. Dernier repas au CROUS avant de retrouver toutes les équipes en salle d'échauffement pour l'annonce du palmarès. On aurait pû faire mieux, notre équipe s'est classée 20e sur 28. On est reparti pour s'arrêter quelques heures plus tard pour dormir. Du coup, jeudi, on était au lycée à 15h. Certaines avaient cours de sport d'ailleurs ! Moi, je suis rentrée chez moi, fatiguée mais contente de ce voyage.
Gymnastique ou gymnastiques ?
Il existe en UNSS différents formes de gymnastiques. La gymnastique acrobatique mêlent gymnastique au sol et pyramide humaine. L'aérobique consiste en des enchaînements chorégraphiques rapides sur différentes musiques. Et la rythmique se situe entre la danse et la gymnastique avec une chorégraphie utilisant des ruban, massue, corde, ballon et cerceau.
Nous avons participé à cette compétition dans la catégorie établissement scolaire pour la compétition gymnastique artistique. Pour rappel c'est celle où on présente quatre éléments, le saut, les barres asymétriques, la poutre et le sol. En même temps se déroulait un classement des équipes d'excellence, c'est-à-dire des classes qui sont en section sportive. On en a vu certaines et le niveau est bien différent du notre... De quoi progresser.
Nina et Soan 2B et 2D
La drogue entre tolérance et pénalisation
La drogue est illégale, et pourtant elle existe dans notre lycée.
Il existe des drogues autorisées mais réglementées, comme l’alcool et le tabac ou certains médicaments, et des drogues interdites dont la loi proscrit l’usage et la vente, comme le cannabis, l’héroïne ou la cocaïne. D'autres apparaissent sur le marché sans que leur statut soit encore clairement défini. L’autorisation ou l’interdiction d’une drogue se fonde sur sa dangerosité mais aussi par rapport à l'histoire, la culture, l'intérêt thérapeutique… Si on classe les drogues en fonction de leur dangerosité, se pose alors le problème des critères retenus. Parmi ceux-ci, il peut y avoir la dépendance physique et/ou psychologique, la toxicité, le risque d’accident, ou encore la « nocivité sociale » (délinquance, coût des soins, coût pour la collectivité, etc.). D'autre part, c'est apprécié différemment d'un pays à l'autre.
Quelles législations ?
La France a adopté une réglementation dure, la prohibition, c'est-à-dire l'interdiction de produire, de vendre et de consommer. Enfin, sauf pour l'alcool et le tabac qui sont pourtant nocifs pour la santé et très addictifs. De nombreux débats agitent notre société, prônant soit un renforcement, soit la décriminalisation voire la légalisation pour les drogues dites " douces ".
Le dernier rapport sur les drogues, produit par Observatoire européen des drogues et des toxicomanies (OEDT) et publié en juin 2018, indique que " plus du quart de la population adulte a déjà consommé une drogue illicite au moins une fois. 87,6 millions de personnes âgées entre 15 et 64 ans ont ainsi consommé du cannabis, 17 millions de la cocaïne et 13,5 millions de l'ecstasy ". La France est malheureusement championne en consommation de cannabis, 40 % des Français disent en avoir consommé. En revanche, pour la Cocaïne, l'héroïne et l'extasy, moins que nos voisins. Alors que penser de l'interdiction ? Prenons l'exemple du cannabis, peu consommé au Portugal et en Belgique, là où sa consommation et détention est tolérée ou dépénalisée. A l'inverse, au Danemark la consommation est forte et pourtant prohibée, en Espagne ou en Italie, tout autant alors que tolérée.
Témoignages de lycéens
L : dès mon arrivée en seconde, j'avais entendu dire que le lycée était devenu un vrai lieu de trafic. Dès 8h, sur le parking, devenu un coin fumeur au fur et à mesure du temps, les fumées sont très présentes. Des drogues telles que le tabac, le shit ou encore la beuh sont donc consommées et vendues sans gêne. Cela est illégal puisque le tabac est interdit aux moins de 18 ans et que le shit et la Beuh sont interdits à tous. Mais je pense que ces jeunes ne s'en rendent même plus compte. Fumer des drogues est devenu une addiction et rentre dans les gestes du quotidien pour certains lycéens. Maintenant la vraie question est de savoir si ces substances ont des répercussions sur les capacités intellectuelles ?
A : par rapport au collège, la présence de drogues est bien plus présente. Je pense que c'est lié au fait que lorsque l'on arrive au lycée, on a tous envie de tester nos limites. J'en ai déjà consommé et le fait qu'il y ait de la drogue au lycée ne me dérange pas plus que ça. Les gens font ce qu'ils veulent mais ils devraient être conscients des représailles et des risques que cette consommation engendre : amende, prison, dépendance, hystérie...
Alexandre, Lou et A. P. 2MVTR et 2B
Finalistes du concours "Je filme le métier qui me plaît"
Les filles de la section professionnelle conduite routière sont finalistes du concours.
Les professeures de conduite routière et d'arts appliqués ont décidé de mener un projet sur le thème « Je filme le métier qui me plaît ».
Ils ont voulu par ce court métrage, lutter contre les discriminations hommes / femmes au travail. Ils ont utilisé les services d’une entreprise pour filmer le début du court métrage qui s'est passé à l’entreprise « TSO » à Cleden-Poher. Ils ont utilisé le plateau de conduite et les ateliers de mécanique du lycée ainsi que l'atelier de manutention.
En finale !
Les filles du lycée ont été retenues par le jury et ont été à la cérémonie le 21 mai 2019 dans la plus belle et la plus grande salle de cinéma d'Europe, Le Grand REX Paris. Elles ont fini deuxième en finale et sont quand même toutes contentes de leur prestation.
J'ai interrogé Julie 15 ans et Aurianne 16 ans élèves en classe de 2 CTRM.
Qu'avez-vous pensé du projet quand on vous en a parlé ?
J. : je trouvais que c’était bien, ça met le métier en avant et surtout par des filles.
A. : le projet était une bonne idée pour enlever les préjugés.
Que retenez-vous du tournage ?
J. : c'était marrant à faire, y avait une bonne ambiance.
A. : on a bien rigolé.
Comment vous sentez-vous en tant que fille conductrice routière ?
J. : les garçons disent que le métier est fait pour eux parce que les filles n’ont pas de force, je trouve que c'est faux, le métier est accessible à tout le monde et pas qu'aux garçons.
A. : je me sens bien dans cette filière, même si dans la classe on est trois filles.
Lorsque je les ai interviewées, elles ne savaient pas comment elles fêteraient leur éventuelle victoire.
Pour voir le court métrage, vous pouvez aller sur ce lien dans le journal numérique.
Kévin 2CTRM
L'option théâtre, une option légèrement différente des autres
Que se cache-t'il réellement derrière toutes ces idées reçues ?
Certaines personnes considèrent le théâtre de façon plutôt négative : « ennuyeux » , « ne sert à rien » , « c'est pour les cassos, les intellos ». Mais que pensent réellement nos jeunes comédiens et pourquoi font-ils du théâtre ?
Encadrée par Corinne Stéphan, professeure de lettres, l'option se passe non pas dans une salle de classe habituelle mais dans une salle qui reproduit une scène de théâtre. J'ai interrogé plusieurs personnes dans le but d'en savoir un peu plus sur cette option.
Des élèves impliqués
Lou (15 ans), Nolan (15 ans), Antonin (14 ans), font partie de l'option théâtre. Je leur ai demandé pourquoi ils ont choisi cette option ? Certains, comme Lou, seraient intéressés par les points en plus que l'on peut obtenir au bac : « Ma mère m'a forcée, par rapport à mes frères qui en ont déjà fait, et aussi pour les points pour le bac » ou encore comme Antonin : « Parce que ça m'intéressait et que ça peut rapporter des points au bac ».
D'autres, comme Nolan, s'intéressent à ce que l'on peut développer en faisant du théâtre : « Parce que ça m'intéressait beaucoup, et aussi pour apprendre à bien m'exprimer ».
Parmi nos jeunes comédiens, certains ont déjà eu une expérience dans ce domaine, comme Lou et Antonin : « En 6e, en option, c'était une pièce de fin d'année ». Je leur ai aussi demandé précisément ce qui pouvait leur plaire dans cette option.
Lou me répond : « Ce qui me plaît dans le théâtre c'est sans doute la scène, le fait d'incarner un personnage autre que soi ». Nolan, lui, c'est l'ambiance qui lui plaît, tandis qu'Antonin confie :« J'aime bien inventer des personnages à jouer » .
Continuer ou s'arrêter ?
Je leur ai aussi demandé s'ils voulaient en refaire l'année prochaine et qu'est ce que le théâtre leur apportait.
Lou me répond : « Oui ça me plairait beaucoup d'en refaire l'année prochaine parce que je trouve ça enrichissant. Et le théâtre permet de me faire découvrir de nouvelles choses, et de m'exprimer artistiquement parlant ».
Antonin continuera sûrement le théâtre, pour lui aussi « Faire du théâtre permet d'apprendre à s'exprimer devant des gens plus facilement ».Nolan, lui, arrête : « Non je ne continue pas car je ne peux pas choisir deux options, même si ça m'apprenait à parler et à contrôler mon débit quand je parlais à l'oral ».
Et les préjugés ?
Mais la question que l'on se pose le plus est, sans aucun doute, ce que pensent nos jeunes comédiens des avis négatifs vis-à-vis du théâtre. « Je comprendsce genre d'avis puisque j'avais les mêmes avant, mais maintenant je trouve ça con » nous dit Lou. Nolan enchaîne : « Je ne m'intéresse pas aux critiques que l'on peut avoir sur moi par rapport aux options que je peux choisir ».
Une professeure motivée
Corinne Stéphan, enseignante en littérature et théâtre nous relate tout son parcours.
Tout d'abord pourquoi a-t-elle voulu devenir professeur de théâtre ? « Parce que c'est un espace de jeu et de liberté. Anne Ubersfeld disait que le texte de théâtre est troué. Qu'il comporte des manques ; c'est aux comédiens, par leurs propositions et leurs incarnations, de combler ces espaces vides ». Elle nous raconte aussi quelles études elle a faites : « J'ai passé une certification théâtre, et j'ai surtout fait de nombreux stages de pratique et de réalisation ».
Quelles pratiques ?
Je l'ai aussi interrogée pour savoir depuis combien de temps elle fait du théâtre et si elle en fait en dehors de l'option. « J'en ai fait adolescente. Puis j'ai repris le théâtre il y a une quinzaine d'années, pour la pratique. Mais je n'ai jamais cessé de voir des spectacles. Malheureusement je n'ai pas pu en faire cette année par manque de temps. Mais l'an dernier, oui ».
Et pourquoi en faire ? : « Pour les émotions, les frissons provoqués quand on est sur le plateau, ou bien dans la salle quand la représentation est belle » .
Et depuis qu'elle donne des cours, regarde-t-elle des pièces de théâtre autrement ? « Je me rends compte du pouvoir de métamorphose engendré par la pratique du théâtre chez les élèves. Ils acquièrent de la confiance en eux et autrui ».
Agathe 2D
Des lycéens comédiens de Paul Sérusier sur la grande scène du Glenmor
Les élèves ont livré une représentation de travaux réalisés au cours de l’option théâtre du lycée.
Le 30 avril 2019 s'est déroulée la prestation des élèves de l'option théâtre à l'espace Glenmor à Carhaix, regroupant les trois niveaux de classe, 15 élèves en secondes, 24 en premières et 18 en terminales. Cette représentation a duré 2h30 et a accueilli environ 350 spectateurs, des proches des acteurs, ainsi que des professeurs, ou encore de simples curieux... Depuis le début de l'année, deux à trois heures par semaine, plusieurs groupes d'élèves se démènent pour présenter un spectacle.
J'ai interrogé plusieurs personnes pour savoir ce qu'elles en pensaient.
Des avis extérieurs
Quentin (15 ans) Mathilde (15 ans) Lisa (15 ans) et Laurence (47 ans) ont tous eu connaissance de cette présentation par des amis ou par leur enfant. Cependant beaucoup n'y sont pas allés par " manque de temps ". Certains avaient des a priori qui se sont effacés ou accentués à la fin de la pièce. Comme Quentin " Je pensais que ça allait être nul et ennuyant " mais qui a finalement trouvé ça drôle. Laurence, qui pensait que la représentation allait être longue, a pensé la même chose en sortant de la salle : " Je n'ai pas tout compris, c'était très long mais quand même intéressant ".
Côté coulisses, pour les acteurs, c’était leur première fois, le stress se faisait ressentir. La pression se lisait sur tous les visages, mais d’une manière différente. Certains extériorisaient en parlant beaucoup, d’autres au contraire en se renfermant sur eux-mêmes. Y a-t-il eu des oublis de répliques ? Des problèmes techniques ?
J'ai demandé aux participants et voici leurs réponses.
Vision de comédiens
Nolan (15 ans) et Agathe (15 ans) font tous les deux partie de l'option théâtre. Ils pensent que la présentation était bonne et drôle mais un peu longue concernant la partie des classes de première et de terminale. Pour le trac, Nolan le ressentait bien étant donné que c'était la première fois : " Ma voix tremblait un peu mais sinon non " m'a répondu Nolan. Et Agathe dit : " Oui, légèrement mais moi quand j'ai le stress, j'ai surtout hâte ! ". L'oubli des répliques était présent pour elle mais cette élève a su se rattraper pour que cela ne se sente pas. " C'est aussi ce que l'on apprend en cours de théâtre " m'a-t-elle répondu. Dans tout spectacle, il y a des imprévus, des oublis mais ils sont toujours récupérables.
En conclusion, l'année prochaine, plus la peine d'hésiter, les artistes du lycée Paul Sérusier seront là pour vous faire vibrer !
Lou 2B
Marseille, une ville à visiter
Du 31 mars au 5 avril, quarante-sept élèves de logistique et d'électricité ont visité Marseille. Je faisais partie du voyage, voici mes impressions.
C'est à l'initiative de Catherine Salaun, professeure de logistique, que ce voyage s'est organisé grâce à un financement régional par Karta, les fonds du lycée et la vente de confitures et de chocolats réalisée par les élèves. Six professeurs encadraient les élèves.
Visites d'entreprises
Après seize heures de car, nous avons visité le marché d'intérêt national des arnavaux, véritable ville dans la ville qui s'étend sur 10 hectares d'entrepôts, magasins de grossistes et vendeurs sur le carreau. Une centaine d'entreprises et près de 280 producteurs y stockent et y commercialisent des produits frais en provenance du monde entier.
L'entreprise Naviland Cargo nous a permis de voir un terminal rail-route qui a le souci d'acheminer écologiquement et durablement les marchandises. Ce leader européen nous a autorisés à monter sur les imposants engins qui soulèvent et déplacent les conteneurs maritimes, caisses mobiles et citernes.
Des sorties culturelles
Nous avons visité le musée des civilisations de l'Europe et de la Méditerranée (MUCEM). J'en retiens un joli édifice imaginé par l'architecte français Rudy Ricciotti. J'étais fatigué et je n'en ai pas beaucoup profité. Pourtant l'exposition " Connectivités " montrait de belles images des mégapoles d'Istanbul et du Caire et des métropoles de Marseille et de Casablanca. On comprend ainsi le processus du développement urbain. J'ai découvert des peintures au musée Granet à Aix-en-Provence.
Côté Histoire
A Toulon, nous avons vu le mémorial du débarquement et de la libération de la Provence. Un écran de 17 mètres de long proposait un spectacle immersif pour vivre jour après jour toutes les opérations du débarquement. Au camp des Milles, on a appris que plus de deux mille hommes, femmes et enfants juifs ont été déportés vers le camp d'extermination d'Auschwitz. On a vu les espaces d'internement, des témoignages et représentations de leur vie quotidienne et enfin des analyses scientifiques et des expériences montrant on en arrive à des génocides et comment mieux les prévenir ou y résister.
Et les villes
Et une promenade dans les îles du Frioul dont celle de Ratonneau. C'était la première fois que je visitais une île. Petites escapades à la basilique Notre-Dame de la Garde du XIXe siècle, au quartier du Panier où on peut voir des fresques murales de Street Art, le vieux-Port... sans oublier l'ascension en téléphérique pour gagner le Mont Faron avec 378 mètres de dénivelé !
Et pour finir, la ville thermale d'Aix-en-Provence.
Rahman et ses professeurs 2LOG
La question de l’immigration à Quimper
Depuis quelques temps, je vois beaucoup de jeunes d’origine africaine dans cette ville du sud-Finistère qui est aussi la préfecture du département. J'ai discuté avec l'un d'eux, voici quelques extraits.
Ces jeunes ont quitté leur pays d’origine pour les raisons suivantes : la guerre, les conflits familiaux, la pauvreté et la question de l’orientation sexuelle…
Au foyer logement, j'ai rencontré Jules. Voici son histoire.
Pouvez-vous vous présenter ?
Je m'appelle Tahpeter Jules et je suis né le 5 décembre 1980 à Kumba au Cameroun. Je viens de la partie anglophone. Je suis marié et j'ai deux enfants jumeaux.
Comment était votre vie avant de partir ?
Ma vie était calme comme celle de tout bon citoyen, mes enfants partaient au lycée en seconde. Ma famille et moi étions très heureux.
Pourquoi avez-vous quitté votre pays ?
A cause de la guerre qui se passe entre les anglophones et le gouvernement camerounais dans les régions du sud ouest et nord ouest. Les anglophones veulent l'indépendance mais le gouvernement camerounais refuse ; d'où la guerre aujourd'hui.
Êtes-vous seul ?
Ma femme et mes enfants ont été tués en allant vers la frontière du Nigeria. J'ai essayé de les faire sortir du pays car les milices anglophones recrutent de force les jeunes.
Après avoir appris le décès de ma femme et de mes enfants, j'ai décidé de partir car je n'étais plus en sécurité du fait que je suis anglophone.
Dans quels pays vous partez ?
Je décide d'aller au Nigeria comme c'est le pays le plus proche de mon village mais arrivé au Nigeria je n'étais pas vraiment en sécurité car j'avais vu les enlèvements des personnes donc j'ai dû continuer vers le Niger. Arrivé au Niger, je n'avais plus assez d'argent donc j'ai décidé de travailler mais c'était vraiment dur car la vie y est vraiment dure. Mais j'ai réussi à avoir un peu de travail pendant un mois. Après, j'ai rejoint l'Algérie où j'ai pu avoir du travail comme aide-maçon. Après deux mois de travail, je reçois le salaire d'un mois, c'était dans la ville de Ghardaia alors je décide de quitter cette ville pour aller à Oran. Je faisais un peu de tout mais là-bas les agressions sont régulières. Après cinq mois je décide de partir avec un groupe de personnes vers le Maroc. Puis la France.
En l'interviewant, je constate que tous les migrants ne sont pas là par envie mais parce qu'ils fuient la guerre. J'espère que cet article va permettre de lutter contre les préjugés des gens qui pensent que les migrants ne sont là que pour profiter des aides de la France.
Inoussa 2 Melec
Pourquoi les groupes coréens de Kpop ont-ils tant de succès ?
Cette musique venue d'ailleurs provoque engouement ou total désintérêt.
La Kpop est un terme désignant plusieurs genres musicaux originaires de Corée du Sud. Ce genre musical a été inventé pour aider à passer la crise financière que traversait la Corée du Sud. C’est aussi une mixité de genres musicaux comme la danse pop, musique électro…, mais principalement du hip-hop. Elle est présente dans d’autres régions du monde la France, l’Afrique du Nord, le Moyen-Orient…
Il y a quatre unités (NCT u, NCT 127, NCT Dream et Way V), qui sont chacune un sous-groupe inventé chacun à une date différente (NCT u→9 avril 2016 ; NCT 127 :1er juillet 2016 ; NCT Dream : 18 août 2016). Par exemple, Taeyong (de son vrai prénom Lee Tae Yong ), Taeil (de son vrai prénom Moon Taeil) jouent dans plusieurs groupes à la fois.
Mes goûts
J'écoute plusieurs unités, les NCT u et NCT 127. J'ai réfléchi aux raisons qui font que j'aime cette musique. D'abord, les chanteurs et chanteuses sont très beaux, dynamiques, athlétiques et ils font de belles chorégraphies. Ensuite, le fait d'être en groupe produit, à mon sens, une meilleure musique. En effet, à plusieurs, on a plus d'idées de rythmes, de paroles, et de mélodies. Enfin, avec ce genre de musique, la journée commence bien ou finit bien ! Certaines de ces musiques me donnent la " pêche ", du " jus " !
Ce qui ne m'empêche pas d'écouter aussi d'autres genres comme du rock (Guns n'roses, AC/DC, The beatles, Metallica, Red hot chili peppers), de la pop (U2), ou de la musique électronique (Daft punk). Je les écoute plutôt à la radio alors que j'écoute en streaming la kpop car on en entend moins sur les ondes.
Et au lycée ?
Si les filles semblent très attirées par la kpop, il semble que peu de garçons de mon entourage connaissent vraiment. Ils disent n'avoir jamais rencontré cela sur Youtube.
Tristan 2CTRM
Coachella, festival réputé d'influenceurs
Si les stars n'en parlaient pas, y aurait-il autant d'engouement autour de ce festival ?
Coachella, de son vrai nom Coachella Valley Music and Arts Festival, est un festival de musique qui se déroule aux États-Unis, en Californie. C'est un rassemblement de styles musicaux divers, du rock, de l'électronique ou encore du hip-hop.
Pendant dix jours, du vendredi 12 au dimanche 21 avril 2019, il a accueilli 200 000 personnes qui ont payé environ 348 euros et en VIP, il faut compter environ 810 euros. Mais pour les personnes originaires d'autres pays, et il ne faut pas oublier de payer le transport et ainsi que l'hébergement. Il faut donc économiser une somme astronomique pour pouvoir y accéder !
Des people
Cet événement est dit " surcôté " car beaucoup d'influenceurs, comme Kendall Jenner, Gigi Hadidi, Kristina Bazan ou encore Marie Lopez en parlent énormément. Il y a aussi beaucoup de stars connues comme par exemple Kanye West, le rappeur qui a fait une apparition surprise sur scène.
Ce festival permet à certains artistes de prendre un envol sur leur carrière comme la toute jeune Billie Eilish. Toutes ces personnes donnent envie aux jeunes d'y aller. En effet, beaucoup de stars exposent leur vie sur les réseaux sociaux pendant cette semaine et cela plait beaucoup à leurs followers.
Témoignages
J'ai interrogé plusieurs personnes qui connaissaient ce festival. Certains ne savaient pas vraiment où il se situait. Et pourtant sans même connaître de personnes y étant déjà allé, elles rêvent toutes d'y participer. Pour Lou : " C'est quelque chose à faire dans sa vie. " Pour les autres ce sont surtout les groupes qui les intéressent. Très souvent le prix et la distance les dissuadent et pour Madame Le Coz le problème est son travail.
Toutes les personnes qui ont témoigné trouvent que ce festival est trop médiatisé. En attendant, elles se consolent en allant aux Vieilles Charrues (Carhaix-Plouguer), à la fête du bruit (Landerneau) et au festi dreuz (Fouesnant). En conclusion tout paradis a un prix !
On peut donc se dire que ce festival vaut le coup d'y aller car on peut voir nos artistes préférés qui mettent toujours en avant leurs placements de produits !
Mathilde 2C
Pêcher en mer ou en eaux douces
Je suis un élève passionné de pêche. Aussi je vous propose de comparer les deux.
La pêche est une passion qui consiste à capturer des poissons. Elle est pratiquée par les pêcheurs comme loisir ou profession. Les techniques et engins de pêche sont nombreux et à des prix très différents. Mais on peut commencer sans dépenser trop, pour une trentaine d'euros de matériel et 20 euros de permis. C'est une pratique très encadrée par un règlement qui tend à se renforcer pour mieux protéger l'environnement et la biodiversité. Dans le cas des cétacés, on parle plutôt de " chasse ", telle que la chasse à la baleine. De même pour la chasse sous-marine.
J'ai interviewé mon oncle Lionnel Neus sur sa passion qu'il pratique depuis 38 ans.
Quelles espèces de poissons préfériez-vous pêcher ?
Les brochets et les carpes car se sont des poissons très combatifs.
Quel matériel préférez-vous ?
Avec un ensemble canne plus moulinet.
Préférez-vous pêcher en mer ou en eau douce ?
J’aime bien les deux mais je préfère la pêche en eaux douces car c’est plus reposant et calme.
Vous relâchez ou gardez le poisson ?
Les deux mais le plus souvent je les relâche.
Que pensez-vous de la surpêche ?
Je pense que la surpêche participe gravement à la destruction de l’écosystème et que ça pourrait être évité.
Que diriez-vous à un non pratiquant pour le convaincre ?
Je lui dirais que la pêche est une activité qui détend et que ça libère l’esprit et que ça apprend la patience.
Pour ma part, je pratique la pêche depuis huit ans, j'ai commencé à l'âge de sept ans avec mon père. J'aime bien pêcher les carpes et les brochets car ils sont très coriaces, pour les truites c'est plus tranquille. Je pêche avec un ensemble canne plus moulinet de la marque Pezon et Michel et parfois avec une canne à coup de sept mètres de long notamment pour les gardons. Je pêche davantage en étangs qu'au bord de la mer car c'est moins loin. J'aimerais bien aller plus souvent en mer sur un bateau pour prendre d'autres poissons, plus coriaces souvent.
Je relâche le plus souvent pour préserver la biodiversité sauf les truites car c'est bon ! Je pense que la surpêche est une activité qui nuit beaucoup à la destruction du monde marin et sa biodiversité. Trop d'espèces vont disparaître si on continue à cette vitesse, comme le bar ou le thon rouge. Pour l'éviter, on a par exemple limité à un bar par personne et par jour pour les amateurs. Mais comme il reste toujours la pêche sur les bateaux usines... Je dirais à une personne qui ne pratique pas la pêche qu'il rate quelque chose car c'est une activité qui à la fois repose, impose d'être patient car des fois ça peut être long avant d'avoir une prise, et stimule quand on doit lutter. En plus le matériel de pêche pour débuter ne coûtant pas très cher, on peut essayer.
Lilian 2CTRM
La pêche au coup
La technique de la pêche au coup est la plus utilisée en France, en eaux douces. Découvrez cette technique avec Jean Marie.
Jean Marie est pêcheur au coup depuis 30 ans. Il a commencé cette activité à l’âge de neuf ans avec son grand-père. Il va vous présenter la pêche au coup des poissons blancs (gardon, tanche, brème, carpe…). Il adore pêcher au coup car cette technique consiste à trouver un poste sédentaire choisi et préparé avec soin. Le but est ici de pratiquer un amorçage préalable en vue d'attirer le maximum de poissons blancs dans la zone prédéfinie. J'aime bien cette technique car on ne sait jamais si on va gagner le combat avec le poisson. Et cela demande beaucoup d’expérience pour le montage des lignes. En effet, il faut ajuster le poids du flotteur, le diamètre du nylon et la taille d’hameçon, les amorces et les esches.
Techniques de Jean Marie
Il utilise plutôt des cannes à emmanchement allant de sept à quatorze mètres, composées de plusieurs éléments qui s’emboîtent. Ce qui lui permet de pêcher à de longues distances mais avec une grande précision grâce une ligne assez courte, juste à l'aplomb du scion de la canne. Sur ce type de canne, la ligne se fixe sur un élastique intérieur sortant du scion de la canne. Celui-ci permet notamment "d'amortir" les mouvements des sujets de belles tailles et ainsi éviter la casse. Vu l'encombrement du matériel, il faut une station de pêche pour s'installer et positionner son matériel et ses accessoires. " Je consacre deux jours par semaine à ce sport. Je suis un pêcheur no kill car j'utilise des hameçons sans ardillons pour ne pas blesser les poissons et les remettre à l'eau dans de meilleures conditions ".
Dernière partie de pêche
J'étais avec lui lors de sa dernière partie de pêche, à Bourbriac dans les Côtes d'Armor, sur les berges d'un petit étang. Nous comptions prendre des poissons blancs pour le plaisir de savoir lequel prendrait le plus de poissons en quatre heures. Quand on arrive, on installe les stations et les bourriches pour conserver les poissons dans l'eau. On prépare les appâts : maïs, blé, pâtes alimentaires et aussi des asticots et pinkies (larve de mouche). Selon leur taille les poissons mordent à l'un ou l'autre des appâts. Les petits cardons arrivent. Décevant... Jusqu'au moment où, sur une touche violente, le flotteur coule brusquement et part au large. Il ferre. Après trente minutes de combat, le poisson est capturé. C'est un amour blanc qui mesure 90 cm ce qui est déjà une belle taille. La photo en témoigne !
Dans ma famille, il n'y a pas de pêcheur. Pourtant, à huit ans, j'ai demandé une canne à pêche et mon père m'a accompagné. J'ai de suite aimé la sensation de lutte avec le poisson et de ne pas connaître le vainqueur.
Et si vous vous y mettiez un jour...
Steve 2CTRM
After, clone de 50 nuances de grey ?
Ce phénomène littéraire a commencé comme une simple fanfiction sur Wattpad.
After est un film romantique américain réalisé par Jenny Gage sorti en 2019. Il a été adapté du roman du même nom écrit avec un smartphone sur une application communautaire par Anna Todd avant d'être publié en 2014. Deux adolescents, Tessa Young, interprétée par l'actrice Joséphine Lanforg et Hardin Scott par Hero Fiennes-Tiffin s'aiment. Le livre a été numéro 1 des ventes en France, Allemagne, Italie et Espagne.
Des différences
Certains critiques affirment que le long-métrage est une pâle copie. Par exemple, concernant le sexe, il y a beaucoup plus de détails dans le livre. L'un des plus gros changements de After est le pari que Hardin lance à ses potes lors du jeu " Action ou vérité ". Dans le roman, le bad boy tatoué affirme qu'il fera perdre sa virginité à Tessa. Un défi cruel et assez fort. Dans le film, il est plus léger. Hardin parie simplement qu'il va tout mettre en oeuvre pour que la petite amie de Noah tombe amoureuse de lui. Tessa est, elle aussi, assez différente comparée au roman. On la découvre dans le film plus affirmée, avec un caractère un peu plus prononcé : elle tient tête à Hardin et le rembarre. Dans le bouquin, cela n'arrive pas très souvent. Elle est plutôt du genre à ne pas dire grand chose quand quelqu'un se montre brusque avec elle. Dans le long-métrage, par contre, Tessa a pas mal de répondant surtout avec les potes de Hardin tels que Molly et Jace. Mais la réaction de Tessa reste la même.
Comme on a pu le voir dans la presse, le roman est préféré au film ; donc j'ai voulu voir dans mon entourage si c'était le cas en interrogeant trois élèves.
Vous n'avez pas lu le livre, pourquoi ?
Mathilde : j'attendais de voir le film avant de le lire.
Lisa : je prévois de le lire.
Manon : si, il était génial.
Qu'est-ce qui vous a donné envie de le lire ?
M : j'en ai beaucoup entendu parlé.
M : l'histoire d'amour qu'il y a entre eux.
Avez-vous aimé le film ? Quels en sont vos ressentis ?
M : oui, j'ai bien aimé l'histoire et le cadrage.
L : non, c'était du déjà vu, l'histoire n'était pas pertinente.
M : oui, j'ai bien aimé le film mais j'ai préféré le livre car il y a plus de détails.
Avez-vous préféré le livre ou le film ? Pourquoi ?
A : je préfère le livre car c'est plus crédible et on en apprend mieux sur les personnages.
M : je préfère le livre car il y a beaucoup plus de détails et on se met beaucoup plus dans l'histoire que dans le film.
N : je n'ai pas lu le livre mais j'ai bien aimé le film car c'est une histoire d'amour.
Mon avis sur ce film est plutôt positif car c'est une grande histoire d'amour qui naît entre ces deux jeunes. Toutefois c'est vrai que le roman est meilleur car il contient plus de détails sur leur vie et sur certaines scènes qui se déroulent.
De quoi donner envie de lire aux adolescents, comme pour 50 nuances...
Chloé 2E
Le side car, vrai ascenseur émotionnel
Les side car sont de engins parfaits pour rechercher la vitesse à deux.
Dans ce type d'engin à trois roues, il faut un pilote sur une moto et un singe dans le side. Le side est une petite nacelle munie d'une roue qui se fixe à une moto. C'est le pilote qui dirige l'ensemble. Le passager équilibre la moto dans les virages.
En compétition, les marques homologuées sont imposées par la FIM et la FFM comme Kawasaki, Yamaha, KTM, Honda et Suzuki. Modèles bridés et équipements de base, casque, combinaison, bottes, gants et tous sont coqués pour plus de sécurité en cas de chocs.
Des champions
Je retiendrais comme champion, Michael Dunlop, 13e titre en gagnant la course de l'île de Man et record ultime de vitesse de 214 km/h. Mes autres favoris sont John Holden et Lee Cain (177 km/h sur le circuit tourist trophy île de Man) ou les frères Birchall (record de 189 km/h sur le circuit de l'île de Man).
Plus les pilotes se sont placés hauts dans le classement et plus ils ont de points pour les play off (intersaison) ou soit pour la saison, plus ils auront de sponsors.
Le circuit des 24h du Mans, connu pour ses compétitions de moto, voiture et camions sert aussi pour les side-car.
Une passion inassouvie
Pratiquant la mini moto, je me suis intéressé au side car parce que c'est une discipline peu connue. J'aimerais l'essayer pour voir si la sensation de vitesse à deux est différente. Sur la route, cela permet de voyager en famille. En terme d'équipements, c'est équivalent à celui de la moto mais bien sûr la moto et le side coûtent plus chers, ainsi que les pneus. La consommation de carburants sera plus importante. J'espère pouvoir assister prochainement à une compétition.
Et vous ?
Gurvann 2CTRM
Le kick boxing, sport connu ?
Le kick-boxing intéresse de plus en plus de jeunes. Dans ce sport on utilise le mélange pied-poing, c’est un mélange de boxe Française, boxe anglaise et boxe thaî. Le kick-boxing a été développé au début des années soixante par les Américains, " kick-boxing américain " (avec coups de pied circulaire en ligne basse, uniquement sur la cuisse) et, parallèlement à la même époque, par les Japonais qui autorisent des coups de genou et de coude directs. Des élèves nous disent ce qu’ils pensent de ce sport qui permet d'apprendre à contrôler ses gestes.
Connais-tu le Kick Boxing ?
R : oui, j'en ai déjà entendu parler.
T : oui, j'en ai déjà fait pendant quatre ans.
M : non, ça me dit rien.
L : pas vraiment, juste de nom.
Tu penses que c'est dangereux ?
R : non, car il y a des règles à respecter.
T : oui, car pour moi ce sport est avant tout une maîtrise de soi donc peut être dangereux.
M : oui, en cas d'inattention.
L : non, si on respecte les règles de sécurité.
Cela t'intéresserait d'en faire ou de continuer ? Pourquoi ?
R : oui, ça défoule, ça doit faire du bien.
T : non, mais cela apprend vraiment à se maîtriser..
M : oui, pour voir, m'amuser.
L : non, je n'aime pas vraiment les sports de combat. C'est répétitif. Mais - pourquoi pas ? - pour pouvoir se défendre dans la rue.
Sarah 2LOG
Le rugby, c'est aussi pour elles !
Depuis longtemps ce sport a toujours été pratiqué par les hommes, mais de plus en plus de filles s'y mettent.
En effet, sport d'hommes, de " vrais hommes ". Mais ceci est complètement faux. Et, dorénavant, cela est prouvé car on a de plus en plus de rugbywomen. Dès le plus jeune âge, les filles peuvent faire du rugby en équipe mixte avec les garçons à l'école de rugby, dès 5 ans (baby rugby) à moins de 14 ans. À partir de 16 ans, une équipe féminine se crée.
Dans mon club
À Carhaix, il n'y a pas encore beaucoup de filles mais ça s'améliore avec l'arrivée, cette année, de quelques filles en équipe des moins de 18 ans en plus de l'équipe sénior qui existait. Comme il n'y avait pas assez de joueuses pour faire une équipe complète, plusieurs clubs (Quimper, Quimperlé et Concarneau) se sont rassemblés pour participer au championnat de Bretagne. Cette année, nous étions une trentaine, le rugby se jouant à dix sur le terrain plus cinq remplaçants, nous avons donc pu créer deux équipes.
L'avis du président
Pour en savoir plus, j'ai posé des questions à Emmanuel Grimaud, 40 ans, président du club depuis quatre ans. Fortement impliqué dans " le développement du club et sa pérennité ", il ne renonce pas à être sur le terrain et grâce à son Brevet fédéral, il va bientôt entraîner les jeunes. Il rajoute qu'il " est vraiment très intéressant et enrichissant de travailler avec les hautes instances du rugby pour comprendre la politique fédérale qui fait les règles ". Dans chaque club du Finistère, une section féminine est ouverte mais " certains clubs peinent à recruter ". Il est difficile de comparer les résultats des équipes masculines et féminines car " il est interdit d'évoluer en championnat sous la forme d'entente entre clubs pour le rugby masculin ".
Filles versus garçons
Pour moi, il n'y a pas de différences entre le rugby masculin et le rugby féminin, les filles ne sont pas moins fortes que les garçons. Certaines personnes affirment, même, préférer regarder le jeu féminin.
J'ai confronté mon point de vue en interrogeant mon coach, Bernard, 59 ans, entraîneur des équipes féminines moins de 18 ans et sénior. " J'ai été un des créateurs de la section féminine, il était assez naturel que je prenne en charge l'entraînement ". Ayant auparavant joué de 11 ans à 56 ans, les différences qu'il peut constater sont que, tout d'abord, les hommes et les femmes pratiquent le même rugby mais " les hommes recherchent plus le défi frontal, physique et se contentent simplement d'un discours directif tandis que les filles recherchent un jeu de passes et d'évitements. De plus, elles demanderont plus d'explications afin de comprendre ce qu'elles font et pourquoi elles le font ". Mais les filles plaquent tout autant que les garçons !
Manon 2E
Paroles de rugbywomen !
Personnellement, je pratique le rugby afin de me défouler, pour l'ambiance après les matches ainsi que la solidarité. J'ai débuté à neuf ans mais je me suis arrêtée après deux ans. Je n'accrochais pas plus que cela ! J'ai repris l'an dernier parce que le collège proposait une équipe féminine en UNSS et que mes amies étaient motivées. Depuis, j'ai repris en club et j'aime bien.
Les joueuses
J'ai demandé l'avis de deux filles jouant avec moi : Enora Gouadec et Eden Belvergé. Elles sont toutes deux en terminale dans notre lycée. Elles pratiquent le rugby depuis quatre ans, anciennement en section sportive au collège Beg Avel puis en entente Cornouaille. Ce qui leur plaît dans le rugby c'est la cohésion d'équipe et l'organisation du jeu. Tout comme moi, elles pensent que tout le monde peut jouer au rugby, peu importe le gabarit. Les différences qu'elles pourraient faire avec le rugby masculin sont : un jeu plus construit, moins de contacts violents. Elles estiment que le rugby féminin serait plus agréable à regarder. Mais, malheureusement, il est beaucoup moins populaire que le rugby masculin.
Qu'en pensez-vous ?
Manon 2E