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N° 32 - Février 2021 | www.lycee-serusier.fr | 2968 |
Découvrez le lycée Paul Sérusier à Carhaix
Voyagez page 3
Une nouvelle assistante d'anglais
L'anglais se parle aussi en Inde, découvrez Khushi, notre assistante de langue.
Gros plan page 4
Un CDI vaste et agréable
Notre centre de documentation et d'information a intégré ses nouveaux locaux en février 2015. Cinq ans après, qu'en est-il ?
Réparez page 6
Les formations de maintenance des véhicules
Nos élèves vous dévoilent les coulisses des ateliers de mécanique véhicule particulier et véhicules industriels.
Découvrez page 7
ULIS, une classe un peu différente
Les lycéens de cette unité localisée pour inclusion scolaire vous expliquent leurs différences.
Edito
Ce premier numéro de l'année 2020-2021 est un numéro spécial. Du fait du contexte sanitaire, les portes ouvertes du lycées ne pouvant se tenir, nous avons décidé de le centrer sur le lycée afin de pallier, un peu, ce manque.
Il a été réalisé sur les mois de décembre et de janvier, période à laquelle nos lycéens n'étaient en cours présentiels au lycée qu'une semaine sur deux, l'autre semaine ils suivaient leurs cours de chez eux en visio ou dépôt de cours et de travaux à réaliser.
Malgré ce contexte particulier, certains professeurs ont souhaité vous faire découvrir les formations professionnelles qu'ils encadrent à travers le témoignages d'élèves, d'autres lèvent le voile sur leurs disciplines moins connues.
Bien sûr ce numéro n'est pas exhaustif et de nombreuses formations ou disciplines n'y figurent pas. Vous pouvez toujours les découvrir en visitant notre site internet :
Un lycée vaste et varié
Le lycée polyvalent public Paul Sérusier accueille des lycéens des enseignements professionnel, technologique et général.
Situé dans une ville de Centre Bretagne, dans le pays du Poher, on peut le qualifier de semi-rural. Mais en fait nos élèves viennent de différents départements en raison des formations et options qu'il propose.
C'est un peu moins de 800 élèves qui se côtoient sur les sept hectares disponibles. De bonnes chaussures sont donc nécessaires !
C'est également sept bâtiment : administration, de cours, ateliers, restauration, internat, gymnase sans oublier l'infirmerie qui est en cours de reconstruction.
Les CAP et BAC PRO proposés sont dans les domaines de la logistique et du transport, de l'électricité, de la maintenance de véhicules particuliers et industriels et de la conduite routière.
Deux BACS technologiques sont préparés, la série sciences et technologies de l'industrie et du développement durable (STI2D) avec ses quatre spécialités (innovation technologique et écoconception ; systèmes d’information et numérique ; énergies et environnement ; architecture et construction) et la série sciences et technologies du management et de la gestion (STMG) spécialités gestion finance et mercatique (marketing).
Pour le BAC général ce sont huit spécialités qui sont ouvertes en première et terminales : mathématiques, numérique et sciences informatiques, physique-chimie, sciences de la vie et de la Terre, sciences économiques et sociales, histoire-géographie géopolitique sciences politiques, humanités littérature et philosophie, langues littératures et cultures étrangères.
Plusieurs enseignements optionnels sont également possible : chinois, latin, breton, théâtre et mathématiques complémentaires (seulement en terminale) et quatre options propres à la secondes, management et gestion, sciences de l'ingénieur, création et innovation technologique, sciences et laboratoire.
Deux BTS permettent une poursuite d'étude, l'un en gestion de PME, l'autre en techniques commerciales.
A. P.
La Prévention Santé Environnement une nouvelle matière !
En arrivant au lycée professionnel, j’ai découvert cette nouvelle matière appelée communément la PSE.
Cette discipline d’enseignement professionnel est un enseignement obligatoire dispensé dans l’ensemble des formations professionnelles (ULIS, CAP et Bac pro) à raison d’une heure par semaine.
Des sciences
En PSE, j’apprends à devenir un acteur de prévention individuelle et collective grâce aux connaissances apportées dans le cadre de la prévention de la santé et de l’environnement.
Je consolide mes connaissances scientifiques définies par les plans nationaux et européens dans les domaines de la santé, du travail et de l’environnement.
Des sujets variés
La méthodologie de la PSE s’appuie essentiellement sur une démarche d’analyse de situation et de résolution de problème de la vie quotidienne et/ ou professionnelle.
On aborde différents sujets liés à la santé (le sommeil, les addictions, les IST, l’activité physique, ...) liés à l’environnement (la gestion des ressources en eau, les énergies renouvelables, ...) et liés aux risques professionnels (risque lié au bruit, le stress au travail, analyses de situations professionnelles ...).
Sauveteur Secouriste
du Travail
Je bénéficie dans le cadre de cette discipline d'une formation de Sauveteur Secouriste du Travail (SST) qui est intégrée à la préparation de mon diplôme, notamment en CAP et en Bac pro.
Au bout de ma dernière année de formation, je dois être capable d’adopter les attitudes d’un citoyen réfléchi et responsable vis-à-vis de ma santé et de celle des autres.
Les élèves de F. Woingué-Dagrou
CIO et Psy-EN EDO utiles aux élèves dans leur parcours Avenir
Depuis 2017, Les psychologues scolaires et les conseillers d'orientation-psychologues sont devenus des psychologues de l’Education Nationale. Au lycée, leur spécialité est éducation, développement et conseil en orientation scolaire et professionnelle.
Madame André et Madame Grall du CIO de Carhaix interviennent au lycée en classes ou en rendez-vous individuels. Si leur rôle est toujours le même, à savoir " évaluer la situation et le type d'aide, de réponse à mettre en place en concertation avec les différents membres de l'équipe éducative et pédagogique ", en raison de la pandémie, leurs modalités de travail ont dû s'adapter.
Individuel ou collectif
Elles assurent toujours leur permanence au lycée et les élèves qui ont pris rendez-vous par l'intermédiaire de la vie scolaire sont reçus et guidés. C'est indispensable d'ailleurs quand les familles et les adolescents réfléchissent à une ré-orientation vers la voie professionnelle.
Elles interviennent toujours en classes pour présenter aux secondes générales les spécialités de premières.
Enjeux pour les terminales
Pour les classes de terminales, le salon Azimut étant virtuel le 21, 22 et 23 janvier dernier, il a fallu annoncer et proposer un travail différent. Ainsi, les élèves ont été prévenus par différents messages sur l'outil numérique interne de vie scolaire et des documents leur ont été distribués.
Les élèves devaient visionner le salon le vendredi matin en échangeant avec les exposants de formations (treize domaines de formation et espaces thématiques comme l'alternance, un tchat en ligne sur le CV et la lettre de motivation, partir à l’étranger, etc). Ils devront aussi s'inscrire à l’une des douze Masterclasses (conférences déjà enregistrées sur les métiers de l’industrie, construction, mer, médical, paramédical, social, tertiaire, agriculture, fonction publique, numérique, agro-alimentaire, aéronautique).
Dans les jours qui suivront le salon, ils restitueront par groupe d'intérêts, les informations recueillies et de les analyseront à l'aide d'une fiche de synthèse. Elles seront discutées en classe et les lycéens pourront en faire part au jury lors du grand oral.
L'autre action importante c'est bien sûr Parcoursup (du 2O janvier au 11 mars). Pour guider les élèves dans le choix de leurs voeux pour l'enseignement supérieur, des informations et outils d'aide leur ont été transmis. Par exemple, ils ont tous reçus des conseils pratiques avec des exemples pour rédiger leur projet de formation motivé (lettre de motivation).
Les élèves et leurs familles peuvent aussi se rendre au CIO, à la maison des services publics et joignable au 02 98 93 01 02.
A. P.
Les voyages (et les langues !) forment la jeunesse
Le français a changé ma vie ; je suis devenue assistante de langue dans un lycée à plus de 7500 km.
Il y a cinq ans, quand j'étais en première au lycée (à Pune en Inde), j'ai eu le choix d'apprendre une langue étrangère : soit l'allemand soit le français. J'ai choisi ce dernier sans beaucoup réfléchir, sans savoir ce que l'avenir me réservait.
L'année suivante, après mon bac en avril 2017, j'ai eu la chance de venir en France pendant un mois en tant qu'étudiante en échange (grâce au partenariat de mon lycée avec deux lycées français à Lannion et à Mennecy). Cette immersion m'a permis d'améliorer mon français et de vivre la culture française avec mes correspondantes et familles d'accueil.
Ces merveilleux moments passés m'ont donné envie de mieux connaître la France, sa langue, sa culture et ses gens. C'est pourquoi j'ai commencé à suivre des cours de français à l'Alliance Française de Pune parallèlement à ma licence en sciences économiques.
Et Carhaix ?
Le français m'a tellement plu que j'ai décidé de devenir enseignante de français. Afin d'acquérir de l'expérience dans le domaine d'enseignement, j'ai postulé pour le programme d'assistanat du Centre international d’études pédagogiques avant de faire mes études supérieures. Quelques mois plus tard, j'ai su que j'étais affectée dans le lycée Paul Sérusier à Carhaix-Plouguer en tant qu'assistante d'anglais.
Cela fait déjà quatre mois que je travaille dans ce lycée. Avec les professeurs chaleureux, les élèves adorables et le personnel sympathique, je ne vois pas le temps passer ! Quelle belle chance d'avoir cette opportunité professionnelle d'enseignement l'anglais aux Français.es en partageant ma culture indienne !
L'apprentissage du français m'a complètement changé la vie ; au niveau personnel autant qu'au niveau professionnel. L'échange m'a rendue plus expressive, plus ouverte aux autres. L'assistanat me rend plus responsable, plus indépendante. Tout ça parce que j'ai choisi le français au hasard au lycée il y cinq ans. Donc, apprenez de nouvelles langues, apprenez de nouvelles choses, ça vous ouvrira l'esprit, ça vous ouvrira le monde !
Khushi Goyal Assistante indienne d’anglais
Un CDI vaste et bien doté
Février 2015 a vu l'ouverture d'un nouveau centre de documentation et information dans un espace central de 290 m2 et 120 m2 pour les trois salles annexes. Retour sur cet aménagement de grande ampleur.
Auparavant le lycée comptait deux CDI, l'un au rez-de-chaussée pour le lycée général et l'autre au premier étage pour le lycée professionnel. En 2004 les deux établissements ont fusionné mais faute de locaux adaptés, les CDI sont restés séparés. Par contre, les élèves avaient la possibilité de fréquenter les deux locaux. Dès lors, les professeurs documentalistes ont harmonisé leurs pratiques et oeuvré à une base documentaire unique, mais il faudra attendre onze ans de plus pour fusionner enfin les deux entités.
Un plan concerté
Nous avons eu la chance de pouvoir intervenir sur l'aménagement de cet espace grâce à la liaison que le proviseur de l'époque, M. Dubois, faisait avec l'architecte. Ainsi nous avons proposé des alternatives aux erreurs du plan initial.
Nous avons organisé la partie centrale du CDI en trois zones : une zone silence totale pour les personnes ayant envie de lire ou de travailler individuellement, une zone de chuchotement possible pour échanger des informations à plusieurs, et une zone de conversation basse autour du pôle des bandes dessinées et de la presse à l'entrée. L'idée est donc de permettre à tous de trouver un lieu chaleureux et relaxant adapté à chaque type d'activités. On y retrouve les espaces habituels : lecture, travail, travail informatique, orientation, exposition, documentation et prêt.
Autour de cet espace, on a deux salles informatiques de dix-sept places chacune, d'une salle de conférence et projection avec quarante-huit chaises à tablette choisie pour s'adapter en douceur à l'université et un bureau vitré et une salle d'archivage.
Un déménagement d'envergure
Côté déménagement, les professeurs documentalistes en poste en avaient l'habitude. En vingt ans, le CDI du lycée professionnel du Poher a déménagé quatre fois et celui du lycée Sérusier une fois avec l'aide des agents du lycée. Et cette fois-ci une équipe de déménageurs était prévue. C'est néanmoins une trentaine de meubles à monter et 230 mètres linéaires à garnir des 8000 livres, sans compter les bacs à bande dessinées, les nombreux magazines et les documents d'orientation !
Cinq ans après
Au fil des années, l'aménagement initial n'a guère été modifié. Le bureau vitré prévu pour les professeurs documentalistes est devenu une salle de travail en autonomie d'une capacité de huit élèves. Certaines grilles d'affichage ont bougé et un ordinateur a été enlevé. Le projet de mise en place de deux tablettes sur stations fixes n'a pas été finalisé en raison de difficultés de surveillance des locaux.
Et les élèves ?
Côté fréquentation, les années se ressemblent sauf en période de restrictions Covid. Au lycée, les élèves peuvent entrer et sortir sans se pointer et sans rester toute l'heure, il est donc difficile de chiffrer la fréquentation. On note un changement dans les usages informatiques. Les ordinateurs du CDI sont moins utilisés au profit des smarphones personnels. Et les élèves attendent avec impatience le wifi pour pouvoir se servir de leur propre matériel.
Les nouveaux locaux n'ont pas changé les animations proposées par les professeurs documentalistes. On peut toujours participer à la réalisation du journal du lycée, des tables thématiques de livres sont disponibles régulièrement, des affiches sur le développement personnel renseignent les élèves, des conseils numériques sont distillés etc.
Aude Pascoët prof doc
Théâtre, une option bienveillante pour s'affirmer à l'oral
L'option théâtre continue plus que jamais malgré le contexte sanitaire et les difficultés rencontrées par le monde artistique !
Cette option facultative pour l'enseignement en seconde est de trois heures hebdomadaires. Les élèves, encadrés par une enseignante qui a une certification théâtre, travaillent la pratique de plateau (espace, voix, regard, adresses..) et suivent un parcours du spectateur en voyant des spectacles au théâtre La Passerelle de Saint-Brieuc.
Individuel et collectif
Chaque élève a le plaisir de travailler en équipe, de vivre un projet collectif, de progresser dans la confiance en soi, de développer une culture du spectacle vivant, d'explorer une expérience sensible, l'imaginaire et la créativité.
Certains spectacles ont été annulés du fait du contexte sanitaire, mais remplacés par des captations en direct. Et les élèves continuent le travail au plateau.
Un spectacle à présenter
Au printemps prochain, les élèves présenteront leurs travaux de l'année autour de l'imaginaire des jardins en extérieur, au lycée, dans le cadre d'une pièce déambulatoire. Ils vous réservent certaines surprises. Vous ne verrez plus un jardin de la même manière ! Ils ont la chance de travailler cette année avec deux comédiennes de l'Atelier des possibles, Charlotte et Elsa. Normalement, ce sera en avril !
Les élèves de l'an dernier en parlent ainsi " Ma voix tremblait un peu ", " Moi quand j'ai le stress, j'ai surtout hâte ! " , et quand on oublie une réplique, on se rattrape l'air de rien " c'est aussi ce que l'on apprend en cours de théâtre ".
Témoignages
Voici un témoignage d'élève de seconde inscrit dans l'option : « Le contexte est certes compliqué ; mais nous arrivons à former un vrai groupe ! C'est un lieu de découvertes. On apprend à connaître les autres. On développe notre imagination et l'on prend confiance. Surtout, on s'affirme à l'oral, ce qui est utile pour les examens et le grand oral !! ».
C. Stephan-Legret professeure de lettres et théâtre
Arts appliqués, Quèsaco ?
Nombreux sont ceux qui confondent arts plastiques et arts appliqués. Comment faire la différence entre ces deux disciplines ?
Peut-être ne savez-vous pas qu’au lycée, les élèves de la voie professionnelle ont des cours d’arts appliqués. A la fin de leur cursus ils passeront même une épreuve sous forme d'un contrôle en cours de formation (CCF) qui comptera pour l’obtention du BAC !
Il faut donc bien comprendre que la discipline des arts plastiques (que vous aviez au collège) appartient au groupe de l’enseignement artistique, alors que celle des arts appliqués évolue dans celui des Sciences Techniques et Industrielle donc à celui du design que l’on regroupe dans trois domaines abordés : design de communication (logo, affiche, site web ...), design d’objet (basket, voiture, sac ...), et design d’espace (architecture, parc ...).
Objectifs pédagogiques différents
D’accord, les deux utilisent les mêmes moyens d’expression (dessin, peinture, illustration, modelage, son, vidéo…), mais sur le plan pédagogique les deux disciplines sont pourtant bien différentes et n’ont pas les mêmes objectifs.
La mise en œuvre se fait dans deux directions opposées. L’une (arts plastiques) vise essentiellement à la production d’une œuvre unique, par un artiste ou plasticien. Alors que l’autre (arts appliqués) s’organise autour d’un projet de réalisation avec des contraintes qu’on appelle un cahier des charges. On ne parle plus ici « d’oeuvre unique » mais de « prototype » qui pourra être reproduit industriellement par exemple.
Enfin, il ne faut pas oublier la culture artistique qui fait aussi partie intégrante des arts appliqués permettant la rencontre avec des œuvres de domaines et d’époques variés.
Réjane Galerne professeure d'Arts appliqués
La formation maintenance véhicules transport routier
Vous aimez la mécanique et les camions, vous êtes patients et habiles, vous aimez travailler en équipe et vous n'avez pas peur de vous salir les mains ? Cette formation MVTR est faite pour vous !
Cette formation est accessible après la troisième.
Au bout de trois ans en lycée professionnel, vous obtenez un bac pro. Il vous permet de travailler comme mécanicien poids lourds ou de poursuivre une formation continue d'un an en Greta en conduite routière. Ainsi, vous pourrez conduire les camions que vous réparez.
Cette formation continue existe dans notre lycée.
Des cours motivants
Au lycée Paul Sérusier de Carhaix, la formation MVTR est vraiment satisfaisante. Tout d'abord, l'atelier est grand. Et il y a une bonne ambiance. Nous travaillons en petits groupes sur quatre moteurs démontés, neuf camions (Renault Magnum, Renault Premium, Volvo FH Globe trotter, Daf XF) et un utilitaire.
Nous avons aussi des cours généraux : français, maths, histoire-géo, éco-gestion, prévention-santé-environnement, art appliqué, analyse fonctionnelle, etc.
Un stage passionnant
Et nous effectuons six semaines de stage chaque année.
Nous avons fait notre premier stage avant les vacances d'automne dans des garages poids lourds ou chez des transporteurs.
On a tous apprécié ce moment !
Les élèves de 2MVTR
La mécanique, un métier bien huilé
Nos lycéens en formation évoquent ce métier qui consiste à faire l’entretien et la réparation des véhicules et à trouver des pannes en se servant d'outillage varié.
« Je suis dans cette filière car j’aime beaucoup travailler autour des voitures. Ce qui me plaît aussi, c’est de voir le client récupérer sa voiture réparée avec le sourire. », témoigne Alexandre.
La vie au lycée professionnel n’est pas du tout la même qu’au collège : on est beaucoup plus libre. En trois ans, on fait au total six stages : le premier est un stage d’observation, ensuite les cinq autres sont des stages d’un mois. La chose la plus ennuyante, pour Kalan, est quand on est en classe, pour la partie méthodique, car forcément, le plus intéressant est le côté manuel.
En général, dans le garage, tout le monde s’entraide, donc il y a une bonne ambiance entre les élèves. Puis le métier de mécanicien débouche sur plein de choses, tu acquiers beaucoup de compétences qui vont servir dans la poursuite de tes études, et même qui vont servir dans la vie de tous les jours.
La formation
Dans ce métier, il y a des plus et des moins. A chaque cours, on fait plusieurs choses différentes. Nous travaillons sur des véhicules qui sont donnés par les garages (dons de Citroën par exemple). Nous faisons souvent des dépose-repose de pièces pour nous entraîner à travailler et à nous organiser dans un garage. En seconde, on fait surtout de la maintenance (changement de disques et plaquettes de freins, vidanges, pneus, contrôles des véhicules…).
En première, on démonte des embrayages et des boîtes de vitesses sur des moteurs déposés, on remplace des kits de distribution, on purge les systèmes de freinage, etc. et en terminale, on s’intéresse aux circuits électrique et on fait du diagnostic.
Le bac, et après ?
Après le Bac Pro, on peut faire un BTS, en formation initiale ou dans un CFA (Centre de Formation en Apprentissage). Avec un Bac Pro mécanique, on peut se spécialiser dans plusieurs types de voitures (anciennes, sportives…) ou devenir mécanicien dans la marine. Un mécanicien débutant gagne généralement l’équivalent du SMIC brut par mois dans un petit garage alors que celui qui travaille chez un concessionnaire gagne 1600 €.
Des aptitudes requises
Pour Christopher, « le métier de mécanicien est un métier facile si l’on se donne les moyens de réussir. Le plus dur est lorsqu’on ne connaît pas les pièces ou si on n’est pas passionné. Je préfère mettre en garde l’élève qui veut venir en MVP car si la personne ne se donne pas les moyens ou n’est pas motivée ni passionnée, il ne va pas apprendre grand-chose ou ne sera pas attentif ce qui lui fera faire des erreurs d’inattention sur les véhicules. »
Les élèves de 1re mécanique voiture particulière
Comment définir la logistique ?
On parle beaucoup de logistique dans le domaine économique, mais sait-on vraiment ce que recouvre ce terme ?
Pour nous élèves de 1ère logistique, la logistique c’est la gestion des flux de marchandises, flux entrants et sortants. On peut la définir d’une autre manière : acheminer le bon produit à la bonne personne, à la bonne entreprise, au bon endroit au bon moment et au moindre coût.
La logistique tire son origine du commerce, des trafics, légaux ou illégaux, et a pris son essor pendant les deux guerres mondiales (cette activité a donc aussi une dimension militaire). La logistique touche tous les secteurs d’activité. On distingue cinq fonctions : la réception, la mise en stock, la gestion des stocks, la préparation de commandes et enfin l’expédition des commandes.
Un secteur porteur
De nos jours, et dans le cadre de la mondialisation, c’est l’activité économique qui domine actuellement. C’est un secteur dans lequel il y a peu de chômage. Il y a donc du travail dans ce domaine mais il est important d’être motivé et de « s’accrocher » pour monter dans la hiérarchie et correctement gagner sa vie (un débutant commence à 1480 euros brut par mois ; 2250 euros avec expérience ; un responsable logistique de 2500 à 3400 euros ; un directeur de plate-forme 7600 euros par mois).
Des qualités requises
Ce métier nécessite des qualités d’organisation, l’esprit d’équipe et le sens de la collectivité. De plus il faut être réactif face aux imprévus. C’est une formation qui nécessite de conduire des engins et des chariots en toute sécurité. Pour cela il faut passer le Certificat d’Aptitude à la Conduite en Sécurité (CACES).
ll faut aussi bien respecter les règles de sécurité pour se protéger et travailler sereinement. C’est ici que prennent place les EPI (équipement de protection individuelle) : chaussures de sécurité, gants, casque, bleu, lunettes... Sans compter qu’il est impératif de bien respecter les consignes de sécurité.
Au lycée
Les études de logistique au lycée se partagent entre l’enseignement professionnel et l’enseignement général. De plus, les périodes de stage, autrement appelées périodes de formation en milieu professionnel (PFMP) sont, non seulement, nécessaires mais indispensables pour confirmer son choix et acquérir des compétences et de l’expérience.
La classe de 1 LOG
Se former à la conduite routière
Sur le parking du lycée, on peut voir plusieurs camions. Mais pourquoi tous ces poids lourds ?
Au lycée de Carhaix, on peut faire une formation Conduite transport routier marchandises (CTRM). C'est un bac professionnel que l'on peut préparer dès la troisième. Il s'adresse donc à des élèves qui ont en moyenne 15 ans.
Trois permis
Au cours de cette formation, les lycéens passeront le permis voiture (B). Une conduite encadrée (conduite accompagnée dans le cadre scolaire avec des professeurs du lycée) est organisée dès l'année de seconde. Le permis "porteur" , qui est un camion avec la remorque intégrée qui peut être une caisse rigide, un plateau, une citerne, une benne, etc. (permis C) se passe lors de la deuxième année.
En terminale, ça sera le permis pour conduire un véhicule articulé, c'est-à-dire un camion composé de deux parties : un tracteur et une semi-remorque (permis EC). Mais même s'ils ont obtenus leurs permis, les lycéens ne pourront conduire qu'à leur 18 ans. S'ils échouent plusieurs fois aux permis, ils ne pourront pas poursuivre leur formation.
Des examens
Ils doivent aussi valider le certificat d'aptitude à la conduite des chariots élévateurs (CACES).
Les examens se passent en contrôle continu (CCF). Et il y a vingt-deux semaines de stage étalées sur les trois années, comme c'est le cas pour la plupart des formations professionnelles. Seuls quatre lycées assurent cette formation en Bretagne, ce qui fait que les places sont chères donc il faut avoir un bon dossier en 3e et la section fait toujours le plein.
et après le bac pro
Ce bac pro permet de devenir conducteur routier. Mais si vous souhaitez, vous pouvez continuer vos études en intégrant un BTS Gestion des transports et logistique associée (GTLA) et plusieurs Licences pro sont disponibles par la suite. D'autres formations complémentaires existent pour transporter les matières dangereuses, conduire un car (permis D) etc.
Rhianna B. et A. P.
Lettre ouverte d'élèves Ulis aux lycéens
Inscrits dans le dispositif ULIS du lycée, nous avons souvent à subir des regards interrogateurs, parfois méchants, ainsi que des remarques désagréables. Nous avons donc décidé d'écrire cet article pour vous expliquer ce qu'est notre classe.
ULIS veut dire : unité localisée pour une inclusion scolaire. L'inclusion scolaire, selon la définition du gouvernement, c'est assurer une scolarisation de qualité pour tous les élèves de la maternelle au lycée par la prise en compte de leurs singularités et de leurs besoins éducatifs particuliers. C'est inscrit dans la loi de refondation de l'école de 2013.
Dans cette classe, on est entre dix et douze élèves maximum, on ne peut y rester que deux ans. Notre classe accueille des jeunes entre 16 et 20 ans en situation de handicap cognitif. Cela veut dire qu'on apprend de manière différente des autres élèves. Si l'un d'entre nous a besoin d'aide, une AVS (auxiliaire de vie scolaire) est là. Elle nous aide et nous conseille dans notre travail scolaire et dans nos relations avec les autres, quand on en a besoin.
Des niveaux différents
Nous avons, tous, des niveaux scolaires différents, mais nous étudions les mêmes matières que les autres élèves du lycée : maths, français, histoire-géographie, prévention santé environnement, EPS et anglais. Ces cours sont adaptés à notre niveau car nous avons des difficultés. On apprend différemment, chacun a des difficultés différentes, chacun apprend à son rythme, c'est pour cela que nous sommes peu nombreux et que nous avons beaucoup d'accompagnement personnalisé. Nous avons aussi des inclusions. Ca veut dire que nous allons parfois dans des classes "ordinaires" pour suivre les cours des matières dans lesquelles nous sommes à l'aise.
Pour préparer le futur
Nous travaillons beaucoup pour préparer notre futur. Premièrement, nous apprenons à devenir autonomes : transports, présentation à un stage, gérer son budget, cuisiner, etc. Deuxièmement, nous cherchons un métier qui nous passionne et qu'on puisse exercer. Après, on se renseigne plus précisément sur ce métier et on fait un stage pour voir si ça nous plaît vraiment. Troisièmement, on voit quelles études on doit faire pour exercer ce métier : lycée, centre de formation d'apprentis, établissement et service d'aide par le travail, ou maison familiale.
Nous espérons que maintenant vous comprendrez mieux ce qu'est un dispositif ULIS et que votre regard sur nous changera. Surtout n'hésitez pas à venir nous voir pour discuter.
Les élèves de la classe ULIS