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Le Journal des Lycées, c'est reparti !
En effet, voici désormais lancée notre Plume d'Hermès 2020-2021.
Si les visages sont masqués pour cause de Covid-19, le regard et la plume des élèves journalistes n'ont rien perdu de leur acuité. Les idées de sujets fusent au sein de l'équipe et l'enthousiasme est vif.
Inutile de revenir sur la particularité de l'année scolaire 2019-2020 présente dans toutes les mémoires. Rappelons seulement que la préparation du dernier numéro s'est déroulée en plein confinement. En dépit des difficultés, et grâce à la ténacité des élèves engagés, le numéro 39 de mai a vu le jour, non sous sa forme papier, mais numérique, pour une question de sécurité sanitaire.
A l'aube de cette nouvelle année scolaire et du second confinement, nous espérons pouvoir mener à bien nos trois numéros de la Plume d'Hermès. Formons aussi le souhait que les journalistes auront encore le plaisir de distribuer leur journal en version papier.
Une nouvelle équipe
Nouvelle année scolaire, nouvelle équipe d'élèves journalistes, même si la plupart des "anciens", en terminale cette année, ont choisi de rempiler ! Equipe enseignante renouvelée également puisque Madame Marie-Christine Legaud, professeur-documentaliste au quartier Ste-Geneviève a pris sa retraite. Je la remplacerai dans sa fonction de rédactrice en chef du Journal.
Un engagement
Ouverts sur le monde, libres de leurs opinions, soucieux de vérifier leurs sources d'information, respectueux des règles journalistiques, les élèves s'engagent à écrire trois articles. Ceux qui auront respecté cet engagement recevront en fin d'année scolaire une attestation officielle de participation au journal, délivrée par l'Association pour le développement du Journal des Lycées.
Bon vent à La Plume d'Hermès et à ses journalistes !
Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.
2008 : Plume d'Hermès, nouvelle formule
Cinq ans après son premier numéro, la Plume d'Hermès change de look et adopte son logo.
Des 6 pages de ses débuts, le journal est passé à 8.
La Plume d'Hermès : 17 ans déjà
C'est l'un des plus jolis titres des journaux des lycées. Peut-être le plus beau. La Plume d'Hermès a été lancée par Marie-Christine Legaud, l'ancienne documentaliste. Elle raconte.
« En 2002, à Sainte-Geneviève, un élève de 1ère arts plastiques, Ludovic Loncle, souhaite créer un journal. Je l'ai vivement encouragé. Cela correspondait à mon métier de documentaliste », se souvient Marie-Christine Legaud, en retraite depuis cette rentrée.
« Ce journal permettait aux élèves de s'exprimer, d'effectuer des recherches documentaires pour alimenter leurs articles, d'argumenter et de se former à l'esprit critique. »
Ce projet plaît au directeur de l'époque. « Un journal, c'est un outil magnifique d'ouverture au monde, une joie renouvelée, une occasion unique de culture et de débat. Le journal est souvent la première liberté de l'expression de l'homme », écrit-il dans le premier numéro.
Ludovic convainc onze lycéens de le suivre dans cette aventure. Pas une mince affaire ! Ils réfléchissent à un titre. Ce sera La Plume d'Hermès. Hermès, pour le messager de la mythologie. Et la plume du journaliste.
Le premier numéro sort en avril 2003 sur six pages tirées sur la photocopieuse du CDI. Au sommaire : la Colombie, le foyer du lycée, du sport, un poème, des jeux, une recette...
Un lycéen s'occupe de la mise en page sur un logiciel de traitement de texte. Les cent exemplaires sont distribués aux élèves.
La Plume d'Hermès paraîtra désormais tous les deux mois.
En 2007, le journal grossira même sur huit pages, puis douze sur papier glacé, après la convention signée avec Ouest-France en 2009. Un journaliste en retraite épaule désormais les documentalistes et conseille les apprentis journalistes. La Plume d'Hermès paraît aussi en numérique.
Pas du vent
Pour accentuer le sérieux, Marie-Christine Legaud bâtit une charte des jeunes journalistes que signe chaque lycéen. « Ceci pour les responsabiliser, affirmer la valeur de leurs écrits et empêcher le copier-coller. Un journal, ce n'est pas du vent. »
En décembre 2012, les lycées fusionnent. Saint-Martin rejoindra La Plume d'Hermès.
Rédactrice en chef exemplaire, Marie-Christine Legaud a veillé sur ce bijou pendant 17 ans, en respectant les délais d'impression.
« Et en relançant sans cesse les rédacteurs en retard pour qu'ils rendent leur article en temps et en heure. Souvent en allant les voir directement sur la cour de récréation ou en passant par leur professeur principal.
Du stress, mais un beau travail », conclut-elle simplement.
Chapeau bas Marie-Christine.
Joël CRUSSON, journaliste référent Ouest-France.
Avril 2003 : première Une de la Plume d'Hermès
Une dessinatrice à La Plume d'Hermès
2008. Une élève de Sainte-Geneviève, qui se fait appeler Téhéri, donne vie à Plume, mascotte du Journal et à son ami Hermès.
Pendant quelques années, les lecteurs suivront les aventures des deux compères : la petite Plume émotive, un brin boudeuse et Hermès, le bout-en-train poète à ses heures. Ces personnages spontanés, souvent drôles, livrent leurs états d'âme et leurs humeurs au fil des saisons.
Découverts, puis très vite appréciés, ils furent attendus par toute une génération de lecteurs de la Plume d'Hermès.
Des héros oubliés
Pourtant, quand Téhéri quitte son lycée pour d'autres horizons, ses créatures tombent dans l'oubli des archives du Journal des lycées.
Quel dommage car Plume et Hermès lui ont apporté humour, couleurs et caractère !
Appel aux dessinateurs et aux auteurs de BD
Aussi, chers lecteurs de 2020, si le coeur vous en dit, si vous aimez dessiner, écrire des histoires, lancez-vous à votre tour dans l'invention de nouveaux personnages emblématiques de votre journal !
Il vous suffit de vous faire connaître auprès de la documentaliste. Ainsi vous rejoindrez l'équipe de journalistes de la Plume d'Hermès.
Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.

La place du vélo à Rennes
Moyen de transport phare depuis le confinement, le vélo est pourtant depuis 2015 déjà, au coeur d'un plan appelé "Vélo Rennes 2020".
Objectif du projet : 20 % des déplacements à vélo dès 2020. A cet effet, la Ville et Rennes Métropole ont multiplié les aménagements : modération de la vitesse de circulation, aménagement et renforcement des voies cyclables.
Un réseau express vélo
Le réseau vélo reliera environ 80 % des habitants de la métropole bretilienne avec, pour point névralgique, la place de Bretagne. Sa voie cyclable bidirectionnelle permettra de relier n'importe quel point de la petite couronne.
Une accélération post-confinement
Avec la crainte de revoir des transports en commun bondés et des bouchons à la reprise, partout en France, les collectivités locales ont créé des aménagements transitoires pour inciter à l'usage du vélo. Rennes a donc renforcé les aménagements, de la voie de bus-vélo à la "vélorue".
Dans une enquête, la Star pointe une forte augmentation de l'utilisation du vélo à partir du 11 mai dernier. Mais Rennes Métropole ne s'arrêtera pas là.
Martin GRIMAULT, 1ère E, Quartier Ste-Anne.
USA : droit à l'avortement menacé
Le droit à l'avortement est reconnu aux Etats-Unis depuis 1973, grâce à une décision de la Cour Suprême, l'arrêt Roe contre Wade. Cette avancée historique est cependant mise à rude épreuve.
Sous le mandat de Trump, quatorze Etats ont voté des lois limitant l’accès à l’IVG.
Ce fort recul s’explique par la pression du peuple conservateur pro Trump, souvent catholique. Il a ainsi cessé de subventionner les centres pratiquant l’IVG.
Des états puissants
De plus, la nomination de deux juges conservateurs à la Cour Suprême, rejoints par la juge Amy Cony Barrett, va faire évoluer la question de l'avortement.
Par ailleurs, les Etats possèdent une large marge de manoeuvre. Ainsi les Etats du Sud multiplient les législations anti-avortement : délai d’IVG réduit à six semaines et risque de 99 ans de prison pour les médecins la pratiquant.
Des conséquences visibles
Ce durcissement des mesures entraîne une baisse du nombre d’IVG. Celle-ci est également due à la pression que subissent les candidates à l'avortement. En Alabama, les femmes sont huées sur le trajet de l’hôpital. En revanche, les militantes des droits des femmes refusent ces restrictions et restent très mobilisées. Cette question illustre, une nouvelle fois, la profonde fracture au sein du peuple américain.
Lucie GUINET, T H, Quartier Ste-Anne.
RBG : trajectoire d'une icône progressiste
Le 18 septembre 2020, Ruth Bader Ginsburg, juge à la Cour suprême des Etats-Unis, s'éteint à 87 ans.
Ruth naît en 1933 à Brooklyn dans une famille juive de la classe moyenne. La mort prématurée de sa mère changera profondément sa vie. Cette perte, en effet, lui donnera la détermination pour mener la vie dont sa mère, privée d'accès à l’université, n'a pu que rêver. Ainsi, en 1956, Ruth, diplômée de l'université de Cornell, est une des neuf femmes admises à Harvard.
Une avocate qui se bat pour l'égalité des droits
Entre 1973 et 1976, Ginsburg défend six cas de discrimination sexiste devant la Cour Suprême et en gagne cinq. En 1993, elle y fait son entrée comme juge, 2ème femme magistrate à la prestigieuse Chambre. Cette nomination marque l'apogée de son combat contre les discriminations de genre.
''Notorious RBG''
En 2013, sa popularité décolle. Cette année-là, la juge s'oppose fermement à une décision de la Cour Suprême visant à supprimer une partie du Voting Rights Act, qui assure le vote des minorités ethniques aux élections américaines. Ruth Bader Ginsburg est alors surnommée ''Notorious RBG''. Un blog du même nom est créé. Son nom et son histoire deviennent alors viraux.
A son décès, un hommage national lui est rendu. Cependant, une de ses dernières volontés, celle de ''ne pas être remplacée avant que le nouveau président soit élu'', n'est pas respectée par Donald Trump qui nomme la conservatrice Amy C. Barrett à sa succession, le 26 octobre.
Aurore MOISAN, T K, Quartier Ste-Anne.
Alexeï Navalny, visé par le Kremlin
Le 20 août 2020, l’opposant russe Alexeï Navalny est hospitalisé dans un hôpital de la ville sibérienne d’Omsk, victime d'empoisonnement. Deux jours après, il est évacué vers l’Allemagne. Après avoir repris conscience à l’hôpital de la Charité à Berlin, Navalny dénonce l’implication du Kremlin dans cette tentative de meurtre.
En effet, opposant numéro un du président Poutine, sa notoriété fait de lui une cible principale du régime russe. Cet avocat n'a pas hésité à publier des enquêtes sur la corruption de son pays ainsi qu'à organiser des manifestations illégales. Le 15 octobre, l'Union Européenne prononce des sanctions diplomatiques à l'égard de six proches de Poutine. Toutefois, la Russie, de mauvaise foi, crie à l'injustice, et dénonce des mesures "inamicales" qui ne resteront pas sans réponse. On croit rêver, non ?...
Léa DANDACHI, T D,
Quartier Ste-Anne.
À nous, jeunes oubliés !
“Nous n'héritons pas de la terre de nos ancêtres, nous l'empruntons à nos enfants”, disait Antoine de Saint-Exupéry. Sa prise de conscience du début du XXème siècle permet de réfléchir à la situation de la jeunesse en cette rentrée 2020.
Notre génération, la Z, est la plus touchée par les événements de ces dernières années : elle sert en effet de cobayes pour les nouvelles réformes du système éducatif ; elle a dû dire au revoir à son collège ou à son lycée par distanciel lors de la Covid-19.
Ailleurs, en Afrique, les jeunes n’ont aucune perspective pour leur futur à cause de guerres, de crises économiques et politiques qui durent depuis des dizaines d’années. Leur seul espoir est de traverser la mer pour aller en Europe. S’iels ne meurent pas en Méditerranée, iels doivent faire face au racisme. Il y aurait beaucoup à dire sur tout cela ! Nous sommes les principaux concerné.e.s, mais les derniers écouté.e.s ! Peu de jeunes ont une parole médiatique. Pourquoi ? Sommes-nous trop jeunes, alors que les mêmes s'accaparent la parole depuis plusieurs dizaines d’années ? Sommes-nous trop ignorant.e.s pour comprendre le « monde des grands » ?
Jeunesse engagée, solidaire
Pourtant, nous luttons pour l’écologie, l’entraide, la tolérance. Notre époque a besoin de tous : et de la sagesse des anciens et de l'esprit solidaire des jeunes. Après tout, jeunes ou vieux, ce sont nos choix qui nous définissent.
Si notre génération a su se serrer les coudes pendant la crise actuelle, c'est parce qu'elle a compris qu'elle détenait un rôle clé dans ce qui va arriver. Elle veut être acteur du monde de demain.
Mattéo DUVAL, T G, Quartier Ste-Anne.
Silence ! On lit...
Il paraît que les jeunes ne lisent pas. Pire : qu'ils ne lisent plus ! Est-ce si sûr ?
De mon bureau, j'assiste pourtant à un discret mais incessant ballet : celui des usagers du CDI qui empruntent ou qui rendent leur livre. Ce n'est pas la foule, certes non. Il n'empêche, il s'agit bien d'un flux véritable et doté d'une force propre.
Les participants au concours de critiques littéraires dans le cadre du Prix Goncourt des lycéens découvrent la littérature contemporaine. D'autres apprécient les romans de littérature jeunesse du Prix des Incorruptibles ou les ouvrages en lice pour le Prix lycéen du livre de philosophie. Sans oublier les autonomes : ces gros lecteurs, fous de livres depuis qu'ils sont nés, ces amateurs éclairés d'un genre ou d'un auteur, ces pris au charme d'un livre ouvert au fil d'une promenade entre les rayons... Finalement que de monde autour des livres ! Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Les Français, ces sportifs !
La France grand pays de gastronomie, de culture... Mais aussi de basket !
Anciens champions de handball, nous sommes désormais champions du monde de football, tandis que Teddy Riner détient d'innombrables victoires dans sa discipline, le judo... Nous oublions, pourtant, trop souvent de dire que nous sommes peut-être aussi les meilleurs basketteurs européens !
Des Français à la NBA
La fédération française de basketball (FFBB) peut être fière de ses 33 athlètes qui ont rejoint la National Basketball Association (NBA), la plus prestigieuse ligue de basketball au monde. Tout le monde connaît les noms de ses grands joueurs : Tony Parker, Boris Diaw, Rudy Gobert ... Mais les Français, moins connus que les Américains, n'y font pas que de la figuration. Ainsi, Ronny Turiaf, grâce à son transfert en NBA, a permis à toute une franchise de se reconstruire, rejoignant dans la légende Tony Parker et ses 4 bagues de champion, Rudy Gobert, génial défenseur.
Nous pulvérisons aussi des records en basket freestyle avec le Français Brisco, champion du monde 2013 et double champion d'Europe 2012, 2013.
Allez, une ou deux médailles aux prochains JO et on sera peut-être enfin respectés ! Evan DUHAMEL, 2de I, Quartier Ste-Anne.
Mon confinement : la liberté !
Le confinement a été pour moi synonyme de grande liberté, contrairement au ressenti de beaucoup de mes amis.
En effet, durant cette période particulière, sans plus vraiment d’impératif, j’ai vu ma créativité monter en flèche ; je sentais mon esprit léger. J’avais le sentiment d’avoir le temps, de pouvoir me réinventer à l’infini ; j’étais insouciante.
De nouvelles émotions Une telle situation entraîne forcément un moment de relâche, mais elle aide aussi à développer l’imaginaire. C’est un moment hors du temps, qui nous met face à notre "moi" profond, nous forçant ainsi à accepter de nouvelles émotions.
L'ennui tenu à distance
Un moment de remise en question important, où l'absence de sorties et le manque de mes amis se faisaient toutefois ressentir. Aussi, sans un contact virtuel quotidien avec eux, ma solitude aurait été bien plus grande.
De multiples passions Durant ces quelques mois, je me suis également passionnée pour beaucoup de choses, la musique, la cuisine et les jeux vidéos entre autres… Autant d’activités qui palliaient l’ennui et la lassitude que beaucoup ont pu expérimenter. Finalement, c’est une expérience qu’il me plairait de revivre. Enora ALEXANDRE, T B, Quartier Ste-Anne.
Biscuit roulé chocolat noisettes
Ingrédients :
2 jaunes d’œufs, 3 œufs entiers, 135g sucre semoule, 85g sucre semoule, 6 blancs d’œufs, 85g farine, 5g beurre, pâte à tartiner, 50g noisettes hachées et torréfiées (ou amandes ou pistaches ou noix de coco râpée), 225g chocolat au lait, 25g huile de tournesol.
Faire fondre le chocolat au bain-marie pour le glaçage. Répéter l'opération pour ramollir la pâte à tartiner.
Dans un saladier, monter les jaunes d’œufs, les œufs entiers et les 135g de sucre en ruban, puis ajouter la farine et réserver.
Dans un autre saladier, monter les blancs avec les 85g de sucre. Ils doivent être fermes et former un bec d’oiseau.
Mélanger les deux appareils ensemble délicatement à la maryse.
Couler l’appareil sur une plaque en silicone à rebord beurrée ; bien étaler sur toute la surface. Enfourner et cuire 5mn à 210° C.
A la sortie du four, laisser reposer le biscuit 1mn. Déposer un torchon humide sur le plan de travail et retourner le biscuit. Tailler les bords du biscuit bien nets en rectangle.
Napper de pâte à tartiner chaude, bien étaler à la spatule. Rouler le biscuit sans trop serrer pour ne pas le casser et réserver.
Ajouter l’huile et les noisettes hachées au chocolat fondu du glaçage et mélanger.
Verser le glaçage sur le biscuit. Déposer au frais pour que le glaçage refroidisse légèrement, mais pas plus de 30mn.
Mettre dans un plat et déguster !
Virginie LEFEVRE,
conseillère d'orientation, Quartier Ste-Anne.
Du bon temps devant Dark
Adeptes de science-fiction, désireux d'améliorer votre allemand ? Découvrez la série Dark !
Tout se passe dans la petite ville de Winden, au coeur d'une immense forêt. Sa prospérité repose sur une centrale nucléaire. Un quotidien calme, sans histoire... jusqu'à la première disparition, qui réveille de sombres souvenirs chez les plus anciens résidents. Si le premier épisode pose les bases de ce qui pourrait devenir une série policière lambda sur fond de paranormal, ne nous y trompons pas. Dark monte rapidement en puissance.
Une série bien ficelée
La série surprend par son scénario bien ficelé, entièrement écrit en amont de la réalisation des trois saisons, fait assez rare pour être souligné et très appréciable pour la cohérence de l'ensemble. Mais surtout, on aime l'intelligence qui s'en dégage, tant au niveau des relations complexes et toujours maîtrisées entre les personnages, que dans la façon d'aborder le voyage dans le temps.
Au centre de la série en effet, le temps. A travers l'évolution du héros Jonas Kahnwald, on visite différentes époques (1953, 1986, 2019...) très bien mises en scène. Cette chronologie entraîne des chaînes de cause à effet à n'en plus finir, et d'innombrables paradoxes.
On pourrait toutefois lui reprocher de manquer d'humour. Pourtant, Dark marque par son ambiance, et sa qualité plutôt inédite pour une production Netflix. Série star en Allemagne, elle mériterait plus d'attention en France !
Yoann CONTRI, T F,
Quartier Ste-Anne.
Hara-Kiri, bête et méchant ?
La presse satirique, ça vous choque, vous ?
Hara-Kiri, journal satirique réduit par simplicité à un journal grivois, fut créé par François Cavanna, écrivain et George Bernier alias Professeur Choron en 1960. Ils sont très vite rejoints par maints dessinateurs de génie comme Reiser, Gébé, Wolinski, Cabu... dont les noms résonnent encore.
Un humour décapant
Ce journal, qui se qualifie lui- même de "bête et méchant", est connu avant tout pour son humour féroce, sanglant et sans retenue. Personne n'est épargné par la furie libertaire d'Hara-Kiri. Cavanna dira même : "Nous sommes une tornade et nous n'épargnons personne, riche, pauvre, curé ou corrompu. Hara-Kiri ne se refuse rien et ne dit que ce qu'il pense, que cela vous plaise ou non". En effet, cette bande de joyeux lurons a eu de multiples occasions de choquer le public : on se souvient notamment de l'apparition de l'équipe dans l'émission "Droit de réponse" de Michel Polac, où Choron clama haut et fort : "Les lycéens, c'est des merdeux !"
La détonation finale
Le 9 novembre 1970, à Colombey-les-Deux-Eglises, s'éteignait le Général de Gaulle. La France entière pleure son héros. Toute la France ? Pas exactement ! Au milieu des têtes respectueusement baissées, restent levées celles de l'équipe de rédaction de Hara-Kiri. Les journalistes préparent une véritable bombe médiatique. Ils vont utiliser un fait divers survenu une semaine plus tôt, un incendie lors d'un bal qui avait fait environ quatre cents victimes. Puis, Hara-Kiri relie ces deux événements, pour créer une Une qui fait grand bruit, scandée par certains, haïe par d'autres : "BAL TRAGIQUE À COLOMBEY - 1 MORT". Manière de rire allègrement à la figure des francs partisans gaullistes, et de rendre cette mort invisible, banale, oubliable.
Après ce coup d'éclat, Hara-Kiri, dernier journal censuré en France, disparut. J'ai voulu lui rendre l'hommage qui lui est dû. Sean-Roch BLAISE, T A, Quartier Ste-Anne.
Henrietta Leavitt, une savante dans les étoiles
Au XIXè siècle, les femmes scientifiques sont peu considérées pour leurs travaux.
Aussi, en 1893, l'astronome américaine Henrietta Leavitt n'est pas recrutée à l'Observatoire de l'université de Harvard pour son talent, mais parce que les femmes sont beaucoup moins payées que les hommes. Le directeur les engage pour qu’elles cataloguent les étoiles et établissent un traitement mathématique des données astronomiques.
Henrietta parvient pourtant à faire une découverte majeure. Entre 1908 et 1912, elle découvre, grâce à son catalogue, que la luminosité de certaines étoiles varie en fonction de leur période. On lui doit la loi Leavitt qui permet de calculer la distance entre la terre et les autres galaxies.
Elle n’obtiendra pas de prix Nobel, mais un astéroïde et un cratère lunaire portent son nom.
Margot HANESSE, T F, Quartier Ste-Anne.
"Patience, mes filles !"
"Telle est la seule valeur du mariage et de la vie. Inscrivez-la dans votre cœur, répétez-la dans votre esprit ! Munyal, vous ne devrez jamais l’oublier !"
Voilà le conseil que reçoivent toutes les futures mariées, de la part de leur père avant la cérémonie. Voilà toutes les règles du mariage résumées en un seul mot : munyal. En langue peul, il signifie la patience. C’est sous ce titre que sort en Afrique, le troisième roman de Djaïli Amadou-Amal : Munyal, les larmes de la patience.
Des larmes, il y en a beaucoup. Dans une société qui pratique la hiérarchie des genres, la femme est soumise à son mari. Dans un roman d’une réalité poignante par sa véracité, l’auteure nous fait suivre tour à tour, trois femmes dont le mariage arrangé prend une mauvaise tournure.
La première est Ramla, jeune fille de 17 ans, étudiante en pharmacie. Elle est amoureuse d’un homme à qui son père a accordé sa main. Mais un de ses oncles l’a promise à un homme riche et influent, déjà marié à Safira.
La deuxième est Hindou, la demi-soeur de Ramla, mariée le même jour à Moubarak, mari violent et drogué ; le mariage est une torture qu’elle endure toutefois avec patience. La troisième est Safira, la coépouse de Ramla. Elle est depuis vingt ans l'unique épouse d'Alhadji Issa et la perspective de la polygamie ne l'enchante guère... tout comme celle de la patience.
"La voix des sans-voix"
Suite à cette publication, l'auteure a été surnommée par la presse camerounaise : "la voix des sans-voix". Djaïli Amadou-Amal est véritablement la voix de l’impatience. Alors, pourquoi n’écouterions-nous pas cet appel à l’aide ?
N’est-il pas plus que temps de faire quelque chose, au nom de l’impatience ?
Anne-Pauline POITEVIN, 2 C, Quartier Ste-Anne.
L'union d'Eros et de Thanatos
« Créon : « Un ennemi, même après sa mort, ne devient jamais un ami. »
Antigone :« Je suis faite pour aimer, non pour haïr. »
Par ces mots, Wajdi Mouawad introduit son œuvre : Tous des oiseaux. Eitan et Wahida sont les Roméo et Juliette de cette fable. Les deux tourtereaux s'apprêtent à partir pour Jérusalem, l'un pour avancer dans la quête de ses origines, l'autre pour continuer sa thèse sur l'identité.
Mais sur le pont d'Allenby, entre Israël et la Jordanie, Eitan est grièvement blessé lors d'une attaque terroriste. Il sombre dans le coma.
Pour le sauver, sa famille doit faire émerger du passé des vérités enfouies depuis longtemps.
Les langues sont au coeur de la fable. Si la langue d'écriture est bien le français, la pièce est jouée en anglais, en allemand, en hébreu et en arabe.
Sur scène, la pièce est surtitrée en français, pour faire entendre le récit dans les langues des personnages. Une manière, pour Wajdi Mouawad de révéler les blessures et les fractures de l’Histoire, entre conflits politiques et religieux.
Mattéo Duval, T G,
Quartier Ste-Anne.
Un nouveau visage au CDI, Odile Le Rest
Madame Odile Le Rest se prête au jeu des questions et des réponses pour la Plume d'Hermès.
D'où venez-vous ?
Je suis bretonne. J'étais documentaliste dans un établissement d'Ille-et-Vilaine l'an dernier.
Pouvez-vous nous parler de votre parcours professionnel ?
Après des études d'histoire de l'art et de géographie, j'ai travaillé pendant vingt ans dans le développement local (secteur de la culture, du tourisme et du patrimoine) sur la région Bretagne. Je menais beaucoup d'actions sur le terrain. Ce fut un métier-passion !
Comment êtes-vous venue à la documentation ?
J'y suis arrivée un peu par chance et surtout avec l'appui de la Direction diocésaire de l'enseignement catholique.
Etes-vous heureuse de faire ce travail ?
Bien-sûr ! Sinon je ne le ferais pas !! (rire)
Qu'est-ce qui vous plaît ?
Avant tout, le contact avec les jeunes ! J'aime aussi le fait de travailler en équipe, de pouvoir innover dans des projets très variés. J'ai vraiment la conviction que le CDI est un lieu essentiel pour les établissements scolaires, un lieu d'échanges, de culture et de travail. Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Goncourt des Lycéens
En septembre, le lycée a été sélectionné pour participer au Concours de la critique littéraire. Une vingtaine d’élèves, de la seconde à la terminale, se sont inscrits. Ils avaient deux mois pour découvrir au moins un des quatorze nouveaux romans de la sélection Goncourt, et rédiger une critique littéraire.
Durant cette période, les élèves lecteurs ont été accompagnés par la Documentaliste référente et Monsieur Coconnier, Professeur de Lettres, lors de trois rencontres hebdomadaires sur le thème suivant : « Lisez, écrivez, raturez, discutez et communiquez puis relisez… »
Quinze critiques ont été déposées le jeudi 19 novembre. Bravo pour le travail réalisé et la qualité des écrits !! L'établissement entend bien valoriser cette participation, notamment en publiant des critiques dans le Journal du lycée. Odile LE REST, documentalite, Quartier Ste-Anne.