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Anatomie d'une chute. Déjà un film culte !
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N° 3 - Juin 2024 | www.lyceedekerneuzec.fr | KER29 |
Tous rédac' chefs
Pour ce dernier numéro de l’année 2023-2024 du X heures - le diseur de 10h00, les élèves de première de la spécialité histoire-gégoragraphie, géopolitique et sciences politiques explorent les questions qui les intéressent ou les passionnent. Chacun a choisi son sujet pour un numéro riche et diversifié.
Un grand merci à Aurore Toulon, journaliste, qui a accompagné l'équipe tout au long de l'année, pour son implication et ses conseils. Merci à l'association Le journal des Lycées et à toutes les personnes qui se sont investies dans ce projet.
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L'IA en question : danger ou révolution ?
Les enjeux des Jeux Olympiques 2024
Les Jeux olympiques de Paris 2024 se dérouleront du 26 juillet au 11 août.
Les Jeux olympiques sont un événement sportif mondial où des athlètes de différents pays se rassemblent pour concourir dans divers sports. Cette année, les jeux d'été sont accueillis dans la capitale française. Un bon moyen de favoriser un sentiment de fierté nationale en célébrant les talents et les réussites françaises dans divers domaines.
A quatre-vingts jours des Jeux olympiques, les préparatifs de Paris 2024 ont des conséquences palpables sur la ville, transformant son paysage urbain et stimulant son économie avant le début des Jeux.
Enjeux économiques
Les JO devraient avoir plusieurs conséquences économiques positives. La construction et la rénovation des installations sportives et des infrastructures créent des emplois dans le secteur de la construction. L'augmentation du tourisme avant, pendant et après les Jeux apporte des revenus supplémentaires aux entreprises locales comme les hôtels, restaurants et magasins.
Cependant, si ces installations ne sont pas bien utilisées après les Jeux, elles peuvent entraîner des pertes financières à long terme.On peut aussi prévoir une hausse des prix en Île-de-France, comme les tickets de métro qui pourraient passer de 2,10 € à 4 €. Les prix des logements sur Airbnb pourraient aussi augmenter de 2 à 3 fois plus cher.
Enjeux sociaux
Des conséquences sociales ont également lieu touchant les étudiants du Crous de Paris. Ces derniers ont vu leurs logements être requisitionnés afin d'accueillir les forces de l'ordre. Cela peut avoir un impact sur le bien-être mental et émotionnel des étudiants car le logement est essentiel à leur stabilité et le stress qui en découle peut être accablant. Les sans-abris sont également touchés. Les autorités ont mis en place un dispositif qui devrait leur permettre d'être rélogés dans d'autres régions pendant les Jeux. Les ONG dénoncent un "nettoyage social". Ces mesures sont mises en place pour accueillir les seize millions de touristes attendus pour les JO.
Enjeux environnementales
Les Jeux olympiques de Paris peuvent avoir un impact significatif sur l'environnement, à la fois positif et négatif. D'un côté, l'intégration de technologies durables est au cœur des Jeux, avec un engagement pour des JO "propres" et durables. Cela inclut la sensibilisation à l'environnement, en utilisant l'événement pour promouvoir des modes de vie écologiques, mettre en avant la biodiversité locale et encourager des actions en faveur de la protection de l'environnement.
Cependant, les JO ont aussi des impacts négatifs. L'organisation de cet événement nécessite souvent la construction de nouvelles infrastructures, utilisant des ressources naturelles comme l'eau, le bois et les matériaux de construction, ce qui peut mettre une pression sur les écosystèmes locaux, causer de la déforestation et polluer l'eau. En plus, la gestion des déchets est un défi majeur, car les grands événements génèrent beaucoup de déchets. Le tri, le recyclage et l'élimination adéquate de ces déchets représentent un gros défi pour les organisateurs et les autorités locales.
Enjeux politiques
Les JO auront un impact important sur la politique et la culture, localement et mondialement. D'abord, ils renforcent l'image de la France à l'international. Grâce aux Jeux, la France montre qu'elle est un leader en sport, culture et tourisme, ce qui peut améliorer sa position diplomatique et économique. Les JO offrent aussi une chance unique pour la diplomatie sportive, en encourageant la paix et la coopération entre les pays. Ils permettent de mettre en valeur le riche héritage culturel de la France avec des événements culturels, des expositions d'art et des spectacles de musique, célébrant la diversité et la créativité française.
Organiser les Jeux olympiques demande une collaboration entre les gouvernements au niveau local, national et international, ainsi que diverses organisations sportives et ONG. Cela peut stimuler la coopération entre les gouvernements et encourager les investissements dans les infrastructures et les services publics.
Les Jeux olympiques de Paris 2024 sont un évènement tant attendu, qui laissera un héritage durable pour la ville notamment en dynamisant le tourisme. Cet évènement renforce la cohésion sociale et l'esprit d'équipe des citoyens français qui laissera une empreinte positive pour le pays entier. Ils offriront une occasion unique de montrer au monde le riche patrimoine culturel du pays. Les événements sportifs seront accompagnés de nombreuses manifestations culturelles, comme des expositions d'art, des concerts et des spectacles. Cela permettra de mettre en valeur la diversité et la créativité françaises.
Lise Le gall
Lilou Lopins
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Bataille pour l'indépendance : tensions persistantes entre la Serbie et le Kosovo
Entre Kosovo et Serbie, un conflit ancien qui perdure dans le temps. Découvrons ensemble les enjeux et les défis de cette histoire mouvementée.
Un conflit tristement d’actualité
Le conflit opposant le Kosovo avec la Serbie ne fait que s’envenimer au fur et à mesure des années, comme récemment ce 5 avril 2024 où le principal Parti serbe du Kosovo a appelé au boycott du recensement du pays. En effet, depuis l’interdiction de la monnaie serbe « le dinar » en début d’année, les tensions se sont grandement accentuées entre les deux populations.
Mais contrairement aux événements récents, les conflits entre les deux pays ne sont pas toujours aussi pacifiques.
Par exemple en septembre dernier : un policier kosovar a été tué et un autre blessé lors d’une embuscade dans le nord du Kosovo. Les autorités de Pristina (capitale du Kosovo) y voient ici un crime organisé par les responsables de Belgrade. Il existe un grand nombre d’événements similaires depuis la création du Kosovo.
Origine de ce conflit
Le Kosovo est une ancienne province serbe majoritairement peuplée d’Albanais qui prend son indépendance le 17 février 2008 sans l’accord de la Serbie et sous l’égide des Nations unies. La Serbie et son principal allié, la Russie, ne reconnaissent pas officiellement le Kosovo, ce qui peut expliquer ces confrontations incessantes.
Une autre raison qui peut expliquer la colère du peuple serbe est celle de la religion. La Serbie est majoritairement orthodoxe, contrairement au peuple albanais du Kosovo qui est principalement musulman.
Le Kosovo possède un grand nombre d’églises orthodoxes (lieu de pèlerinage des orthodoxes comme le patriarcat de Peć ou encore le monastère de Dečani). Cependant étant un pays majoritairement musulman, il y a eu de nombreuses attaques sur les églises du Kosovo.
Les Serbes vivants au Kosovo qui représentent 6,7 % de la population (120 000 Serbes) montrent leur mécontentement en attaquant, eux aussi, les mosquées et en participant à de nombreuses manifestions qui se terminent souvent en bataille rangée entre les Serbes et les policiers kosovars.
Sven Thoret-Milovanovic / Liam Nadan
L'opposition entre l'Iran et Israël
Le conflit Israël-Iran, enraciné dans des décennies de tensions diverses.
Le conflit entre Israël et l'Iran est une accumulation complexe de tensions historiques, politiques et religieuses qui remontent à des décennies. Au cœur de ce conflit se trouve une opposition idéologique profonde. Israël, fondée en 1948 comme état juif après les horreurs de l'Holocauste, est ancrée dans une histoire de persécutions et de quête de sécurité pour le peuple juif. En revanche, l'Iran, après la révolution islamique de 1979, est devenu une république islamique chiite, mettant fin à des décennies de domination par le Shah soutenu par l'Occident. Cette différence fondamentale d'identité et de vision du monde a jeté les bases d'un antagonisme persistant.
Les relations tendues entre Israël et l'Iran sont alimentées par plusieurs facteurs. Premièrement la question palestinienne, un sujet central dans les relations tumultueuses entre les deux pays. Israël considère l'Iran comme une menace existentielle en raison de son soutien aux groupes paramilitaires comme le Hezbollah au Liban et le Hamas à Gaza, qui ont mené des attaques contre Israël et sont considérés comme des organisations terroristes. L'Iran, de son côté, critique ouvertement la politique d'occupation israélienne envers les Palestiniens, considérant cette occupation comme illégale.
A cela s'ajoute le programme nucléaire iranien. Israël voit dans les ambitions nucléaires de l'Iran une menace directe à sa sécurité régionale et même à son existence, craignant que l'Iran ne développe des armes nucléaires pouvant être utilisées contre lui. En réponse, Israël a mené des opérations secrètes, tels que des cyberattaques et des assassinats ciblés, et a exercé des pressions sur la communauté internationale pour imposer des sanctions à l'Iran afin de freiner son programme nucléaire.
Ces tensions ont souvent débordé dans des conflits indirects dans la région, avec des escarmouches militaires et des cyberattaques entre les deux parties. De plus, les dirigeants iraniens ont, à maintes reprises, proféré des menaces contre Israël, suscitant des inquiétudes et contribuant à l'escalade des tensions. Comme l'attaque aérienne de l'Iran sur Israël ce 14 avril 2024.
Simon Maze-Begel
Le pouvoir de la langue : détruire ou faire revivre une nation
La langue concentre la culture d'un peuple, sa vision du monde, qui change au cours de l'histoire. La langue est un instrument d'influence et de pouvoir sur la société, car elle unit le peuple.
Il existe 195 pays reconnus dans le monde et chacun d'eux a une langue officielle (parfois même plusieurs, en Bolivie par exemple, il y en a 37). L'exception est les États-Unis, où il n'y a pas de langue officielle et où l'anglais est considéré de facto comme la langue nationale. L'anglais est la langue officielle de 57 pays, le français celle de 30 pays, l'arabe de 25 et l'espagnol de 20. C'est ainsi qu'on a l'impression qu'il n'y a pas beaucoup de langues dans le monde. Néanmoins, l'édition Ethnologue : Languages of the World compte 7164 langues vivantes en 2024. En Papouasie-Nouvelle-Guinée, par exemple, la population parle le plus grand nombre de langues au monde. Il y en a 841. Dans le monde entier des milliers de langues restent méconnues et peut-être même interdites. Ethnologue fournit des informations sur 3045 langues actuellement considérées comme en voie de disparition : le breton, la langue des Tatars de Crimée en Ukraine, le catalan, l'irlandais et l'écossais par exemple. De nombreuses langues des peuples d'Afrique, d'Amérique du Sud et d'Océanie se trouvent également dans la zone de danger. La langue peut détruire une nation entière ou la faire revivre. Il existe de nombreux exemples dans l’histoire.
Bretagne – la langue retrouvée
La langue bretonne est en voie d'extinction. Du XIXe siècle à la première moitié du XXe siècle, l'enseignement exclusivement en français et la punition des enfants parlant breton font partie des actions de la part du gouvernement central français qui ont eu un fort impact et ont conduit à une rupture dans la transmission de la langue. Aujourd’hui, environ 78 % des brittophones ont plus de 60 ans. Le nombre de personnes parlant cette langue est estimé à 225 000, et ce chiffre va diminuer dans les années à venir. Mais la politique des autorités locales depuis 30 ans n'a cessé de tenter de faire revivre cette langue : l'étude du breton dans les écoles, de nombreux festivals, des panneaux de direction, de signalisation et d'information, des sites web et des médias en breton. Des mesures ont été prises par la France en faveur de la langue bretonne et d'autres minorités linguistiques, par exemple pour la langue occitane. La Bretagne est un exemple de la façon dont on peut presque perdre une langue et pourtant la retrouver. D’ailleurs, la France prend très au sérieux la préservation de la langue française. L'Académie française interdit toute ingérence dans l'usage des anglicismes et des mots d'origine étrangère.
Suisse – comment garder les langues de ses conquérants
Les langues allemande, italienne, française et romanche sont les langues administratives de la Suisse, ce qui en fait l'un des pays les plus riches d'Europe en termes de diversité linguistique. La première langue qui a prévalu dans ces territoires est considérée comme le romanche, apparue dès 15 avant JC. Située à l’intersection de grandes routes commerciales, la Suisse a mené des guerres contre l’Empire romain, Charlemagne et les Habsbourg espagnols. Les tribus celtiques ont d'abord subi une romanisation et, du mélange du latin vulgaire, parlé par les soldats et le rhétique, la langue de la population locale, est né le romanche. Au XVe siècle, l'allemand devient la langue officielle des habitants de ces territoires. Les régions occidentales préservent la culture romane ainsi que la langue française. Les territoires méridionaux, voisins de l'Italie, deviennent une base pour la formation des communautés italophones. Le romanche n'est resté que dans des villages alpins isolés et a été divisé en dialectes, ce qui rendait son étude difficile. L'allemand est aujourd'hui la langue la plus importante, parlée par 60 % de la population. Il est la langue officielle de 17 cantons. 20 % des Suisses préfèrent le français. Une partie encore plus petite de la population parle italien, qui n'est reconnu comme langue officielle que dans un canton. Le romanche a complètement décliné et n'est parlé que par 0,5 % de la population. Mais quelle que soit la langue parlée par la population, ils protègent leur histoire et en 1938, 90 % ont voté pour préserver le statut de langue officielle du romanche. Aujourd'hui le gouvernement suisse alloue environ 7,6 millions de francs suisses chaque année pour sa propagation. La Suisse est un exemple de pays qui a combiné pacifiquement toutes les langues de ses conquérants.
Ukraine – les personnes armés de la langue contre le pouvoir
Le sort de la langue ukrainienne est un exemple de la manière dont le gouvernement russe utilise la langue comme levier d’influence et comme tentative de subjuguer les terres conquises. La langue ukrainienne était souvent sur le point de disparaître. En 1686, la première attaque a eu lieu : l'élimination du contrôle de l'Église ukrainienne sur l'éducation et la culture et l'adhésion illégale au Patriarcat de Moscou. La première étape fait par l'état russe vers la destruction de la langue a été l’interdiction de l’impression des livres ukrainiens. Mais très vite, ils ont opté pour des méthodes radicales telles que brûler les villes et tuer les ukrainiens. Documents réécrits en russe, russification de l'éducation, fermeture des écoles ukrainiennes, interdiction de l'art font partie du plan pour supprimer la langue.
Au XIXe siècle, les méthodes deviennent plus strictes : récompenses décernées à des responsables russes pour les succès de la russification de l'Ukraine, en 1876 le décret secret Yemsky d'Alexandre II a interdit l'importation de livres et de brochures ukrainiens dans l'empire depuis l'étranger, le théâtre et les chansons ukrainiens. À cela s'ajoute l'interdiction de l'usage de la langue ukrainienne dans les institutions officielles, du baptême des enfants portant des noms ukrainiens, des fêtes ukrainiennes, de la presse, des décrets sur la « nocivité de la langue ukrainienne ». Après la Révolution d’octobre, lorsque l’Ukraine est devenue une partie de l’URSS, les soulèvements culturels et politiques fondés sur la langue n’ont pas cessé et le Parti communiste s’est débarrassé des artistes ukrainiens et de leurs œuvres. Cette période est appelée le « renouveau du tir », au cours de laquelle plus de 260 000 artistes ukrainiens ont souffert. La plupart d’entre eux ont été fusillés, une partie encore plus grande a été envoyée dans des camps de travail ou en exil en tant que criminels et nationalistes, certains ont été contraints d’émigrer. Cela a non seulement entraîné une diminution de la génération de locuteurs natifs de la langue ukrainienne, mais avait également pour objectif d'arrêter le développement de la langue. Mais le peuple ukrainien a préservé sa langue et, après l'effondrement de l'URSS l'Ukraine est l'un des premiers a commencé à utiliser officiellement la langue ukrainienne. Mais la langue russe a laissé des traces : le russe prédomine encore dans certaines régions. L’invasion à grande échelle de la Russie sur le territoire ukrainien a incité une grande partie de la population à adopter la langue ukrainienne dans la vie quotidienne et à créer d’ambitieux projets créatifs ukrainiens. Par exemple, en 2024, l'Ukraine a remporté son premier Oscar pour le film documentaire 20 jours à Marioupol. Et, aux éditions 2022 et 2024 de l'Eurovision, les Ukrainiens ont interprété des chansons en ukrainien. La page ukrainienne de l’histoire montre que parfois ce n’est pas le gouvernement, mais le peuple lui-même qui choisit et reconstruit le pays armé de la langue.
Kazakhstan – les lettres changées 3 fois
À l’époque de l’URSS, toutes les républiques souffraient de la loi sur la langue officielle russe. L'enseignement dans les langues autochtones et l'impression de livres étaient interdits dans les républiques parce qu'il était plus facile pour les dirigeants du pays de maintenir un État qui parle la même langue. La science en URSS n'existait qu'en russe, donc pour travailler ou simplement accéder à l'information, il était nécessaire de bien maîtriser la langue russe. En République du Kazakhstan, le parti soviétique a décidé de changer l’alphabet pour rapprocher les gens. Avant de rejoindre l’URSS, les Kazakhs écrivaient à l'envers, en écriture arabe. Dans les années 1930, l’alphabet arabe a été converti en alphabet latin afin de simplifier l’impression des journaux, d’économiser de l’espace et soi-disant de faciliter l’apprentissage de la langue en République du Kazakhstan. Et plus tard, dans les années 40, cet alphabet a été remplacé par l'alphabet cyrillique, exclusivement dans un souci de russification. Les langues du Kirghizistan, du Turkménistan et de l’Ouzbékistan ont également été traduites dans l’alphabet russe. En 2017, le Kazakhstan moderne a lancé un projet de loi ayant pour but de changer à nouveau les lettres cyrilliques en letton, les autorités affirment que cela devrait réduire l'influence de la Russie sur l'État, et les linguistes espèrent que ce changement contribuera à restaurer la phonétique authentique des Kazakhs. À ce propos, l’Ouzbékistan et le Turkménistan ont changé leur alphabet en latin presque immédiatement après l’effondrement de l’URSS pour les mêmes raisons. L’histoire de ces pays illustre comment les situations politiques peuvent non seulement forcer les gens à apprendre une nouvelle langue, à remplir leur langue maternelle de mots étrangers, mais aussi à modifier l’apparence des mots.
Russie – la novlangue issue de "1984" de George Orwell
À l'époque de l'Empire russe, sous le règne de Catherine II, une fascination massive pour la culture française et la diffusion des termes français dans la vie quotidienne ainsi que le changement de leur véritable signification ont commencé. Avec l’avènement des bolcheviks, les autorités ont tenté de remplacer ces mots par des mots typiquement russes. Une partie de ce processus consistait à créer des noms d'institutions à partir de plusieurs mots. Peu à peu, ces noms ont commencé à être raccourcis en abréviations. Presque tout était abrégé et les abréviations commençaient à remplacer des mots entiers. Plus tard, cette « tradition » s’est étendue à des mots courants. De nouveaux mots furent créés à partir des racines de deux autres. Le pire a commencé lorsque la vague des abrégés s’est propagée aux prénoms de bébé. Les enfants étaient parfois appelés par des abréviations. Le russe moderne est encore saturé d'abréviations qui remplacent des mots entiers, mais les autorités ont franchi une nouvelle étape : changer le sens des mots. Par exemple, les Russes modernes ne disent pas explosion, ils disent bang, les incendies sont de la fumée et le congédiement est la libération des travailleurs. L'expression « croissance négative » est devenue la plus populaire sur Internet - ce qui signifie une diminution, une baisse. Cette histoire rappelle la novlangue de "1984" de George Orwell. Le gouvernement rayait certains mots et les simplifiait. Peut-être que cette dystopie n’est pas seulement une dystopie ? C’est peut-être ainsi que le gouvernement moderne utilise le langage pour contrôler la nation et empêcher la révolution ?
Alors que la langue est le reflet direct de la vision que les gens ont du monde, si celle-ci change, les gens changeront également. La langue peut être influencée de différentes manières : changer l'alphabet, changer le sens des mots ou interdire leur utilisation, peupler une partie du territoire d'une population avec une langue étrangère ou simplement tuer la partie de la population parlant cette langue. Toutes ces méthodes sont encore utilisées partout dans le monde. S’il n’y a pas autant de langues officielles que de langues utilisées, cela veut dire qu'une vision du monde est peut-être en train de disparaître.
VINNYTSKA Yevheniia
Les enjeux des nouvelles routes de la soie
En 2013, Xi Jinping a lancé le nouveau projet intercontinental dans lequel on retrouve différents enjeux. En 2023 la Chine a fêté les 10 ans de ce projet.
Contexte :
Les routes de la soie sont des voies de communication commerciales, datant de l’Antiquité, reliant l’Asie à l’Afrique et l’Europe. Depuis 2013, le projet des Nouvelles routes de la soie, appelé « Belt and Road Initiative » signifiant « Initiative Ceinture et Route ». Ceinture pour les voies terrestres et Route pour les voies maritimes.
Enjeux économiques :
On retrouve comme enjeux économiques de ce projet la volonté pour la Chine d'affirmer son statut de puissance commerciale. De plus, la création de nouvelles infrastructures pour les réseaux de communication pourrait contribuer à combler les lacunes économiques des autres pays, de ce fait aider à faire baisser le coût du commerce et augmenter les échanges commerciaux.
Enjeux géopolitiques :
Dans ce projet, il n'existe pas seulement des enjeux économiques, mais aussi des enjeux géopolitiques stratégiques. En effet, ce projet permettrait à la Chine de contrôler de nombreux territoires et aussi des pays moins développés. En plus de contrôler de nombreux pays, cela renforcerait les liens avec les autres États membres. La Chine trouve dans ce projet un moyen d'influencer les relations internationales en sa faveur grâce au hard power avec par exemple l'Institut Confucius. (pour la culture chinoise)
Conséquences :
Même si ce projet a de nombreux enjeux importants et plutôt positifs, il y a tout de même des conséquences. En effet, le développement économique de la Chine ferait concurrence aux États-Unis et aux autres grandes puissances. Malgré les avantages de la création de nouvelles infrastructures, celles-ci sont coûteuses et créent donc une hausse de la dette publique pour les pays concernés. De plus, ces infrastructures ont un impact environnemental.
Friot Maëly
Une guerre entre la Chine et Taïwan est-elle inévitable ?
Depuis l'indépendance de Taïwan, la Chine tente de l'annexer et plusieurs intrusions de l'armée chinoise dans l'espace aérien de Taïwan ont eu lieu ces derniers mois.
Depuis 1949, Taïwan est devenu un Etat indépendant avec son propre gouvernement et ses propres institutions. En 1979, Den Xiaoping, secrétaire du Parti communiste chinois lance la "politique de réunification pacifique". C'est-à-dire que Taipei (capitale de Taïwan) doit reconnaître ce principe et la Chine n'enverra pas de troupes sur l'île de Taïwan. En 2024, Taïwan est reconnu comme un pays indépendant par seulement 11 pays sur les 193 pays membres de l'ONU.
Xi Jinping prévoit de réunifier Taïwan à la Chine avant 2049, sans exclure l'usage de la force. L'armée chinoise multiplie les exercices militaires dans le détroit et l'espace aérien de Taïwan, comme le 21 mars dernier lorsque une cinquantaine d'avions militaires chinois ont été détectés dans l'espace aérien de Taïwan. De son côté, Taïwan a augmenté son budget de la défense et a augmenté la durée de son service militaire. Mais la Chine ne privilégie pas une guerre car c'est trop coûteux et cela pourrait être trop risqué. Elle préfère donc faire des campagnes de désinformation et exercer des pressions économiques sur Taïwan.
Un conflit aurait aussi des conséquences économiques car le détroit de Taïwan est une route commerciale très empruntée par les navires qui transitent entre la Chine et l'Union européenne. Cela causerait également une perte de 10 % du PIB mondial car Taïwan produit 90 % des semi-conducteurs les plus avancés. Or les semi-conducteurs servent à énormément de choses dans notre quotidien car c'est l'un des principaux composants des puces électroniques et des circuits intégrés.
Ewen Carval
Les avancées médicales, entre innovations et controverses
La médecine est une science en perpétuelle évolution, grâce à ses avancées, elle a su augmenter considérablement l’espérance de vie de ses patients depuis l’Antiquité pour leur permettre une vie plus longue et dans de meilleures conditions.
Hippocrate, Père de la Médecine
Il serait intéressant de présenter une des figures emblématiques de la médecine, Hippocrate, célèbre philosophe et médecin grec de l’Antiquité, considéré comme le Père de la médecine. Il est connu pour avoir fondé l’école hippocratique, où la médecine est une science à elle seule. Ses travaux l’ont amené à des avancées majeures tel le fait de cuire les aliments avant de les manger pour faciliter la digestion. Il atteste également de la présence de quatre liquides dans le corps humain appelés humeurs, c'est-à-dire le sang, le « phlegme », la bile jaune et noire. Il est à l'origine du serment d’Hippocrate. Ce dernier est un code d’éthique et de déontologie médicale qui met en relief la nécessaire honnêteté du praticien, sa reconnaissance de l’enseignement reçu, son engagement à le transmettre aux générations nouvelles, sans omettre le principe du secret médical. Ainsi les étudiants en médecine prononcent ce serment pour clore leur cursus et devenir médecin.
Entre innovations...
À ses commencements, la médecine n'était pas une science aussi perfectionnée et importante que de nos jours. Au contraire elle est encore peu explorée et peu intéressante pour la société, elle n'intéresse qu'une minorité de la population. Les conditions dans lesquelles étaient soignés les patients étaient très difficiles, en effet, sans anesthésie, ils se faisaient opérer à vif.
Les connaissances peu développées entraînent de nombreuses erreurs médicales, provoquant ainsi la mort des patients, leur durée de vie était plus courte avec de telles conditions d'hygiène.
Mais à travers les siècles, la médecine a attiré de plus en plus de scientifiques qui ont su contribuer à l'amélioration de ses techniques afin de moderniser ces méthodes chirurgicales et médicales.
C'est à la Renaissance, que la médecine connaît un début d'innovation sur la connaissance anatomique et expérimentale, avec les travaux de Vesale, considéré comme le plus grand anatomiste de la Renaissance, sur la dissection des corps humains et avec les travaux sur la chirurgie effectués par Ambroise Paré. Ce dernier est connu pour avoir sauvé un grand nombre de blessés sur les champs de bataille ; il est l'un des précurseurs de l'amputation en réalisant la ligature des artères à la cautérisation au fer rouge.
Plus tard, l'anesthésie fut inventée par Horace Wells, ce qui permit d'endormir et de soigner plus facilement les patients, en les immobilisant. Le 14 mai 1796, Edward Jenner, inocule au jeune James Phipps du pus prélevé sur une fermière atteinte de cow-pox (vaccine des bovins). Il constate que le jeune homme infecté survit à la maladie, c'est le début de la " variolisation " à l'époque, qu'on appelle désormais de nos jours la vaccination. La vaccination a permis ces cinquante dernières années de réduire la mortalité des enfants de 40 % dans le monde et de sauver environ 154 millions de personnes.
De nos jours, l'innovation se fait encore ressentir, par l'utilisation des nanotechnologies, elles peuvent être utilisées pour reconnaître et analyser le contenu génétique des cellules pour déceler des pathologies ou certaines maladies.
... et controverses
La médecine lors de ses avancées a su également affronter de nombreuses controverses, c'est-à-dire des discussions suivies sur une question motivée par des opinions et des interprétations différentes. Une innovation n'est pas forcement acceptée par tous au début de son utilisation ; elle peut être source de débats, ces derniers opposant en général deux camps, deux avis différents.
On peut citer la controverse des nanotechnologies évoquée dans le cas précédent. Pour les nanotechnologies, leur utilisation suscite la méfiance d'un groupe d'individus voyant celles-ci comme un danger : elles pourraient échapper à tout contrôle, et être utilisées à des fins criminelles, tandis que pour d'autres elles sont l'avenir de la médecine et permettraient d'ouvrir de nouvelles conceptions de la médecine alors inexplorées de nos jours, et de dépasser les limites de la science médicale.
Cependant, il n'y a pas que le présent qui est marqué par des controverses. En effet dans le passé aussi, on a pu rencontrer des difficultés à faire accepter un sujet à un ensemble de personnes. Ainsi, le cholestérol et ses origines, dans les années 1950, suscitait de nombreuses questions ; dans ce cas présent, deux camps s'affrontaient : l'un attestait l'existence d'un lien direct entre risques cardiovasculaires, consommation alimentaire et taux de cholestérol (diet-heart theory), et l'autre affirmait qu'il ne s'agissait que d'une maladie inoffensive. Et ce qui a permis de clore les débats, ce sont les expériences qui ont été réalisées par les scientifiques.
Florent Hubert
Auto-fermentation : ces intestins convertis en brasserie
Le syndrome de l’auto-fermentation se caractérise par l'augmentation du taux d’alcoolémie de certaines personnes alors qu'ils n'en ont même pas consommé.
Alors que les premiers cas de ce syndrome ont été répertoriés au Japon en 1950, celui-ci, peu connu dans le monde, puisqu’on ne compte à ce jour qu’une vingtaine de cas, se caractérise par un taux trop élevé d’alcool dans le sang, sans aucune consommation d’alcool, poussant parfois les victimes jusqu’au tribunal pour état d’ivresse au volant.
Quelques cas pour illustrer ces conséquences...
Un Belge, assurant ne pas boire d’alcool mais contrôlé plusieurs fois avec un taux d’alcool allant jusqu’à 0,9 mg/L au dessus de la limite autorisée (0,25 mg/L d’air expiré), a donc dû faire face à la justice. En effet, en 2019, sa suspension de permis avait été entraînée pour alcool au volant, puis en 2022, plusieurs contrôles ont révélé un taux d’alcoolémie bien trop élevé. Lors de son procès pour conduite en état d’ivresse, le jeune homme a donc dû prouver devant la justice qu’il souffrait de ce syndrome bien spécial et très rare.
Vivant avec l’impression d’une gueule de bois permanente sans consommation d’alcool, un Britannique de 34 ans décida d’aller consulter suite aux soupçons de sa femme qui le croyait alcoolique. Le jeune homme, pendant un an vomissait tous les jours et la situation était devenue invivable. Les médecins, après lui avoir fait passer quelques tests constatèrent avec surprise que son taux d’alcoolémie explosait et était même semblable à la consommation de 7 verres de whisky d’affilée. Les professionnels s’intéressèrent ainsi de plus près à ce phénomène nouveau qu’ils n’avaient jamais rencontré auparavant, dû à une consommation de glucides trop importante. Grâce à des changements dans ses habitudes de vie et un traitement, le patient dit n’être ivre que « deux ou trois fois par mois » à présent.
D’autres cas montrent également que suite à l’ingestion d’une importante quantité de glucides, une forte concentration d’alcool est présente dans l’organisme avec une hausse de la quantité de levures Candida albicans (champignon pathogène présent chez un grand nombre d’adultes, n’entraînant normalement aucun problème de santé sauf chez certaines personnes chez lesquelles il provoque des infections) retrouvées dans l’intestin.
Malgré des désaccords au sein des scientifiques, certains réfutant la possibilité que seul ce déséquilibre en levure ait un si gros impact, l’enjeu est réel car plusieurs cas ont conduit des personnes au tribunal mais aussi à des problèmes de santé inquiétants.
Qu’est-ce que c’est ?
L’auto-fermentation est donc une infection rare provenant du processus de production par notre corps d’éthanol, molécule d’alcool qui ne s’élimine ensuite pas chez les patients avant de passer dans leur sang et d’être donc diffusée dans l’ensemble du corps, créant un état d’ivresse. Le processus se caractérise en plusieurs étapes. En ingérant des aliments riches en glucides, les sucres ingérés fermentent au sein du système digestif pour se transformer en éthanol (C2H60), et donc en alcool. Produisons-nous tous de l’éthanol naturellement en tant qu’être humain ? Et bien la réponse est oui ! Tout le monde en produit, mais rassurez vous, cette production s’effectue normalement en quantité tellement faible qu’elle n’a aucune mauvaise incidence sur notre santé. Cependant pour de rares personnes, ce n’est pas si simple que ça, la molécule se diffuse, et est même nocive pour les patients.
Quels sont les déclencheurs de ce drôle de syndrome ?
Déjà citée précédemment, l’ingestion d’aliments riches en glucides est une des causes majeures à l’origine de l’inflammation, mais ce n’est pas la seule. En effet, le microbiote intestinal peut être déséquilibré par des bactéries et des champignons spécifiques favorisant par la suite la fermentation chez certaines personnes. Des maladies sous-jacentes telles que le diabète, la maladie de Crohn, mais aussi des opérations intestinales antérieures favorisant l’apparition du syndrome, par modification des micro-organismes du système digestif, sont également vecteurs de production excessive d’éthanol.
Quels symptômes pour cette maladie ?
Suite à une augmentation rapide du taux d’alcool dans le sang sans boisson alcoolisée, les symptômes semblables à un état d’ivresse sont irréfutables. Deux heures après un repas riche en glucides, le temps de la digestion, les symptômes sont donc nombreux : vertiges, nausées, vomissements. Le taux d’alcool dans le sang peut d’ailleurs s’élever à 4 g/L dans les cas les plus graves, selon la quantité de glucides ingérée, pouvant ainsi être responsable d’un coma éthylique et donc d’un danger mortel, ou encore de maladies propres à l’alcool telles que des cancers, ou des cirrhoses.
Peut-on guérir de cette vie d’ivresse ?
Il n’y a malheureusement à ce jour aucun remède magique permettant aux patients souffrant de l’auto-fermentation de guérir totalement. L’idée est cependant d’essayer de limiter la production d’alcool dans le corps en adoptant un régime particulier, pauvre en glucides, bloquant ainsi le déclenchement du syndrome. La réduction d’aliments ultra-transformés est elle aussi importante. Malgré tout, ces deux diminutions alimentaires ne doivent tout de même pas mener à l’élimination totale de ces aliments, n’étant pas conseillée et ne se présentant pas comme la solution ultime à toute rémission du syndrome. Des mesures diététiques peuvent être accompagnées de médicaments comme des antifongiques (médicaments traitant des infections causées par des champignons microscopiques et levures), dépendant tout de même du diagnostic du médecin.
GUILLOSSOU--GAUTHIER Célia
Bill Gates imagine un assistant dopé à l'IA
Selon Bill Gates, l'IA peut atteindre une performance optimale d'ici cinq ans. Le cofondateur de Microsoft s'est surtout basé sur le progrès actuel de la haute technologie, mais aussi sur des expériences dans le secteur.
Un assistant personnel alimenté par l'IA, telle est la vision de Bill Gates sur l'avenir de cet outil. Selon ce spécialiste de la high-tech, l'intelligence artificielle pourra améliorer le quotidien de l'être humain d'ici cinq ans. Ces "assistants" s'occuperont alors de certaines activités, tout en s'entraînant constamment sur des bases de données. Et les chances de réussite sont énormes, car plusieurs entreprises se focalisent aussi sur ce sujet. Cette innovation prendra en charge les tâches quotidiennes, l'utilisateur n'aura qu'à les déléguer et le tour est joué. On n'a qu'à communiquer la requête et l'intelligence artificielle s'occupera du reste. Toutefois, cette technologie nécessite des progrès considérables selon Bill Gates.
Et des géants de la high-tech, comme Microsoft et Google, concentrent déjà un investissement considérable sur cette vision de Bill Gates. Selon ces entreprises, les assistants IA seront capables de générer des contenus ou participer à des reunions.
Le concept de Bill Gates va révolutionner la vision de l'IA. En effets, les assistants personels imaginés par l'un des hommes les plus riches du monde sont très sophistiqués car ils peuvent toujours répondre aux demandes des utilisateurs. Mais avec l'apport de l'IA, ces "agents" pourront aussi proposer des alternatives, cependant il faut une technologie avancée pour arriver à cet objectif. Au lieu de se focaliser sur une seule tâche, cette nouvelle face de l'intelligence artificielle améliorera la productivité de son utilisateur. Sur le long terme l'innovation pourra révolutionner les relations entre l'être humain et la haute technlogie, de plus il sera possible de personaliser le mode de fonctionnement de l'agent IA.
Cependant, cette innovation aura aussi des impacts considérables sur la vie quotidienne, même si elle ouvre de nouvelles perspectives et pourrait booster l'économie mondiale en décuplant la productivités des entreprises, elle bousculera le mode de fonctionnement des entreprises, des salariés ou encore des particuliers et elle risque de remplacer de nombreux emplois.
Camille Conan
L'intelligence artificielle en question
L'intelligence artificielle ou IA, est un outil extrêmement puissant qui interroge. Entre danger et révolution, quelle direction prendra cette innovation ?
Dans un monde où la technologie progresse à un rythme effréné, l'Intelligence artificielle (IA) émerge comme l'une des forces les plus influentes et controversées de notre époque. Alors que certains la voient comme le moteur d'une nouvelle ère de prospérité et d'innovation, d'autres expriment des préoccupations profondes quant à son potentiel de perturbation sociale et de danger.
Omniprésence
L'IA, au cœur de nombreuses avancées technologiques est omniprésente dans notre quotidien, que ce soit à travers les assistants vocaux, les algorithmes de recommandation, les voitures autonomes ou même la médecine. Ses capacités à apprendre, à raisonner et à prendre des décisions la rendent capable d'accomplir des tâches qui étaient autrefois réservées aux humains.
Cependant, avec cette montée en puissance viennent également des défis éthiques et sociaux majeurs. Les inquiétudes concernant le remplacement des emplois par des robots et des algorithmes sont de plus en plus répandues. Les questions de sécurité et de confidentialité des données posent également des préoccupations importantes, notamment en ce qui concerne la vie privée des individus et la possibilité d'une utilisation abusive de l'IA à des fins malveillantes.
En outre, la vraie question est : l'IA deviendrait suffisamment avancée pour surpasser l'intelligence humaine ? Cette question suscite des débats parmi les experts. Certains craignent que cette évolution ne conduise à des scénarios dystopiques, où l'humanité perdrait le contrôle sur ses propres créations.
Pourtant, malgré ces défis, de nombreux chercheurs et innovateurs insistent sur le potentiel transformateur de l'IA pour le bien de l'humanité. Des applications prometteuses dans des domaines tels que la santé, l'éducation, l'environnement et la lutte contre les injustices sociales montrent comment l'IA peut être utilisée comme un outil puissant pour résoudre certains des problèmes les plus pressants de notre époque.
Ethique
Pour naviguer avec succès dans cet âge de l'IA, il est crucial d'adopter une approche équilibrée qui promeut l'innovation tout en garantissant la protection des droits individuels et la responsabilité sociale des entreprises et des gouvernements. Cela nécessite une collaboration étroite entre les décideurs politiques, les chercheurs, l'industrie et la société civile afin de concevoir des politiques et des réglementations appropriées qui encadrent le développement et l'utilisation de l'IA de manière éthique et responsable. En définitive, l'avenir de l'Intelligence artificielle dépend de la manière dont nous choisissons de la façonner. Alors que nous sommes confrontés à un avenir incertain mais prometteur, il est impératif que nous abordions ces défis avec prudence, réflexion et un engagement ferme envers les valeurs humaines fondamentales. Seulement ainsi pourrons-nous réaliser le plein potentiel de l'IA tout en préservant ce qui nous rend véritablement humain.
Gabriel Furic
Education, culture, médecine : la réalité virtuelle investit tous les domaines
Le premier casque réalité virtuelle date de 1970. La technologie n'a cessé d'évoluer depuis. Surtout ces dernières années où elle s'est développée tous azimuts. Exemples.
120 millions de personnes possèdent actuellement un casque de réalité virtuelle ou augmentée dans le monde, selon les estimations du Statista Market Insights. Les casques de réalité virtuelle sont de plus en plus utilisés, notamment dans le domaine de l'éducation avec des utilisations de plus en plus fréquentes, en reconversion, ingénierie, mais aussi dans les écoles du monde entier. Comme au Myanmar où Hla Hla Win a cofondé une start-up de réalité augmentée en janvier 2017 nommée 360 ed. Elle a voulu transformer l'enseignement et explique lors d'une interview retranscrite par l'UNESCO : « Nous utilisons une caméra et un écran à 360 ⁰ pour filmer des enseignants expérimentés à l'étranger et aider les élèves et les enseignants de mon pays à traverser les frontières pour voir le monde. »
La réalité virtuelle permet aussi de voyager sans bouger de chez soi grâce par exemple à des visites de musées à 360°. Musée du Louvre, d'Orsay, de Frida Kahlo ou encore de Dali, toutes les grandes institutions y passent, ce qui permet aux amateurs d'art d'observer les œuvres du monde entier sans la contrainte de la foule dans un environnement réaliste. Le musée d'Orsay a d'ailleurs, pour fêter les 150 ans de l'Impressionnisme, mis en place une visite guidée de cette période depuis le musée grâce aux casques, un vrai cours d'histoire des arts !
En médecine et en psychologie le casque de réalité virtuelle peut aussi faire des miracles. En Ehpad, il aide les pensionnaires à se détendre profondément et à changer du quotidien en voyageant à différents endroits calmes grâce à la réalité virtuelle et augmentée. Cette expérience enlève les contraintes physiques du déplacement.
Une étude menée en 2019 soutient que cette activité améliorerait la mémoire et l’attention visuelle chez des individus atteints de troubles légers, d’AVC ou de la maladie d’Alzheimer.
Lucie Marchand
Qui sont ces hommes et femmes au képi bleu ?
Il s'agit d'élèves de l’Ensoa, une école formant les futurs sous-officiers de l’armée de terre. Découverte d'une institution exigeante.
L'école nationale des sous officiers d'active est située dans la ville de Saint-Maixent-l’Ecole, commune de nouvelle-Aquitaine, elle assume plusieurs missions pour la formation des sous-officiers de l'armée française. Tout d'abord, elle assure la formation initiale des élèves sous-officiers d'une durée de huit mois. Elle leur transmet les connaissances théoriques (enseignements approfondis en tactique, développement des compétences en prise de décision, résolution de problèmes et communication), mais aussi pratiques, nécessaires à l'exercice de leurs futures fonctions comme l’entraînement intensif au tir, aux manœuvres et à la survie en milieu hostile comme lors de bivouacs (campement temporaire établi par des soldats lors d'opérations sur le terrain).
La vie à l'Ensoa est marquée par un rythme soutenu et une discipline de fer, en phase avec les exigences de la formation des sous-officiers. Le respect des règles et de la hiérarchie est primordial, contribuant à forger le caractère et le sens du devoir des futurs sous-officiers. Malgré ce cadre rigoureux, la vie à l'Ensoa permet également aux élèves de développer un esprit de camaraderie et d'équipe, indispensable à l'accomplissement de leurs missions futures car ils seront amenés à diriger un groupe d'hommes et de femmes dans des conditions souvent extrêmes. Les climats rudes, le stress et l'apprehension sont aux centres de ces missions.
Avant de pouvoir rentrer dans cette prestigieuse école, les candidats doivent se présenter au centre d'information et de recrutement des forces armées grâce auquel ils obtiendront un rendez-vous avec un conseiller qui les orientera peut-être vers cette école. Seuls les meilleurs candidats, ayant démontré leurs capacités intellectuelles, physiques et morales, sont admis au sein de l'école.
Après leur formation initiale, les sous-officiers peuvent progresser au sein de leur arme ou service, accédant à des postes d'encadrement et de commandement. Ils peuvent également se spécialiser dans des domaines tels que la maintenance, les transmissions ou les renseignements. Certains sous-officiers peuvent également être sélectionnés pour rejoindre des unités d'élite.
Le 14 juillet prochain, vous pourrez voir lors du défilé ces hommes et femmes ayant décidé de choisir un métier difficile mais ayant pour objectif de protéger la France.
Leelou Jeannes
La légalisation du cannabis en Allemagne : un tournant historique
Depuis le 1er avril 2024, l'Allemagne a franchi une étape majeure en légalisant la possession, la culture et la consommation de cannabis pour les adultes. Cette décision fait suite à des années de débats dans les pays européens.
Un cadre légal strict
La nouvelle législation, connue sous le nom de « Cannabisgesetz » (CanG) introduit un cadre légal strict pour la régulation du cannabis. Les adultes de plus de 18 ans résidant en Allemagne depuis plus de six mois sont désormais autorisés à posséder jusqu'à 25 g de cannabis. La loi vise à lutter contre le marché noir et à réduire les risques associés à la consommation de cannabis de mauvaise qualité.
Les étapes de la légalisation
La légalisation se déroule en plusieurs étapes, appelées « piliers ». Le premier pilier, déjà en vigueur, encadre la possession, la consommation et la culture à domicile. À partir du 1er juillet 2024, les « clubs de cannabis » seront autorisés, permettant aux membres de cultiver et de consommer du cannabis dans un cadre associatif.
Restrictions et précautions
Malgré la légalisation, des restrictions importantes demeurent. La publicité pour le cannabis et le sponsoring sont interdits, et des campagnes d'information ainsi que des programmes d'intervention auprès des jeunes sont prévus. De plus, les non-résidents, y compris les touristes et les étudiants étrangers en échange pour moins de six mois, ne sont pas autorisés à acheter du cannabis en Allemagne.
Impact sur les citoyens français
Il est important de noter que la légalisation du cannabis en Allemagne n'affecte pas la législation en France. Les Français vivant en Allemagne depuis plus de six mois peuvent bénéficier de la nouvelle loi, tandis que ceux vivant en France ou y séjournant temporairement ne le peuvent pas. Cependant cette légalisation en Allemagne pourrait avoir des conséquences sur le marché illégal français en en facilitant l’approvisionnement.
Préoccupations européennes
De nombreuses préoccupations de santé publique sont présentes, certaines organisations médicales craignent que la consommation de cannabis augmente chez les jeunes avec des conséquences sur leur santé au niveau du cerveau et des voies respiratoires particulièrement.
Johan Sauvage
Quand la presse s’adapte au monde moderne...
Dans un monde en perpétuelle évolution numérique comment les journaux papier survivent-ils ?
Dans un monde en constante évolution, les journaux traditionnels sont confrontés à de nouveaux défis pour rester pertinents et compétitifs. L'évolution rapide des technologies de l'information et des habitudes de consommation des médias a contraint les éditeurs à repenser leur approche pour s'adapter à un public toujours plus exigeant et connecté.
Au cours des dernières décennies, les journaux ont dû faire face à la montée en puissance d'Internet et des médias sociaux, qui ont radicalement changé la façon dont les gens accèdent à l'information. Pour rester concurrentiels, de nombreux journaux ont investi dans des plateformes en ligne, offrant à leurs lecteurs un accès instantané aux dernières actualités.
Cependant, cette transition vers le numérique n'a pas été sans défis. La prolifération des fausses informations et la baisse des revenus publicitaires ont mis à rude épreuve de nombreux médias traditionnels. Pour survivre, certains ont opté pour des modèles d'abonnements payants, offrant un contenu premium et une expérience sans publicité à leurs lecteurs les plus fidèles.
Parallèlement, les journaux ont également dû s'adapter à un public de plus en plus diversifié et mondialisé. Pour refléter cette réalité, de nombreux médias ont élargi leur couverture, en incluant des perspectives et des voix auparavant marginalisées. Cette diversification du contenu a permis aux journaux de rester pertinents dans un paysage médiatique en évolution constante.
Malgré ces défis, les journaux demeurent une source essentielle d'information pour des millions de personnes à travers le monde. En s'adaptant aux exigences du monde moderne, ils continuent de jouer un rôle crucial dans la démocratie en fournissant un accès à une information fiable et vérifiée, contribuant ainsi à éclairer les débats et à informer le public.
Matthéïs Le Manach
Les élèves français en mal d'école
Sévérité, manque de soutien, problèmes disciplinaires provoquent une faiblesse du système scolaire français actuel.
La pression scolaire est l'un des facteurs principaux de l'anxiété. Elle se traduit souvent par une baisse considérable des notes et une perte de motivation, due à une charge de travail beaucoup trop importante. Par conséquent, aujourd'hui, 49 % des adolescents sont touchés par des troubles de l'anxiété et un adolescent sur quatre fait l'objet de troubles anxieux généralisés, ce qui entraine alors une phobie scolaire. Cependant, celle-ci reste délicate à quantifier en France, car l’Éducation nationale ne mesure pas correctement l’absentéisme des élèves.
Un manque d’assiduité touchait 4,8 % des élèves sur l’année scolaire 2020 –2021 selon le ministère. Les adolescents de l’étude ont donc développé un refus scolaire vers 11 –12 ans, en lien avec différents troubles ou encore un environnement scolaire inadéquat. Cette phobie commence alors a être considérée comme une maladie, puisqu'elle évolue sur le long terme et touche de plus en plus de jeunes dès le collège. 29 % des collégiens et lycéens refusent d'aller à l'école, décrétant être trop déprimés, tristes ou stressés.
Une mauvaise orientation scolaire peut également engendrer du stress. Cela est dû, en partie, au manque d'accompagnement et de conseils adaptés lors du processus d'orientation. Souvent, les choix sont faits sous pression, sans une véritable réflexion sur les intérêts et les compétences de l'élève. Les choix d'orientation sont nombreux, et obligent les élèves à faire leurs choix de vie très tôt. Le premier ministre présentait ses annonces en 2024 : simplification des programmes du primaire, fin du tabou du redoublement, groupes de niveau en français et en mathématiques au collège. Cependant, cela a eu l'effet contraire puisque sa réforme comprend des cours supplémentaires, des journées surchargées ; ce qui pourrait décourager encore plus les élèves et les dégoûter de l'école.
Daphné Degrez et Maelane Toulliou
Le football un enjeu géopolitique
La Ligue 1, la Champions League, la ligue des nations, l'Euro, la Coupe du Monde autant de compétitions qui mettent en concurrence les clubs, et les pays du monde.
Le football n'est pas qu'un simple sport, il reflète la dynamique géopolitique mondiale. Les grandes compétitions sont suivies par 3,5 milliards de personnes. Que ce soit à travers les rivalités entre nations sur le terrain, les enjeux économiques liés aux clubs et aux compétitions, ou encore les implications sociales et culturelles, le football joue un rôle significatif. Le football est souvent utilisé comme un outil de soft power par les États. Les succès d'une équipe nationale peuvent renforcer l'image d'un pays à l'échelle internationale. Les grandes compétitions comme la Coupe du Monde ou l'Euro offrent une vitrine mondiale aux nations participantes, leur permettant de promouvoir leur culture, leur histoire et leurs valeurs. Par exemple, la victoire de l'équipe de France à la Coupe du Monde 1998 et 2018 a été perçue comme un symbole d'unité nationale et de diversité culturelle en France.
La Coupe du monde au Qatar, un atout ?
La Coupe du monde 2022 est une aubaine pour le Qatar, le pays d'accueil de cette compétition, qui souhaite entrer en tant que grande puissance sur la scène internationale. Grâce à sa visibilité médiatique, cet évènement a apporté des visiteurs et donc lancé le tourisme du pays. L’utilisation du soft power comme l’accueil de la coupe du monde est une des meilleures choses qui soient arrivées au Qatar puisque ce pays n'a pas les moyens militaires de s’imposer avec l’utilisation du hard power.
Cependant l'organisation de cet évènement a fait polémique, tout d’abord sur le plan écologique ; cette région du monde est extrêmement chaude, on y enregistre des températures jusqu'à 42 degrés en hiver. Les stades ont donc un système de climatisation intégré qui pollue énormément puisqu’il couvre l’intégralité du terrain de foot ainsi que les gradins. De plus ces stades ont été construits par des hommes sous-payés, qui ont travaillé dans des conditions proches de l’esclavage. En plus des raisons écologiques et morales, on trouve aussi des raisons politiques, en effet le Qatar est sous une monarchie absolue, ce qui veut donc dire que le roi possède les pleins pouvoirs. Ce régime est énormément critiqué par les grandes puissances, notamment l’Europe et les États-Unis adeptes de la démocratie. C'est pour cela que de nombreuse personnes voulaient boycotter cette coupe du monde. Malgré cela le dimanche 18 décembre 2022, soir de finale qui a opposé la France à l'Argentine des records d'audiences ont été battus avec 24,08 millions de téléspectateurs.
Cette année, le Paris-Saint-Germain est encore en course pour la Ligue des champions (compétition qui met en rivalité les plus grands clubs d'Europe). L'équipe est en demi-finale, même si elle s'est inclinée 1-0 face à Dortmund ; tout reste encore possible lors de la confrontation au Parc des princes. Etant donné que le club n'a jamais gagné ce trophée, la victoire aurait un impact sur les liens sociaux et l'unité nationale du pays.RETY Louise
Le stade brestois : de la relégation au podium de ligue 1
L’équipe du stade brestois, proche de la descente en ligue 2 la saison précédente, est actuellement dauphin du Paris-Saint-Germain en ligue 1 et rêve de compétitions européennes. Cependant, le club n’est pas en mesure d’accueillir l'Europe.
Qu’aurait dit Eric Roy, entraîneur du stade brestois, si on lui avait assuré que les siens joueraient une compétition européenne deux ans plus tard, lui qui, un an auparavant, reprenait une équipe mal en point et proche de la relégation en ligue 2 ? Aujourd’hui, il a hissé, en haut du tableau, sa formation et il se prépare à affronter les plus grandes équipes d’Europe. L’entraîneur brestois n’a toutefois pas de solutions pour tous les problèmes, comme ceux du budget ou des équipements du club breton.
En effet, l’équipe finistèrienne dispose d’un budget avoisinant les 48 millions d’euros cette saison. A titre de comparaison, le Racing Club de Lens possède un budget de 118 millions d’euros pour assurer sa saison 2022-2023. L’équipe d’Eric Roy dispose de moyens presque 3 fois inférieurs à la moyenne actuelle en ligue 1, ce qui a pour conséquence l'absence de stars. Effectivement, la formation brestoise compte seulement 24 joueurs, contre une moyenne de 35 joueurs actuellement en première division. Une fois de plus, la formation montre sa fragilité financière.
Malgré cette fragilité budgétaire, l'équipe bretonne peut compter sur ses supporters qui célèbrent déjà leur première participation en coupe d'Europe depuis la création du club en 1950. Avant cette année, la meilleure saison du stade brestois s'était terminée avec une 8ème place dans les années 1986-1987.
Moal Timothé
L'Arabie saoudite et ses projets futuristes complètement démesurés
Un circuit de F1 digne de Mario kart. Une ville en ligne de plus de 200 km de long. Le point sur les nouveaux projets saoudiens ultra futuristes, et leurs impacts.
Un circuit de F1 aux allures de Mario Kart
En Arabie saoudite, plus précisément à Qiddiya City un projet aux allures de Mario Kart va remplacer le circuit de F1 de Djeddah. Initialement prévu pour 2023, il a été retardé par la Covid et il va maintenant voir le jour en 2027. Les pilotes pourront disposer d'un circuit de 21 virages, de plus de 100 m de dénivelé, dont un premier virage à 180° au dessus d'une salle de spectacle à 70m de haut. Le pilote Fernando Alonso a réagi sur les réseaux « Le nouveau circuit proposé par Qiddiya semble être l’une des installations de sport automobile les plus impressionnantes au monde ». Les avis sont mitigés : d'un côté les gens galvanisés par ce projet aux allures démentielles, de l'autre un camp plutôt affligé par les impacts écologiques du circuit. Car malgré tout, le projet consiste en un énorme centre commercial en plein milieu du désert qui, on peut l'imaginer, va être alimenté par des énergies fossiles.
Le projet "The line" - une ville de 200km de long
On peut faire un parallèle avec un autre projet fou, "The line" . Le concept ? Une immense ville de 200 km de long sur 200 mètres de large qui traversera l'Arabie saoudite. Ce projet contrairement au circuit est déjà en construction, on peut le suivre sur la chaine YouTube NEOM. Il suscite un lot de polémiques similaires à celles du circuit. Des polémiques sociales et environnementales : le projet est accusé de détruire les espaces naturels et les populations autochtones. Par exemple, des membres de la tribu des Howeitat, qui résident dans la région depuis des années, ont été condamnés à mort par les tribunaux saoudiens après s’être opposés à la construction.
Une image idyllique ?
L'Arabie saoudite entame donc une quête pour conquérir le tourisme et gagner une meilleure image à l'international. Comme avec Dubaï, il y a anguille sous roche, quand Dubaï expérimente l'esclavage moderne, l'Arabie saoudite détruit les écosystèmes tout en consommant des quantités absurdes d'énergie. Ce qui nous montre encore une fois que les lieux comme la péninsule arabique, malgré ce que l'on voit sur les réseaux, ce ne sont pas des endroits idylliques.
Otis Surun
Les Jeux asiatiques d'hiver en Arabie saoudite : une catastrophe écologique ?
Le 4 octobre 2022 l’OCA (Conseil olympique d’Asie) a annoncé que les jeux asiatiques d’hiver se dérouleraient en Arabie Saoudite. Une décision très critiquée.
Cette décision d'organiser des Jeux olympiques d'hiver en Arabie saoudite suscite beaucoup de contestations, notamment sur le fait que le projet deviendrait un désastre écologique. En effet le climat de l’Arabie Saoudite est plutôt aride et sec, ce qui est incompatible avec la pratique des sports hivernaux. Malgré cela le royaume affirme qu'à Trojena, la future station de ski où sont censées se dérouler les 47 épreuves (28 sur neige et 19 sur glace) les températures sont "hivernales". Mais les relevés indiquent que la neige y est très rare. Cela voudrait dire que la neige utilisée pour créer les pistes serait artificielle ce qui est très couteux énergétiquement. Cela remet donc en question le fait que l’Arabie Saoudite a affirmé que le site serait "sur les principes de l’écotourisme".
L'objectif est de réunir un budget de 550 milliards de dollars.
Pour présenter le projet, une vidéo publié sur la chaine youtube de NEOM parcours la ville en image de synthèse, et le rendu final confirme l'idée que le but est de conforter l'ego surdimensioné du prince d'Arabie Mohammed Ben Salman. La WWF a donc réagi en affirmant que c'était "une catastrophe pour l'environnement et pour les valeurs du sport".
De nombreuses questions se posent : Tout l'investissement fourni sera t-il rentable ? Trojena deviendra t-elle une ville fantôme après les événements ? Les jeux seront ils boycottés ?
Le projet rejoint donc la liste des projets de l’Arabie Saoudite extrêmement ambitieux et contestables du point de vue écologique comme The Line un projet de ville futuriste. Ce dernier devrait être terminé en 2030 avec un coût astronomique tant du point de vue financier que du point de vue environnemental.
Naïm Boisne
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La Fast Fashion, une mode problématique
L'ultra Fast Fashion est présente dans de nombreuses marques, mais pose en réalité un problème majeur dans le monde.
L'Ultra Fast Fashion, ou " mode ultra rapide " en français, est une tendance du moment ayant comme caractéristique principale d'être très éphémère. Elle consiste à produire une grande quantité de vêtements très rapidement, à des prix très bas sur le marché. Les réseaux sociaux sont le principal facteur de propagation de cette mode. Aujourd'hui, c'est une mode de surproduction, qui a l'avantage dans la vente de vêtements. Seulement, cette tendance est loin d'avoir des conséquences avantageuses. En effet, elle implique de nombreux problèmes dans le monde entier.
Tout d'abord, l'Ultra Fash Fashion implique des conséquences environnementales néfastes. La production mondiale de vêtements a doublé en 14 ans, alors que la durée des vêtements a diminué d'un tiers pendant cette même période. Avec cela, 56 millions de tonnes de vêtements sont vendus par an. Ce déséquilibre de consommation impacte l'environnement.
Cela nous pousse à l'achat, qui entraîne un autre problème : celui de la collecte des données personnelles . Lors d'achats en ligne, l'entreprise effectue ce qu'on appelle une collecte invisible d'informations : c'est une conséquence de l'Ultra Fast Fashion moins connue, qui récupère nos données inscrites sur le compte, mais aussi notre historique de navigation.
Seulement, l'Ultra Fast Fashion n'engendre pas que des conséquences sur l'environnement. Elle touche aussi l'humain, exploité pour cette production. Il en est la principale victime. Dans ces humains, il y a 80 % de femmes, mais aussi des enfants : à cause de ce travail infantile, ces enfants sont privés d'école, et ainsi privés d'apprentissage et de savoir. De plus, suite à l'arrivée de l'Ultra Fast Fashion, les conditions de travail ont encore empiré comparés à la Fast Fashion : ce sont de longues heures de travail, qui ne sont que très peu rémunérées. Mais il y a aussi un problème dans le domaine de la santé. Chaque jour, les travailleurs sont exposés à des produits chimiques, utilisés pour la production. Ils ont donc une santé très fragilisée.
Un exemple de marque d'Ultra Fast Fashion,on trouve Shein, une entreprise chinoise. On y retrouve des produits à bas prix, mais aussi de mauvaise qualité. C'est donc l'un des cas de l'Ultra Fast Fashion. Cette entreprise exploite des travailleurs qui seraient forcés de travailler 75 heures par semaine, pour un salaire dérisoire.
Mais alors, comment changer les pratiques ? Il serait proposé d'inverser ce système, pour passer d'une Fast Fashion à une Slow fashion. L'Union européenne s'investit dans la gestion de cette mode. Bruxelles soumet l'entreprise Shein à de nombreux contrôles renforcés.
Wendy Eck
Anatomie d'une chute : un drame qui fait réfléchir
De l'émergence d'une idée au succès international. Retour sur la révélation de l'an dernier au festival de Cannes et le destin d'un film exceptionnel.
L'émotion au coeur du suspens
Anatomie d'une chute, c'est l'histoire de Sandra, Samuel et de leur fils Daniel. Un jour, Samuel meurt en chutant du balcon de la maison, alors que Sandra est seule sur les lieux à cet instant. Fautes de preuves solides, tout accusera Sandra dans cette mort inexpliquée. Le film retrace donc le vécu de Sandra et de Daniel après cette mort fatale et fera également l'anatomie du procès veillant à prouver ou non la culpabilité de cette femme. Les spectateurs ont alors le rôle des jurés examinant tout le mystère entourant la tragédie. Chacun semble d'ailleurs libre de se faire son propre jugement à la vue des arguments tous plus solides les uns que les autres.
Anatomie d'une chute, c'est également l'anatomie difficile du couple, un jugement d'abord sans importance de la dynamique d'une relation, mais bien plus complexe lorsque la loi entre en jeu et qu'elle dissèque alors le pouvoir, la domination, la jalousie, le ressentiment à travers sa vision binaire qui fait sans cesse pencher la balance entre culpabilité et innocence.
Enfin, c'est également le portrait complexe d'une femme qui verra sa personnalité ainsi que sa moralité remises en cause lors de son procès. L'atmosphère glaçante offerte par ce thriller d'exception tient le public en haleine jusqu'au verdict, tout en le poussant à se créer sa propre opinion en fonction de ses convictions.
Un scénario à la fois puissant et subtil qui a su toucher les spectateurs
Le scénario coécrit par Justine Triet et Arthur Harari est tout d'abord à la recherche du "puissant". Puissance que l'on peut retrouver tout au long du film : dans le caractère borné voire presque inébranlable de Sandra, lors de ses disputes avec Samuel et lors de ses déclarations pendant le procès ; mais également dans la dureté et la cruauté du film si bien incarnées par les personnages. L'histoire ne laisse plus de place au deuil, au relâchement ou même à l'affection, car la petite famille demeure presque sans arrêt sous surveillance.
Le scénario est également extrêmement subtil sous plusieurs aspects : le jugement, que les personnages et même les spectateurs portent, deviendra parfois synonyme de doute, lorsqu'on ne sait plus qui croire et que la loi et les preuves ne semblent favoriser personne. Il faut alors s'en remettre à ses propres convictions et le choix ne se fait non plus avec la tête mais avec le cœur, tant l'affaire est subtile.
Scandale au festival de Cannes
En marge du film, il faut revenir sur les événements qui se sont passés lors de la 76ème édition. La réalisatrice, Justine Triet a remporté la Palme d'Or pour ce thriller, Anatomie d'une chute, mais lors de la cérémonie, le discours politique qu'elle a prononcé a focalisé toutes les attentions. En effet dans ses propos, Justine Triet a évoqué les mouvements sociaux de 2023 et dénoncé la politique du gouvernement. La réalisatrice ne regrette absolument pas le message engagé qu'elle a prononcé car il se veut solidaire envers le cinéma et dénonciateur d'un "pouvoir dominateur de plus en plus décomplexé". Cependant, elle affirme ne pas avoir mesuré l'impact de ses paroles et les proportions que sa déclaration a pu causer. En effet, les réactions ont été très vives et controversées.
Le retour à la normale de la réalisatrice Justine Triet
A peine un an après le succès de son film, Justine Triet, la réalisatrice et scénariste d'Anatomie d'une chute, se confie sur les ondes de France Inter pour parler de cette peur de l'« après ». En effet, lorsqu'un film est reconnu dans le monde du cinéma et qu'il est récompensé par de nombreuses nominations (Palme d'or, Oscar, César, Golden Globe, etc...), la réalisatrice explique qu'on ne se consacre plus à son métier et qu'il est alors difficile de revenir à la normale, et d'affronter à nouveau la page blanche. On peut également voir que le succès ne se prépare pas ; Justine Triet explique qu'elle est devenue experte pour parler de son film, mais qu'elle n'était pas prête pour cela au début. On peut donc également retrouver chez elle, cette hâte de reprendre son réel métier de scénariste. La participation aux Oscar a aussi permis à la Française de rencontrer des acteurs et scénaristes américains. C'est alors un rêve qui se réalise de pouvoir parler à des artistes reconnus et si inspirants. Le meilleur moyen de se préparer au succès est donc de faire en sorte de l'expérimenter directement. Autrement dit, on ne peut s'y préparer sans le vivre directement. Puis, c'est le retour à la page blanche, une nouvelle histoire qui part de rien et de tout à la fois, un projet qui reflète toujours un peu plus la nature de celui qui le réalise, ce qui l'anime.
Maïa Cesbron
Et ta vie m'appartiendra : un roman addictif...
Et ta vie m'appartiendra est un roman pour adolescents, de l'écrivain Gaël Aymon, publié en avril 2020. Il retrace avec une plume envoûtante et addictive, le destin peu commun d'une jeune fille, à laquelle nous pouvons aisément nous reconnaître, nous identifier : une adolescente un peu solitaire, recherchant : amitié, fidélité, amour, mais aussi richesse, au détriment de sa propre vie...
Irina, descendante d'immigrés polonais, voit sa vie prendre un tournant infernal alors qu'elle reçoit de sa mystérieuse grand-mère, récemment décédée, un intrigant héritage que son aïeule lui défend d'utiliser. C'est un "talisman" que la jeune fille découvre et apprend alors à manipuler, tout d'abord sans trop y croire, celui-ci promettant d'exaucer le moindre de ses souhaits en échange de sa vie, puis finalement, en y prenant goût jusqu'à l'obsession, la folie. Les souhaits se multiplient alors, tandis que la vie de la jeune fille, elle, diminue lentement, tout comme le funeste objet, la Peau de chagrin. Le destin rattrape finalement Irina, après que cette dernière eut profité d'une vie luxueuse mais amère pendant quelques années, alors qu'elle n'est encore qu'une jeune fille... Brisée et perdue. Son amitié avec la jeune Halima ne la sauvera finalement point... Sa jeunesse, sa solitude et son obsession ayant, au bout du compte, raison d'elle.
"A quoi ça sert d'être riche, si on ne peut rien espérer de mieux qu'une baraque avec piscine, dans un décor en carton pour millionnaires vulgaires ? Si c'est ça, la vie, alors quel sens elle a ?", Gaël Aymon, Et ta vie m'appartiendra, p.280.
Ce bref extrait m'a interpelé tout particulièrement. Il met en scène, en seulement quelques mots, l'essence même de toute l’œuvre : l'argent et sa fatuité face à la valeur de la vie. Irina veut avoir la richesse et l'amour dont elle rêve, ainsi que la dévotion éternelle de sa meilleure amie sans se rendre compte qu'elle pactise en réalité avec le Mal... Mais qui, en possession d'un talisman identique à celui de La Peau de Chagrin, ne se laisserait pas tenter et n'userait pas de ses pouvoirs pour assouvir ses propres désirs sans réellement songer aux conséquences de tels actes ? Cet ouvrage, nous met face au désir de la Jeunesse d'obtenir tout, et vite. La richesse, l'amour, la gloire, le plus rapidement possible, même si les résultats obtenus ne sont, dans le fond, que factices et superflus. Irina obtient tout cela grâce à quelques souhaits qu'elle s'imagine sans répercussion et se perd finalement dans la spirale infernale de sa propre obsession, qui finit par la détruire. L'humain est une créature complexe ayant des besoins particuliers : amour, reconnaissance et fortune. Voilà après quoi il s'échine à courir, malgré les dangers, les conséquences et la part du Mal qui s'immisce parfois dans la Lumière. Ce très beau roman de G.Aymon nous invite donc à réfléchir à l'importance de nos désirs face à celle de notre propre existence. [...]
J'ai été totalement séduite par ce livre. Du début à la fin, je voulais découvrir la suite de cette fabuleuse et captivante histoire. Cette belle revisite de l’œuvre de Balzac a su me conquérir à la perfection. La lecture de cet ouvrage a été vraiment agréable et plaisante. Je suis ravie d'avoir pu découvrir cet excellent livre.
Joanne Cariou.
LX18
Ce livre raconte l’histoire de LX18, un jeune garçon âgé de 16 ans. C’est un Altéré, soit un soldat génétiquement modifié pour ne rien ressentir. Auparavant utilisé pour la guerre, lorsqu'elle prend fin, LX18 reçoit une nouvelle mission : devenir humain. Lui, qui n’arrivait pas à se fondre dans la masse humaine et ne pouvait rien ressentir, va finalement y arriver petit à petit grâce à son ami Amir. Mais surtout grâce à Philomène, une fille du lycée où il fut affecté et dont il tombera amoureux. Il l’aidera pour une pièce de théâtre, c’est principalement à l’aide de cette dernière qu’il pourra ressentir des émotions.
J’ai énormément apprécié ce livre. Ce fut une belle découverte, je me suis vraiment laissée emporter par l’évolution de LX18. Cette dernière est amenée de manière très naturelle. Elle n’était ni trop rapide, ni trop lente. J’ai trouvé que le livre abordait des vérités trop peu énoncées tels que l’horreur de la guerre et ce qu’elle fait aux gens, le harcèlement scolaire ou encore l’habitude que les humains ont de rejeter les autres, de les faire souffrir. J’ai beaucoup aimé le fait que l’auteur ait su utiliser un sujet commun, des robots qui se révoltent comme dans I, Robot, pour en faire un thème original. Il m’a traversé l’esprit d’acheter ce livre mais je suis restée sur la fin qui ne m’a pas énormément plu. J’ai été un peu déçue de ce revirement de situation. Ça a, bien sûr, rajouté un petit plus au livre, mais je préfère les fins heureuses.
Mayana Quéinnec
Signé Poète X
Signé Poète X est un livre "coup de poing", écrit par Elizabeth Acevedo. Il raconte l'histoire de Xiomara, adolescente dominicaine de 16 ans, complexée par son corps un peu trop grand et écrasée par le monde corseté dans lequel sa mère l'oblige à évoluer. Malgré son amitié avec Caridad et l'étroite affection qu'elle porte à son jumeau, Xavier, la jeune fille cherche désespérément à s'évader et à découvrir la liberté. Cette échappatoire, elle la trouve dans l'écriture ; la poésie, et plus précisément dans son club de Slam organisé dans son lycée où elle développe son expression. Sa rencontre avec Aman bouleverse également son quotidien et la pousse, malgré les interdictions religieuses de sa mère, à vivre un amour qui lui est interdit. Des poèmes forts racontant une histoire passionnante : celle d'une guerrière des mots qui cherche à s'affranchir des règles, vivre sa propre vie, quoi qu'il en coûte. Un très beau roman sur la liberté d'expression porté par l'épopée initiatique d'une jeune fille puissante et brillante. Un véritable délice !
Joanne Cariou
Destination Irlande : nos cousins celtes
L'échappée des bretonnants de première et terminale à Dublin du 9 au 14 avril 2024.
Après une traversée tumultueuse de Roscoff à Cork, les lycéens accompagnés de Madame Queudet et Monsieur Mocquard ont découvert Dublin et ses habitants, la culture, l'histoire, les traditions, l'enseignement...
La bibliothèque qui a inspiré Poudlard
Dublin, capitale de l'Irlande, est une ville où il est agréable de se balader à pied au fil des rues à la recherche de monuments et de sites historiques. Son architecture typique se distingue par de hauts édifices en briques rouges, des balcons en fer forgé et des portes colorées qui contrastent avec la grisaille. Au XIXe siècle, ces dernières permettaient aux analphabètes de se repérer dans la cité. En son centre, le plus vieux parc de Dublin, Saint Stephen's Green Park, créé en 1663, veille sur ses habitants. Tout autour, de magnifiques musées comme le National museum of archeology qui retrace l'évolution de la civilisation irlandaise depuis l'arrivée des premiers habitants jusqu'à l'époque de l'Irlande médiévale, mais aussi l'université Trinity College qui abrite la plus grande bibliothèque d'Irlande, qui a inspiré la bibliothèque de Poudlard dans la célèbre saga Harry Potter. Cette dernière expose le Livre de Kells, manuscrit rédigé par des moines celtes qui date des environs de l'an 800 et donne vie aux pages saisissantes de l’œuvre par un voyage immersif "Book of Kells experience". On retrouve un peu partout des drapeaux aux couleurs de l'Irlande, avec le vert représentant les catholiques, l'orange les protestants et le blanc la paix entre les deux religions, alors que la cicatrice du Bloody Sunday de 1920, lors de la guerre d'indépendance irlandaise, ravive des souvenirs douloureux.
L'Irlande proche de ses coutumes ancestrales
C'est d'abord sa langue qui la relie avec ses origines celtes, le gaélique irlandais. Avec 250 000 locuteurs sur les 5,19 millions habitants du pays, le gaélique irlandais est aussi la langue officielle devant l'anglais. Son apprentissage est obligatoire dans toutes les écoles et les services publiques sont bilingues. D'ailleurs, il existe des écoles Gaelscoil, équivalentes à nos écoles Diwan en Bretagne, pour un enseignement en immersion en gaélique irlandais. En plus de cette liaison linguistique, les habitants de l'Irlande sont liés à leur culture via des sports nationaux, tels que le hurling, sport joué en extérieur avec des cross afin de taper dans une balle (sliotar), et de marquer des buts ; ou le football gaélique, sorte de mélange entre le rugby et le football.
Les Irlandais sont aussi des fervents musiciens et amateurs de musiques traditionnelles irlandaises. Il est possible de retrouver dans les pubs le soir des musiciens pour une Irish session, séance de musique proposée par des particuliers avec des instruments traditionnels comme le bouzouki irlandais, le fiddle, le banjo, le tin whistle et la harpe celtique. La harpe celtique est le symbole de l'Irlande par excellence. La plus ancienne est surnommée Brian Boru, et pour laquelle règne tout un mystère autour de sa création. Elle est exposée à Trinity College, où on peut l'admirer. Elle apparaît d'ailleurs sur le logo de la Guinness, la bière traditionnelle qui se différencie des bières classiques par sa mousse onctueuse à base d'azote. Elle est mise à l'honneur lors de la Saint-Patrick, célébrée le 17 Mars, grâce au trèfle à 3 feuilles qui représente, selon lui, la Sainte trinité.
Enfin, la danse traditionnelle irlandaise occupe une place de choix dans la culture irlandaise. Elle dépasse les frontières de l'île, et chaque représentation rencontre un véritable succès.
CATHERINE Olwenn et GERARD-SEZNEC Lilwenn
Concours de conte : une élève finaliste
Les élèves de Terminale euro espagnol et Spécialité LLCE ont participé à un concours international d'écriture de conte en espagnol organisé par Alfonso San Miguel et la Maison d'Edication de la Légion d'Honneur. Le thème choisi était “Vie Naturelle, vie artificielle”, l'occasion de faire réfléchir les élèves sur la montée de l’IA, cette intelligence artificielle dont tout le monde parle et qui interroge chacun sur l’avenir de notre société. Les 10 élèves* qui ont participé, ont fait preuve de créativité, d'imagination, et ont su manier à merveille la langue espagnole. Et Lucie Monfort, élève de Tle LLCE espagnol, a vu son texte sélectionné et faire partie des cinq finalistes. Elle a d'ailleurs reçu le second prix des finalistes niveau lycée avec le conte intitulé “ El sueño¿ escapatoria o cárcel ?” (à lire à la suite de l'article).
La remise des prix présidée par la marraine de l'évènement, l'autrice de science fiction, Elia Barcelo, a eu lieu à Paris le 30 avril 2024 dans les locaux de la MELH en présence des consuls et ambassadeurs d’Espagne, du Costa Rica, du Guatemala et du Mexique, et des élèves de la MEHL qui ont donné un très beau spectacle.
* Lilia Cuadro, Melvyn Frin, Camille Heugas, Laurène Malarde, Mia Peron, Angèle Durand Jaffrezo, Eloïse Le Levier, Axel Perlot, Lucie Monfort, Athénaïs Thoumelin
¿ El sueño, escapatoria o cárcel ?
2.
Miró su reloj y vio que quedaba poco tiempo. Este reloj era muy especial, pero todos tenían uno. Era incluso una obligación. Su particularidad era que sus manecillas estaban corriendo hacia atrás : esto les permitía saber cuánto tiempo les quedaba. Decidió subir a la habitación en la que antaño vivió, para disfrutar de sus últimos momentos en esta casa.
1.
La última cosa que vio, al cerrar sus ojos, fue el techo lila de la habitación de su infancia. Este cuarto sentía la nostalgia y la vieja pintura. El olor que flotaba en el aire le parecía tan familiar que las lágrimas subieron a sus ojos, sin llegar a traspasar la barrera de sus pestañas.
0.
Su mente era un agujero negro, un desierto, un vacío total. Era muy desagradable sentir su mente perderse en la nada, pero siempre duraba solo unos segundos. Lo más importante era contener su respiración, y mantener los ojos cerrados hasta el final. Cuando volvió en sí, las luces blancas que había encima de su cabeza le cegaron. Se escuchó un ruido y la caja en la que estaba se abrió lentamente. Le saludó un rostro que conocía de memoria, el de su gemelo, Adrián.
1.
- ¿ Entonces, cómo era ?
Adrián llevaba dos años trabajando en la sección de los sueños. Fue él quien abrió y cerró cofres, quien sumergió a la gente en sueños.
- Nada mal.
2.
Sin querer seguir con el tema, Ana rápidamente se levantó y salió de la sala, ignorando el ligero mareo que la atravesó. Una de las consecuencias de haber pasado doce horas acostada.
Miró su reloj : las manecillas habían empezado a girar en la otra dirección.
3.
Era normal : tan pronto como regresaron al mundo real, las manecillas comenzaron a girar de nuevo en la dirección correcta. Ana decidió aprovechar el día para dar un paseo. Entonces contempló la ciudad, todavía impregnada de las imágenes de su sueño. Los subterráneos, este pueblo que vivía debajo de la superficie, eran todo lo que quedaba de la humanidad. El planeta no había sobrevivido a las bombas nucleares, y especialmente a los daños que había dejado la Tercera Guerra Mundial, haciendo el aire irrespirable y la vida en la superficie imposible.
4.
Los sueños se habían convertido en el cemento de su sociedad, lo que los unía a todos. Su deber, así como la única manera que tenían de escapar de la realidad y de las paredes grises de su búnker, durante unas horas.
5.
Deambuló por los pasillos de la ciudad, sin ningún propósito específico. Saludó a algunos amigos al pasar por los dormitorios y continuó su camino. Un día aquí duraba sólo doce horas, por lo que no había tiempo que perder. Las ensoñaciones eran para las doce horas restantes. Y Dios sabe que aquí doce horas podrían ser mucho tiempo.
6.
Todos los pasillos parecían iguales : grises, oscuros, completamente hormigonados. De hecho, toda la ciudad lo era, excepto la habitación de los sueños. Este lugar era un verdadero laberinto, en el que cualquier extraño podría haberse perdido en menos de cinco minutos. Como ya llevaba más de quince años viviendo aquí, conocía este laberinto de memoria.
7.
Tenía seis años cuando cayeron las primeras bombas. Nueve, cuando llegó a este búnker gigante. Es cierto decir que Ana tenía relativamente pocos recuerdos de su vida anterior, como la llamaban aquí. Desde que ella podía recordar, siempre ha conocido estos muros. Creció aquí. Este búnker se había convertido en su casa. Su casa y su cárcel.
8.
A veces en sus sueños, Ana siente el sol en su piel. El viento en su pelo. Las salpicaduras del mar azotar su cara. Huele los olores, ve los colores. El calor. El sol. No tiene recuerdos del sol. Sus últimos recuerdos son los del dormitorio de su infancia, ahí es donde pasaba todos sus sueños. Es el único lugar al que pueda ir, porque los subterráneos necesitan un recuerdo, algo real, para soñar.
El recuerdo de la habitación de su infancia era lo único que le quedaba a Ana, y a lo único a lo que se aferraba.
9.
Siguió con su rutina habitual. Aquí, el horario de todos era muy preciso, por lo que la organización en el búnker funcionó : de las ocho a las diez, un poco de tiempo libre. La única comida del día tuvo lugar entre las diez y las once, luego todos volvieron a sus tareas comunes obligatorias, hasta las cuatro de la tarde. De las cuatro a las ocho de la tarde, los subterráneos volvieron a tener un descanso, un momento para ellos mismos.
10.
Ana vio a lo lejos a Adrián, quien le saludó con la mano.
11.
Era la hora.
A regañadientes, se dirigió hacia él, y le siguió hasta la sección de los sueños. Se instaló en un cofre, y miró a su hermano. Le temblaban los labios.
- No tengo ganas de irme todavía, Adrián.
Su hermano le acarició la mejilla suavemente.
- Lo sé, dijo con una sonrisa triste.
Ana cerró los ojos, dejando escapar una sola lágrima. Sintió el cofre cerrarse también, e inspiró profundamente.
A veces, los sueños pueden volverse pesadillas.
Esto, Ana había tardado en entenderlo.
12.
Luz
Les Olympiades de Kerneuzec
Le lycée : un refuge pour les oiseaux
La LPO accompagne les éco-délégués pour créer un environnement pour les oiseaux.
Pour la deuxième année, la LPO (ligue pour la protection des oiseaux) accompagne les éco-délégués dans le projet "Mon lycée : un refuge pour la biodiversité".
Les élèves sont sensibilisés à la découverte de la faune et de la flore présente dans le parc de l'établissement, et responsabilisés en étant acteurs de la préservation de la biodiversité. Avec l'aide d'Audrey Marcais, éducatrice Nature à la LPO ils ont recencé les oiseaux présents dans le parc : par groupe et à l’aide de jumelles spécifiques, ils ont pu observer les oiseaux en vol ou dans les arbres afin d’en identifier quelques-uns. Un certain nombre ont été ainsi recensés : choucas, pies, corneilles, pigeons, mouettes, goélands, troglodyte, pinson, chardonneret, rouge-gorge, merle. Des snichoirs ont été fabriqués et un espace préparé pour créer une prairie fleurie.
Françoise J.