Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).
Quand Hopper rime avec solitude
Edward Hopper, célèbre artiste du réalisme américain de la première moitié du XXè siècle, est connu comme "le peintre de la solitude".
Ses innombrables huiles sur toile révèlent une Amérique solitaire et mélancolique, prise au dépourvu par l'arrivée de la modernité. De nombreux tableaux de Hopper sont la vitrine d’une solitude qui peut être frappante, sûrement déstabilisante, incontestablement présente. On le remarque d’ailleurs sur cette terrasse parisienne aux chaises pleines. Dans un lieu emblématique de la convivialité, Pierrot, tout comme les autres personnages, est paradoxalement prisonnier de ses pensées, séparé par d'invisibles barreaux : c’est la peine de la solitude. Aucun regard ne se croise. Aucune connexion n’est établie. Si bien que le tableau ressemble à un rhapsode d’âmes solitaires.
Les tableaux de
Edward Hopper : le reflet
de notre société ?
Alors que des flots humains arpentent les rues des grandes métropoles, combien de personnes déambulent dans ces foules, le regard vide ? Alors que les villes sont remplies d’innombrables appartements, combien de personnes vivent recluses et seules ?
La Terre abrite des milliards d’êtres humains. Pourtant, à l’ère des confinements, à l’ère de la technologie envahissante, à l’ère où le profit passe avant les liens humains, solitude et distanciation sociale règnent en maître.
Hopper ouvre une brèche : notre vie est-elle un tableau où nous sommes figés dans notre solitude ? Son oeuvre nous invite à repenser notre vision du monde : que sommes-nous et où allons-nous ? Pourquoi bâtir des empires éphémères ? Une chose pourtant, à retenir : l'essentiel, immatériel, est dans tout ce qui nous unit les uns aux autres.
Pauline DUVAL, TE, Quartier Ste-Anne.
Démodé, le sourire ?
Un courant d'air d'amour et d'humanité dans l'usine surchauffée de notre société.
A quoi bon sourire, cachés derrière nos masques ? N'est-ce pas être égoïstes, quand tout semble s'effondrer ? N'est-ce pas être inconscients ?
Il vaudrait sans doute mieux se fondre dans la masse des blasés, des vaincus, baisser la tête et se laisser engluer tous ensemble dans un désespoir bien plus adapté aux circonstances.
Sourire par choix
Oui, parfois, il est dur de sourire. Entre le concert incessant des mauvaises nouvelles et toutes ces aveuglantes lumières artificielles... Mais nous ne sommes pas encore des robots inconscients, subissant leur quotidien, réalisant mécaniquement une série de tâches. Nous avons encore le pouvoir d'agir. Nous avons encore le pouvoir de sourire. Nous ne pourrons pas indéfiniment attendre que le bonheur nous tombe dessus. Nous avons le pouvoir d'apprendre à être heureux dès aujourd'hui.
Sourire pour demain
Parce que sourire, ce n'est pas ignorer, mais espérer. C'est croire en l'avenir. C'est se promettre qu'un monde meilleur est encore possible et que nous le construirons ensemble. Alors sourions encore une fois, offrons-nous ces petites flammes et rallumons ensemble le grand feu de l'humanité.
Apolline CORVOL, 2deE, Quartier Ste-Anne.
Le pouvoir des couleurs
« Si la matière grise était plus rose, le monde aurait moins les idées noires », a dit Pierre Dac, comédien français du XXè siècle.
Les couleurs influencent notre comportement et notre réflexion sans que nous en ayons conscience. En lutte gréco-romaine, depuis le début des Jeux Olympiques modernes en 1896, 67 % des combats ont été gagnés par les lutteurs portant du rouge. Le rouge rend physiquement plus fort et l’adversaire se sent inférieur.
Le rouge,
couleur des leaders
C'est pourquoi la famille de B. Obama, lors d'un meeting après sa victoire aux élections présidentielles américaines en novembre 2008, était habillée en rouge. De plus, cette couleur est dite « chaude » et notre cerveau la perçoit bien comme ça. Ce dernier surestime la température lorsqu’il porte ou voit du rouge. Cela explique pourquoi de nombreux vêtements de sports d’hiver arborent cette couleur. Le rose, quant à lui, est euphorisant et relaxant. Ainsi, le quartier de haute sécurité d’une prison de Seattle (États-Unis) a été repeint de cette couleur. Le résultat : les détenus les plus énervés se calment en moins de vingt minutes. Ainsi, dans notre société monochrome ou presque, 20 % des français prennent des anti-dépresseurs régulièrement. Sans affirmer que les couleurs sont le remède à tous les maux, leur pouvoir pourrait égayer nos pensées.
Mattéo DUVAL, TG,
Quartier Ste-Anne.
Bien manger : question de choix ?
En 400 av JC, Hippocrate disait : "Que ton alimentation soit ta seule médecine". Deux-mille quatre cents ans après, peut-être allons-nous enfin en comprendre le sens !
L’alimentation représente 80 % de notre santé. Mais, les produits que nous consommons sont bourrés d’additifs. En France, 330 additifs sont autorisés. Certains contiennent des nanoparticules très dangereuses et même cancérigènes. Pourtant, à chaque repas, des milliards de consommateurs mangent ces aliments.
Notre alimentation est aussi prise d’assaut par le sucre. Il est responsable de dépression, principale cause du surpoids, notamment chez les jeunes, de diabète et d’autres maladies, sans oublier l’addiction.
De plus, la surconsommation provoque des problèmes environnementaux graves. L’homme se prétend la plus intelligente des espèces. Cependant, quel être vivant doué de bon sens va élever de la viande, la tuer, la cuisiner pour la jeter ? La consommation de viande, souvent de mauvaise qualité, est devenue excessive. Or, nous fermons les yeux. Pourtant, nous savons qu’élever du bétail pollue, et a des conséquences dramatiques sur notre santé et sur le climat.
Qualité ou quantité ?
Pour beaucoup, manger plus bio, plus sain, coûte cher. Pourtant, il est possible de privilégier la qualité à la quantité, par exemple de manger moins de viande, mais de meilleure qualité.
En fonction de ce qu'on choisit et pour quelques centimes de plus, on peut tout changer.
Maëlyss GODEST, 2deE, Quartier Ste-Anne.
L'estime de soi
Avez-vous déjà ressenti le sentiment d’être inférieur aux autres ? De ne pas avoir votre place dans notre société ? Vous avez sûrement une fois dans votre vie essayé quelque chose qui n’a pas marché. Alors vous avez abandonné. Vous n’avez pas eu le courage d’affronter cette épreuve. Mais pourquoi ?
Est-ce le courage qui vous manque ou la peur d’être critiqué, jugé ? Comptez le nombre de fois où vous avez été critiqué. Ralph Waldo Emerson a dit : “Être vous-même dans un monde qui tente constamment de vous rendre autre chose est le plus grand des accomplissements”. L’estime de soi est le fait de s’aimer comme on est, de ne pas se juger, de ne pas essayer de changer notre apparence pour plaire aux autres.
Dans la vie, tout le monde va vous critiquer pour ce que vous faites, mais personne ne va vous applaudir pour ce que vous avez fait. Comme le dit Christine Orban : “Le premier ennemi à combattre est à l’intérieur de soi. Souvent, c’est le seul.”
Dans l’estime de soi, il y a surtout la confiance. Il faut tout d’abord se connaître, s’accepter, arrêter de se comparer aux autres et surtout se valoriser. Si ces objectifs sont atteints, alors vous allez pouvoir réaliser vos rêves, entreprendre de nouvelles choses et surtout ne pas abandonner. Vous allez être fier de qui vous êtes et de tout ce que vous allez pouvoir entreprendre.
N'oubliez jamais : “Personne ne peut vous faire sentir inférieur sans votre consentement” (Eleanor Roosevelt). Claire MONNIER, 2deE, Quartier Ste-Anne.
Lobbying, influence néfaste ?
Les lobbies sont de plus en plus nombreux dans les cercles du pouvoir. Mais qui sont-ils vraiment et comment agissent-ils ?
Si l’art d’influencer existait déjà dans la Grèce antique, l’apparition des premiers lobbies remonte au XIXème siècle. En 1830, le terme « lobby », en anglais, désignait les couloirs de la Chambre des Communes, dans lesquels des groupes de citoyens venaient faire pression sur des parlementaires.
Des groupes influents
Aujourd'hui, le lobbying se définit comme la stratégie d'un groupe d’influence visant à défendre ses propres intérêts auprès des décideurs politiques. Plutôt que de subir la loi, les lobbies participent à son écriture. Ces groupes de pression développent des relations de proximité avec les hauts fonctionnaires qu’ils tentent d’influencer pour servir leurs intérêts. Le lobbying est présent dans trois grands secteurs : l'économie, l'environnement et la santé. 28 % des lobbies sont des organisations professionnelles, 24 % des sociétés, 14 % des syndicats et 12 % des associations ou organisations non gouvernementales.
Menace pour la démocratie ?
Les lobbies sont souvent pointés du doigt comme responsables de dérives antidémocratiques. Les dîners, les rencontres ou encore les cadeaux sont toujours monnaie courante dans les cercles du pouvoir. On peut en effet regretter que la loi sur la transparence, la lutte contre la corruption et la modernisation de la vie économique, dite Loi Sapin 2, du 9 décembre 2016, demeure peu efficace. Les lobbyistes ne sont d'ailleurs pas tous déclarés et complexifient le travail des parlementaires.
Ainsi, en 2018, le ministre de la Transition écologique, Nicolas Hulot, démissionne après 15 mois au gouvernement. En cause : le poids des lobbies dont l'influence entrave les propositions d'amendements. En effet, les lobbies les plus puissants tentent souvent d'infiltrer l'appareil politique, en transformant leurs cadres en candidats législatifs ou sénatoriaux.
Aux Etats-Unis, les lobbies sont particulièrement influents. Prenons le cas de la NRA (National Rifle Association), le lobby en faveur de l'achat et du port des armes. En 2015, plusieurs sénateurs démocrates déposent un amendement visant à encadrer la vente de ces dernières. Des membres de la NRA s'empressent alors d’activer leur réseau. Sans surprise, le Sénat rejette la réforme.
Si les lobbies sont mal perçus en France, leurs activités restent pourtant l’expression de la démocratie. Le lobbying est d'abord un moyen d'informer, voire d'influencer un décideur politique. D'ailleurs, des universités et les instituts d'études politiques proposent un cursus pour enseigner cette discipline.
Léa DANDACHI, TD,
Quartier Ste-Anne.
Jeux de rôle, alternative aux jeux vidéos
Un jeu de rôle est un genre de jeu de société qui vous transporte dans un univers imaginaire.
Dans ce but, un membre du groupe incarne le maître du jeu : il invente un scénario ou en suit un, déjà construit. On peut faire vivre ce scénario en présentiel ou en distanciel. Il vous décrit vos rencontres et vous y réagissez en incarnant votre personnage. Ainsi, le groupe évolue et les protagonistes se complexifient.
Coopération
Dans ce monde, la coopération prime sur l'adversité car chaque personnage complète l'autre.
Bien réussie, une partie de jeu de rôle s'apparente à un séjour en réalité virtuelle sans ordinateur.
Pour plus de renseignements et si ce sujet vous intéresse, n'hésitez pas à visiter l'excellent site : "aidedd5".
Charles BEAUGENDRE, TB, Quartier Ste-Anne.
Macron en campagne sur les réseaux ?
Le président s'engage à tourner avec les youtubeurs, si ceux-ci réalisent une vidéo sur les gestes barrières atteignant dix millions de vues. Le président réalise ainsi un coup de com qui interroge l'opposition et l'opinion publique. Au-delà de l'aspect sanitaire, le président compte redorer son image auprès des jeunes, se présentant sous un jour moins formel. Mais le programme politique du président n'est-il pas alors relégué au second plan ? Et plus grave : peut-on parler d’un contournement des règles de campagnes politiques ? Celles-ci sont réglementées sur les réseaux, mais rien n’interdit la commande de vidéos aux influenceurs. Ainsi, le gouvernement multiplie les apparitions sur les plateformes, sur le média Brut ou lors de lives Twitch, ayant accueilli Jean Castex. Nous pouvons donc nous interroger : cette manière de toucher les jeunes met-elle en danger la démocratie ?
Lucie GUINET, TH, Quartier Ste-Anne.
Zoom sur la vidéo
La vidéo est un moyen d’expression artistique essentiel pour les artistes comme pour les spectateurs.
C’est une discipline qui, dans toute sa diversité, arrive à parler au plus grand nombre. En effet, qui n’a jamais mis les pieds dans une salle de cinéma, lancé une vidéo sur Youtube ou une série sur Netflix ? Depuis son invention, cet art ne cesse de se développer en se réinventant.
Tout d'abord, le cinéma fut inventé en 1895 par Louis et Auguste Lumière. Ils furent les premiers à projeter un film devant un public, grâce à une machine de leur fabrication, donnant accès à une nouvelle forme d'art.
En évolution permanente
Les limites de création qui lui étaient à l'époque imposées, s'estompèrent à l'arrivée des effets spéciaux et des nouvelles technologies, offrant aux créateurs des possibilités surréalistes infinies.
De plus, les limites de diffusion qui pouvaient lui être associées, n'ont aujourd'hui plus lieu d'être. En effet, une multitude de plateformes de streaming ont fait leur apparition, donnant ainsi naissance à des formats de vidéo innovants : séries, podcasts, lives...
Certes, l'évolution du cinéma, de la pellicule au numérique et du fauteuil au canapé, en ravira certains comme elle en décevra d'autres.
Cependant, il est incontestable que son chemin fut long. Enora ALEXANDRE, TB,Quartier Ste-Anne.
Grain de sable dans la grosse machine
Un accident tout bête, un bateau qui déraille, un canal bloqué. Le 23 mars 2021, s'échouait l'Ever Given, porte-conteneur de 400m, bloquant le canal de Suez et plus de 150 navires. Résolu six jours plus tard, le problème a néanmoins fait bondir le prix du pétrole : +6 % en une seule journée, et fait ralentir l'ensemble du commerce mondial. Si ce n'est pas la première fois que le canal de Suez est bloqué, la durée de blocage est un record. Est-ce dû aux imposantes dimensions et masse du navire ? Peut-être...
N'est-il donc pas grand temps de mettre en pause le progrès et de réfléchir aux conséquences ? Ne faudrait-il pas trouver des solutions pour éviter que l'ensemble du commerce mondial ne soit suspendu qu'à quelques fils peu solides ? Une chose est sûre, il est impératif de se poser les bonnes questions.
Adèle MONNERAIS, 2deE,
Quartier Ste-Anne.
Vente historique d'avions Rafale
Le 19 février 2021, deux classes de terminale, spécialité HGGSP, ont assisté à l'intervention d'un ingénieur de Thales.
Le groupe Thales, reconnu pour ses activités dans la défense et l’aéronautique, prend part à la conception du Rafale. La France n’est pas la seule à profiter de cet avion de combat, très apprécié pour sa polyvalence et sa fiabilité : des accords commerciaux sont parfois conclus avec d’autres pays.
Vente sans précédent
Lors de sa présentation, M. Annic, ingénieur chez Thales, a mis l’accent sur un projet inédit : l’achat par l’Inde de trente-six Rafale en 2016, dont une partie des pièces est produite sur place, dans le cadre d’un transfert de technologies. L’Inde débourse huit milliards d’euros pour des livraisons qui s’achèveront en 2022. En compensation, Thales doit investir un milliard d'euros en Inde (achats, transferts de services...).
Coopération pour trois groupes français
Ce projet nécessite la collaboration de plusieurs entreprises de pointe : Thales pour l'électronique, accompagnée de Safran pour le moteur et Dassault, spécialisée dans l’aviation. L’ensemble forme un GIE (Groupement d’intérêt économique). Ainsi, aucune entreprise ne peut produire le Rafale seule, ce qui limite les dégâts si l’une d’elles se fait pirater.
Rôle de M. Annic
M. Annic, qui travaille sur le support technique de Thales, surveille la fiabilité opérationnelle. Il nous explique que l’entreprise dresse d’abord un plan de qualification, afin de vérifier les compétences de l'entreprise partenaire.
Puis, elle suit un plan de validation, durant lequel sont créées les premières pièces d’essai, dans le but de vérifier la sécurité du produit.
Il souligne toutefois le prix élevé qui freine la construction du Rafale, d’autant plus qu’il a longtemps été financé par la France seule.
Nul ne sait à ce jour qui, de l’Inde ou de la France, bénéficiera le plus de ce transfert. Mais il est désormais crucial de respecter le planning établi pour éviter des pénalités, si jamais les compensations restaient impayées.Alice SADIER, TK,
Yoann CONTRI, TF,
Quartier Ste-Anne.
Horoscope
Bélier (21 mars-20 avril) : une bonne idée, un sourire pour la faire accepter : vous êtes super doué.
Taureau (21 avril-20 mai) : vous aurez d'excellents pressentiments auxquels vous aurez tout intérêt à vous fier.
Gémeaux (21 mai-21 juin) : prenez le temps de souffler et de savoir exactement où vous en êtes.
Cancer (22 juin-22 juillet) : ne badinez pas avec les sous. A chaque dépense, demandez-vous si ça vaut le coût.
SB, d'apès Magicmaman, Quartier Ste-Geneviève.
Alice in Borderland
Alice in Borderland ou "Imawa no kuni no Arisu" en japonais, est tout d’abord un manga de type shōnen, de Haro Asô, paru entre 2010 et 2016 au Japon. Grâce à son succès, le 10 décembre 2020, Netflix diffuse son adaptation sous forme de série, sombre, déconseillée aux moins de 16 ans.
Arisu, un Hikikomori, soit un homme retranché chez lui et isolé de la vie active, quitte son foyer pour retrouver ses deux amis en ville. Fuyant la police, ils se cachent dans les toilettes publiques de Shibuya, un quartier populaire. Tout d’un coup, le bruit, auparavant omniprésent, cesse. Alarmés et ne sachant pas ce qui se passe, les trois amis sortent pour découvrir un monde qu’ils pensent vide d’humains.
Ils se retrouvent à devoir participer à des jeux, régis par des cartes, afin de rester en vie. Pourtant ces jeux sont tout autant mortels. Les joueurs s’affrontent entre eux et se font des alliés comme des ennemis en tentant de survivre. Arisu perce l’origine de cette situation alors que les jeux augmentent en difficulté.
Pour ce qui est de la suite, Netflix annonce une saison 2 de LA série survival à ne pas manquer.
Jeanne ROUSSEAU et
Bilgé YAZLAMAZ, 1ère3, Quartier Ste-Geneviève.
La Plume d'Hermès, toute une histoire !
Un numéro 1 sans logo !
En avril 2003, quand le premier journal des lycéens de Sainte Geneviève paraît sous le nom de La Plume d’Hermès, il n'y a qu'un simple titre en majuscules. Rapidement, un logo est créé pour la parution du numéro de juin.
Par la suite, il a été modifié régulièrement.
A la une depuis 8 ans
En effet, si le nom La Plume d’Hermès a traversé les années sans prendre une ride, rares sont les logos qui ont résisté plus de 3 ans.
Le record est tenu par le logo actuel, créé en 2013 par un élève. Elégant et épuré, il est très chic dans sa tenue en queue-de-pie.
Il n’a pas été détrôné depuis 8 ans.
Mais peut-être le temps viendra-t-il d'un concours pour un nouveau logo...
Soizic BORIUS, documentaliste, Quartier Ste-Geneviève.
Nellie Bly, journaliste pionnière
Née en 1864, Elizabeth Jane Cochran devait devenir gouvernante. Mais à 16 ans, indignée par un article misogyne dans le Pittsburgh Dispatch, elle envoie une lettre virulente au rédacteur en chef du journal. Impressionné, il l’embauche.
Devenue Nellie Bly, elle intègre, à 21 ans, une usine de tréfilerie pour enquêter sur les conditions de vie des ouvrières. C'est le premier reportage d’investigation. En 1887, Joseph Pulitzer, directeur du New York World, lui lance un défi : il l’embauche si elle infiltre l’hôpital psychiatrique Blackwelle Island Hospital sur lequel courent de nombreuses rumeurs. Elle se fait passer pour folle. Après dix jours d'internement, elle publie l'article "Ten days in the mad house", à la suite duquel la ville de New York réforme ses hôpitaux psychiatriques.
Son journal refuse de soutenir son projet de tour du monde, sous prétexte qu’une femme n’y parviendra pas. Elle est pourtant la première personne à le faire en seulement 72 jours ! Ses articles sur ses voyages sont lus dans le monde entier.
Reporter de guerre bénévole pendant la première guerre mondiale, elle rentre à New York en 1918 et reprend la rédaction de ses articles en faveur des droits des femmes et des ouvriers, jusqu'à sa mort en 1922. Elle fut l'une des pionnières du journalisme d’investigation. Aurore MOISAN, TK, Quartier Ste-Anne.
Soupe de fraises à la menthe et au citron vert
Une recette inratable et délicieuse...
Pour 4 personnes
Ingrédients :
500 g de fraises, le jus d'un demi-citron vert, 4 feuilles de menthe, 30 g de sucre roux
Préparation :
Laver les fraises et les couper en deux.
Les mixer avec le jus de citron, les feuilles de menthe et le sucre roux.
Verser le mélange dans des coupelles individuelles.
Mettre au frais.
Avant de servir, décorer de feuilles de menthe et de zestes de citron vert.
Exquis ! JE, Quartier Ste-Anne.
Phoolan Devi, "reine des bandits"
Née le 10 août 1963, dans l'Uttar Pradesh, à Gorha Ka Purwa, elle est l'une des plus grandes figures du féminisme indien. Elle est assassinée le 25 juillet 2001 à New Delhi où elle travaillait comme parlementaire depuis 1996.
Avant de devenir députée, Phoolan Devi est inculpée pour des crimes liés à des activités révolutionnaires sanglantes.
Dotée d'un sens aigu de la justice depuis son plus jeune âge, elle décide d'agir après avoir été victime et témoin d'abus de pouvoir. En effet, mariée à onze ans à un homme de trente-trois ans, elle finit par retourner dans son village après cinq années d'agressions. Son divorce fait d'elle une paria privée de droits. Elle crie à l'injustice et rejoint un groupe de criminels, craints et respectés, les dacoïts. Elle devient l'une des plus grandes héroïnes du peuple et l'ennemie publique numéro un.
En 1983, elle se rend et passe onze années en captivité. Mais le gouvernement de Mulayam Singh Yadam abandonne les charges contre elle, lui permettant de se lancer dans la vie politique, puis d'être élue députée. Son programme est axé sur la défense des droits des femmes et des basses castes, en écho à sa propre vie.
Coupable, non coupable ?
Poussée par l'envie de partager son histoire, elle publie son livre, "Moi, Phoolan Devi, reine des bandits" où elle raconte les événements terribles et injustes qui l'amènent à rejoindre les rebelles de son village.
A l'image de la déesse Durga qu'elle admire depuis l'enfance, elle devient une femme incarnant la force, le courage et la tenacité, qui se bat pour des droits encore inexistants.
Entre crimes et revendications, son histoire nous amène à réfléchir : avons-nous le droit de ne plus respecter les lois au nom de la liberté ?
Margot HANESSE, TF, Quartier Ste-Anne.
Wes Anderson, réalisateur original
Après le succès de "The Grand Budapest Hotel", les amateurs attendent avec impatience la sortie de son prochain film, "The French Dispatch". Prévue en août 2020, elle a été reportée pour cause de crise sanitaire. Aucune date n’est encore prévue.
Né au Texas en 1969, Wes Anderson est un réalisateur, scénariste et producteur reconnu pour l’esthétique et les détails minutieux de ses films.
N’ayant pas suivi d’études de cinéma, il remporte plusieurs prix, tels que le meilleur scénario original à de multiples reprises et l'oscar du meilleur réalisateur avec The Grand Budapest Hotel, en 2015.
Si son univers peut paraître fantasque, chaque plan est construit de manière étudiée, symétrique, picturale et filmé avec la plus grande minutie. De plus, chacun, saturé de décorations intérieures (tapisseries, bibelots et tableaux à profusion...) possède sa palette de couleurs restreintes et pastelles.
Sa caméra capte une esthétique rétro, complétée par la place déterminante de la musique. Il découpe certains films en chapitres, comme dans The Grand Budapest Hotel. Un univers singulier
Il place ses intrigues dans un univers onirique et désuet, absolument charmant, où ses personnages, haut en couleurs, se frayent un chemin dans la vie avec un humour très caractéristique, qui frôle parfois le burlesque.
Tous, mêmes les plus secondaires, ont une personnalité propre et développée, de sorte qu’on s’attache même aux plus démoniaques. Chaque film est singulier et original.
Le réalisateur s’entoure d’une équipe d’acteurs qu’il met régulièrement en scène, tels Adrien Brody, Owen Wilson, Marion Cotillard, Willem Dafoe, Saoirse Ronan, Bill Murray... Acteurs qu’il dirige avec exigence.
En effet, scénariste de tous ses films, il sait le ton et le rythme qu’il veut insuffler à ses scènes. Certaines d'entre elles nécessitent jusqu’à quinze prises pour coller parfaitement au minutage ! Ninon de REBOUL
et Sila TUT, 2deA, Quartier Ste-Anne.
L'Assassin Royal
Dans la saga L'Assassin Royal, Robin Hobb dépeint un univers palpitant, considéré comme l'un des piliers de la littérature fantasy.
À travers une vingtaine de tomes, elle nous raconte les aventures de Fitz, jeune bâtard du prince. Après avoir été introduit à la cour, il devra réaliser de nombreuses tâches, tantôt abstraites et magiques, tantôt concrètes, comme lorsque le roi ambitionne de faire de lui son assassin personnel.
Ainsi, ce jeune garçon regardé de haut, cherchera à s’affirmer dans un monde médiéval fantastique. Nous suivons son ascension parsemée de rites initiatiques qui mènent habilement l'intrigue.
Le récit sait se révéler au lecteur, par la complexité de ses enjeux et de ses personnages, mais également grâce à une narration et un style littéraire accessibles qui en font une très bonne introduction à la littérature fantasy. Pearline MONNIER, TB,Quartier Ste-Anne.
Paul Gauguin, marginal
Souvent décrié, incompris, Paul Gauguin reste pourtant un artiste incontournable de l’impressionnisme français.
Paul Gauguin ne découvre sa fibre artistique qu'assez tardivement. Ce n'est qu'une fois pourvu d'une famille et de toutes les commodités d'une vie bourgeoise, qu'il rompt avec la quiétude de son existence. Gauguin ne se retrouve pas, en effet, dans un monde trop rangé pour lui, qu'il méprise. Il se qualifiera lui-même d'"anti-héros" qui n'attache aucune importance à la reconnaissance de ses contemporains.
Il intègre vers 1882, le groupe impressionniste, dans lequel figurent déjà de nombreux peintres qui deviendront célèbres, comme Vincent Van Gogh, Claude Monnet, Paul Cézanne... Ceux-ci font germer en lui une graine qui ne cessera de se développer durant sa vie. Ce sont eux aussi qui lui inspirent les thèmes de son œuvre, comme la spontanéité et la naïve harmonie d'une vie primitive et sauvage.
Des toiles colorées
pour un homme sombre
Gauguin manifeste très vite le désir de voyager. En effet, il n'entend pas seulement peindre des tableaux, mais aussi les vivre pour s'évader d'une existence qui lui semble trop terne. En 1886, il s'exile en Bretagne pour se retrouver et s'adonner à son plaisir de la peinture. Mais l'atmosphère l'oppresse. Il ne supporte pas le poids de la religion dans ces zones rurales. Il peint quelques tableaux caricaturant le Christ, comme "Le Christ Jaune", où il peint la crucifixion, mais avec un Christ jaune, couleur assignée au Judas. Gauguin ne trouve aucun plaisir à peindre en Bretagne.
Pour combler cette absence de bonheur, il se rend en 1891, dans un lieu encore peu connu : l'île de Tahiti. Il vend ses tableaux aux enchères et déclare : "Je pars pour être tranquille, pour être débarrassé de l'influence de la civilisation. Je ne veux faire que de l'art simple, très simple. Pour cela, j'ai besoin de me retremper dans la nature vierge, de ne voir que des sauvages, de vivre leur vie…" Pour lui, c'est le nirvana. Un lieu qui veut de lui, où il s'épanouit pleinement ! Il passe ses journées à peindre des femmes sur des toiles colorées, à sculpter. Mais comme un coup du sort, il revient en France deux ans plus tard. Pensant ne plus jamais toucher à cette plénitude éprouvée à Tahiti, il peint une fresque, témoignage de son désespoir, comme un testament : Qui sommes-nous, d'où venons-nous, où allons-nous ? Il s'y interroge sur la nature humaine, sur la place d'un homme dans un monde qui ne veut pas de lui et sur un monde qui refuse à ses propres enfants d'être heureux. Il fait une tentative de suicide ce jour-là. Qu'il rate. Sorti grandi de cet échec, il retourne en sa terre promise où il termine ses jours en 1903.
Sean-Roch BLAISE, TA, Quartier Ste-Anne.
Sans les masques, mais toujours la plume !
Une année scolaire particulière qui n'a pas empêché l'équipe des journalistes de mener à bien leurs articles.
En effet, entre scolarité masquée, déplacements restreints, second confinement après les vacances de la Toussaint et enfin enseignement à distance la semaine d'avant les vacances de Pâques, ce contexte plutôt maussade et perturbé avait de quoi décourager les journalistes. Pourtant, ils n'ont pas failli : les articles ont été écrits en temps et en heure. Nous avons pu découvrir une grande diversité d'articles. Si certains rédacteurs relèvent les difficultés, voire la mélancolie de cette drôle de période, d'autres entrevoient déjà avec optimisme et confiance, un monde meilleur.
Ainsi, les trois numéros annuels de notre Plume d'Hermès auront tout de même pu voir le jour. Bravo et merci aux élèves !
Jane ETIENNE, documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Un pion sur l'échiquier
"L'historiographe du royaume", de Maël Renouard. Un pion dans le jeu royal. Ce pion, ce jouet, c'est Abderamane Eljarib, "historiographe du royaume".
C'est à travers ses yeux que Maël Renouard, qui se fait également historiographe, nous fait revivre avec brio trente ans de l'histoire du Maroc, trop souvent méconnue. Il nous brosse un portrait fidèle et novateur du souverain de l'époque, Hassan II.
Une vie de grâces
et de disgrâces
Ce pion, cet homme issu d'une famille modeste, rien ne le destinait à de telles fonctions, jusqu'au jour où il fut choisi, pour d'obscures raisons, pour entrer au Collège royal aux côtés du prince. Après des études à Paris dans les années 50 : Paris, ville lumière, ses cafés, ses écrivains...
L'on s'étonnerait presque qu'il puisse connaître une vie de grâces et de disgrâces, si bien que l'on se surprendrait à sourire. Le lecteur découvre la vie, la psychologie de cet homme dont le coeur balance entre loyauté et dévouement à la monarchie et la conviction interdite qu'il n'est pas inférieur au roi.
Titre intrigant, presque surprenant, "L'historiographe du roi" désigne la fonction de notre narrateur. Cette tâche, qui peut sembler superficielle, consiste à consigner les événements du règne du souverain. On redécouvre notre histoire en apprenant que de grands hommes l'ont été en France.
Moulai Ismael,
l'égal de Louis XIV
Avant tout historique, ce roman nous fait remonter le temps au-delà du XXè siècle et l'on découvre avec étonnement des faits historiques insoupçonnés.
Saviez-vous que Louis XIV avait un homologue au Maroc ? Et bien, non ! C'est le narrateur qui nous l'apprend, quand il est chargé par son maître d'organiser des festivités pour le tricentenaire de Moulai Ismael, sultan contemporain du Roi Soleil et considéré comme son égal au Maroc. D'ailleurs, le but premier de l'auteur n'est-il pas de faire un parallèle entre ces deux forces de la nature ?
Voyager au Maroc
Finalement, à la fois captivant et instructif, l'auteur nous fait voyager au Maroc, un peu à la façon des Mille et une Nuits, auxquelles on fait d'ailleurs de nombreuses références.
En fait, un parfait mixte entre vérité et fiction pour nous faire comprendre l'importance majeure... des simples pions.
Viktor LESAFFRE, 1J, Quartier Ste-Anne.