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Éditorial
Sensibiliser à la préservation de la ressource en eau dans l'enseignement agricole : un enjeu professionnel et citoyen en phase avec les problématiques de notre temps.
Pour la deuxième année, l'Issat a répondu à l'appel à projet "Sensibiliser les élèves de l'enseignement agricole à la préservation de la ressource en eau" lancé conjointement par la DREAL (Direction Régionale de l'Environnement, de l'Aménagement et du Logement), la DRAAF Bretagne (Direction Régionale de l'Alimentation, de l'Agriculture et de la Forêt) et l'Agence de l'eau Loire-Bretagne.Un projet ancré dans le terrioire
Les élèves des classes de Première "Aménagements paysagers" ont ainsi pu bénéficier d'un programme riche et varié en partenariat direct avec des acteurs engagés sur le territoire : le CPIE Val de Vilaine (Centre Permanent d'Initiatives pour l'environnement), l'Etablissement Public Territorial de Bassin "Eaux et Vilaine", le Syndicat Mixte du Grand Bassin de l'Oust et l'antenne redonnaise de la radio Plum'FM.
Cette édition du Journal des Lycées, pensée et conçue par les élèves, revient page par page sur cette année ponctuée d'activités, de rencontres et de réflexions. Entre autres : découverte de la pépinière expérimentale de l'Office National des Forêts de Guémené-Penfao, visites d'exploitations agricoles intégrant les enjeux de la ressource en eau, travaux pratiques d'arrachage d'une espèce végétale exotique envahissante.
Sophie Launay,
enseignante en éducation socioculturelle
et Julien Cornut,
enseignant en biologie-écologie
L'eau façonne, l'homme aménage : quel avenir pour nos territoires ?

N° 24 - Juin 2025 | www.issat.info |
Bassin versant et haies bocagères
Parfois décriées, les haies bocagères jouent pourtant un rôle essentiel pour la qualité de l'eau et des sols, la préservation de la biodiversité et du paysage.
Le bassin versant, une entité géographie essentielle
C’est un territoire délimité par des lignes de crête. L’eau de pluie qui y tombe se retrouve dans des zones humides, des marres, puis des rivières qui afflueront vers l’océan. De nombreux aménagements indispensables au petit cycle de l’eau se trouvent sur un bassin versant : unités de captage et retenues d’eau, châteaux d’eau, usines de potabilisation de l’eau, stations d’épuration.
Des haies bocagères aux multiples intérêts
Parfois appelées haies champêtres, elles servent de clôture végétale diversifiée, et sont généralement plantées au bord des terres agricoles.
Les haies bocagères sont un refuge de biodiversité pour les oiseaux, les insectes polinisateurs et les petits mammifères. C’est une protection pour les cultures, elles servent de brise vents, elles protègent des intempéries. Elles facilitent l’infiltration des eaux de pluie dans le sol, préservent des phénomènes d'érosion et limitent les inondations.
Les haies bocagères sont par ailleurs une plus-value esthétique et patrimoniale, elles participent à embellir nos paysages ruraux.
Mathéo LEGAL, David BOUNIOL,
Aurélien CHEVREL,
Melvyn THIERRY
Le futur de nos forêts, un enjeu au cœur des missions de la pépinière de l'ONF
Nos forêts sont en danger. Quelles espèces demain vont résister aux changements climatiques ? C’est, entre autres, le travail mené par la pépinière de Guémené-Penfao.
Mardi 8 octobre. Direction Guémené-Penfao en Loire-Atlantique pour visiter la pépinière de l'ONF, Office national des forêts, en présence d’Ophélie Margat, responsable de la pépinière d’arbres et d’arbustes au CPIE Val de Vilaine à Saint-Just en Ille-et-Vilaine, Centre permanent d'initiatives pour l'environnement, et de Michel Rondouin, responsable des serres à la pépinière de l’ONF.
Leur mission ? « Nous sommes investis par l’Etat d’une mission d’intérêt général, explique Michel Rondouin, qui consiste à faire des recherches sur de nouvelles essences, des espèces d’arbres ou d’arbustes à préserver ou à protéger pour qu’elles s’adaptent au mieux au climat de demain. » Pour cela, l’équipe de la pépinière fait des migrations assistées, c’est-à-dire qu’ils font venir des essences d’autres régions pour observer comment elles réussissent à s’adapter.Focus sur les méthodes de production« La reproduction sexuée consiste à développer la diversité et créer des espèces d’arbres et d’arbustes différentes, poursuit Ophélie Margat. Deux méthodes sont utilisées qui permettent de cloner des plants afin qu’ils soient identiques. » La première, le bouturage : une partie de la plante est coupée et donne une autre pousse du même arbre. La seconde, le greffage, consiste à couper une partie d’une plante, le greffon, et à l’assembler à une autre, le porte-greffe, pour multiplier une variété. Un travail qui concerne tous les métiers du paysage.
Ewen LE CABELLEC, Louis CLANCHIER, Nolan BERTIN,Quentin OLLIER, Enoé DRENO et Emma ROLLAIS
Eau pluviale, bénédiction ou malédiction ?
Si nos jardins et la nature ont besoin de pluie, les derniers épisodes météorologiques ont montré qu’une quantité trop importante d’eau peut entraîner des inondations.
Alors, les eaux pluviales sont-elles si maléfiques ? Au XIXe siècle, elles ont d’abord été considérées comme sales. Des canalisations ont alors été installées pour rendre les villes propres. Puis, dans les années 1960 et 1970, ce sont des réseaux d’eau de pluie qui ont été créés, avec bitumage et bétonnage, ce qui a eu pour conséquence de diminuer l’infiltration de ces eaux. Les problématiques sont nombreuses : des épisodes météorologiques de plus en plus exceptionnels, le débordement des stations d’épuration, des réseaux vieillissants, la pollution des eaux de pluie due à son ruissellement…
Les pratiques doivent nécessairement changer. Comment favoriser la gestion intégrée des eaux pluviales et comment l’intégrer à nouveau dans nos lieux de vie ? C’est tout le travail de Gwenaël Desnos et Vincent Moncond’huy du bureau d’études IAO SENN « Eau et biodiversité » installé à Vern-sur-Seiche : "Les possibilités sont innombrables, expliquent-ils, en termes d’aménagements paysagers ! Il faut se tourner vers de l’enrobé poreux, les pavés joints gazon, les toits végétalisés, les gouttières dirigées vers des espaces végétalisés, les îlots de fraicheur… Et les noues qui sont des « fossés végétalisés » facilement intégrables dans des parkings et zones habitées". Toutes ces solutions, estiment les experts, favorisent la porosité des sols, la retenue et l’infiltration des eaux pluviales, leurs écoulements… Le quartier de La Courrouze à Rennes est un bel exemple de ces mises en application dans l’aménagement urbain, le bureau d’études IAO SENN a d'ailleurs participé à leur mise en œuvre.
En intégrant ces exemples de gestion des eaux pluviales dans nos jardins et nos espaces urbains, nous pouvons recréer des environnements nécessairement plus agréables, plus durables et plus aptes à faire face aux dérèglements climatiques.
Aurélien CHEVREL
et Enoé DRENO.
Préserver : entre arrachage et plantation
Certains végétaux notamment envahissants doivent être arrachés et d'autres plantés pour préserver la biodiversité. On fait le point.
Arrachage de Baccharis
Encadrés par des chargés de mission d’Eaux et Vilaine, nous avons effectué un chantier au barrage d'Arzal qui consiste à arracher le Baccharis, une plante exotique envahissante. Le chantier était situé sur les berges de l'estuaire de la Viliane. Cette plante provient d'Amérique du Nord, une autre zone bioclimatique. Cette espèce se propage rapidement et facilement en prenant la place des plantes locales. Les sujets étaient très volumineux et les racines avaient pris de l'ampleur. Pour ce chantier, nous avons utilisé des baccaraches et des pioches.
Notre ressenti sur ce chantier : le sol humide nous a permis d'arracher les baccharis plus facilement mais cela restait difficile à cause des racines bien ancrées. Nous avons trouvé ce chantier très intéressant.
Plantation de haie bocagère
Nous avons effectué un chantier de plantation de haie bocagère sur la ferme de l’Issat, encadrés cette fois par Ophélie Margat du CPIE Val de Vilaine. Nous avons planté différentes essences : frêne, chêne, charme, noisetier... Le but étant d’alterner ces différentes espèces tout en respectant un espace d’1,50 mètre entre chaque arbre sur une longueur totale de 150 mètres. Nous avons positionné des cordeaux ainsi que des piquets pour délimiter les zones de plantation. Pour effectuer ce chantier, nous avons utilisé plusieurs outils : pelle bêche, pelle de maçon, fourche bêche, sécateur. Autour de chaque plant, nous avons disposé un tuteur, un paillage et des chaussettes de protection.
Nous sommes très satisfaits du résultat !
Quentin POIDEVIN
et Noa LUCAS
Territoire en mutation : l’eau impose sa loi
En Ille-et-Vilaine, les inondations ne sont plus des évènements exceptionnels, mais une réalité qui s’impose aux habitants concernés par l’urgence climatique.
La ville de Redon a de nouveau fait face à des inondations historiques. En janvier 2025, de fortes pluies ont provoqué de nombreux dégâts tels que des routes barrées, des habitations et commerces inondés, des écoles fermées, des personnes évacuées et un trafic ferroviaire interrompu.
Nous avons recueilli les témoignages de lycéens redonnais qui nous ont fait part de leurs difficultés à se déplacer et de l’impact des inondations sur leur quotidien. Une employée d’un magasin alimentaire du centre-ville nous a également confié que la situation avait compliqué l’approvisionnement et perturbé l’activité commerciale.
Nous nous sommes demandés quelles étaient les raisons de ces nombreuses conséquences. Il faut d’abord pointer du doigt l’aménagement urbain. Le supermarché Leclerc de Redon, par exemple, a été construit sur une zone humide. Avant, ce terrain permettait à l’eau de s’y infiltrer en période de crue, ce qui n’est plus possible maintenant. Le maire de Redon a lui-même reconnu cette incohérence lors d’un reportage sur France 3. Nous savons que les forêts, les zones humides et les haies bocagères jouent un rôle clé dans l’absorption et le ralentissement du ruissellement des eaux de pluie ; elles agissent comme de véritables éponges naturelles.
La commune a réagi face à ces évènements. Des agents municipaux, pompiers et services techniques ont installé des barrières anti-inondations dans certains quartiers ; un dispositif capable d’évacuer l’équivalent d’une piscine olympique par heure. Les autorités locales travaillent sur des solutions pour limiter l’impact de ces catastrophes naturelles.
Elie BRIAND, Maxence HERVE, Quentin OLLIER, Louis CLANCHIER, Johann HILAIRE et Louis DANET
L’EARL Le Rocher valorise le bois
Le bois est autant un élément du patrimoine paysager qu'une ressource énergétique à valoriser. Témoignage sur une exploitation de Sixt-Sur-Aff.
L’EARL LE ROCHER sur la commune de Sixt-Sur-Aff est une entreprise agricole dirigée par deux frères, Jean-Jacques et Charles ROBLIN, qui ont repris la suite de leurs parents en 2006. La ferme compte 60 vaches allaitantes et des veaux de boucherie, le tout sur 82 hectares. La particularité, les 7 hectares de forêt, parfaitement intégrés au paysage et idéals pour le confort animal notamment en période de forte chaleur. Ce sont les parents de Jean-Jacques et de Charles qui sont à l’initiative des premières plantations de haies en 1996 ; aujourd’hui, leur production de bois en plaquette, environ 120 m3 par an, est utile pour la prépartion alimentaires des veaux. L’économie énergétique est facile à comprendre : 1 m3 de bois remplace 100 litres de fioul.
Aymeric PIRIO et Frédéric BRIEND du Syndicat Mixte du Grand Bassin de l’Oust mettent en œuvre des actions de gestion quantitative et qualitative de la ressource en eau, et assurent des missions en faveur des milieux naturels et de la biodiversité sur le territoire. Dans le secteur de l’Oust, ils ont notamment planté 25 km de haies bocagères en 2023 grâce au programme Breizh bocage ; programme dont ont bénéficié Jean-Jacques et Charles ROBLIN sur leur exploitation. A chaque fois, ce sont des plants en racines nues qui sont utilisés, des plants qui ont moins de deux ans.
Nous nous sommes rendus dans une parcelle située juste à côté des bâtiments de l’exploitation : près de 380 arbres et arbustes y ont été plantés, alisier torminal, chêne sessile, cormier, merisier, érable champêtre, charme et noisetier. Avant la plantation, tout un travail préalable de diagnostic avait été réalisé entre les agriculteurs et le syndicat. Le coût de cette opération pour les agriculteurs est d’un euro du mètre linéaire. Le reste est pris en charge par des aides déployées par l’Europe, le département et la commune. Une aide à l’entretien de ces haies est également mise en place, à hauteur de 80 centimes par mètre linéaire par an.
Depuis leur installation, Jean-Jacques et Charles ont replanté 5 km de haie bocagère. L’exploitation est désormais labélisée.
Antonin RIGOT
et Gabriel PIGEON,
1ère Agroéquipement
Haie végétale ou mur béton : quels choix pour délimiter un espace extérieur ?
La délimitation des propriétés privées est souvent un sujet délicat, entre préférence esthétique, entretien, coûts et fonction de brise vue.
Les avantages d’une haie sont nombreux. Elle est plus écologique, favorise la biodiversité, offre un aspect plus naturel et s’intègre mieux dans le paysage. Une haie végétale, composée de plantes locales, grimpantes attire les insectes, les oiseaux, et contribue à un bon équilibre de l’environnement.
En revanche, un mur béton est jugé plus solide, plus durable et plus sécurisant. Il demande peu d’entretien et peut donner un aspect plus structuré à l’aménagement extérieur. Toutefois, il est moins esthétique et moins bénéfique à la biodiversité.
Après avoir interviewé plusieurs de nos enseignants en aménagements paysagers à ce sujet, nous concluons donc que la haie est généralement préférée pour ses bénéfices environnementaux, même si elle demande beaucoup plus d’entretien. Le mur quant à lui reste une solution plus rapide et plus efficace dans certains contextes. Il est également possible de végétaliser un mur.
Le choix dépend également donc de l’usage, du lieu et des priorités de chacun. Les réflexions seront différentes selon un espace rural ou urbain.
Charli HAUBOIS et
Raphaël LULLIEN
Arrêtons l’imperméabilisation des sols !
L'artificialisation des sols ont de nombreuses conséquences sur la ressource en eau. Des moyens techniques et législatifs tentent d'y répondre.
Commençons par une définition : un sol est dit imperméable lorsqu’il n’y a plus d’échange entre ses couches aériennes et souterraines. L’imperméabilisation des sols est due à la couverture des terres par des matériaux artificiels comme le béton ou l’asphalte.
L’imperméabilisation des sols engendre de nombreuses conséquences. Le risque d’inondation, l’eau ruisselle au lieu de s’infiltrer. La pollution, les eaux non filtrées emportent déchets et polluants vers les milieux naturels. Le réchauffement climatique, les sols artificialisés n’absorbent plus le dioxyde de carbone, ce qui augmente la température en ville. La perte de la biodiversité, les habitats naturels disparaissent, menaçant de nombreuses espèces. La réduction de la productivité agricole, les terres cultivables deviennent inutilisables.
Limiter l’imperméabilisation des sols est devenu un enjeu écologique majeur. Chaque année, la France perd entre 20 000 et 30 000 hectares d’espaces naturels, agricoles et forestiers, soit l’équivalent de deux à trois fois la superficie de la ville de Paris. Cette perte est principalement causée par l’étalement urbain, le développement d’infrastructures et l’artificialisation croissante des sols.
Pour lutter contre ce phénomène, la loi « Zéro Artificialisation Nette » (ZAN) a été mise en place en 2021. Elle vise à stopper l’artificialisation nette des sols d’ici 2050. Cela signifie qu’à terme, chaque hectare artificialisé devra être compensé par la renaturation d’un autre. Cette loi prend en compte les enjeux environnementaux tout en répondant aux besoins de logements, d’infrastructures et d’activités économiques.
Ewen LE CABELLEC
et Nolan BERTIN
Des plantes exotiques envahissantes
Baccharis, jussie, herbe de la pampa... Comment ces plantes sont-elles arrivées sur notre territoire et comment s'en débarrasser ?
Une plante exotique envahissante est une plante ayant été introduite volontairement ou involontairement dans un milieu où elle va détruire la biodiversité et prendre la place de la flore locale.
En Bretagne, et notamment sur les bords de l’Oust et de la Vilaine, on retrouve la jussie, le Baccharis, l’herbe de la pampa et l’egérie. Cette dernière est une plante d’aquarium rejetée dans la nature via les toilettes et les éviers.
L’être humain est la cause principale de la diffusion de ces plantes notamment par la mondialisation des transports. Le changement climatique aggrave également la prolifération de ces plantes exotiques, le climat étant devenu propice à leur développement.
Chargé de mission "biodiversité"
Pour Benjamin Bottner, chargé de mission “biodiversité” à Eaux et Vilaine, "la prolifération de ces plantes est la deuxième cause de la destruction de la biodiversité dans le monde. Ces plantes sont aussi responsables de la disparition de milieux naturels et d’habitats pour les animaux. Elles engendrent de la pollution." Il y a un coût économique pour lutter contre ces plantes qui avoisine le million d’euros par an. Elles touchent aussi la santé humaine en provoquant par exemple des allergies, c’est le cas de l’Ambroisie. Enfin, elles impactent les activités économiques comme l’agriculture ou certaines activités nautiques qui peuvent être gênées par les plantes exotiques aquatiques.
Pour s’en débarrasser, de nombreuses personnes participent aux campagnes d’arrachage proposées par des collectivités, des associations ou des syndicats. C’est aussi et surtout à chacun d’être vigilant sur ses propres pratiques.
Enoé DRENO
et Amaury ROLLAIS
Plans d'eau : des écosystèmes stratégiques
Les plans d'eau, bien plus que des éléments paysagers : ce sont des réservoirs de vie essentiels à notre équilibre écologique.
Dans un contexte urbain en constante évolution, l’aménagement des plans d’eau devient un enjeu majeur pour préserver l’environnement et le bien être de ces habitants.
Les plans d’eau sont des masses d’eau statiques créés par l'homme. Par exemple des étangs, lac et bassins. Ce sont des éléments importants dans notre paysage et pour le cycle de l’eau.
Quelques rappels sur le cycle de l’eau : il s’agit du chemin naturel de l’eau. L’eau s’évapore et prend la forme de nuages, puis elle tombe sous forme de pluie et remplit nos cours d’eau et nos océans.
Les écosystèmes aquatiques représentent une importante source d’eau, de nourriture et de matériaux. Les plans d’eau sont des points clés de notre territoire, pour nos activités, la faune et la flore. Nous comptons plus de 800 000 plans d’eau enregistrés en France en 2021.
Sur un terrain particulier, nous pouvons nous-mêmes aménager des plans d’eau comme des mares ou des bassins de rétention.
Mathéo LEGAL
et David BOUNIOL
Vers des villes plus vertes
Discrets mais essentiels, la noue et les îlots de fraicheur s'imposent comme des alliés précieux pour redonner à la nature sa place en ville.
Une noue est un fossé peu profond et large, végétalisé, avec des rives en pente douce, qui recueille provisoirement de l’eau de ruissellement, soit pour l’évacuer via un trop-plein, soit pour la stocker et la laisser s’évaporer et/ou s’infiltrer sur place. La noue est une solution pour gérer les fortes pluies, lors des orages par exemple, et éviter les débordements.
Un îlot de fraîcheur est un élement paysager situé dans une zone urbaine où la température est significativement plus basse que dans les espaces environnants. Ces zones permettent d’atténuer les effets de la chaleur urbaine. Ce sont des espaces végétalisés et aménagés qui réduisent la chaleur en ville grâce à l’ombrage et à l’évapotranspiration des plantes. Ils jouent un rôle clé dans la gestion des eaux pluviales en favorisant leur infiltration naturelle dans le sol, réduisant ainsi le risque d’inondation. En limitant le ruissellement, ils participent aussi à l'infiltration des eaux et à la recharge des nappes phréatiques, contribuant ainsi à un environnement urbain plus durable.
Emma ROLLAIS
et Mylan LACKNER
Le glyphosate, au cœur des polémiques
Le célèbre désherbant est considéré comme un poison pour certains, un outil indispensable pour d'autres. Conséquences et alternatives au glyphosate.
Pour commencer, un petit rappel : un produit phytosanitaire ou communément appelé « pesticide » désigne toute substance ou préparation utilisée pour prévenir, détruire ou limiter les effets nuisibles d'organismes indésirables, tels que les maladies, les insectes, les mauvaises herbes ou d'autres parasites.
Le 18 décembre 2023, le groupe Monsanto, désormais une filiale du géant allemand Bayer, a été condamné aux États-Unis à verser 857 millions de dollars en dommages et intérêts à des élèves et des parents bénévoles d’une école, suite à une exposition aux polychlorobiphényles, des substances hautement toxiques et persistantes, qualifiées de « polluants éternels ».
Le 26 janvier 2024, Monsanto a également été condamné cette fois-ci à verser 2,25 milliards de dollars à un homme qui accusait le désherbant d'être responsable de son cancer. Fin janvier 2024, 165 000 procédures judiciaires étaient engagées contre l'entreprise.
L'utilisation de ces produits n'est pas sans risque. L'usage excessif ou mal contrôlé peut avoir des effets néfastes sur l'environnement, la biodiversité et la santé humaine. De plus, certains pesticides peuvent affecter des écosystèmes aquatiques et certains insectes comme les abeilles, qui jouent un rôle essentiel dans la pollinisation des cultures.
Des alternatives aux produits phytosanitaires ?
Le compost permet de réutiliser vos déchets organiques, il peut être utilisé au potager. Il est possible d’utiliser à la fois les déchets de cuisine (épluchures, fanes, coquilles d’œufs…) et de jardin (résidus de désherbage, tailles de jardin, tontes de gazon…).
Le paillage est utile pour éviter le développement des herbes indésirables au potager ou autour de vos fleurs, paillez-le à l’aide d’écorces, de tontes de gazon ou de broyat de branches. Le paillage débarrasse des adventices comme le chardon ou les orties et limite le dessèchement du sol en été.
Le binage à l’aide d’un outil comme la binette et le désherbage à la main reste la méthode la plus efficace pour entretenir durablement votre jardin. Il permet d’aérer le sol et d’enlever les adventices au début de la croissance. Il est aussi possible de faire l’acquisition d’un désherbeur thermique pour entretenir une allée en dalle de béton par exemple.
Marian VAILLANT
et Melvyn THIERRY

Des élèves, reporters d'une année
Articles, posts sur les réseaux et chroniques radio !
Tout au long de l’année, nous avons été des « reporters ». Nous avons relaté toutes les interventions et visites en lien direct avec la thématique de la ressource en eau dans des posts sur les réseaux sociaux, articles pour le journal local « Les Infos du Pays de Redon ».
Nous avons aussi travaillé en partenariat avec la radio Plum’fm. Ce projet consistait à créer une chronique par binôme sur le sujet de la ressource en eau dans les aménagements paysagers. Pour alimenter notre chronique, nous avons dû réaliser des interviews et des micros-trottoirs. Nous avons été enregistrés en studio par Mathieu Perret puis diffusés sur les ondes. Tous nos sujets sont désormais disponibles en podcast.
Cette édition du Journal des Lycées clôt notre riche travail de l’année.
Les élèves de Première Aménagements Paysagers
Les piscines écologiques
Offrez vous le luxe du naturel : une piscine écologique qui respecte l'environnement.
Avec la montée des températures et l’arrivée des premiers rayons de soleil, qui ne rêve pas de se rafraîchir à la maison ?
Découvrez en quoi les piscines écologiques sont la solution idéale. Fonctionnant sans produits chimiques, grâce à l’action de bactéries et de plantes aquatiques ; les piscines écologiques consomment moins d’énergie et favorisent la biodiversité. Elles attirent insectes, oiseaux et amphibiens, tout en maintenant une eau propre grâce à une filtration naturelle. En plus de préserver la ressource en eau et de limiter les émissions de carbone, ces bassins sensibilisent à la protection de la nature. Un choix durable, bon pour la planète… et pour notre plaisir estival.
Quentin POIDEVIN
et Noa LUCAS