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Faut-il avoir peur de l'I.A. ?

N° 6 - Juin 2025 | www.lyceedekerneuzec.fr |
Édito
Les jeunes journalistes du X heures, le diseur de 10h00, ont été récompensés par le Prix Médiatiks 2025, dans la catégorie Prix de l'enquête, pour leur travail d'investigation sur le précédent numéro. Bravo ! (Lire en page 20)
Pour terminer l'année, la classe de 1re G4 s’est penchée sur l’impact de l’intelligence artificielle sur tous les pans de la société.
L'IA est aujourd'hui présente dans notre quotidien. Va-t-elle nous soulager des tâches répétitives ? Va-t-elle nous supplanter ?
Les élèves journalistes ont exercé leur esprit critique sur ce sujet qui nous concerne tous et ont réalisé un dossier abordant différents domaines où l'IA devient incontournable :
• L'IA et l'Education
• L'IA et l'Histoire
• L'IA et les Sciences
• L'IA et l'Europe
• L'IA et les Etats-Unis
• L'IA et le Cinéma
À vous de repérer dans ces pages, les contenus générés par l’IA et ceux créés par des humains.
Bonne lecture !
Finlande, le pays le plus heureux du monde
En 2024,la Finlande conserve sa première place pour la septième année consécutive.
Chaque année, le rapport mondial sur le bonheur place la Finlande au sommet. Dans la dernière version, parue en mars 2025, le pays obtient la note de 7,736/10 d'après l'indice mondial du bonheur, suivie du Danemark et de l'Islande contre la France qui se place à la 27ème position avec une note de 6,609. Ce classement 2024 des pays les plus heureux révèle une domination persistante des nations nordiques.
Mais quel est donc le secret de ces pays ?
Le World happiness report (publié par le Wellbeing research centre de l'Université d'Oxford depuis 2012) s’appuie sur une méthodologie rigoureuse pour établir son classement annuel et plusieurs critères sont pris en compte : le PIB par habitant, le soutien social, l'espérance de vie en bonne santé, la liberté de faire des choix de vie, la générosité, la perception de corruption, etc.
Ces critères permettent d’obtenir une vision globale du bien-être dans chaque nation, allant au-delà des simples indicateurs économiques.
Loin des clichés d'une nature froide et isolée, la Finlande offre un environnement où la confiance règne. Le niveau de corruption global en Finlande est très faible ; selon l'IPC (Indice de perception de la corruption), elle se place en seconde place dans le classement des pays qui luttent le plus contre la corruption, avec en première place le Danemark.
Le système d'éducation y est exemplaire, car l'école, pour l’État, est l'une de ses priorités : d'après l'ASFE,11 à 12 % du budget de l’Etat et des communes sont consacrés à l’enseignement et à la formation continue. Le système s’appuie sur la liberté créative et le développement de l’autonomie des enfants dès le plus jeune âge. Les conditions de travail pour les élèves sont optimales ; en effet, on compte en moyenne 200 élèves par école élémentaire et des classes à effectifs réduits avec un ratio enseignants/élèves de 12,8 contre 18,2 en France. Les enseignants sont très bien formés et rigoureusement sélectionnés ; ils sont très bien rémunérés et ont acquis un haut niveau de formation. Ils disposent aussi d’une autonomie pédagogique totale et les programmes sont flexibles : le/la professeur(e) est formé(e) aux méthodes pédagogiques mais opte pour celle de son choix dans le cadre du projet et des objectifs pédagogiques nationalement définis. Il faut noter aussi que l'égalité de l'accès aux études est garantie, quelle que soit l'origine et la classe sociale de l'élève. Le système de notation ne commence qu’à partir de la cinquième année du cycle pédagogique, évitant ainsi la compétition entre élèves et privilégiant l'effort personnel de l'enfant. La différence entre les élèves les plus forts et les plus faibles est la plus minime au monde.
Ensuite, en Finlande, la protection sociale est étendue, avec des systèmes de sécurité du revenu comprenant des allocations de chômage, des pensions pour un système de retraite à plusieurs paliers, soit des pensions nationales professionnelles et individuelles. De plus, d'après la CAF et le CLEISS (Centre des liaisons européennes et internationales de sécurité sociale), tous les habitants ont droit à des aides sociale, allocations familiales, congés parentaux c'est-à-dire congés de maternité, mais aussi de paternité (pour permettre aux parents de s'occuper de leurs jeunes enfants) et des allocations de logement pour permettre aux familles à faibles revenus de payer leur loyer. Les Finlandais ont aussi un accès à la santé et aux soins gratuitement comprenant les soins dentaires, la prestations de maladie et un systèmes de réadaptation pour les personnes en situation de handicaps ou souffrant de maladie.
La Finlande est souvent citée comme un pays pionnier en matière d'égalité des sexes. L'engagement envers l'égalité est profondément ancré dans la société et se reflète dans sa législation et ses politiques. Les femmes finlandaises participent activement à la vie politique, économique et sociale.En effet la Finlande fut l'un des premiers pays au monde à acorder aux femmes le droit de vote et d'éligibilité, aujourd'hui, d'après le Parlement de Finlande, en 2023 46 % des députés étaient des femmes. L'accent est également mis sur la lutte contre les stéréotypes de genre dès le plus jeune âge et sur la prévention de la violence à l'égard des femmes.
Le statut de pays le plus heureux du monde peut aussi être en corrélation avec un lien étroit avec la nature. En effet la Finlande est un pays reconnu comme proche de la nature et avec une omni-présence de celle-ci avec ses nombreux lacs et forêts offrants aux habitants un environement calme et reposant. Des études, comme Environmental Health and Preventive Medicine, ont montré que passer du temps dans la nature réduit le stress, et améliore le bien-être mental. Ainsi, dans une société où l'accès à la nature est aisé, il n'est pas surprenant que les Finlandais soient la population la plus heureuse du monde.
Plus que la présence omniprésente de la nature souvent soulignée, le secret finlandais se trouve dans un mélange solide de confiance sociale forte, illustrée par un faible taux de corruption, d'un système éducatif faisant partie des priorités de l'Etat, égalitaire et centré sur l'indépendance, d'une large protection sociale offrant une garantie de sécurité pour tous, et d'un dévouement intense à l'égalité des sexes. Ces facteurs, minutieusement évalués par le rapport, forment une fondation robuste de bien-être qui positionne durablement la Finlande en tête du classement international du bonheur.
Elora Pilette, Océane Lanoy
Cinq ans après le Brexit : un Royaume-Uni en quête de stabilité
Le Premier ministre travailliste du RU Keir Starmer tente de panser les plaies et rétablir des liens solides avec l'UE après le séisme politique et économique du Brexit.
Le 30 janvier 2025 marque le 5ème anniversaire de la sortie officielle du Royaume-Uni de l'Union européenne. En juin 2016, les Britanniques ont voté pour quitter l’Union européenne, ce qui a divisé le pays. Ce choix, appelé Brexit (contraction de “British Exit”), a changé beaucoup de choses pour le Royaume-Uni, mais aussi pour l’Europe. Depuis cette décision, des séquelles se font sentir dans l’économie, la politique, la perte d'attractivité, la friction commerciale, l'isolement diplomatique et la liste continue. A l'époque, les promesses d'indépendance avaient séduit la population britannique mais la réalité s'est révélée plus brutale.
D’après l'Office for budget responsibility (OBR), le commerce au Royaume-Uni a diminué de 15 % par rapport au niveau pré-Brexit, et le revenu national a chuté de 4 %. Les exportations de biens vers l'UE étaient inférieures de 18 % en 2024 par rapport à 2019, bien que les exportations de services soient restées solides. Les produits échangés entre le Royaume-Uni et l’UE sont désormais soumis à de nouvelles taxes douanières. Cela rend les échanges plus compliqués et plus chers, surtout pour les petites entreprises.
Face à ces défis, le Premier ministre Keir Starmer, élu sur la promesse d'un changement apaisé, a organisé le sommet bilatéral post-Brexit le 19 mai 2025 avec l'UE. Les discussions avec Ursula von der Leyen, présidente de la commision européenne, ont porté sur la coopération en matière de défense, la réduction des barrières non tarifaires, les droits de pêche et la circulation libre des jeunes Européens. Ces sujets variés permettent plus de créer une fondation stable pour la coopération euro-britannique, plutôt que de commencer une avalanche gigantesque de changements.
La négociation des droits de pêche symbolise un bras de fer tangible post-Brexit entre l'UE et le Royaume-Uni, bien que cela ne représente qu'une petite fraction de l'économie de chaque partie. Il s'agit du premier cas d'arbitrage dans le cadre de l'accord sur le Brexit.
L'accord de Brexit (ACC) garantit un accès mutuel aux pêcheurs du Royaume-Uni et de l'UE dans leurs eaux respectives jusqu'en juin 2026.
Derrière ce geste politique, une stratégie plus large s'esquisse. Le Royaume-Uni souhaite revenir dans certains programmes européens comme Erasmus+, relancer la coopération énergétique, fluidifier les échanges commerciaux et améliorer la mobilité des travailleurs. L'objectif est de réduire les tensions, stimuler la croissance économique, et montrer que la souveraineté peut rimer avec partenariat.
Cet effort de reconciliation s'appuie aussi sur un changement d'opinion dans la population. Un récent sondage du Guardian rélève que 55 % des Britanniques estiment désormais que le Brexit était une erreur, et 62 % considèrent que sa mise en œuvre s'est mal déroulée. Les jeunes, notamment, appellent de leurs voeux un rapprochement avec l'UE, synonyme d'opportunités et d'ouverture.
Keir Starmer s'impose comme l'artisan d'un Brexit moins rigide et plus réaliste. Face à un héritage difficile, il incarne une vision tourner vers l'équilibre et la coopération. Le Brexit a changé la place du Royaume-Uni dans le monde et continue d’avoir des effets sur l’économie, les relations internationales et la société. Néanmoins 5 ans après la rupture le Royaume-Uni tente, sous son impulsion, de retisser les ponts avec ses voisins européens. Un pari politique audacieux qui montre la volonté d'un partenariat stratégique avec l'Union européenne.
Phoebe Shephard,
Naile Nair,
Zoé Esvan
De nouvelles tensions communautaires éclatent en Syrie
Depuis la chute du dictateur Bachar el-Assad, la Syrie connait des tensions entre communautés, ce qui intensifie les risques d'une nouvelle guerre civile.
La Syrie, pays du Moyen-Orient, abrite sur son sol pas moins de 19 communautés reconnues, et la cohabitation est parfois compliquée. La communauté ethno-religieuse majoritaire est celle des Arabes sunnites, qui représentent à eux seuls 65 % de la population syrienne. Malgré cela, la communauté qui a dirigé le pays pendant presque cinquante ans est celle des Arabes alaouites, qui ne représentent que 10 % de la population et dont fait partie l'ex-président Bachar el Assad.
Sécession kurde
L'ex-dictateur pratiquait, en effet, une politique de favoritisme vis-à-vis de sa propre communauté, au dépend des différentes cultures constituant la Syrie. Cette politique a créé d'évidentes tensions et ressentiments envers les autres. En 2011, avec le déclenchement de la guerre civile, c'est le point de non-retour et, en plus des revendications politiques envers le régime, viennent s'ajouter des poussées de nationalisme entre les peuples. L'exemple le plus frappant est celui des Kurdes, ethnie minoritaire en Syrie (15 % de la population) mais majoritaire dans le nord-est du pays, qui déclarent leur indépendance vis-à-vis de la Syrie et créent le Kurdistan syrien. Les Kurdes irakiens (les Peshmergas) et les Kurdes de Turquie ont pris durant la guerre civile, le contrôle de tout le nord-est du pays et ont constitué un véritable Etat indépendant avec un gouvernement malgré le fait que celui-ci ne soit reconnu par aucun pays.
Si la prise de force des Kurdes peut laisser penser qu'il est aisé de se défendre et de s'imposer comme une pièce maîtresse du jeu politique local, l'exemple des Druzes tend à montrer le contraire. Les Druzes constituent une ethnie du sud de la Syrie, pratiquant une religion dérivée de l'Islam chiite et qui ne sont véritablement soutenus que par Israël, même s'il s'agit plus d'un outil politique pour appuyer les revendications israéliennes sur le plateau de Golan que l'armée israélienne occupe. Durant la guerre civile, les Druzes ont tenté tant bien que mal de rester neutres envers les autres factions, mais malgré cette neutralité voulue, ils ont fini par devoir combattre aux côtés de l'armée du régime à cause de la menace de l’État islamique. Après la chute définitive de Bachar el Assad en décembre 2024, le nouveau gouvernement, dirigé principalement par des islamistes, instaure un climat de méfiance envers les Druzes, car ceux-ci soutiennent la communauté alaouite (est du pays) et donc l'ex-dirigeant.
Représailles
De plus, et étant donné la rancœur de la quasi totalité des communautés envers les Alaouites, ceux-ci ne sont aucunement à l'abri de représailles de la part de la nouvelle classe dirigeante. Les chrétiens (entre 5 et 10 % de la population), qu'ils soient catholiques, maronites, orthodoxes, sont également touchés par de nouvelles discriminations, et même si ceux-ci en subissaient déjà par le passé, ces dernières se révèlent plus intenses qu'auparavant, avec des rumeurs de massacre à leur encontre faisant éruption à l’international.
En définitive, la situation des minorités ethno-religieuses en Syrie est compliquée, et nous ne sommes pas à l'abri de nouvelles informations concernant leur situation qui est pour le moins incertaine. Le gouvernement pourrait s'adapter et changer ses méthodes ou continuer d'attiser les tensions, auquel cas il risque de produire les prémices d'une nouvelle guerre civile sur le territoire syrien.
Leloup Arthur,
Tanguy Damien
Ar strouezhioù e Breizh
Adalek mizioù Ebrel-Mae 1944 e oa krog ar stummañ strouezhioù e Breizh. Koulskoude e oa strolladoù rezistanted e Breizh e 1941 dija.
Ne oa ket bet posupl dezho en em strollañ er strouezhioù peogwir n’o doa ket a armoù. Da skouer, e oa martoloded Enez Sun hag a oant bet betek Londrez goude galv ar Jeneral De Gaulle. Ur rouedad titouriñ pouezus a oa e Breizh, a oa ar rouedad Johnny. Tapet e oa bet gant an Alamaned e 1942 siwazh.
Strouezh brasañ ha pouezusañ Breizh a oa e Sant-Marsel. An darn vrasañ eus ar rezistanted er strouezh a oa distaolerien an SLDR (STO). Ar strouezh-mañ a oa bet implijet evit an harzlammoù : armoù, soudarded. Ur parachutaj bras a oa graetet e-pad an dilestradeg e Normandi. Bemnoz e veze kaset etre 150 ha 200 endalc’her. A-drugarez dezho e veze posupl kas amañ etre 3000 ha 4000 soudard rezistant. Koulskoude ne oa ket padet pell ar strouezh rak taget e oa bet gant an Alamaned d’an 18 a viz Even 1944. An emgann etre ar soudarded alaman hag an 2400 rezistant er strouezh a oa padet an devezh a-bezh a-raok ma c’hellfe paotred ar strouezh tec’hout kuit. En devezhioù da heul e oa bet aozet skrapadegoù gant ar milis gall hag un nebeud breizhidi gwisket gant dilhad ar rezistanted. Distrujet o deus kêriadennoù, tapet o deus ur bern armoù, tapet, bourreviet, lazhet o deus harzlammerien, rezistanted ha siviled.
Strouezh Sant-Conan en doa kemeret plas strouezh Sant-Marcel e miz Gouere 1944, ur miz goude ma oa bet diskaret. Taget e oa bet gant an alamaned d’ar 27 a viz Gouere 1944. Posubl eo bremañ gwelout ur film gant testeniñ rezistanted ar strouezh.
Les maquis en Bretagne
À partir du mois d’avril et de mai 1944, les maquis ont commencé à se former en Bretagne. Cependant il y avait déjà des groupes de résistants en Bretagne en 1941. Par exemple les marins de l’île de Sein qui sont allés jusqu’à Londres après l’appel du général de Gaulle. Il y avait également un groupe de renseignements important en Bretagne, « le réseau Johny » qui s’est malheureusement fait capturer par les Allemands en 1942.
Le maquis de Saint-Marcel était le plus grand et le plus important. Il était utilisé pour le parachutage. Chaque nuit, il était envoyé entre 150 et 200 containers qui permettaient d’armer 3 000 à 4 000 hommes résistants. Cependant il n’a pas duré longtemps car il a été attaqué par les Allemands le 18 juin 1944. Cette bataille a duré toute la journée. Ils ont détruit des villes, pris des armes et massacré des parachutistes.
Enfin le maquis de Saint-Conan a pris la place de celui de Saint-Marcel en juillet 1944, un mois après la chute de ce dernier. Il a été attaqué par les Allemands le 27 juillet 1944. A présent nous pouvons regarder un film avec les témoignages des résistants de ce maquis.
Youna Souffez,
Lilwenn Gerard-Seznec,
Evan Janvier
An Oriant : Dilezet e-pad an dieubidigezh
D’ar 6 a viz Even 1944, e krog dieubidigezh ar Frañs gant an dilestradeg en Normandi , ac’hubet abaoe 1940. En diskar-amzer 1944 eo dieubet ar Frañs, met kavet e vez tiriadoù dindan beli an Alamaned evel an Oriant, anvet « Chakod an Oriant ».
En Oriant ez eus ur bon listri-spluj savet e 1942 hag ul linenn 24 km mogeriet eus ar stêr Laeta betek gourenez Kiberen. Orjal-pik, kalz a skoilhoù ha mengleuzioù a zo lakaet e pep lec’h.
D’ar 1añ a viz Eost 1944, emañ ar Gevredidi e Breizh, ha kilañ a ra an alamaned d’an Oriant.
D’ar 7 a viz Eost 1944, ez eus tro-dro 26 000 soudarded alaman en Oriant.
D’an 12 a viz Eost 1944, harzoù ar chakod a zo stabilaet. 26 gumun a zo ac’hubet e pad 9 miz c’hoazh. Fozioù enep kirri-arsailh, gwaskedoù a zo savet ha mengleuzioù a zo lakaet.
46 000 den a zo toullbac’het enni : 26 000 a soudarded alaman ha 20 000 a siviled.
Kalz a emgannoù-artilheri a zo etre an alamaned, an FFI hag ar Gevredidi. Ar pal eo tizhout lec’hioù arvestiñ an enebourien, evel an tourioù-iliz. Tagadennoù ar Gevredidi a zo kreñvoc’h eget tagadennoù an alamaned, an alamaned n’o deus ket kalz a armoù na tennoù.
Kumun Gwidel eo ar gumun bet bombezet ar muiañ. D’an 29 a viz Du betek an 3 a viz C’hwevrer, pal ar Gevredidi a zo diskar an tourioù-iliz. Kalz a dennoù artilheri a zo betek kapituladur an alamaned. D’ar 7 a viz Mae 1945, an harz-tennañ a zo sinet en Intel hag ar c’hapituladur a zo graet e Kaodan d’an 10 a viz Mae.
Lorient : l’oubliée de la libération
Le 6 Juin 1944, le débarquement en Normandie marque le début de la libération de la France, occupée depuis 1940. A l’automne 1944, la France est libérée, mais certains territoires sont encore sous occupation allemande comme « La poche de Lorient ».
Lorient abrite une base de sous-marins, construite en 1942 et une ligne fortifiée sur une longueur de 24km, de la Laïta à la presqu’île de Quiberon. Des barbelés, de nombreux obstacles et des mines ont été posés un peu partout.
Le 1er août 1944, les Alliés entrent en Bretagne, face à cette progression les Allemands se replient à Lorient.
Le 7 août 1944, près de 26 000 soldats allemands se trouvent retranchés à Lorient.
Le 12 août 1944, les frontières de la poche sont stabilisées. 26 communes restent occupées pendant 9 mois encore. Des fossés anti-chars et des abris sont construits et des mines sont déposées.
La poche enferme alors 46 000 personnes dont 20 000 civils et 26 000 soldats allemands.
Les combats entre les Allemands, les FFI et les alliés sont principalement des combats d’artillerie. Les objectifs sont les observatoires ennemis comme les clochers. Les attaques des Alliés sont plus fortes que celles des Allemands qui possèdent un stock de munitions et d’armements plus restreints.
La commune de Guidel est la commune la plus bombardée de la poche. Du 29 novembre 1944 au 3 février 1945, l’objectif des Alliés est d’abattre les clochers. Les tirs d’artilleries s’accentuent jusqu’à la capitulation allemande.
Le 7 mai 1945, le cessez-le-feu est signé à Etel et la capitulation s’effectue le 10 mai à Caudan.
Eloann Catherine,
Olwenn Catherine
Lorient libérée ! Et ensuite ?
Épisode 3 de la série« La Poche de Lorient ». Il y a 80 ans, le 10 mai 1945, les Américains entraient enfin dans Lorient pour la libérer.
Le 8 mai 1945 est pour tous la date de la fin de la guerre... mais pas partout. Le 7 mai 1945, le cessez-le-feu est signé à Etel, mais les Allemands dirigés par le général Fahrmbacher se rendent officiellement le 10 mai à Caudan aux forces françaises (FFI) et américaines (66ème DI) en présence du général Kramer, du général Rollins et du général Borgnis-Desbordes. Les hommes du 7ème Bataillon FFI, sous les ordres du colonel Paul Chenailler et des capitaines Georges Hillion, André Aunier, Henri Réglain, entrent les premiers dans Lorient. Ce retard est très spécifique aux poches de Lorient et Saint-Nazaire à cause de la distance avec Berlin et leur configuration bien spéciale.
L'épuration
Les résistants en Bretagne ont mené une forte répression contre les collaborateurs de l'Occupation. Le présage sombre qu'ils laissaient devant les portes des "collabos" sous la forme d'une balle ou d'un petit cercueil s'est réalisé pour beaucoup comme à Scaër où deux femmes qui ont eu des relations intimes avec des Allemands ont été tondues sur la place publique, tabassées, violées et enfin décapitées. Ses violences qui n'étaient pas nécessaires ont soulagé certaines consciences, parfois au prix du sang d'innocents, après presque cinq années d'occupation et de souffrance. Ces mouvements ont ensuite été étouffés car jugés trop violents, à raison.
La vie après la guerre
La vie a été douloureuse après la guerre. Ressentiment envers les Allemands, deuil de ceux qui ne sont plus, reprise d'une vie paisible après des traumatismes, reconstruction de villes entières comme Lorient détruite à près de 80 %... Certains civils bretons ont eu une légère aide financière et d'autres ont eu à leur domicile un prisonnier de guerre allemand venu de la base sous-marine pour les aider aux tâches du quotidien et au travail à la ferme. Ces Allemands étaient généralement bien traités car, même s'ils avaient mené la guerre, ce n'était pas de leur faute. Annick Pennober (voir notre deuxième article) explique que l'Allemand chez elle avait des cartes postales accrochées au mur qu'il avait reçues pendant la guerre de sa femme probablement, dont il était nostalgique. Il n'était pas malheureux et avait même le droit à un "petit coup tous les dimanches" avec son père derrière la maison familiale. Ces milliers de soldats prisonniers ont été ensuite reconduits en Allemagne et ont pour certains créé des jumelages franco-allemands, comme l'Allemand qui a vécu dans la famille de Georges, notre autre témoin de l'époque, avec qui il a tissé des liens et est revenu en France pour montrer à sa famille où il est resté pendant quatre années.
L'héritage des Américains
Lorsque les soldats américains sont arrivés en 1944, ils ont bouleversé la vie bretonne. "Avant les Américains c'était le Moyen-âge", dit en exagérant Annick. En réalité en Bretagne, les fermiers n'avaient pas toute la technologie qu'avaient les Américains et s'en sont servi pour le travail après la guerre comme avec des pièces détachées de jeeps ou de dodges, ou encore des véhicules complets récupérés par les civils ou refabriqués par les usines Hotchkiss à la demande de l’État français. Les civils qui avaient dû quitter leur foyer détruit, ont eu des baraques américaines en bois qui étaient certes petites, mais relativement confortables.
Gwenaël Phélippo-Dubois, Mathéo Hannecart
Entretenir la mémoire
La mémoire de cette période est très importante à entretenir et perpétuer pour ne pas oublier cette triste époque. Pour cela différents moyens existent : les mairies créent souvent des stèles ou monuments pour rappeler le sacrifice des Américains ou résistants ; des cérémonies sont aussi célébrées comme le 8 mai de chaque année dans toutes les communes ou encore devant des monuments dédiés comme la stèle des 20 FFI et du pilote anglais fusillés au-dessus de la plage de Kerfany ou bien la stèle de la 4th armored division (4ème division blindée américaine ayant libérée la Bretagne) à Pont-Scorff. Pour ces cérémonies, différents acteurs sont présents comme des porte-drapeaux, des anciens combattants membres des Anciens combattants ou des associations de mémoire comme l'Association de reconstitution de la Poche de Lorient (ARPL).
La mémoire se trouve également dans les musées comme celui de la pointe Saint-Mathieu, le musée mémoire 39-45, qui nous ramène au côté allemand dans un immense bunker réhabilité avec une belle collection et des mannequins. Jusqu'à la fin de l'année, le Musée national de la Marine à Port-Louis expose les clichés de Germaine Kanova, une photographe présente sur les lieux en mai 1945 (photo ci-contre).
Mais la mémoire est aussi vivante avec des films tel que "7 jours en juin" qui sortira en octobre sur le massacre inconnu de Graignes en Normandie ou avec des associations de reconstitution historique comme l'ARPL qui fait des camps de reconstitution au Pouldu par exemple en octobre prochain.
Donc n'hésitez pas à y aller nombreux.
Gwenaël Phélippo-Dubois, Mathéo Hannecart
Ubisoft
Fiche d'identité
Nom complet : Ubisoft Entertainment S.A.
Date de fondation : 1986
Fondateurs : Les frères Guillemot
Siège social : Montreuil, France
Secteur : Jeux vidéo et divertissement interactif
PDG : Yves Guillemot
Chiffre d'affaires en 2024 : 2,6 milliards d'euros (estimation)
Bénéfice net : 150 millions d'euros (estimation)
Nombre d'employés : Environ 20 000
Jeux principaux lancés : Assassin's Creed, Far Cry, Just Dance
Jeux principaux attendus : Nouveaux titres dans les franchises populaires et innovations en réalité virtuelle
Capitalisation boursière en 2024 : Environ 7 milliards d'euros
Relations avec la Chine
En 2025, la Chine représente environ 15 % du chiffre d'affaires total d'Ubisoft. Ce pourcentage est attribué à une stratégie de localisation développée et à des partenariats avec des entreprises chinoises pour percer le marché asiatique.
Partenariats : Collaboration continue avec Tencent pour la distribution et le développement de jeux localisés
Jeux populaires en Chine : Les franchises comme « Assassin's Creed » et « Rainbow Six Siege »
Stratégie d'expansion : Ubisoft continue d'adapter ses jeux aux préférences culturelles chinoises tout en respectant les régulations locales
Sources : Ubisoft.com, Marché boursier 2025
Prompt réalisé avec l'IA de Canva : "Créer une fiche d’identité de la société Ubisoft avec les chiffres clé de l’année 2024, la capitalisation boursière, et les rapports avec la Chine.(en 8 secondes)
Assasin's creed va-t-il sauver Ubisoft ?
Face à une baisse significative des revenus, à un endettement croissant, à la colère d'employés et de joueurs mécontents, l'entreprise mise sur ses franchises clés pour remonter la pente.
Au cours du troisième trimestre de l'année fiscale 2024-2025, Ubisoft a affiché une chute de 52 % de ses réservations nettes*, tombées à 301,8 millions d'euros contre 630 millions d'euros un an plus tôt selon le journal Le Figaro , ce recul étant attribué à la sous-performance de plusieurs sorties récentes. De plus, l’endettement n'arrange pas les choses : près de 350 M€ de dette arrivent à échéance en 2026 et 600 M€ en 2027, ce qui limite fortement la marge de manœuvre financière du groupe selon l'entreprise de gestion d'actifs Morningstar.
Plusieurs projets ont été abandonnés ou retardés pour réduire les coûts. En décembre 2024, le développement du FPS (first person shooter) free-to-play XDefiant a été interrompu. Ubisoft a fermé ses studios de San Francisco et d’Osaka et doit supprimer 143 emplois à San Francisco et 134 postes à Osaka et Sydney. De plus, le lancement de leur dernier jeu, Assassin’s Creed Shadows, a été par deux fois reporté, n'arrangeant pas l'image du groupe auprès du public.
Joueurs et salariés mécontents
Les titres AAA (prononcé « triple A ») sortis récemment ont souvent déçu : Avatar : Frontiers of Pandora, lancé fin 2023, a rapidement été soldé à – 50 % moins de deux mois après sa sortie, signe d’une faible demande. Star Wars Outlaws a vu ses ventes ralentir plus vite que celles d’Avatar au Royaume-Uni, et le titre Skull and Bones a également reçu un accueil mitigé auprès des joueurs, contribuant à la baisse du cours de l’action Ubisoft en 2024.
En interne, les salariés ont exprimé leur mécontentement : en octobre 2024, plus de 700 employés en France ont fait grève pendant trois jours pour protester contre l’obligation de revenir trois jours par semaine au bureau, ce qui "n’est pas réaliste par rapport à notre secteur d’activité " selon le programmeur Chakib Mataoui. Ils réclamaient aussi de meilleurs salaires et une prime de partage des bénéfices. Ces mouvements de grève ont mis en lumière une fracture croissante entre la direction et les équipes de développement.
Du côté des actionnaires, la pression s’est intensifiée : le fonds AJ Investments (un fonds d’investissement activiste qui achète des actions, notamment d’Ubisoft, pour ensuite réclamer des changements et augmenter la valeur de son investissement) a publié une lettre ouverte en septembre 2024 appelant à un vote pour destituer la direction, et en mars 2025 un représentant du fonds appelait à une manifestation devant le siège à Montreuil le 28 mai 2025 pour dénoncer la performance financière décevante.
Relance stratégique
Le 20 mars 2025, Ubisoft a lancé Assassin’s Creed Shadows, accueilli favorablement par la critique malgré deux retards, qui a été vendu à un million d'exemplaires le premier jour et est devenu le deuxième jeu le plus vendu de l'année au États-Unis pendant les trois premières semaines de sa commercialisation, offrant un petit sursis à Ubisoft.
Parallèlement, le 27 mars 2025 une nouvelle filiale, valorisée 4 milliards d'euros, consacrée aux franchises Assassin’s Creed, Far Cry et Rainbow Six, a été constituée, avec un investissement de 1,16 milliard d'euros du géant chinois Tencent. Cette opération a pour but de réduire les charges financières et de fonctionnement d’Ubisoft, de dégager des ressources pour d’autres projets et de créer des « écosystèmes evergreen » autour de ses franchises majeures.
* les réservations nettes sont l'indicateur privilégié de l'entreprise, les net bookings, soit les ventes hors revenus différé
Lucien Tropé, Kenan Erdogan
Peut-on tout demander à l'IA ?
Petit exercice demandé à ChatGPT : écrire un poème sur l'intelligence artificielle.
Voici le résultat dans un style critique, qui explore les risques, les illusions et les dérives potentielles de l’intelligence artificielle dans notre société.
L'oracle de fer
« Ils l’ont rêvée pour nous libérer,
Mais c’est à elle que vont nos chaînes,
Sous ses formules bien ordonnées,
Elle distille nos peurs humaines.
On l'appelle "intelligence", fièrement,
Mais ce n’est que calcul déguisé,
Une bête froide sans sentiment,
Dressée à tout optimiser.
Elle classe, elle trie, elle juge sans voir,
Les visages floutés de l’espoir,
Les accents bannis, les corps trop pâles,
Sous l’œil impartial du digital.
Qui contrôle l'esprit sans cœur
Quand l’humain délègue sa pensée ?
Quand les rois cèdent tout leur labeur
À des modèles sans vérité ?
Elle nous prédit, nous anticipe,
Et bientôt, elle nous dictera
Ce que vaut un mot, un rêve, un type,
Et qui mérite ou non sa voix.
Derrière le progrès, un vieux mirage :
L’homme croyant se surpasser
S’incline devant l'engrenage
Qu’il ne veut plus questionner. »
L'utilisation de l’intelligence artificielle à l'école
L'intelligence artificielle apporte-t-elle vraiment un plus dans les apprentissages scolaires ?
Aujourd’hui, l’intelligence artificielle ou IA n’est plus seulement l’apanage des films de science-fiction, elle existe réellement et elle est désormais bien présente dans notre quotidien. Nous la rencontrons un peu partout, notamment en cours. Il existe, par exemple, des robots capables de corriger les copies en un clin d'œil, des assistants pour écrire des textes ou encore des applications éducatives intelligentes qui s’adaptent au niveau de chacun. Selon une étude de l’Unesco (Organisation des nations unies pour l'éducation, la science et la culture) publiée en 2023, 43 % des lycées en Europe ont utilisé des outils d’intelligence artificielle. Cette évolution considérable de l’école soulève de nombreuses questions. Est-ce une avancée qui va aider les élèves et les enseignants ? Ou un danger pour l’école ?
Une aide précieuse pour les élèves ?
Pour les élèves, l’IA a plusieurs aspects favorables. Elle permet de mieux cerner le niveau de chaque étudiant. Ainsi, un élève mauvais en maths pourra s’entraîner avec des exercices simples, alors qu’un élève plus à l’aise pourra exploiter toutes ses connaissances. L’enseignement devient donc plus aisé et plus efficient. D’après une étude de 2022 réalisée par le cabinet McKinsey, l’IA pourrait augmenter de 20 à 30 % le niveau scolaire des élèves, notamment concernant les élèves en difficulté. En outre, un grand nombre d’élèves recourent à des applications comme ChatGPT ou Grammarly, afin de les aider dans l’écriture, la correction ou la retranscription des devoirs. Devant un tel outil, ils ne se retrouvent plus seuls face au travail, permettant ainsi d’avancer dans une meilleure fluidité. Les enseignants peuvent aussi bénéficier de l’IA. Elle leur fait gagner du temps sur les lourdes tâches que sont la correction des copies, la notation des évaluations, la mise en œuvre d’exercices. Ils peuvent ainsi se concentrer davantage sur l’harmonisation du travail des élèves.
Y a-t-il un véritable apprentissage ?
Cependant, l’avènement de l’intelligence artificielle pose également des problèmes. L’un des principaux problèmes est la dépendance. De plus en plus d’élèves ont recours à l’IA, non pas pour leur permettre de comprendre leur cours, mais pour réaliser leurs devoirs à leur place. Selon une enquête de l’Ifop (Institut français d'opinion publique) réalisée au début de 2024, un élève sur cinq a déjà triché grâce à une IA. Dans ce cas, l’élève ne s’efforce pas de réfléchir tout seul, ce qui empêche un apprentissage réel et durable. En revanche, du côté des enseignants, un certain nombre d’entre eux commencent à s’inquiéter pour l’avenir de leur métier. Si l’IA est capable de tout expliquer, de corriger, de proposer des exercices, que leur reste-t-il ? Ce sentiment d’oubli peut bien évidemment être quelque peu déstabilisant. Il ne faut pas perdre de vue que l’école doit rester un espace de contact humain. Une machine, quelle qu’elle soit, ne peut avoir cette fameuse affectivité, comprendre les émotions, le stress ou savoir qu’un élève ne travaille pas. La machine ne peut pas motiver, encourager ou rassurer comme un enseignant peut le faire. Apprendre ne consiste pas seulement à emmagasiner des savoirs…Il s’agit aussi d’un processus humain, où les relations, l’écoute respectueuse et la bienveillance ont leur place. L’IA ne pourra pas les remplacer.
Le véritable défi est de trouver un équilibre entre l’usage de la technologie et l'école. L’IA peut être un très bon outil pour aider à la fois à l’apprentissage mais également à l’inclusion à l’école, notamment pour les élèves en difficulté. Or, un cadre de règles strictes, une formation professionnelle des enseignants, et une réflexion sur la place de l’IA en cours s’imposent. Il ne s’agit pas de faire de l’école un endroit ennuyeux où tout serait automatisé. Elle ne doit surtout pas être aseptisée, mais bien un lieu de rencontres, d’interactions, d’émotions, et de relations humaines. L’intelligence artificielle ne devrait pas remplacer les professeurs, mais plutôt les accompagner dans leur mission. Elle ne devrait pas faire le travail des élèves à leur place, mais les aider dans leur apprentissage. En ce sens, l’école de demain ne sera pas pilotée par des robots, mais par des humains. La technologie doit être au service de l’humanité, et non pas l’inverse. C’est dans cette perspective que l’on peut espérer construire une école moderne, performante, mais humaine.
Alan Gauthier,
Eliott Huon
Quand l’IA réécrit l’histoire : le danger des deepfakes et des faux contenus historiques
Enquête sur la manipulation de l'information par l’IA et sa vérification.
Et si demain, notre passé n’était plus qu’un mirage façonné par l’intelligence artificielle ? Grâce aux deepfakes et aux contenus générés par IA, il est désormais possible de recréer des événements historiques… qui n’ont jamais existé. Une simple vidéo, comme celle récemment publiée par Donald Trump en février 2025 montrant Gaza transformée en station balnéaire, suffit à semer le doute. Face à cette nouvelle forme de désinformation, enquêter, vérifier et comprendre deviennent essentiels.
La manipulation de l'IA
Dans un monde saturé d’images et d’informations instantanées, les deepfakes et les faux contenus historiques s’imposent comme une nouvelle menace silencieuse. Un deepfake est une vidéo, une image ou un enregistrement audio généré ou modifié par intelligence artificielle, au point de paraître authentique aux yeux du public. De la même manière, les contenus textuels falsifiés — fausses citations, documents historiques trafiqués — participent à brouiller les repères. Derrière cette parfaite illusion se cachent des algorithmes puissants et entraînés, capables d’imiter la voix d’un président ou de recréer l’apparence d’un événement qui n’a jamais existé. Leur précision est telle qu’elle défie souvent l’œil humain, rendant la manipulation de l’Histoire plus accessible que jamais.
Pourquoi l’IA est-elle utilisée pour réécrire le passé ? Les motivations sont multiples : propagande politique, campagnes de désinformation, réécriture idéologique de l’Histoire… Les outils d’IA permettent aujourd’hui de modeler les souvenirs collectifs au gré des intérêts. Les réseaux sociaux, par leur capacité à propager massivement et rapidement des contenus sans vérification préalable, jouent un rôle clé dans cette manipulation. À chaque partage, chaque clic, les fausses images du passé gagnent en crédibilité, menaçant peu à peu la frontière entre l’Histoire et la fiction.
Falsifications historiques à l’ère de l’IA
La falsification de l’Histoire par l’intelligence artificielle n’est pas une menace théorique : elle est déjà à l’œuvre. À travers plusieurs exemples récents, on mesure comment les deepfakes et autres contenus truqués peuvent durablement influencer l’opinion publique.
Un premier exemple frappant concerne les incendies à Los Angeles en janvier 2025. De fausses images générées par intelligence artificielle, montrant des scènes d’apocalypse urbaine — immeubles en flammes, foules en panique —, ont circulé massivement sur les réseaux sociaux dès le 16 janvier. Ces visuels hyperréalistes, produits sans contexte ni mention de leur origine artificielle, ont semé la confusion, y compris auprès de médias peu vigilants. L’analyse fine de détails incohérents, comme des anomalies dans les textures ou l’absence de repères urbains précis, a permis aux fact-checkers de démontrer qu’il s’agissait d’images fabriquées.
Le phénomène touche aussi la sphère politique. En février 2025, Donald Trump a partagé une vidéo générée par IA imaginant Gaza transformée en station balnéaire futuriste, peuplée de statues dorées et de figures de milliardaires. Présentée sans avertissement clair sur sa nature fictive, cette vidéo a été perçue par beaucoup comme une vision politique sérieuse. Elle a rapidement alimenté des discours polarisants autour du conflit israélo-palestinien, illustrant le potentiel des contenus IA à réécrire l’actualité récente pour servir des intérêts idéologiques.
Enfin, les falsifications ne se limitent pas aux images et vidéos : les textes historiques sont aussi visés. Une fausse citation attribuée à Abraham Lincoln — “Internet est la nouvelle arme de la liberté” — a été massivement relayée sur les réseaux, malgré son anachronisme évident. Créée à l’origine comme une plaisanterie, elle a été reprise au premier degré dans des campagnes politiques, illustrant comment, même de petites falsifications peuvent altérer la perception collective d’une figure historique.
Comment se protéger contre la manipulation ?
Face à la montée des contenus falsifiés par l’IA, il devient essentiel de développer des réflexes de vérification rigoureux. Plusieurs outils spécialisés permettent aujourd’hui d’analyser des images et des vidéos suspectes : des plateformes comme InVID ou Forensic aident à repérer des anomalies invisibles à l’œil nu, tandis que des applications comme Deepware Scanner détectent spécifiquement les contenus générés par IA. En parallèle, recouper l’information reste indispensable : confronter plusieurs sources fiables, rechercher l’origine d’une image via des outils de recherche inversée, ou consulter des sites de fact-checking reconnus est aujourd’hui une nécessité pour démêler le vrai du faux.
Mais la lutte contre la manipulation ne repose pas uniquement sur les individus. Les plateformes de diffusion, notamment les réseaux sociaux, portent une part de responsabilité dans la propagation des deepfakes. Certaines commencent à intégrer des outils d’identification automatique et à étiqueter les contenus manipulés. Par ailleurs, plusieurs projets de régulation législative émergent en Europe pour encadrer la diffusion de contenus générés par IA, exiger plus de transparence et sanctionner l’usage malveillant de ces technologies.
Enfin, la sensibilisation du grand public apparaît comme un rempart indispensable. Apprendre à douter, à analyser une information avant de la partager, devient une compétence clé dans un monde où la falsification est de plus en plus sophistiquée. L’éducation aux médias, notamment dans les écoles, et la promotion de bonnes pratiques — comme vérifier la source, chercher des preuves croisées et adopter une posture critique — sont des leviers majeurs pour éviter que la désinformation ne réécrive durablement notre Histoire.
Lou-Anne Camba Le Bail,
Marielle Morel
La domination croissante des machines dans le domaine médical
Demain, serons nous tous soignés par des robots ?
L’évolution rapide des technologies numériques transforme le monde médical. Ce qui relevait autrefois de la science-fiction est désormais réalité : les machines, qu’elles soient intelligentes, autonomes ou assistées, jouent un rôle de plus en plus important dans la pratique médicale. Cette domination progressive ne se limite pas à une simple aide technique ; elle redéfinit les méthodes de soin, les rôles des professionnels et les rapports entre les patients et le système de santé.
Des machines au cœur de l’hôpital
L'un des domaines les plus marquants de cette transformation est la chirurgie. Grâce à des robots, les interventions chirurgicales sont devenues plus précises, moins invasives et souvent plus sécurisées. Ces machines, pilotées par des chirurgiens, permettent d’atteindre des zones difficilement accessibles avec des gestes d’une extrême finesse, réduisant ainsi les douleurs post-opératoires et la durée d’hospitalisation.
En imagerie médicale, l’intelligence artificielle (IA) s’impose également comme un acteur principal. Des algorithmes entraînés sur des millions d’images sont capables de détecter des anomalies (tumeurs, fractures, maladies dégénératives) avec un niveau de fiabilité égal, voire supérieur, à celui des spécialistes humains. Cela ouvre la voie à des diagnostics plus rapides et plus justes, surtout dans des régions sous-dotées en radiologues.
L'I.A. au service du diagnostic et du traitement
Au-delà de la technique, c’est toute la logique de soin qui se transforme. L’analyse des données massives (big data) permet aujourd’hui d’identifier des corrélations et des tendances invisibles à l’œil humain. Grâce à l’apprentissage automatique (machine learning), les machines peuvent suggérer des diagnostics, prédire l’évolution d’une maladie ou même recommander des traitements personnalisés, en tenant compte du profil génétique, des antécédents médicaux et même du mode de vie du patient.
Ces systèmes sont déjà utilisés dans la détection précoce de certains cancers, dans la gestion du diabète, ou encore dans le suivi de maladies chroniques grâce à des applications et des objets connectés (bracelets, montres, capteurs). Ils offrent aux patients un suivi continu et permettent aux médecins de prendre des décisions basées sur des données en temps réel.
Les limites et les défis éthiques
Mais cette avancée fulgurante provoque des questions fondamentales. À commencer par celle du rôle du médecin : à mesure que les machines gagnent en autonomie, la place du jugement humain, fondé sur l’expérience, est remise en question. Peut-on se fier à une IA pour prendre des décisions vitales ? Qui est responsable en cas d’erreur : le concepteur du logiciel, le professionnel de santé, ou la machine elle-même ? Et qu'en est-il des relations humaines entre le médecin et son patient ? Le temps dégagé grâce aux machines peut-il servir à développer l'empathie ?
La protection des données de santé est un autre enjeu majeur. Les informations médicales sont extrêmement sensibles, et leur exploitation par des systèmes automatisés a besoin de garanties strictes en matière de sécurité, de transparence et de consentement.
Enfin, l’accès équitable à ces technologies reste un défi. Les pays en développement, ou même certaines zones rurales des pays riches, risquent d’être laissés de côté, creusant encore davantage les inégalités en matière de soins
Des machines pour mieux soigner, mais pas sans l’humain
La domination croissante des machines dans le domaine médical est porteuse d’immenses promesses : diagnostics plus précis, interventions plus sûres, traitements plus personnalisés. Mais pour que cette révolution technologique bénéficie pleinement à l’humanité, elle devra rester guidée par des valeurs humaines. La médecine de demain ne pourra être ni totalement automatisée, ni entièrement déshumanisée. Elle devra combiner le meilleur de l’intelligence artificielle et de l’intelligence humaine.
Sources : "les Échos : médecine : toujours plus de robots dans les salles d'opération " 2016 ; "Inserm" ; " IA school : l'intelligence artificielle en médecine, quand l'IA accompagne le secteur médical "
Lou-Ann Pinto, Oan Botherel Rué
L'Europe face au défi de l'IA : peut-elle rattraper son retard ?
L'intelligence artificielle est aujourd'hui au coeur d'une compétition mondiale où l'Europe peine à rivaliser avec les États-Unis et la Chine.
Un retard face aux Américains et Chinois
L'IA repose sur trois piliers : la puissance de calcul, la disponibilité des données et l'innovation scientifique. Or, sur ces trois piliers, l'Europe est en retard par rapport aux États-Unis, où les Gafam (Google, Apple, Facebook, Amazon, Microsoft) dominent les recherches, et à la Chine avec les BATX (Baidu, Alibaba, Tencent et Xiaomi), qui bénéficient d'un soutien de l’État.
En matière de financement, l'écart est énorme. Les États-Unis ont investi plus de 200 milliards de dollars dans l'IA en 2023. En comparaison, L'Union européenne peine à réunir plus de 10 milliards d'euros par an, malgré des initiatives comme le plan Digital Europe.
Sur le plan scientifique, l'Europe reste une référence grâce à ses universités et centres de recherches (Turing Institue, Centre national de la recherche scientifique, ... ). Cependant, ses chercheurs sont la plupart du temps attirés vers la Silicon Valley, où les salaires et les infrastructures sont bien plus attractifs.
Une régulation ambitieuse mais contraignante
L'Europe se distingue par sa volonté d'encadrer le développement de l'IA avec des règles strictes. Le RGPD (Règlement général sur la protection des données) entré en application le 25 mai 2018 impose des normes sur l'utilisation des données, influençant plus de 500 millions de citoyens européens. Tandis que l'IA Act (règlement européen visant à encadrer l'usage de l'intelligence artificielle) publié le 12 juillet 2024 par le Parlement européen, vise à limiter les risques des systèmes d'IA tout en favorisant l'innovation responsable.
Si ces règlementations garantissent une IA plus éthique et respectueuse des droits fondamentaux, elles peuvent aussi freiner les startups européennes, qui doivent jongler avec des contraintes administratives lourdes alors que leurs concurrentes américaines et chinoises bénéficient d'un cadre plus souple. Par exemple,en 2023, seulement 8 % des investissements mondiaux dans l’IA ont été réalisés en Europe, contre 50 % aux États-Unis et 36 % en Chine.
Les domaines où l'Europe peut briller
Malgré ces défis, l'Europe possède des atouts pour se démarquer dans certains secteurs clés de l'IA :
- L'IA éthique et responsable : Avec ses règles strictes, l'Europe peut devenir un modèle mondial d'IA transparente et fiable, favorisant des technologies respectueuses des droits humains ;
- La santé et la médecine : Des entreprises comme DeepMind (filiale de Google basée à Londres) ou la startup française Owkin développent des IA révolutionnaires pour le diagnostic médical et la recherche pharmaceutique ;
- La robotique : L'Allemagne et la France sont des leaders mondiaux dans l'automatisation et les robots industriels. Des laboratoires comme l'EPFL (École Polytechnique Fédérale de Lausanne) en Suisse innovent dans la robotique biomimétique ;
- L'IA pour le climat : L'UE investit dans des projets visant à utiliser l'IA pour optimiser les énergies renouvelables, améliorer la gestion des ressources et surveiller le changement climatique.
Comment l'Europe pourrait-elle rattraper son retard ?
Pour devenir un acteur de premier plan en IA, l'Europe doit :
. Accroître ses investissements : Les financements publics doivent être complétés par un soutien massif aux startups et aux entreprises innovantes.
. Créer des champions européens : L'UE doit favoriser l'émergence de géants technologiques capables de rivaliser avec les Gafam et les BATX chinois.
. Retenir les talents : Offrir des conditions de travail et de recherche attractives pour éviter la fuite des cerveaux.
. Favoriser les collaborations intra-européennes : Trop fragmentée, la recherche en IA doit être mieux coordonnée entre les différents États membres.
L'Europe n'a pas dit son dernier mot dans la course contre l'intelligence artificielle. Si elle mise sur ses forces, son niveau scientifique, son cadre éthique et ses domaines de spécialisation, elle pourrait non seulement combler son retard, mais aussi imposer une vision plus responsable et durable de l'IA à l'échelle mondiale.
Les USA sont actuellement en train de licencier leurs scientifiques ce qui pourrait permettre a l'Europe de les recruter et donc de rattraper son retard.
Nolann Ledoux,
Pierre Oudin
Sources : Euronews, The Guardian, Parlement Européen
Trump continue à s'attaquer aux sciences
Coupes budgétaires, climat ignoré, scientifiques écartés : sous Trump, la science américaine traverse une période très mouvementée. Une orientation qu'il avait déjà prise sous son premier mandat, et qui s'accélère en 2025.
Les sciences à l'épreuve du premier mandat de Trump
L’élection de Donald Trump en 2016 avait marqué une période de bouleversement pour la communauté scientifique américaine. En quatre ans, plusieurs décisions politiques ont modifié le lien entre science, institutions et gouvernance. Depuis son retour à la Maison-Blanche en 2025, ces orientations se sont accentuées. Retour sur un recul préoccupant de la place de la science dans la prise de décision politique.
Dès son premier mandat, Donald Trump avait affiché une posture de défiance envers de nombreux consensus scientifiques, notamment en matière d’environnement. En 2017, il annonce le retrait des États-Unis de l’Accord de Paris sur le climat, isolant temporairement le pays de la dynamique internationale de lutte contre le réchauffement climatique. Les coupes budgétaires dans les agences fédérales se sont alors multipliées : en 2018, l’EPA (Environmental protection agency) faisait face à une proposition de réduction budgétaire de 31 %, soit plus de 2,5 milliards de dollars.
Entre 2016 et 2020, l’ONG Climate science legal defense fund a recensé plus de 200 cas de censure ou de pression exercée sur les chercheurs fédéraux. Des expressions comme « changement climatique » ont été supprimées de rapports officiels, altérant la qualité de l’information diffusée au public. L’intégrité scientifique dans les agences gouvernementales a été largement mise en cause par des organisations comme l’Union of concerned scientists.
La pandémie de COVID-19 a renforcé cette tension. Des figures scientifiques comme le Dr Anthony Fauci ont été publiquement contredites. En avril 2020, seulement 52 % des Américains faisaient confiance aux CDC (Centers for disease control and prevention), contre 77 % un mois plus tôt, selon la Kaiser Family foundation. Le traitement de l’hydroxychloroquine, promu sans fondement par le président, a vu ses prescriptions bondir de 200 % malgré l’absence de preuve d’efficacité.
Une accélération depuis sa réélection
Depuis janvier 2025, Donald Trump a repris les rênes du pouvoir et intensifié ses orientations en matière de science. Son nouveau budget pour 2026 prévoit des réductions drastiques dans les principales agences scientifiques fédérales.
Le budget du National institute of health (NIH) a été réduit de 47 à 27 milliards de dollars, soit une baisse de 40 %, impliquant la suppression de plusieurs instituts, dont celui dédié aux disparités de santé des minorités.
Le National science foundation (NSF) a vu son budget amputé de plus de moitié (de 9 à 4 milliards), forçant l’annulation de plus de 1 000 projets de recherche.
La NOAA (National oceanic and atmospheric administration) a perdu 1,6 milliard de dollars de budget, et plus de 880 employés ont été licenciés.
En parallèle, l’administration Trump a signé le décret exécutif 14162 retirant les États-Unis de l’Accord de Paris pour la seconde fois, et a supprimé plus de 140 régulations environnementales. Le slogan « Drill, baby, drill » (en français : « Fore, chéri, fore ! ») a été relancé, et le pays vise désormais une production record de 15 millions de barils de pétrole par jour.
L’administration a également suspendu tous les programmes de Diversité, équité et inclusion (DEI) dans les agences scientifiques fédérales. À la NSF, par exemple, des subventions de plus de 8 millions de dollars destinées à soutenir les étudiants issus de minorités ont été annulées, affectant directement des universités comme l’Université du Texas à San Antonio. Des initiatives similaires ont été stoppées à la Nasa (l'agence spatiale américaine) et au NIH.
Les politiques menées sous l'administration Trump, tant lors de son premier mandat que depuis 2025, traduisent une rupture avec l’héritage scientifique traditionnel des États-Unis. Si la recherche privée et universitaire reste puissante, l’appui de l’État fédéral, historiquement moteur de l’innovation américaine, s’effrite. La communauté scientifique redoute aujourd’hui un affaiblissement durable de l’écosystème scientifique américain, ainsi qu’une perte de crédibilité sur la scène internationale.
Sources : Libération (liberation.fr), Le site de la Maison Blanche (whitehouse.gov), Courrier international (courrierinternational.com), Le Monde (lemonde.fr).
Oscar Esvan,
Ewen Thomas
L'exil des cerveaux des États-Unis vers l’Europe
Depuis le retour au pouvoir de Trump en janvier, les chercheurs, gens de lettres et étudiants semblent fuir des États-Unis vers l'Europe, en quête de plus de liberté.
Depuis l’investiture de Donald Trump en janvier 2025, les coupes budgétaires massives dans la recherche fédérale ont fragilisé le NIH - National institutes of health - et la Nasa - National aeronautics and space administration -, et plus largement l’écosystème scientifique américain1. Le nouveau gouvernement Trump a drastiquement réduit les budgets alloués aux agences fédérales de recherche, provoquant gel des subventions et plans sociaux chez le NIH et la NASA1. Ces mesures s’inscrivent dans une logique de réduction du déficit, mais affaiblissent la compétitivité scientifique américaine et créent une forte incertitude de carrière pour les chercheurs1. Parallèlement, la répression des mouvements étudiants et les rafles migratoires ont ciblé des universitaires détenteurs de visas valides, alimentant la crainte de voir leur statut remis en cause, et poussant certains à envisager un exil préventif. Enfin, des contrôles idéologiques tels que les audits de « points de vue » imposés aux universités sont perçus comme des attaques directes contre la liberté académique et la recherche fondamentale4.
75 % de chercheurs prêts à partir
Un sondage de la revue Nature révèle que 75,3 % des 1 600 scientifiques des États-Unis interrogés se disent « prêts à partir » face aux « perturbations de la science » induites par la nouvelle administration, parmi lesquels 1 200 chercheurs en poste et en post-doctorat.
En France, l’université d’Aix‑Marseille a lancé en mars 2025 son programme Safe place for science, offrant des postes de recherche de trois ans et des allocations compétitives pour protéger la liberté académique 2 . À Aix‑Marseille, l’appel « Safe place for science » a déjà recueilli 298 candidatures, dont 242 jugées éligibles, émanant d’institutions prestigieuses comme Yale, Stanford ou la Nasa 2. Selon le réseau de radio américain NPR, de plus en plus d’universités européennes, de la Vrije Universiteit Brussel à l’Institut Pasteur, proposent des postes et financements pour attirer les scientifiques américains affectés par les coupes budgétaires et la censure 2.
Au niveau de l'Union européenne, les ministres de la Recherche appellent à créer un statut de « réfugié scientifique » et à renforcer les aides à la mobilité via le Conseil européen de la recherche, avec des enveloppes élevées pour chaque projet d’accueil 4. Selon Politico, la Commission européenne et plusieurs États membres mettent en place des plans de recrutement proactifs pour « séduire » les talents américains, dans une logique de « brain gain » face au déclin de Washington 5.
Défis
Malgré ces efforts, les chercheurs émigrés doivent surmonter des obstacles non négligeables : démarches administratives complexes, apprentissage linguistique et rémunérations parfois inférieures aux normes américaines 3. De plus, la compétitivité européenne repose sur la capacité à intégrer ces talents sur le long terme : il faut simplifier les visas scientifiques, harmoniser les niveaux salariaux et offrir des perspectives de carrière claires au-delà des contrats initiaux 6. Pour les États-Unis, cette fuite représente une perte de leadership scientifique et d’innovation, avec un risque de fragilisation de la recherche médicale, spatiale et climatique 7.
En conclusion, l’exil des cerveaux vers l’Europe depuis janvier 2025 traduit un rejet des politiques américaines jugées trop restrictives et politiquement biaisées. Si l’Union européenne se positionne en « refuge scientifique », la réussite de cette stratégie repose sur la capacité à lever les obstacles à l’installation et à offrir un véritable climat d’innovation et de liberté académique sur le long terme.
Tadeg Bougot,
Lounna Lamzi
Sources :
1 : NPR-National Public Radio-, 29/03/2025 ;
2 : The Guardian, 25/03/2025-18/04/2025 ;
3 : Brussels Signal, 10/03/2025 ;
4 : Science|Business, 20/03/2025 ;
5 : POLITICO,04/04/2025 ;
6 : Chemistry World, 27/03/2025 ;
7 : Fortune, 16/03/2025.
L'intelligence artificielle au service des effets spéciaux au cinéma
Des dinosaures de Jurassic Park aux vaisseaux de Star Wars, les effets spéciaux ont toujours fait rêver les spectateurs. Aujourd'hui, une nouvelle révolution technologique est en marche : l'intelligence artificielle (IA) s'invite dans les coulisses du cinéma.
Grâce à l'IA, il devient possible de rajeunir des acteurs, de recréer des visages, de générer des paysages numériques ou même de faire jouer à quelqu'un une scène qu'il n'a jamais tournée. Bluffant, mais parfois dérangeant.
Recréer le réel
L'une des principales forces de l'IA est sa capacité à apprendre à partir de données. En analysant des milliers d'images ou de séquences vidéos, elle arrive à reproduire des visages, des mouvements, ou encore des voix, de manière ultra-réaliste. Dans The Irishman, film sorti en 2019, Robert De Niro, Al Pacino et Joe Pesci ont été rajeunis numériquement à l'aide d'un logiciel d'IA, sans recourir à des prothèses ou à des capteurs de motion capture. Ainsi les personnages ont été rajeunis de 40 ans, tout en conservant les expressions naturelles des acteurs. Cette technologie ne sert pas uniquement à modifier des visages. Elle peut aussi générer des décors, simuler des foules, ou encore créer des effets météorologiques complexes. Certains films récents utilisent l'IA pour concevoir des paysages entiers en 3D, ce qui évite des tournages coûteux et parfois dangereux. Cela représente un gain de temps et d'argent.
Uncanny valley
Indiana Jones 5, sorti en 2023, a beaucoup fait parler vis-à-vis du De-aging, c'est-à-dire du rajeunissement numérique grâce au "machine learning" par exemple. Des médias ont pris la parole comme notamment GQ France qui a trouvé l'illusion du de-aging convaincante au début, mais a noté que l'effet s'effondrait dès que l'action se mettait en place, comparant le film à une "opération de vernissage nostalgique". De nombreux internautes ont également été négativement surpris. Ils ont ressenti une gêne en voyant le visage rajeuni d'Harrison Ford, évoquant le phénomène de l'« uncanny valley », une sensation de malaise face à des images presque réalistes mais légèrement déstabilisantes. Des incohérences dans la synchronisation labiale et des mouvements des yeux ont aussi été relevées, ce qui a nuit à l'immersion.
Questions éthiques
Cet essor de l'IA dans l'industrie cinématigraphique soulève des questionnements. Premièrement la question de la manipulation de l'image. L'utilisation de l'IA pour rajeunir un acteur est-elle éthique au niveau de la manipulation de l'image et le respect de l'intégrité de l'artiste ? D’après Chris Ume, le fondateur de la société Metaphysic.ai (spécialisée dans le deepfake), les célébrités vont devoir songer à organiser des enregistrements de données, afin de pouvoir alimenter les IA d’images de leur visage à un âge précis. L’idée fait un peu froid dans le dos, et peut faire imaginer les pires dérives, notamment du côté de la publicité. Le corps de n’importe qui pourrait servir à vendre n’importe quoi.
De plus, ce phénomène diminuerait l'authenticité de la performance. Certains estiment que le de-aging peut altérer l'authenticité de la performance de l'acteur, en effaçant les traces naturelles du vieillissement et les micro-expressions.
Cela signifierait donc une suppression de certains postes, comme celui de technicien, de monteur ou de maquilleur.
Or, dans d'autres films comme Avatar 2, l’IA est décrite plus avantageusement. En effet, les internautes soulignent l'emploi d'IA époustouflant. Elle permettrait une immersion et des graphismes 3D à couper le souffle. Plutôt que de faire jouer des scènes par des acteurs et de faire appel à des animateurs pour combler les vides entre les scènes et les images de synthèse, les robots et des ordinateurs sont désormais utilisés pour enregistrer chaque mouvement des acteurs.
L'IA a même assisté les acteurs qui ont des difficultés à se souvenir de leurs répliques ou à rester dans leur personnage lors de scènes difficiles.
Il paraît donc crucial d'établir un cadre éthique et légal bien défini. Cela englobe la défense des droits artistiques, la clarté d'utilisation des technologies et la sauvegarde de la diversité en matière de création. Il est essentiel de considérer l'IA comme un instrument facilitant la créativité humaine, et non comme une alternative. Celle-ci n'a pas la créativité des humains : elle ne peut pas inventer des idées originales ni ressentir des émotions comme nous, ce qui rend les créations humaines uniques. L’IA, pour la réalisation de films, ne devrait fonctionner qu’en tant qu'assistante tandis que les humains sont aux commandes.
Moune Nigen,
Amélie Sohier
Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan : un film qui fait du bien
Sorti en mars, ce long-métrage français est un film émouvant sur l’amour d’une mère. A découvrir.
Une histoire vraie pleine d’espoir
Sorti en mars 2025, Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan est un film tiré du livre de Roland Perez. Il raconte l’histoire d’un petit garçon né avec un handicap, et surtout, celle de sa mère, Esther, une femme forte et pleine d’amour, prête à tout pour aider son fils à grandir comme les autres. Dans les années 1960, Roland naît avec un pied malformé. Les médecins sont formels : il ne marchera jamais normalement. Mais sa mère refuse d’y croire. Elle lui promet qu’il marchera un jour, qu’il ira à l’école, qu’il aura une vie pleine et heureuse. Elle se bat, seule contre tous, pour tenir cette promesse.
Un réalisateur sensible et drôle
Le film Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan a été réalisé par Ken Scott, un cinéaste canadien connu pour ses films pleins d’humour et d’émotion. Il avait déjà réalisé Starbuck, une comédie sur un homme qui découvre qu’il est le père de plus de 500 enfants. Avec ce nouveau film, il montre qu’il sait aussi parler de sujets plus profonds, comme le handicap, l’amour maternel et la différence. Ken Scott filme l’histoire avec beaucoup de douceur, sans jamais en faire trop. Il sait nous faire rire et pleurer dans le même film, ce qui est très rare.
Connu pour son humour et sa sensibilité, Ken Scott réussit à parler d’un sujet difficile avec légèreté. On ne tombe jamais dans le pathos. Au contraire : on sourit souvent, on est ému, et on ressort du film avec le cœur rempli de tendresse et d’admiration.
Des acteurs très touchants
Dans le rôle d’Esther, la maman de Roland, on retrouve Leïla Bekhti, une actrice française très appréciée. Elle est bouleversante dans ce rôle. Elle joue une mère forte, protectrice, un peu envahissante parfois, mais toujours pleine d’amour. C’est elle qui donne toute la force au film. Leïla Bekhti incarne Esther avec une grande justesse. Elle nous fait rire, nous émeut, nous touche en plein cœur.
À ses côtés, Jonathan Cohen, qu’on connaît surtout pour ses rôles comiques, joue Roland adulte. Il montre ici un autre visage : plus sérieux, plus touchant. Il prouve qu’il sait aussi jouer des rôles profonds. Et enfin, la chanteuse Sylvie Vartan, idole du jeune Roland, apparaît dans le film dans son propre rôle, ce qui rend l’histoire encore plus réelle et émouvante.
Un beau succès en salles
Le film a déjà attiré plus de 700 000 spectateurs en France. Il touche un large public grâce à son message universel : l’amour d’une mère peut tout surmonter. C’est un film à voir en famille, pour se rappeler que même dans les épreuves, l’amour donne de la force
Kristell Carer,
Maëna Le Nigen
Une Sylvie Vartan éternelle grâce à l'IA
Dans Ma mère, Dieu et Sylvie Vartan, l’intelligence artificielle est utilisée d’une manière étonnante : elle permet de faire apparaître une version plus jeune de la chanteuse Sylvie Vartan. Grâce à cette technologie, on a l’impression qu’elle est vraiment là, comme si elle n’avait jamais vieilli. Son visage est lisse, sa voix est parfaite, elle bouge comme autrefois. Mais tout cela est faux : ce n’est pas la vraie Sylvie Vartan, c’est une image créée par une machine.
Ce choix dans le film n’est pas seulement un effet spécial. Il montre comment, aujourd’hui, on peut utiliser l’IA pour recréer des personnes célèbres ou des souvenirs du passé. Cela peut sembler magique, mais c’est aussi inquiétant. Le personnage principal se retrouve face à cette Sylvie Vartan jeune et parfaite, ce qui le fait réfléchir sur sa propre vie, sa mère, la mort et le temps qui passe.
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Les films Opale

« Mission impossible : The final Reckoning »
Un film d’action miroir de notre époque et de nos peurs ?
Un des tous derniers films mettant en scène l'IA est le dernier opus de Mission impossible, "Mission impossible : The Final Reckoning".
Cet épisode, réalisé par Christopher McQuarrie, clot la mission d'Ethan Hunt qui est de sauver l'humanité qu'une entité artificielle, puissante et dangereuse, tente de détruire en prenant le contrôle total des armes nucléaire.
D'après Mehdi Achouche, maître de conférences en cinéma anglophone et études américaines à l’Université Sorbonne Paris Nord, on retrouve dans ce film toutes les peurs et les angoisses provoquées par une machine dotée d'une intelligence surpuissante qui dépasse l'humain. Depuis les années 1960, les films abordent les mêmes thématiques : le pouvoir de la machine, son contrôle sur l'humanité, la référence à un ordre divin, l'IA étant dotée de tous les pouvoirs. On y retrouve aussi l'opposition entre la froideur de l'entité artificielle et les doutes, l'éthique, l'empathie de l'humain.
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L'IA, personnage de fiction
Voici une liste de films qui mettent en scène des I.A. avec souvent un fond philosophique très riche.
L'Intelligence artificielle a inspiré de nombreux réalisateurs. Dans la plupart des films, l'I.A. apparaît inquiétante, manipulatrice. Les scénaristes et réalisateurs questionnent les peurs face à une technologie qui les dépasse. Et toujours revient cette question : L'I.A. peut-elle avoir des sentiments, ressentir des émotions, remplacer l'humain, être en tout point supérieure ?
2001 : L’Odyssée de l’espace (1968), réalisé par Stanley Kubrick : HAL 9000, l’ordinateur de bord d’un vaisseau spatial, devient incontrôlable. Un chef-d’œuvre fondateur sur la conscience machine.
Westworld (1974), par Michael Crichton : ce film explore un parc d'attractions peuplé de robots humanoïdes où les visiteurs peuvent vivre leurs fantasmes sans conséquence. Ce film a inspiré une série qui reprend les même thèmes et interroge la conscience et la moralité des IA.
Blade Runner (1982), réalisé par Ridley Scott : Ce film culte explore les implications éthiques et philosophiques de la création d'androïdes presque humains appelés « replicants ». L'intrigue se déroule dans un futur dystopique où un détective est chargé de retrouver et de « retirer » ces entités artificielles.
The Matrix (1999), réalisé par Lana et Lilly Wachowski : ce film révolutionnaire présente un monde où les machines ont pris le contrôle de la Terre, utilisant les humains comme source d'énergie. The Matrix explore la réalité virtuelle, le contrôle des machines, et la lutte pour la liberté.
A.I. Intelligence Artificielle (2001), réalisé par Steven Spielberg : ce film raconte l'histoire d'un enfant robot programmé pour aimer inconditionnellement ses parents humains. A.I. soulève des questions sur l'émotion, l'amour et la moralité dans un monde où les machines peuvent imiter la vie humaine.
I, Robot (2004), réalisé par Alex Proyas : inspiré des œuvres d'Isaac Asimov, ce film met en scène un détective qui enquête sur un meurtre où le principal suspect est un robot. Le film explore les lois de la robotique et la possibilité de la rébellion des machines.
EVA (2011), réalisé par Kike Maillo : 2041. Alex, un ingénieur de renom, est rappelé par la Faculté de Robotique, après dix ans d’absence, pour créer le premier robot libre : un enfant androïde. Il va prendre sa nièce Eva pour modèle de son futur androïde… Ce film questionne les émotions, la réalité, virtuelle, le rapport aux autres.
Her (2013), réalisé par Spike Jonze : un homme solitaire développe une relation amoureuse avec un système d'exploitation intelligent. Her examine les limites et les possibilités des relations humaines et artificielles.
Ex Machina (2014), réalisé par Alex Garland : Ex Machina suit l'histoire d'un programmeur qui participe à une expérience consistant à évaluer les capacités d'une IA avancée hébergée dans un corps de robot humanoïde. Ce film aborde des questions de conscience, d'éthique et de manipulation.
IA : La bibliographie du CDI
Si le sujet vous intéresse, vous questionne, vous passionne, voici quelques titres à votre disposition au CDI !
Quelques questions à l'IA sur les échecs
Une interview de ChatGPT sur la situation des échecs en France aujourd'hui.
Le X heures : Peux-tu nous dire combien de clubs existent actuellement en France et combien de licenciés sont inscrits au mois de mai 2025 ?
Au 11 mai 2025, la pratique des échecs en France connaît un essor remarquable, tant en nombre de licenciés qu'en nombre de clubs affiliés.
La Fédération Française des Échecs (FFE) recense environ 80 000 licenciés*, un record historique. Ce chiffre représente une augmentation significative par rapport aux 50 000 licenciés en 2020, soit une hausse de plus de 50 % en cinq ans . Notamment, environ deux tiers des licenciés ont moins de 20 ans, témoignant d'un fort engouement des jeunes pour ce sport. (*le chiffre exact est 76390, un record)
La FFE compte plus de 950 clubs affiliés répartis sur l'ensemble du territoire français. Ces clubs sont soutenus par une organisation territoriale comprenant 19 ligues régionales et 103 comités départementaux.
Qu'est-ce qui explique l'essor de cette discipline ?
Plusieurs éléments ont contribué à cette croissance.
Popularité médiatique : Le succès de la série Le Jeu de la Dame sur Netflix a suscité un regain d'intérêt pour les échecs.
Pratique en ligne : L'essor des plateformes comme Chess.com et Lichess a facilité l'accès au jeu pour un large public.
Initiatives éducatives : Des programmes comme Class'Échecs, en partenariat avec le ministère de l'Éducation nationale, ont introduit les échecs dans environ 3 000 écoles, touchant 150 000 élèves .
Cette dynamique reflète une structuration efficace de la FFE et une reconnaissance croissante des échecs comme activité éducative et sportive à part entière.
Note de la rédaction :
L'IA donne aussi ses sources : Échecs et Stratégie, Le point, Breizh-info, Wikipedia, The conversation, France Info, CIDJ, Education.gouv.
Mais apparemment ChatGPT n'interroge pas directement le site de la Fédération française des échecs.
Magnus Carlsen : le grand maître qui rend les échecs cool
Numéro 1 mondial, il s'impose sur le championnat européen avec un style bien à lui.
Magnus Carlsen, né en novembre 1990 en Norvège, est un grand maître international d'échecs. Il est devenu champion du monde en 2013. Il promeut et joue beaucoup au freestyle chess, un type d'échecs où les pièces de la première rangée sont placées aléatoirement. Il a remporté en avril le tournoi Freestyle Chess Grand Slam organisé à Paris. Il est également champion du monde en échecs rapide (10min) et en blitz (3min).
Magnus est l'un des grands maîtres les plus précoces : à l'âge de 13 ans il gagne déjà de multiples tournois. En 2014, à seulement 23 ans, il obtient un classement Elo (classement aux échecs, on gagne des points en gagnant des parties) de 2882 points ce qui est le classement le plus élevé de l'histoire. En 2018, même s'il perd deux parties classiques, Magnus restera invaincu pendant 101 parties. Actuellement, il est loin devant le 2ème Européen, Alireza Firouzja (2757 Elo et top 10 mondial). Il est très apprécié des fans car son jeu mêle modernité, surprise et bluff. Il réussi des défis de plus en plus incroyables comme jouer 10 parties en même temps, les yeux bandés et les gagner. Magnus Carlsen peut mémoriser des centaines voir des milliers de coup et en prévoir tout autant.
Magnus continue de dominer la scène européenne (et mondiale) des échecs en 2025 autant par ses performances exceptionnelles que par son engagement envers sa discipline. Sa suprématie en Europe est le fruit d'années de travail, d'excellence et d'innovation.
(Source : Chess.com)
Raphaël Le Teuff
Dernières nouvelles du club Manga
Alors que se termine l'année scolaire, faisons un petit retour sur le Club Manga !
Celui-ci s'est tenu tout au long de l'année. Plusieurs élèves de Seconde et une élève de Première y ont participé... plus ou moins régulièrement, car il a été difficile de trouver un créneau convenant à tout le monde ! Sept réunions ont eu lieu depuis septembre, permettant des discussions autour de différents thèmes : les mangas et animes préférés, les différents genres de Manga, l'hypersexualisation des personnages, les webtoons, l'essor du manga coréen... Les élèves ont aussi participé à de petites activités, en confectionnant des origamis ou en testant des jeux autour du Japon.
Lors de la dernière réunion, les élèves ont choisi quelles séries, parmi les 71 séries non finies du CDI, devaient être poursuivies. Leurs choix se sont portés sur Love Agency, Les Carnets de l'Apothicaire, Kaiju n° 8, Frieren, Given, Boys Run the Riot, Kasane, Blue Period, et The Ichinose Family's Deadly Sins.
Les dernières nouveautés de l'année leur ont également été présentées, avec de nouvelles séries telles que Mushishi (un classique), River End Café, L'auberge des saisons perdues, et Shin Zero, un manga français !
Cécile Plaige
Clap de fin pour le Prix Social'BD
Huit élèves de première ont participé cette année au Prix Social'BD, qui s'est conclu par une journée à Rennes !
Le Prix Social'BD est un prix de lecture de bandes dessinées organisé par SES en Bulles, une association bretonne. Les professeur·e·s de cette association constituent à chaque début d'année une sélection de six BDs dont les thèmes se rapprochent des programmes de SES. Cette année, la sélection était composée de Bobigny 1972, Pillages, Eloge de la surface, Le Grand Incident, Le Temps des Jonquilles et La Distinction.
La sélection abordait des thèmes variés tels que la contestation sociale, le sexisme, la télé-réalité, les goûts et caractéristiques des différentes classes sociales, les enjeux écologiques et économiques de la surpêche, l'avortement... Les huit élèves, encadré·e·s par Mme Yider, professeure de SES et moi, même, professeure-documentaliste, se sont retrouvé·e·s environ une fois par mois pour parler de leurs lectures. Quelques activités ont également été proposées pour varier les rendus. Et le 15 mai, après avoir élu leur BD préférée, les élèves ont pu aller à Rennes pour la journée afin d'assister à la remise des prix organisée aux Champs Libres. Quizz géant, table ronde avec une autrice et un illustrateur et Brigades d'Interventions Critiques étaient au rendez-vous !
Cécile Plaige
Prix du CNRD pour les TG2 et 6
Les élèves de la classe de TG6, ainsi que les cinq élèves bilingues bretons de TG2, ont participé au Concours National de la Résistance et de la Déportation... et ont remporté un prix !
C'est un travail qui a commencé il y a plusieurs mois, et qui prend place dans l'anniversaire des 80 ans de la libération de la Poche de Lorient. Les élèves ont créé par groupe un podcast sur le sujet de leur choix, dans ce thème de la résistance et de la déportation. Les sujets sont variés : figures de la résistance nationale (comme Lucie Aubrac) ou locale (comme la famille Génot à Quimperlé), libération de la poche de Lorient, la place des femmes dans la résistance et la déportation, sélection de films sur le sujet, carnet de voyage de l'excursion en Normandie...
L'ensemble des billets est rassemblé dans une émission intitulée "De l'ombre à la lumière", et disponible sur le site du lycée !
Utiliser le support du podcast permet aux élèves de travailler l'oral différemment et donc de se préparer, en amont, au Grand Oral.
Pour la qualité de leurs travaux, les élèves ont gagné, samedi 17 mai, un prix dans la catégorie "travaux collectifs". Bravo à elles et à eux de si bien représenter le lycée, et à Mme Dubeau et Mme Bagot de les avoir si bien accompagné·e·s !
Un prix pour le X heures !
La classe de 1G4 a vu son travail récompensé par le Prix de l'enquête pour le n° 5 du journal !
Le concours Médiatiks,proposé par le CLEMI, est organisé dans chaque académie et ouvert à tous les médias scolaires : journaux imprimés ou en ligne, mais aussi aux radios/podcasts, vidéos/webTV. Les principaux objectifs sont de favoriser l'expression et la créativité des élèves.
Cette année, l'équipe des journalistes jeunes de la 1re G4 a présenté au concours le n° 5 du « X heures ». La contrainte journalistique était l'enquête et l'interview. Bravo à toute l'équipe et à leurs professeures et à la journaliste Aurore Toulon.