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Elizabeth II : 70 ans de règne
La Reine Elizabeth II est décédée le 8 septembre. Retour sur son règne. P. 3


Éditorial
L'équipe du Journal des lycées, largement renouvelée depuis le départ des Terminales en juin dernier, reprend du service en ce début d'année : parmi ses rangs, vingt-six journalistes au quartier Sainte-Anne et trois au quartier Sainte-Geneviève. Ceci constitue un groupe important, imposant même, et l'attractivité de l'activité est telle que nous avons dû refuser quelques retardataires, faute de place sur le chemin de fer !
Soyons sûrs que cette nouvelle équipe continuera d'animer avec talent les colonnes de ce journal.
À chaque rédacteur, toute liberté pour le choix d'un thème, l'adoption d'un ton ou d'un point de vue, dans un esprit d'honnêteté, et avec cette rigueur qui mène à la vérification de ses sources d'information.
Le journaliste s'attache en outre à respecter le droit de la propriété intellectuelle et les règles journalistiques et de typographie qui lui seront indiquées par le professeur pilote et le journaliste référent. Enfin, il s'engage à produire trois articles pendant l'année scolaire.
Rappelons aussi que les élèves qui auront tenu leur engagement recevront une attestation officielle de participation au journal, délivrée en fin d'année scolaire par l'Association pour le développement du journal des lycées.
De nombreux sujets sont abordés au fil de ce premier numéro : actualité, mer, culture, droit des femmes, société, environnement et cadre de vie.
En ce début d'année scolaire et de reprise pour notre journal, toute l'équipe de La Plume d'Hermès souhaite une bonne lecture et beaucoup de plaisir à ses lecteurs.
Mme ETIENNE,
professeure documentaliste,
Co-responsable de la rédaction.
Lycéens du monde entier à Sainte-Ge
Chine, Turquie, Ukraine, Mexique, Australie, Etats-Unis, Danemark, Italie, Espagne, Allemagne : les 34 élèves internationaux à suivre des cours à Sainte-Geneviève nous font voyager dans le monde entier.
Notre lycée a toujours eu cette tradition d’ouverture au monde. Dès les années 1990, la direction a obtenu un label international et ouvert une section européenne. La Pologne et la Hongrie ont été les premiers pays à participer. Rapidement, d’autres pays nous ont rejoints.
Depuis, les années se suivent et chacune apporte des contingents de lycéens étrangers désireux de parfaire leur français et découvrir notre culture le temps d’un semestre, d’une année ou plus. Mais il ne s’agit pas de vacances : chaque élève doit en effet valider un cursus scolaire en obtenant les notes lui permettant d’obtenir des équivalences dans son pays d’origine. Le travail d’organisation et de coordination est effectué par l’adjoint aux relations internationales, actuellement M. Vidal. Son rôle est de centraliser les demandes, de trouver les familles d’accueil et d’aider chaque élève étranger à s’épanouir dans notre établissement. Richesse culturelle
Cette ouverture au monde permet aux autres élèves de pratiquer des langues vivantes avec leurs camarades de classe étrangers, de découvrir des cultures et des traditions différentes, d'échanger sur des fonctionnements scolaires différents. Bref, de s’ouvrir au monde ! Le 2 décembre, la Journée de l’international donnera encore plus de visibilité à cette richesse culturelle et linguistique avec des interventions et des présentations culinaires réalisées par les élèves.
En trente ans d’échanges, bien des liens se sont créés ici. Des amitiés internationales qui ont perduré dans le temps, des élèves tombés amoureux de notre pays et qui y sont restés, de belles réussites scolaires, comme celle d'Alena, qui est russe, qui a obtenu son baccalauréat mention « Très bien avec félicitations du jury » après trois années chez nous, ou Yvan, aujourd’hui diplômé d’un Master Sciences politiques à Rennes1.
Sharon, ukrainien, passera son baccalauréat ici en juin prochain. Nous pensons particulièrement à lui et lui adressons tous nos voeux de réussite ! Успіхів !
Mme du Boüays,
professeure documentaliste,
Quartier Ste-Geneviève.


Tous philosophes !
Savoir se poser les bonnes questions, pouvoir débattre et défendre ses idées : telles sont les bases de notre citoyenneté. Participer au Prix lycéen du livre de philosophie, proposé à Ste-Geneviève cette année, est une bonne façon de s'y préparer.
Les trois ouvrages de la sélection, accessibles et passionnants, permettent de découvrir des philosophes et d'aborder des questions contemporaines.
Pierre Cassou-Nogues, dans La bienveillance des machines (Ed. Seuil) s'interroge et nous interroge sur notre rapport aux technologies contemporaines. Faut-il craindre le "règne des machines", ou croire à leur bienveillance ? Quel impact sur notre identité humaine ?
Sophie Galabru, quant à elle, propose une réflexion sur Le visage de nos colères (Ed. Flammarion). Que faire de nos colères ? Faut-il apprendre à les étouffer ou alors les habiter ? Quand accepter, et quand savoir dire non ?
Enfin, Joëlle Zask, dans Ecologie et démocratie (Ed. Premier Parallèle) interroge cette douloureuse équation : la démocratie et l’écologie seraient-elles incompatibles ? N'y aurait-il pas une "juste occupation de la terre" possible ?
Si vous aimez vous questionner face au monde contemporain et donner votre avis, ce prix est fait pour vous ! Les livres sont proposés aux élèves du quartier Ste-Geneviève, mais tous les lycéens peuvent y participer. Un vote sera organisé en mai.
Mme du Boüays,
professeure documentaliste,
Quartier Ste-Geneviève.


Prix Folio des lycéens
Découvrez six destins hors normes d'adolescents confrontés (trop tôt) à la cruauté et l'injustice, mais en quête de lumière. Lancez-vous dans l'aventure de ce prix littéraire !
Le CDI du quartier Sainte-Geneviève a inscrit les lycéens à la 7e édition de ce prix qui propose aux élèves de 600 établissements de voter pour l'un des six romans contemporains en lice.
Quel itinéraire de vie saura le plus vous émouvoir ? Marguerite, la jeune femme amoureuse prise dans les tourments de la guerre ? Gaby, l'intrépide adolescente parisienne des Années Folles en lutte contre L'ennemie ? Seyoum, le terrible personnage du roman Le passeur, qui semble avoir perdu toute humanité et envoie chaque jour des migrants à la mort sans état d'âme ? Ou Karel, l'adolescent marseillais qui tente d'échapper à son enfance maltraitée (Il est des hommes qui se perdront toujours) ? Gemma, la survivaliste de l'intense roman Le sanctuaire, qui sera confrontée au plus terrible des choix ? Ou enfin Samuel, l'amoureux éconduit bourré de remords qui convoque, dans De sel et de fumée, le fantôme de l'être aimé ?
Ces six jeunes sont épris de liberté et d'une furieuse soif de vivre malgré les éléments qui se liguent contre eux. Lire ces romans, c'est se lancer dans une grande aventure littéraire, mais aussi humaine, dont vous ne sortirez peut-être pas indemne.
Renseignements et inscriptions par mail auprès du CDI.
Mme du Boüays,
professeure documentaliste,
Quartier Ste-Geneviève.


Prix Manga Sensei : c'est reparti !
Mangas mangas ! On connaît l'attrait des ados pour le genre... Le CDI Sainte-Anne propose à nouveau aux élèves de participer au Prix Manga Sensei.
Comment ça marche ? Après inscription auprès des documentalistes, vous lirez les trois sélections en shojo, seinen, shonen pour élire, dans chacune d'entre elles, votre manga préféré. Ce sont des tomes 1.
La "grande finale", en mai prochain, permettra de distinguer le gagnant toutes catégories confondues. Vous aurez alors le plaisir de découvrir quelques tomes supplémentaires au CDI. L'an dernier, Spy Family et Blue Period ont tenu la corde, avec un avantage pour le second. Inscriptions au retour des vacances de la Toussaint, au CDI St-Martin.
Mme Tanguy,
professeure documentaliste,
Quartier Ste-Anne.

Elisabeth II, la reine inoubliable
Rétrospective du règne d'une femme irremplaçable, symbole de l'unité britannique.
La reine au règne le plus long de la monarchie anglaise s'est éteinte le 8 septembre dernier, laissant derrière elle un Commonwealth en deuil.
Née en 1926, Elisabeth Windsor devient reine d'Angleterre en 1952, à l'âge de 25 ans. Lorsque la jeune femme accède au trône, le rationnement de la Seconde Guerre mondiale vient d'être levé, l'Empire britannique est encore à la tête de grandes colonies, l'homosexualité est un crime et le divorce une honte.
Elle grandit donc en même temps que la société évolue, et voit changer les lois, la mode, les coutumes de son pays. Elle honorera toujours le serment prêté lors de son couronnement : celui de ne pas régner sur son peuple mais bien de le servir.
Mais qui était-elle ?Durant 70 ans, elle est admirée pour son grand sens du devoir, sa constance et son amour pour son pays. Elle ne fléchit jamais, ne commet pas d'impairs, reste fidèle à ses valeurs et n'abandonne pas ses sujets.
Evidemment, lorsqu'on est un personnage public, la vie n'est pas toujours heureuse. Mais la personnalité de la reine a toujours été appréciée, non seulement par les Britanniques, mais encore par le monde entier. Sa passion pour le cheval et ses petits chiens courts sur pattes appelés corgis, son goût pour les tenues colorées, et ses grimaces prises sur le vif par les paparazzis ont fait d'elle la souveraine la plus appréciée du monde.
De plus, son rôle de mère et d'épouse témoigne de sa tendresse et a plusieurs fois révélé son grand sens de l'humour. Au-delà de son apparence digne et rigide, elle était une femme joyeuse et passionnée. Indéniablement, l'écho de sa disparition résonne toujours. Les innombrables hommages ont révélé un profond attachement et surtout une réelle tristesse des Britanniques, d'avoir perdu celle qui les réunissait.
En définitive, Elizabeth II fut la figure mémorable d'un monde qui a connu d'immenses bouleversements sociaux et politiques. Elle restera dans l'Histoire pour les valeurs qu'elle incarnait.
Constance MAZZOLENI, TH, Quartier Ste-Anne.

Une page se tourne : Charles devient roi
Le 8 septembre dernier, le prince Charles a pris la succession d'Elizabeth II. Revenons ici sur les étapes clés de sa vie.
Né le 14 novembre 1948 à Londres, Charles Philip Arthur George est le fils aîné d'Elizabeth II. Seulement quatre ans plus tard, le couronnement de sa mère a lieu, faisant de lui l'héritier du trône. À 14 ans, il intègre un pensionnat écossais où son père est lui-même allé durant sa jeunesse.
C'est ainsi le premier héritier du trône à suivre une éducation extérieure à celle de Buckingham Palace. Pourtant, le prince n'a visiblement guère apprécié cette expérience, jugée trop dure et stricte.
Diplômé du Trinity College, à Cambridge, le prince Charles effectue ensuite son service militaire dans la Royal Navy, entre 1971 et 1976.
Lady Di
À 32 ans, le prince Charles se marie avec Diana Spencer. De cette union naîtront William (1982) et Harry (1984). Cependant, le couple divorce trois ans et demi plus tard, en partie à cause de la liaison qu'entretient alors le prince avec Camilla Parker Bowles. La jeune Diana, subissant une forte pression médiatique, est victime d'un tragique accident de voiture à Paris en 1997. Les paparazzis auront eu raison de sa vie, et la mort de la princesse tant appréciée par les Anglais fut un véritable déchirement.
Malgré cet événement, le prince Charles se remarie en 2005 avec Camilla, aujourd'hui reine consort.
Un roi moderne ?
La sensibilité du roi à l'environnement pourrait jouer un rôle important, à l'heure où la planète est dans une situation critique. Charles est devenu roi du Royaume-Uni de Grande-Bretagne et d'Irlande du Nord (et de 14 pays du Commonwealth) : seul l'avenir dira ce qu'il adviendra de son règne...
Chloé BOISSY, 1L, Quartier Ste-Anne.


Le plastique menace les océans
“Environ 229 000 tonnes de déchets plastiques sont déversées chaque année dans la mer Méditerranée", indique un nouveau rapport de l'Union internationale pour la conservation de la nature, en 2020. Alors agissons. Au Pays-Bas, l'organisation Ocean clean-up, créée par Boyan Slat, militant écologiste néerlandais, nettoie les océans. Son projet : éliminer et recycler la pollution plastique des océans d’ici 2050. En effet, 91 % des déchets plastiques ne sont pas recyclés.
En 2019, Boyan Slat a créé, avec son équipe, une barrière pour nettoyer les océans. Cependant ce projet a montré ses limites et la barrière s’est brisée.
La nouvelle création de Boyan Slat est un bateau capable d'intercepter les plastiques et de les trier pour pouvoir les recycler dans un centre de recyclage. De plus, de nombreuses recherches scientifiques à travers plusieurs missions, comme la mission microbiome effectuée par l’organisation Tara Océan, permettent de mieux comprendre le peuple marin. Pour mesurer davantage encore l'impact du plastique dans les océans, le nageur Benoît Lecomte a nagé plus de 500 km dans le continent de plastique du Pacifique. Les scientifiques ont remarqué, en effectuant des analyses sur les poissons, que la plupart avaient des microplastiques dans leur estomac. Les baleine sont aussi concernées. Agissons, avant qu'il ne soit trop tard.
Claire MONNIER,TH, Quartier Ste-Anne.


Le plus périlleux des défis nautiques ?
Quel événement a pu inspirer les plus mythiques des régates contemporaines, du BOC challenge au Vendée Globe ? La Golden Globe Race.
Avez-vous jamais entendu parler de cet "âge d'or de la voile" qu'évoquent avec émerveillement certains skippers ? Car c'est dans cet esprit que s'inscrit la Golden Globe Race.
L'origine
Cette course voit le jour en 1968. Au départ, neuf hommes et leurs bateaux ; à l'arrivée, une légende et une embarcation mythique.
Entre naufrages, abandons, suicide et douleurs, la Golden Globe Race s'inscrit dans ce genre d'épreuves que le destin ne propose qu'une fois à un marin.
La renaissance du projet
Cette course renaît en 2018, à l'initiative de Don McIntyre. Le principe en est le même que cinquante ans en arrière : un homme, un bateau de série construit avant 1988 sur le même modèle que le Suhaili de Sir Robinson Knox-Johnston (vainqueur en 1968), et l'océan.
Tout équipement électronique est banni, du GPS à l'ordinateur, en passant par le pilote automatique. Les participants devront se diriger au sextant et tracer leur route sur des cartes papier. Aucune escale, des contacts avec le monde extérieur limités et aucune compagnie à bord.
La troisième édition : 2022
Ils étaient dix-huit skippers au départ en 2018, cinq à l'arrivée. Le 4 septembre dernier, ils étaient vingt-trois au départ du port des Sables-d'Olonne, en Vendée.
Nos intrépides navigateurs sont donc engagés depuis septembre dans une aventure qui ne manquera sans doute pas d'apporter son lot d'abandons (déjà au nombre de trois...), d'accidents, de révélations.
Comme cette histoire du skipper Bernard Moitessier qui, durant la première édition, décida soudainement, alors qu'il était en tête, de mettre le cap sur Tahiti et d'effectuer un deuxième tour du monde afin de "sauver son âme" de la civilisation...
Anne-Pauline POITEVIN, TJ,
Quartier Ste-Anne.


Vers un plastique biodégradable
D’après le site GEO, près de 120 millions de sacs plastiques polluent les 5 000 km de côtes françaises ! Environ 75 % des déchets retrouvés en mer sont des plastiques. En plus de polluer l’eau de particules microscopiques en se dégradant, le plastique tue aussi environ 100 000 mammifères marins chaque année !
Comment lutter contre cette pollution ? La chercheuse mexicaine Sandra Pascoe apporte une réponse : elle a créé un nouveau plastique à partir de… cactus !
En effet, le cactus, déjà utilisé de diverses manières, pourrait aussi servir à la fabrication d’un plastique biodégradable. Ce nouveau matériau est fait à base de jus du nopal, ou figuier de Barbarie (le fruit du cactus). Le jus pressé est ensuite mélangé avec des additifs non-toxiques, avant d'être étalé sous forme de feuille.
Même si le projet est encore en phase de test, la chercheuse espère que ce plastique pourra être produit en grande quantité et à plus grande échelle.
De nombreuses autres alternatives au plastique existent déjà, comme la fabrication de sachets biodégradables à partir de manioc ou de pommes de terre.
Mais le problème essentiel de ces solutions, tout à fait intéressantes pour l'environnement sur le papier, demeure leur coût assez élevé. Ambre N'GAIBOYE, 1L, Quartier Ste-Anne.


Un pays-prison pour les Afghanes ?
Depuis des années, le pays se démène au milieu d'une guerre sans fin, d'une politique instable et d'un pouvoir corrompu.
Afghanistan, 23 mars 2022. Toutes les jeunes filles de plus de 12 ans se voient supprimer l'accès à l'éducation. C'est le point d'orgue de l'accumulation des interdits sous le joug taliban. Depuis le retour au pouvoir des fondamentalistes islamistes, les femmes doivent survivre dans une société bafouant leurs droits et leur dignité. En effet, est-il normal que la montée au pouvoir d’une minorité puisse détruire à coup de réformes immorales, toutes les avancées faites au cours des vingt dernières années ? Est-il normal de devoir crier "Where is my name ?" pour tenter d’accéder au droit primaire qu’est celui de voir son nom écrit sur le certificat de naissance de son enfant ou sur sa propre pierre tombale ? Est-il normal qu’un pan entier du pays manque à l’appel sur les sièges du gouvernement sous prétexte d’être née du sexe “inférieur” ? Désormais, être Afghane rime avec prisonnière. On vous appelle “mère de...”, “fille de...” ne devenant guère plus importante que votre humiliant statut.
De notre côté...
Et nous, en Occident ? Nous tenons nos droits confortables pour acquis tandis qu’à l’autre bout du monde, le combat est quotidien, ne serait-ce que pour éviter que votre père ne vous échange contre un bout de terrain. Ce sont presque 20 millions d’otages d’une société qui censure leurs corps, leurs pensées et leurs vies. Mais où est cette entraide humaine face à l’adversité ? Disparue...
Les organisations non-gouvernementales (ONG) sont désemparées face au manque de moyens financiers et matériels et les politiques redoublent d'imagination en matière d'inaction. Depuis plusieurs mois maintenant, l'aide humanitaire en Afghanistan est donc inexistante. Pourtant, le désir ardent qu’entretiennent les femmes afghanes de reconquérir un jour leurs droits n'est pas prêt de s'éteindre.
Albane GODEST, 1B,
Quartier Ste-Anne.


Une association au service de la nature
Bretagne Vivante est une association environnementale veillant à la protection du patrimoine naturel breton.
Elle intervient dans quatre domaines d'action : connaître, protéger, partager et militer. Son objectif est de permettre une symbiose entre humains et environnement en Bretagne.
Elle collabore étroitement avec d'autres associations comme la Ligue de protection des oiseaux (LPO) ou Réserves naturelles de France (RNF). Elle permet d'ailleurs la protection de 135 sites dont quatre réserves nationales (comme celle de l'île Saint-Nicolas, qui a permis de sauver le narcisse des Glénan). Des sorties sont régulièrement organisées, notamment pour recenser certaines espèces ou pour sensibiliser le public à la préservation de la biodiversité. Vous voulez agir pour la planète mais ne savez pas par où commencer, rejoignez une association environnementale !Morgane ROBERT, 1G, Quartier Ste-Anne.
Démodées, les personnes âgées ?
L'année scolaire est à peine commencée que, déjà, nous sommes plongés dans le tourbillon du quotidien : notre temps se transforme en cases à cocher, nos journées s'empilent et s'enchaînent à une vitesse folle. Pourtant, le temps est toujours le même. Pour d'autres, il passe bien moins rapidement.
La retraite arrivée, les années passent toujours, en effet, mais les minutes ralentissent. Petit à petit, les journées changent de saveur. Progressivement, on s'écarte de la logique productive et la vie prend alors une couleur différente.
Le regard des retraités sur notre société est extraordinairement précieux. Pourtant, il nous est bien difficile de sacrifier notre temps pour simplement écouter ceux-ci parler. Les yeux rivés vers demain, l'essentiel nous semble toujours ailleurs.
Mais comment construire un avenir meilleur sans prendre en compte les leçons du passé ?
Apolline CORVOL,TF, Quartier Ste-Anne.
Iran : les femmes dans la rue
Téhéran, 16 septembre. Mahsa Amini, 20 ans, décède après son arrestation par la police des mœurs . Elle aurait porté une "tenue indécente" car son voile était mal mis.
Six jours plus tard, une autre jeune femme, Hadis Nafaji, a été abattue par la police lors d'une manifestation contre le régime islamiste. Depuis, une vague de contestation sur le port obligatoire du voile pour les femmes déferle sur le pays.
Depuis 1979
La politique iranienne repose sur des principes islamistes très stricts. Néanmoins, on peut rappeler que jusqu'en 1936, le voile était interdit en Iran. Par la suite, le Shah, Mohammad Reza Pahlavi, souverain à la tête du pays depuis 1941, décida de mener des politiques de modernisation afin "d'occidentaliser" l'Iran. Il était donc fortement conseillé aux femmes de ne pas porter de voile.
En 1979, une révolution renverse le régime du Shah. À la tête du pays, Ruhollah Khomeyni installe une république islamiste et en devient le chef suprême. Le voile devient obligatoire en 1983. Devenue l'un des pilliers de la politique exercée par Khomeyni, cette loi montre l'autorité du régime.
Manifestations
En outre, il crée une police des mœurs qui a pour but de faire respecter la loi islamique dans les espaces publics. Depuis l'élection d'Ebrahim Raïssi, le président actuel ultra-conservateur, cette police est devenue de plus en plus violente et sévère. Certains manifestants demandent de mettre fin définitivement au régime. Des émeutes éclatent en Iran et à l'étranger. Laëtitia REATEGUI,1J, Quartier Ste-Anne.


Déchets : les Rennais devraient mieux trier
Du 12 septembre au 5 octobre, les employés de la ville de Rennes ont ausculté les poubelles grises. Quarante-deux échantillons de 500 kilos de déchets destinés à l'incinération ont été examinés. Le but : savoir ce que jettent les Rennais pour les aider à réduire leurs déchets. "Nous avons l'impression qu'ils trient moins bien le verre et les emballages que lors des années passées", explique Laurent Hamon, vice-président de Rennes Métropole chargé de la gestion des déchets. Les résultats de cette radiographie permettront de mettre en place des actions pour améliorer le tri. Selon les premières estimations, environ quarante des cent-quatre-vingts kilos d'ordures ménagères de la métropole seraient des restes alimentaires. Pour faire baisser ces chiffres, la collectivité prévoit d'équiper chaque foyer d'une poubelle destinée à collecter les biodéchets.Louise BOUDIER, TE, Quartier Ste-Anne.
Responsables de tout ?
Le romancier russe Fiodor Dostoïveski écrit au XIXe siècle que "chacun est responsable de tout devant tous". Qu'en est-il de notre rapport à la responsabilité aujourd'hui ?
Sujet de réflexion philosophique, la notion de responsabilité est présente et controversée dans notre quotidien.
Début septembre, le fou-rire de Kylian Mbappe suite au sarcasme de son entraîneur Christophe Galtier, au sujet des déplacements en avion, coûteux en carbonne, du PSG, avait en effet déchaîné une vague de désapprobation. Cette anecdote, qui pourrait sembler anodine et légère, peut en réalité être analysée comme révélatrice du rapport de notre société à la responsabilité. Un individu, du fait de sa célébrité, est-il tenu de placer son influence au service du bien commun ? Jusqu'où s'arrête sa responsabilité ?
Le terme responsabilité est ainsi défini par le dictionnaire Larousse : obligation ou nécessité morale de répondre, de se porter garant de ses actions ou de celles des autres. La responsabilité est un socle de la démocratie. En effet, qui dit augmentation de la liberté dit responsabilité accrue. En démocratie, il est essentiel de faire confiance à ses concitoyens, et pour cela, il est nécessaire que chacun assume ses responsabilités.
À l'heure où nous, lycéens, faisons nos premiers pas vers l'âge adulte, nécessairement empreint de responsabilités, comment s'approprier cette notion complexe ?Adèle MONNERAIS, TH, Quartier Ste-Anne.


La ligne B : entre satisfaction et polémique
Après huit ans de travaux, la ligne B du métro de Rennes a enfin ouvert ses portes.
La ligne B du métro circule de Saint-Jacques-de-la-Lande à Cesson-Sévigné. Elle est très pratique pour beaucoup de personnes et permet une meilleure mobilité.
De plus, la modernité des lieux et l’esthétique du métro ravissent les citadins qui voient ainsi le dynamisme de Rennes s’accroître.
Une gratuité appréciée
La Métropole a mis en place, du 20 au 25 septembre, la gratuité de la ligne afin de permettre aux usagers de la découvrir.
Ce projet a rempli les rames de métros et les citoyens ont apprécié l'initiative. Ils ont pu visiter ce nouvel aménagement, notamment grâce aux panneaux indicatifs à l'intérieur du métro, à Sainte-Anne. Ils donnent des informations sur la ligne.
Les usagers ont pu profiter de cette gratuité dans un contexte de vie de plus en plus chère.
Des avantages
Cette nouvelle ligne profite aussi aux lycéens rennais. “C’est vraiment plus pratique car je n’ai plus besoin du bus. Cela raccourcit mon trajet le matin et me permet de me lever plus tard ”, affirme Julien, lycéen à Saint-Martin.
Des failles
Cependant, la ligne B a déjà rencontré quelques problèmes. En effet, des habitants ont constaté de pannes sur la ligne, seulement deux jours après son ouverture. Cela a créé chez eux une certaine frustration.
“Je voulais juste tester la nouvelle ligne et j’ai été bloquée pendant 15 minutes, témoigne Clara, 17 ans. Je suis déçue, car je ne pensais plus rencontrer ce genre de problème.” De plus, à cause de cet aménagement, des lignes de bus ont été supprimées, provoquant la colère de certains usagers.
Malgré ses nombreuses critiques, la ligne B reste un précieux atout pour la métropole de Rennes et pour la majorité de ses citadins.
Maëlle SICOT, TB
et Louanne BALLUAIS, TJ,
Quartier Ste-Anne.


L'impact du manque de mixité
Qui n'a jamais rêvé de devenir comme son héros préféré ? Seulement, qu’en est-il des enfants qui ne se retrouvent pas à travers les médias ? Pour les dessins animés Disney, la première princesse noire est arrivée en 2009.
Il en est de même pour les enfants en surpoids, ceux qui portent des lunettes, ceux qui sont porteurs de handicap, etc. On les retrouvait bien dans les films, mais dans les rôles de méchants !
Pourtant, la socialisation des plus jeunes passe en grande partie par ce qu’ils voient à la télévision tous les jours. De nombreux enfants perçoivent alors leur différence comme un handicap les empêchant d’atteindre un idéal et de s’intégrer au groupe.
Les personnages des films d’animation sont l’objet de l’adoration des plus petits. Mais les enfants qui ne se sentent pas représentés ont souvent le sentiment de ne pas être aimés par leurs pairs puisqu'ils ne correspondent pas à la notion de beauté.
Il est pourtant normal que les enfants aient peur de ce qu’ils ne connaissent pas. C’est pourquoi la présence de diversité à la télévision est importante. Non seulement pour permettre aux enfants concernés de s’épanouir, mais aussi pour éduquer les autres à la diversité du monde.Yarama M'BA, 1D, Quartier Ste-Anne.


Annie Ernaux, Nobel de littérature
C'est la française Annie Ernaux qui recoit cette année la prestigieuse récompense littéraire à retentissement international. En effet, l'Académie suédoise a récompensé l'écrivaine de 82 ans pour "le courage et l'acuité clinique avec laquelle elle découvre les racines, les éloignements et les contraintes collectives de la mémoire personnelle". L’œuvre de la romancière, fortement engagée à gauche, compte une vingtaine de livres, dont La femme gelée (1981), ou La place (prix Renaudot 1983). Sa plume sans fioritures use des ressources de l'autofiction pour exprimer une mémoire collective, un aspect sociologique prégnant.
Son succès en France est incontestable, plus particulièrement dans les milieux universitaires, mais aussi dans l'opinion des critiques littéraires, pourtant assez frileux à ses débuts. Preuve en est l'adaptation de L'Evénement à l'écran, par Audrey Diwan, en 2021. Cette œuvre rayonne également par-delà les frontières. Assez peu traduite, elle est notamment étudiée aux États-Unis depuis plus de trente ans. Néanmoins, un certain nombre de critiques se sont élevées, soulignant le manque d'universalisme et le nombrilisme de son projet, ou le défaut de démarche artistique d'une inspiration provenant de la banalité de l'existence.
Ce prix Nobel reste le signe que le discours féministe et social tenu par Annie Ernaux est entendu. En outre, les polémiques dont il fait l'objet, montrent la bonne santé de la littérature qui fait encore abondamment parler d'elle.Ninon DE REBOUL, TE, Quartier Ste-Anne.


La Petite Sirène dans la tempête
Le nouveau film Disney fait déjà l'objet d'une controverse après la diffusion de la bande-annonce où l'on découvre Ariel interprétée par une femme noire.
C'est Halle Bailey, une actrice américaine, qui joue le rôle de la sirène.
Selon certains, la nouvelle sirène n'est pas conforme aux critères qu'ils attendaient. Cette Ariel, trop loin de l'original, a reçu une vague de haine à caractère raciste. Cela s'est propagé sur les réseaux sociaux avec le hashtag #notmyariel, qui a pour but de boycotter le film.
Cependant, l'actrice, soutenue par Disney, s'est préparée à ce mouvement. Elle affirme être fière de représenter la princesse qui la faisait rêver dans son enfance. Elle confie : "Avec ce rôle, je représente tous ces petits enfants noirs et j'en suis très touchée. Je sais que si j'avais eu ça étant petite, cela aurait changé ma vision de moi-même."
Malgré les critiques, on peut néanmoins voir l'effet positif d'une Ariel noire sur des enfants. Les réactions au trailer montrent des jeunes filles noires surexcitées, très heureuses de pouvoir enfin s'identifier à une princesse. La représentation est donc un facteur d'estime et de confiance en soi chez les enfants.
Après des débuts chaotiques, le film, maintenant soutenu sur les réseaux sociaux, commence enfin à sortir de la polémique. Enora BEON, 1J, Quartier Ste-Anne.


Monument aux Vivants
Un nouveau projet de l'artiste rennais Ar Furlukin, pour une ville plus radi...euse !
Peintre, sculpteur et poète, l'artiste aime les radis. Alors il les peint, les sculpte, les écrit... en long, en rond, en large et en travers. "Le radis devient le symbole de nos racines communes, sa représentation en peinture me permet de fixer les aspects changeants du monde, en me rendant maître d'un certain chaos intérieur. Composer et recomposer toujours la toile, à partir du même objet, celui-ci devenant alors un sujet d'étude du plus grand intérêt ..." explique-t-il.
Le projet est d'installer dans chaque commune de France, une sculpture monumentale ayant la forme d'un radis sortant de terre. L'œuvre, agrémentée de bancs à sa périphérie, devient un point de rencontre, repérable pour le voyageur de passage, et un lieu d'expression que chaque citoyen peut s'approprier.Manon MENARD, TH, Quartier Ste-Anne.
Noël, synonyme de fêtes !
À l'origine, Noël est une fête chrétienne célébrant la naissance du Christ dans la nuit du 24 au 25 décembre.
Mais aujourd'hui, cet événement a deux facettes : l'une religieuse, pour les chrétiens, et l'autre "civile", avec le Père Noël et sa magie... De nombreuses traditions entourent cette fête : certaines "ancestrales", comme le sapin décoré ou les cadeaux, et d'autres plus récentes, comme les marchés de Noël ou les illuminations dans les villes. Chaque famille a sa petite tradition : aller à la messe, mettre un verre de lait près du sapin pour le Père Noël, ou encore, suspendre des pop-corns ou des chocolats dans son sapin... Et en attendant le jour J, je vous souhaite un... Joyeux Noël ! Zoé LALLICAN, 2deM, Quartier Ste-Anne.
Un court voyage à Brest
Du 10 au 11 novembre, les élèves de spécialité et option cinéma ont participé à la 37e édition du Festival du film court se tenant à Brest.
Durant deux jours, ils ont assisté à la projection de plusieurs films français et européens, frappants par leur esthétique mais aussi émouvants par l'histoire qu'ils racontent.Expérience enrichissante
De plus, les élèves ont eu la chance de pouvoir échanger avec certains réalisateurs, tels que la réalisatrice Tatiana Delaunay, avec Have a nice day forever, qui a fait part de son expérience durant le tournage dans des conditions difficiles (le film a été réalisé à Oslo, dans des températures autour de -15 degrés).
Ou encore Jawahine Zentar, réalisatrice de Sur la tombe de mon père, film autobiographique et rempli d'émotion nous amenant à questionner les traditions.
Par ailleurs, les cinéphiles ont pu visionner en avant première le long métrage Comme une actrice, en salle dès mars 2023, de Sébastien Bailly, avec Julie Gayet, tous deux présents à la fin de la projection pour répondre à nos questions.
Ces deux jours leur ont permis de profiter du cinéma et de découvrir de nouveaux styles, sonorités, visuels et histoires.
Sila TUT, TC,
Quartier Ste-Anne.


Ça se passe à la Station Théâtre !
Mise en scène d'après un texte de l'humoriste canadien Marc Favreau, Pôvre Vieille Démocrasseuse, la nouvelle création de Michel Bruzat, a été présentée au public les 28 et 29 septembre à La Station Théâtre, la salle de spectacle de La Mézière. Sous ses airs de spectacle comique, elle offre un accès à une superbe valse des mots, une maîtrise de la langue et de ses possibles. Par d'inventifs mélanges de sonorités, la comédienne Marie Thomas, que l'on avait pu retrouver dans Ridiculum Vitae, joue de ces subtilités.
De ce langage si particulier découle une innocence presque maladroite qui porte à rire. L'aspect enfantin du personnage et ses difficultés à s'exprimer confèrent à cette langue une beauté naïve mais également une poésie délicate.
Si celle-ci porte en effet en elle-même un sens, elle résonne aussi comme une critique de notre monde. On la remarque d'ailleurs dès la lecture du nom du spectacle...Tout au long de la représentation se dessine une observation de la société accompagnée de contrepèteries amusantes qui mènent le spectateur à une réflexion plus profonde. Derrière ses apparences clownesques, la création de Michel Bruzat dénonce l'absurdité dont l'humanité fait parfois preuve.Marnie COLLAS, TG, Quartier Ste-Anne.



Peinture : Planes, la quête de soi
Une exubérance de formes et de couleurs, des configurations spatiales uniques, voilà les grandes lignes de l’œuvre de Segundo Planes.
Le Cubain sexagénaire s'est associé au centre d'art contemporain 40mcube, à Rennes, dans le cadre d'une exposition de toiles inédites. "La sobriété de l'expo est intentionnelle", explique Cyrille Guitard, chargé de communication du centre. Quatre œuvres imposantes sont exposées, ainsi que dix autres petites huiles sur papier. Les murs pastel accueillent les toiles pour mieux valoriser la profusion carnavalesque des couleurs de Planes.
Outre cette première impression de vivacité, l'œil peut apprécier les différentes scènes qui animent les toiles. Ses allégories montrent le lien avec Jérôme Bosch (1450-1516), considéré comme l'un de ses inspirateurs.
Les décors comportent des objets réels dans un cadre dépourvu de gravité : différents symboles de l'inconscient de l'artiste y flottent et interagissent. Cette collection de début de carrière introduit le sujet principal de la peinture spontanée de Planes, la quête identitaire. Elle sera présente à 40mcube jusqu'au 23 décembre 2022, jumelée avec une exposition temporaire du musée des Beaux-Arts de Rennes.Nayam Bouabdallah, TI, Quartier Ste-Anne.

