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Retraites : la réforme qui fâche
Le point sur une réforme qui agite société et classe politique. P. 3
Troisième trimestre : dernière ligne droite
Alors que la fin du deuxième trimestre approche et que les épreuves du bac se profilent, il faut maintenir l'effort jusqu'à la fin de l'année.
Depuis janvier, les Premières et Terminales affrontent l'épreuve des bacs blancs, passage obligatoire vers le véritable bac... Entre épreuves de français, philo, spé et oraux, les journalistes ont trouvé le temps de rédiger leurs articles.
Afin de guider les Terminales plongés dans Parcoursup, un article sur le Salon de l'Étudiant les attend. À ceux qui veulent progresser en langues, nous conseillons l'article sur l'appli Tandem. Aux amateurs de lecture, nous recommandons le compte-rendu littéraire de Madame Tanguy sur le roman Darwyne de Colin Niel.
On pense aussi à vous divertir avec des articles sur le retour de Miyazaki, la sortie des options théâtre au TNB, le festival d'Angoulême, l'architecte Jean Nouvel et le daltonisme.
C'est également un journal engagé qui se présente à vous, abordant la réforme des retraites, la question migratoire, les droits des femmes et l'ultra fast fashion, ainsi que le port d'arme aux États-Unis, le recul des démocraties et le récent séisme au Moyen-Orient.
Le sport est également au rendez-vous, à travers des articles sur la voile traditionnelle et l'équipe nationale de rugby. Férus d'histoire ? Nous vous contenterons avec deux articles sur le sujet des tirailleurs sénégalais et sur les méconnues "radium girls"... On vous résume également la vie du défunt peintre Pierre Soulages.
Un contenu diversifié et franc, délivré par notre équipe presque exclusivement féminine ! Nos valeurs : honnêteté, engagement et liberté totale d'expression.
Enfin, souhaitons bonne chance aux Terminales, qui devront bientôt se confronter aux toutes nouvelles épreuves de spécialité de mars !
Anne-Pauline POITEVIN, TJ,
Quartier Ste-Anne.
Europe : la douloureuse question migratoire plus que jamais d'actualité
Après le naufrage de 160 réfugiés sur la côte italienne, le 26 février dernier, il est grand temps pour les États européens de prendre leurs responsabilités.
Depuis 2014, 25 271 personnes ont perdu la vie entre le Nord de l'Afrique et l'Europe. Ce chiffre représente la moitié du bilan mortel migratoire mondial, au cœur même du territoire qui se dit « uni dans la diversité ».
L'Europe se permet pourtant de refuser l'accueil et le droit d'asile à ces malheureux en quête de liberté. Nous oublions en effet bien trop souvent que tous ces gens ne fuient pas leur pays par choix mais par nécessité. C'est un sacrifice fait dans l'espoir de vivre et non plus "survivre" en échappant à la guerre, à la faim, au terrorisme...
Des aides insuffisantes
Depuis la crise migratoire, en 2015, de nombreuses organisations non-gouvernementales (ONG) ont vu le jour. Parmi elles, SOS Méditerranée qui, en 2021, a sauvé 31 800 naufragés, ou Sea Watch, seul navire à apporter de l'aide humanitaire sur les côtes lybiennes.
D'autres associations se mobilisent pour la défense de réfugiés qui arrivent, perdus dans des pays les accueillant trop souvent par défaut, comme La Cimade, qui participe activement aux demandes d'asile. Pourtant, leurs efforts ne sont pas récompensés.
Une Europe inhospitalière
S'ils ont la chance de survivre à la fatale traversée, les réfugiés sont encore loin d'avoir parcouru tout le chemin. Il leur faut désormais se confronter à l'hostilité européenne.
À l'heure où la coopération internationale est vitale, l'Europe se mure en construisant plus de 1 700 km de frontières physiques ou en chargeant Frontex, l'agence européenne de garde-frontières, d'empêcher l'immigration clandestine par la force.
Enfin, les réfugiés doivent encore subir une attente inhumaine aux portes de l'Europe. Parqués dans des camps de transition comme sur l'île de Lesbos, de longs mois d'étouffement dans la misère la plus totale les attendent.
Comme le dit François Crépeau, rapporteur spécial des Nations Unies sur les droits de l'homme des migrants : « La migration est un voyage à la recherche de la dignité. » C'est donc aux pays européens d'apporter une aide salutaire à ces hommes et ces femmes plutôt que de les plonger dans la pire des désillusions. Albane GODEST, 1B, Quartier Ste-Anne.
Les USA et le port d'armes
Le droit de porter une arme est un droit constitutionnel explicité dans le deuxième amendement de la Constitution des États-Unis.
Chaque État a ses propres lois sur le port d’arme. Il décide s’il faut détenir un permis pour en porter et en utiliser une. En Géorgie, notamment, pour avoir un permis, il faut remplir certaines conditions : avoir un âge minimum (21 ans), être résident de l’État, se soumettre à une vérification de son casier judiciaire...
Cependant, le permis de port d’arme peut être refusé dans certains cas, comme avoir été condamné pour un crime, être un fugitif recherché...
Un droit...
Selon une étude du Pew Research Center menée en 2017, 42 % des Américains vivent dans une maison avec une arme à feu.
De plus, 35 % des habitants considèrent qu'avoir une arme est une liberté fondamentale : celle de se défendre. Cette part grimpe à 74 % chez les propriétaires d'un pistolet ou d'un fusil.
... et un danger
Avec des millions d'armes en circulation, il se produit régulièrement des fusillades meurtrières (dans les écoles, les lieux publics ou de travail...). « On mangeait avec une amie et on a entendu trois coups de feu et une personne crier, raconte Lucie Paulin, lycéenne de Saint-Martin en année d'échange aux États-Unis. C'était effrayant. On a l'impression que ce n'est pas réel quand ça arrive. Mais c'est le quotidien des gens, ici, ça paraît normal. »
Une personne peut en mettre en danger des dizaines. Même inscrit dans la Constitution, ce droit est de plus en plus remis en question. Le temps du changement est venu.
Maëlle SICOT, TB, Quartier Ste-Anne.
Démodée, la démocratie ?
8 janvier 2023 : les lieux du pouvoir de la capitale brésilienne sont envahis par des partisans du président sortant, Jair Bolsonaro. Faisant douloureusement écho à l'assaut du Capitole du 6 janvier 2021, l'incident est une attaque ouverte envers la démocratie.
Si ces deux événements ont marqué les esprits, ils sont loin d'être les seuls indicateurs de la fragilité de notre modèle politique. En Israël, une "réforme " prévoit de permettre à l'Assemblée de revenir sur la Constitution par une simple majorité. En Hongrie, des mesures sont adoptées permettant au pouvoir exécutif de "choisir" les juges constitutionnels.
Et c'est sans évoquer les atteintes aux droits de l'homme, principes fondateurs de toute démocratie : des mesures sanitaires à la gestion de la crise migratoire, il y a de quoi s'interroger pour la démocratie de demain. Dans le monde, l'indice moyen de démocratie, est passé de 5,37/10 en 2020, a 5,29/10 en 2022. Jusqu'où irons-nous ?
« La démocratie est le pire système de gouvernement, à l'exception de tous les autres qui ont pu être expérimentés dans l'Histoire », disait Churchill. Si ce système est le "moins pire", c'est peut-être justement par ce que c'est celui qui nous permet d'avoir les moyens d'en penser un meilleur.
Osons nous battre pour notre démocratie imparfaite, car si elle se construit en Europe depuis plus d'un siècle, elle pourrait être détruite bien plus rapidement.Apolline CORVOL, TF, Quartier Ste-Anne.
À la recherche de survivants
Le 6 février, deux forts séismes, de magnitude 7,8 et 7,5, ont frappé la Turquie et la Syrie.
De nombreuses répliques ont suivi. Dès le lendemain, des secouristes de 65 pays aident Turcs et Syriens pour tenter d'extraire des victimes piégées dans les décombres.
Ils se livrent à une course contre la montre. En Turquie, plus de 7 000 personnes ont été sorties des décombres le premier jour, parfois à mains nues. Mais dans les deux pays, le froid, la pluie et la neige compliquent la tâche des secouristes. Les nombreux blessés coincés dans les ruines risquent de mourir d'hypothermie. En Turquie, la région montagneuse de Kahramanmaras, épicentre du premier tremblement de terre, est très difficile d'accès et ensevelie sous la neige. De plus, la mauvaise qualité de certaines constructions a aggravé l'ampleur des destructions. Des milliers d'immeubles se sont effondrés, piégeant des victimes.
Des sites archéologiques ont aussi été touchés, comme la citadelle médiévale d'Alep, en Syrie. Dans ce pays dévasté par la guerre, la situation est déjà dramatique. Selon le sismologue Florent Brenguier, interrogé par L'Express, « aucun séisme de cette taille n'avait été enregistré sur cette faille depuis plus de 100 ans ». Si l'Organisation mondiale de la santé prévoit une augmentation d'environ 20 000 morts, le bilan s'élève aujourd'hui à plus de 37 000 morts et 90 000 blessés. .Louise BOUDIER, TE, Quartier Ste-Anne.
Damas renoue avec ses voisins
A la suite des nombreux séismes qui ont ravagé la Syrie depuis le 6 février 2023, son dirigeant Bachar Al-Assad tente de renouer des liens avec les chefs d'États voisins.
En effet, le 20 février dernier, il s'est rendu au sultanat d'Oman, une démarche inattendue dans un contexte de guerre civile en Syrie depuis 2011. Alors que les relations interétatiques moyen-orientales sont tendues, le dirigeant syrien déclare lui-même avoir besoin du rôle de médiateur que joue l'Oman dans le cadre des relations régionales avec les États arabes. Le chef d'État omanais a exprimé son engagement à « soutenir ses frères pour surmonter les répercussions de ce désastre naturel ».
Manoeuvre politique Par ailleurs, la Syrie a également reçu le soutien des Émirats arabes unis mais aussi de la Jordanie, de l'Algérie et de l'Arabie saoudite qui ont envoyé plusieurs centaines d'avions destinés à venir en aide aux réfugiés. Cette manoeuvre est une façon pour ces États de pousser plusieurs pions politiques. Les Émirats arabes unis notamment voient en cette catastrophe naturelle le moyen de contrer l'influence iranienne sur le territoire syrien.
Ainsi, les séismes en Syrie marquent une nouvelle ère dans les relations au Moyen-Orient entre la Syrie et ses voisins. Ils pourraient même changer la donne dans le conflit syrien, aujourd'hui au point mort. Manon MENARD, TH, Quartier Ste-Anne.
Réfugiés climatiques : un statut ?
Consacrée en 2015 par les Accords de Paris, la lutte contre le changement climatique est reconnue comme un enjeu international géopolitique à traiter d'urgence. Pourtant la question du statut des déplacés climatiques demeure l'objet d'un vide juridique.
D'ici 2050, la Banque mondiale prévoit 250 millions de migrants climatiques, issus de pays n'ayant pas participé au réchauffement climatique par leurs émissions de GES. En effet, l'Afrique subsaharienne, l'Asie du Sud et l'Amérique latine sont les trois régions les plus touchées par ces phénomènes d'émigration, dus à la montée des eaux, à la sécheresse, à des catastrophes naturelles... Les déplacés climatiques ne peuvent prétendre au statut de "réfugié" tel que l'entérine la Convention de Genève de 1951. De fait, cette dernière stipule qu'il doit s'agir d'un départ du pays d'origine pour cause de persécutions d'origine humaine et ce, pour des motifs sociaux, religieux, ethniques ou politiques. Or, la majorité des migrants climatiques opèrent des déplacements au sein de leur pays et leurs motifs ne correspondent pas à une persécution.
Face à l'urgence de la situation, des ONG comme Greenpeace font valoir auprès des États la nécessité d'une intervention juridique internationale. Néanmoins, beaucoup sont réticentes face à une éventuelle révision du statut de réfugié. Elles craignent en effet que les pays développés ne soient tentés de fermer plus encore leurs frontières aux migrants, au lieu d'assumer leur responsabilité morale à l'égard de populations déracinées par la faute de leurs émissions de GES. L'ONU quant à elle, adopte une position de retrait. Plusieurs Résolutions depuis 1988 invitent les États à accueillir les déplacés climatiques, mais n'ont pas force contraignante. Les Etats sont incités à l'accueil mais gardent la compétence de légiférer selon leurs enjeux locaux.
Ninon DE REBOUL, TE, Quartier Ste-Anne.
Radium girls, un combat oublié
New Jersey, 1922. Mollie Maggia, 24 ans, succombe à la mystérieuse maladie qui la tourmente depuis quelques mois. Les médecins sont formels : c'est la syphilis. Dans les deux années qui suivent, trois jeunes femmes connaissent le même sort. Leur point commun : elles sont ouvrières de la compagnie United State Radium. Tous les jours, ces femmes, étonnamment bien payées pour leur statut, peignent les cadrans de montres radioluminescentes. Elles affinent un pinceau du bout de leurs lèvres, le trempent dans la peinture avant de l'appliquer sur le cadran, et répètent l’opération des centaines de fois dans la journée, sans aucune protection. Problème : la peinture utilisée est essentiellement composée de ... radium. Cet élément, ingéré à fortes doses, est en effet toxique.
La responsabilité du radium
Ainsi, la mort de Mollie n'a aucun lien avec la syphilis, mais tiendrait à l'imprudence de ses employeurs. Ceux-ci nient radicalement le fait.
Indignées, quatre de ses amies, elles aussi ouvrières, et gravement malades, intentent un procès à l'entreprise. Mourantes, elles n'obtiendront qu'un accord à l'amiable. Mais leur combat, relayé par la presse américaine de l'époque, n'aura pas été totalement vain. Il aboutira à la création de l'OSHA, l'agence fédérale de protection des travailleurs américains. Il mènera aussi à l'amélioration des droits des salariés États-Unis. Ce sont les Radium Girls.
Adèle MONNERAIS, TH, Quartier Ste-Anne.
Retraites : la réforme qui fâche
Le 10 janvier dernier, la Première ministre Elisabeth Borne a annoncé aux Français, au nom du gouvernement, la proposition d'une réforme du système des retraites, qui est en ce moment même soumise à l'Assemblée nationale.
Cette réforme consiste à reculer l'âge légal de départ à la retraite, qui passerait de 62 à 64 ans, et par la même occasion, à augmenter le nombre de trimestres de cotisations sociales, que doivent comptabiliser les actifs français pour leur retraite. Ces deux mesures ne sont pas les seules de la réforme, cependant ce sont celles qui exacerbent le plus les passions dans l'opinion publique. Selon le gouvernement, cette réforme aurait pour principal objectif de préserver le système des retraites, en évitant un possible déficit des caisses de retraite.
Néanmoins, ce projet a été très mal accueilli par la majorité des Français. En conséquence, plusieurs journées de grève nationale ont été organisées. Les manifestations ayant eu lieu à ce jour ont rassemblé un très grand nombre de personnes, même si on a comptabilisé une diminution du nombre de participants lors de la troisième. Un sondage effectué par Viavoice en février, et publié par le journal Libération atteste que 56 % des Français s'opposent à cette réforme, mais qu'il y a néanmoins 35 % d'avis positifs. Affaire à suivre, donc...Zoé LALLICAN, 2deM,Quartier Ste-Anne.
Choisir de détruire la planète
De nos jours, le style vestimentaire fait partie intégrante de notre personnalité. Il est donc naturel de vouloir suivre la mode afin de se sentir intégré dans un groupe social. Toutefois, cette dernière change de plus en plus souvent. Nous nous adaptons par conséquent aux tendances de plus en plus rapidement.
Ce nouveau mode de consommation a permis l’apparition de plateformes de vente de vêtements à des prix toujours plus bas pour s’adapter au budget des consommateurs. Néanmoins, afin de produire des vêtements à petits prix, des tissus de mauvaise qualité et polluants sont utilisés. Par exemple, le denim employé pour faire les jeans pollue considérablement les sols. En effet, la teinture et le finissage des vêtements représentent 36 % des rejets chimiques. Chaque vêtement produit rejette en moyenne 100 substances chimiques différentes lors de son cycle de vie.
De plus, la plupart de ces produits sont fabriqués en Chine. Ainsi, une robe venant d'un site d’ultra fast fashion parcourt environ 10 000 km en bateau entre la Chine et la France. Si bien qu'à l’échelle mondiale, l’industrie textile est le troisième plus grand pollueur.
Nous pouvons alors nous demander comment consommer autrement. Afin de réduire notre empreinte écologique, il est plus raisonnable d’acheter moins de vêtements tout en s’assurant de leur provenance et de la qualité de leurs matériaux. La seconde main se démocratise de plus en plus, alliant récupération et prix abordables.Yarama M'BA, 1D, Quartier Ste-Anne.
Ils voient la vie en rose !
Le daltonisme est une maladie héréditaire, qui touche principalement les hommes et qui cause la non-perception ou la confusion de certaines couleurs. La maladie touche environ 8 % de la population en Europe et aux États-Unis.
En 2010 la société Enchroma a inventé des lunettes pour daltoniens. .
L'entreprise affirme posséder une toute nouvelle technologie : il s'agit de filtrer les longueurs d'ondes, en faisant des découpes très précises du spectre de la lumière afin de bloquer les couleurs qui ne sont pas primaires.
Avec un coût d'environ 300 euros, ces lunettes ont, d'après Enchroma, un effet bénéfique pour en moyenne 4 personnes sur 5.
Cependant, elles ne sont pas la solution miracle. En effet, certains scientifiques désapprouvent cette nouvelle technologie, qui, selon eux, peut créer des confusions chez les daltoniens.
Ambre NGAIBOYE, 1L, Quartier Ste-Anne.

Le 8 mars, osez le féminisme !
À la différence des hommes, il faut une journée "dédiée" aux femmes pour qu'on puisse entendre leurs revendications. Officialisée seulement en 1977 par les Nations Unies, la journée internationale des droits des femmes a lieu le 8 mars. Celle-ci a différents objectifs, qui ne peuvent être tous cités ici. Ces femmes, mais aussi des hommes, demandent simplement l'égalité (notamment salariale et professionnelle), mais aussi la fin des violences sexistes et sexuelles, encore bien trop nombreuses.
Des chiffres alarmants
Le collectif féministe Nous Toutes tire la sonnette d'alarme, face à la quasi-inaction des Français et des politiques. Quatre-vingt-treize-mille femmes sont encore victimes de viols chaque année, et 32 % des femmes ont déjà subi du harcèlement sexuel en milieu professionnel. Bien que des progrès aient été faits, des droits qui semblaient acquis sont mis en danger, comme le droit à l'avortement aux États-Unis. Il est donc plus que nécessaire de se mobiliser. En parler autour de vous, vous renseigner sur le sujet, ou même manifester...
En 2023, il est temps de réellement faire évoluer les mentalités. Une femme ne devrait pas avoir peur de marcher dans la rue seule le soir, une femme ne devrait pas mourir sous les coups de son conjoint, une femme devrait vivre. Et n'oubliez pas : « Le féminisme n’a jamais tué personne. Le machisme tue tous les jours. » (Benoîte Groult).
Chloé BOISSY, 1L, Quartier Ste-Anne.
Rugby : le choc France-Irlande
Après un match compliqué face à l'Italie (29-24), le XV de France retrouvait, le 11 février dernier, les numéros 1 mondiaux irlandais dès le deuxième match du Tournoi des Six Nations.
Le monde du rugby attendait avec impatience cette rencontre entre les première et seconde nations mondiales en vue de la Coupe du monde 2023. Les Irlandais ont inscrit le premier essai après l'ouverture du score française. À la dix-huitième minute, le Clermontois Damian Penaud signait un bel essai.
Français et Irlandais se seront rendus coup pour coup dans une première mi-temps à haute intensité à l'image de la défense héroïque d'Antoine Dupont et de ce choc entre Atonio et Herring qui vaudra un carton jaune au Français. À la pause, les Irlandais menaient 22 à 16 et l'arbitre se retrouvait au coeur d'une polémique car, après le visionnage de l'arbitrage vidéo, il accordait un essai non valable aux Irlandais puisque James Lowe était sorti du terrain avant d'aplatir le ballon. La fin du match fut marquée par un drop à 30 mètres de Thomas Ramos et un essai irlandais de Garry Ringrose. Enfin le match se terminait sur le score de 32 à 19 (4 essais à 1). Les Irlandais filent vers le Grand Chelem qui leur échappe depuis 2018 et les Bleus, solidaires mais brouillons, mettent fin à leur série de 14 victoires. Ils ne réaliseront pas la passe de deux.Thomas BOURIEL, 2deG, Quartier Ste-Anne.
Un salon pour préparer l'avenir
Les 12, 13 et 14 janvier 2023, le salon de l’Étudiant se tient au Parc Expo de Rennes.
Il a pour but de renseigner et d'informer les jeunes lycéens sur leur avenir mais surtout de leur faire découvrir les écoles qui pourraient leur plaire et convenir à leur projet d'études supérieures.
À 9 h 30, le samedi, la foule se pressait déjà. Dès les jeudi 12 et vendredi 13, plusieurs lycées s'y étaient rendus, dont le lycée rennais Emile-Zola. Mais pour ceux venus le samedi 14, le grand nombre de personnes limitait les déplacements à travers les différents stands qui étaient classés en plusieurs catégories.
En effet, des espaces étaient réservés aux écoles de commerce, d'autres aux études de droit, d'informatique, de santé mais aussi aux autres domaines. Il était aussi possible de suivre plusieurs conférences pour mieux comprendre les diverses formations post bac.
Le salon de l’Étudiant est aussi un moyen pour les établissements qui ne sont pas de Rennes de se faire connaître auprès des lycéens et de les attirer. On pouvait s'arrêter aux stands d'écoles de Lille, de Paris mais encore de Brest et d'Angers.
Pour les écoles rennaises, le Salon leur permet de s'affirmer. Citons notamment la présence au Salon de Rennes School of Business et de Science Po Rennes...
Bien que le salon soit très utile, il peut néanmoins être complété par les portes ouvertes des écoles sur place.
Enora BEON, 1J, Quartier Ste-Anne.
La Cancalaise, le gréement qui m'agrée
Ou l'art de se faire des ampoules aux doigts.
Pas d'idées pour occuper le week-end ou envie de décompresser loin de la ville ? Et si on embarquait à bord d'un voilier traditionnel pour profiter du légendaire beau temps breton ?
Cet été, les adhérents du centre nautique de Cancale ont été invités à monter à bord de la Cancalaise, la mythique bisquine figurant sur le blason de la ville de Cancale, pour un petit apéro associatif. Des conditions parfaites, un équipage au top et des chips à volonté : le rêve.
Au coeur de l'action
Nous voilà voguant fièrement à travers les sept mers - enfin dans la baie du Mont-Saint-Michel quoi ... - gonflant nos voiles autant de vent que de joie. Chaque manœuvre sollicite l'équipage, qui n'est pas là que pour se tourner les pouces autour des petits fours. Avec ses 45 tonnes, la bête nécessite au minimum 6 personnes pour la diriger. La seule chose qui facilite l'effort, ce sont les palans (poulies qui divisent l'effort), tout est manuel. Pas besoin d'aller à la salle quand on navigue à l'année dessus ! Mais c'est aussi un avantage, car tant que vous avez la motivation, l'équipage vous accueille à bras ouverts. Et puis comme le dit Julie, seconde du bateau : « T'as sacrément la classe quand t'arrives au port ! »
Qui sait, peut-être qu'au lieu d'aller chatouiller les cailloux de l'île des Rimains, la prochaine fois on ira s'échouer sur la plage de Port-Picain pour pêcher des coques...Anne-Pauline POITEVIN, TJ,
Quartier Ste-Anne.
Spécialités : il faut bien les choisir
En fin de Seconde et de Première, nous devons choisir des spécialités. Ce choix se fait en fonction de nos goûts, de nos motivations et de notre projet d'orientation dans l'enseignement supérieur. Cependant, le choix peut s'avérer compliqué quand on ne sait pas vers quelle voie professionnelle se diriger ou lorsqu'on hésite entre plusieurs parcours possibles pour accéder à une profession.
La solution ? Horizon 21. C'est un site de l'ONISEP, mis à disposition des élèves de Seconde et de Première pour tester les combinaisons d'enseignements de spécialité et les domaines de formation et de métiers sur lesquels ces enseignements peuvent déboucher. Ce site permet de vérifier si notre choix de spécialités est adapté à notre projet d'avenir ou encore de voir les formations envisageables, en adéquation avec notre combinaison de spécialités. Louane BALLUAIS, TJ, Quartier Ste-Anne.
Une lecture enthousiasmante
Darwyne, le dernier roman de Colin Niel, est à la hauteur de sa production habituelle : au top ! Après Seules les bêtes et Entre fauves, le maître du polar guyanais nous ramène dans ce département outre-Atlantique où, justement, on suit Darwyne, un enfant des bidonvilles.
Légèrement handicapé Darwyne entretient avec sa mère mais aussi avec la forêt amazonienne qui l'entoure, un lien mystérieux. Mathurine, une employée de la protection de l'enfance, se retrouve à enquêter sur cette drôle de famille. Le style expressif de Colin Niel sert magistralement la forêt luxuriante et les êtres qui la peuplent, entre moiteur et fantasmagorie. Un roman à découvrir très vite au CDI Sainte-Anne. Madame TANGUY, professeur documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Un film sort les tirailleurs sénégalais de l'oubli
Début février, Tirailleurs est le premier film français de l'année à dépasser le million d'entrées en salle. Ce film, avec Omar Sy, raconte l'histoire souvent méconnue des tirailleurs sénégalais qui ont participé à la Première Guerre mondiale.
Les tirailleurs sénégalais sont des unités de soldats coloniaux créées par le gouvernement français en 1857, sous le Second Empire. Comme leur nom l'indique, le recrutement des soldats africains débuta au Sénégal, puis il s'est étendu dans toute l'Afrique subsaharienne.
Lorsque la guerre éclate, en 1914, les soldats sont envoyés en France pour combattre. Ils y découvrent les conditions de vie difficiles dans les tranchées et le froid hivernal.
On estime qu'au moins 200 000 soldats ont été envoyés au front, et environ 30 000 tirailleurs y perdront la vie, notamment lors de grandes batailles comme Verdun ou le Chemin des Dames. La « force noire », comme ils étaient appelés, a aussi participé à d'autres conflits mondiaux comme en Indochine ou en Algérie. Le régiment sera supprimé entre 1960 et 1962. S'ils ont marqué un siècle d'Histoire, les tirailleurs sont souvent oubliés et possèdent des retraites inférieures à celles des soldats français ; ainsi, leurs héritiers et les derniers tirailleurs sénégalais demandent plus de reconnaissance et souhaitent que leur histoire soit racontée.
Laëtitia REATEGUI,1J, Quartier Ste-Anne.
Bilingue avec Tandem ?
Connaissez-vous Tandem ? Il s'agit d'une application d'échange linguistique permettant de parler avec des jeunes du monde entier. Tandem a été créée par des Allemands en 2015 et tient son nom d'une méthode d’apprentissage, qui consiste en un échange entre deux locuteurs natifs de langues maternelles différentes.
Cette application offre tout d'abord l'opportunité de faire des rencontres enrichissantes et de découvrir de nouvelles cultures. J'ai ainsi pu apprendre la différence entre les wraps, les tacos et les fajitas avec un Mexicain, parler du système scolaire avec un Chinois ou être touchée par l'histoire d'une Ukrainienne.
Tandem permet ensuite de progresser en langues. On peut en effet choisir à travers une large palette de plus de 300 dialectes différents dont vingt langues des signes et vingt langues indigènes ! En discutant avec des personnes issues de milieux diamétralement opposés au nôtre, on apprend aussi à faire preuve d'ouverture d'esprit et à faire évoluer nos idées.
Cependant, comme sur tout réseau social, il faut faire attention aux personnes malveillantes (même si chaque profil est vérifié lors de la création du compte).
En somme, si vous voulez voyager de chez vous, Tandem est l'application idéale !
Morgane ROBERT, 1G, Quartier Ste-Anne.
L'architecture qui unit les cultures
Retour sur les plus grandes réalisations de Jean Nouvel.
Paris, Tokyo, Doha, New York... Autant de métropoles qui portent une des réalisations de l'architecte français Jean Nouvel. Né en 1945, ses études le mènent à l'ENS des Beaux-Arts. Il ouvre une première agence d'architecture en 1970.
La première œuvre qui lui apporte la reconnaissance internationale est l'Institut du Monde Arabe (IMA) en 1987. Sa construction lui vaut le prestigieux prix Aga Khan en raison de « son rôle de passerelle réussie entre les cultures française et arabe ». La façade sud est imprimée de motifs traditionnels moucharabieh arabes, à travers lesquels la lumière pénètre. Bien que Jean Nouvel refuse qu'on lui attribue un style défini, il est difficile de ne pas y voir de récurrences.
En effet, le musée du Quai Branly (2006) de Paris est un nouveau défi complexe pour l'architecte : introduire un public principalement occidental à des témoignages concrets de civilisations auxquelles il n'est pas familier. Le promeneur pénètre d'abord dans un jardin dans lequel le musée s'amalgame parfaitement. À l'intérieur, le bâtiment fait cohabiter des productions artistiques de civilisations du monde entier. Un parcours en spirale mène progressivement d'un bout à l'autre de la Terre. Le Louvre Abu Dhabi : son dernier projet d'envergure
On comprend dans ce projet la perception singulière que Jean Nouvel a de sa pratique. Selon lui, l'architecture est l'occasion d'enrichir l'espace urbain grâce à une intégration harmonieuse de constructions sur-mesure. Il déplore en ce sens les bâtiments de banlieues qui, construits « sans cohérence », font acte d'un « clonage planétaire » (Le Monde, 7 janvier 2018).
L'élément le plus admiré en est sa coupole gigantesque, symbole majeur de l'architecture arabe. Il a élaboré une savante fusion entre la lumière, filtrée à travers les motifs de la coupole, et l'eau, introduite grâce à une série de bassins.
Finalement, si Jean Nouvel est partout demandé, c'est parce que son approche sensible de l'architecture est unique. Il fait de ses réalisations des œuvres d'art qui valorisent leurs milieux. Nayam BOUABDALLAH, TI, Quartier Ste-Anne.
Le retour attendu du maître de l'animation japonaise
Hayao Miyazaki, le célèbre réalisateur d'animation japonaise de 82 ans, avait, en 2013, déclaré vouloir prendre sa retraite. Mais, en 2023, dix ans après qu'il se soit retiré, le Studio Ghibli annonce finalement, sur les réseaux sociaux, la sortie d'une nouvelle création de l'artiste.
Né au Japon en 1941, le jeune Hayao grandit dans l'horreur de la Seconde Guerre mondiale. Fils du directeur d'une entreprise d'aéronautique, il gardera toute sa vie une fascination pour le monde de l'aviation.
Son univers est alors parsemé de machines volantes en tous genres dans des oeuvres comme Le Château dans le ciel (1986) Porco Rosso (1992), ou, plus récemment, Le Vent se lève (2013).
Dans sa nouvelle création, Comment vivez-vous ?" (sortie prévue le 14 juillet 2023 au Japon), l'artiste s'inspire du roman de Genzaburō Yoshino et y reprend plusieurs de ses thèmes de prédilection, comme l'adolescence, le développement psychique et les relations humaines. Miyazaki sera évidemment accompagné sur ce projet du compositeur Joe Hisaishi et de sa musique.
Nous attendons avec impatience sa sortie en France ! Marnie COLLAS, classe TJ, Quartier Ste-Anne.
Riad Satouf, lauréat du Grand prix du festival d'Angoulème
Le 25 janvier 2023 a eu lieu à Angoulème la 50e édition du plus célèbre festival consacré à la bande dessinée. Cette année, le prix du festival a été décerné à Riad Satouf, auteur de bande dessinée, réalisateur.
Ses BD L’Arabe du futur lui font connaître un grand succès. Traduits en vingt langues, plus de trois millions d'exemplaires ont été vendus. D'origine franco-syrienne, (sa mère est d'origine bretonne et son père syrien), Riad Satouf y relate son enfance mouvementée : il grandit dans un village reculé dans la Syrie d'Hafez El-Assad. Nous suivons l'enfance et l'adolescence de l'auteur jusqu'au sixième tome, sorti en novembre 2022, qui clôt cette série.
Un autre de ses projets Les Cahiers d'Ester est une BD sociologique qui raconte les différentes étapes de vie d'une jeune fille. Une nouvelle série est en cours : Le jeune acteur. On y suit les débuts de la carrière d'acteur de Vincent Lacoste, révélé dans le film Les Beaux Gosses, réalisé par Riad Satouf et qui obtient le césar du meilleur film en 2009.
Auteur engagé, en 2016, il se retire de la liste des candidats pour le Grand Prix du festival remarquant qu'il n'y avait aucune femme à être inscrite et laisse sa place à des autrices comme la Québécoise Juila Doucet ou encore la Japonaise Rumiko Takashaki.
Sila TUT, TC, Quartier Ste-Anne.
L'option Théâtre se rend au TNB
18 janvier, l'option Théâtre assistait au spectacle Corps extrême, une représentation pour neuf acrobates et un funambule, mise en scène par Rachid Oumramdane. Je pensais assister à un spectacle de danse contemporaine. J'ai donc été surpris, en entrant, d'apercevoir un gigantesque mur d'escalade et un fil traversant de part et d'autre la salle. Le funambule Nathan Paulin évoluait sur le fil pendant que des acrobates effectuaient diverses figures d'équilibrisme en se propulsant les uns avec les autres et se réceptionnant entre eux.
Le spectacle mettait en avant la confiance en soi et en les autres pour exécuter tous ces numéros. Que vous soyez petits ou grands, c'est un spectacle que l'on doit voir au moins une fois dans sa vie. Aristide KERLOC'H, 2deA, Quartier Ste-Anne.
Pierre Soulages, peintre de l'abstraction
Comme on ne peut dissocier Klein du bleu, on ne peut dissocier Soulages du noir.
Pierre Soulages est né à Rodez en 1919. Sa mère voulait qu'il devienne médecin. En 1930, il décide toutefois de devenir peintre, après une visite à l'abbaye de Conques. Il travaillera avec acharnement, malgré le contexte difficile de l'entre-deux-guerres. Il n'est mobilisé que brièvement pendant la Seconde Guerre mondiale.La quête du noir
Il étudie ensuite à Paris et rencontre sa femme. En 1943, il se lie d'amitié avec Delaunay, qui l'initie à l'art abstrait. Dans la lignée d'Hans Hartung, il adopte un geste expressionniste et utilise des couleurs sombres qui le singularisent dans les salons parisiens. Il touche le marché international dans les années 1950, notamment New York.
Représentant français à la 26e Biennale de Venise, il s'attaque aux grands formats.
Le noir, chez Soulages, est une obsession. Considérant la couleur profonde, il laisse la lumière jouer un rôle prédominant en se réfléchissant sur la peinture.
À partir de 1979, il qualifie la matière « d'outrenoir ». Presque sculptures, ses œuvres révèlent reliefs et contrastes guidés par la liberté, jusqu'au lyrique.
Sa simplicité se fait ressentir dans des œuvres imposantes (qui ne portent jamais de nom), des gravures qui donnent un nouveau sens au clair-obscur, par un geste sobre qui réinvente la peinture moderne.
Aujourd'hui, un musée Soulages siège dans sa ville natale. Esprit en quête d'absolu, il laisse derrière lui plus de 1 550 toiles admirées à travers le monde.
Pierre Soulages aura ainsi consacré 80 ans de sa vie au service de la matière et de la lumière et reste l'une des grandes figures de l'art moderne. Il disparut en octobre 2022 à l'âge de 102 ans dans le sud de la France, auquel il était particulièrement attaché. Constance MAZZOLENI, TH, Quartier Ste-Anne.
