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N° 7 - Mars 2022 | www.ozanam.bzh |
Pages 6 et 7
Retour sur l'European Youth Event et sur la mobilité Erasmus+ à Grenade.
Les voyages sont de retour...
Pages 2 et 3
Après une période compliquée due à la Covid-19, les élèves ont pu à nouveau participer à des voyages et autres mobilités. Paris, Madrid (photo ci-dessus), Erasmus+ à Grenade, sont autant de destinations qui se sont ouvertes à nos lycéens.

Être un lycée, ça coûte cher ?
Un bâtiment ne fonctionne pas si l'on n'y touche pas. Mais à l'échelle d'un lycée comment ça marche ? Quels coûts anodins pour une maison deviennent exorbitants pour un endroit comme le lycée ?
On peut trier les coûts du lycée en deux catégories, les coûts de l'accueil des personnes et les coûts liés à l'enseignement. Je me suis renseigné auprès de M. Boissel, intendant, et que je remercie.
Les coûts de l'accueil
Votre facture d'électricité annuelle est souvent de l'ordre du millier d'euros mais au lycée, ce chiffre atteint en moyenne chaque année 100 000 €. Pour le gaz, chaque année en moyenne le chauffage coûte 8 000 € mais il ne représente en fait que 8 % de la facture de gaz qui s'élève chaque année à environ 100 000 € comme pour l'électricité. Concernant l'eau, le lycée, contrairement à votre maison, s'en tire avec pas moins de 22 000 €. Pour accueillir des personnes le lycée propose un self mais avez-vous idée de ce que cela représente ? Chaque année ce n'est pas moins de 230 tonnes de nourritures qui sont achetées et préparées pour un total de 240 000 repas. Pour faire tourner un tel établissement le lycée peut compter sur 56 employés en CDI plus d'autres occasionnellement qui viennent aider en CDD.
Les coûts de l'enseignement
Pour adapter une structure à l'enseignement il ne faut pas simplement la chauffer et y mettre un self, pour l'enseignement, l'établissement a besoin de matériel qui peut coûter plus que vous ne le pensez. Une table et une chaise coûtent 70 €, multiplié par le nombre de bureau et ceux qui s'usent et qu'il faut remplacer la facture peut être salée. Les enseignants sont aussi de gros consommateurs de feutres avec pas moins de 3500 € de marqueurs utilisés chaque année et ils consomment également pas moins de 15 000 € de papier par an. A noter aussi que dans ces coûts liés à l'enseignement il y a aussi des coûts immatériels comme les abonnements logiciels qui reviennent à 6000 € par an. Mais pour enseigner à autant d’élèves le nombre le plus impressionnant est celui du nombre de professeurs avec 163 enseignants nécessaires à l'apprentissage des quelque 1400 lycéens.Mathéo ERQUIET
Le self, une machine bien huilée ?
Le self on y mange tous les jours mais comment s'organise t'il ?
J'ai été pour vous à la rencontre du chef cuisinier Laurent Ruel.
D’où viennent nos aliments et comment sont-ils préparés ?
Au self les circuits courts sont privilégiés, ils permettent de garantir la qualité. Les volailles par exemple viennent de Janzé. Les viandes, comme le boeuf, de France et le poisson est garanti frais et les légumes viennent tous de la région. Le self fabrique le matin lui même 90 % des plats, entrées et desserts que nous consommons, sur la période allant de 05h30 à 10h00. Les menus sont choisis selon le plan alimentaire. Un plan alimentaire correspond à 6 semaines de menus avec au moins 1 jour dans la semaine, un menu végétarien. Chaque année le lycée achète 230 tonnes de nourriture pour un total de 240 000 repas servis.
Recyclage
On se demande souvent où fini le yaourt ou le fromage que l’on laisse sur la table Pour garantir la qualité et la consommation sans danger pour les lycéens tous les aliments retrouvés sont mis à la poubelle, en effet les produits au frais étant sortis de la zone réfrigérée il y a rupture de la chaîne de froid, ce qui rend le produit potentiellement dangereux si on le réintroduit dans le système pour qu’il soit consommé. Pour les autres aliments, qui a envie de consommer le beignet retrouvé sur la table et touché par n’importe qui ? Chaque jour chacun d'entre vous génère en moyenne 50 grammes de déchets (emballages, nourriture non consommée, ...). Heureusement la vie de ces aliments ne se termine pas là. En effet une fois dans la poubelle les aliments organiques comme les pommes, les yaourts ou les frites vont être triés puis incinérés par un organisme indépendant pour créer du biogaz. Le pain lui va servir à nourrir des animaux et l’argent récolté sert à la création de puits en Afrique. Enfin les cartons et conserves sont recyclés.
Et le foodtruck ?
Au foodtruck contrairement aux idées reçues le repas ne coûte pas plus cher à produire. Concernant la valorisation des déchets, le tri semble plus difficile. Souvent les élèves ne séparent pas leurs aliments des emballages. Peut-être est-ce dû à de mauvaises habitudes prises lors de repas au fastfood. En effet l'organisation de ceux-ci est faite de tel sorte que tous les déchets vont dans une seule et unique poubelle à la fin du repas.
Sur les pas des philosophes à Paris
Le séjour à Paris des classes de terminales générales, organisé du 6 au 9 décembre était un voyage scolaire à portée philosophique. Témoignage.
Nous avons pu visiter ou simplement passer devant des lieux mythiques tel que le Café de Flore. Le café restaurant situé Boulevard Saint-Germain, possède une histoire littéraire sans pareille. Il fit son apparition au début de la IIIe République. De grands noms tels que Apollinaire ou encore Salmon ont investi les lieux au début du XXe siècle. Cependant, ce sont dans les années 30 que le café devient un réel repère pour intellectuels, peintres, éditeurs ou encore cinéastes. Mais c’est surtout la présence de Sartre au Café de Flore durant l’Occupation qui fait écho à notre programme de philosophie. En effet, l'écrivain fait cette année partie des auteurs au programme et nous avons eu l’occasion de l’étudier en cours.
De l'Assemblée Nationale...
Nous avons ensuite visité l’Assemblée Nationale. L’histoire riche du lieu et la visite des différentes salles emblématiques nous ont permis de nous interroger sur les lois et la liberté et de réaliser une réflexion philosophique. Avec cette question : obéir aux lois, n’est-ce pas renoncer à sa liberté ?
Durant la visite guidée du musée d’Orsay le lendemain, nous avons chacun choisi 5 œuvres pour répondre aux questions suivantes : les œuvres sont-elles une imitation de la réalité ? Nous permettent-elles d’accéder à la vérité ? Quelle vérité ?
Toujours en lien avec une réflexion philosophique, nous avons eu l’occasion de visiter le Panthéon et pour ceux qui le souhaitaient, un guide nous a expliqué en détail l’histoire si particulière de ce lieu qui a été revendiqué tantôt par l’église, tantôt par le peuple français, tantôt par l’empereur depuis la création de ce qui était à la base la cathédrale Sainte-Geneviève. Nous avons notamment pu voir les cendres de Rousseau et de Voltaire, deux auteurs en lien avec le programme de philosophie, plus particulièrement à travers l’étude du Contrat Social.
...au musée du Louvre
Dans le même esprit que pour le Musée d’Orsay, nous avons visité le Musée du Louvre, avec la même consigne qu’au musée précédent. Les œuvres du Louvre sont impressionnantes, mais elles le sont d’autant plus que le lieu dans lequel elles sont exposées est magique. Dans un contexte moins philosophique, nous avons eu la chance d’assister à deux émissions de divertissement au Palais des Congrès. De plus, nous avons eu plusieurs temps libres sur les Champs-Élysées afin de réaliser quelques achats si nous le souhaitions.
Ce séjour, bien que court, fut très riche. Que ce soit au niveau philosophique, comme au niveau culturel, d'une manière plus générale. Il nous a aussi permis de découvrir Paris sous un nouvel angle, et nous a donné l'opportunité de visiter des monuments, tel que l'Assemblée Nationale, que nous n'aurions pas pu découvrir sans ce voyage.
Anaëlle RIOU
Escapade linguistique à Madrid
Fin novembre, les élèves de terminales générales et technologiques sont partis à Madrid avec leurs professeures d'espagnol. Ils étaient logés dans des familles natives espagnoles pour pouvoir pratiquer la langue.
Lors de ce voyage de 5 jours, ils ont pu découvrir les arènes de las Ventas, les pratiques et l'histoire de la tauromachie. Ils ont visité la petite ville de Ségovie et son aqueduc sous la neige, ainsi que le stade du Réal Madrid : le stade Santiago Bernabéu et le parc Del Retiro. De plus, ils ont admiré le monastère de l'Escorial et son architecture du XVIème siècle.
Lors des temps libres, proposés par les accompagnateurs, ils ont pu se promener et faire quelques achats autour de la Plaza Del Sol et de la Plaza Mayor.
Les élèves ont eu la chance de visiter le Palais Royal mais aussi le Musée de la Reina Sofia, dans lequel ils ont admiré la célèbre œuvre de Pablo Picasso : Guernica.
Ce voyage a permis aux élèves de pratiquer l'espagnol, de se découvrir les uns les autres mais aussi de partager ensemble des moments forts et beaucoup de bonne humeur, notamment lors de la dégustation d'un bon chocolat chaud pour se réchauffer.
Les élèves et les professeurs sont rentrés la tête pleine de jolis souvenirs et ont beaucoup apprécié ce voyage, qui fut l'un des premiers réalisés durant cette pandémie de Covid 19, qui nous a tous empêchés de voyager et de découvrir de nouvelles contrées.
Adios !
Léna BORDI

"EYE" : parlons de l'Europe de demain !
4 000 jeunes, 27 pays, tous réunis durant 2 jours à Strasbourg pour créer l’Europe de demain. Témoignage d'un participant.
En effet, ce sont 4 000 jeunes issus des 27 pays membres de l’Union européenne qui ont participé le 8 et 9 octobre 2021 à l'édition 2021 de l'EYE.
Mais qu'est ce que c'est EYE ?
L'European Youth Event (EYE) est un événement qui se déroule tous les deux ans au Parlement européen de Strasbourg. Cet événement rassemble des jeunes venant de tous les pays de l’Union européenne.
Le but ?
Permettre aux jeunes de découvrir les institutions européennes, découvrir le Parlement européen de Strasbourg. Également de comprendre comment fonctionne l'Union européenne, de connaître quels sont les projets en cours, quels sont les objectifs de l’Europe mais aussi et surtout de pouvoir donner son avis, de pouvoir poser des questions avec la possibilité d'échanger directement avec des députés européens.
Donner envie d'Europe !
Mais un des objectifs principaux, reste surtout de donner envie d’Europe. De faire comprendre à la jeunesse, qu'ensemble, quand les pays s’unissent, nous sommes plus forts. Nous pouvons faire mieux face aux problèmes actuels. Chaque pays a une manière de voir les choses, chaque pays a ses opinions et c'est en confrontant les opinions de chacun que nous avançons, que nous en ressortons grandis. Justement le Parlement européen est le lieu où les idées de chaque pays se confrontent et c'est donc là que l'on comprend l'importance de l’Europe.
Comment l’événement se déroule-t-il ?
Il se déroule sur 2 jours à Strasbourg, au Parlement européen. Au total, ce sont 160 activités qui ont été organisées, dont une soixantaine était diffusées en live. EYE 2021 regroupait une centaine d’organisateurs et d’intervenants pour accueillir tous les jeunes venus de toute l'Union européenne. La barrière de la langue n'est pas un problème grâce au fonctionnement de la traduction simultanée. Elle permet de comprendre ce que disent les intervenants, peu importe s'ils parlent allemand, anglais ou bien polonais, tout le monde entend ce qu'il se dit dans sa langue natale grâce aux casques audios à disposition. Les jeunes sont laissés en toute liberté, libres d'organiser leur programme comme ils le souhaitent, ils ne participent qu'à ce qui les intéresse le plus. Cette liberté est fondamentale, il y a tellement d'activités, qu'il y en a sûrement à nous plaire et le fait de pouvoir participer seulement à celles qui vous intéressent, est vraiment excellent !
Quelles thématiques abordées ?
Tout a été abordé : écologie, économie, le fonctionnement du Parlement européen, les inégalités sociales, le futur de l’emploi, la lutte contre les discriminations et beaucoup d'autres ...
J'ai, pour exemple, participé à la plénière animée par Marie-Pierre Vedrenne, vice-présidente de la commission du commerce internationale du Parlement européen et qui est la députée qui m'a permis de participer à l'EYE, portant sur le futur des relations entre l'Afrique et l'Union européenne. Cette plénière m'a permis de me renseigner sur un sujet qui est d'actualité, qui porte à polémique et qui est pourtant peu connu. J'ai appris beaucoup et j'ai pu donner mon avis, ce qui fut très enrichissant.
Un autre objectif
C'est de rencontrer des gens, de parler, parler d'autres langues, parler avec des personnes qui ne parlent pas la même langue que nous, essayer de communiquer, de transmettre une idée malgré cette barrière. En effet le plus beau cadeau que nous offre cet événement, c'est de pouvoir communiquer, transmettre nos opinions, notre avis, avec des gens de notre âge venant de toute l'Union européenne. J’ai pu rencontrer beaucoup de monde : des tchèques, des polonais, des italiens, des espagnols, des scandinaves. J’ai pu échanger avec eux sur leur vision de l’Europe et c’était extrêmement enrichissant. C'est aussi une merveilleuse occasion d'améliorer son anglais en pratiquant.
Jan PITRA
Erasmus+ : un projet aux airs européens
Du 13 au 19 décembre, l'équipe Erasmus+ s'est envolée pour Grenade au sud de l'Espagne. Retour sur ce que représente ce projet européen.
Le lycée Frédéric Ozanam et ses projets européens : une collaboration durable
Un an après la création de la filière générale, en 2016 , l'établissement a décidé de participer au projet Erasmus +. Le premier projet a été de construire une maison d'habitation dédiée pour le futur en taille réelle. Ce projet basé sur 3 ans et regroupant 5 pays a permis à des lycéens des quatre coins de l’Europe de parler communément l'anglais et de faire concrètement un projet en ayant des normes ( en ce cas ci il fallait respecter des normes écologiques et de fonctionnalités notamment). Ces deux dernières années la collaboration est passée de cinq à quatre pays avec le retrait de la Pologne et dorénavant l'objectif est de fabriquer des instruments de musique.
Erasmus+, un projet complet
Composé d'un groupe de 10 lycéens venant de la filière technologique, générale et professionnelle et encadré par 3 enseignants : ce projet met en œuvre toutes les étapes pour créer une entreprise :son logo, son équipe, son objectif ou même encore la manière utilisée pour fabriquer ses produits. Ce projet rassemble des élèves européens. Ces éléments nous permettent de donner une base à cette entreprise qui a pour but de fabriquer des instruments de musique et de les mettre en ligne.
Nous sommes en collaboration avec des étudiants tchèques venant de Prague étant en première année d'école numérique. Quant aux allemands venant de Hennigsdorfs dans la Banlieue de Berlin ou même les espagnols de Grenade , ce sont des lycéens.
Concernant, la répartition des tâches,l'équipe française aura pour tâche de concevoir et créer l'instrument. L'équipe tchèque s'occupe de créer le site en ligne pour la vente des instruments ; l'allemande devra s'occuper du marketing. L'équipe espagnole s'occupera quant à elle de l'aspect financier. Nos tâches ont été présentées à l'oral devant les autres pays.
Impacté par la crise sanitaire, le projet n'a pu réellement commencer que cette année par ce séjour à Grenade. Seulement avant de l'évoquer il est important d'aborder de quoi sont faits les cours Erasmus : en décembre, ils avaient pour but de réfléchir à un instrument qui n'était pas difficile à construire, avec des matériaux accessibles et ayant une caisse de résonance intéressante notamment avec plusieurs sons possibles. Aussi la forme de l'instrument était un élément de recherche.
Ces séances sont dans le prolongement du séjour à Grenade que nous allons désormais aborder et serviront à être prêts pour le séjour à Berlin.
Grenade, une date fondatrice du projet
Grenade, ville andalouse connue pour ses quartiers médiévaux et son célèbre palais : l'Alhambra. Elle a été le premier point de rendez vous entre toutes les équipes participant au projet. Cette semaine a été composée de nos premiers souvenirs, moments communs et premiers avancements dans le projet.
Ce voyage nous aura permis de découvrir le lycée espagnol et tous les équipements qu'ils ont à leur disposition.
Enfin ce voyage nous a apporté de la connaissance sur la culture espagnole, le travail en commun avec des critères stricts ou même encore la pratique en temps réel de l'anglais pour communiquer et échanger nos idées : rappelons que l'anglais était essentiel à ce moment là !
Ce voyage aussi nous a permis d'être autonome, tout en gardant un certain cadre nous devions être responsable de nos achats ou même encore de l'heure maximale pour rentrer à l'hôtel. Cela semble anodin seulement en vérité cela se révèle être un parfait exercice pour ne pas dépasser certaines conditions ou même tout simple être responsable de soi-même. Avec ce projet nous devions être sociable pour pouvoir avancer dans de multiples domaines ( la découverte de l'autre, un besoin ou même encore le travail de groupe ). Ces rencontres resteront l'une des qualités indéniables de ce projet et forgent entre nous une belle complicité.
Erasmus+,un projet basé sur l'avenir
Ce projet n'est en effet qu'à ses débuts. Ensuite, avec le voyage à Berlin en mars, cela marquera l'avancée du projet avec la mise en commun concrète de nos idées pour le futur instrument. La découverte de Berlin nous permettra d'avoir un autre aspect de l'Europe.Ce que représente ce projet va au delà de cette conception d'instruments, elle représente la collaboration européenne, les projets communs et la découverte de l'autre. Que ce soit Prague, Berlin, Grenade ou même Rennes : ces villes symbolisent la culture d'un pays.
Quelque soit le pays de l'autre, nous le découvrons lui et les coutumes de son pays. Finalement ce projet nous donne de l'expérience sur notre gestion de nos décisions ou même de l'autonomie sur les choix qu'on veut entreprendre
Erasmus+ est bien plus qu'un projet : c'est un projet représentatif de la cohésion européenne
Guillaume REPESSÉ
Les handicaps invisibles au lycée
Qu'appelle-t-on handicaps invisibles ? Quelles sont les difficultés rencontrées ? Nous essayons de répondre à ces questions.
Très souvent quand on parle de handicaps nous pensons aux béquilles ou aux fauteuils roulants mais il existe aussi des handicaps dits invisibles et souvent minimisés. 80 % des handicaps sont invisibles.
Qu'est ce que c'est ?
Un handicap invisible est un handicap qui n'est pas apparent. La personne peut avoir des difficultés d'interaction avec son entourage sans que ce dernier puisse comprendre qu'il s'agit d'un handicap. Ces handicaps sont difficiles à vivre au quotidien et ne sont pas reconnus en tant que tels par les autres.
Les différents types de handicaps invisibles
Il existe plusieurs situations de handicaps invisibles. Que ce soit des troubles sensoriels (surdité, la myopie... ), psychiques (dépression, trouble de l'anxiété, schizophrénie ou bipolarité), cognitifs (dyslexie, dyspraxie,..), les maladies invalidantes (diabète,..), ou encore l'autisme, tous ces handicaps sont difficiles à vivre.
Les difficultés face aux handicaps invisibles
Les personnes atteintes d'un handicap invisible peuvent rencontrer une grande détresse psychologique car elles sont souvent incomprises, les gens manquent d’empathie à leur égard. Ces personnes peuvent aussi recevoir des remarques déplacées comme "c'est dans ta tête", "tu pourrais faire un effort" ou aussi "tu te cherches des excuses", "tu veux juste attirer l'attention". De plus, ces personnes peuvent rencontrer des difficultés dans la vie en société ou dans les relations avec les autres.
Ces handicaps invisibles dans le lycée
Au lycée, pas moins de 20 % des élèves souffrent d'un de ces handicaps. Selon des lycéens interrogés, le lycée Ozanam, est un établissement tolérant vis-à-vis des personnes en situation de handicap, qu'il s'agisse des enseignants ou des personnels. La vie scolaire est également tolérante et fait des efforts pour que les élèves se sentent à l'aise. Il y a aussi une psychologue qui intervient, pour permettre aux élèves qui en ont besoin de parler à quelqu'un.Sara LANDRIN
et Manon CAPITAINE
Lutte contre le sida, une lueur d'espoir...
Le 16 novembre dernier, une étude scientifique* a révélé la guérison complète d'une patiente argentine atteinte du VIH. Diagnostiquée positive en 2013, elle n'a pourtant reçu aucun traitement.
La jeune femme de 30 ans était suivie par des chercheurs américains depuis quelques années. Quelle ne fut pas leur surprise lorsque récemment, ils découvrirent qu'il ne subsistait plus aucune trace du VIH dans son organisme.
Un cas pas si unique ?
Ce cas d'éradication spontanée quoique extrêmement rare n'est cependant pas le seul. Un autre cas a été répertorié l'année dernière, il s'agit de la patiente Loreen Willenberg dite la "patiente de San Francisco", cette dernière semble avoir complètement éradiqué toute traces du virus et ce sans traitement antirétroviral. Il existe encore d'autres cas spécifiques, comme le patient de "Londres" ou bien celui de "Berlin". Ces derniers restent cependant des cas exceptionnels. Lors d'une opération, ils auraient subi une greffe de moelle osseuse qui par un heureux hasard provenait de donneurs dont l'organisme peut contracter le VIH sans toutefois en présenter les symptômes, ces personnes sont dites "contrôleurs d'élites", une particularité génétique possédée par 0,5 % de la population qui a permis au système immunitaire des patients de se défendre.
Guérison encore inexpliquée
La guérison des deux femmes suscite de nombreuses questions pour la science et pour cause : ce cas de figure n'avait jusqu'à l'année dernière jamais été rencontré. En effet, l'existence des "contrôleurs d'élite" était déjà reconnue, seulement le cas des deux femmes est différent car ces dernières sont complètement guéries, ce qui n'est pas le cas d'un "contrôleur d'élite" qui contrôle la reproduction du virus dans son corps. Plusieurs hypothèses ont été établies afin d'expliquer ce phénomène mais rien n'est sûr.
Espoir pour les victimes
Cette découverte est un espoir pour toute personne atteinte. Beaucoup de paramètres entrent en jeu, telle la possibilité que le virus de ces deux femmes ait muté ou ait été défectif et donc incapable de se reproduire dans le corps de l'hôte, comme le fait remarquer le professeur Willy Rozenbaum. Cependant, professeure et chercheuse au Ragon Institute of Massachusetts General Hospital, au MIT et à Harvard, le Dr Xu Yu a déclaré à CNN : "Cela nous donne l'espoir que le système immunitaire humain est suffisamment puissant pour contrôler le VIH et éliminer tout le virus fonctionnel".
*Annals of Internal Medicine, revue scientifique américaine Théo RETAILLÉ
Le cinéma, nouvel élément de la conquête spatiale
La conquête de l'espace est un phénomène bien connu, mais depuis peu cette compétition a pris un nouveau tournant avec l'utilisation du 7ème art.
Le 5 octobre 2021, l'équipe russe composée du réalisateur Klim Chipenko, de l'actrice Ioulia Peressild et du cosmonaute Anton Chkaplerov, s'est envolée du Kazakstan pour relever un nouveau défi : tourner le premier film dans l'espace.
Le film retrace l'histoire d'une chirurgienne étant la seule capable de sauver un astronaute dans l'espace. Nous suivons donc son ascension au ciel et la manière dont elle aide son patient. Le tournage du long-métrage s'est déroulé à bord de l'ISS (International Space Station), il dura douze jours pendant lesquels l'équipe cinématographique a filmé quarante minutes en apesanteur. À ce sujet, le réalisateur s'est confié avant son décollage en déclarant qu'il était très difficile de filmer d'une bonne manière l'apesanteur sur Terre, qu'il était presque impossible de la reproduire fidèlement. Cela explique donc son choix et la volonté de tourner pour de vrai dans l'espace.
Le titre provisoire du long-métrage russe est "Vyzov", il signifie le défi, l'appel. Ce nom peut être interprété de plusieurs manières. En effet, nous pouvons nous demander si le film fait référence à la conquête de l'espace, au combat permanent pour avoir la première place sur ce terrain encore peu exploré. De plus, il est possible que "Vyzov" mette en avant un challenge que la Russie propose aux autres pays, comme aux États-Unis et à la Chine par exemple. Il est vrai que les américains ont eux aussi un projet de film dans l'espace avec notamment SpaceX et Tom Cruise, ils se sont cependant fait dépasser. La Russie ne voulant pas être sur la seconde marche du podium, a préparé son équipe en accéléré, seulement quatre mois au lieu de plusieurs années pour un réel astronaute. La Chine quant à elle n'a pas de projet de ce type mais a tout de même réalisé de nombreuses oeuvres cinématographiques sur le thème de l'espace, avec notamment le film "The Wandering Earth".
Le film et plus précisément son titre est donc un sous-entendu important puisqu'il fait connotation à la concurrence planétaire qu'il y a dans le domaine des exploits spatiaux, il met aussi en lumière les tensions entre les pays à ce sujet. Grâce à "Vyzov", nous comprenons donc que l'art peut être détourné non plus pour devenir une ouverture au monde mais bien pour être un outil dans les conflits géopolitiques.
Maé GOUSSET
Newcastle : un rachat géopolitique
Le 7 octobre 2021, le fond saoudien PIF devient l'actionnaire majoritaire du club de football de Newcastle. Cet investissement sert de mise en valeur de l'Arabie Saoudite et nous allons l'aborder.
Newcastle, un pion stratégique
En acquérant Newcastle, l'Arabie Saoudite rejoint la table des pays du Moyen-Orient à avoir en sa possession un club de football après les émiratis (Manchester City) et les qataris (PSG). Ce rachat permet aux saoudiens de se rattraper sur le plan sportif.
Voulant être le pays le plus puissant d'Orient, l'Arabie Saoudite a pour conviction de se montrer présent sur la scène internationale et quoi de mieux que d'utiliser le football, sport le plus exposé dans le monde.
Cette volonté de prendre sa part du gâteau se traduit de différentes manières comme en témoigne l'apparition du Grand Prix d'Arabie Saoudite ou même encore l'organisation d'étapes du mythique rallye du Dakar ou même encore des étapes du tournoi de Golf Tour.
Nous pouvons donc voir que ce rachat servira de pièce maîtresse pour la visibilité au royaume, en tout cas pour l'avenir au vu des laborieux résultats de Newcastle.
L'Arabie Saoudite, un pays autoritaire
Ces manœuvres du royaume saoudien, pour être reconnu à sa juste valeur aux yeux du monde, sont indéniablement accompagnées de critiques. Si on en revient au rachat de Newcastle, la démarche a pris un an.
Autant de temps aurait pu être explicable par le nombre impressionnant de documents administratifs requis ou même à cause de la pandémie : en vérité cela est dû à une affaire de piratage de droits télévisuels entre le Qatar et l'Arabie saoudite.
Mis à part cela, l'Arabie Saoudite est mise en cause pour l'assassinat du journaliste Jamal Khashoggi.
Enfin la place de la femme en Arabie Saoudite est encore un point qui fait grandir la polémique autour de ce rachat.
Au-delà du sport...
Rassemblant les peuples, le sport sert aussi à des nations à montrer un bon aspect de leur identité.
Ce rachat en est la parfaite représentation.
En effet, ces évènements permettent d'oublier les méfaits de certaines nations, comme ça a été le cas avec la participation commune des deux Corée aux Jeux de Sydney en 2000, ce qui montre que malgré les tensions le sport peut apaiser les discordes. Le sport a un poids géopolitique et à travers cet exemple nous pouvons le remarquer pleinement.
Guillaume REPESSÉ
Joséphine Baker, un destin français
"J'ai deux amours : mon pays et Paris" chantait Joséphine Baker, entrée au Panthéon.
Freda Josephine McDonald dite Joséphine Baker est née le 3 juin 1906 dans le Missouri, un État du Midwest des États-Unis et décédée le 12 avril 1975. C’est une chanteuse, danseuse, actrice, et résistante française d’origine américaine. Connue en tant que vedette du music-hall et une icône des années folles. Arrivée en France à 19 ans, Joséphine Baker et sa troupe embarquent pour la capitale française le 25 septembre 1925. Ses débuts dans la danse sont marqués par un succès immédiat avec son costume de scène : une ceinture de bananes et elle passe rapidement en première partie dans la Revue nègre au théâtre des Champs-Élysées. Joséphine Baker s’attache aussi au mouvement de la Renaissance de Harlem et de la culture afro-américaine dont elle fut une militante très engagée.
Pendant la seconde guerre mondiale, Joséphine s’engage dans la Résistance. En septembre 1939 elle devient un agent du contre-espionnage français et va transmettre des messages secrets dissimulés dans des partitions pour les résistants qui se battent pour la France. Ensuite elle se mobilise pour la Croix-Rouge et chante pour les soldats et résistants près du front. Connue aussi pour sa lutte contre le racisme, elle participe à la Marche de la liberté à Washington en 1963 organisée par Martin Luther King. Puis en 1966 elle est l’invitée du premier Festival des Arts Nègres à Dakar. Joséphine Baker défend les droits des Noirs aux États-Unis, ce qui fait d’elle aujourd’hui une figure de la lutte pour les droits civiques afro-américains.
En dehors de sa carrière artistique, elle tient des soupes populaires pour les sans-abris. Lors d’une tournée au Japon elle décide avec son mari, Jo Bouillon, d’adopter 12 enfants d’origines et de cultures différentes : Japon, Maroc, Algérie, France ou encore Colombie pour leur assurer une éducation dans le respect et l’amour. Le 30 novembre 2021, Joséphine Baker est entrée officiellement au Panthéon, sur décision du président de la République. Cette panthéonisation reflète ses engagements pour la reconnaissance de la nation. Elle est la sixième femme et la première femme noire à rejoindre le Panthéon.
Anaïs DAVID
Adèle, de nouveau sous le feu des projecteurs
Après plusieurs années d'absence, la chanteuse britannique signe son grand retour avec l'album "30".
La chanteuse Adèle Adkins, plus connue sous le nom d'Adèle est une star internationale de la musique.
Un succès immédiat
Elle débute sa carrière à 19 ans lorsqu'elle sort un premier album nommé « 19 ». Ce dernier plaît au public et se vend à plus de 7 millions d'exemplaires à travers le monde entier. Elle sort par la suite plusieurs autres albums dont notamment "21" ou bien encore "25" qui eux aussi connaissent un grand succès. Après cinq années d'absence, Adèle fait son retour dans la musique avec l'annonce de son single « Easy on me », le 5 octobre 2021. Ce titre fait partie de son quatrième album « 30 » qui a été dévoilé le 19 novembre 2021. Aussitôt diffusé, c'est une réussite. Le jour de la sortie, l'album a déja été écouté plus de 24 milllions de fois sur Spotify.
Ce disque est varié, il y a bien évidemment des chansons au piano comme « Easy on me », mais aussi des morceaux plus « électro » comme « Stranger by Nature ». Dans les interviews, Adèle décrit sa musique comme de la « soul de coeur brisé ». Elle confie que cet album aborde plusieurs sujets comme l'amour qu'elle porte à son enfant, mais aussi le divorce qu'elle a vécu. Adèle est une personne reconnue dans le monde entier et dans le monde musical. Elle rassemble plus de 15 Grammy Awards et de nombreuses autres récompenses comme un Oscar pour son titre dans le film « Skyfall ».
Pourquoi l'écouter ?
Grâce à sa voix envoûtante, Adèle nous transporte, nous éloigne de la réalité pour quelques instants. Elle nous replonge dans nos souvenirs lointains, oubliés. Ses chansons le plus souvent mélancoliques sur ses anciens albums, nous font ressentir du regret, des remords pour des choses dont nous ne connaissons pas encore l'existence. Écouter de la musique d'Adèle c'est s'accorder du temps pour se laisser aller, pour lâcher toutes les émotions que l'on peut ressentir mais c'est aussi rêver. Avec des chansons comme "Set Fire to the Rain", nous pouvons retrouver la force, le courage qui nous manquaient pour être vraiment nous-même.
Adèle vous assure donc un bon moment et des frissons garantis. Maé GOUSSET

