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| N° 7 - Décembre 2025 | www.lyceedekerneuzec.fr |
pages 14 à 16
La vie du lycée
Expos, voyages, stress des exams ou emplois du temps : ça se passe ici, à Kerneuzec !
Dévorez des nouvelles fraîches !
Dossier sur les océans, pages 4 à 6
Comme ce poisson-pêcheur des abysses, découvrez dans ce nouveau numéro du journal du lycée des infos toutes plus croustillantes les unes que les autres. Un dossier sur les océans, des chroniques cinéma, des actus sportives ou des sujets 100 % quimperlois : les élèves de la Première G5 vous ont mitonné un magazine à picorer page après page.
page 11
Un film bouleversant
Muganga, un témoignage indispensable sur un phénomène glaçant au Congo.
pages 7 à 9
Sports
Moto GP, Formule 4 ou ballon rond : des champions sur tous les terrains, comme Marc Marquez (photo) et son 8e titre mondial.
La Gen Z bouscule la politique au Népal
Les réseaux sociaux tiennent le premier rôle dans la crise politique qui a initié un changement de gouvernement en septembre au Népal.
Depuis la chute de la monarchie en 2008, le Népal vit au rythme de crises politiques, qui nourrissent la colère de la jeunesse contre un gouvernement corrompu et incapable de subvenir aux besoins de son peuple.
Le 5 septembre, le gouvernement népalais annonce la censure de 26 réseaux sociaux dont Facebook, Instagram, YouTube. Le prétexte officiel : ces réseaux ne disposent pas d’un représentant local responsable du réseau dans le pays, une loi récemment adoptée avec pour objectif de lutter contre les fake news.
Le jour suivant, une émeute éclate. La première vague de manifestants dirigée par la jeunesse inonde Maitighar, un quartier de Katmandou, la capitale. Le mouvement se propage dans les autres villes du Népal. Bloquant les carrefours importants de la ville, les jeunes protestent non seulement contre la censure de ces réseaux sociaux mais aussi contre la corruption au sein du gouvernement, la mauvaise gestion des fonds publics et l’écart visible de richesse.
Les manifestations restent pacifiques au départ mais très vite le chaos s’installe. Les forces de l’ordre n’hésitent pas à ouvrir le feu sur les citoyens : 72 morts et 191 blessés.
One Piece en étendard
Cette révolution se propage sur les réseaux sociaux avec le #NepoKids dénonçant les vies de luxe que les enfants de politiciens népalais postent sur les réseaux tandis que la plupart des jeunes souffrent de chômage et de pauvreté. Le Népal est un des pays les plus pauvres au monde. La majorité des Gen Z (génération née entre 1998 et 2010) se sent exclue des décisions politiques. Étonnamment, un symbole beaucoup observé lors des manifestations est celui du drapeau des « Pirates au chapeau de paille » de la fameuse série japonaise « One Piece ». Dans celle-ci l’équipage lutte contre l’oppression, défend la liberté et refuse les hiérarchies injustes. Ces thèmes résonnent avec force chez les manifestants.
Le vendredi de la même semaine, une nouvelle première ministre est nommée : Sushila Karki. Ancienne présidente de la Cour suprême, elle est connue pour défendre l’indépendance et la transparence de l’institution judiciaire. Malgré ses 73 ans, c’est elle qui est choisie pour représenter la Gen Z. C’est la première femme à occuper cette position. En 2017, le gouvernement a tenté de la destituer du poste de juge de la Cour suprême après son refus d’approuver la nomination du chef de la police qu’il avait choisi. La juge coriace souhaite mener une transition politique et ne rester au pouvoir que 6 mois, les élections législatives étant prévues le 5 mars 2026.
Phoebe Shepard
Aux origines de la guerre en Ukraine
L’Ukraine est l’enjeu de tensions et de négociations depuis son indépendance en 1991.
Le 24 août 1991, l’Ukraine devient indépendante. Le 26 décembre 1991, l’URSS se disloque. L’Ukraine hérite alors d’une économie soviétique vieillissante et désorganisée. De plus, l’Ukraine est divisée linguistiquement (russophone à l‘est et au sud et ukrainophone à l’ouest), source de conflit par la suite. Le conflit démarre réellement en 1994 au Mémorandum de Budapest où l’Ukraine abandonne son arsenal nucléaire en échange d’une garantie de sécurité avec la Russie, promesse violée en 2014.
Durant une quinzaine d’années, l’Ukraine subit une instabilité politique, entre gouvernements pro russe et pro européen. Durant cette période, les deux pays sont prospères (échanges commerciaux et bonne entente) ; cependant cela ne va pas durer. En 2004, le candidat Viktor lanoukovitch est déclaré vainqueur mais ses opposants crient à la fraude. De nombreuses manifestations éclatent en plein Kiev, c’est la « révolution orange ». De nouvelles élections sont organisées et mènent à l’élection d’un candidat pro européen Viktor louchthenko. Ce résultat inquiète Vladimir Poutine qui voit une menace directe sur la sécurité de la Russie post-soviétique. Ces élections ont aussi inquiété les régions est de l’Ukraine pro russe.
Révolte et chaos
En 2010, Viktor lanoukovitch revient au pouvoir pour trois ans, mais une révolte populaire qui fait plusieurs morts le pousse à fuir en Russie. En février 2014, alors que le chaos règne en Ukraine, la Russie décide d’annexer la Crimée suite à un referendum illégal au sein même du territoire occupé. La Russie prétexte que la flotte russe de la mer Noire stationne à Sébastopol et que la Crimée est historiquement reliée à la Russie.
Quelques mois plus tard, en avril, des mouvements séparatistes pro russes se soulèvent dans les régions du Louhansk et du Donetsk. L’Ukraine riposte mais la Russie en profite pour soutenir militairement ces mouvements sans les reconnaître officiellement. Une tension palpable s’est instaurée après les accords de Minsk de 2014 où un cessez-le-feu est envisagé mais les combats perdurent.
Une invasion totale de l’Ukraine par la Russie débute le 24 février 2022. Vladimir Poutine la justifie par la nécessité d'un processus de "dénazification" et de démilitarisation du territoire afin d’empêcher l’Ukraine de rejoindre l’Otan.
Il s’agit, en fait, de ramener l’Ukraine sous la tutelle russe en renversant le gouvernement actuel et de reconstituer un glacis d’États pour protéger la Russie de l’Otan. Des sanctions économiques ont été mises en place contre Moscou, et l’Ukraine reçoit un soutien de l’Union européenne (UE), de l’Otan et des États-Unis. Le conflit dure toujours et les négociations de paix n’ont toujours pas abouti. Elles échappent aujourd'hui aux Ukrainiens et à l'UE au profit des États-Unis et de la Russie.
Ewen Bodivit et Nolan Droal
Assassinat de Charlie Kirk : un choc politique et idéologique aux États-Unis
Le 10 septembre 2025, Charlie Kirk, figure emblématique de la droite conservatrice aux États-Unis, a été assassiné lors d’un événement à l’Université de la Vallée de l’Utah à Orem. La fusillade, qualifiée d’« assassinat politique » a profondément marqué le pays.
Ce qui s’est passé
Selon les enquêteurs, un tireur a ouvert le feu depuis le toit d’un bâtiment à côté de l’université, tirant une balle qui a frappé Kirk au cou. Les autorités ont retrouvé une arme sur les lieux. Le FBI et la police de l’Utah ont immédiatement ouvert une enquête pour violence politique. Kirk est un militant politique, influenceur conservateur et nationaliste, chrétien américain d'extrême droite, qui intervenait dans le cadre d’une tournée des campus dans laquelle il débattait avec des étudiants.
Quelques jours plus tard, les enquêteurs ont arrêté Tyler Robinson, un jeune homme de 22 ans originaire de l’Utah. Il a été inculpé pour assassinat aggravé. Le procureur a clairement indiqué son intention de requérir la peine de mort.
Les motivations supposées
Les investigations ont mis au jour des éléments troublants à propos de Robinson. Selon les procureurs, il aurait laissé une note affirmant qu’il avait « l’opportunité de tuer Charlie Kirk » et qu’il comptait le faire. Dans des échanges de textos avec son partenaire, il a évoqué sa « haine » de Kirk car ce dernier avait à maintes reprises tenu des propos homophobes et transphobes. Ses motivations ne sont pas très claires, car il appartenait au camp républicain.
Les réactions
L’assassinat de Kirk a provoqué un véritable séisme chez les trumpistes. Le gouverneur de l’Utah, Spencer Cox, a qualifié l’événement « d’assassinat politique » et le présente comme un assassinat idéologique.
Le président des États-Unis Donald Trump, proche allié de Kirk, a condamné l’acte dans des termes très forts : selon lui, il s’agit d’une « attaque contre notre nation toute entière » et il a parlé de la responsabilité de la « gauche radicale ». Lors d’une cérémonie commémorative, il a insisté sur la nécessité de lutter contre la violence politique. On assiste ici à une véritable instrumentalisation de cette mort qui vise à faire de Charlie Kirk un martyr de la cause Maga et à désigner les opposants de Trump et de ses idées à la vindicte populaire.
Les conséquences
Au niveau des violences politiques, cet assassinat relance le débat sur la montée des violences idéologiques aux États-Unis. Selon des analystes, le pays pourrait être proche d’une « ère extrêmement violente » si de tels actes se multiplient.
Avec l’inculpation de Tyler Robinson et la requête pour la peine de mort, l’affaire pourrait devenir un point de rassemblement pour les partisans de Kirk et pour les débats sur la justice pénale aux États-Unis.
Kirk, relativement jeune (31 ans), était une voix importante auprès des jeunes conservateurs, mais portait aussi un discours radical sur les immigrés, l’avortement… Sa mort pourrait renforcer la radicalisation de certains groupes d’autant que le président souhaite en faire un martyr de sa cause.
Au niveau international, son assassinat a été largement commenté à l’étranger, des personnalités politiques ont exprimé leur inquiétude quant à la stabilité de la démocratie américaine face à la violence politique.
Plus largement, le fait qu’un tireur ait pu agir depuis un toit sur un campus universitaire ouvre la question de la sécurité lors des rassemblements publics, politiques et éducatifs.
Enjeux plus larges
Certains craignent que des leaders politiques ou militants modérés hésitent à prendre la parole publiquement, par peur d’être ciblés par les extrémistes de tout l’horizon politique.
Si les deux camps politiques perçoivent cet acte comme le fruit d’un ennemi idéologique, cela pourrait renforcer une dynamique de vengeance ou de surenchère.
L’assassinat de Charlie Kirk est un des nombreux attentats qui ont émaillé la vie politique américaine, on peut se rappeler les assassinats de présidents, de Martin Luther King. Il soulève des questions profondes sur la violence idéologique et la nature du débat démocratique aux États-Unis. L’enquête, le procès et les réactions politiques pourraient créer un nouvel équilibre ou accentuer les fractures déjà présentes dans la société américaine.
Mais cette actualité s’accompagne aussi d’un climat tendu, la dissimulation d’informations de certaines personnes proches de sa famille ou de son organisation contribue au manque de transparence sur les circonstances de sa mort et jette la suspicion sur l’enquête.
Julia Le Bihan et Thaïs Fléjo
L’arénicole, petit miracle de la médecine
Sur les plages de Bretagne, un discret ver marin pourrait bien porter l’une des innovations médicales les plus prometteuses du siècle. Invisible au premier regard, l’arénicole (Arenicola marina) vit enfouie dans le sable humide des côtes atlantiques.
À l’origine de cet intérêt : Franck Zal, biologiste marin français, a mis en lumière une particularité extraordinaire du sang de l’arénicole.
Son hémoglobine, dite extracellulaire, peut transporter jusqu’à 40 fois plus d’oxygène que l’hémoglobine humaine.
Autre particularité essentielle : elle n’est pas enfermée dans des globules rouges, ce qui la rend potentiellement compatible avec tous les groupes sanguins, un atout décisif pour un futur substitut de sang.
La découverte a déjà des applications concrètes pour les greffes et l’urgence médicale : en effet la molécule extraite de l’arénicole — nommée M101 — est aujourd’hui étudiée pour trois domaines clés.
Les greffes d’organes
Le principal défi lors d’une transplantation est la survie de l’organe au moment du prélèvement jusqu'à la greffe. Ajoutée aux solutions de conservation, l’hémoglobine du ver permettrait une meilleure oxygénation, diminuant les lésions dues au manque d’oxygène et donnant une durée de vie deux fois plus longue. Des essais incluant une soixantaine de patients ont déjà montré une bonne tolérance de cette molécule. Plusieurs organes greffés après perfusion à la M101 ont affiché une reprise fonctionnelle améliorée. Comme en 2021 en Inde, une greffe des deux avant-bras a été réalisée avec grand succès après qu'un homme ait eu un accident. La greffe a également très bien tenu dans le temps et a ainsi permis un rétablissement complet. Alors que celui-ci est souvent entravé lors de greffes sans cette molécule.
La cicatrisation
Des équipes de recherche ont testé un hydrogel enrichi en M101 pour traiter des plaies complexes. Dans un cas documenté scientifiquement, la cicatrisation d’une brûlure sévère a été significativement améliorée. L'histoire de Thomas, hospitalisé au CHU de Nantes, a fait le tour des médias. Grand brûlé, il n'avait plus d'espoir de cicatrisation complète. Jusqu'au jour où on lui annonça qu'un gel à base de la molécule pourrait l'aider à mieux cicatriser, plus vite et plus efficacement.
Un transporteur d’oxygène universel
Parce que sa structure est proche de celle de nos hémoglobines mais beaucoup plus stable, la M101 pourrait devenir un transporteur d’oxygène de secours dans des situations où une transfusion n’est pas possible. Ce type de substitut de sang, longtemps recherché, pourrait représenter une avancée majeure pour les services d’urgence, et ainsi permettre de ne plus seulement compter sur les seuls dons de sang.
De la plage au laboratoire : une filière française
Pour produire cette molécule à grande échelle, Franck Zal a fondé la société Hemarina, qui élève aujourd’hui des arénicoles en Vendée.
La startup transforme ces vers en un “or rouge” d’un genre inédit : une hémoglobine lyophilisée, pouvant être conservée plusieurs années à température ambiante, contrairement aux 42 jours et 1°C à 6°C du sang humain. La démarche associe biomimétisme (innovation calquée sur les propriétés du vivant), innovation et technologie française : un rare alignement qui attire l’attention internationale.
Un potentiel immense, mais encore sous contrôle scientifique. Malgré les résultats enthousiasmants, les chercheurs rappellent que ces applications doivent suivre le parcours classique : essais cliniques étendus, validation réglementaire, et preuves sur plusieurs années. Les données disponibles aujourd’hui sont prometteuses, mais encore partielles.
Les délais des autorisations administratives françaises bloquent le projet de construction d'une usine Hemarina à Morlaix. Frank Zal menace donc de partir s'installer à l'étranger pour pallier ces problèmes.
Cette découverte, c’est avant tout un trésor naturel qui nous oblige à regarder différemment : un ver ignoré, parfois considéré comme “sale”, pourrait finalement devenir un allié essentiel de la médecine humaine. C’est aussi une leçon de modestie. La nature réussit parfois, dans la simplicité, ce que nous tentons de créer laborieusement. Et c’est dans un monticule de sable, sur une plage bretonne balayée par les marées, que l’on a peut-être trouvé une des grandes innovations médicales du futur.
Maïwenn Droal
Un océan sous la croûte terrestre ?
Un diamant prouve l'existence d'un gigantesque réservoir d'eau sous nos pieds.
En 1864, Jules Verne publie le roman intitulé Voyage au centre de la terre, où il imagine un vaste océan caché au sein même de notre planète sans savoir que cette idée allait bel et bien être découverte 150 ans plus tard.
En 2009, au Brésil, l’équipe du Dr Graham Pearson, directeur de recherche sur l’exploration des diamants à l’Université d’Alberta, découvre un diamant situé à plus 600 km sous terre, en pleine zone de transition dans le manteau terrestre.
C’est là qu’un minéral rare, la ringwoodite, capable d’emprisonner l’eau sous forme solide, a été découvert : ce qui aurait attisé sa curiosité est le fait que les diamants ne se forment qu'à environ 150 km sous la surface de la terre. D’après les travaux des chercheurs sur la ringwoodite, ce diamant en était composé à hauteur de 1,4 % de son poids total. Cette découverte vient appuyer une théorie scientifique selon laquelle le manteau terrestre pourrait être gorgé d’eau au niveau de la transition des couches du manteau.
Nouvelle découverte
La seconde pièce maîtresse du puzzle a été découverte au Botswana dans la mine de Karowe. L’équipe de Tingting Gu, physicienne des minéraux au Gemological Institute of America de New York, apporte une preuve supplémentaire que la partie transitoire du manteau est probablement un réservoir d’eau géant. En effet, ils l'auraient découvert dans une autre zone géographique beaucoup plus éloignée.
Mais alors comment cette eau s’est-elle retrouvée piégée sous nos pieds ?
La Terre s’est formée il y a 4,5 milliards d’années, au cours d’un processus d’accrétion d’astéroïdes et de météorites qui sont responsables de la présence d’eau sur Terre. Une partie des scientifiques pensent que les profondeurs pourraient éventuellement contenir cette eau originelle. D’un autre côté, il est également probable que cette eau se soit retrouvée piégée lors du processus de subduction de la croûte océanique.
Pour l’instant des analyses supplémentaires doivent être faites, mais ce qui est sûr, c’est que Jules Verne était déjà en avance sur les scientifiques de notre époque il y a plus de 150 ans.
Camille Sagna
Les fascinants animaux des abysses
Les abysses, situées à plus de 1 000 m de profondeur, constituent un milieu extrême et très peu connu, plongé dans le noir complet, soumis à une pression énorme et à une température extrêmement froide.
Malgré des conditions de vie extrêmes, des espèces à part bravent l'impossible. La vie abyssale fait preuve d’une adaptation spectaculaire.
Parmi certaines espèces emblématiques, le poisson-pêcheur (lophiiformes) célèbre grâce à son leurre qui attire ses proies dans l’obscurité totale, le dragon des abysses (idiacanthus atlanticus) redoutable prédateur au corps long et parfois translucide, le caulophrynidae qu'on ne connait pas beaucoup car il n'a pas révélé tous ses secrets (il appartient à la famille des lophiiformes).
Ces étranges animaux, souvent pourvus de dents géantes, de corps bioluminescents ou dotés d’un système sensitif exceptionnel, témoignent d’une capacité d’adaptation sans pareille face aux conditions extrêmes des abysses.
Le diable noir des abysses aperçu au large de l'Espagne
Lors d'une recherche sur les requins, des biologistes et un photographe sont tombés sur un spécimen rare de baudroie abyssale (melanocetus johnsonii), surnommé le « diable noir des abysses », près de la surface à seulement deux kilomètres des côtes de Ténérife le 26 janvier 2025. Ce poisson vit normalement entre 200 et 2000 mètres de profondeur ; il n'a donc jamais été observé vivant dans sa forme adulte. Ce 26 janvier 2025 le diable noir des abysses a pu être observé près de la surface quelques heures avant de mourir.
La baudroie abyssale est reconnaissable avec son corps trapu et sombre, sa mâchoire énorme garnie de dents longues et inclinées, et surtout un illicium (une “canne” sur la tête) se terminant par un organisme bioluminescent servant de leurre pour attirer les proies. Ces atouts en font un prédateur redoutable dans l’obscurité totale des abysses. Malgré son apparence effrayante, l’espèce n’est pas dangereuse pour l’homme.
L'hypothèse des chercheurs
Les chercheurs ont plusieurs hypothèses sur l'étrange apparition de ce poisson à la surface. Ils pensent qu'il était potentiellement blessé ou malade, ce qui aurait perturbé sa flottabilité. D'importants courants ascendants locaux ou d'autres phénomènes océanographiques l'auraient ramené à la surface ou encore potentiellement, une fuite devant un prédateur ou une interaction avec une autre espèce. Pour l'instant aucune hypothèse n'a été confirmée.
Un écosystème menacé
Les abysses jouent un rôle majeur dans l’équilibre des océans : recyclage de la matière organique, régulation du climat, habitat d’espèces rares. Cependant celles-ci sont désormais menacées par l’exploitation minière des fonds marins, par la pollution et par le réchauffement climatique.
Protéger les abysses, c’est préserver l’un des derniers grands mystères de la Terre – un monde inconnu mais fondamental pour l’avenir de nos océans.
Guyllian Le Dily
Márquez : le retour du champion du monde
Il a remporté son huitième titre mondial de moto GP cette année à Misano.
Né en 1993 dans la petite ville catalane de Cervera, Marc Márquez est monté sur une moto avant même de savoir multiplier. Sur les pistes de terre puis de bitume, son talent éclate très vite : champion du monde 125 cm³ en 2010, champion Moto2 en 2012, puis entrée tonitruante en MotoGP en 2013. Le gamin devient un phénomène. À 20 ans à peine, il remporte son premier titre dans la catégorie reine. Suivra une collection de couronnes mondiales : 2013, 2014, 2016, 2017, 2018, 2019. Un règne presque insolent.
2020 –2023 : le tunnel
Le 19 juillet 2020, à Jerez, tout bascule. Une chute violente, un bras brisé, des opérations à répétition. L’homme qui semblait échapper à la physique découvre la fragilité. Les saisons s’enchaînent, courtes, décousues, douloureuses. Vue double, fractures, rechutes…
Honda, son équipe de toujours, n’a plus les armes pour l’accompagner au sommet. Le champion doute, pour la première fois. Le monde le regarde décliner, impuissant.
Le renouveau
À l’automne 2023, Márquez fait un choix qui surprend tout le paddock : il quitte Honda après onze années de fidélité. Il rejoint Gresini Racing, une structure satellite de Ducati, pour 2024.
Un pari fou ? Peut-être. Mais Marc Márquez n’a jamais roulé pour la prudence. La saison 2024 marque son retour dans le combat — podiums, duels, vitesse retrouvée. Et surtout, une démonstration : le feu brûle encore. La consécration arrive avec son arrivée dans l'équipe officielle Ducati Lenovo en 2025. Sur la machine la plus redoutée du plateau, Márquez retrouve son naturel : attaquer, sauver l'impossible, réinventer les limites de l’adhérence. Course après course, il impose sa patte, sa lecture de course unique, son sang-froid d’acier. Et, en fin de saison, il signe ce que personne n’osait espérer : son huitième titre MotoGP, son premier depuis 2019.
Plus humain que jamais
Ce nouveau titre ne ressemble pas aux précédents. Le sourire est le même, mais l’homme a changé. Entouré de sa famille, de son frère Álex — lui aussi pilote — et de sa compagne Gemma Pinto, Márquez parle désormais d’équilibre, de maturité, de paix intérieure.
Il a vécu les fractures, les doutes, les opérations, l’impuissance.
C’est justement ce chemin brisé qui lui confère aujourd’hui une aura nouvelle : celle du survivant. Marc Márquez n'est pas qu’un champion. Il est une leçon de résilience.
Ylan Grare, Emma Danielou,
Luna Allouis
Joyaux de la couronne : un trésor convoité
Le 19 octobre, neuf bijoux et joyaux de la couronne ont été dérobés au musée du Louvre. Une onde de choc.
Les joyaux de la couronne constituent l’un des rares vestiges matériels de la monarchie française encore accessible au public. Ils ont été portés durant cinq siècles par de nombreuses figures historiques comme Marie-Antoinette. Ils ont été fabriqués par les orfèvres et joailliers les plus réputés comme Pierre Mangot et transportés à travers le monde par des commerçants comme Jean-Baptiste Tavernier. Ils sont composés de nombreuses pierres précieuses, par exemple, la parure d'émeraudes de l'impératrice Marie Louise, épouse de Napoléon Ier composée de 32 émeraudes et de 1138 diamants. Ils ont ensuite traversé des siècles, marqués par les révolutions, les ventes publiques ainsi que les pillages avant d’être intégrés au patrimoine national.
Leur vol récent a ainsi provoqué une onde de choc qui dépasse largement la question de leur valeur matérielle. Ce qui disparaît derrière une vitrine brisée, ce n’est pas seulement un ensemble de bijoux précieux et d’une splendeur sans équivalence : c’est un fragment de l’histoire française. Ce vol met également en lumière la fragilité de notre patrimoine, même lorsqu’il est conservé dans l’un des musées les plus prestigieux du monde. Cet événement relance donc une question essentielle : comment protéger durablement des objets dont la valeur est inestimable, parce qu’ils incarnent une part de l'identité nationale ? Leur disparition, même temporaire, agit comme un signal d’alarme sur la nécessité d’adapter, renforcer et repenser les modes de conservation de notre patrimoine culturel et historique.
Noé Hascouet et
Lucien Frossard
Les coulisses du GP Explorer
Du 3 au 5 octobre, la 3e et dernière édition du GP Explorer a réuni stars du web et de la piste sur le mythique circuit Bugatti du Mans. Un événement hors normes.
Le GP Explorer a beaucoup fait parler de lui en cette fin d'année, que ce soit grâce aux exploits des pilotes, aux nombreuses surprises ou encore à la taille de l’événement qui est passé d'une course de formule 4 à un véritable festival. Mais penchons-nous un peu sur la face cachée, sur les coulisses de l'événement.
Comment prépare-t-on un tel événement sur plusieurs mois ?
Le 10 mai 2025, Squeezie fait l'annonce lors d'un live Twitch de la troisième et dernière édition du GP Explorer. A ce moment là, 22 pilotes étaient déjà désignés, mais certains ne savaient pas qu'ils allaient courir.
Le travail des équipes
Durant ce grand prix, beaucoup d'équipes se sont investies, pour le spectacle et pour la sécurité de tous : la formation des pilotes qui était entièrement encadrée par des professionnels de la FFSA (Fédération Française de Sport Automobile), notamment Pierre Sansinéma ; les mécaniciens de la FFSA, qui arrivaient très tôt le matin et pouvaient partir très tard le soir, vérifiaient les voitures, les réparaient, sanglaient et envoyaient les pilotes en piste... Pour finir, on a les commissaires de piste. Ils étaient très nombreux sur ce week-end de course, et étaient primordiaux pour le bon déroulement (et aussi pour divertir le public présent sur place lors des moments de pause).
Les caméras, le live
et la production
Le rôle des caméras, de la réalisation live et de la production du GP Explorer 3 est central : ils ne servent pas seulement à transmettre une course, mais à montrer The Last Race comme un réel spectacle hybride, entre sport automobile et culture internet. C’est grâce à cette ambition de production “haut niveau” que cet événement s’élève au rang d’un “vrai” grand prix, tout en restant ancré dans l’univers des créateurs de contenu.
Les nombreuses caméras embarquées permettent une immersion totale dans la course, de la vivre comme de l'intérieur, notamment grâce au « mode expert » qui était disponible sur france.tv, dans lequel on pouvait avoir en direct les trajectoires et réactions des pilotes, ce qui donnait un rendu très professionnel. Cela permet de créer un spectacle visuel très intéressant : les spectateurs pouvaient passer d’un angle à un autre pour suivre les dépassements, les moments clés, et aussi les coulisses.
Le GP Explorer 3 joue sur deux publics : le public “web” et le public “TV classique” , les caméras sont donc faites pour cet usage hybride, pouvant satisfaire les exigences des différents publics.
Réalisation live,
un vrai show
Le mélange de la diffusion entre Twitch et France TV est une stratégie qui permet d'avoir un public très engagé et une ouverture « grand public ». Le live Twitch permet également d'avoir des interactions plus libres, des réactions en direct, des moments spontanés... ce qui donne une sorte d’authenticité, habituelle de Twitch.
La réalisation live doit aussi jongler entre moments purement sportifs et moments “show” (animations, prises de parole, interviews), pour garder le rythme et l’intérêt du public.
Cet événement a aussi été remarqué grâce à son design : une charte immersive. Toute la partie visuelle a été faite avec des typographies qui transmettent une idée de vitesse, les couleurs tirées du drapeau français, chaque élément est animé avec précision, les informations sont faciles à lire de loin. Tout est centré sur le rythme, du classement aux transitions.
Pour finir, le fait d’avoir plus de 40 marques partenaires montre aussi que la production est “professionnelle” et très “sponsorisée”. L’enjeu pour les organisateurs est de transformer un “simple” événement de créateurs en un vrai show sportif, comparable à des standards de GP “réels”. Cela passe par des moyens de production élevés, mais aussi une “mise en scène”, ce qui montre aussi que les équipes de production avaient une réelle ambition « grand prix ».
Morwena Gouyec
et Nadège Kerguelen
Worldcup : le compte à rebours est lancé
Trois pays, une seule compétition. La prochaine coupe du monde masculine de football, du 11 juin au 19 juillet 2026, s'annonce déjà comme historique.
Pour la première fois, trois pays accueilleront la coupe du monde, les Etats-Unis, le Canada et le Mexique. Cette 23e édition marquera un tournant majeur. Le tournoi passera de 32 à 48 équipes. Cela signifie plus de matchs, plus de supporters et une couverture médiatique encore plus massive. Les organisateurs misent sur des stades ultramodernes, une organisation impeccable et une ambiance unique entre les trois nations, dans un contexte politique pourtant tendu. Cette organisation soulève aussi des questions : plus de déplacements, plus d’émissions carbone et un rythme de compétition plus intense. Le défi sera donc d’équilibrer spectacle et durabilité.
Trois pays, trois cultures
Le choix de prendre les États-Unis, le Canada et le Mexique démontre bien l’envie de la Fifa d’unir les différentes cultures. Chaque pays apportera sa propre identité : les stades mythiques américains, la passion des supporters mexicains et l’esprit d’accueil canadien. Cette union symbolise une ouverture mondiale du football, mais elle pose aussi des défis logistiques considérables, comme la gestion des visas et des distances importantes entre certaines villes.
La grande revanche
Il y a trois ans, la France s’inclinait face à l’Argentine en finale après un match complètement fou. A la suite d’un début de match très compliqué les Bleus ont réussi à rattraper le score pour ensuite aller finir le match au penalty. Mais malheureusement ils se sont inclinés face au gardien argentin : Emiliano Martinez. Cette défaite fut particulièrement dure pour tous les joueurs et surtout Mbappé qui avait été le premier joueur à inscrire un triplé en finale de coupe du monde. Donc l’année prochaine l’équipe de France sera très revancharde et la passion des joueurs sera tout autant décuplée pour cette année symbolique.
Louison Danveau
et Raphaël Symphorien
Ousmane Dembélé sacré Ballon d'Or 2025 : la consécration d'un talent français
Le 22 septembre 2025, le monde du football a vibré : Ousmane Dembélé a remporté le Ballon d'Or 2025. À 28 ans, il a obtenu la consécration suprême.
Le Ballon d'Or,
bien plus qu'un trophée
Créé en 1956 par le magazine France Football, le Ballon d'Or récompense chaque année le meilleur joueur du monde. Il symbolise l’excellence, le talent, mais aussi la régularité au plus haut niveau. Être Ballon d'Or, c'est entrer dans une légende partagée par les plus grands : Messi, Ronaldo... C'est une distinction qui dépasse le sport, car elle incarne le rêve, la gloire et la reconnaissance mondiale. Pour la France, ce trophée a une signification particulière. Peu de joueurs tricolores ont eu cet honneur - Jean-Pierre Papin, Zinedine Zidane, Karim Benzema... et maintenant Ousmane Dembélé. Son sacre rappelle la richesse du football français et prouve que notre pays continue de produire des talents d’exception capables de briller sur la scène mondiale.
Une saison de rêve
Cette récompense, Dembélé ne l'a pas volée. Avec 35 buts et 14 passes décisives, il a été le moteur du PSG lors d'une saison historique : le club a remporté le triplé Ligue 1- Ligue des Champions - Coupe de France - Championnat. Sous la direction de Luis Enrique, Dembélé a mûri : plus constant, plus décisif, plus complet. Son jeu explosif et imprévisible a régalé les supporters et terrorisé les défenses.
La revanche d'un talent
Ce Ballon d'Or est aussi une revanche. Longtemps freiné par les blessures et critiqué pour son irrégularité, Dembélé a su faire taire les doutes. Il symbolise la persévérance, la résilience et la passion. Son parcours rappelle qu'il n'y a pas de succès sans échec et qu'un joueur peut renaître lorsqu'il ne cesse jamais d'y croire. Avec ce Ballon d'Or, Ousmane Dembélé entre dans la légende du football français. Un joueur talentueux, un artiste du ballon, et surtout, un exemple pour tous ceux qui rêvent un jour de voir leur travail récompensé. Ce sacre prouve que le travail finit toujours par payer et que le talent, lorsqu'il est accompagné de détermination, peut dépasser toutes les attentes.
Nolan Le Lidec
et Elouan Cousin
Play It Again ! Un festival qui célèbre le cinéma à travers les générations
Fin septembre, un festival a lieu dans de nombreux cinémas. Son but est simple, diffuser des films sortis des années auparavant pour (ré)émerveiller petits et grands !
Un festival n'est pas seulement un évènement, c'est un lieu où les passions se rencontrent et où naissent des souvenirs partagés. "Play It Again !" en est l'exemple, c'est un festival de cinéma pour tous et pour (re)découvrir des merveilles. Il est organisé par l'ADRC (Agence pour le développement régional du cinéma) et le CNC (Centre national du cinéma et de l'image animée), et constitue un rendez-vous national et annuel. Il s'est déroulé du 19 au 29 septembre pour cette année 2025.
"Play It Again !" (qui veut dire "joue-le encore" en anglais) existe depuis 10 ans, il a donc été créé en 2015. Cette fête du cinéma est un moment de partage, dédié au rayonnement du septième art où les cinéphiles et amateurs de cinéma se retrouvent pour visionner des films anciens célèbres. La diffusion des films est présente dans les cinémas des grandes agglomérations mais aussi dans les plus petites villes comme Le Faouët, ce qui permet de toucher et d'attirer un large public de toutes générations. En plus de la diffusion des films, des activités sont proposées à l'issue des projections, comme des blind-tests mais aussi des rencontres avec des experts, des cinéastes et parfois des personnes ayant travaillé sur la production du film proposé. Les mots clés du festival sont "s'émerveiller, décrypter les images et partager un regard contemporain".
La sélection de 2025 regroupe de grands réalisateurs comme Alfred Hitchcock, Charlie Chaplin et David Fincher mais aussi des films comme Il était une fois dans l'ouest (Sergio Leone, 1968), 2046 (Wong Kar-Wai, 2004), Paris Texas (Wim Wenders, 1984) et Se7en (David Fincher, 1995).
Un thriller qui prend aux tripes
Parmi les classiques diffusés il y a Se7en de David Fincher. C'est un thriller psychologique avec beaucoup de suspense, en particulier avec une fin surprenante et une atmosphère tendue qui devient presque un personnage à part entière. Le cinéaste utilise l'enquête criminelle comme prétexte pour diviser une société en ruine.
Les deux personnages principaux, joués par Brad Pitt et Morgan Freeman, vont faire équipe pour enquêter sur plusieurs meurtres commis par un tueur en série interprété par Kevin Spacey, correspondant chacun à l'un des sept péchés capitaux. Petit à petit, les deux policiers font le lien entre tous ces assassinats. Le film avance lentement avec une montée en intensité à chaque nouveau crime.
Ce thriller marquant dépasse largement son simple statut de film policier : en effet, David Fincher réussit à créer un climat d’oppression constante, ce qui place le spectateur dans le même état d'esprit que les personnages. Quand de nombreux thrillers misent sur le choc visuel en montrant les crimes en action, le réalisateur a décidé de ne jamais les montrer. Les spectateurs ne découvrent que les conséquences de ceux-ci, ce qui rend l'horreur encore plus dérangeante. Cependant, certains points peuvent diviser : la violence psychologique très marquée peut heurter certains spectateurs.
"Meurtres en série, horreurs à tous les plans. Ambiance noire pour un polar dérangeant mais séduisant" résume le journal Télérama.
Ce film pourrait plaire aux amateurs de thriller psychologique qui cherchent à frissonner de peur et de suspens, il est parfait pour ceux qui aiment les enquêtes sombres, intelligentes et surtout intenses. Cette œuvre qui prend aux tripes est aussi attachante : en effet, les personnages sont très humains et cela donne envie de les suivre jusqu'au bout.
Ambre Udo
et Loïse Le Clanche
Muganga, un film bouleversant sur les violences sexuelles au Congo
Sorti le 24 septembre 2025, le film Muganga raconte l’histoire vraie du docteur Denis Mukwege, un chirurgien congolais qui, au péril de sa vie, a soigné des milliers de femmes victimes de violences sexuelles en République démocratique du Congo.
Ce long métrage traite d'un sujet encore d’actualité : celui du corps des femmes comme véritable arme de guerre.
« Une femme est violée toutes les quatre minutes »
Derrière ce chiffre choquant se cache une réalité désastreuse. Des centaines de milliers de femmes sont violées chaque année à l’est du Congo.
En 2024, il s’agit du cas de 123 000 femmes dont 30 à 40 % d’enfants. Depuis la fin de la guerre en 2003, des groupes armés comme le M23 continuent de déstabiliser la région. Depuis cette date on estime à 400 000 le nombre de personnes violées.
"Traumatisées", "déshumanisées" et "anéanties" ne sont même pas des mots assez puissants pour décrire la situation de ces femmes. En effet, des méthodes épouvantables se développent pour commettre ces crimes : machettes, couteaux ou encore tirs d’armes dans l’appareil génital.
Depuis des décennies, les militaires ou autres hommes armés utilisent systématiquement cette tactique brutale laissant derrière eux des conséquences physiques, psychologiques et sociales. Mais alors quelle en est la raison ? L’argent. Les minerais stratégiques sont nombreux au Congo. Afin de puiser des diamants, de l'or et du coltan, qui, par ailleurs, est un matériau présent dans les téléphones, il faut que les peuples partent. Malheureusement très efficace, cette stratégie provoque des déplacements massifs ainsi qu’une baisse de la natalité.
Ces femmes sont rejetées par leur mari, leur famille et leur village, et souvent perçues comme salies, infectées et contaminées par l’ennemi, et d’autant plus si elles sont tombées enceintes suite au viol subi (cinq fois plus de rejet).
Malheureusement, elles trouvent refuge dans le silence tout en continuant à souffrir mentalement et psychologiquement.
Denis Mukwege
Né en 1955, il reçoit le prix Nobel de la paix en 2018.
Le docteur Mukwege et son équipe de l'hôpital et de la fondation Panzi ont aidé à soigner plus de 87 000 victimes de violences sexuelles depuis 1999.
Néanmoins cela n'est pas sans risque. En effet, des intimidations, correspondances haineuses, des menaces de mort à travers les médias sociaux et des appels téléphoniques à lui et à sa famille rythment le quotidien du « réparateur » des femmes violées.
En octobre 2012, il avait même été la cible d’une violente attaque armée, avant d’être exfiltré du pays avec sa famille par les troupes de la Mission de l’ONU.
Aujourd’hui, Denis Mukwege vit en exil, après la prise de l’hôpital de Panzi par le M23 et l’armée rwandaise.
« Le cinéma ne change pas le monde, mais il peut provoquer un sursaut. »
Marie-Hélène Roux, réalisatrice
Le titre Muganga signifie celui qui soigne. Cela représente bien le personnage principal, un homme qui consacre son énergie à sauver des vies et à redonner espoir à celles qui ont tout perdu.
Dans le film, c’est Isaach de Bankolé qui joue le rôle de Denis Mukwege. Son interprétation est touchante et pleine d’humanité. A ses côtés, l’acteur Vincent Macaigne incarne le docteur Guy-Bernard Cadière, un chirurgien belge. Leur rencontre marque un tournant dans la vie de Mukwege, car elle lui apporte du soutien et une nouvelle force pour continuer son combat.
Un film difficile
mais indispensable
S'agissant d'un film très touchant, nous avons été bouleversées. De plus, le fait que ce soit une histoire vraie rend cela encore plus poignant.
Cependant si vous êtes sensibles, il faut savoir que ce film est dur et violent avec des scènes sans filtre et choquantes de viols.
Nous trouvons également que ce film est représentatif de la réalité et que c'est important d'en parler car si on ne cherche pas l'information, elle ne vient pas à nous.
Il s'agit d'un film difficile mais indispensable, qui nous ouvre les yeux sur un phénomène glaçant et le combat d'un homme face à ces violences.
Agathe Caillibot
et Anaëlle Lepere
La Loco, un nouveau souffle à Quimperlé
Quand un lieu abandonné devient un repère culturel... La genèse du projet installé à côté de la gare depuis un an.
C’est quoi la Loco ?
La Loco, située à l’emplacement du bâtiment historique de l’ancienne halle de fret à Quimperlé, est un lieu unique en son genre où artistes, amateurs de musique et jeunes peuvent se retrouver dans un décor époustouflant. Ce lieu a plusieurs fonctions, toutes pensées pour l’amélioration de la vie dans le pays de Quimperlé. On peut par exemple y retrouver une grande salle de concert de 600 places où ont déjà joué plus de 800 musiciens de variétés, de musique traditionnelle, rock, swing, blues, techno et autres. Mais il n’y a pas que de la musique : on peut y voir des spectacles de danse, d’art du cirque, ainsi que plusieurs soirées à thème. La journée, le lieu se transforme et laisse place à un espace coworking et un centre de formation.
Un projet de
grande envergure Ancien musicien professionnel, Jean-Christian Klotz, alias "JC", s’est établi à Querrien il y a quelques années et y a fondé le Collectif Tomahawk et son festival. Il a rencontré Lucy Vintenat, ancienne commerciale export, chanteuse au sein du groupe Lulu’s Crush, qui souhaitait s’orienter vers un projet culturel. Les deux ont été soutenus par Éric Revelant, l’ancien gérant de "Chez Chouchou", qui souhaitait ouvrir une salle de concert et un bar de nuit.
Le projet a pris vie dans l'ancienne halle de fret de la gare de Quimperlé, datant de 1896, qui avait bien besoin d’un petit coup de neuf. C’est alors fin 2019 que l’aventure a commencé. Il a fallu des dizaines d’artisans locaux, bénévoles et professionnels pour réhabiliter ce lieu en véritable chef-d’œuvre artistique.
Mais bien sûr, tout cela a un prix : aidé par l’Europe, la Région Bretagne, l’État, le Centre national de la musique et bien sûr une poignée de donateurs engagés, le projet, qui coûte 2,4 millions d’euros, a vu le jour le 8 novembre 2024. Avec pour l'ouverture une prestation des groupes Penn ar Swing et Sweat Dream. Aujourd’hui, ce sont plus de 18 000 personnes qui ont été accueillies à la Loco. En créant ce lieu unique, JC et Lulu avaient pour objectif de créer un lieu intergénérationnel de transmission et de rencontre.Lia Scaviner Le Naour,
Romane Duval et Julie Bernard
Accompagner la jeunesse autrement
Interview au cœur de la Loco : un espace où la créativité est mise à l'honneur, et les générations se mêlent.
La formation prépa avenir jeune
La Loco propose, en complément de son animation culturelle, la formation " Prépa Avenir ". Nous avons rencontré Lucy Vintenat pour en savoir plus : « C’est une formation qui dure six mois : rémunérée entre 400 et 1000 euros par mois, avec stage en entreprise, visites d’entreprises, rencontres de professionnels, et activités sportives. L’idée est de sortir de sa zone de confort, de créer et de se découvrir soi-même ».
Une bénévole témoigne : « On essaie plusieurs métiers, mais toujours dans le domaine du créatif ». L’objectif est clair : « L’idée, c’est de les amener à se révéler, parce qu’on n’apprend pas à l’école à couper du bois, à faire de la peinture » continue la fondatrice du lieu. Les projets sont réalisés au sein même de la Loco : « Par exemple, le wagon, la machine temporelle, tout ce qui est décoratif a été créé par des jeunes en formation : ils ont tout créé, designé, confectionné, fait de la menuiserie, peint eux-mêmes ».
"Allez-y, foncez"
Une dynamique collective rassemble les générations : « Il y a plein d’adultes mais aussi plein de jeunes qui ont participé à la fabrication de cette machine à remonter le temps », ce qui permet une découverte professionnelle : « En fabriquant cela, ils peuvent découvrir de nouveaux métiers ».
Mais la formation va au-delà de la pratique artistique : « C’est là qu’on s’est dit : il y a un vrai besoin chez les jeunes de vos âges, qui sont un peu perdus ». Elle répond aux questionnements d’avenir : « Qu’est-ce que je vais bien pouvoir faire de ma vie ? Eh bien, teste, et tu verras peut-être que ça te plaira, ou peut-être pas. À la Loco, on est là aussi pour dire aux gens : allez-y, foncez, faites des choses, et si ce n’est pas extraordinaire, ce n’est pas grave ».
Locospace
Locospace est une association portée par la Loco, créée par des lycéens, qui prend la forme d’un bar sans alcool destiné aux jeunes de 15 à 25 ans.
Pensé comme un lieu de rencontre et de détente, Locospace permet de « construire un réseau, une certaine confiance en soi » d'après une bénévole de l’association. Ouvert à tous, « Locospace est ouvert les mercredis après-midi ; n’importe qui peut venir bosser dans le wagon, faire des réunions de groupes, boire un jus de fruit ».
Echanges entre les générations
Le lieu favorise aussi les échanges intergénérationnels : c’est là-bas que nous avons rencontré Mireille. Elle fait du crochet, du tricot, du point de croix, le mercredi après-midi afin d’animer des activités. La fondatrice de la Loco, Lucie Vintenat, ajoute : « Ça leur fait du bien, aux anciens qui sont à la retraite, qui s’ennuient chez eux ; ça les fait sortir, rencontrer des jeunes. Aux jeunes aussi, d’avoir une petite mamie qui leur apprend des trucs et à qui ils peuvent se confier ».
D’autres activités sont également envisagées « Comme de la peinture, de la poterie, mais aussi un Repair Café, des cours de couture, de macramé… ». L’ambition reste claire : « Développer vraiment Locospace pour que ça devienne un lieu où vous pouvez vous retrouver ».
Lia Scaviner Le Naour,
Romane Duval, Julie Bernard
Comment créer un emploi du temps ?
Comment nos emplois du temps sont-ils fabriqués ? Nous avons interrogé celle qui les confectionne, la proviseur adjointe Madame Sabban, pour répondre à cette question.
Madame Sabban est responsable de l'élaboration des emplois du temps. Elle commence son travail quand nos vacances débutent et finit fin juillet voire début août. Pour réaliser cette tâche, elle utilise un logiciel nommé EDT, qui est un peu comme le jumeau de Pronote. Il sert à diffuser les emplois du temps et fluidifier la communication entre élèves, parents et professeurs. Mais ce logiciel ne fonctionne pas de la même manière si l'établissement est un collège, un lycée ou encore s'il est général ou technologique. Madame Sabban nous a donc expliqué comment elle l'utilise pour notre lycée.
La proviseure adjointe commence par faire les classes en fonction des options choisies et les place le soir et/ou le matin dans le logiciel. Il faut que les élèves ayant les mêmes options (ex : breton, latin) soient dans les mêmes heures de cours pour éviter aux autres élèves d'avoir une heure de trou. On appelle ça les mettre en "barrette".
Une heure pour manger
Ensuite, elle place les cours dit "fixes" comme les heures de sport qui vont dépendre de la disponibilité du gymnase. Vient ensuite le moment de rentrer les heures de cours (une classe, une matière, un professeur et une salle) dans le logiciel pour qu'à la fin, il fasse un premier aperçu des futurs emplois du temps. Les heures de self sont une énorme contrainte : il faut que les élèves aient une heure pour manger, ce que le logiciel ne fait pas souvent. On peut maintenant envisager de mettre les élèves qui souhaitent être dans la même classe ensemble, ceux qui ne le souhaitent pas et prendre en compte les souhaits des enseignants.
Enfin, il faut procéder aux vérifications car le logiciel donne comme premier rendu des emplois du temps délirants sans heure pour manger avec du 8h-18h toute la semaine et de nombreuses heures de trous. La création des emplois du temps est un travail fastidieux qui demande de la rigueur : c'est pour cela que Madame Sabban demande de bien remplir la fiche d'engagement et de bien s'y tenir toute l'année.
Itto Saber
et Louanne Garo
Ne pas rester seul face à la pression
A Kerneuzec comme ailleurs, les jeunes sous pression subissent constamment du stress à cause de leurs examens, des cours, des notes et de leurs choix d'orientation.
Aujourd'hui, la santé mentale des jeunes est un sujet de plus en plus préoccupant. Entre les devoirs, les contrôles, l'orientation et la peur de l'échec, de nombreux lycéens se sentent dépassés par le rythme scolaire.« Je passe presque toutes mes soirées à faire mes devoirs, du coup je n'ai plus le temps de voir mes amies ni de me détendre », confie Loane, élève de première.
La pression scolaire et la peur de l'échec
Au lycée, la charge de travail est souvent importante : contrôles fréquents, devoirs à rendre, révisions pour le bac..., avec la peur de décevoir ses parents. De plus, avec l'angoisse de l'orientation et de Parcoursup, beaucoup pensent que leur avenir se joue maintenant. Selon la psychologue Aline Vansoeterstede, 15 % des lycéens français présentent des signes d'anxiété et d'épuisement liés à cette pression.
Les conséquences sur la santé mentale et les relations au lycée
La santé mentale des enfants et des jeunes se dégrade depuis plusieurs années et devient préoccupante, comme l’attestent de nombreuses études. Ces dernières révèlent également une vulnérabilité particulière des adolescentes et des jeunes femmes, davantage concernées par les syndromes anxio-dépressifs et les pensées suicidaires depuis 2020 (DREES, mai 2024). La santé mentale et le bien-être des élèves se dégradent durant le collège et ne s’améliorent pas au lycée. Des relations positives avec camarades et professeurs réduisent le stress, tandis que l'isolement et une mauvaise ambiance augmentent l'anxiété, avec 27 % des lycéens se déclarant seuls selon Santé publique France, le manque de temps libre aggravant le mal-être.
Si vous vous sentez concernés par des symptômes comme la fatigue, une modification de l'appétit ou l'anxiété par exemple, vous pouvez faire appel aux psychologues de l'Education nationale comme Mme Le Quec et M. Rouault en prenant rendez-vous à la vie scolaire. Pensez aussi aux infirmières scolaires. Ou appelez le numéro d'aide : numéro vert et tchat fil santé jeunes 0 800 235 23.
Jeanne-Lika Le Bellec et
Thuy Linh Pham
Orientation
Plusieurs formations seront présentées au lycée avant les vacances.
IUT de Lorient-Pontivy :
mardi 16 de 9h00 à 10h00
Etudes de santé :
mardi 16 de 11h00 à 12h00
CPGE littéraires de Cornouailles :
mercredi 17 de 9h00 à 10h00
CPGE D1 de Dupuy de Lôme :
jeudi 18 de 9h00 à 10h00
CPGE scientifiques de Dupuy de Lôme :
jeudi 18 de 10h00 à 11h30
Prépa ECG de Dupuy de Lôme :
jeudi 18 de 13h00 à 14h00
IUT de Quimper :
vendredi 19 décembre de 9h00 à 10h00
N'hésitez pas à poser des questions pour que ces rencontres vous aident à faire vos choix d'orientation.
Mexico Lindo, une association qui fait voyager les élèves de Kerneuzec
Entre Séville en février 2025 et les Canaries en 2026, Mexico Lindo fait découvrir le monde hispanique au élèves de Kerneuzec, grâce à Mme Dorval et Mme Mingant.
Chaque année, le lycée organise des voyages scolaires qui marquent profondément les élèves. Il y a un long travail mené par des professeures passionnées, comme Mme Dorval enseignante d’espagnol et présidente de l’association México Lindo. Elle nous raconte comment naissent et s’organisent ces projets, véritables aventures pédagogiques.
Le projet et la préparation
Mme Dorval estime que les voyages scolaires sont essentiels : ils permettent de mettre en pratique la langue et d’ouvrir les élèves au monde. Grâce à l’association Mexico Lindo, créée pour financer des séjours au Mexique, le lycée organise aujourd’hui des voyages en Espagne, aux Canaries. Ces projets, préparés un à deux ans en avance, demandent de nombreuses démarches : autorisations, budget ; réservation et choix des participants.
Un budget collectif et solidaire
Dans le cas du voyage aux Canaries prévu pour 2026, les familles payent 600 € sur deux ans, soit moins de la moitié du prix total. Le reste provient de Mexico Lindo et de la participation du lycée. Les élèves organisent des ventes pour aider au financement (pain au chocolat, brioche, charcuterie …). « C’est un effort collectif qui renforce la cohésion » souligne Mme Dorval.
Les contraintes et organisations
L’organisation est souvent complexe : les prix des transports augmentent et les délais administratifs sont lents. Pendant le séjour, un groupe WhatsApp permet de garder le contact et d’assurer la sécurité. Les élèves doivent respecter des règles, mais peuvent toujours parler à un adulte en cas de problème.
Les destinations choisies avec sens
Chaque voyage a une logique pédagogique. Séville a été choisie pour son patrimoine andalou, et les Canaries pour leur culture différente. Ces lieux permettent aux élèves de découvrir la richesse du monde hispanique tout en pratiquant la langue.
Une expérience humaine inoubliable
Ces voyages sont bien plus qu’un simple déplacement. Ils apprennent la tolérance, la responsabilité et le travail collectif. « On se découvre aussi à travers les autres », confie Mme Dorval.
Lena Le Bouill
et Eva Le Bozec
Les TG2 travaillent sur la Déportation
Ils participent au Concours national de la Résistance et de la Déportation, dont le thème 2026 est « La fin de la Shoah et de l’univers concentrationnaire nazi. Survivre, témoigner, juger (1944-1948) ».
La classe est inscrite au CNRD, concours qui existe depuis 1961 et le plus important proposé par l’Éducation nationale.
Encadrés par Mme Dubeau, professeure d'histoire, et Mme Guillemin, professeure documentaliste, les élèves travaillent en groupe. Leurs productions seront envoyées à l'Inspection académique fin mars.
Ces travaux vont concourir dans un premier temps au niveau départemental, puis peut-être au niveau national.
Plusieurs événements sont mis en place pour accompagner les candidats dans la réalisation des productions, tout en travaillant le programme d'histoire.
Ils ont assisté le 21 novembre à Vannes à la conférence d'Alban Perrin et Roger Fajnzylberg sur leur ouvrage Ce que j'ai vu à Auschwitz. Les cahiers d'Alter, témoignage du père de Roger Fajnzylberg, rescapé des sonderkommandos. Le 24 novembre, ils ont échangé en visioconférence avec Stéphanie Trouillard, journaliste à France 24 et auteure de plusieurs webdocumentaires sur la résistance et la déportation, dont Nous rentrerons ensemble. Suzanne et Simone, une amitié à Ravensbrück.
Le 1er décembre, ils ont visité le musée de la Résistance en Bretagne à Saint Marcel. Le médiateur culturel leur a présenté le thème de l'année puis ils ont découvert l'exposition permanente, en terminant par la vidéo qui retrace la chute du maquis.
En janvier, les élèves de terminale rencontreront un témoin, puis assisteront à la pièce Refus de témoigner, adapté de l'ouvrage de Ruth Klüger.
Céline Guillemin
et Lisa Dubeau
Les inondations s’invitent au lycée
Début décembre, une exposition sur la prévention des risques liés à l’eau à Quimperlé a été installée dans le hall du lycée et au CDI.
L'exposition sur les zones inondables de notre commune, précédemment visible au Présidial, a été présentée du 28 novembre au 12 décembre dans le hall et le CDI. Elle était composée de nombreux panneaux, d'une frise, d'un triptyque, d'un totem, de pupitres, d'exemples de matériels de protection (batardeaux, clapet anti retour, pompes, obturateurs de canalisations). Au sol, à l'entrée du CDI, une très intéressante carte de 4 mètres carrés sur laquelle il était possible de se déplacer permettait de visualiser une très grande photographie de Quimperlé "vue du ciel" avec ses zones inondables... et de localiser sa maison.
Intervention en amphithéâtre sur les risques
Jeudi 4 décembre, les classes de seconde ont pu assister à l'intervention d'Olivier Caillibot, chargé de la prévention des risques à Quimperlé et Danielle Kha, adjointe à la mairie de Quimperlé et vice présidente de Quimperlé communauté en charge de l'environnement. Cette intervention d'une heure trente avait pour thème la gestion des risques d'inondation. Ils ont présenté la situation de Quimperlé à la confluence de l'Ellé, l'Isole et la Laïta, les risques inhérents, les travaux effectués depuis vingt ans et les résultats. Un système de prévention des risques est d'ailleurs également mis en place, notamment pour prévenir les habitants concernés.
Cette intervention s'inscrit dans un projet plus vaste autour du thème 1 de géographie de la classe de seconde : Sociétés, environnements et équilibres fragiles. Il est question des risques dans le monde et de la gestion des ressources, notamment en eau. Ancrer ce thème au niveau local était intéressant pour les élèves.
Étude de cas
Pour finaliser ce projet, tous les élèves de seconde ont passé une heure à découvrir cette exposition via un questionnaire préparé par les professeurs d'histoire-géographie. Ils étaient amenés à définir des notions, à distinguer la différence faite entre inondation en zone non habitée ou urbanisée, la vulnérabilité de notre société face aux risques, sa capacité à s'adapter et à se protéger.
L'équipe d'histoire-géographie
et Céline Guillemin