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Édito
Jeudi 28 septembre : la première réunion du comité de rédaction du Journal des lycées (JDL) se tient au CDI en présence du journaliste référent, Monsieur Le Gall. En ses rangs, vingt-deux élèves du quartier Sainte-Anne. Avec six nouveaux rédacteurs de Seconde, et dix nouveaux rédacteurs de Première et de Terminale, l'équipe s'est largement renouvelée depuis le départ des Terminales en juin dernier.
Soyons sûrs que cette nouvelle équipe continuera à animer, avec brio et talent, les colonnes de notre journal.
Chaque rédacteur a toute liberté pour choisir un thème, pour adopter un ton ou un point de vue, dans une démarche d'honnêteté intellectuelle et de rigueur qui l'amène toujours à vérifier ses sources d'information.
Le journaliste doit en outre respecter le droit de la propriété intellectuelle, ainsi que les règles journalistiques et de typographie qui lui seront indiquées par le journaliste référent et le professeur pilote.
Enfin, il s'engage à produire trois articles pendant l'année scolaire. Ceux qui auront tenu leur engagement recevront une attestation officielle, délivrée en fin d'année scolaire par l'Association pour le développement du journal des lycées.
De nombreux sujets sont abordés dans ce numéro : vie du lycée, études supérieures, actualité à l'étranger avec le conflit israëlo-palestinien, culture, affaire judiciaire non élucidée, société, environnement, place de la langue française dans le monde, importance de la musique pour les jeunes...
En ce début d'année scolaire et de reprise pour notre JDL, toute l'équipe de La plume d'Hermès souhaite une bonne lecture et beaucoup de plaisir à ses lecteurs.
Mme ÉTIENNE,
professeure documentaliste,
responsable de la rédaction.
Saint-Martin, d'hier à aujourd'hui
Un lieu de vie, chargé d'histoire, où l'on étudie, où l'on réfléchit à son avenir, où l'on se distrait, où l'on se cultive... Focus sur notre lycée en p. 2 et 3.
Les Secondes derrière les caméras
En ce début d'année scolaire 2023-2024, un concours photo a eu lieu entre les classes de Seconde.
Au cours de leur journée d’intégration, mi-septembre, les jeunes lycéens ont eu l’occasion de prendre, avec leur classe, une photo unique sur les belles plages de Saint-Malo et d'Hirel.
Cela a été, pour eux, l'opportunité de laisser libre cours à leur imagination en prenant le meilleur cliché possible aux côtés de leurs professeurs. Un jeu concours a été organisé entre les quatorze classes de Seconde, afin de déterminer la meilleure photo prise.
Un vote déterminant
Pour cela, un vote via ÉcoleDirecte a été proposé à tous les lycéens de Saint-Martin. Une élève de Terminale a justifié son choix : « Ce que je recherchais, c’était avant tout l’enthousiasme des élèves lors de leur journée d’intégration. J’avais envie de trouver un lien entre eux, et des sourires sur les visages. De plus, il y avait, sur le cliché pour lequel j'ai voté, une touche d'humour. Et je recherchais vraiment celle avec le plus d'originalité. La photo que j'ai choisie m’a, peut-être, plus interpellée que les autres. »
Victoire de la Seconde Nacre
Le verdict est tombé le 10 octobre. En haut du podium, figure la Seconde Nacre, suivie par la Seconde Émeraude et Hélios.
Les élèves de la Seconde Nacre se sont exprimés à propos de leur victoire : « C'est beaucoup de joie et un peu de fierté de remporter ce concours. Ça a été un travail de groupe.
L'idée de la chaussure vient de notre professeure qui voulait montrer sa supériorité sur les élèves en les écrasant. Tout cela en rigolant, bien-sûr. C'était un jeu sympa qui a permis aux élèves de se rapprocher. »
Inès LEMEILLEUR, TJ, Quartier Ste-Anne.
Les lycéens prennent la plume...
Les élèves du quartier Sainte-Anne sont cette année encore invités à participer au Prix de la critique Goncourt, qui s’appelle dorénavant Prix de la Plume lycéenne.
Le concours, organisé en marge du Goncourt des lycéens, fait peau neuve. En effet, outre une critique littéraire classique de l’un des 16 romans de la sélection Goncourt, les élèves peuvent proposer une lettre à l’auteur, un poème, un dialogue entre deux personnages, un pastiche... Rendez-vous le 30 novembre pour la remise des prix. Et en attendant, bonne lecture !
Mme TANGUY,
professeure documentaliste, Quartier Ste-Anne.
Le lycée Saint-Martin au fil de l'Histoire
Retour sur les deux cents ans d'Histoire qui ont marqué l'établissement
En 1829, l'ancien couvent des Capucins est racheté par les deux fondateurs de Saint-Martin : le père Blanchard et le père Jérôme Louis de la Morinière.
Ils appartiennent à la congrégation des Eudistes, fondée par le père Jean Eudes. Celle-ci a pour mission l'évangélisation. Une vingtaine d'années plus tard, un troisième homme va lui aussi apporter sa pierre à l'édifice : le père Delanoë.
En effet, il est à l'origine de la configuration actuelle des bâtiments.
Saint-Martin en danger Au début du vingtième siècle, les tensions entre Église et État ne cessent de croître. Ainsi, Saint-Martin, connaît à son tour l'expulsion des pères eudistes, en 1903. Le lycée est alors vendu. Il sera racheté plus tard par un ancien élève.
L'établissement va servir d'hôpital militaire lors de la Première Guerre mondiale. Puis, lors de la Seconde Guerre mondiale, le lycée est réquisitionné par les Allemands, puis par les Américains jusqu'en 1945.
Ensuite, le lycée retrouve son statut d'établissement scolaire, qui continue d'évoluer au cours du temps. Enfin, en 2011, à la demande de Mgr d'Ornellas, archevêque de Rennes, le lycée fusionne avec le collège-lycée Sainte-Geneviève.
Laëtitia REATEGUI,TF, Quartier Ste-Anne.
Le retour des Panards d'Or
Le lundi 5 juin 2023, les courts-métrages réalisés durant tout le mois de juin par les élèves de la spécialité Cinéma mais aussi de l'option Cinéma-Audiovisuel ont été montrés au grand jour, lors d'une projection au Théâtre national de Bretagne (TNB), notre partenaire culturel.
C'est en proie à un sentiment d'excitation, que les apprentis cinéastes ont découvert, avec le reste des spectateurs, leurs réalisations, dans la perspective du bac pour certains, juste pour le plaisir pour d'autres.Un travail de longue haleine Cet événement n'aurait pas été possible sans le travail fourni par les élèves, qui, entre le tournage et le montage, ont consacré une grande partie de leur temps à organiser la projection, ainsi que par les nombreux participants, qui ont donné le meilleur d'eux-mêmes. Awen Letz-Monnier, l'un d'entre eux, nous a déclaré : « J'ai beaucoup apprécié la diversité des productions et la bonne ambiance. »
Trois jours plus tard, la remise des fameux Panards d'or a rassemblé les réalisateurs, pour clôturer ce magnifique événement. Ce fut l'occasion de partager ses expériences, de motiver ceux qui continuent le cinéma, afin qu'ils puissent s'améliorer à l'avenir. Mais tout cela n'est pas terminé : rendez-vous en juin prochain pour une nouvelle édition des Panards d'or.Adèle RENAUD, 1D, Quartier Ste-Anne.
Un avant-goût du droit
Le mercredi 4 octobre 2023, au lycée Saint-Martin, un atelier Club Droit, Economie, Science politique a été présenté par un étudiant de l'E.N.S de Rennes.
Pour la première fois dans l'histoire de Saint-Martin, des ateliers vont être proposés tout au long de l'année, pour découvrir les bases du droit en France et dans les autres pays.
Ils sont mis en place pour que les élèves puissent avoir un aperçu non seulement du droit en lui-même, mais aussi de tout ce que ces études impliquent : la préparation à la fac, les méthodes de travail et les cours magistraux.
La première séance d'introduction générale au droit, animée par Pierre Barros, a porté sur les différents types de systèmes juridiques dans le monde.
Pour de nombreux élèves, l'atelier droit est une très bonne idée. En effet, cette première séance a beaucoup plu à ceux qui y assistaient car le cours fut très intéressant.
Le Club Droit permet aussi d'affiner l'orientation dans la mesure où il vient approfondir les Midis de l'orientation. En effet, pour certains, le club a renforcé leur conviction qu'une carrière juridique leur conviendrait, alors qu'au contraire, pour d'autres, le droit n'entre désormais plus dans leurs perspectives d'avenir.Enora BEON, TJ, Quartier Ste-Anne.
Il était une « foi... » Lourdes
A l’initiative de l ’animation pastorale, encadrée par Raphaël Bouland, 59 élèves du lycée Saint-Martin se sont rendus au pèlerinage de Lourdes, en octobre.
Lourdes, nichée au pied des Pyrénées, est dotée d'un riche patrimoine culturel et historique. C'est en 1858 que tout commence, lorsque Bernadette Soubirous, une jeune fille de la région, voit apparaître la Vierge Marie à 18 reprises. Lourdes est désormais le site du pèlerinage le plus célèbre de France. Il reçoit chaque année des millions de visiteurs, de pèlerins, dont certains sont malades. Les jeunes sont également les bienvenus, notamment pendant la première semaine d'octobre lors du pèlerinage du Rosaire où collégiens, lycéens et même étudiants sont invités à se mettre au service des autres.Une belle expérience humaine
Durant ces quatre jours, les lycéens sont venus en aide aux malades en poussant fauteuils roulants et brancards afin de leur permettre d'assister aux cérémonies religieuses.
Ils ont ensemble pu visiter les lieux cultes du site en se rendant aux piscines dont la source est réputée pour ses pouvoirs de guérison, à la célèbre grotte de Massabielle ou encore aux différentes basiliques. Les élèves ont aussi lu des intentions de prière rendant ainsi un beau service aux personnes et aux familles concernées.
Des retours très positifs
Autre temps fort : la procession mariale aux flambeaux, de nuit, très appréciée des jeunes. Malgré tout, les élèves avaient de nombreux temps libres où ils pouvaient entre autres, se rendre à la tente des jeunes qui proposait des activités sportives ainsi que plusieurs ateliers et débats.
L'aide aux malades et aux handicapés, au coeur de l’expérience, a particulièrement marqué les élèves. « C'est pour certains leur seule sortie de l'année, ils sont très heureux de nous parler ou bien juste de nous voir », explique un Terminale. Si au début, certains appréhendaient la relation aux malades, les réticences ont laissé place à la simplicité des échanges, au respect et à la solidarité. Ainsi des amitiés se sont nouées, entre jeunes, ou avec les malades. Cette expérience leur a permis de sortir de leur zone de confort, de découvrir et surtout d'apprendre. Croyant ou non, Lourdes est avant tout une expérience humainement très riche.Juliette MARQUET, TJ, Quartier Ste-Anne.
Réveillé dans un pays en guerre
Yoann C., ancien élève, étudiant à Sciences Po Paris, témoigne sur son échange à Jérusalem interrompu par l'attaque du Hamas.
Avais-tu senti le conflit avant le début de la guerre ?
Pour être allé en Cisjordanie dans des villes comme Naplouse, j'ai senti la tension par les barrages militaires israéliens et palestiniens et l'affichage par les Palestiniens de leurs martyres dans les rues.
Comment as-tu appris qu'il s'était passé quelque chose ?
On l'a appris quand on a été réveillés à 8 h par les alarmes. Il y avait une sorte de confusion. L'armée a mis des heures à intervenir. La situation s'est clarifiée quand les médias ont commencé à en parler et quand l'armée est intervenue.
Comment t'informais-tu à propos des événements ?
Quand tu vis une situation comme ça, c'est compliqué de faire autre chose. Les informations vont très vite, on passait nos journées sur les réseaux sociaux et les chaînes d'information.
Comment la guerre était-elle traitée par les médias israéliens ?
Forcément, c'était plutôt une position qui qualifiait la guerre d'attaque terroriste.
Quelle était l'atmosphère lors du rapatriement ?
Des gens pleuraient à l'aéroport. Beaucoup de gens ont fait leur vie en Israël. J'ai vu des couples se séparer, des parents quitter leurs enfants.
Recueilli par Yarama M'BA, TJ, Quartier Ste-Anne.
Prix du livre de philo
... un prix pour inciter les élèves à lire et pour susciter des échanges autour de questions philosophiques. Le Prix 2023 a été remis le 13 octobre dernier à Sophie Galabru pour son ouvrage : Le visage de nos chagrins.
Cette année, trois essais sont proposés aux élèves : Y a-t-il des tueurs nés ?, de Valentine Reynaud, La médecine des désirs, de Guillaume Durand, et Schizophrénie numérique, d'Anne Alombert. Les élèves pourront être accompagnés dans leurs lectures par des professeurs de philosophie.
En mai 2024, un vote sera organisé au sein du lycée afin de désigner le livre qui aura recueilli le plus de suffrages. Ce résultat sera ensuite transmis aux organisateurs du Prix qui centraliseront l'ensemble des votes nationaux et proclameront le lauréat. Le vainqueur recevra son prix en octobre 2024. En attendant, bonne lecture ! Mme ÉTIENNE,
professeure documentaliste, Quartier Ste-Anne.
L'immersion pour bien s'orienter
De nombreux étudiants s'interrogent sur leur projet d'études. Assister à des cours dans une fac peut les aider.
A cette période de l'année, nombreux sont les lycéens toujours à la recherche d'une filière adaptée pour eux. Moins de deux mois avant le début des choix des vœux sur Parcoursup, certains esprits demeurent perdus. La pression de l'entourage avant cette date fatidique n'aide pas les jeunes à trouver facilement leur voie.
Quel objectif ?
Afin de leur permettre de se rendre compte des nombreuses possibilités qui s'offrent à eux, des journées d'immersion sont proposées dans les facs. Les lycéens découvrent ainsi les différents diplômes, licences ou encore B.U.T pour affiner leur choix.
Participer aux différents cours permet aux élèves de prendre conscience de ce qui les attend réellement après le lycée. « Je me suis aperçue que les étudiants à la fac étaient bien plus autonomes que les lycéens », commente Camille, actuellement élève de Terminale.
Quels cours choisir ?
Ces journées d'immersion aident les jeunes à découvrir si les cours leur plaisent et s'ils correspondent à leurs envies, ou au contraire, à leur faire réaliser que telle ou telle filière ne leur convient pas. Souvent effectuées durant les vacances scolaires, elles sont à la portée de tous.
On peut y venir seulement pour découvrir la filière, suivre un cours dans l'établissement ou échanger avec les étudiants : chacun est libre de s'y rendre. « J'ai pu choisir quels cours j'allais suivre sans aucune pression. Y assister m'a permis de conforter mon choix d'études », conclut Camille. Les journées d'immersion permettent aux élèves de se découvrir mais n'enlèvent rien aux recherches qu'ils doivent effectuer afin d'affiner leur projet.
Eléna BOTREL, TH, Quartier Ste-Anne.
Les jeunes face à un monde professionnel qui bouge
Au cours du temps, l'idée de travail a beaucoup évolué et continue encore à le faire. Tout d'abord, avec les nouvelles inventions, de nouveaux métiers ont été créés, afin de subvenir aux besoins de la population, et d'autres ont disparu.
Désormais, dès le collège, les élèves doivent trouver un stage, puis au lycée une filière, des spécialités, émettre des vœux sur Parcoursup, etc. Pour cela il faut se connaître, connaître ses atouts, ses compétences, ses capacités.
Etant donné que le monde est en constante évolution, beaucoup d'élèves sont perdus. La fillière choisie ne sera d'ailleurs pas forcément celle de toute une vie.
Aujourd'hui, de plus en plus de personnes envisagent des reconversions professionnelles. Pour diverses raisons, 60 % des Francais envisagent de changer de métier et, d'après Pôle emploi, un jeune actif changera plusieurs fois de métier au cours de sa vie . Louane HAVARD, 2M, Quartier Ste-Anne.
Des colocataires indésirables...
Depuis l'été 2023, les punaises de lit envahissent lieux publics et logements, en France.
Elles appartiennent à l'espèce hétéroptère,qui se nourrit de sang humain, et sont transportées par les tissus, les meubles, les bagages.
Les punaises de lit se sont raréfiées autour des années 1950 puis sont réapparues dans les années 1990-2000, jusqu'à leur grand come back en France, l'été dernier !
Ce qui se révèle être un véritable cauchemar pour de nombreux foyers, particulièrement en Ile-de-France, même si on compte aussi des cas à Rennes, car elles semblent très résistantes aux diverses techniques employées pour tenter de les éradiquer... Beaucoup de gens parlent de leurs difficultés à s'en débarrasser.
Mais alors quelles techniques sont conseillées pour chasser les punaises de lit de chez soi ?
La question soulève des débats, par exemple sur l'usage des insecticides et l'impact des méthodes appliquées sur l'environnement.
Il est, entre autres, conseillé par des professionnels ou des experts d'appliquer la "lutte mécanique", c'est-à-dire vider une pièce, la nettoyer en profondeur puis louer une machine à vapeur pour le sommier du lit, et renouveler l'opération plusieurs fois, avec trois ou quatre jours d'intervalle, pendant deux à trois semaines.
En revanche, les insecticides, les huiles essentielles et le bicarbonate, sont jugés inutiles.
Zoé LALLICAN, 1G,Quartier Ste-Anne.

Selvaviva défend la forêt amazonienne
L'association se bat pour le développement durable.
L'interview est réalisée avec une jeune bénévole engagée dans l'association, Gwénaëlle.
Peux-tu parler de la création de Selvaviva et de son principal but ?
Selvaviva a été créée en 2017 à Rennes par Esmeralda Guzman, avec pour but la sensibilisation à l'importance des forêts, des écosystèmes et du développement durable.
Quelles actions as-tu réalisées grâce à Selvaviva ?
En France, notre action est la sensibilisation aux problématiques de l'Amazonie et leur impact sur le climat global. Des actions locales sont menées en Amazonie colombienne dans la commune de Puerto Guzman.
J'ai participé, quant à moi, à une vente d'artisanat pour soutenir des populations, à des ateliers de sous-titrage de l'espagnol, à la traduction de témoignages récoltés en Colombie.
Quelle est celle qui t'a le plus marquée ?
C'est d'avoir été maîtresse de cérémonie lors de la célébration du quinquennat de l’association. J'ai pu bénéficier d'une formation sur la prise de parole en public menée en espagnol, très enrichissante d'un point de vue personnel, car pour progresser il fallait aller au-delà de la barrière de la langue, et j'ai pu réinvestir cela pour ma vie scolaire.
Cela a été un vrai challenge pour moi et a élargi ma zone de confort. Cette preuve de confiance de la part de la présidente a été le moyen de rendre à l'association ce qu'elle m'a apporté.
Quelles sont les valeurs véhiculées par l'association qui peuvent entrer en résonance avec celles des jeunes d'aujourd'hui ?
C'est la liberté. On est poussé à l'autonomie, à développer nos aptitudes.
Les actions sont en fonction de notre emploi du temps et de nos envies. Il y a une grande place pour la proposition. Par exemple, les réseaux sociaux de l'association viennent d'une idée d'un bénévole.
Aussi, la diversité, la langue font partie intégrante de l'association, qui est intergénérationnelle. Nous venons de diverses origines, ce qui laisse place à la découverte et aux échanges culturels.
Recueilli par Lisa HUET, TG, Quartier Ste-Anne.
Le glyphosate fait débat au sein de l'Union Européenne
19 septembre 2023, la Commission européenne propose de prolonger l’usage du glyphosate de dix ans. Ce produit chimique herbicide, très controversé, est pourtant mis en cause dans des cas de malformations chez des enfants dont les mères ont été exposées à la substance durant leur grossesse. De plus, il détruit la biodiversité. Les associations écologistes réclament son interdiction définitive.
C’est l’herbicide le plus utilisé au monde en raison de son faible prix et de son efficacité. Selon la FNSEA, principal syndicat agricole, les paysans sont dépendants de ce produit qui n’aurait pas de substitut. Or, désherber au moyen de techniques alternatives est possible. Mais pour la FNSEA, le problème est surtout financier car ces solutions sont plus coûteuses.
Le glyphosate, initialement autorisé pour cinq ans, a fait l’objet d'un prolongement en 2017, de cinqans également, puis d'un an en 2022. Ce dernier délai visait à attendre une évaluation scientifique de l’EFSA, autorité européenne de sécurité des aliments, qui a rendu un avis favorable. La plupart des études sur la dangerosité du glyphosate émanent d'industriels qui vendent le produit et essaient donc d’atténuer sa toxicité. Des études réalisées par des organismes indépendants s’accordent en revanche sur les dangers de l’herbicide. Le Centre national de recherches sur le cancer de l’OMS (Organisation mondiale de la santé) a reconnu, en 2015, que le glyphosate est un « cancérogène probable ».
Lors du vote du 13 octobre, les 27 pays de l’UE n’ont pu s’accorder sur une énième prolongation de l’usage du glyphosate. Le 16 novembre, la commission européenne a validé son utilisation pour dix ans dans l'UE.Mathilde GUERIN, 1C, Quartier Ste-Anne.
Une ancienne élève du lycée en Arménie
Morgane prépare un bac international en Arménie avec des étudiants du monde entier.
C’est à l’école UWC de Dilijan, en Arménie, que Morgane entame deux années d’études dans le but d'obtenir le baccalauréat international.
UWC (United World College) est un réseau de dix-huit écoles, réparties sur quatre continents, qui prépare des jeunes au baccalauréat international. Au-delà de l'éducation scolaire, les écoles cherchent à unir les peuples, les nations et les cultures pour construire un monde de paix. Morgane a bien voulu nous partager son expérience.
C’est d’abord grâce à un article du journal du lycée, mentionnant le départ d’une ancienne élève vers une école UWC au Costa Rica, que l'idée lui est venue de candidater à son tour.
La diversité des étudiants
UWC Dilijan compte 200 étudiants. Morgane nous explique que les étudiants viennent de tous horizons. Elle côtoie tant « une fille d’un bidonville du Bangladesh » que « le fils d’un grand diplomate arménien ». Sur le campus, la grande diversité des nationalités permet un formidable brassage culturel. Cette particularité de l’école lui plaît : « Les gens sont ouverts d’esprit et toujours prêts à t’écouter et en apprendre plus sur toi. »
Il y règne un véritable esprit d'entraide et de bienveillance entre les étudiants. Morgane explique que c’est comme une « grande famille » et que chacun a « des talents très différents ».
Des activités enrichissantes
Morgane a aussi l’occasion de prendre part à des activités “hors cours”, telles ces conférences : les global issue forums, où on débat de problèmes de société, les regional evenings, soirées où les étudiants présentent leur pays avec de la danse et de la musique, et les outdoor trips, où l'on pratique la randonnée, l'escalade, l'équitation... En dehors de ses heures de cours, Morgane a aussi un lien direct avec la vie locale. À chaque fois qu’elle sort du campus, elle est en immersion avec les habitants de Dilijan. Elle explique que ces derniers sont généreux, accueillants et bienveillants envers les étrangers et qu’ils n’hésitent pas à faire découvrir les spécialités de leur pays. Elle a même l’opportunité d’apprendre la langue locale.
Morgane indiquee aussi que « les Arméniens adorent la France », qu'ils lui portent un grand intérêt.
Ainsi, Morgane a encore beaucoup de choses à découvrir et reste enthousiaste à l'idée de continuer ses deux années à UWC.
Rose MONHAROUL, TA, Quartier Ste-Anne.
Bande de Gaza : une situation catastrophique
7 octobre : le Hamas, une organisation terroriste palestinienne, attaquait violemment Israël. L'attaque s'est déroulée depuis la bande de Gaza, un territoire palestinien d'environ 365 km², enclavé entre la mer Méditerranée, l’Égypte et le mur réputé infranchissable le séparant d'Israël. Il comprend 2,2 millions d'habitants. Depuis cette date, l'enclave subit la contre-attaque de l’État hébreu, qui bombarde en permanence la ville de Gaza, faisant des milliers de victimes, et menace d'une invasion terrestre imminente. Gaza en grand dangerDe plus, la bande de Gaza n'est plus approvisionnée en eau, nourriture, électricité ni essence, à cause du blocus israélien qui vise à « anéantir le Hamas ». La plupart des habitants de l'enclave ont déjà commencé à fuir vers le sud de Gaza et se massent à la frontière égyptienne par peur des représailles de l'armée id'Israëlienne. Les Nations Unies ont lancé un appel aux dons de près de 300 millions de dollars pour venir en aide aux Gazaouis. L'ONU et son secrétaire général, António Guterres, craignent qu'un tel mouvement de population n'entraîne des « conséquences humanitaires dévastatrices » et évoquent « une catastrophe humanitaire inédite » à propos de Gaza.Thomas BOURIEL, 1A, Quartier Ste-Anne.
La France virée du Niger
L’ambassade française détruite, le président nigérien pris en otage par les militaires, les discours anti-français ... Quelles nouvelles du Niger ?
Le 26 juillet, le président Mohammed Bazoum, considéré comme un allié de la France au Sahel, a été renversé par le général Tchiani. Ce dernier a justifié son coup d’État par sa volonté de sauvegarder le Niger de la corruption et de détournements des fonds publics au profit d’intérêts de pays étrangers, comme la France en particulier.
Ce renversement est soutenu par la population nigérienne, qui a d’ailleurs manifesté le 30 juillet en faveur de ce coup d’État. En effet, les Nigériens ont le sentiment d’être appauvris et utilisés par l’État français. À son propos, ils évoquent « un retour du colonisateur », ce qui renforce davantage cette idéologie de « l'anti-français ».
La CEDEAO, une organisation intergouvernementale africaine, soutenue par l’Europe et les États-Unis, avait donné un ultimatum de sept jours au général Tchiani, lui demandant de remettre au pouvoir Mohammed Bazoum, sous peine d’une intervention armée. Le Président n’a pas été libéré et le général Tchiani est toujours au pouvoir. Il s’est d’ailleurs proclamé président du Conseil national de la sauvegarde de la patrie. Au vu de la situation explosive du pays, la France a d’ailleurs rapatrié ses ressortissants.Rihanna DODOO, 1K, Quartier Ste-Anne.
Barbie féministe ?
Barbie, un film de Greta Gerwig, sorti en juillet, est devenu dès le 6 août le long métrage le plus rentable réalisé par une femme. Il raconte l'histoire de Barbie, la poupée emblématique du capitalisme américain, aux stéréotypes de beauté impossibles à atteindre.
Un jour, Barbie se découvre des vergetures. Elle décide de gagner le monde réel pour retrouver la fille à qui elle appartient et sa perfection. Elle est accompagnée par son ami Ken. Or, le monde réel s'avère bien différent de celui de Barbie et Ken. En effet, tout au long de son voyage, à Los Angeles, Barbie découvre avec stupéfaction qu'elle incarne la pire image de la femme et un capitalisme sexualisé. Ce film dénonce le patriarcat, le regard lourd des hommes porté sur les femmes, le poids des stéréotypes de beauté de nos sociétés et la complexité d'être une femme de nos jours. De plus, il a eu une portée féministe mondiale. Elisa MORVAN, 2N, Quartier Ste-Anne.
La réouverture de l'affaire Paquita Parra
Vingt-cinq ans après, un nouvel indice aidera-t-il à la résoudre ?
4 décembre 1998, 3 h du matin : Paquita Parra Palmero, jeune femme de 30 ans, est retrouvée morte dans sa voiture carbonisée à Puymoyen, dans le Sud-Ouest de la France. Lors de l'examen de ses poumons, l'absence de trace de suie révèle qu’elle était déjà morte avant l’incendie.
Un jour avant : elle passe à la gendarmerie pour une histoire de chèque volé. Se sentant menacée, elle demande à être placée sur écoute. On lui indique de repasser plus tard mais elle répond qu'« il sera trop tard »...
À 22 h 15 un témoin remarque la voiture de Paquita, garée en bord de route, à la vallée des Eaux Claires : « Elle regardait derrière elle, comme si elle attendait quelqu’un. » Vers 23 h 30, un autre témoin affirme avoir vu de loin la voiture brûler.Franck Conjeaud, ex-petit ami de Paquita, décrit comme possessif, violent, jaloux, est incarcéré un an puis relaxé pour motif de « partialité » de la profileuse engagée. Un des effets personnels de Paquita, retrouvés par une lycéenne, est identifié. Deux des trois profils ADN sont ceux de Paquita et de sa mère, le troisième, celui d'un inconnu
A l’époque, le gel des lieux et l’autopsie entière du corps n’ont pas été réalisés. Des indices auraient donc échappé aux enquêteurs. La veille de sa mort, les larmes aux yeux, Paquita passe avec Franck au garage d’un de ses frères. Un indice déterminant
Que s’est-il passé juste avant ? La nièce de Paquita témoigne : « Franck la frappait souvent. » Les frères de Paquita rapportent que Franck en colère aurait lancé : « Si je te fais quelque chose, personne n’en saura rien ! » Le jour du meurtre, une lame de cutter et un tube de gouache sont retrouvés dans la voiture. Or, Franck était artiste peintre. Il aurait même, d’après un ticket de caisse retrouvé, acheté des gants en latex et 3 bidons d’essence.
En 2022, l’affaire est transférée au pôle judiciaire de Nanterre, spécialisé dans les « cold cases », après la découverte dans un bois d'effets appartenant à la victime.
Un des profils ADN est inconnu de la justice et pourrait permettre de résoudre l'affaire. Mais d'après le frère de Paquita, il n'est pas impossible qu'il y ait eu des complices dans cet assassinat ; sûrement motivés par l'argent du chèque de Paquita...
Éléa AMALRIC, 2M, Quartier Ste-Anne.
Etablissements scolaires sous haute surveillance
Trois ans après la mort de Samuel Paty, Dominique Bernard, professeur de français, est assassiné le 13 octobre dernier dans son lycée d'Arras. Depuis, renforcer la sécurité et la protection des collèges et lycées mobilise le gouvernement. Des chefs d'établissement, et des élus font des propositions au ministre de l'éducation nationale, Gabriel Attal.
Une des solutions retenues est présentée ce lundi 6 novembre, jour de la rentrée scolaire par la première ministre, Elisabeth Borne. Elle a évoqué l'équipement de "boutons d'appel" qui consistent à " prévenir immédiatement le commissariat". Cela permettrait en cas de danger d'agir plus rapidement pour éviter un drame. Elle cherche des "mesures efficaces". Ce dispositif a été testé à Nice après les attentats sur la Promenade des Anglais en 2016.
D'autres pistes sont explorées comme l'installation de portiques à l'entrée des écoles qui permettraient de rentrer dans l'établissement sans armes ou la mise en place de caméras de surveillance.
Enfin, la proposition de formation à la gestion de crise pourrait également être approfondie afin de préparer tout le personnel à la survenue de situations délicates. Louise RIO, 1H, Quartier Ste-Anne.
Des élus pour les jeunes
Gratuité BreizhGo, accessibilité culturelle, distributeurs de protections périodiques : véritable organe de la démocratie locale, le Conseil régional des jeunes (CRJ) élabore des solutions pour améliorer le quotidien de la jeunesse bretonne.
Lieu d'initiation
Organe de consultation et surtout force de propositions, le CRJ est un lieu d’initiation à la démocratie participative, où l’on développe sa connaissance de l’action publique régionale.
Ce conseil est un espace de débats, de rencontres, d'échanges.
À l’heure où la fracture entre les jeunes et la vie politique ne cesse de s’intensifier, il s’agit d’éveiller l’intérêt des Armoricains de demain aux enjeux régionaux qui les concernent directement. Faire renouer les jeunes avec la citoyenneté en les accompagnant concrètement dans les difficultés qu’ils rencontrent au quotidien.
Les élus servent donc de porte-voix aux attentes des jeunes Bretons.
Cinq commissions
Le CRJ est composé de cent soixante-six lycéens, élus dans le respect de la parité et des équilibres géographiques. L’instance est composée de cinq commissions de travail, permettant d’élaborer des projets sur des thématiques proches des préoccupations des jeunes : la commission Culture, la commission Climat, la commission Santé, la commission Égalités et la commission Communication.
Entre ententes et dissensions, pendant deux ans, les jeunes élus bretons ont l’occasion de travailler, d’agir concrètement. Pour que les jeunes s’émancipent dans leurs aspirations, donnons-leur les moyens de leurs ambitions. Parce que nous sommes la Bretagne de demain, agissons aujourd’hui. Julien AINS, TI, Quartier Ste-Anne.

La musique, source de bienfaits pour les adolescents
Des sondages montrent que 7 adolescents sur 10, âgés de 15 à 17 ans passent plus d'une heure à écouter de la musique chaque jour. Parmi eux, 50 % s'endorment en musique. Nous avons interrogé une cinquantaine d'élèves du lycée Saint-Martin : leurs réponses confirment ces données.
Selon des études de Pediatrics, un journal officiel de "American Academy of Pediatrics", consacré à la santé des enfants, paru entre 2009 et 2017, la musique joue un rôle important dans le processus de socialisation d'un individu. Elle est un bon moyen de partage, de communication.
Elle possède encore d'autres vertus. En effet, les élèves ont exprimé leur intérêt pour la musique et le bien-être qu'elle leur procure. Selon eux, la musique est source de motivation, de détente, d’évasion, d'équilibre. Elle permet aussi de passer agréablement le temps, dans les transports notamment.
Elle peut susciter une vocation et une identification aux artistes. Cette admiration pousse alors les jeunes à aller voir des concerts, à acheter des articles tels que des albums.
A la question des services de streaming musical utilisés, les élèves mentionnent Deezer, Spotify, Apple music ou Youtube music, avec une nette préférence pour Spotify et Deezer.
Ainsi, pour beaucoup d'adolescents, la musique fait partie intégrante de leur quotidien. Maëlle AULNETTE, 2M, Quartier Ste-Anne.
Parler français, un atout international
Le français est implanté dans de nombreuses régions du monde et gagne en valorisation dans de nombreux domaines.
De la Louisiane à la Belgique, en passant par Madagascar ou le Liban, le français s’est plus ou moins imposé comme moyen incontournable de communiquer. Certains pays comme le Mali ou le Burkina Faso souhaitent s’affranchir de cette langue perçue comme un symbole colonial douloureux. A l’inverse, le Québec continue de voter des lois pour rendre le français indispensable dans la vie quotidienne.
Une langue essentielle pour une carrière internationale
L’usage du français est très répandu au sein de nombreuses organisations internationales, Il a un statut officiel à l’ONU, l’Otan, ou encore à l’OMS. C’est aussi la langue de la diplomatie : à la Cour de Justice Internationale ou au Conseil de l’Europe, c’est le français qui est utilisé pour dialoguer et débattre. Dans les affaires économiques, on utilise aussi beaucoup le français : c’est la troisième langue des affaires derrière l’anglais et le mandarin.
Pour Thomas, étudiant en management, le français est « une langue qui fait la différence sur un CV à l'étranger, mais l'idéal reste tout de même le plurilinguisme ».
En effet, si le français est de plus en plus utilisé, parler anglais reste primordial : si l'Observatoire de la Francophonie prévoit 820 millions de francophones en 2050, ces chiffres restent hypothétiques. Si elle est particulièrement difficile à apprendre, la langue de Molière demeure pour beaucoup d'étrangers symbole de rêve, de poésie, de romantisme et de savoir.
L'avenir est en Afrique
Elle donne donc un certain prestige car elle reflète une ouverture culturelle sur la France et les nombreux pays francophones..
Mais l'avenir du français semble maintenant dépendre de l'Afrique et de ses 140 millions de francophones : l'apprentissage du français y fait débat, entre leur attachement aux dialectes locaux et leur volonté de conserver un atout pour les générations futures.Pierre-Louis DUFOUR, TD, Quartier Ste-Anne.