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L'adieu aux années lycée
A quelques semaines des dernières épreuves du bac, entre anxiété, soulagement et nostalgie... P. 3
Édito
À l'approche des vacances d'été, ce numéro reflète les préoccupations de la période.
Le Journal des lycées rend tout d'abord hommage à notre ancien élève Arman Soldin, journaliste tué en Ukraine, mardi 9 mai dernier.
La vie du lycée est ensuite largement représentée : épreuves du bac, mais aussi nouvelle webradio, voyage scolaire à Bruxelles, rencontres avec une députée européenne, et le petit-fils de Marcel Pagnol, ou participation au concours interlycées de lecture à haute voix. Si certains sont déjà presque nostalgiques de leurs années lycée, d'autres évoquaient déjà, en 1947, leur dur labeur entre nos murs... Par ailleurs, et pour aller plus loin, les United World Colleges nous font découvrir un autre modèle éducatif. Enfin, lorsque livres et cahiers seront refermés, les articles sur Madrid et sur le littoral breton offriront quelques idées d'escapade.
Société
Notre société est également présente dans ce numéro avec ses excès, comme ces demandes en mariage insolites et coûteuses, son gaspillage alimentaire, avec ses remous aussi, comme lors de la dernière cérémonie des Molières où la réforme des retraites s'est invitée à la fête. On peut en outre réfléchir sur la nécessité de préserver le débat, élément essentiel de démocratie, ou sur l'utilité des méthaniseurs dans un contexte de crise énergétique. La société possède aussi ses héros du quotidien : un portrait donne l'occasion de rencontrer l'un d'eux, sauveteur en mer.
La culture à travers les arts, l'histoire, la science, la géopolitique n'est pas oubliée. On découvre l'histoire de nos poubelles, l'échec du lancement de la nouvelle fusée Starship ou les tensions entre la Chine et Taïwan. Les critiques de films donneront des envies de cinéma, et l'article sur l'artiste peintre Marcelle Cahn mènera peut-être le lecteur au Musée des Beaux-Arts de Rennes.Madame ETIENNE,
documentaliste,
Quartier Ste-Anne.
De nouvelles perspectives pour l'éducation
Connues sous le nom de United World College (UWC), un groupe d'écoles cherche à former les citoyens de demain, relais d’un monde ouvert, solidaire et durable.
Le mouvement United World College (UWC) a été fondé par le pédagogue Kurt Hahn. Selon lui, l’éducation devait réunir « une curiosité débordante, un esprit tenace, le renoncement à soi-même, et surtout, la compassion envers les autres ». Le premier collège est fondé au Pays de Galles en 1962. Le mouvement s’est ensuite largement diffusé, soutenu par des présidents d'honneur, comme Lord Mountbatten, le roi Charles ou Nelson Mandela. Aujourd’hui, 18 collèges ont accueilli près de 60 000 élèves et le mouvement permet de candidater à partir de plus de 150 pays.
Et pour faire quoi ?UWC prépare les jeunes durant deux ans pour le bac international (IB),qui donne accès à la plupart des universités mondiales (Science Po, Harvard...). L’IB est dispensé en anglais et comprend une importante diversité de matières. C’est un diplôme très exigeant. En effet, pour recevoir son diplôme, l’élève doit faire 100 heures de CAS (créativité, activité et service) par an.Ce sont des activités parascolaires, sportives, artistiques ou encore des services comme l’apprentissage de l’anglais à des personnes analphabètes, le nettoyage des plages ou l’amélioration de l’accès à l’éducation. Chaque lycée étant unique, les CAS proposés sont spécifiques, tout en conservant les valeurs du mouvement.
Le processus de sélection
Vous avez entre 16 et 18 ans, vous êtes ouverts d’esprit et vous sentez capables de partir deux années à l’inconnu ? Alors l’expérience UWC est faite pour vous ! La sélection se fait en deux temps. Tout d’abord, le candidat soumet un dossier au comité. Ensuite, il est invité à un week-end de sélection afin de juger ses capacités d’adaptation, de prises de décisions et autres. Pour donner une chance à tous, le comité s’engage à compléter les frais de scolarité à hauteur des moyens de la famille.Ainsi plus de 86 % des élèves sont boursiers.Vous pensez avoir la volonté et la motivation nécessaires, plongez dans l'expérience UWC ! Albane GODEST, 1B,
Morgane ROBERT, 1G, Quartier Ste-Anne.
Hommage à Arman Soldin, mort en Ukraine
Journaliste à l'AFP, il avait grandi à Rennes. Ancien élève du lycée Saint-Martin, où il avait obtenu son bac en 2009, il avait aussi porté le maillot du Stade Rennais.
Arman Soldin, reporter d’images pour l’Agence France Presse (AFP), est décédé mardi 9 mai 2023, à l’âge de 32 ans, lors d’une attaque de roquettes russes dans l’est de l’Ukraine, près de Bakhmout. Né à Sarajevo (Bosnie-Herzégovine), il fut évacué en France en 1992, à l’âge d'un an, lors du siège de sa ville natale durant la guerre de Yougoslavie. Un ancien du lycée Vers l’âge de 10 ans, Arman Soldin est scolarisé au collège de l’Adoration, dans le centre de Rennes, et ensuite, s’inscrit en 2006 au lycée Saint-Martin, où il obtient trois ans plus tard son baccalauréat, mention Section européenne. Il était particulièrement attiré par les langues vivantes et rêvait déjà de beaucoup voyager. Toute la communauté éducative de Saint-Martin est en deuil et lui rend hommage. Ena, sa grande sœur, et Sven, son jeune frère, ont eux-aussi étudié à Saint-Martin. Les anciens camarades de classe se souviennent d’un « beau garçon, grand et ambitieux », d’une personne « souriante » et d’un homme « qu’on remarquait ». Rouge et noir C’est aussi durant ses années lycée qu’Arman Soldin pratique le football, sa deuxième passion avec le journalisme. Il a porté les couleurs du Stade Rennais de 2006 et 2008.
Sur les réseaux sociaux, le club a posté un message pour honorer sa mémoire. « L‘ensemble du club adresse ses sincères condoléances à la famille et aux proches d’Arman, écrit le SRFC. Passionné des Rouge et Noir, il avait porté nos couleurs en U13 et U15. » Le club lui a rendu hommage dimanche 14 mai. Une dette envers Arman
Les hommages et les condoléances ont afflué du monde entier. D’Emmanuel Macron au Président des États-Unis, Joe Biden, de nombreuses voix se sont élevées, notamment pour rappeler l’importance du travail des journalistes en temps de conflit. « Le monde a une dette envers Arman » et envers « les dix autres reporters et employés de médias qui ont perdu la vie » en couvrant le conflit, a réagi Karine Jean-Pierre, la porte-parole de la Maison Blanche. Des pensées solidaires pour sa famille, ses proches et ses collègues. Rayan BOUAKAZ, TA, Quartier Ste-Anne.
Bac : et maintenant, place à la philo et au grand oral !
Le bac de Spécialités est passé pour les lycéens de Terminale. Pour la première année, les épreuves ont eu lieu en mars.
Les candidats au bac sont pour la plupart satisfaits des résultats, même si des sentiments en demi-teinte s'expriment aussi.
Certains sont en effet très déçus comme Lisa Lauvrais, lycéenne à Zola : « J'ai passé l'épreuve de SVT le premier jour et c'était un sujet hors programme, j'avais beaucoup travaillé pour, donc je ne m'attendais pas à ça. Je n'ai pas réussi. »
D'autres pensent que les épreuves sont arrivées trop tôt. C’est le cas d'Emilie Martin, également lycéenne à Zola : « On n'était vraiment pas assez préparés. Dans ma classe, il y a un chapitre qu'on n'avait pas eu le temps de voir. » Des élèves sont soulagés d'en avoir enfin fini : « J'avais hâte de le passer pour pouvoir me concentrer sur mes autres épreuves », ajoute Lisa Lauvrais.
En effet, les Terminales vont devoir aussi faire face au bac de philosophie et au grand oral, en juin. Et garder leur motivation intacte jusqu'aux épreuves finales !
Maëlle SICOT, TB, Quartier Ste-Anne.

Il était une fois... la fin des années lycée
Pour les Terminales, une page se tourne : parole à Lola, Matis et Loïse.
Quelles sont vos impressions sur le bac ?
Lola. De l'appréhension, mais aussi une certaine joie, de passer ces épreuves tant attendues. Nous y sommes enfin. Lors des épreuves, il faut faire le vide et donner le meilleur de soi-même. Il faut également garder en tête que les résultats ne nous définissent pas.
Loïse. Evidemment, le stress est présent pour tout le monde. Mais j'étais surtout impatiente à l'idée que cette étape soit derrière moi. Il est bon de savoir que le travail que l'on fournit depuis le début a une finalité. Depuis petit, on voit le bac comme une épreuve redoutable, qui ne l'est pas tellement en réalité car on y est bien préparé.
Que ressentez-vous en cette fin de lycée ?
Matis. Cette fin d'année se veut unique et spéciale. Un climat plus détendu règne après avoir passé les épreuves en mars. Néanmoins, les concours et les entretiens pour les écoles prennent beaucoup de temps.
Lola. Je me sens heureuse, même si la fin va très vite arriver. Je la ressens comme une page qui se tourne, pour en découvrir une autre. Mais il faut dire que je suis nostalgique de savoir que je ne pourrai jamais revivre ce que j'ai vécu pendant ces années.
Loïse. Je suis un peu triste que tout cela s'arrête et qu'en septembre tout le monde se sépare. Quitter les copains, les habitudes, les professeurs... Mais je suis aussi contente d'enfin pouvoir étudier un domaine dans lequel je vois un avenir.
Qu'éprouvez-vous face aux études supérieures ?
Matis. J'ai hâte d'y être ! C'est un nouveau départ qui nous fait grandir. On change notre manière de penser le quotidien et le travail. Il y a aussi le sentiment d'accomplissement du lycée pour arriver jusque-là.
Loïse. J'ai peur de ne pas être prise là où je le veux, mais impatiente à l'idée d'être indépendante.
Lola. Pour la même raison que Loïse, j'appréhende. Il y a une peur de ne pas faire ce qui me plaît, d'être perdue. Mais cela peut être excitant, de s'adapter à un tout nouveau fonctionnement et à de nouvelles personnes.
Que vous manquera-t-il du lycée ?
Lola. Mes amis. C'est pourquoi j'en profite au maximum en ayant conscience que les moments passés sont précieux. Aussi, l'encadrement des professeurs du lycée me manquera.
Matis. Son ambiance unique que l'on ne pourra plus retrouver, dans laquelle on se sent encore enfant. Il faut en profiter !
Loïse. Les potins, les copains, les crushs, les souvenirs que l'ont a construits et les rigolades.Constance MAZZOLENI, TH, Quartier Ste-Anne.
Radio Smart
Pour l'heure, la webradio s'appelle Radio Smart...en attendant de lui trouver un nouveau nom ?
La dernière actu du CDI Sainte-Anne, c'est la naissance d'une webradio sous la houlette de Madame Tanguy, professeure documentaliste.
Notre studio s'est installé dans « l'aquarium » du CDI : quatre micros et une console son pour accueillir les enregistrements des premiers podcasts.
Au terme de notre première conf' de rédaction, un thème, qui sera le fil conducteur de l'émission, a été retenu par l'équipe.
Deux épisodes sont prévus et les sept « Smartiens » se sont partagé les rôles. Un peu de légèreté pour commencer ! Surprise, surprise...
Pour tout savoir vous pourrez nous écouter sur Audioblogs Arte radio. Mot-clé : Smart.
Madame TANGUY,
professeure documentaliste,
Quartier Ste-Anne.
Rencontre avec l'Europe
Le vendredi 17 mars 2023, une rencontre avec la députée européenne Marie-Pierre Vedrenne a eu lieu au lycée pour les classes d'HGGSP de Première.
Cette rencontre avait pour but d'échanger sur la situation actuelle de l'Europe mais aussi sur les différents problèmes que l'Union Européenne rencontre à l'égard de plusieurs pays comme la Hongrie, la Russie, le Qatar.
Au cours de l'échange, de nombreuses questions ont été posées à la députée.
Lorsqu'on lui a demandé quelle était la valeur la plus importante à ses yeux, elle a répondu que l'une des valeurs qu'elle défendait le plus était l'humanisme. En effet, pour elle, l'Union Européenne c'est pouvoir relever les défis ensemble pour avancer ensemble.
« Être députée européenne, ça a renforcé mes convictions, ça me donne l'envie d'aller plus loin dans la volonté d'agir, de défendre, de créer des rencontres », a-t-elle conclu.
La venue de la députée a donc permis de se renseigner sur sa fonction et de s'informer sur la position de l'Europe dans le Monde.
Enora BEON, 1J, Quartier Ste-Anne.
Madrid, capitale aux nombreux visages
Capitale de l'Espagne depuis le XVIe siècle, Madrid compte plus de 3 millions d'habitants.
Avec ses édifices baroques, comme le Palais royal, ou ses bâtiments contemporains, la ville reflète son éclectisme architectural et son passé.
Dans la vieille ville portant le nom de Los Austrias, en référence à la dynastie des Habsbourg, nous pouvons retrouver l'un des monuments majeurs ancrés dans la culture hispanique qu'est la Plaza mayor, sur laquelle on peut partager des moments conviviaux en terrasse, en dégustant divers mets de la gastronomie espagnole. Citons entre autres, les bocadillos de clamares, un sandwich de calamars frits, et surtout les tapas comme les croquetas ou les tortillas.
Après la dictature de Franco, la movida (signifiant bouger) s'empare de l'Espagne, où règnent une énergie et une créativité intenses. Symbole de ce mouvement de liberté, Pedro Almodóvar, réalisateur primé de nombreuses fois aux Césars et aux Oscars, tourne la majorité de ses films dans la capitale, dont certains lieux sont devenus emblématiques de son univers, notamment la Plaza Santa Ana, où il filme l'une des scènes les plus iconiques du film Talons Aiguilles. Sila TUT, TC, Quartier Ste-Anne.
La Bretagne, une destination en vogue
Le succès du tourisme breton et ses impacts directs...
Depuis la crise sanitaire de 2020, l'attractivité de la Bretagne a fait un bond en avant, en particulier sur la côte… Prenons l'exemple de Carnac, une ville côtière du Morbihan, connue pour ses menhirs.
Le 21 octobre 2021, la revue Géo publie sur son site le « top 10 » des villes les plus touristiques de France : Carnac y figure en troisième position.
Cette hausse d'attractivité est dûe au fait qu'après la pandémie, les habitants de grandes villes telles que Rennes, Paris, ont souhaité davantage d'espace et de verdure, mais le tout pas très loin de chez eux...
Et quoi de mieux pour cela que la Bretagne, qui combine littoral, campagne et proximité ?
Cet afflux de touristes est un plus pour l'économie locale : en effet les hôtels, les restaurants et les divers secteurs d'activités, comme les activités balnéaires (croisières, location de bateaux...), les parcs d'attraction ou les musées, sont très sollicités en haute et en mi-saison, ce qui produit dynamisme et bénéfices.
Ainsi, le budget de ces villes augmente et de nouveaux aménagements sont mis en place pour renforcer les attraits touristiques des communes.
Le tourisme contribue donc au développement des villes.
À Carnac, la promenade de la Grande Plage a été modernisée pour donner plus de cachet à la ville.
Néanmoins, ce soudain regain d'intérêt pour la région armoricaine a quelques inconvénients...Cher immobilier
De nombreuses familles venues d'ailleurs ont acheté des résidences secondaires en bord de mer, ce qui a fait exploser la valeur des biens sur le marché immobilier breton. Au détriment des jeunes locaux, qui n'ont pas le même niveau de revenus... Pour limiter ces situtations, certaines communes font en sorte que les nouveaux logements en construction soient réservés pour des acquéreurs de résidence principale.
Mais quoi qu'il en soit, le tourisme en Bretagne a le vent en poupe ! En sera-t-il de même cet été ?
Zoé LALLICAN, 2M, Quartier Ste-Anne.
Voyage au cœur de l'Europe
Accompagnée de M. Tregouet et de Mme Pirot, une partie des Terminales spécialité HGGSP s'est rendue à Bruxelles dans le cadre d'un voyage pédagogique de quatre jours.
Entre un parcours menant de la Grande Place au Palais de Justice, une escale au musée Magritte, une visite de l'Atomium et du musée du chocolat, ils ont rencontré Pierre Karleskind, un député européen (breton !) au Parlement. Ils ont eu la chance de découvrir les institutions européennes et l'histoire de l'Europe aux côtés d'un guide parlant quatorze langues !
Avec plus de 10 km parcourus quotidiennement, les Terminales ont pu explorer la capitale belge de long en large, promenades ponctuées par les résultats du bac de spécialités !
Louise BOUDIER, TE,
Quartier Ste-Anne.
Extra-ordinaire en vue
L'univers fantasque, rétro, symétrique et pastel de Wes Anderson retrouvera le chemin des salles de cinéma en juin prochain. Après le succès à Cannes en 2021 de son dernier long-métrage, The French Dispatch, le célébre réalisateur américain est de retour avec Asteroid City. Une distribution délectable (On verra Jason Schwartzman donner la réplique à Tom Hanks et Scarlett Johanson, aux côtés de Tilda Swinton, Margot Robbie, Jeff Goldblum) porte encore une fois à l'écran une histoire tout en onirisme et en finesse : quoique la bande-annonce soit cryptique, elle laisse deviner des dynamiques familiales savoureuses et l'irruption d'un extraterrestre dans une petite ville de l'Ouest américain désertique, dotée d'un groupe d'aspirants astronautes. Je ne peux que vous enjoindre à vous administrer votre dose de poésie déjantée en salle à partir du 21 juin. Ninon DE REBOUL, TE, Quartier Ste-Anne.
Sauveteur en mer, c'est sa passion
Philippe Le Pétillon, de la station SNSM de Cancale, nous présente la vie de ces héros vêtus de combinaisons oranges.
Au marché de Cancale, le dimanche matin, face à la mer, se tient le stand de la Société Nationale de Sauvetage en Mer (SNSM). Philippe Le Pétillon, patron de la station de Cancale, nous présente ses impressions en tant que sauveteur embarqué depuis une dizaine d'années.
Bénévole
Les sauveteurs en mer sont des bénévoles venant d'horizons professionnels différents. Philippe nous confirme qu'ils sont « maçons, mécaniciens, mais de moins en moins marins professionnels ». Pour sa part, il est policier.
Motivé
Sa motivation, c'est sa passion pour la mer, étant lui-même plaisancier : « Naturellement, on arrive au sauvetage. Je pense que l’attirance de la mer aussi, l’envie de porter assistance aux gens... » En effet, la mission de ces héros bénévoles, c'est de porter secours en mer, 7j/7, 24h/24. La plupart du temps, il s'agit d'assistance matérielle plus que d'assistance aux personnes : « Mais en principe quand on fait du blessé c’est plutôt du beau blessé », ajoute-t-il.
Malgré leur rôle primordial, le nombre de sauveteurs baisse chaque année, et la représentation des femmes est encore bien insuffisante.
Anne-Pauline POITEVIN, TJ, Quartier Ste-Anne.
Rencontre avec Nicolas Pagnol au TNB
Le 7 avril dernier, certaines classes du lycée ont eu la chance de rencontrer le petit-fils du grand écrivain Marcel Pagnol.
Les Secondes A et K, les Premières D, F, H, K et L, les Spécialités Cinéma mais aussi une classe de collégiens se sont rendues au Théâtre National de Bretagne (TNB) à Rennes, le 7 avril dernier.
Les élèves rencontraient Nicolas Pagnol, petit-fils de l'illustre écrivain Marcel Pagnol. Si ce dernier était encore inconnu pour quelques élèves, Nicolas Pagnol a su faire connaître son grand-père. Il assure aujourd'hui la promotion de l’œuvre de son aïeul et s'y consacre entièrement.
Avant l'échange, le film de Claude Berri, Jean de Florette (1986), qui est donc une adaptation du roman de Marcel Pagnol, a été projeté aux élèves.
Un échange enrichissant
S'en est suivi un échange, mené par Alexandre Doré, ancien lycéen du Quartier Sainte-Anne, aujourd'hui étudiant à Sciences Po Paris. L'amour et l'admiration de Nicolas Pagnol pour son grand-père, bien qu’il l’ait très peu connu, furent perceptibles pour l'ensemble de la salle. Ce dernier a su répondre aux questions des lycéens avec précision, tout en y ajoutant des anecdotes ou encore des informations exclusives.
Musée Pagnol
Nicolas Pagnol a, par exemple, lu une lettre écrite par son aïeul, témoignant de son humanité. Celle-ci sera sans doute disponible au grand public lorsque le musée dédié au grand écrivain, mais aussi metteur en scène et scénariste, ouvrira prochainement. Ainsi, il vivra toujours à travers les jeunes générations.
Chloé BOISSY, 1L, Quartier Ste-Anne.
Poubelle, vous avez dit poubelle ?
Au XVIIIe siècle, les déchets se retrouvent dans les rues de la ville, générant une hygiène de vie médiocre pour ses habitants.
Mais le 24 novembre 1883, le préfet de Paris Eugène Poubelle prend un arrêté, l'arrêté Poubelle, qui permettra au cours du XIXe siècle aux inventeurs de créer de nouveaux moyens de ramassage des déchets. Alors que l'arrêté Poubelle s'impose, tous les habitants possèdent maintenant des réceptacles pour l'évacuation de leurs déchets. On cherche aussi des moyens simples de les transporter. Arrive alors, en 1894, un appareil pour la réception des déchets, qui seront désormais ramassés chaque heure, au moyen de « voitures de ramassage ». Au fil des siècles, les véhicules transportant les déchets s'améliorent, ainsi que les modèles de poubelles et leur design, qui se trouvent désormais dans les cuisines.
Ambre NGAIBOYE, 1L, Quartier Ste-Anne.
Coup de théâtre aux Molières 2023
Paris, 24 avril : 34e édition de la Nuit des Molières, qui récompense les productions de théâtre françaises.
Deux jeunes comédiennes et militantes CGT, Toufan Manoutcheri et Lucie Astier, interpellent sur scène la ministre de la Culture, au sujet de la réforme des retraites : « Le Président a décidé, du haut de sa tour d’ivoire, de reporter l’âge de départ de la retraite à 64 ans […] contre un pays, sans même une majorité à l’Assemblée...Et vive les casserolades ! »
Ce scénario d'adresse à un politique n'est pas nouveau. Seulement cette année, grande première, la ministre décide de répondre. Une défense applaudie, certes, mais jugée, par beaucoup, malhonnête, car anticipée et hors sujet.Marnie COLLAS, TJ, Quartier Ste-Anne.
Une demande à la Jack et Rose
Faire votre demande à votre moitié sur l'épave du Titanic, pour la modique somme d'un million d'euros, c'est ce que vous propose l'agence française de demande en mariage ApoteoSurprise !
Cette dernière est réputée pour ses organisations de demandes plus surprenantes les unes que les autres. Parmi lesquelles, on peut également opter pour une proposition à bord d'une montgolfière, sur les ailes d'un avion, dans l'espace, au Stade de France ou par projection sur la Tour Eiffel...
Séquence émotion
Ainsi, si vous êtes passionnés par le film de James Cameron, vous aurez l'occasion d'explorer l'authentique bateau durant six heures.
Votre périple débutera dans la ville balnéaire de Saint John's, au Canada. Vous parcourrez ensuite près de 740 kilomètres dans l'Océan Atlantique avant de plonger à 3 800 mètres en sous-marin pour rejoindre la mythique épave.
Le clou du spectacle se déroulera à l'avant du paquebot, lieu de la scène emblématique et romantique des deux amants Jack et Rose, accompagné de la chanson My Heart will go on, de Céline Dion.
Une idée qui fait toutefois polémique dans la mesure où plus de 1 500 personnes y ont trouvé la mort.
Yarama M'BA,1D, Quartier Ste-Anne.
Méthaniseurs, notre avenir ?
Solution magique à la crise énergétique ? Ou bien calamité pour nos campagnes ? Les méthaniseurs posent question.
Nouveau mode de production d'énergie verte, les méthaniseurs font parler d'eux. Le concept est simple : les déchets organiques issus des travaux agricoles et d'élevages sont stockés dans une cuve où ils sont transformés en biogaz.
Alors que la transition énergétique est une des priorités du gouvernement, pourquoi s'opposer à l'installation de ces méthaniseurs, promesses d'une énergie plus durable ?
Le problème du digestat
En plus de produire du biogaz, les méthaniseurs fournissent un résidu, le digestat. Il est souvent utilisé comme engrais organique par les agriculteurs. Cela peut être source de problèmes lorsque l'on utilise des déchets de l'industrie agro-alimentaire ou les boues des stations d'épuration pour alimenter le méthaniseur. Ceux-ci sont susceptibles de contenir des résidus de plastique et de métaux lourds, et donc de polluer les sols.
Méthaniseurs, éthiques ?
Les agriculteurs tendent à obtenir de meilleurs rendements en valorisant leurs productions (de maïs et de pommes de terre notamment) directement par la méthanisation. Or, ces cultures étaient auparavant destinées à la consommation, humaine ou animale. Est-il moral de traiter en déchets ce qui pourrait être mangé ?
Adèle MONNERAIS, TH, Quartier Ste-Anne.
Lutter contre le gaspillage alimentaire
L'application Too good to go pourrait aider à lutter contre ce gaspillage.
Selon l’ONU, un tiers de la nourriture produite dans le monde est jeté chaque année. Cependant des solutions existent...
Too Good To Go c'est quoi ?
Cette application a été créée en 2016, au Danemark. Le concept est simple : l'application permet aux commerçants comme les supermarchés, les restaurants ou encore les hôtels, de vendre leurs invendus du jour à prix réduit, plutôt que de jeter ces produits encore comestibles. Cela permet aux utilisateurs de l'application d'acheter des paniers surprises à des prix bas, tout en réduisant le gaspillage alimentaire.
Est-ce que ça marche vraiment ?
Oui, Too Good To Go a rapidement rencontré un grand succès en Europe et est disponible dans plus de quinze pays. En France, l'application compte plus de sept millions d'utilisateurs et, d'après Lucie Basch, l'une des créatrices de l'application, Too Good To Go aurait permis d'éviter de gaspiller plus de dix millions de repas !
L'impact de l'application est triple : elle lutte contre le gaspillage alimentaire, elle permet aux utilisateurs d'économiser et elle soutient les commerçants locaux.
Pas une « solution miracle »
Il est important de rappeler que l'application n'est pas une excuse pour continuer à gaspiller de la nourriture. Nous devons continuer à réduire notre consommation et à mieux planifier nos achats, afin d'éviter tout gaspillage.
La lutte contre le gaspillage alimentaire peut donc être bénéfique pour tous.
En utilisant l'application, chacun peut aider à réduire les déchets alimentaires et préserver les ressources.
Alors n'hésitez pas à télécharger Too Good To Go et rejoignez la communauté des « Waste fighters ».
Laëtitia REATEGUI,1J, Quartier Ste-Anne.
La lecture à voix haute à l'honneur
Vendredi 5 mai, avait lieu le concours de lecture à haute voix interlycées au lycée Saint-Exupéry de Rennes.
Cet événement était organisé pour la deuxième année consécutive par Alain Pouteau, comédien conteur et intervenant au lycée Saint-Martin.
Deux élèves du Quartier Sainte-Anne y participaient : Amélie Massot (1G) et Zoé Gresle (1A). A noter la présence dans l'assemblée de leur camarade Elsa Poupon (1C) venue les encourager.
Elles se sont illustrées avec brio et talent. Amélie recevait en effet le premier prix Coup de cœur pour sa lecture d’un extrait du roman de Léïla Slimani Une chanson douce et Elsa, un prix spécial d’encouragement, pour la lecture de la lettre de rupture extraite du roman éponyme Lady Susan de Jane Austen.
Félicitations à Amélie et à Zoé !
Madame ETIENNE, documentaliste,
Quartier Ste-Anne.
Que se passe-t-il entre la Chine et Taïwan ?
Dans une actualité internationale pourtant fournie, les tensions entre la Chine et Taïwan loin de nous laisser indifférents, nous inquiéteraient même.
Taïwan, pays de 23 millions d'habitants, attise les convoitises de la Chine, deuxième puissance mondiale avec ses 1,2 milliard d'habitants.
Afin de comprendre l'intérêt chinois pour « l'île de Formose », il faut remonter dans l'Histoire. Taïwan fut colonisée par les Hollandais au XVIIe siècleL'île était peuplée jusqu'alors de tribus des mers australes.
Les Espagnols, les Chinois, les Japonais devinrent tour à tour les maîtres de l'île. Les Chinois revinrent à la fin de la Seconde Guerre mondiale. À cette époque, la Chine est divisée entre le parti communiste et le parti nationaliste, qui se font la guerre.Deux rivaux historiques
En 1949, les communistes, dirigés par Mao, gagnent la guerre et plus de 1,5 million de Chinois nationalistes s'exilent à Taïwan.
Au fil des années, le nombre de pays qui reconnaissent Taïwan comme un État à part entière diminue fortement au profit de la RPC.
En 1971, l'île de Formose perd son siège à l'ONU et, en 2021, seuls quinze pays dans le monde reconnaissent Taïwan, dont une part importante de micro-États.
Malgré ces défaillances diplomatiques, l'île se démocratise et développe son économie.
Depuis quelques années, le parti indépendantiste taïwanais, avec à sa tête, l'actuelle présidente Tsai Ing-Wen, gagne en popularité, ce qui déplaît à Xi Jinping, le président chinois. Il revendique la souveraineté chinoise sur l'île taïwanaise et la politique « d'une seule Chine », qui vise à réunifier les deux pays. Tensions accrues Tsai Ing-Wen n'entend toutefois pas céder face aux essais de missiles à proximité de l'île ni aux incursions chinoises dans son espace aérien.
Ce climat tendu fait craindre une guerre imminente, peut-être mondiale, avec les États-Unis, qui possèdent des bases militaires dans la région et qui ont promis d'intervenir en cas d'attaque de grande ampleur par la Chine.
Thomas BOURIEL, 2G, Quartier Ste-Anne.
Entre dogmatisme et polarisation : quand le débat public perd son sens
En attendant qu'un bord politique parvienne à prouver qu'il détient la vérité unique et absolue, nous sommes contraints de nous borner à des solutions alternatives.
Pour cela, la pratique privilégiée en démocratie est le débat, qui permet aux personnes ne partageant pas les mêmes idées de tenter de discerner ensemble des forces et faiblesses de chaque point de vue.
Mais aujourd'hui, de nombreux sujets, tels que l'immigration, le réchauffement climatique ou l'avortement, semblent verrouillés. Certes, les opinions sont débattues, mais seulement entre personnes qui partagent la même pensée, sur des médias destinés à un public déjà acquis à la cause.
Une question d'algorithme ?
En outre, via les réseaux sociaux, nous sommes amenés à nous enfermer dans des bulles idéologiques. Ces plateformes, qui sont des entreprises, ont pour objectif le profit. Elles créent des algorithmes biaisés, favorisant les contenus choquants, qui amènent l'utilisateur à rester en ligne pour réagir. Le but final étant de l'exposer au plus grand nombre de publicités, qui génèrent des revenus.
Comment s’étonner alors, de la polarisation de nos sociétés ? L’archétype du savant fou qui invente des inventions destructrices n’est pas qu’un mythe futuriste. Le dialogue pourrait bien être détruit dès demain, si nous n’avons pas la force de refuser ce clivage lucratif, mais dangereux pour notre démocratieApolline CORVOL, TF, Quartier Ste-Anne.
À la découverte de Marcelle Cahn
Artiste polyvalente du XXe siècle, Marcelle Cahn a marqué ses contemporains, sans toutefois connaître un réel succès. L'exposition Marcelle Cahn. En quête d'espace, du Musée des Beaux-Arts de Rennes, participe à sa reconnaissance.
Née en 1895 à Strasbourg, dans une famille bourgeoise cultivée, elle se forme à Berlin et à Paris auprès de Fernand Léger et d'Amédée Ozenfant, chef de file du purisme.
Ce courant artistique prend sa source dans le cubisme de Pablo Picasso, pour se tourner vers le genre de la nature morte, avec pour objet des machines. C'est une des inspirations de Marcelle Cahn, en plus de l'expressionnisme de Paul Cézanne.
Son œuvre se situe entre rigueur et sensibilité. La toile Femme et voilier date de ses débuts. On y voit l'affection qu'elle porte à cette figure humaine, malgré la fermeté des traits. Les peintures de Marcelle Cahn, même figuratives, allouent une grande place à l'abstraction géométrique.
Elle a continué son cheminement en expérimentant du côté de tableaux-reliefs, puis vers la poésie.
Dans ses dernières créations, elle se projette dans l'espace avec des constructions appelées Spaciaux.
Cette exposition, opportunité rare d'accéder à l'œuvre d'une artiste femme méconnue, prendra fin le 27 août 2023. Nayam BOUABDALLAH, TI, Quartier Ste-Anne.
La fusée Starship, un espoir parti en fumée
Alors que le décollage de la nouvelle fusée de SpaceX, Starship, était prévu le 20 avril dernier, elle n’a décollé que le lendemain, à cause de problèmes techniques.
Lors du décollage de « la plus grosse et la plus grande fusée jamais construite », selon le Figaro du 17 avril 2023, celle-ci a explosé. Aucun astronaute à bord, cette fusée était un test visant à améliorer les prochaines fusées de SpaceX.
Elon Musk, le patron de l'entreprise SpaceX, a expliqué les causes de cette explosion sur Twitter. Le milliardaire affirme que trois des trente-trois moteurs du lanceur de la fusée n'étaient pas dans un statut correct avant le lancement et ont été coupés.
Ainsi, la fusée s'est envolée de travers et plus doucement que prévu. L’engin n’a pas pu se séparer de son lanceur comme prévu initialement.
Les équipes de SpaceX ont donc donné l'ordre à Starship d'exploser et l'explosion n'a été activée que 40 secondes après la commande.
De nouveaux tests sont prévus dès que possible. Louane BALLUAIS, TJ, Quartier Ste-Anne.
Une trouvaille poétique
Dernièrement, d'anciens Carillon du lycée ont été retrouvés dans la chapelle de notre lycée. Ce poème, écrit par des élèves de Saint Martin en 1947, fera peut-être écho à l'expérience de certains des élèves de 2023...
Le Bac
Ainsi toujours plongés dans de nouveaux ouvrages,
D'un turbin éternel fatigués sans retour,
Finirons-nous jamais sur un millier de pages
De jeter l'encre un jour ?
Un soir, t'en souvient-il, nous bossions en silence,
On n'entendait, mêlé de soupirs laborieux,
Que le bruit des stylos, qui grattaient en cadence
Les devoirs ennuyeux ?
Ô temps ! suspends ton vol ; vous, professeurs complices,
Suspendez vos cours :
Laissez-nous savourer les rapides délices
Des plus beaux de nos jours !
Ô Bac ! L'année bientôt va finir sa carrière
Et près des gros bouquins que nous devons savoir
La barbe ! venons donc potasser la matière
Du pénible devoir.
Que le banc qui gémit, le maître qui transpire,
Que l'air de nos locaux, de la craie, empesté,
Que tout ce qu'on entend, l'on voit ou l'on respire
Tout dise : ils ont bûché !
J. Robert, B. Logeais, Y. Trochu.
Avez-vous retrouvé toutes les références intertextuelles du poème ?
On sent que cette expérience restera gravée longtemps dans les sens de ces trois camarades !
Anne-Pauline POITEVIN, TJ, Quartier Ste-Anne.
Simone, le voyage du siècle
Simone, le voyage du siècle est un film français réalisé par Olivier Dahan, sorti en 2022. Il s’agit d’un film biographique sur Simone Veil (1927-2017), ancienne femme d’État et présidente du Parlement européen.
Il retrace la vie de cette femme qui a tant marqué son époque, de son enfance à ses combats politiques, en passant par ses tragédies, notamment dans les camps de concentration lors de la Seconde Guerre mondiale. Film hommageCe long-métrage rend un hommage exceptionnel à une femme admirable qui a voué sa vie à défendre des causes chères à son cœur, la plus importante étant la cause des femmes, mais pas seulement. Il laisse une grande place aux émotions. Certains passages assez durs sont néanmoins indispensables pour se rendre compte de ce qui se passait à l’époque. Je pense que ce film devrait être montré au plus grand nombre, en particulier aux jeunes générations. S'il est évidemment important de connaître la vie et les combats de Simone Veil, sur le plan de la culture générale, compte tenu de tous les changements qu’elle a apportés à la France, cela permet aussi de se rendre compte à quel point rien n’est jamais acquis dans la quête de justice et d'humanité. Manon MENARD, TH, Quartier Ste-Anne.