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Internet versus lecture : le match
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Lire un livre, cette activité serait en voie de disparition au profit de l'usage d'internet. Mais faut-il en conclure que les jeunes générations ne lisent plus ?
Édito
Les projets et les actions au lycée continuent de motiver les élèves engagés, tandis que l'actualité, tant locale que lointaine, interroge et passionne les rédacteurs.
La vie du lycée est une fois encore amplement évoquée : les collectes, l'engagement et la générosité à Saint-Martin, le Concours d'éloquence, un voyage scolaire en Angleterre, et les écodélégués sont à l'honneur. Cop 28
L'actualité locale n'est pas en reste : les articles sur le Space, et le succès des fêtes foraines témoignent de toute l'importance du tissu économique et social de proximité.
Le sport et les événements sportifs internationaux sont également présents dans ce numéro : on découvrira un article sur l'escalade sportive, discipline inscrite aux Jeux olympiques de 2024, et deux autres sur le tennis et une traversée de la Manche à la nage épique. Il sera en outre question de la controverse liée au choix des Alpes françaises pour les Jeux de 2030.
La préoccupation écologique figure aussi au cœur de deux articles : l'un sur le bilan de la Cop 28 et l'autre sur le cri d'alarme des paysans qui inversent les panneaux routiers pour faire entendre leur voix.
La culture s'invite entre les pages du JDL avec le portrait de Gisèle Halimi, le Prix de la bande dessinée de géopolitique et l'évocation de la concurrence réelle ou supposée entre internet et la lecture.
Enfin, le phénomène des alertes à la bombe, l'engouement croissant des jeunes pour la photographie, constituent autant d'interrogations et de réflexions sur notre époque et sur notre société.
Toute l'équipe du comité de rédaction de La Plume d'Hermès vous souhaite un excellent moment de lecture !
Mme ETIENNE,
professeure documentaliste,
responsable de la rédaction.
Welcome in England !
Durant une semaine, en classe de Seconde "européenne", j'ai séjourné à Broadstairs, station balnéaire au charme typiquement anglais du sud de l'Angleterre. Hébergée dans une famille avec laquelle je partageais le dîner, j'ai pu approfondir mon anglais. J'ai beaucoup apprécié ce moment très convivial.
Dans la journée, de nombreuses activités étaient proposées : cours d'anglais, visites de villes connues comme Londres et Canterbury...
Ce voyage nous a permis de sortir de notre zone de confort, de nous adapter à un nouvel environnement, de découvrir une autre culture, de goûter aux plats traditionnels, de rencontrer de nouvelles personnes de nationalités différentes.
Ce fut une superbe expérience ! Elisa MORVAN, 2N, Quartier Ste-Anne.
Une parole vibrante
Mme Seppey, professeure de philosophie au lycée organise le concours d'éloquence Calliope. Trois questions au sujet du concours.
Qu'est-ce qu'être éloquent selon vous ?
C'est savoir éveiller quelque chose qui fait sens pour la personne et savoir accompagner ce surgissement pour qu'il nourrisse la personne. Dire simplement une parole vibrante et chargée d'émotion, proposer une connaissance savoureuse qui entraîne et donne goût à la réflexion.
Que conseilleriez-vous à un élève qui hésite à se présenter à ce genre de concours ?
Viens et fais-le ! Car si tu es attiré, c'est que tu en as le désir. Tu découvriras un peu mieux ce qui compte pour toi, ce que tu as envie d'être et de proposer aux autres.
Quelles leçons peut-on tirer d'une expérience comme celle-ci ?
D'une part la joie de s'être engagé dans un exercice difficile qui nous attirait et d'y être parvenu. On découvre l'exigence d'un travail qui apprend à recevoir des remarques des élèves et des professeurs. D'autre part, le sérieux de l'investissement à chercher les mots, les paroles pour dire ce qui nous dépasse et qui cependant nous habite.
Recueilli par Yarama M'BA, TJ,Quartier Ste-Anne.
Saint-Martin au service de nombreuses associations
Depuis plusieurs années, le lycée organise des actions humanitaires afin d’aider de multiples associations. En décembre 2023, le lycée a pu soutenir l’association des Restos du cœur, en récoltant plus de 300 kg de nourriture.
D’autres collectes ont été faites tout au long de l’année, comme celle de la Banque alimentaire, lors de laquelle une trentaine d’élèves de Terminale et d'étudiants de BTS sont venus renforcer les équipes de bénévoles de l’association.
Le Bol de rizCes actions sont organisées chaque année par la Pastorale du lycée, avec à sa tête M. Boulant. Des maraudes dans Rennes sont également mises en place par Mme Le Floch, responsable de l’animation du lycée, avec la participation de quelques élèves.
Organisé tous les ans par le lycée, avec l'aide du BDE, le Bol de riz a permis, en 2023, de soutenir trois associations. Les 2 000 € récoltés ont notamment permis d’aider Haroz, une association faisant de l’animation auprès d’enfants hospitalisés. Le Bol de riz, qui a réuni plus de 1 000 lycéens en 2023, espère une participation tout aussi, sinon plus importante en avril prochain.
Inès LEMEILLEUR, TJ, Quartier Ste-Anne.
St-Martin, un lycée solidaire et engagé
Une semaine portée par la solidarité et la charité au lycée, avec l'Unicef, et les ST2S.
Novembre 2023 : ce fut, pendant une semaine, l'occasion pour le lycée d'accueillir plusieurs actions solidaires, en partenariat avec des associations.
Il y eut notamment la collecte intitulée « Mayotte au ski », les 20, 21 et 24 novembre, portée par la filière ST2S. Elle visait à récolter des vêtements d'hiver pour permettre à des élèves de l'île de Mayotte, n'ayant pas forcément les moyens pour ce genre de voyage, de partir à la montagne, dans les meilleures conditions possibles, et de découvrir quelque chose qu'ils ne pourraient pas connaître.
Mais ce ne fut pas la seule action menée durant cette semaine. En effet, nous avons célébré, le lundi 20 novembre, la journée la plus importante pour l'Unicef (United Nations International Children's Emergency Fund), organisme créé en 1946 par l'ONU (Organisation des Nations Unies), dont la mission consiste à s'occuper des enfants partout dans le monde pour tenter de leur offrir les meilleures conditions de vie possibles. Il s'agit de la Journée internationale des Droits de l'Enfant, symbolisée par un document en particulier : la Convention internationale des droits de l'enfant (CIDE), qui représente l'aboutissement des efforts fournis par l'Unicef dans leur lutte pour l'avenir des enfants.
Pour la circonstance, des affiches de sensibilisation ont été exposées dans le hall du lycée, pendant toute une semaine, pour présenter cette journée si spéciale, de même que cette convention. Ce fut aussi l'occasion de présenter l'association Unicef, en particulier son engagement pour les enfants à travers le monde.
Les deux actions ont suscité de l'intérêt, et récolté un franc succès. Un grand nombre de vêtements a été collecté pour les habitants de Mayotte, qui ont donc pu partir découvrir la montagne, au chaud !
Adèle RENAUD,1D, Quartier Ste-Anne.
Une année au lycée à l'étranger
Découvrir de nouvelles cultures, acquérir de l’indépendance, et maîtriser une langue étrangère : voilà les raisons qui poussent de nombeux lycéens à faire un séjour à l’étranger
Partir vivre à l'étranger permet non seulement l’apprentissage d’une nouvelle langue mais offre une formidable ouverture culturelle et une meilleure compréhension de notre monde et de ses enjeux. Plusieurs possibilités existent.
Les séjours linguistiques apporteront de solides bases théoriques dans une langue. Destinés aux lycéens de 14 à 18 ans, ils se déroulent durant les vacances scolaires. et s’accompagnent de cours de langues et d’activités.
Une bourse de mobilité offre aussi la possibilité de passer une année scolaire (Première ou Terminale) dans l'un des cinq établissements français de l'étranger (Vienne, Munich, Barcelone, Madrid et Dublin).
Dans les programmes d’année d’échanges le jeune est scolarisé dans un lycée étranger et vit en général dans une famille d’accueil (ou en internat). Cette formule implique une coupure ou césure dans le cursus scolaire français.
Enfin, entre 15 et 17 ans le Rotary organise des échanges scolaires de dix mois.
Les échanges sont l’occasion idéale pour rencontrer des jeunes du monde entier. Rose MONHAROUL, TA, Quartier Ste-Anne.
Le Space, haut lieu de l'élevage
Le Salon international de l'élevage se tient annuellement en septembre, au Parc Expo.
Colère des agriculteurs et mobilisations massives ont ébranlé l'actualité récente. Dans un contexte d'après-crise, le monde agricole est au coeur des préoccupations.
Entretien avec Anne-Marie Quéméner, commissaire générale du Space.
Avant toute chose, qu’est-ce que le Space ?
Le Space est un salon professionnel dédié aux éleveurs de toutes les filières animales qui a été créé à Rennes en 1987.
Imaginé et mis en place par et pour des agriculteurs, afin d’en faire une vitrine du savoir-faire agricole du Grand Ouest, le Space réunit désormais tous les ans plus de 1 200 exposants (dont un tiers viennent de l'étranger) et près de 100 000 visiteurs (dont 15 000 internationaux de 122 pays), pendant trois jours, en septembre, au Parc Expo de Rennes.
Qu’est-ce que les visiteurs y trouvent ?
Tous les halls du Parc Expo, ainsi que toute la partie en air libre, sont occupés par les stands des exposants, qui proposent une large gamme de produits, services et équipements pour l’élevage. Ces exposants travaillent dans les domaines de la nutrition et de l’alimentation animale, de la génétique, des bâtiments, etc. Il y a également de nombreux concours d’animaux (près de 600), ainsi que de nombreuses conférences (près d’une centaine).
Comment l’élevage réagit-il pour faire face à l’urgence climatique ?
Les éleveurs doivent adapter le rythme et les périodes de leurs semis et de leurs cultures, adapter les conditions de « logement » pour leurs animaux, en les abritant dans des bâtiments qui ont une température régulée, et gérer la ressource en eau pour l’abreuvement des animaux et l’irrigation des cultures. Surtout, les agriculteurs sont aujourd’hui en capacité de produire de l’énergie, que ce soit pour leur propre utilisation ou pour les collectivités (méthanisation, photovoltaïque …)
Dans un climat post-crise encore inflammable, quelles sont les solutions agricoles pour reconquérir notre souveraineté alimentaire ?
Les agriculteurs français demandent aujourd'hui à être entendus : que les biens qu’ils produisent ne soient pas soumis à des normes plus restrictives que les produits importés, que la suradministration de leur activité soit allégée et que les prix de vente soient davantage alignés sur ceux des supermarchés. Il faut également que les agriculteurs se sentent soutenus par la population pour les encourager à poursuivre leur métier, et surtout encourager les nouvelles générations à s’engager demain en tant qu’éleveurs. Recueilli par Julien AINS, TI, Quartier Ste-Anne.
Une Résistance enfin reconnue !
Le Panthéon accueille le 21 février 2023 Missak Manouchian, sa femme et plusieurs autres résistants.
C'est un hommage solennel à ceux qui ont œuvré pour la France luttant contre l'occupation allemande durant la Seconde Guerre mondiale et fusillés par l'armée allemande.
Ils sont connus grâce à l'Affiche rouge, une affiche de propagande dénonçant les résistants du groupe Manouchian, qui appartenait aux Francs-tireurs et partisans-Main-d'œuvre immigrée. Un hommage
Cet événement est d'autant plus important que ces résistants sont tous étrangers. En effet, si Missak Manouchian est arménien, son groupe de résistants comporte aussi des Polonais, des Espagnols. C'est donc à la fois un hommage à la Résistance française et à la Résistance étrangère et communiste très attendu.
Des voix se sont élevées contre la présence à l'hommage, de l'extrême droite, héritage pour certains du collaborationnisme français.
L'arrivée de Missak Manouchian au Panthéon est donc une grande avancée et un symbole pour les étrangers.
Enora Béon, TJ, Quartier Ste-Anne.

La Cop 28, une conférence controversée
Du 30 novembre au 12 décembre 2023, à Dubaï aux Emirats Arabes Unis (EAU) s’est tenue la Cop 28.
Les Cop (Conferences of the Parties) sont des conférences annuelles, organisées par les Nations unies dans le but de lutter contre le réchauffement climatique. Les représentants de 197 pays et des groupes non-étatiques (ONG, scientifiques, syndicats, lobbyistes...) y participent.
Mais la crédibilité et l’utilité des Cop sont de plus en plus remises en question. En effet, les populations semblent lassées des mesures prises autour de la question climatique, jugées lointaines et inadaptées. Ce sentiment est renforcé, cette année, par le choix du pays hôte. Dubaï, grande productrice de pétrole, est une ville symbole de démesure, en inadéquation avec le combat écologique.
Le choix d’Ahmed Al-Jaber comme président de la Cop 28, pose également problème. Ministre de l’Industrie des EAU, PDG de la compagnie de pétrole d’Abou Dhabi et, plus surprenant, dirigeant d’une société d’énergies renouvelables Masdar, son impartialité dans son rôle de président est mise en cause.
De plus, la participation des lobbyistes (environ 2 500) est vivement critiquée. Méfiantes, les opinions publiques se demandent si les enjeux écologiques sont vraiment au cœur des discussions, et non les enjeux économiques.
Toutefois, malgré les apparences et les objections, la Cop 28 a débouché sur des prises de décisions.
Des décisions
La première crée un fonds « Pertes et dommages » destiné aux pays souffrant déjà du dérèglement climatique. La création de ce fonds est une grande avancée car il permettrait d’apporter une aide financière importante.
Il est géré par la Banque Mondiale et ce, jusqu’en 2028, ce qui suscite l’agacement des pays concernés qui l'estiment déconnectée des besoins réels. Ce fonds reste peu concret dans la mesure où l'on ignore qui seraient les bénéficiaires, les contributeurs et à combien s’élèverait son montant.
La seconde concerne la sortie programmée des énergies fossiles (gaz, pétrole, charbon). L’accord mentionne la mise en place progressive d’une transition des énergies fossiles vers les énergies renouvelables. C’est l'avancée majeure de cette Cop.
Enfin, la Cop 28 est revenue sur les Accords de Paris. L’objectif de limiter le réchauffement à 1,5°C d’ici 2100 semble de plus en plus compromis pour les scientifiques : la température sur la surface de la Terre a déjà augmenté de 1, 2°C. Pourtant, la Cop 28 réaffirme cet objectif. Mathilde GUERIN, 1C, Quartier Ste-Anne.
Le monde à l'envers...
Le 20 novembre 2023, un étrange phénomène se propage à l'entrée des communes françaises. Les panneaux annonçant les entrées et sorties des villes sont inversés, leur lecture rendue laborieuse. Les trois quarts des communes d'Ille-et-Vilaine sont touchées pendant une quinzaine de jours. Ces inversions nocturnes, souvent accompagnées d'autocollants comportant le slogan « On marche sur la tête » avec le logo de syndicats d'agriculteurs, interpellent les automobilistes. Pourquoi une telle supercherie ? De jeunes agriculteurs sont animés par une volonté de protester pacifiquement. Ils dénoncent des normes trop ambitieuses, des taxes importantes qui leur sont imposées par les politiques agricoles, ainsi que des directives incohérentes entre une demande de production et des convictions écologiques.Lisa HUET, TG, Quartier Ste-Anne.
S'investir comme éco-délégué
Utilisation de papier recyclé, collecte de mégots, recyclage du pain... sans oublier la mise en place d’affiches visant à sensibiliser les élèves, notamment sur les problématiques de gestion de l’eau et de l'énergie : telles sont les actions menées à Saint-Martin par l’équipe d’éco-délégués.
Un projet d'espace vert
Les éco-délégués sont des élèves volontaires qui s’investissent pour le développement durable au lycée. Cette année, ils visent plus haut avec un projet d’aménagements extérieurs de l’établissement. En effet, beaucoup souhaiteraient profiter davantage de la cour. Ainsi l’installation de bancs mais aussi de tables extérieures est prévue. De plus, la mise en place d’un espace vert est en réflexion, avec pour but d'apporter ombre et fraîcheur en réduisant la surface bitumée. Juliette MARQUET, TJ, Quartier Ste-Anne.
Une lutte inachevée pour les femmes
Lundi 7 décembre 2023, l'émission Complément d'enquête a diffusé un reportage consacré à Gérard Depardieu, un acteur français, révélant des propos obscènes et sexistes tenus par l'acteur à l'encontre de jeunes Nord-Coréennes. De plus, bien qu'accusé d'agressions sexuelles et de viols, de nombreuses personnalités ont signé une tribune pour défendre et soutenir l'artiste. Le Président, lui-même, a tenu à souligner son admiration envers l'acteur, incitant à cesser les « chasses à l'homme ». La violence et la vulgarité de Gérard Depardieu, ainsi que sa défense problématique par des personnalités publiques mettent en évidence les difficultés de nombreuses femmes, malgré la lutte constante de la gent féminine, pour obtenir du respect et de la considération à part égale avec les hommes, cet objectif paraissant hors d'atteinte... Rihanna DODOO, 1K, Quartier Ste-Anne.
Les Ouighours remportent le prix de la BD géopolitique 2024
Vendredi 16 février : fin du suspens. La BD Les Ouïghours, un peuple qui refuse de mourir remporte le prix !
Depuis début octobre, les échanges de BD entre les participants au concours rythmaient le quotidien du CDI. Cette année, la 3e édition proposait douze bandes dessinées traitant de géopolitique mais également d'histoire et de culture. L'objectif est de promouvoir la lecture chez les jeunes et de les sensibiliser aux enjeux géopolitiques du monde contemporain. L'association Géopoli'bulles évoque « de belles découvertes pour tous les lecteurs » et remercie les auteurs de BD de « nous faire découvrir le monde » et de « nous faire réfléchir ». RencontreLes participants avaient jusqu'au 9 février pour lire au minimum huit bandes dessinées et voter pour leurs trois favorites. Au lycée, Jusqu'à Raqqa venait en tête. Les votants se sont retrouvés le 12 février au lycée Sévigné de Cesson pour échanger et confronter leurs choix avec d'autres élèves de la région rennaise. Les BD très attendues sont dorénavant accesssibles à tous au CDI !
La remise des prix aura lieu le 5 avril prochain à Brest, où Éric Darbré sera couronné pour son ouvrage sur le silencieux mais réel génocide des Ouïghours en Chine.
Rendez-vous à la rentrée prochaine pour la 4e édition du Prix Géopoli’bulles avec de nouvelles BD !
Thomas BOURIEL, 1A, Quartier Ste-Anne.
Gisèle Halimi, un modèle d'engagement
Avocate et militante féministe, elle a consacré sa vie à lutter pour la justice et pour la quête de l'égalité. Ses combats ont laissé un héritage qui résonne encore aujourd'hui.
Ce 30 janvier, l'Assemblée nationale a voté pour inscrire l'IVG dans la constitution, un débat que Gisèle Halimi a très fortement défendu. Elle est née en Tunisie, le 27 juillet 1927, dans une famille modeste.
Après avoir étudié le droit à Paris, elle s'est rapidement distinguée en défendant des causes controversées, notamment en soutenant les mouvements indépendantistes en Tunisie et en Algérie.
Son plaidoyer dans des affaires telles que celle de Djamila Boupacha, une militante du FLN torturée par des soldats français, a attiré l'attention internationale sur les abus commis pendant la guerre d'Algérie.
Défendre les femmesCependant, c'est surtout pour son combat en faveur des droits des femmes que Gisèle Halimi est reconnue.
En 1971, elle s'illustre en signant le Manifeste des 343 appelant à la légalisation de l'avortement en France.
En 1972, elle défend Marie-Claire Chevalier, aux côtés de Simone de Beauvoir. Cette jeune femme de 17 ans était accusée d'avoir avorté illégalement après avoir été violée. À l'époque, l'avortement était encore considéré comme un crime en France.
Gisèle Halimi a donc contribué à faire avancer la lutte pour la légalisation de l'avortement en France.
Son plaidoyer pour le droit des femmes à disposer de leur corps a ouvert la voie à des avancées significatives dans la reconnaissance des droits reproductifs.
De plus, elle ne s'est pas limitée à la défense des droits des femmes. Ainsi, en fondant l'association « Choisir la cause des femmes », elle a promu une vision inclusive du féminisme, reconnaissant l'importance de l'implication des hommes dans la lutte pour l'égalité des sexes. Son influence a transcendé les frontières juridiques, inspirant des générations entières à s'engager pour un monde plus juste et égalitaire.
Laëtitia REATEGUI,TF, Quartier Ste-Anne.
Il « flashe » pour la photographie !
Noah M., élève en terminale partage sa passion pour la photographie.
Comment est née cette passion pour la photo ?
J'ai eu mon premier appareil à neuf ans mais je me suis passionné vers onze ans. Au début je capturais des paysages en vacances, puis je me suis tourné vers la photo de rue, les portraits et l'astrophotographie.
Comment expliquer que les jeunes se lancent de plus en plus dans cette activité ?
La photographie c'est un art, une manière de s'engager. Beaucoup ont compris la puissance que peut délivrer un cliché. Les réseaux sociaux facilitent aussi la découverte des photographes professionnels, mais surtout des amateurs !
« Prendre des photos » est-ce « faire de la photo » ?
Faire de la photo ce n'est pas appuyer machinalement sur un bouton de smartphone, c'est la recherche d'un angle, d'une exposition, d'une émotion à faire transparaître et beaucoup de patience. Mais les technologies d'aujourd'hui permettent de développer ce hobby auprès de tous.
N'est-ce pas une passion onéreuse ?
Oui, il faut reconnaître que cela demande de gros investissements, surtout pour les objectifs. Heureusement, le marché de l'occasion est de plus en plus important face à la demande croissante.
Pierre-Louis DUFOUR, TD, Quartier Ste-Anne.
Les fêtes foraines, tradition et couleurs
Elles rassemblent chaque année les grands et les petits pour un moment de partage.
Associant joie et bonne humeur, l’arrivée des fêtes foraines est un moment très attendu dans l’année. L’animation et le divertissement qu’elles procurent, grâce à leurs couleurs vives et leurs sons familiers, apportent une atmosphère conviviale et festive pour les enfants et leurs parents.
Des envies différentes
Pour certains, elles sont un lieu de retrouvailles pour partager des chichis ou une barbe à papa, tandis que pour d’autres elles demeurent un endroit pour se surpasser. « Ces attractions nous apprennent sur nous-mêmes et sur nos propres limites », explique Stéphanie, une habituée.
De la pêche à la ligne aux attractions fortes, les sensations sont différentes selon les âges et les ressentis. Les étudiants, après les cours, ou en famille, pendant les vacances, chacun peut s’y rendre selon ses envies.
De nuit comme de jour, elles restent l’événement à ne pas manquer à toute période de l'année.
Des fêtes toute l'année
Les fêtes foraines sont aussi l'occasion de découvrir la ville sous un autre aspect. Ses atouts culturels attirent les visiteurs et les locaux.
Selon les villes, elles se déroulent à des périodes différentes. À Dinan, ou encore Paris, c'est au mois de mars qu'ont lieu ces fêtes, alors qu'à Saint Malo, la Sainte-Ouine se déroule en janvier.
Dans les plus petites villes, les manèges animent les communes lors des fêtes locales.
Eléna BOTREL, TH, Quartier Ste-Anne.
Une traversée épique
Fatigué de prendre le train pour vous rendre en Angleterre ? Il vous reste toujours cette option : traverser la Manche à la nage !
En effet, en partant de Wissant, en France, et en traversant le détroit de Douvres, vous pourrez, après 34 km de nage, vous retrouver en Angleterre.
Cependant, ce n'est pas un fonctionnaire désireux de s'accorder un peu de vacances sans trop dépenser que vous trouverez à réaliser cette performance, mais plutôt des nageurs lors de compétitions.
Lors de ces épreuves de nage libre, on peut nager soit en solitaire soit en relais.
Actuellement, le record de la traversée est détenu par un Allemand, qui a effectué la traversée en six heures et quarante-cinq minutes, performance réalisée le 8 septembre 2023. Ambre NGABOYE, TC, Quartier Ste-Anne.
Internet versus lecture : le match
Depuis les années 2000, internet est constamment présent dans notre quotidien.
Dans les transports en commun, les salles d'attente ou au lit, le téléphone a remplacé le livre. Cette évolution nécessite un vrai questionnement.
Aujourd'hui, les adolescents ne lisent pratiquement plus. La raison ? L'omniprésence des écrans.
En effet, la jeunesse a perdu goût à la lecture, notamment des auteurs classiques tels que Victor Hugo ou Emile Zola. De plus, selon une étude du ministère de l'Éducation nationale, en 2018, un jeune sur dix est en difficulté de lecture.
Par ailleurs, le Centre national du livre (CNL) a mené une enquête qui démontre un décrochage de la lecture à l'adolescence, malgré l'attachement de beaucoup au plaisir que procure cette activité. Il est également à noter que les jeunes générations lisent de plus en plus sur leurs téléphones, d'après le CNL.
Des personnalités ont témoigné de leur inquiétude sur l'avenir du livre, de la littérature dans nos sociétés connectées. C'est le cas de Frédéric Beigbeder, écrivain et critique littéraire. « Quand on regarde un écran, on est passif, on ne crée rien et on n'utilise pas son cerveau... La lecture nous rend moins bête », assure-t-il.
Ainsi il est important de lire, afin de s'épanouir pleinement. Maëlle AULNETTE, 2M, Quartier Ste-Anne.
JO 2030, une polémique environnementale
C'est officiel : les Jeux olympiques d'hiver de 2030 auront lieu dans les Alpes françaises, 38 ans après les jeux d'Alberville. Cependant cela a créé une grande polémique, principalement écologique. En effet, depuis des mois maintenant, des citoyens, des élus ou encore des ONG de défense de l'environnement pointent l'artificialisation des sols ainsi que le pompage de l'eau des rivières et des glaciers pour créer de la neige artificielle. Certains se demandent s'il y aura encore de la neige dans 6 ans et évoquent la pollution générée par l'événement. De nombreuses manifestations ont déjà été organisées dans les Alpes avec le slogan « No JO 2030 ».
Tout cela malgré la garantie d'un enneigement majoritaire, l'accessibilité des sites par transports en commun à 80 % et l'utilisation de 100 % d'infrastructures déjà existantes. Louane HAVARD, 2M, Quartier Ste-Anne.
Une épidémie d'alertes à la bombe
Elles se multiplient depuis plusieurs mois partout en France.
Le 13 octobre 2023, Dominique Bernard, professeur de français au lycée Gambetta de Arras, est assassiné par Mohammed Mogouchkov, jeune homme radicalisé.
Cet attentat a provoqué une vague d'angoisse à l'échelle nationale, créant des incertitudes quant à l'évitement des menaces terroristes en France.
D'ailleurs, Rennes et la Bretagne n'échappent pas à ce climat anxiogène : en effet, si on a constaté une hausse des alertes à la bombe depuis le 19 septembre à Rennes, l'assassinat de Dominique Bernard a accru le phénomène.
Diverses infrastructures sont visées par ces alertes, de l'aéroport Saint-Jacques-de-la-Lande à la mairie de Rennes, en passant par le bâtiment des douanes, la rédaction de France 3, ou encore les établissements scolaires.
Entre le 19 septembre et début décembre, 85 fausses alertes à la bombe sont donc comptabilisées à Rennes.
Les lycées rennais sont particulièrement touchés par ce phénomène. Si certains étudiants expriment de l'inquiétude, à cause de cours manqués et non récupérables (notamment pour ceux ayant des examens en fin d'année scolaire), d'autres ont peur de s'habituer aux alertes et que survienne une vraie menace.Saint-Martin aussi
Des élèves penchent plutôt pour l'exaspération, lassés de devoir rester en ville, sans pouvoir rentrer chez eux, en attendant la fin de l'évacuation et de la sécurisation des lieux, procédures souvent plus longues au sein de cités scolaires.
Le lycée Saint-Martin notamment a vécu une alerte à la bombe, le jeudi 30 novembre. Les élèves ont été évacués et dirigés vers la place Hoche, avant de retourner en cours, environ une heure plus tard.
Néanmoins, si aucune déclaration officielle ne l'a confirmé, il semblerait que ces alertes à la bombe soient provoquées par la transmission de courriers électroniques en provenance de serveurs étrangers, même si l'on ignore qui, blagueurs douteux ou réelle organisation, est à l'origine de ces messages.
Zoé LALLICAN, 1G, Quartier Ste-Anne.
Le Bluetooth a-t-il une dent contre nous ?
Les ondes sont omniprésentes dans notre quotidien. Représentent-elles un danger pour la santé ? Un point sur ce qu'on sait.
Les ondes électromagnétiques font partie des nombreuses ondes auxquelles nous sommes exposés quotidiennement. Produites naturellement, notamment grâce aux rayons du soleil, elles le sont aussi par nos appareils électroniques dont les champs électromagnétiques se propagent dans l'environnement.
Alors si ces ondes ont pour source des objets qui entrent en contact avec nous, comme par exemple des écouteurs sans fil ou nos téléphones, y a-t-il un risque pour la santé ?
BluetoothLe Bluetooth est le fait de connecter des appareils qui communiquent entre eux par des radios fréquences qui tournent en moyenne autour de 2,4 GHz. Lors de la première utilisation du Bluetooth entre deux appareils, ils échangent, sous l'appellation « appairage », des identifiants de connexion et des clés de sécurité, afin de se connecter. Cela fait, les appareils échangent en continu grâce à des canaux d'entrée et sortie des informations, des données et même des fichiers de petit volume sur des petites distances. Pour le wifi, le fonctionnement est identique, à la différence qu'il permet d'échanger de plus grandes données sur de plus grandes distances.
Les ondes ne sont pas unidirectionnelles, mais se propagent bien de tous les côtés. Aussi quels impacts ont-elles sur le corps humain ? Des risques pour la santé
En physique, lorsque quelqu'un est exposé à des ondes électromagnétiques, une partie de l'énergie qu'elles dégagent est absorbée par les tissus corporels et entraîne un échauffement des tissus. Cependant, les ondes n'impactent pas seulement les tissus mais aussi les nerfs et les cellules du corps ! À ce jour, des scientifiques et des médecins mettent en garde contre les écouteurs sans fil, qui, à cause de leur proximité avec le cerveau, représentent un vrai danger pour les utilisateurs, notamment pour l’apprentissage et la mémorisation.
Pour limiter les impacts de ces ondes, des pistes sont à explorer, comme limiter l'utilisation des écouteurs sans fil, éviter de dormir trop près d'un appareil avec wifi et Bluetooth, ou mettre en mode avion son téléphone.
Dans un monde où les technologies sans fil sont devenues indispensables, il est essentiel de trouver un équilibre entre l'utilisation de ces dispositifs et la préservation de notre santé ! Ambre NGABOYE, TC, Quartier Ste-Anne.
Indian Wells : un tournoi tant convoité
Les tennismen professionnels s'entraînent chaque jour pour briller lors de tournois comme celui d'Indian Wells, officieusement baptisé le 5e Grand Chelem.
Le mois de mars était chargé pour les amateurs de tennis. En effet, deux Masters 1000 sont prévus en Amérique, celui d'Indian Wells et celui de Miami. Le premier Master 1000 de la saison 2024 s'est déroulé du 6 au 17 mars à Indian Wells, en Californie. C'était un rendez-vous à ne pas manquer pour les stars du tennis mondial car les Masters 1000 sont les neuf tournois les plus prestigieux après les quatre Grands Chelems.
Les meilleurs joueurs de la planète se retouvent pour tenter de soulever ce trophée si convoité. Alcaraz vainqueur
On pouvait notamment trouver le récent vainqueur de l'Open d'Australie, Jannick Sinner. Actuellement numéro 3 mondial, il n'a pas perdu un seul match depuis fin novembre. Il est l'un des favoris du tournoi puisqu'il a montré à plusieurs reprises qu'il était capable de battre Novak Djokovic. L'Italien s'était incliné l'année dernière en demi-finale face à Carlos Alcaraz. Rebelote cette année au même stade du tournoi. L'Espagnol a remporté la finale en dominant le Russe Daniil Medvedev.Déception pour Djoko
Le numéro 1 mondial, Djokovic, avait annoncé le 4 février sur les réseaux sociaux sa présence à Indian Wells. Vainqueur à cinq reprises en Californie depuis le début de sa carrière, le Serbe n’avait plus pris part au tournoi depuis 2019. Il était l'un des joueurs les plus attendus mais il a dû s'incliner dès le troisième tour face à l'Italien Lucas Nardi.
Le tournoi s'annonçait intéressant pour les Français. Notamment pour Lucas Van Asche et Arthur Fils, tous deux âgés de 19 ans. Ainsi que pour la tête de série 14, Ugo Humbert, et le 21e mondial, Adrian Mannarino. Mais aucun d'entre eux n'a pu atteintre les quarts de finale. Louise RIO, 1H, Quartier Ste-Anne.
L'escalade aux JO, un sport mieux reconnu
Aux Jeux olympiques, ce sport connaît une popularité grandissante. Lucie, grimpeuse, répond à nos questions.
Que penses-tu du fait d’avoir divisé les trois épreuves en un combiné bloc-difficulté et une discipline vitesse ?Effectivement chaque athlète n’a pas développé les mêmes compétences qu’un autre. Cette division me semble donc plus significative car un grimpeur n’est pas formé directement pour les trois disciplines.
Souvent, le bloc va plus avec la difficulté, alors que la discipline de la vitesse est complètement à part.
En plus, savoir grimper, c’est surtout une question d'explosivité et d’un enchaînement de jetés.
Qui supporteras-tu lors des JO d’escalade ?En réalité, je n'ai pas de préférences en terme d'athlète mais celle qui m'a peut-être le plus marquée par sa souplesse et la fluidité de ses enchaînements n'est autre qu'Oriane Bertone, une grimpeuse franco-italienne. Ainsi que par son âge car elle a seulement 17 ans et a décroché le titre de championne de France senior.
Elle a su développer une technique hors-norme et ainsi atteindre le niveau 8B+/C. Elle pourrait, à mon avis, gagner la compétition.
Lucie, tu pratiques l'escalade à The Roof. Quelles sont pour toi les aptitudes physiques et mentales à développer pour être un bon grimpeur ou une bonne grimpeuse ? Il n'y a pas que les capacités physiques qui comptent et c'est vrai pour tout sport d'ailleurs. Évidemment, de nombreuses qualités sont nécessaires : la souplesse, l'équilibre, la coordination, la concentration et la force.
Mais, la confiance en soi est cruciale pour réussir. Les grimpeurs se préparent beaucoup mentalement, afin de renforcer leur estime de soi et leur croyance en leurs capacités à relever les défis.
Enfin, penses-tu qu’il faudrait pratiquer d’autres sports que l’escalade pour s’entraîner et améliorer ses capacités ? Oui, la pratique de plusieurs sports est bénéfique car cela permet de fortifier des parties du corps qui sont moins puissantes.
En effet, un sport ne développe pas les mêmes muscles qu'un autre sport. Il est donc utile de diversifier les efforts.
Par exemple, la course à pied améliore l'endurance et renforce les muscles des jambes, ce qui fera gagner en explosivité.Recueilli par Eléa AMALRIC, 2M, Quartier Ste-Anne.