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Oz' t'engager !
Chacun, à son échelle, peut s'engager dans une multitude de domaines : politique, écologie, santé.. Revenons ensemble sur les sujets qui vous tiennent à cœur !
Lycéens et engagés ?
Tous, nous nous engageons.
L’association « Journal des Lycées » nous a proposé cette année un concours et une réflexion autour du thème de l’engagement. Comme l'année passée, nous avons répondu à l'appel et nous sommes penchés sur la question.
Bien entendu, c’est à votre engagement que nous nous sommes intéressés.
En ces temps troublés, l’engagement prend une envergure différente et tous nous pouvons ajouter notre pierre à l’édifice.
Au quotidien, dans bien des domaines, nous nous investissons pour ce qui nous semble important. C’est un choix personnel mais sa portée est souvent collective.
A l’instar de Frédéric Ozanam, qui a défendu toute sa vie ses convictions à travers ses engagements, vous agissez à votre échelle pour ce qui vous tient à cœur.
La politique, l’écologie, l’aide aux personnes, voilà autant de sujets qui vous préoccupent. Faire entendre sa voix, agir pour préserver l'environnement, venir en aide aux personnes dans le besoins, ce sont vos actions qui caractérisent votre engagement.
Finalement la question n’est pas tellement de savoir si vous vous engagez mais comment vous le faites !
David JOLIVET

N° 5 - Mai 2020 | www.ozanam.bzh |

Frédéric Ozanam, une vie d'engagements
Toute sa vie, Frédéric Ozanam a voulu aider les plus démunis. Revenons sur ses actions.
Frédéric Ozanam, qui donne son nom à notre lycée, est un homme qui s'est engagé tout au long de sa vie. Quels engagements ? Pourquoi ?
Antoine-Frédéric Ozanam, son nom complet, est née à Milan le 23 Avril 1813 et mort à Marseille le 8 septembre 1853. Il était le fils de Jean-Antoine-François Ozanam, médecin (1773-1837) et de Marie Nantas (1781-1839), fille d'un négociant en soie de Lyon.
Un homme éduqué
Il est un élève particulièrement brillant, ainsi que le disciple de l'abbé Noirot.
Frédéric Ozanam fait ses études classiques au Collège royal de Lyon à partir de 1822 et y reste 10 ans.
Cependant, devenu bachelier en lettres en 1829, selon la volonté de son père qui souhaite le voir entrer dans la magistrature, il entre d'abord en stage chez un avoué lyonnais avant de poursuivre ses études à l’École de droit de Paris à partir de novembre 1831.
Entre 1831 et 1836 il est étudiant à Paris.
Il regrette Lyon, il est donc à la recherche de potentiels camarades lyonnais. Il apprécie deux personnalités lyonnaises qui l'influencent : André-Marie Ampère qui va le loger quelques temps, ainsi que Pierre-Simon Ballanche qu'il admire pour les qualités de son esprit de liberté et de solidarité. Il obtient sa licence en droit en 1834 et sa licence de lettre en 1835 puis son doctorat en 1836.
Le lieu de culte qu'ils fréquentaient lui et ses camarades durant ses études, était l'église Saint-Étienne-du-Mont de Paris. Il fut heurté par l'atmosphère d'incrédulité de son université, en tant que fervent défenseur de la religion catholique. Il n'hésite donc pas à intervenir à la fin des cours pour protester contre les attaques que certains professeurs rationalistes prononçaient contre l’Église et le christianisme. Il appréciait fortement converser avec d'autres intellectuels catholiques libéraux, tel que Lamennais, Lacordaire, Montalembert ainsi que Lamartine.
Il fut également accueilli dans le salon de Madame de Lamartine.
Le déclic
Il se présente à la conférence d'histoire fondée par Emmanuel Bailly où des jeunes catholiques et incroyants se retrouvaient pour discuter de tout et de rien.
Ce fut un déclic lorsqu'il entend : « Le christianisme a fait autrefois des prodiges, mais aujourd'hui, il est mort. Vous vous vantez d'être catholiques, que faites-vous ? Où sont les œuvres qui démontrent votre foi et qui peuvent nous la faire respecter et admettre ? » C'est là qu'il décide avec des camarades de venir en aide aux plus démunis et, le 23 avril 1833 à l'anniversaire de ses 20 ans, de fonder une société vouée à l'aide des pauvres, elle prend alors le nom de Conférence de la charité. Dès les années 1830, il se situe dans le courant initié par Lamennais qui voit dans les principes révolutionnaires de Liberté, Égalité et Fraternité, une traduction modernisée du message de l'évangile.
Rapidement placée sous le patronage de Saint-Vincent-de-Paul elle devient société Saint-Vincent-de-Paul, nom qu'elle porte encore aujourd'hui.
Quels buts ?
Cette fondation possède un triple but : exercer la charité chrétienne envers les pauvres, préserver moralement les jeunes gens et fortifier leur foi, pour ainsi réanimer la foi chrétienne en pleine décadence. C'est la lutte de ceux qui n'ont rien et de ceux qui ont trop. Frédéric Ozanam aura fortement contribué toute sa vie durant à la fortification et l'organisation de l'association, cependant il n'aura jamais accepté le rôle important de président malgré son incroyable implication.
Pendant qu'il effectuait sa mission auprès de sa société, il travaillait en parallèle sur la conférence de carême de Notre-Dame de Paris.
Frédéric Ozanam, convaincu qu'« il faut que, quelque part, une parole de croyant soit dite, qu'un enseignement religieux soit donné » fait parvenir, dès 1833, avec deux de ses camarades étudiants, à Monseigneur de Quélen, archevêque de Paris, une pétition signée d'une centaine d'étudiants catholiques pour que soient organisées des conférences à Notre-Dame de Paris avec un prédicateur prestigieux. La pétition est à nouveau effectuée l'année suivante, elle a près de 200 signatures et elle est validée. Les premières conférences ont lieu au carême 1834 mais c'est en 1835, avec la prêche de Lacordaire, qu'elles rencontrent le succès.
Héritage et béatification
Aujourd'hui les conférences de carême de Notre-Dame-de-Paris se tiennent toujours et sont l'occasion d'une réflexion sur la foi chrétienne.
La société Saint-Vincent-de-Paul compte plus de 800 000 bénévoles répartis dans 148 pays.
La béatification est la récompense pour un chrétien après avoir effectué une action de foi chrétienne de façon exemplaire, ou même héroïque. La démarche est entamé en 1925 par le diocèse de Paris. Après de nombreux témoignages rapportant notamment des guérisons par l'intercession de Frédéric Ozanam, Jean Paul II le béatifie le 22 août 1997.
Yoan FONSECA
Lycéen et engagé solidaire
Entretien avec Enzo, 17 ans, lycéen et bénévole aux restos du cœur. Depuis 3 ans il donne de son temps à ceux qui en ont besoin.
Pourquoi t’es-tu engagé dans une association ?
Au départ c’est mon père qui m’a emmené l’aider à servir des repas un soir. J’ai vu ce qu’était la « vraie » pauvreté en France, je ne m’étais jamais imaginé l’horreur de ne pas avoir assez à manger. Je ne pouvais resté indifférent face à ça, mais je ne savais pas comment faire, je suis seulement un lycéen. C’est là que mon père m'a dit qu’on pouvait s’engager bénévolement en étant lycéen. J’ai donc décidé de m’engager à servir certains repas, je trouve normal de partager son bonheur avec les autres. J’aime faire plaisir aux gens.
Quel est le but de l'association dans laquelle
tu es engagé ?
L'objectif des restos du cœur, il est connu par tous. C'est pour cela que je vais essayer de vous le décrire d'une manière différente, du point de vue de celui qui donne. Ce n'est pas que le plaisir de recevoir, c'est aussi et surtout le plaisir de donner. C'est un moment de convivialité entre tous, on est tous heureux. On se raconte des histoires, on découvre la vie de tous, on y fait la rencontre de très bonnes personnes. Personnellement le but de cette association ce n'est pas que de distribuer de la nourriture aux plus pauvres. C'est surtout un endroit de convivialité et de rencontres.
Quel impact cela a eu
sur ta vie au lycée ?
Je suis plus sensible aux difficultés (financières) de certaines personnes, je ne vais pas juger quelqu’un à ses habits ni à son téléphone. Je vais au contraire essayer de faire passer un message aux gens de ma classe et à mes ami(e)s. Je leur fais comprendre que nous n’avons pas tous les mêmes chances dans la vie et il faut s’entraider. Il faut aussi comprendre que nous pouvons tous jouer un rôle dans une association, nous pouvons tous aider les gens ou soutenir une cause, en étant lycéen.
Si tu devais conseiller à quelqu'un d'entrer dans une association quels seraient tes arguments ?
Il n'y a pas réellement d'arguments à avoir. S'engager dans une association, c'est surtout de l'envie. Il faut être motivé, motivé parce que s'engager c'est du temps personnel à donner. Donné, mais pas perdu, car ce que l'on reçoit en retour est incalculable. On fait de nouvelles connaissances, on découvre, on s'amuse. C'est ça l'argument que je mettrais en avant, on reçoit bien souvent plus que ce que l'on donne. Pour les gens qui aiment bien le social c'est parfait !
Jan PITRA
Une journée inoubliable avec des sans-abris
Elève de terminale Bac Pro, Martin Rousselot témoigne de sa mobilisation personnelle pour les sans-abris.
Le 21 octobre je me suis réveillé avec un plein d'idées en tête, l'idée d'aller aider durant une journée plusieurs sans-abris.
J'ai alors mis en place une cagnotte sur un site en ligne pour récolter un maximum de dons, pour par la suite, lors de la journée du 28 octobre distribuer un maximum de nourriture ainsi que des vêtements chaud. Comment ai-je pu me réveiller avec cette idée en tête ? Je ne saurai vous le dire.
Nous revoilà lors de la journée du 28 octobre, je suis parti dans les rues de Rennes dès 6h du matin avec tout un projet qui avait été mis en place une semaine auparavant.
J'avais donc réussi à récolter 136 euros grâce à ma cagnotte partagé sur mes réseaux sociaux pour par la suite créer une vidéo récapitulative de mon action sur Instagram. Je voulais acheter et distribuer quelques sandwiches et boissons. J'ai aussi acheté des viennoiseries et des jus de fruits pour les sans domiciles rencontrés le matin. J'ai pris plusieurs sacs de vêtements (des pulls surtout) que je ne mettais plus pour pouvoir les donner.
J'ai pu rencontrer différents sans-abris, Maël, Chris et principalement Tom, un jeune qui a mon âge. J'ai discuté avec lui tout au long de la journée. Il m'a expliqué différentes "galères" qu'il a vécues depuis 2 ans. Dès ses 16 ans, il a été confronté à lui-même et il n'a pu compter que sur lui. Beaucoup de motivation se dégageait de lui et moi je me sentais mal à l'idée de me plaindre pour des choses strictement banales. Je vis correctement, ma famille se porte bien, je n'ai donc pas le droit de me plaindre.
J'ai ensuite dépensé l'argent récolté dans de la nourriture puis dans des bombes à peinture car dans ce milieu là, la liberté d'expression est vraiment importante.
Par écrit c'est donc compliqué de tout expliquer, j'essaie de vous transmettre l'émotion que j'ai ressentie lors de cette journée. Ce fut une journée inoubliable. Je n'en garde que des bons souvenirs.
Si vous voyez un sans-abri dehors dans le froid, n'hésitez pas à simplement lui dire bonjour, et/ou lui acheter un peu de nourriture. Un ou deux euros, un sandwich, par mois pour nous c'est peu mais pour eux c'est beaucoup.
Martin ROUSSELOT
Entretien avec Pierre Favre alias Piero Sapu
Sans-abri puis pélerin, il témoigne maintenant dans les lycées catholiques et a plus d'un conseil à nous donner.
Avec quels mots
te décrirais-tu ?
Je suis un simple être vivant parmi tant d’autres manifestations de vie. Je suis un humain, un individu à la fois très fragile et sans défenses apparentes. Je tente humblement de faire ma part en ce drôle de monde et, notamment, en rencontrant des jeunes dans des lycées pour leur parler de solidarité, d’engagement, d’amour et d’espérance. Comme toi et vous tous, en fait, je suis pèlerin sur cette terre d’accueil et mon chemin est jalonné, au quotidien, d’une multitude de rencontres. Puissions-nous nous en rendre compte et savourer ces moments privilégiés !
Es-tu engagé dans
des associations
ou personnellement ?
Je suis bénévole au Secours Catholique Caritas France (SCCF). J’ai « bénévolé » de mes propres ailes au sein d’une équipe locale pour partager des temps de vivre ensemble avec les personnes que nous accompagnons. Aujourd’hui, je fais partie d’un collectif qui est une équipe du SCCF du Var dont la mission est de recueillir des paroles de personnes à qui on ne demande pas souvent grand-chose. Avec leurs mots, nous tentons de comprendre les causes et les conséquences de divers problèmes et, avec eux, nous cherchons d’éventuelles solutions. En parallèle, nous mettons en valeur leurs voix par diverses expressions artistiques (photo, ateliers d’écriture, théâtre, clowns, arts plastiques, musique…)
Ainsi peuvent naître de belles créations.
Qu’est ce qui t’as poussé à témoigner dans les lycées ?
J’ai seulement répondu à des invitations. Ce que je fais toujours. Devant une situation inhabituelle, il est souvent plus facile de dire « Non » que « Oui ». Un jour, j’ai osé ce « Oui », et, depuis, cela m’a ouvert tout un tas de portes que je n’avais pas prévu ouvrir un jour ! Alors je rencontre des jeunes de treize à plus de vingt ans dans des lycées d’enseignement catholique.
Qu’as-tu retenu de
tes expériences
avant le groupe ?
Mon chemin de vie m’a éclairé sur le monde, les rapports entre humains, sur moi aussi, bien sûr. J’ai constaté que des fragilités pouvaient se transformer en force avec le temps. J’ai appris à aimer et me laisser aimer, à vaincre mes timidités, à laisser germer les graines d’amour que nous possédons tous au fond de nos cœurs. Personne n’en est privé, même des personnes qui nous paraissent parfois effroyables. Ne jugeons pas trop vite. Nul n’est à l’abri de mauvais agissements.
Qu’est-ce qui inspire
vos chansons ?
Ces chansons sont le fruit de rencontres. Des personnes nous partagent leurs paroles, souvent leurs maux d’ailleurs, et nous faisons leur chanson pour mettre en valeur leur voix, pour l’amplifier. Ensuite, nous enregistrons ces morceaux et les déclarons auteurs des paroles de ces chansons à la Sacem (droits d’auteurs).
Quels conseils donnerais-tu aux jeunes d’aujourd’hui ?
Savoure la vie, de l’air qui entre dans tes poumons aux saveurs environnantes ; cela te fera découvrir la modération. On ne mâchouille pas assez sa vie ! Sois toi-même, pas un clone. Ta vie t’appartient ! Vis en vérité le plus possible. C’est une autoroute vers la quiétude. Ne juge pas hâtivement. Si tu chutes, si tu te trompes dans ta vie, "no soucy !", recommences en voulant mieux faire. Et si tu rechutes, tu te relèves et tu persévères. Un jour, tu maîtriseras tes erreurs et tu connaîtras mieux ton propre fonctionnement. Enfin comprenez que vos œuvres d’Amour vous survivront. Oui, un jour, tu mourras mais les fruits de l’Amour que tu auras offerts toucheront des cœurs pendant encore bien longtemps, bien après ton temps de vie. Prends juste soin de ton corps. Fais ta petite part. Le reste, Dieu le fera si tu lui demandes.
Aurais-tu une anecdote
à nous partager ?
Arpad, hongrois, était clochard depuis 2004 aux Arcs-sur-Argens où j’habitais alors. Nous l’accompagnions au SCCF en lui apportant à boire et à manger, des vêtements aussi, en lui proposant d’utiliser notre douche. Pour les gens de la rue, faire la manche pour avoir un peu d’argent, c’est leur travail.
Arpad buvait alors beaucoup et plusieurs fois, nous l’avons récupéré dans un coma éthylique. Un jour, en me croisant, il me dit : « No vino ! » Il me faisait comprendre qu’il ne voulait plus boire. J’ai eu des doutes et pourtant il y est arrivé tout seul, rien qu’avec sa force de caractère. Mais aussi peut-être aussi avec autre chose... Il faisait la manche devant la poste, il bougeait si peu que les pigeons lui mangeaient dans la main. Un jour, je le vois faire tourner dans sa main un chapelet. Il faisait cela n’importe comment mais peu importait. Ce qui importait vraiment alors, c’est qu’au fond de son cœur, il parlait à Dieu. Et c’était un homme en perdition qui l’appelait.
Arpad était vrai, il se montrait en vérité. Il était déjà nu devant les hommes. Il s’est montré nu à Dieu sans plus se cacher. Il a osé la rencontre et des portes allaient s’ouvrir.
Au SCCF, nous lui avons ouvert un compte bancaire. Nous l’avons présenté aux paroissiens et avons fait un appel aux dons. Certaines personnes ont donné dix ou vingt euros par mois. Il est devenu bénévole dans notre association et, au bout d’un an, nous avons réussi à le faire embaucher en tant que cantonnier. C’était le 16 décembre 2013. Le 16 décembre 2020, Arpad a obtenu un contrat à durée indéterminé comme agent territorial. Il ne boit toujours plus et est de plus en plus rayonnant de paix.
On sous-estime souvent la force de nos prières, quelle qu’en soit la forme. Aujourd’hui, il est un de mes voisins dans un eco hameau solidaire à Draguignan où nous résidons (Saint François). Il a 56 ans.
Quels sont tes projets futurs ?
Me laisser porter par le vent et oser faire ce que me propose la vie.
Et n’oubliez pas : « Vive la vie et Vive l’Amour ! » « Not dead ! ».
Pierre Favre alias Piero Sapu
Lilou GOUSSET
Etre délégué, c'est s'engager au quotidien
Un délégué, tout le monde sait ce que c'est. Mais que se cache-t-il vraiment derrière cet engagement qui paraît pourtant si anodin ?
Représenter la classe...
Le rôle du délégué est connu de tous, mais le rappeler ne peut pas faire de mal. Un délégué, comme son nom l'indique, est délégué par la classe pour collecter les informations à son propos puis les communiquer au professeur et inversement.
ll fait le lien entre le professeur et les élèves. Il le fait toute l'année et pendant les conseils de classe. Il est vraiment important de bien préciser que son rôle est pendant toute l'année.
...mais pas seulement
Dans l'imaginaire collectif le délégué ne trouve son rôle que dans les conseils de classe mais c'est une erreur de penser cela.
Un délégué est avant tout engagé pour l'année. Le vrai but, c'est de pouvoir aider sa classe toute l'année et pas seulement de parler assis sur une chaise pendant un conseil de classe.
Que ce soit dans le rôle de médiateur ou pour aider certains élèves timides à s'intégrer au reste de la classe, ou bien juste parler au nom de la classe quand il y a un problème avec le professeur. Le délégué est indispensable.
Quelles qualités ?
Être délégué est un engagement qui demande un certain nombre de qualités. Ils doivent être à l'écoute de leurs camarades. Ils doivent pouvoir prendre la parole en public et argumenter. Ce n'est pas un exercice facile.
En cas de conflit entre les élèves, le délégué doit garder son calme et rester neutre (ne pas prendre position pour l'une ou l'autre partie). Enfin le délégué doit faire preuve d'objectivité pour savoir prendre compte de tous les avis de la classe.
Le délégué de classe a des droits mais il y a aussi des règles à respecter. Il a un devoir d'impartialité et de confidentialité vis-à-vis des informations personnelles desquelles il pourrait avoir connaissance.
Pourquoi ?
Cette prise de responsabilité peut relever chez beaucoup de personnes d'une passion. Une passion pour l'ordre, pour l'aide à la personne. Tous ceux qui ont été délégués en sont sortis changés et plus matures. Ils ont appris à découvrir les autres et à se découvrir eux-même.
Et oui derrière cet engagement qui paraît si simple se cache en réalité une réelle expérience dont on sort grandi.
Jan PITRA
L'engagement politique chez les jeunes
La politique est importante dans notre société mais les jeunes en ont-ils réellement conscience ?
Lorsque nous devenons majeur nous devons accomplir un devoir de citoyens : voter.
Les élections qu'elles soient municipales, départementales, régionales, présidentielles ou européennes montrent l'investissement que porte un citoyen à sa commune, à son département, à sa région ou à son pays.
C'est alors qu'à 18 ans les jeunes rentrent dans le monde de la politique.
Pour savoir à quelle échelle les jeunes lycéens voient leurs engagements politiques, nous avons réalisé un sondage via le réseau social Instagram où 30 lycéens ont pu participer.
Tout d'abord il a été essentiel de savoir si les jeunes portaient un intérêt à la politique et c'est à 90 % qu'ils nous ont répondu favorablement.
Nous nous sommes donc demandé s'ils avaient réfléchi et défini leur penchant pour un parti politique et 89 % des jeunes nous ont confié que non.
Mais aux vues de leur jeune âge ils nous ont confié être tout de même pour 50 % d'entre eux sous l'influence de leurs parents.
Ils ont en effet eu l'occasion d'évoquer ce sujet récemment avec leurs familles à l'occasion des élections municipales.
90 % des personnes majeures participant à ce sondage ont voté pour la première fois lors de cette dernière. Pour les lycéens non majeurs, 90 % nous ont assuré qu'ils iraient voter dès qu'ils le pourront.
Nous avons par la suite demandé à ces jeunes de se projeter dans l'avenir, et s'ils pensaient s'engager au sein d'un parti politique. Pour 92 % des jeunes ceci n'est pas dans leurs projets mais cependant nous avons pu constater que 8 % des lycéens interrogés considèrent l'idée de rejoindre un parti.
Grâce à ce sondage, nous avons pu constater que les jeunes s'engagent dans la politique à différentes échelles, certains plus que d'autres. Mais c'est à l'unanimité qu'ils respectent leurs engagements de citoyens en votant.Marie RAULET
Lycéens et écologie : quels engagements ?
Aujourd'hui, l'écologie et la protection de la planète sont des sujets très présents au sein de notre société. Les lycéens s'engagent-ils alors sérieusement pour ces causes ?
L'écologie et l'environnement, sont au cœur de tous les sujets.
Les médias, les réseaux sociaux, ainsi que de nombreux mouvements leurs donnent de l'importance et créent des débats au sein de la société pour trouver des solutions adaptées aux problèmes de pollution, de réchauffement climatique et de la préservation de l'environnement.
Depuis plusieurs années, les jeunes s'engagent de plus en plus pour cela à leurs manières et à différentes échelles. Grâce à un sondage réalisé sur Instagram auprès de lycéens nous avons pu réellement voir leurs motivations ainsi que leurs engagements vis-à-vis de ce mouvement de préservation de l'environnement.
Tout d'abord nous leurs avons demandé si l'environnement et l'écologie sont des sujets qui leurs tiennent à cœur et 81 % des 30 jeunes interrogés affirment que oui.
L'impact des
réseaux-sociaux
Afin de savoir d’où proviennent leur intérêt à ce sujet nous leurs avons demandé si leur vision et leurs engagements dans la protection de l'environnement avaient changé à cause des médias, des réseaux sociaux ou des rassemblements. C'est alors que 80 % des lycéens nous ont confié s’être engagés encore plus suite à des vidéos ou des photos qu'ils ont pu voir sur les réseaux sociaux.
76 % des étudiants nous ont dit faire des gestes au quotidien pour limiter la dégradation de l'environnement.
Un engagement personnel
Nous nous sommes ensuite intéressés à l'engagement qu'ils pourraient avoir dans un projet de protection de l’environnement ou s'ils avaient déjà fait des projets auparavant au sein d'associations. 42 % des jeunes se disent prêts à s'engager à ce stade.
Aux vues de leur motivation à protéger l'environnement, nous les avons questionné pour savoir s'ils seraient prêts à faire des sacrifices ou des concessions pour continuer leurs démarches. 84 % des étudiants répondent alors favorablement à cette question.
Des gestes quotidiens
C'est pourquoi nous leurs avons demandé des exemples de gestes qu'ils entreprennent afin de préserver l'environnement.
La plupart des lycéens ramassent les déchets qu'ils trouvent dans la rue, dans la forêt, ou à la plage pour les mettre dans des poubelles.
Ils pratiquent le tri sélectif et mettent leurs mégots, pour les fumeurs, à la poubelle ou utilisent un cendrier de poche.
Ils font pour un certain nombre attention également à leur consommation d'eau en ne prenant par exemple que des douches, ainsi qu'a leur consommation d’électricité.
Certains font eux même leurs produits ménagers.
Beaucoup d'entre eux s'efforcent de manger bio, et n'utilisent que des sacs biodégradables pour les fruits et légumes qu'ils essaient de prendre de saison.
Être végétarien ou manger moins de viande, ne plus prendre des bouteilles d'eau en plastique ou les réutiliser et ne plus prendre de paille en plastique sont des gestes qu'ils entreprennent. Adapter la quantité de préparation alimentaire à chaque repas afin de ne pas faire de gaspillage en fait partie également.
Du maquillage biodégradable...
Nous pouvons constater que les lycéens font de plus en plus d'efforts sur leurs moyens de locomotion en prenant les transports en commun, en faisant du covoiturage, en utilisant leur vélo ou en se déplaçant simplement à pied.
De nombreuses filles utilisent également du maquillage biodégradable, des cotons en tissu ou encore des savons solides.
Certains m'ont également parlé de revendre leurs vêtements et d'en racheter d'autres déjà utilisés sur des sites spécialisés ou en friperie.
Toutes ces astuces sont des preuves et des exemples que nous pouvons agir afin qu'à notre échelle nous puissions sauver notre planète. Il faut juste adapter et changer certains gestes de notre quotidien.Marie RAULET
Coronavirus : la contagion des engagements
De nombreuses actions voient le jour pour mieux lutter contre la pandémie.
Depuis quelques mois le coronavirus est devenu l'ennemi numéro un de nombreux pays. Chacun lutte comme il le peut contre cette épidémie qui malheureusement a causé le décès de nombreuses personnes.
En France, beaucoup de personnes ne se sont pas laissées abattre par le covid19 et ont décidé de s'engager dans différents domaines pour venir en aide à toutes les personnes dans le besoin. En effet tous les médecins, infirmiers, pompiers, urgentistes, militaires et bien d'autres se sont mobilisés davantage, pour soigner et secourir toutes les personnes atteintes du coronavirus. Elles se sont aussi investies pour continuer à soigner, à rassurer leurs patients non positifs au virus.
Les bénévoles s'engagent
Le secteur médical s'est adapté pour mieux lutter contre le coronavirus et nous pouvons constater que de nombreuses personnes se mobilisent pour fabriquer des protections comme les masques, les visières ou des machines importantes notamment pour soigner les malades en réanimation.
Les protocoles sanitaires et les mesures d'hygiène étant renforcés, nous avons remarqué un soutien de la part des salariés de certaines entreprises qui ont fabriqué ces objets grâce aux imprimantes 3D et à la réadaptation de leurs industries et de leurs entrepôts.
Mais elles ne sont pas les seules à développer leurs productions. Les couturières et des bénévoles se sont mis à coudre, à confectionner des masques en tissus et à les distribuer gratuitement.
Toutes ces personnes luttent contre le virus en essayant de réduire les possibles contaminations et permettent de mieux soigner les patients. Des chercheurs essaient également de trouver des médicaments, un vaccin pour sauver des vies et protéger la population.
Les associations en actions
Des associations se sont mobilisées pour venir en aide aux personnes non contaminées mais à risque comme les personnes âgées. Ces associations, telle que la Croix-Rouge, ont vu le nombre de leurs bénévoles augmenter. Ces derniers vont par exemple faire les courses pour les personnes vulnérables.
Les centres commerciaux alimentaires se sont eux aussi adaptés à la situation de crise que vit le pays et se sont engagés à garantir la sécurité de leurs clients en respectant des mesures sanitaires ainsi qu'un approvisionnement de qualité.
Les médias, ainsi que les réseaux sociaux, se sont eux aussi investis dans la lutte face au coronavirus en diffusant plusieurs fois par heure sur toutes les chaînes de télévision les gestes barrières à connaître d'urgence, afin de se protéger et de protéger les autres.
Notre lycée engagé
De nombreux dons ont été faits aux hôpitaux. Notre lycée, Frédéric Ozanam, en est l'exemple car durant cette période de pénurie d'équipements notre établissement a fait don de masques, de sur-lunettes, de sur-tenues.
Les écoles étant fermées, les personnels et les enseignants de notre établissement ont été sollicités pour faire de la garde d'enfant.
Les célébrités confinées
Comme nous, les célébrités sont confinées et se servent de leur notoriété pour faire des dons. Par exemple Patrick Bruel, Jean Dujardin, Michel Drucker, Tom Villa et bien d'autres ont voulu participer à la chanson "Et demain" afin de récolter de l'argent pour la fondation Hôpitaux de Paris-Hôpitaux de France.
Un nouveau concept est également né afin de faire des dons financiers aux hôpitaux, appelé Sportaidons. Ces ventes aux enchères en ligne permettent d'acheter des maillots, des tenues de match et autres produits appartenant à des sportifs professionnels.
La France et le monde entier ont dû se réorganiser pour subvenir aux besoins de la population. L'engagement des gens qu'ils soient bénévoles ou non, face à ce coronavirus montre la solidarité qu'il peut y avoir entre les hommes et cela nous prouve à quel point les individus peuvent être inventifs afin de s'entraider. La mobilisation de toutes ces personnes chaque jour pour vaincre le coronavirus nous montre qu'un engagement collectif peut permettre de sauver des vies.
Nous sommes tous engagés, rester chez nous confinés en est la preuve.
Marie RAULET
Faire partie d'un groupe de musique
La musique : se retrouver et s'engager autour d'une passion.
Faire partie d'un groupe de musique, voilà quelque chose de particulier à expliquer. Je vais vous faire part de mon expérience.
Je fais du piano depuis maintenant 10 ans. Lorsque je suis entrée au lycée en 2017, je n'avais pas connaissance de l'existence d'un groupe de musique au sein de l'établissement. Je me suis donc fait quelques amis. L'une d'entre eux savait jouer de la batterie. Je lui ai fait part de ma pratique du piano et de mon intérêt pour la musique. Elle s'est alors empressée de me présenter au groupe. Un accueil chaleureux m'a été réservé. Des élèves de toutes les classes, du lycée professionnel ou général étaient membres, beaucoup de mentalités et de personnalités différentes selon les individus.
Rapidement, j'ai commencé à apprécier ce groupe et à m'y épanouir. De la gaieté, du soutien, une bonne entente étaient présents. Le groupe est encadré par Emmanuelle Quentin, assistante d'éducation, et nous permet de jouer de notre instrument ou de « performer ». Nous faisons des répétitions générales afin de nous entraîner pour de futurs concerts. Nous jouons lors de plusieurs événements au lycée : Oz' ton 21, les cérémonies (Noël, Pâques,...), parfois aux portes ouvertes. Faire partir du groupe c'est aussi s'engager auprès des autres. Il faut par exemple participer aux répétitions avec sérieux, c'est une question de respect de l'implication de chacun. J'ai appris à jouer de la batterie et de la guitare grâce aux autres.
Le premier concert auquel j'ai participé avec le groupe s'est très bien passé, tout le monde était ravi. Je me sentais mieux au sein du lycée. Ainsi, aujourd'hui, je suis l'une des responsables du groupe. Ainsi c'est à moi et à mon binôme de veiller au respect du matériel mais aussi de faire en sorte que l'entente reste bonne et que l'on soit prêts pour nos concerts. Je t'invite, toi qui lit cet article, à venir partager ta passion avec nous.
Inès BURBAND
Au fait, bol de riz, ça vient d'où ?
Si l'opération bol de riz avait eu lieu...
Une origine religieuse
Le bol de riz est tout d'abord une tradition dans l'enseignement catholique. Il se déroule pendant l'époque du carême, période qui se situe juste avant Pâques, la plus importante des fêtes chrétiennes. Dans la Bible, cette période fait référence aux quarante jours de jeûne de Jésus dans le désert. Pendant le carême, les croyants sont plus en accord avec les valeurs chrétiennes telles que le respect et le partage. A cette période, ils sont aussi censés être plus tournés vers Dieu.
Une action humanitaire
Lors de ce repas, la différence entre le prix habituel du repas et le coût du "bol de riz" est reversé à une association ou une oeuvre caritative par exemple. Cette année l'argent aurait dû être envoyé à un orphelinat d'Arequipa au Pérou afin d'aider à financer des projets dans ce pays plutôt pauvre. C'est à peu près deux euros par personnes qui auraient été envoyés, ce qui aurait représenté une somme d'argent importante grace au nombre de participants. N'oublions pas que les petits fleuves font les grandes rivières.
Déroulement
Tous les ans le concept est le même et très simple, pour donner une belle somme d'argent aux associations, la nourriture proposée doit être peu chère. Donc pour se faire l'entrée, le plat ordinaire et le dessert sont supprimés et remplacés par du riz banal (à la tomate au lycée) ou du riz au lait. Si les circonstances nous permettaient d'être au lycée, voilà comment ce serait passé le repas de l'opération bol de riz. C'est un petit sacrifice de confort pour les élèves et les personnels mais cela permet d'améliorer le quotidien de ceux qui en ont besoin.
Lilou GOUSSET
