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Au revoir, Monsieur Guilbert
Le 14 janvier 2021, nous apprenions avec tristesse le décès de Monsieur Guilbert.
Des élèves se souviennent.
« Je n’aurais pas été celle que je suis aujourd’hui, sans avoir été admise à Saint-Martin. J’ai tant appris sur moi-même et mes rencontres resteront inoubliables. Je garderai cette pensée pour vous et votre nom restera dans ma mémoire. »
"On ne le connaissait pas beaucoup, mais nous savions qu'il était important dans le fonctionnement du lycée. Lorsqu'on jouait de la musique, il venait parfois jeter un coup d'oeil. Ca nous faisait plaisir de voir un chef d'établissement s'intéresser à ce que faisaient ses élèves."
"Respecté des élèves, apprécié des professeurs : un grand directeur nous a quittés, mais il restera à jamais présent dans les coeurs et les mémoires."
Directeur de publication de La Plume d’Hermès, Monsieur Guilbert, qui recevait le journal en avant-première, manifestait un vif intérêt pour les articles des élèves. Aussi, quand les rédactrices en chef le sollicitaient, donnait-il volontiers son avis.
Le 4 janvier dernier, au retour des vacances de Noël, Madame Carole Eslan, secrétaire de direction, me transféra quelques lignes de Monsieur Guilbert, à propos du dernier numéro de La Plume d’Hermès. Aucune directive ne les accompagnait. Que devions-nous en faire ?..
Je les ai donc transmises aux élèves journalistes, en remerciement du directeur pour leur travail. Voici ces dernières lignes :
« Au moment où les conditions d’une communication diversifiée et nourrie sont mises à mal, l’engagement et la persévérance des élèves doivent être soulignés. Nous remercions les jeunes journalistes pour la richesse des sujets et thèmes traités dans ce numéro où nous retrouvons le Masque et la Plume."
Ces mots sonnent désormais comme l'au revoir de Monsieur Guilbert à ses jeunes élèves journalistes.
Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Wong Kar-Wai, cinéaste de l'âme
Le cinéaste hongkongais dévoile son projet pour 2021, Blossom. Retour sur son oeuvre.
Né à Shangai en 1958, Wong Kar-Wai est un réalisateur, scénariste et producteur récompensé à de multiples reprises. Citons notamment le prix du meilleur réalisateur en 1995, lors des Hong Kong Film Awards, le César du meilleur film étranger avec In the mood for love en 2001.
Peintre des coeurs
Il dépeint des relations humaines singulières avec des personnages attachants, comme le jeune homme muet dans Fallen Angels (1998). Ses protagonistes apportent souvent un humour attendrissant au milieu de ces drames de vie auxquels nous assistons. Le cinéaste nous plonge dans le quotidien des personnages et nous révéle leur personnalité complexe.
A l'esthétique et aux couleurs caractéristiques de ses films, il associe une mélodie, une chanson qui en devient le thème lancinant, enivrant. La musique s'unit à l'image pour en exacerber la poésie.
Ainsi, relations, souvenir et poésie constituent les piliers d'une oeuvre inoubliable.
Sila TUT,
Nayam BOUABDALLAH,
Ninon de REBOUL, 2deA, Quartier Ste-Anne.
Joe Biden, animal politique
Le 3 novembre 2020, Joe Biden devient président des Etats-Unis. Retour sur le parcours d'un ambitieux.
Joseph Robinette Biden naît le 20 novembre 1942 à Scranton, Pennsylvanie, dans une famille catholique irlandaise modeste. Diplômé en histoire, en sciences politiques et en droit, il commence une carrière de juriste à Wilmington, Delaware.
Une vie vouée à la politique
Il est élu sénateur démocrate du Delaware de 1973 à 2009. Candidat malheureux à deux reprises aux primaires démocrates en vue de l'élection présidentielle de 1988 et de 2008, il est appelé par Barack Obama pour être son colistier à la vice-présidence des Etats-Unis. Il sera élu avec celui-ci en 2008 et 2012. En 2020, grâce au retrait de Bernard Sanders, il devient candidat à l'élection présidentielle face au président sortant, Donald Trump.
Une victoire contestée
14 décembre 2020 : le collège électoral l'élit comme 46ème président des Etats-Unis. Mais Trump dénonce une fraude massive. A la veille de quitter la Maison-Blanche, il annonce le début d'un mouvement, qui ne ressemblera à aucun autre. Depuis l'investiture de Biden, le 20 janvier, Trump, retiré en Floride, semble s'être résigné. Mais n'est-ce pas juste un répit avant le début d'une lutte acharnée ?
Léa DANDACHI, TD, Quartier Ste-Anne.
En route pour Mars !
Le 30 juillet 2020, le rover Perseverance a décollé pour Mars, dans le cadre de la mission Mars Sample Return (MSR), une collaboration entre la Nasa et l’Agence spatiale européenne.
A son arrivée, prévue le 18 février 2021, Perseverance se posera dans un cratère, nommé Jezero, abritant un ancien delta de rivière vieux de 3,5 milliards d’années. Sa principale mission consistera à chercher toute trace de vie fossile afin de mieux caractériser l’habitabilité de la planète Mars.
Cette mission est également très innovante. En effet, en plus de ramener pour la première fois des échantillons de la Planète rouge, Perseverance porte un petit drone, nommé Ingenuity, qui sera le premier drone à voler sur Mars.
Cet exploit est cependant plus une démonstration technologique de la part de la Nasa qu’un réel besoin scientifique. Aurore MOISAN, TK, Quartier Ste-Anne.
Génération gamers
Les jeux vidéos souvent diabolisés suscitent bien des débats.
Certains dénoncent l’effet destructeur des jeux vidéos, certes réel parfois, notamment chez les jeunes. D’autres ont plaisir à jouer ponctuellement. D’autres encore, passionnés, jouent très régulièrement, ou en ont fait leur métier, pour les plus chanceux. On trouve malheureusement peu de témoignages sur les raisons de leur engouement.
Aussi ai-je à cœur de défendre et vanter les qualités d'une de mes passions, ou de donner envie à d'autres de s'y essayer.
Parfois considéré comme un isolateur social, le jeu vidéo a de plus en plus tendance à fédérer et à rassembler les joueurs dans des modes collectifs, lors de tournois ou d'événements de streaming (Z event). Ceux-ci peuvent réunir des centaines de joueurs du monde entier, permettant à des streamers (créateurs de vidéos diffusées en direct autour du jeu vidéo) de vivre de leur passion.
De plus, les jeux vidéos comportent une dimension psychologique intéressante, proposant un univers imaginaire où s'évade le joueur. On y retrouve le même effet salvateur que dans la lecture, l’art ou le sport. Enfin, ils proposent un contenu divertissant, mais pas abrutissant. En effet, le joueur reste actif devant son ordinateur, à l'inverse du spectateur passif devant un film ou une série.
Finalement, les jeux vidéos défendent des valeurs essentielles comme l’esprit d’équipe, la ténacité et le contrôle de soi. Enora ALEXANDRE, TB, Quartier Ste-Anne.
Démodée, la patience ?
Aujourd'hui, tout va toujours plus vite. Le temps semble s'emballer.
Dans cette perpétuelle course contre la montre, l'éloge de la patience peut sembler absurde. Sommes-nous d'ailleurs encore capables d'attendre ?
Dans nos trop courtes journées de 24 heures, tout est chronométré. Dès le lever, au son strident du réveil, nos vies sont minutées : sauter dans le bus de 7h13, s'engouffrer dans le métro de 7h40, pour arriver avant 8h10, selon l'éternel rythme du métro, boulot, dodo.
Chaque seconde de nos journées est optimisée. Une queue trop longue ? Le moment idéal pour répondre à nos mails ! Qui songerait à lever la tête pour simplement savourer l'attente ? Craignons-nous tellement de devoir affronter le vide abyssal de nos vies trop remplies ?
Alors, armons-nous de patience, l'arme la plus efficace pour lutter contre la productivité sans limite.
Apolline CORVOL, 2deE, Quartier Ste-Anne.
Le Prytanée, une expérience singulière
En 2018, j'ai rejoint l'un des six lycées militaires de France en filière générale. Témoignage.
Je suis resté deux ans au lycée militaire de La Flèche. Je souhaitais un cadre de travail strict et sérieux. Je ne fus pas déçu : le Prytanée national militaire propose une formation rigoureuse et un taux de mentions au bac remarquable.
Les professeurs se montraient attentifs, agréables, parfois sévères. Levés à 6 h, le rythme de notre journée était soutenu. Le soir, après une journée de cours classique, nous regagnions nos dortoirs. Nous portions un uniforme quotidien et un autre plus prestigieux lors des cérémonies, en signe d'appartenance à un groupe uni.
Les traditions, un point noir
Les traditions constituent l'aspect le plus marquant de mon expérience. Sorte de bizutage organisé, elles rythment la vie des lycéens.
En première année, on se retrouve dans des groupes. Mais, pour les intégrer vraiment, il faut être accepté par les anciens. Ceux-ci vont enchaîner les humiliations ou les pratiques sexistes, acceptées de bonne grâce par des élèves inconscients de ce qu'ils subissent.
Ainsi, les filles sont appelées "grosses", pour "à engrosser". Il est aussi d'usage qu'elles s'agenouillent devant leurs anciennes et les "pchittent" (c'est à dire faire pshhh) jusqu'à ce que les aînées partent ou leur disent d'arrêter. Même pratique pour les garçons, bien qu'ils n'aient pas à s'agenouiller.
Ces traditions deviennent plus destructrices encore quand les cadres militaires, pour y mettre fin, punissent les élèves qui les ont subies, mais jamais les organisateurs. Les difficultés s'amplifient quand certains entrent dans des "empires", véritables sociétés secrètes, soupçonnées de trafics en tous genres.
A cause de tout cela, j'ai décidé de quitter les traditions ; à contre-coeur car les quitter, c'est aussi sortir de la cohésion de notre classe. Si j'ai plutôt bien vécu mes années au Prytanée, bien des personnes n'ont pas eu ma chance. Charles BEAUGENDRE, TB, Quartier Ste-Anne.
Qu’attendons-nous ?
Notre génération a pris ses aises, mais il serait peut-être temps de se bouger.
Les adultes nous disent que notre génération doit changer le monde. Lourde tâche. Ils nous demandent de réussir là où ils ont échoué.
Aujourd’hui, il y a un sixième continent de plastique. Des dirigeants élèvent des murs pour séparer les citoyens. On nous a habitués à manger gras, salé, sucré. Les plus grosses entreprises dépensent des millions dans la publicité pour nous y inciter, alors que d’autres n’ont pas de quoi se nourrir. On ouvre le robinet sans y penser, alors que d’autres ne peuvent pas boire. On jette quand ça ne fonctionne plus, quand d’autres font les poubelles. On achète des vêtements, toujours plus, parfois des vêtements à 2 € fabriqués par des enfants exploités à l’autre bout du monde ! On nous a appris à désirer le dernier I-Phone sorti, à liker des photos sur Insta. On nous a habitués à consommer pendant que notre planète se consume.
Aujourd’hui, victimes de cette société monstrueuse, on nous demande de la sauver... Etrange chose que d’essayer de sauver ce qui nous détruit ! Et comment faire ? On ne nous a pas appris.
Quel exemple nous donne-t-on ? Celui de manger tous les jours au self des concombres et des tomates en toute saison ? Celui de vanter les valeurs de notre beau pays, troisième vendeur d’armes au monde ? Celui de nous apprendre l’altruisme et de refuser les migrants ? La dernière crise sanitaire nous a prouvé les failles de notre société. Nous épuisons les ressources.
Il faut agir. Pensez à vos futurs enfants. Quel monde voudrez-vous leur laisser ? Ce monde malade ? Ou un monde où il fera bon vivre ? Pour ça, nous avons besoin de tous. Chacun à sa façon, à son niveau. En aidant une association, en ayant un compost, ou un potager. En recyclant ses déchets. En se questionnant sur sa façon de manger. En changeant ses habitudes, en achetant plus bio et plus local. Après, il sera trop tard.
Maëlyss GODEST, 2deE, Quartier Ste-Anne.

La tour qui fait débat !
Un immeuble de cinquante mètres de hauteur, de dix-sept étages, dont six de résidence étudiante et un restaurant, tel est le projet du promoteur Bâti Armor au croisement des rues de Brest et de Vezin, à proximité du quartier de Villejean, à l'ouest de Rennes. Ce projet soutenu par la mairie et son adjoint à l'urbanisme, Marc Hervé, met en colère les habitants du quartier de la Croix Rouge, situé à proximité immédiate.
Des riverains mécontents
Ce petit quartier pavillonnaire à deux pas de la rocade et la nationale1012, fut construit dans les années 50, dans un espace encore entouré de champs. Malgré un paysage métamorphosé par les grandes transformations de la ville de Rennes en 70 ans, ses habitants disent encore vivre paisiblement dans un quartier intergénérationnel et convivial. Ils se sentent abandonnés par la mairie qui avait pourtant promis de protéger les habitations.
Une association active
Aussi, ces voisins se sont rassemblés dans une association nommée "L'enchanteur désenchanté". Ils pensent que ce projet privera leurs rez-de-jardin de la lumière du soleil. Ils demandent de réduire la hauteur de l'immeuble, jugée démesurée pour leur quartier. Mais après une réunion avec la mairie, le 27 janvier 2021, l'association de riverains considère n'avoir pas été entendue et continue son combat avec une pétition qui a déjà recueilli plus de 700 signatures.
Martin GRIMAULT, 1E, Quartier Ste Anne.
Jeunes, engagez-vous !
L'engagement. On a tous retourné ce mot dans tous les sens.
Mais l'engagement, c'est quoi ? Plus qu'une activité ou un passe-temps flatteur sur un CV, c'est du temps, de l'énergie. C'est aussi l'occasion d'être le porte-parole d'une cause, de pouvoir agir concrètement, de changer les choses.
De belles opportunités
C'est aller sur le terrain, faire des rencontres et découvrir de nouvelles facettes de sa personnalité. Tout autour de nous, des associations germent, se développent. Il serait dommage de laisser passer toutes ces belles opportunités. Nous sommes jeunes. De la motivation, de l'énergie ? Nous en avons à revendre !
Du temps réinvesti
Du temps ? C'est peut-être le point le plus compliqué. Certes, les études, les amis, le sport semblent le dévorer. Pourtant, je suis certaine que vous pourriez trouver un espace vide dans votre emploi du temps. Je peux vous garantir que ce ne serait pas du temps perdu. Nous avons 15, 16 ou 17 ans. Nous sommes libres de nos choix. Nous n'avons pas d'entreprise à gérer ou de famille à nourrir. Alors il est grand temps de faire entendre notre voix !
Adèle Monnerais 2deE,Quartier Ste-Anne.
S'engager à l'Unicef
Vous souhaitez vous engager pour une cause qui vous est chère ? L'Unicef vous en donne l'opportunité !
L'Unicef est une agence onusienne, fondée en 1946 pour favoriser la paix et le développement des sociétés, en protégeant les enfants. Et ce, principalement dans les pays où leurs droits fondamentaux – à l’identité, à l’éducation... – sont les plus fragiles.
En France, l'Unicef agit à-travers des campagnes de sensibilisation et des appels aux dons, pour financer des missions dans les pays instables.
Jeune ambassadeur
Etre jeune ambassadeur (JA) à l’Unicef (de 10 à 26 ans) se concrétise par des projets très libres : vous les organisez en fonction de vos compétences, centres d’intérêt et emploi du temps. Il existe en effet diverses façons de sensibiliser le grand public ou de lever des fonds : ventes de gâteaux, courts-métrages, interventions dans les écoles…
Des événements majeurs sont mis en place chaque année, telle que la Journée mondiale de l'enfance, le 20 novembre, lors de laquelle de nombreuses associations diffusent l'action de l'Unicef.
Devenir bénévole
L'adhésion se fait par Internet sur le site de l'Unicef France. A Rennes, l'antenne se trouve au 32, rue de la Marbaudais.
N'hésitez pas à vous engager, chaque petite action compte pour le monde de demain, notre monde !
Yoann Contri, TF, Quartier Sainte Anne.
Alice Guy, cinéaste oubliée
Alice Guy-Blaché, plus connue sous le nom d’Alice Guy, est la première femme réalisatrice de l’histoire du cinéma. Toutefois, son nom reste méconnu du public pendant de nombreuses années. C’est seulement lors d’une interview en 1957 qu’elle fait un peu parler d’elle.
Née en 1873, en France, elle entre comme secrétaire de direction au Gaumont. Bouleversée d'avoir été témoin, en 1895, des premières images cinématographiques des Frères Lumière, elle décide de mettre en scène quelques histoires courtes, avec l’autorisation de son supérieur. C’est ainsi qu’après chacune de ses journées de travail, elle se rend au sein des studios de sa compagnie pour y tourner son premier film : "La Fée aux choux". Les conditions techniques sont précaires. Pourtant, elle parvient à mettre en image une histoire qui tient la route.
Aucune de ses œuvres ne connaîtra cependant la reconnaissance, cachées par l’ombre des studios Gaumont. Malgré cela, Alice Guy est une des pionnières du septième art. Elle inspira de nombreux réalisateurs à tourner leurs films par la suite. Margot HANESSE, TF, Quartier Ste-Anne.
Le féminisme, un très long combat
Les luttes contre le sexisme d'aujourd'hui ne doivent pas faire oublier les batailles passées.
Le féminisme est un ensemble de mouvements visant à promouvoir et à atteindre l’égalité des hommes et des femmes. De nombreuses personnes se sont battues au fil du temps pour faire évoluer les mentalités.
1788, droit de vote réclamé
Remontons au XVIIIème, le siècle des Lumières, durant lequel des philosophes déclenchent un mouvement de pensée fondé sur le savoir et la science, remettant en question des croyances séculaires.
Le philosophe Condorcet se prononce en faveur du droit de vote des femmes dès 1788, dans “La lettre d’un bourgeois de New Haven”, puis dans “Le journal de la société”. Selon lui, aucun Etat n’a réellement existé, puisque les femmes n’y ont jamais exercé de droits civiques.
En 1905, une Autrichienne, Bertha Von Suttner est la première femme à recevoir le prix Nobel de la paix. C'est une fervente militante pour la paix dans le monde, tant à travers la publication de romans pacifistes, que grâce à sa participation à divers congrès, notamment celui de la Haye, où elle occupe une place importante, fait très rare pour une femme à l'époque.
Une icône du féminisme
Au XXè siècle, Simone Veil, femme forte et brillante, rescapée de Auschwitz, devient l’icône de la lutte contre la discrimination des femmes, en France. Ministre de la Santé de Valéry Giscard d'Estaing, elle est à l'origine de la loi votée le 17 janvier 1975, qui permet aux femmes de recourir à l'avortement en toute légalité.
Elle est aussi la première femme à accéder à la présidence du Parlement européen. Elle symbolise pour beaucoup de Français, la libération de la femme et une figure féministe jamais égalée.
Tous ces combats menés par le passé ont contribué à améliorer la condition de la femme. Malheureusement, des inégalités persistent toujours entre les hommes et les femmes. Nous devons les vaincre ensemble.
Battons-nous pour nos droits et notre liberté avant qu’il ne soit trop tard !
Claire MONNIER, 2deE, Quartier Ste-Anne.
La peur doit changer de camp !
17 décembre 1999 : les Nations-Unies décrétaient le 25 novembre, Journée internationale pour l'élimination de la violence contre les femmes.
A cette occasion, le collectif féministe NousToutes35 a rassemblé près de 1000 manifestants, le samedi 21 novembre 2020, à Rennes.
Les violences faites aux femmes constituent un fléau bien réel. Les chiffres de l'enquête Cadre de vie et sécurité de l'Observatoire national de la délinquance et des réponses pénales (ONDRP) sont éloquents : chaque année, en moyenne, 213 000 femmes se déclarent victimes de leur conjoint ou ex-conjoint, et 94 000 femmes sont victimes de viol ou tentative de viol.
Le site officiel du gouvernement français Vie publique rapporte qu'en 2019, 99 % des femmes déclarent avoir été victimes d'un acte ou d'un comportement sexiste, et que 146 femmes ont été tuées sous les coups de leur mari.
Plusieurs femmes ont témoigné. Ainsi, Régine Komokoli, ex-femme battue : “Je connais la détresse des femmes qui ont une peur permanente de ce que les prochaines heures peuvent leur réserver”.
Est-il normal, en France, pays des Lumières, de liberté, d'égalité et de fraternité, que les femmes soient en danger chez elles, ou vulnérables dans la rue ? Normal que ces questions soient encore d'actualité ?
Pauline DUVAL, TE, Quartier Ste-Anne.
Mentalisez-vous !
Préparez-vous, je vais vous mentaliser. Respirez profondément et suivez mes consignes.
1. La première étape est facile : ouvrez une page au hasard de ce journal et retenez le premier nom commun que vous voyez.
2. Imprimez dans votre esprit la dernière lettre de ce nom.
3. Trouvez un prénom féminin commençant par cette lettre.
4. Choisissez un pays européen débutant par la dernière lettre du prénom choisi. Si vous n’en avez pas, recommencez l’étape 1.
5. Hésitez-vous ? Ayez confiance ! Maintenant, prenez la dernière lettre du nom de ce pays et trouvez le nom d’un animal, plus gros qu’un chien, qui débute par cette lettre.
6. Imaginez un fruit commençant par la deuxième lettre du nom de cet animal.
Y arrivez-vous ? Regardez la première lettre de la consigne de chaque étape. Ensemble, elles forment le nom d'un fruit. Est-ce bien le vôtre ?
Mattéo DUVAL, TG, Quartier Ste-Anne.
Une attirance des plus folles
"Mes fous" de Jean-Pierre Martin, un regard plein de tendresse sur nos fragilités.
« Où es-tu en ce moment, Constance ? Je perds souvent ta trace. J’ai peur. Je t'imagine marchant comme moi, errant plutôt dans les rues de la ville, ou pieds nus au bord de la mer. Le ressac t’apaise, je le sais et la souplesse du sable qui masse les pieds, et le vent qui en excite d'autres, toi, ils te bercent et à chaque fois que je pense à toi, je pleure. ».
Cette émouvante citation provient du roman Mes fous, écrit en 2020 par Jean-Pierre Martin, sélectionné pour le prix Goncourt des lycéens 2020.
Dans ce roman, nous découvrons tous les ennuis de Sandor Novick, des ennuis plutôt particuliers, car, d'après lui, il attire les fous ! Mais attention, n'utilisez pas “fous” devant lui, car « ce n'est pas le mot », même s'il le prononce avec affection, nous confie-t-il. Il préfère dire “corps errants”. Nous retrouvons un père exténué, dont la fille Constance est atteinte de schizophrénie. Pendant la lecture, nous découvrons qu’il s’intéresse de plus en plus aux fous. Cependant est-ce lui qui les attire ? Ou bien est-ce lui qui cherche leur compagnie ?
Corps errants
Sandor, étant en arrêt maladie pour cause de dépression, marche sans but, ni objectif, dans sa ville et rencontre ces fameux corps errants au fur et à mesure de sa journée. Il nous en décrit d'ailleurs plusieurs.
Il y a Dédé, « le fou météo » qui énonce toujours la même météo à Sandor. Sandor, lui, ne l’interrompt jamais, car pour lui « Le fou, c’est d’abord celui qui est sans interlocuteur. ». Il y a aussi la voisine qui n'arrête pas de crier des injures à longueur de temps.
Sandor note toutes les informations qu’il peut découvrir sur les pathologies et les comportements de ces individus, dans un petit carnet. Tous ces efforts dans le but de mieux soigner la schizophrénie de sa fille Constance.
En parcourant le livre, nous discernons une relation particulière que Sandor a avec sa fille : nous pouvons sentir qu’il a beaucoup de songes et d'inquiétudes à son égard. Pour notre part, nous trouvons que « Mes fous » est un roman des plus émouvants, à cause de la relation père, fille, et de la situation morale du personnage principal, Sandor. L’auteur partage tout de même sa pointe d’humour dans le roman, tout en étant pointilleux sur chaque mot qu’il utilise pour donner un sens à ce qu’il dit.
Malheureusement le roman reste difficile à cerner et à comprendre. Plusieurs relectures de certains passages sont nécessaires pour mieux entrevoir le message de l'auteur. S’il y a une meilleure compréhension du texte, le roman devient plus agréable à lire.
Pour finir, nous vous laissons méditer sur une phrase de Sandor : « Qui est le plus fou ? Celui qui pense à la mort chaque jour, comme moi, ou celui qui est possédé par le langage de l’entreprise ? ». Arthur PERRUSSEL, 2de3, Quartier Ste-Geneviève.
Ces histoires qui font la Grande
"Héritage" de Miguel Bonnefoy. L’aventure… On y songe et on n’ose pas. Mais certains n’ont pas eu le choix.
L’aventure n’est ni une promenade de santé, ni un voyage organisé : elle n’en serait pas une sans le défi, le combat, la peur. Celle-ci n’en manque pas, le cadre s’y prête bien. France… crépitement des mitrailleuses. Hurlements des bombardiers. Tranchées arrosées d’acier et d’un autre vin. Chili… arrestations arbitraires. Torture insensée. Hommes entassés sur le trottoir d’une nuit sans matin.
Ainsi, des quatre générations de la famille Lonsonier, aucune n’échappe aux horreurs d’un XXème siècle meurtri. De Lazare, qui par patriotisme et certainement pas par hasard, offre un poumon à la France dans les affres de la Grande Guerre, à Ilario, le révolutionnaire qu’il ne fait pas bon d’être sous Pinochet, en passant par Margot. Ah ! Margot… Elle vole à elle seule le prestige féroce et céleste de Kessel, Gary et autres Antoine de Saint-Exupéry. Elle crève l’écran des nuages londoniens et le cercle jalousement restreint des pilotes littéraires et devient ce personnage dont on se souvient, pour son courage passionné, à bord d’un avion masculin, symbole de sa liberté.
L’aventure, simple mélange de fortune et d’épreuves ? Ce serait sous-estimer les talents de conteur de Miguel Bonnefoy, qui dans une œuvre plutôt courte, malgré un récit conséquent, parvient à incorporer une poésie omniprésente.
Nous sommes suspendus, comme le sont au ciel les oiseaux qu’aime tant Thérèse, femme de Lazare. Nous contemplons, comme si nous y étions, le vol du condor, les reflets chatoyants du soleil sur ses ailes d’or, dans l’éther sans nuages dominant la Cordillère. Les plumes se changent en fuselage, l’aéronef de la fille de Thérèse, redoutable comme l’aigle, mais aussi majestueux et on s’élève, et on rêve. Jusqu’à y croire, jusqu’à croire en cette magie que l’auteur dissémine dans le réel, d’un chaman guérisseur au fantôme d’un soldat allemand. Surtout, nous contemplons le temps couler dans un pays lointain, les personnages évoluer, se succéder, dans un tout savamment orchestré.
L’auteur nous emmène vers d’autres rivages pour vivre l’aventure, celle d’une famille résistant au passage des âges, aux ravages du temps dans un siècle qui fait naufrage. Il délivre notre esprit par cet Héritage, qui n’est pas dans la sélection Goncourt des Lycéens par hasard !
Petits face à l’Histoire tournée en légende, nous comprenons qu’elle n’est autre que des destins individuels qui s’entremêlent pour ensemble construire notre monde. Esprits libres et aventureux, demain dépend de vous !
Yoann CONTRI, TF, Quartier Ste-Anne.
Souriez, vous êtes manipulé
Vous vous sentez addict à votre smartphone ? A priori, vous n’êtes pas le seul.
Quel est le point commun entre Marc Zuckerberg, Bill Gates et Steeve Jobs ? A l’origine de Facebook, Microsoft et Apple, ils interdisent leur utilisation à leurs enfants.
Pour cause : les réseaux sociaux perdent leur rôle d'outil pour devenir manipulateurs. Ils ne sont plus au service des utilisateurs, mais souhaitent leur soutirer le plus de temps possible et de l'argent, par le biais de publicité.
L’algorithme qui se cache derrière nos actions sur Instagram, Tiktok, Twitter enregistre notre temps connecté, ce que nous aimons, partageons et ainsi recrée notre personnalité pour proposer du contenu adapté, afin de nous retenir.
Info ou intox ?
ll est, de plus, très facile de diffuser de fausses informations sur les réseaux et à l’inverse, compliqué de vérifier les sources.
C’est pourquoi des experts estiment que nous passons de l’âge de l’information à l’âge de la désinformation. Ainsi, au début de la pandémie de Covid-19, les réseaux ont contribué à propager des théories du complot.
La parole de tous y parait avec une même légitimité : les experts ne sont donc pas plus écoutés qu’une personne lambda, ce qui donne lieu à une propagation de haine, souvent injustifiée.
Quand la politique s’en mêle
Mais si, sur les réseaux, cette haine parait dématérialisée, la situation peut dégénérer. ll est difficile de la contrôler : Daesh notamment s'en sert comme outil de propagande.
Et récemment, des manifestants pro Trump ont envahi le Capitole sur appel du président. En supprimant son compte Twitter quelques jours après, les réseaux semblent faire la loi. La liberté d’expression est-elle alors bafouée ?
En sélectionnant les informations diffusées, ces groupes privés ne peuvent-ils pas manipuler l'opinion politique de chacun ? Face à ce risque, conservons notre vigilance. Lucie GUINET, TH, Quartier Ste-Anne.
Juste parfait ?
L'homme parfait n'existe pas. Pourtant, quelqu'un ne pourrait-il atteindre ce niveau ?
Damian Lillard, serait cet oiseau rare ! A 30 ans, cet Américain a tous les dons.
Un grand joueur de basket
D'abord connu comme un prodige et un meneur en NBA, il est, par ailleurs, le visage emblématique des Portland Trail Blazers, son club actuel. Tout fan de basket le connaît comme l'un des joueurs les plus clutch de tous les temps. Il aurait pu se contenter de n'être qu'un excellent joueur de basket, mais NON !
Un musicien de talent
Dame D.O.L.L.A, de son nom d'artiste, est également rappeur. Il a sorti plusieurs albums en collaboration avec des artistes très connus aux Etats-Unis, comme Lil Wayne ou Snoop Dogg. Lillard chante donc aussi très bien. Bien sûr, nous ne prétendrons pas à ce stade qu'il est un homme parfait !
Une allure de mannequin
Pourtant, avec son parcours de mannequin, il s'en approche peut-être. En effet, lui et sa femme ont plusieurs fois fait la Une de magazines de modèles et de mode. Ils font le buzz sur les réseaux sociaux et sont rapidement devenus viraux. D'ailleurs, à la suite de cette médiatisation, il fut contacté par de nombreuses célébrités comme Cardi B, la rappeuse américaine.
Un profil d'acteur
A la suite de l'engouement autour d'un deuxième volet de Space Jam, film d'animation avec Michael Jordan, Lillard fut choisi parmi 5 basketteurs en NBA pour y participer. Le film sortira en France, le 14 juillet 2021. Ce sera l'occasion de voir si Dame peut également jouer la comédie. Ainsi, ce CV très dense démontre le talent multiple d'un homme qui excelle dans tout ce qu'il fait.
Un homme juste parfait.
Evan DUHAMEL, 2deT, Quartier Ste-Anne.
Kafka sur le rivage
Fable autant qu'allégorie mystérieuse, Kafka sur le rivage de Haruki Murakami, nous surprend tout au long de l'intrigue habilement construite autour de deux destins indubitablement liés. L’un, jeune homme de 15 ans se faisant appeler Kafka en référence à son auteur préféré, fugue, ébranlé par une prophétie que son père n’aura cessé de lui répéter : "Tu tueras ton père et tu coucheras avec ta sœur et ta mère." L'autre, vieil homme amnésique sachant parler avec les chats, se lance dans une quête énigmatique. Chacun s’en va vers de nouvelles contrées, à la recherche de forces aussi indescriptibles que menaçantes et sensuelles.
L'intrigue est parsemée de clés de lecture plus ou moins accessibles, qui rendent son interprétation à la fois libre et fructueuse. Ode à l’indépendance et à la découverte de soi, l’empreinte surréaliste de ce roman nous dépeint un monde abstrait et envoûtant. Pearline MONNIER, TB, Quartier Ste-Anne.
Requiem pour une Tête de Chou
Cette année, se fêtent tristement les 30 ans de la mort du grand homme qu'était Serge Gainsbourg.
Au départ, Gainsbourg était pianiste de bar. Il gagnait des clopinettes avec lesquelles il ne s'achetait qu'un paquet de Gitane, qui lui permettait de tenir toute la nuit. Il n'aimait pas réellement ce qu'il faisait et pensait qu'il ne ferait rien de sa vie. Son style de vie lui déplaisait tellement qu'il décida de coucher son ressenti, ses doutes et ses abus, sur le papier.
Il fut très vite repéré par des chanteurs proches de lui, tels que Boris Vian, qui produisit, en 1958, son premier album, "Du chant à la une ! " Ce fut un échec monumental. Mais il persista !
Perçu comme un "chanteur pour intellectuelles", Gainsbourg n'était pas satisfait de ce qualificatif qui lui semblait "dégradant". Aussi, comme pour affirmer sa plume, il écrivit des chansons pour des chanteuses dites pour enfants, telles que France Gall. Il lui écrivit "Les sucettes" dont le sens plus ou moins explicite peut sauter aux yeux des auditeurs les plus... attentifs. Ce fut d'ailleurs France Gall qui lui ouvrit la porte du succès, avec "Poupée de cire, Poupée de son", chanson qui remporta l'Eurovision en 1965, le mettant une fois pour toutes sous le feu des projecteurs.
La provocation, une seconde nature
Entre "l'homme à tête de chou", tel qu'il se surnomme, et la provocation, c'est une histoire d'amour qui n'est plus à prouver. Il dit lui-même : " La provocation, c'est une partie intégrante de moi ; si je ne l'ai pas, je meurs". Ces moments d'un Gainsbourg ivre, ou non, provoquant l'audimat médusé derrière son téléviseur, il en existe à la pelle. Mais nous ne parlerons dans cet article que du plus marquant.
Marquant étant le terme adéquat pour parler de l'intervention de Serge Gainsbourg dans l'émission "7 sur 7", le 11 mars 1984. Pour protester contre le "racket des impôts", il sortit de sa poche un Zippo, un billet de 500 francs et le brûla sur place. Le scandale fut immédiat : lettres d'insultes à profusion, standards saturés de gens ulcérés, protestant qu'ils n'ont, eux, que 500 francs pour vivre par mois... Gainsbourg, sourire aux lèvres, n'aura que ces mots : "Ce n'est qu'une publicité qui ne m'a coûté que 500 francs".
Cet article n'est donc qu'un hommage à un homme, qui a aidé, par ses mots et sa poésie, à forger la chanson française. Quant à la complexité de sa pensée, il la résume par une simple phrase : "La connerie, c'est la décontraction de l'intelligence. Alors moi je me permets d'être con, mais sciemment..." Sean-Roch BLAISE, TA, Quartier Ste-Anne.