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N° 37 - Juin 2022 | www.lycee-serusier.fr |
Swiper pages 10 et 11
L'influence positive et négative des réseaux sociaux
Que pensez vraiment des influenceuses et influenceurs ? Quel pouvoir leur donne-t-on en suivant leurs comptes sur Instagram, TikTok ou autres ?
Informez-vous page 9
Les GAFAM, attention danger ?
Cet acronyme désigne les cinq entreprises américaines du secteur de la technologie les plus populaires et cotées en bourse : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Mais que provoque cette concentration de pouvoirs ?
Soignez-vous page 7
L'endométriose, cette maladie longtemps niée
Cette maladie gynécologique chronique touche pourtant une femme sur dix. Elle est la première cause infertilité en France. Malgré tout, des avancées sont en cours. Emmanuel Macron a annoncé, en janvier 2022, le déploiement d'une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose.
Sculptez page 3
Avec Kaz, deuxième résidence d'artiste au lycée
Douze élèves de secondes professionnelle ont réalisé deux sculptures en recyclant des parechocs de voitures. Accompagnés de Alan, de l’association la Fourmi-e, et coatchés par Kaz, ils ont choisi le sujet de la sculpture (dragon et scarabée).
Des affiches de prévention sur la santé et la sécurité au travail
Découvrez en page 2
Les élèves de terminales de CAP opérateur logistique ont réalisé une exposition d'affiches dans le cadre du chef-d'oeuvre et de l'enseignement de co-intervention français-logistique.
Santé et sécurité au travail, les chefs-d'oeuvre des élèves de CAP logistique
Dans le cadre de la co-intervention logistique-français et de la réalisation du chef d’œuvre, les élèves ont réalisé par binômes des affiches pour sensibiliser sur les risques professionnels dans la filière logistique.
Lundi 2 mai, les élèves de terminale CAP opérateur logistique ont inauguré leur exposition d'affiches sur le thème Santé et sécurité au travail en présence de quelques élèves et membres du personnel. Ils ont été félicités par M. Joncour et M. Halleguen, proviseur et proviseur adjoint, pour leur investissement et la qualité de leur travail.
Encadrés par Sophie Abguillerm, professeure de français-histoire et géographie, de Catherine Salaün, professeure en logistique et de Nathalie Charles, accompagnante d'élèves en situation de handicap, les élèves ont analysé préalablement des planches illustrées et des affiches de prévention de l'INRS et assurance maladie.
Ils ont ensuite choisi les thèmes qu'ils souhaitaient travailler.
Ils ont dû réfléchir aux messages à faire passer, aux illustrations, aux couleurs, aux slogans et décider de la réalisation définitive au format raisin avec encadrement. Le livret d'exposition explicite ces choix ainsi que les risques professionnels pointés.
Leurs productions resteront accrochées durant le mois de mai dans le hall du bâtiment A avant de rejoindre les espaces dédiés à la logistique.
Venez les admirer !
A. P.
Nos rédacteurs et rédactrices
Huit rédacteurs et rédactrices inscrit.es en accompagnement personnalisé en classe de première ont participé à ce numéro.
Pas d'envoi d'articles par d'autres élèves pour ce numéro. Dommage car nous tenons à cette ouverture à tou.te.s. En revanche, une classe a travaillé avec deux professeurs sur un article et plusieurs enseignantes nous en ont proposé également. Donc n'hésitez pas pour le prochain et dernier numéro de cette année scolaire. Pour rappel : ptitpaulo29@gmail.com
Merci à tous ces apprentis journalistes et à Edouard Maret, le journaliste qui nous aide avec bienveillance.
Nous espérons que ce numéro aux sujets variés vous intéressera et vous apprendra une foultitude de choses.
L'équipe de rédaction

Voyage à Malte pour sept élèves
Dans le cadre d'Erasmus+, ils ont réalisé un stage en entreprise de deux semaines, tout en bénéficiant de cours d'anglais.
Quatre élèves de terminale professionnelle logistique, trois de conduite routière ont réalisé une période de formation en milieu professionnel de deux semaines du 26 mars au 9 avril 2022 à Malte.
En début de séjour, ils ont bénéficié de cours d'anglais au sein de St Catherine's High Scool avant de rejoindre leurs entreprises. Durant le séjour, ils étaient hébergés en famille d'accueil.
Leur professeure de français-histoire géo, Sophie Abguillerm, et de logistique, Catherine Salaün, ont également participé au séjour durant une semaine pour suivre une formation intensive d'anglais dans le même établissement. Une autre professeure de conduite routière, Anne-Laure Lesbleiz les a aussi accompagnés durant les quatre premiers jours.
Une belle expérience pour nos élèves : ouverture culturelle, mobilité, autonomie, expérience professionnelle en Europe et de sacrés progrès en anglais !
C. Salaün
Deuxième volet de la résidence d'artiste dans notre lycée, un dragon et un scarabée
C'est avec Kaz, artiste graffeur et sculpteur de Lorient que le projet « Faire venir l’art au lycée » a continué. Au menu, deux sculptures réalisées avec des parechocs de voitures.
Après la fresque réalisée avec les élèves Ulis et ceux de l’atelier Art encadrée par l'artiste Juliette le Roux en octobre (voir article page 3 du P'tit Paulo du mois de mars), la résidence d’artistes « Faire venir l’art au lycée » se poursuit avec Kaz graffeur et sculpteur qui réalise de nombreuses fresques dans toute la Bretagne. Il crée aussi des sculptures avec de la récupération de pare-chocs et autres éléments de voiture et moto. Ces éléments sont difficilement recyclables et l'idée est de proposer une autre vie à tous ces matériaux.
Il est habitué à travailler avec des collégiens et lycéens. Aussi nos trente-six élèves de secondes professionnelles maintenance des véhicules ont eu la possibilité de participer au projet. Pour être sélectionnés, ils ont dû écrire une lettre de motivation (adressée au proviseur). C’est en lettres-histoire avec leur professeur Yannick Ménez qu’ils ont composé la lettre.
Ensuite, notre proviseur, M. Joncour a choisi les douze élèves qui devaient participer au projet durant la semaine du 28 mars au 1 avril 2022.
C'est accompagnés de Alan, de l’association la Fourmi-e, et coatchés par Kaz qu'ils ont choisi le sujet de la sculpture (dragon et scarabée) et ont découpé puis assemblé les pare-chocs pour créer cette oeuvre. Préalablement Rémy de l‘atelier avait récupéré une quarantaine de pare-chocs dans les différents garages et casses du secteur. Et sur tout le stock constitué, il n'en reste pas beaucoup !
Un artiste satisfait
Kaz est très satisfait de cette collaboration car les élèves ont été très actifs et très à l’aise pour utiliser les différents outils nécessaires. Une fois construites les oeuvres ont été bombées dehors avant d'être installées dans le forum pour le dragon et positionné en hauteur pour le scarabée. Depuis, Drak’art a trouvé sa place dans le forum, tous les élèves l’ont adopté !
Prochaine résidence avec Miom du 16 au 20 mai avec les quinze élèves de 1re STI (Sciences et Technologies Industrielles). Après la fresque
et la sculpture, ce sera une installation lumineuse et sonore également positionnée dans le forum.
Réjane Galerne professeure arts appliqués
La logistique d’après la classe de CAP Opérateur Logistique première année
Découvrez avec nous le secteur professionnel de la logistique et ses formations.
Pour nous, élèves de CAP Opérateur Logistique, la logistique c’est un métier qui consiste à réfléchir et à anticiper la gestion des marchandises pour satisfaire les clients. C’est une activité présente partout, capitale pour l’économie et le commerce mondial. Ce métier peut s’exercer dans de nombreux types d’entreprises : magasins, entrepôts, supermarchés, plate-formes, les entreprises de transport routier, les bases militaires...
Des qualités requises
Il est important d’être attentif, rigoureux et organisé pour respecter les délais et empêcher les accidents du travail. Il est impératif pour éviter ou limiter les Troubles Musculo-Squelettiques de choisir les bonnes postures de travail. De plus, il est nécessaire pour la sécurité de porter des E.P.I (équipements de protection individuelle). C’est un travail d’équipe, on s’entraide, on se respecte soi-même et on respecte les autres.
On peut être amené à conduire des chariots et, pour les conduire, les CACES sont nécessaires. Les CACES ce sont des Certificats d’Aptitude à la Conduite en Sécurité. Ils sont valables 5 ans. Nous préparons au lycée les catégories 1, 3, 5.
On peut monter progressivement dans la hiérarchie et dans l’échelle des salaires. On démarre en général au SMIC. Certaines entreprises versent des primes, des avantages, un treizième mois.
Des compétences à développer
C’est un métier en relation avec de nombreuses activités économiques et avec les conducteurs et conductrices qui livrent les marchandises. Dans ce métier, c’est une bonne chose de savoir utiliser l’outil informatique pour son travail et la gestion des stocks. Les différentes tâches en logistique consistent dans le déchargement, la réception et le contrôle des stocks, la mise en stock, la préparation de commandes, enfin l’expédition et le chargement.
Après le CAP, il est possible de poursuivre en Baccalauréat Professionnel et, pour les plus motivé(e)s, en Brevet de Technicien Supérieur. Cela dit, quel que soit le niveau, il faut « s’accrocher » et se fixer des objectifs de carrière.
La classe de 1ère année
CAP Logistique
Notre lycée a ouvert ses portes
Après deux années très chahutées par la Covid, notre lycée a pu réouvrir ses portes aux futurs élèves et à leurs familles.
Notre lycée déploie différents dispositifs pour informer les élèves et leurs familles sur nos filières et sections professionnelles, technologiques ou générales.
D'une part, des membres de l'équipe pédagogique se déplacent dans les salons et dans les collèges du secteur.
D'autre part, il ouvre ses portes pour accueillir les élèves et leurs familles, cette année c'était le vendredi 4 et samedi 5 mars.
Pour les 3e aussi
Le lycée propose aussi aux classes de 3e des visites encadrées des ateliers pour connaitre la voie professionnelle lors d'un forum de découverte qui permet aussi à d'autres lycées professionnels de participer comme le lycée Rosa Park de Rostrenen ou le lycée des métiers du bâtiment de Pleyben. Il s'est tenu le mardi 22 mars.
En interne, Paul Sérusier organise aussi des présentations pour que les élèves de secondes choisissent leurs spécialités pour les bacs généraux. Sans compter la nouveauté, cette année : le forum des anciens élèves dont nous vous avons déjà parlé dans le P'tit Paulo du mois de mars.
Guerre en Ukraine : plus de 3 millions de réfugiés
Mais que deviennent-ils ? Ont-ils trouvé des lieux pour vivre ?
Depuis la Seconde Guerre mondiale, on n'avait pas vu d'exode aussi massif d'un pays d'Europe. Le nombre de réfugiés qui ont fuit l'Ukraine depuis l'invasion par l'armée russe, le 24 février, a dépassé les trois millions, selon le haut Commissariat aux réfugiés qui a fait le décompte. Les forces russes font régner la terreur dans les villes en bombardant les locaux et les infrastructures civils comme à Kiev, Kharkiv, Odessa ou Mykolaiv.
Où fuir ?
Ces malheureux citoyens, qui ont dû quitter leur ville, toute leur vie, se sont principalement dirigés vers la Pologne et la Hongrie. Ces deux pays accueillent environ 52,8 % des réfugiés. Par ailleurs, l'Europe a ouvert ses portes pour en accueillir en grand nombre. Les médias ont relayé l'annonce faite par le ministre français de l'Intérieur lorsqu'il a annoncé qu'il installerait une sorte de consultat à Calais pour faciliter la délivrance de visa aux réfugiés ukrainiens. Les centres d'accueil pour ces personnes seront équipés d'aide médicale, de repas, de repos pour subvenir à leurs besoins.
Les populations se mobilisent
Les citoyens de nombreux pays dont la France s'organisent pour aider ces réfugiés. Par exemples, nous pouvons déposer des vêtements, sacs de couchages, de la nourriture et autres produits dans plusieurs mairies pour qu'ils soient acheminés en Ukraine. Il y a ce même genre de dispositif dans les écoles, les commerces, les pharmacies et autres. Par ailleurs, plusieurs personnes bien aimables acceptent d'accueillir des réfugiés dans leur propre maison.
Souffler, un peu
Ces Ukrainiens, après avoir vécus une terreur, se sentent soulagés d'avoir pu se libérer de ce massacre. Néanmoins certains tentent de rentrer dans leur pays pour affronter leurs ennemis.
La peur des Français est aussi présente, et donc beaucoup de manifestations ont lieu dans les grandes villes. Ils ressentent un sentiment d’impuissance par rapport au sort des Ukrainiens mais aussi peur d’une guerre mondiale ou de conséquences économiques fortes… Les facteurs de stress sont nombreux.
J'ai contacté huit lycéens et lycéennes qui ont entre 15 et 17 ans, Elise, Camille, Azilis, Youna, Salomé, Laila, Orlane et Margot , pour connaître leur réaction face à cet afflux de réfugiés. Tou.te.s m'ont dit qu'il fallait les aider car " ils sont démunis ", " n'ont plus de logement ni de travail " et qu'il faut " être solidaire ". Une collecte de dons a été organisée dans notre lycée, aussi je leur ai demandé s'ils avaient participé à une collecte. Tous ont participé en donnant des vêtements, de l'argent, des sacs de couchage et matelas, plus de la nourriture.
Et s'ils étaient à leur place, certains m'ont répondu qu'ils construiraient un bunker, prendraient la fuite ou iraient au front.
Mes voisins ont accueilli un refugié ukrainien. J'ai pu lui demander comment il allait. Il m'a fait part de sa peur et de son angoisse pour son pays et ses proches. Il m'a dit aussi qu'il avait été accueilli chaleureusement et généreusement en France et qu'il en était enthousiaste puisqu'il se sentait de nouveau comme chez lui malgré la perte de sa maison et de tout ce qu'il possédait.
Chloé 1re
Conflit Russo-Ukrainien, et la France dans tout cela ?
L'actualité de ces dernières semaines est centrée autour de la guerre en Ukraine. Plutôt qu'un énième article d'opinion, je vous livre une courte réflexion.
Mais avant de considérer la position de la France, je tiens à préciser que, comme tout être humain, je suis biaisé ! Aussi, je ne vise pas ici à vous inciter à prendre parti, être pour ou contre. J'espère simplement amorcer une meilleure vue d'ensemble de cette situation géopolitique complexe.
La réaction du Président de la république, Emmanuel Macron, a été simple. Sa posture : dire que l'on condamne fortement et contacter régulièrement les chefs d'États des grandes puissances en vue de négociations. C'est, du moins, l'intention qu'a affiché le chef d’État français. La France a également débloqué des fonds à des fins humanitaires pour l'Ukraine, environ 100 millions euros.
Il est néanmoins intéressant de rappeler que la France a continué à vendre des armes à la Russie de Vladimir Poutine jusqu'en 2020, alors même que les tensions entre la Russie et l'Ukraine sont connues ouvertement depuis 2014. Ces armes, pour une grande partie, de haute technologie ont d'ailleurs joué un rôle majeur dans l'efficacité récente de l'armée russe (ex ; technologies aériennes et anti-aériennes) du propre aveu d'Alexis Corbière (député LFI à l'assemblé nationale). Il est donc difficile, dans le cas de la France de savoir si elle agit par intérêt ou par " volonté humanitaire ".
Mais ce constat peut s'appliquer à la majorité des acteurs de ce conflit...
Un élève qui s'interroge
Réchauffement climatique : causes et effets
La Terre se réchauffe, faut-il s’inquiéter ? Qu'en pensent les élèves du lycée ?
Précisons le vocabulaire. Le réchauffement climatique est un phénomène écologique qui se définit par l'augmentation des températures de l'atmosphère mais aussi, au niveau océanique, c'est un phénomène mondial. Le changement climatique désigne l’ensemble des variations des caractéristiques climatiques en un endroit donné au cours du temps. (https://www.actu-environnement.com)
Les causes
Premièrement, il y a la production d'énergie qui accroît l'effet de serre. L'effet de serre est un phénomène naturel. La surface de la Terre absorbe naturellement 70 % du rayonnement solaire tandis que le reste est renvoyé vers l'espace sous l'effet de la réverbération. Le rayonnement solaire absorbé est alors transformé en rayonnement infrarouge et restitué dans l'atmosphère. Effectivement, une grande partie des émissions mondiales de gaz à effet de serre provient de l'utilisation de combustibles fossiles tels que le charbon, le pétrole et le gaz naturel. L'éolien, le solaire et les autres énergies renouvelables ne représentant qu'un quart de la production d'électrique. C'est surtout l'industrie (ciment, le fer, l'acier, l'électronique, les plastiques et les textiles, et d'autres matières premières) qui émet du gaz, principalement parce qu'elle utilise des combustibles fossiles.
Deuxièmement, à hauteur de 23 % des causes, la déforestation à des fins agricoles accentue l'effet de serre puisque les arbres abattus ne stockent plus le carbone.
L'utilisation des transports fonctionne aussi aux combustibles fossiles. Par conséquent, ils contribuent largement à la production de gaz à effet de serre, aux émissions de dioxyde de carbone. Les véhicules sont responsables de la majeure partie de ces émissions, mais celles des navires et des avions ne cessent d'augmenter.
La production alimentaire a besoin d’énergie pour faire fonctionner les équipements agricoles ou les bateaux de pêche, qui utilisent des combustibles fossiles. Les cultures ont aussi un impact sur les émissions de gaz, notamment parce qu’elles nécessitent l’utilisation d’engrais et de fumier. Le bétail produit du méthane, un puissant gaz à effet de serre.
La surconsommation d'énergie pour nos maisons, nos déplacements, notre alimentation et la quantité de déchets que nous jetons contribuent tous aux émissions de gaz à effet de serre. Il en va de même pour la consommation de biens, tels que les vêtements, les appareils électroniques et les matières plastiques.
Les effets
Tout d'abord la hausse des températures dans la quasi-totalité des régions, les vagues de chaleur se multiplient. Elle provoque une augmentation des maladies liées à la chaleur et peut rendre le travail et les déplacements plus difficiles. Également les incendies de forêt démarrent plus facilement et se propagent plus vite lorsque les températures sont plus élevées.
Ensuite, l'accroissement du nombre et de la gravité des tempêtes à causes des changements de température occasionnent, à leur tour, des changements dans les précipitations, ce qui provoque plus d'inondations et de glissements de terrain détruisant les infrastructures et les communautés.
A l'inverse, on constate aussi des sécheresses extrêmes où des humains sont confrontés à une pénurie d’eau. Elles peuvent provoquer des tempêtes de sable et de poussière, capables de déplacer des milliards de tonnes de sable à travers les continents.
On assiste alors à une pénurie alimentaire puisque les ressources halieutiques, les cultures et le bétail sont exposés au risque de destruction ou de perte de productivité. Et donc son corollaire, la pauvreté. Chaque année, les catastrophes liées aux conditions météorologiques entraînent le déplacement de millions de personnes et les rendent encore plus vulnérables à la pauvreté.
Du côté de la biodiversité, ce n'est pas mieux. La montée des océans absorbe une grande partie de la chaleur due au réchauffement de la planète. Cela a pour effet de provoquer la fonte des calottes glaciaires et l’élévation du niveau des mers, menaçant ainsi les communautés côtières et insulaires. Ils absorbent également le dioxyde de carbone contenu dans l’atmosphère. Mais, l’augmentation du dioxyde de carbone rend l’océan plus acide, ce qui met en danger la vie marine. Sur Terre ce sont les incendies...
Et forcément, le tout augmentant les risques pour notre santé car ces nouvelles conditions météorologiques favorisent la propagation de maladies telles que le paludisme en plus de la famine ou la dénutrition ! Maladies qui mettent à mal les systèmes de santé des pays
J'ai rencontré plusieurs personnes un professeur, Yves Lévénez et des élèves du lycée Elise, Salomé et Elisa pour répondre à différentes questions.
En tant que professeur comment sensibilisez-vous vos élèves ?
YL : Je sensibilise les élèves dans le cadre des cours, de l’actualité. De plus, avec Mme Vedere, nous avons assisté avec des élèves dans une marche pour le climat à Carhaix.
Faites-vous quelque chose pour lutter contre le réchauffement climatique ? Quoi ?
E : Oui, bien sûr, je fais des économie d'énergie, j'ai des panneaux solaire chez moi et j'ai assisté à la marche pour le climat.
S : Oui, je trie les poubelles, je ramasse les déchets dans la nature, je recycle car il faut préserver les espèces, la biodiversité.
E : Bien sûr, je trie les déchets, je fais du compost et je suis même investi dans le lycée en étant éco-délégué.
Avez-vous peur pour l'avenir ?
YL : Non, mais ce qui est annoncé par les scientifiques ne sont pas favorable ce qui emmène donc a plus réfléchir.
E : Oui, car j'espère avoir toujours à manger et aussi je m'inquiète pour les ours polaires.
S : Oui, car l'espèce humaine peut disparaître, les tsunamis et les tempêtes sont de plus en plus récents, favoriser les applications comme vinted et ne pas faire de surcosommation.
E : Oui, et surtout pour les générations à venir.
Malo 1re
L'endométriose, une maladie méconnue
Douloureuse, mal connue, difficilement diagnostiquée, l'endométriose c'est quoi ?
C'est une maladie gynécologique, peu connue, qui touche une femme sur dix. Des tissus de l'endomètre, tissus qui tapissent l'intérieur de l'utérus, migrent sur d'autres organes. Pendant les règles, ces tissus vont saigner comme s'ils étaient toujours présents dans l'utérus et rendent parfois la vie de ces femmes handicapante.
Des symptômes handicapants...
Les principaux symptômes de l'endométriose sont des douleurs pelviennes, lombaires, abdominales mais aussi des saignements en dehors des menstruations et des douleurs à la marche. Les règles peuvent devenir extrêmement douloureuses. Certaines femmes se trouvent en incapacité de travailler chaque mois, l'intensité de la douleur donnant lieu, pour certaines, à des vomissements, des pertes de connaissance... Cette maladie peut aussi causer des troubles urinaires et/ou digestifs, des douleurs lors des rapports sexuels, ce qui peut impacter la vie de couple. L'endométriose est la première cause d'infertilité, effectivement, pour 40 % des femmes atteintes de la maladie.
Un long diagnostic
Le diagnostic met, en moyenne, sept ans pour être posé et la maladie progresse, les femmes souffrent sans avoir d'explications. Mais pourquoi un si long diagnostic ?
L'endométriose est une maladie complexe, il n'existe pas une mais des endométrioses. En effet, il n'y a pas de corrélation entre la douleur et le nombre ou la profondeur des lésions. Des patientes auront des lésions nombreuses et profondes mais n'auront pas ou peu de douleurs et découvriront leur endométriose lors d'un bilan de fertilité par exemple alors que des femmes ayant peu de lésions vivront avec des douleurs atroces et des symptômes considérables. Ces différentes formes peuvent expliquer la difficulté du diagnostic.
En premier lieu, un simple examen gynécologique a généralement lieu afin d'orienter la prescription d'examens complémentaires. Mais, bien trop souvent, les femmes et jeunes filles entendent que c'est normal d'avoir mal et que la douleur qui peut être ressentie est de la comédie. En conséquence, la parole de ces femmes est régulièrement remise en question et aucune investigation n'est menée.
Quels sont les traitements ?
A ce jour, il n'existe pas de traitement spécifique à la maladie. La chirurgie permet de retirer les lésions mais ce n'est pas anodin et l'endométriose récidive dans 10 à 20 % des cas. D'autres traitements peuvent exister tels que la ménopause artificielle ou la pilule contraceptive car l'endométriose est une maladie hormono-dépendante. Mais ces traitements ne guérissent pas. Lors de la ménopause et les grossesses, la maladie régressera dans la plupart des cas.
Il y a malgré tout des avancées...
Malgré tout, des avancées sont en cours. Emmanuel Macron a annoncé, en janvier 2022, le déploiement d'une stratégie nationale de lutte contre l'endométriose. Le 13 janvier, l'Assemblée Nationale votait unanimement pour que l'endométriose soit considérée comme affection longue durée automatiquement accordée (ALD30). Actuellement, l'endométriose fait partie des affections longue durée hors liste ce qui entraînent souvent des refus par l'Assurance Maladie. L'affection longue durée aboutirait à la presque totalité du remboursement des examens et traitements souvent coûteux, la possible prise en charge des frais de transports.
D'autre part, une start-up lyonnaise est en train de mettre au point un test salivaire. Il permettrait de reconnaître l'endométriose à travers l'analyse des micro-ARNm en laboratoire. La fiabilité théorique est de 96 % mais le coût de cette avancée serait de plusieurs centaines d'euros par patiente. Le professeur Dubernard, gynécologue à Lyon, mène depuis plusieurs années une étude afin d'insensibiliser des nodules par des ultrasons par voie endo-rectale pour soulager les femmes atteintes d'endométriose rectale et en échec face aux traitements proposés.
Pourquoi en parler ?
Parce que plus la maladie sera prise en charge tôt, moins de conséquences il y aura ! Trop de jeunes filles et femmes souffrent en silence. Beaucoup de femmes ont dû accepter des paroles blessantes, de la part des médecins ou de leur entourage. Car non ce n'est normal d'avoir mal pendant ses règles, les femmes ne sont pas douillettes et, surtout, ne sont pas folles ! Ce sont des douleurs qui sont dans le corps et non dans la tête.
Pour cela, il faut sensibiliser, informer la population pour que la parole et la souffrance de ces femmes soient entendues. C'est avant tout une maladie gynécologique, de femmes, mais c'est aussi une maladie de couple. En effet, l'infertilité qui pourra être présente impactera le compagnon, la sexualité ne sera pas toujours la même qu'avec une femme sans douleurs. Et ces hommes seront spectateurs de la douleur.
Témoignage
Je suis allée à la rencontre de Margaux, créatrice du compte instagram balance_ton_endo et de l'association " balance ton endométriose ", sur son ressenti face à la maladie et l'impact que celle-ci a, au quotidien, ainsi que les traitements qui lui ont été proposés. Pour Margaux, l'endométriose impacte sa vie relationnelle, amicale comme amoureuse : « Si les douleurs sont présentes quotidiennement, on peut vite se couper du monde » dit-elle. Son diagnostic sera posé grâce à une opération par cœlioscopie, après quatre ans de recherche et d'imageries qui ne donnaient rien. Elle est opérée la veille de ses 22 ans à la demande de son gynécologue car la prise d'opiacés était trop importante. En matière de traitements, seules des hormones sont proposées, sous forme de pilules en continu, de ménopause artificielle, « mais au vu des effets secondaires peut-on vraiment considérer ça comme un traitement ? » questionne Margaux.
A ce jour, Margaux n'a pas réellement le choix de prendre la pilule, c'est pour elle la seule solution pour réduire ses douleurs. Ce manque de choix est aussi difficile à accepter. Elle nous parle aussi de l'impact de la maladie sur son entourage : « L'endométriose peut aussi être compliquée à accepter pour les proches... On parle beaucoup des femmes atteintes, mais pour toute pathologie, pour l'entourage ça peut aussi être parfois pesant ». L'idée de créer le compte instagram balance_ton_endo lui est venue un mois après l'opération qui a amené le diagnostic. Après un épisode de douleurs intensives, Margaux, a contacté un compte instagram dédié à l'endométriose afin de lui demander conseil sur certains sujets comme l'alimentation qui pourrait apaiser ses douleurs. Le fait de parler avec quelqu'un à l'écoute et qui comprend ses maux et son ras-le-bol l'a rassurée et soulagée. Au début, balance_ton_endo servait à balancer les douleurs de ces femmes, l'incompréhension et le mal-être, puis « très vite j'ai découvert à travers les témoignages, le nombre de violences gynécologiques qu'elles soient verbales ou physiques » confie encore Margaux.
Pour en savoir plus, consultez les sites https://www.endofrance.org et https://www.ameli.f
Ludmilla 1re
Les sites web par un professionnel
Tout le monde veut créer un site internet mais il y a quand même du boulot derrière !
Pour créer un site web il faut avoir un objectif. Par exemple pour répondre aux besoins d'une entreprise comme les sites d'Amazon, de Youtube ou de Facebook ou simplement d'un logiciel pour permettre à des utilisateurs de s'y renseigner ou d'y aller pour y télécharger le logiciel. Ensuite, ce site il faut le faire connaître, pour cela il faut avoir un nom simple et une très bonne communication en montrant un intérêt à y aller avec l'aide des réseaux sociaux. Pour que le site soit souvent utilisé ou visité, il faut qu'il soit agréable à son utilisateur pour qu'il est envie de revenir, visuellement et ergonomiquement c'est-à-dire que l'utilisateur doit être capable de facilement naviguer parmi les différents onglets.
Choisir la création
de son site
Pour commencer à créer votre site web manuellement, autrement dit sans passer par des sites ou logiciels tiers permettant de le faire à votre place ou presque. L'intérêt de le faire soi-même c'est de n'avoir aucune limite sur la personnalisation et de pouvoir toucher à tous les détails sans avoir les contraintes imposées par les logiciels. Mais pour cela, il faut avoir certaines bases en développement informatique et avoir un serveur pour héberger le site ce qui permettra à ce qu'il soit constamment disponible sur internet, ce qui n'est pas gratuit mais loin d'être excessif.
En passant par des sites ou logiciels permettant de créer votre site web, par exemple Wordpress, vous pourrez avoir un plan et des designs déjà préfabriqués pour vous faciliter le travail. Cependant, vous ne pourrez pas forcément le personnaliser d'une façon exacte voulue puisque certains paramètres sont automatiquement pris en compte pour garder la même mise en forme et sont inchangeables. Mais cela est quand même enrichissant pour comprendre quelles sont les formes les plus pratiques et agréables à l'utilisateur, même si vous faites votre site manuellement ensuite. Évidemment vous devrez quand même héberger votre site sur un serveur.
En conclusion, vous pouvez très bien créer votre site par vous-même par des logiciels ou même manuellement si vous en avez les compétences, autrement il vous faudra consulter un professionnel freelance ou une agence qui saura comment satisfaire vos besoins mais il faudra débourser entre 1000 et 5000 euros.
Le côté informatique
Pour ce qui est du développement il faut déjà avoir un éditeur de texte comme Visual Studio Code, Sublime Text ou même directement dans un bloc-note. Ensuite, il faut créer un nouveau fichier de texte sur votre éditeur où vous pourrez commencer à écrire le code. C'est à partir de là que se complique les choses ! Avec de l'expérience et des connaissances, vous pourrez plus ou moins facilement développer votre site car c'est là où se joue la création de la page ou des pages.
On appelle ce code html, il fonctionne sous-forme de balises où il y a une ouverture et une fermeture. Par exemple si l'on fait : h1 Mon site préféré /h1 , la page affichera le texte " Mon site préféré ". Évidemment, il existe différentes balises qui permettent de créer des choses un peu plus techniques mais il faut les apprendre. D'autres langages de programmation peuvent rentrer en jeu comme le Javascript, le CSS et plein d'autres, ils permettront de compléter ergonomiquement votre site ou de récupérer certaines données qui seront réutilisables par exemple avec les cookies, le fait de s'inscrire sur un site ou de pouvoir sauvegarder des données d'utilisateur pour proposer des contenus plus spécifique à la personne, par exemple avec Youtube et son algorithme de recommandation qui propose des vidéos ajustées à celle que vous avez déjà regardées auparavant. L'objectif final est d'avoir un site complet, clair, pratique, utile ou même innovant. Vous pouvez créer votre site à plusieurs, même à distance où chacun peut ajouter sa touche personnelle et donc vous partager le code. Pour cela, il faut utiliser des logiciels comme FilleZilla qui vous permettent d'accéder au serveur du site à distance en ayant les identifiants nécessaires.
L'avis d'un
développeur web
Je me suis entretenu avec Gilles, 21 ans, jeune développeur web depuis deux ans. Il a travaillé dans une agence web à Web-Fastnet à Saint-Brieuc, pendant quelques mois. Aujourd'hui il est toujours passionné et est en recherche d'emploi.
Concrètement, que faites-vous en tant que développeur web ?
Nous créons des sites web en groupes ou seul, pour que les utilisateurs puissent interagir avec les différents produits proposés. Les empêcher de faire des erreurs ou de pirater les sites.
Quelles études avez-vous faites ?
J'ai fait un BTS en informatique sur le développement d'applications et de sites web au Lycée Rabelais à Saint-Brieuc.
Qu'est-ce qui vous plaît le plus dans votre métier ?
C'est la diversité des différents secteurs concernés, ce qui est très enrichissant. Mais aussi le fait de résoudre les problèmes rencontrés comme les erreurs de comptabilités entre les différentes plateformes, aider certains utilisateur du site en difficulté ou leur donner des renseignements.
Avez-vous des conseils pour ceux qui comptent se lancer dans ce domaine ?
Les conseils que je peux donner sont d'être curieux, autonome, penser à faire et agrémenter votre veille technologique autrement dit être à jour sur les nouvelles technologies.De plus je vous recommande de le faire à plusieurs et avec des personnes qui connaissent bien votre projet. Autrement pour ce qui est de la création directe, je vous conseille de créer tous les éléments html dont vous aurez besoin et seulement après de personnaliser visuellement la page, ça sera plus pratique pour éviter les imprévus, comme manquer de place par exemple.
Il vous faut donc quand même de l'expérience mais avec de l'envie et l'outil informatique nécessaire vous serez prêt à le créer par vous même au lieu de juste passer par des logiciels ou des sites qui empêchent de prouver votre empreinte créative. C'est avant tout une passion !
Alan1re
Les GAFAM, un réel péril ?
Derrière " les géants américains du web " se cachent de redoutables entreprises à envergure internationale : Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft. Sondage et micro-trottoir pour en savoir plus.
Ces entreprises qui touchent des milliards d’utilisateurs et traitent une quantité phénoménale de données jouent un rôle économique et financier considérable à l’échelle mondiale.
Des conséquences environnementales
Tout d'abord, le numérique serait à l’origine de 3,7 % des émissions totales de gaz à effet de serre (GES) dans le monde (2018) et de 4,2 % de la consommation mondiale d’énergie primaire. 44 % de cette empreinte serait due à la fabrication des terminaux, des centres informatiques et des réseaux, et 56 % à leur utilisation. La consommation d’énergie par le numérique pourrait s’accroître de 60 % d’ici à 2040 si rien n’est fait pour freiner son développement.
De plus, le transport des produits achetés par les consommateurs mobilise une grande quantité de camions de transport de marchandise et donc engendre un grand relâchement de gaz à effet de serre dans l'atmosphère.
Un monopole problématique
Les GAFAM monopolisent également une majeure partie du commerce informatique. En effet, Google détient 93 % des parts de marché sur le secteur des moteurs de recherche et 95 % des systèmes d’exploitation informatiques sont issus des entreprises Apple ou Microsoft.
Côté mobile, Android de Google et iOS d’Apple constituent la très grande majorité des systèmes d’exploitation de nos smartphones.
Les navigateurs web tels que Google Chrome, Internet Explorer et Microsoft Edge sont utilisés par le plus grand nombre d’internautes au niveau mondial. Facebook (plus récemment nommé Meta) possède quatre des dix applications les plus téléchargées ces dernières années grâce à Messenger, WhatsApp et Instagram.
Côté messageries électroniques, Gmail possède 27,8 %, Apple iPhone 27,6 % et Outlook 9,1 % du marché.
Les divertissements en ligne sont majoritairement monopolisés par YouTube (appartenant désormais à Google), Facebook Watch ou encore le service vidéo d’Amazon Prime.
La puissance financière des GAFAM (ou une partie) se nourrit de nos données personnelles, lorsque nous diffusons du contenu en ligne, effectuons des recherches, des achats, et même quand nous utilisons des assistants vocaux et autres objets connectés, pour au final vendre toutes ces données à des services publicitaires et donc nous influencer ensuite par le biais de publicités visées à nous intéresser.
Un risque économique
Cette domination totale empêche donc toute compétitivité. Il est devenu impossible pour une entreprise de concurrencer ces géants sur leurs secteurs d’activités. Pire, ces derniers se diversifient et dévorent, secteurs par secteurs, tout ce qui s’y trouve. Ainsi, Amazon a presque fait couler nos grandes chaînes de distribution (Carrefour…). Les marchés qui semblent être ceux de demain, tel que le cloud ou encore les smart-speakers, sont déjà exclusivement occupés par les GAFAM.
Selon mon sondage auprès de neuf lycéens, 100 % des intéressés recourent aux GAFAM quotidiennement. Mais creusons davantage avec quelques questions auprès de trois d'entre eux, en classe de première.
Connaissez-vous la signification de “GAFAM” ?
R : non, pas du tout.
T : bien sûr, tout le monde sait ça.
M : on a travaillé sur ça en histoire-géo, donc oui.
Dans quels buts avez-vous recours aux GAFAM ?
R : au quotidien, parce que j’utilise beaucoup les réseaux sociaux.
T : tout le temps, on ne peut plus s’en passer avec internet en général.
M : on est obligé d’y avoir recours tous les jours.
Pensez-vous que la sur-utilisation des GAFAM soit une bonne chose ? Et pourquoi ?
R : je ne pense pas parce qu' il doit y avoir beaucoup de conséquences au niveau de l’environnement et au niveau social.
T : non, puisque tout le monde en est dépendant, maintenant.
M : je pense qu’il est forcément nécessaire de l’utiliser mais je ne pense pas que ce soit une bonne chose pour les gens.
Nous comprenons donc que les GAFAM engendrent un grand nombre de problèmes au niveau environnemental, social et économique. Notamment vis-à-vis du monopole problématique qu'ils génèrent ou bien de la pollution importante qu'ils produisent. Et pourtant, si on en croit mes camarades, ils sont visiblement omniprésents et nécessaires dans la vie de tous malgré toutes ces polémiques liées à leurs importantes activités.
Si vous voulez des alternatives aux produits des GAFAM, le site http://chapril.org rassemble des structures, personnes proposant des services en ligne libres, éthiques, décentralisés et solidaires.
Dragan 1re
Mais quels sont les aspects positifs des influenceurs et influenceuses ?
Modèles pour les jeunes, ils aident à la confiance en soi et ont un rôle dans la consommation. Ils nous font faire de nouvelles découvertes et nous aident au quotidien. Mais qu'en pensent les lycéens de Paul Sérusier ?
Les influenceurs peuvent être des modèles pour certaines personnes notamment pour les adolescents. Ils leurs apprennent des valeurs importantes comme le respect, que ce soit envers les autres, envers les religions mais aussi l'acceptation de soi et des différences. Ainsi, par exemple, @thegringerchloe aide les gens à s'accepter comme ils sont en mettant en valeur les différents types de corps et la normalité de tous. Elle empêche certains complexes d’apparaître et aide d'autres à décomplexer en normalisant tous les " défauts ". Ainsi, cela peut aussi faire découvrir des maladies, des troubles mentaux pour permettre aux gens de mieux les comprendre et mieux les inclure dans la société.
Les influenceurss peuvent accompagner et soutenir leur communauté en les conseillant et les aidant dans leur quotidien, en étant un repère pour eux par rapport à différents sujets comme un accident, un handicap ou une maladie.
Ils permettent aussi de voir de nouveaux horizons comme des pays étrangers avec @zoevousguide, de faire de nouvelles découvertes, d’agrandir notre culture, avec de nouveaux styles de lecture, des sports étrangers, des groupes de musiques, des recettes de cuisine comme par exemple @atelierderoxane. On peut aussi développer de nouvelles passions, comme les jeux vidéos, ou encore un instrument de musique ou bien se faire aider dans notre choix de métiers.
On voit bien la diversité des aides que peuvent nous apporter les comptes Instagram.
Mais, pratiquement, comment font-ils ?
Il y a plein de façons ! Par exemple, certaines influenceuses donnent des conseils pratiques tels que des tutos de maquillage, de cuisine et cela peut être très utile pour les jeunes qui n'ont personne pour leur expliquer et leur apprendre. D'autres cherchent à toucher les gens en s'engageant auprès de différentes causes comme le harcèlement ou encore le réchauffement climatique et en motivant leurs communautés à faire des dons. En promouvant ces différentes causes, ils permettent à tous de lutter. Certains comme @ohmymagfr,@brut, @hugodecrypte parlent de sujets tabous, d'actualités et renseignent sur ce qui se passe, dans le monde ou en France, notamment, avec les élections présidentielles pour lutter contre les idées préconçues ou les rumeurs.
Des bénéfices pour la société ?
Ils font aussi une partie intégrante du commerce et ont un impact sur la consommation. La plupart des influenceurs font de la publicité pour des certaines marques ou produits dans leurs vidéos et photos. Ils influencent donc les autres personnes à acheter des produits en faisant des promotions, et en les mettant en avant. Il y a, par exemple, @missou_makeup qui teste des marques de produits de beauté, pour la peau, les cheveux, le corps mais aussi des vêtements. Il donne, ensuite, son avis sur le produit, la qualité de sa fabrication, s'il s'utilise bien et surtout la façon dont il faut l'utiliser... On peut tout de même s'interroger sur la neutralité de ses avis mais nombreuses sont les marques peu connues qui ont émergé grâce à eux. D'autres influenceurs vont même jusqu'à créer leurs propres produits et marques.
J'ai demandé aux lycéens de Paul Sérusier ce qu'ils en pensent vraiment. Les personnes interviewées sont des lycéennes de 16 ans : Morgane, Élise, Salomé et Camille.
Combien d'influenceurs suivez-vous, et qui par exemple ?
M : une cinquantaine, Maeva Ghennam, Enjoy Phenix.
É : une petite dizaine je pense, Léna situation.
S : j'en suis une quinzaine à peu près.
C : une quinzaine à peu près.
De quels types et pourquoi ?
M : des basketteurs, des médecins, des youtubeurs, parce que j'aime bien leurs contenus, parce que c'est des influenceurs et qu'ils ont réussi à m'influencer.
É : pour la mode, des chanteurs car je trouve intéressant de voir une autre façon de vivre. Ils ont plus d'argent donc on voit comment ça se passe et puis même c'est intéressant.
S : des stars, françaises et américaines, des chanteuses.
C : des rappeurs, des chanteurs.
Avez-vous déjà pris un influenceur pour modèle ?
M : Lena situation, j'ai acheté son livre, et je m'habille comme eux.
É : je pense oui.
S : oui, plusieurs fois sur internet.
C : j'ai déjà utilisé des codes promos, pour des montres ou des habits.
Pensez-vous qu'ils ont un rôle important ?
M : oui, ils aident certaines personnes qui sont perdues dans leur vie, qui ne savent pas comment faire ; ça leur fait un appui, un soutien.
É : oui, pour de nombreuses choses, pour des sujets comme le harcèlement. Ils peuvent en parler et toucher plus de personnes car ils ont plus d'écoute et d'auditeurs.
S : oui, à montrer ce que font les jeunes de nos jours, ceux qui rentrent dans le monde des réseaux sociaux avec une belle image et non une image dégradée, de bons exemples.
C : oui et non, ça dépend de ce qu'ils font mais, en général, oui.
Les avis des quatre lycéennes montrent bien à quel point les influenceurs et influenceuses sont devenus incontournables.
Maewenn 1re
Les réseaux sociaux ne sont pas toujours bienveillants
Les influenceurs sont de plus en plus présents dans notre vie de tous les jours mais ils peuvent être harcelés et ils ne nous apportent pas toujours seulement du positif.
Les influenceurs.ses ou célébrités que nous suivons sur les réseaux sociaux n'ont pas que de bons impacts sur notre société, ils peuvent être à l'origine de mauvais impacts comme générer des complexes mais peuvent également en être victimes en se faisant harceler.
Les influenceurs ont de mauvais impacts sur la vie de leurs abonnés
On voit énormément de complexes développés à cause des influenceurs car ils idéalisent un corps idéal. On voit par exemple @helena.bu qui fait très régulièrement la promotion d'une gaine amincissante ansi que des gelules pour maigrir qui ne sont pas forcément très bonnes pour la santé. Il y a aussi @maevaghenam qui a récemment fait de la publicité pour un produit qui " rajeunit le vagin ". Ce qui a créé énormément de complexes et qui a fait polémique puisqu'on ne peut pas rajeunir un vagin, et heureusement car cela serait absurde et sans utilité. Elle a également eu recours à la chirurgie esthétique comme @nabilla, afin d'avoir un de ces "corps parfaits". D'autres influenceurs préfèrent abuser des filtres et de Photoshop (Célèbre retoucheur d'images). C'est ce que dénonce le compte @menteuses-menteurs en montrant des photos de certain.e.s influenceurs.ses et en entourant les retouches mal-exécutées ou encore en montrant des photos avec et sans filtre. Danae Mercer publie souvent des photos sur Instagram pour dévoiler les coulisses des réseaux sociaux et dénoncer les standards de beauté irréalistes qui circulent sur la toile. On peut voir que certain.e.s influenceurs.ses profitent de leur notoriété pour faire des choses qu'ils n'auraient probablement jamais faites comme Benjamin Ledig. Ce dernier a récemment publié plusieurs contenus choquants sur Tik Tok où il a " twerké " dans une église en crop top ou encore acheté le Coran pour nettoyer son mobilier et caler un meuble.
Mais certain.e.s se font aussi harceler, et cela peut aller très loin
April Benayoum (@aprilbenayoum), première dauphine de Miss France 2021 et Miss World France 2021 a été harcelée sur les réseaux sociaux. Lors de l'élection, les candidates se sont présentées dans une petite vidéo et elle a dit qu'elle aimait la géographie, ce qui est sûrement dû à ses origines vu que son père est d'origine israélo-italienne et sa mère serbo-croate. Suite à cette déclaration, elle a été l'objet de centaines de messages de haine antisémite sur Twitter. Elle est allée en justice et les harceleurs ont été sanctionnés et depuis, elle est impliquée dans des associations comme De l'Ombre à la lumière dont elle est la marraine qui est dédiée aux violences faites aux femmes et au harcèlement . Elle a également décidé d'en faire sa cause principale a défendre dans son parcours pour Miss World . On peut aussi prendre l'exemple de @mavachou, cette influenceuse s'est suicidée suite à un harcèlement dû en partie à son ex-mari à la suite de leur séparation. Entre 2020 et 2021, elle porte plainte à cinq reprises pour harcèlement ou diffamation. Mais en vain, le 22 décembre 2021, à 32 ans, mère de quatre enfants, elle choisit de mettre fin à ses jours. Lors de la dernière interview qu'elle a donnée quinze jours avant son décès (source : lobservateurdemonaco.com), elle a déclaré : « Il faut que les gens comprennent que cette lâcheté derrière l’écran, c’est à chaque fois une gifle […], un acte de violence » . En effet, certains abonnés profitent des réseaux pour harceler certaines personnes car ils pensent qu'à travers des écrans cela n'a pas la même portée. Et d'autres qui n'oseraient jamais dire la moitié de ce qu'ils disent sur les réseaux se créent des faux comptes afin de rester anonymes. Les influenceurs.ses sont aussi victimes de fausses rumeurs sur leurs vies. Récemment, par exemple, après que Nabilla a annoncé sa grossesse, beaucoup de personnes ont commenté des photos en disant qu'elle n'était pas enceinte, qu'elle avait un faux ventre ou encore qu'elle se mettait juste dans de drôles de positions pour avoir une impression de ventre arrondi.
J'ai interrogé plusieurs élèves âgés de 17 ans dans le lycée : Morgane, Giovanni et Sarah, Élise, Camille et Salomé afin de connaître leurs avis sur les influenceurs.ses.
Pensez-vous que certains influenceurs peuvent avoir une mauvaise influence ?
M : oui, certains peuvent nous faire faire des choses que l'on aurait jamais faites, nous faire acheter des médicaments pour maigrir, par exemple.
G&S : ça dépend lesquels, par rapport à ce qu'ils disent et ce qu'ils montrent, ça peut apporter de mauvaises influences.
É : oui, on peut avoir plein d'exemples sur internet comme Benjamin qui ne sont pas des exemples à suivre
C : oui, comme Benjamin
S : oui, bien sûr
Avez-vous déjà développé des complexes ou des mauvais comportements à cause des influenceurs ?
M : oui, je suis devenue anorexique à force de voir des filles maigres sur Instagram et je me suis dit : « Moi aussi j'ai envie d'être maigre » .
G&S : non, jamais.
É : oui, parce qu'ils veulent nous montrer tout ce qui est bon, mais le parfait n'existe pas.
C : non pas forcément.
S : oui parce que on voit des filles qui ont des corps de rêves sur instagram, par exemple, et, du coup, on se compare à elles et on se dénigre.
Pensez-vous qu'il faille interdire certains comptes ? Qui par exemple ?
M : oui, ceux qui disent des choses sexistes, ou Benjamin Ledig car ils peuvent avoir une mauvaise influence sur le comportement des enfants plus tard, ou encore les influenceurs qui font de la publicité mensongère.
G&S : oui, Maeva Ghennam, car elle a un comportement étrange.
É : oui, comme Benjamin.
C : oui, Benjamin, mais, à part lui, pas forcément.
S : oui, les bloquer, les supprimer comme, par exemple, Benjamin ou ceux qui mettent des photos trop dénudées ou qui parlent avec un vocabulaire dégradant pour la société.
On voit donc que les influenceurs.ses n'apportent pas forcément que du bon et que leurs abonné.e.s en sont de plus en plus conscient.e.s même si les avis restent encore mitigés.
Léanne 1re
