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N° 12 - Janvier 2025 | www.ozanam.bzh |
Dans ces pages, vous pourrez lire notamment :
Page 4
Rencontre avec Jean-Albert Delonglée
Page 5
Interdiction du téléphone dans les couloirs : bilan
Page 7
Vers un uniforme pour tous ?
Page 9
Que faire à Cesson-Sévigné ?
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Nos coups de coeur
Une série qui fait sens
Vie scolaire et entretien, de nouveaux portraits.
Entamée dans les précédents numéros, la série de rencontres continue.
Cette fois, nos journalistes sont partis à la rencontre des personnels de vie scolaire et d'entretien. C'est au travers d'entretiens avec Hans Razakamanantsoa et Ophélie Guine-Decors que nous vous donnons un aperçu du travail de la vie scolaire.
De la même manière, c'est grâce à Francesca Berhaut que nous évoquerons le rôle important des personnels d'entretien pour le bien-être de tous. Des missions bien différentes mais avec des aspirations assez similaires : permettre à chacun de s'épanouir au quotidien dans un environnement sain.
Pilliers du quotidien, ils rendent le lycée plus accueillant et propice à l'apprentissage.
Mais ce numéro ne s’arrête pas là. Nous vous invitons également à explorer le fonctionnement des mobilités Erasmus+, à réfléchir aux impacts de la récente interdiction des téléphones dans les couloirs, ou encore à débattre de l’expérimentation des uniformes scolaires. Retour également sur certaines des sorties effectuées depuis la rentrée de septembre et bien d'autres sujets captivants en perspective.
Nous vous proposons également une note culturelle avec des coups de coeur qui vous séduiront peut-être mais aussi un poème de l'un de nos rédacteurs.
Bonne lecture à tous !
David JOLIVET

Entretien avec M. Delonglée, responsable à l'international du lycée
L'ensemble Frédéric Ozanam est très présent au niveau international, notamment via Erasmus. Nous avons donc interviewé le responsable de cette partie du lycée.
Quel est votre rôle exactement en tant que responsable à l'international du lycée ?
Apporter un soutien pédagogique, logistique et administratif aux porteurs de projets, c'est à dire les enseignants ou les personnes qui organisent des mobilités à l'étranger. Il faut vérifier les procédures administratives et académiques pour permettre à un jeune de partir et expliciter ces procédures aux enseignants. Dans le lycée, les informations concernant les séjours doivent être pleinement intégrées dans le calendrier scolaire des jeunes pour bien informer les familles, les enseignants et les personnels du lycée. Ce travail s'effectue en coordination avec le chef d'établissement et les directeurs/directrices adjoints du lycée.
Êtes-vous seul, ou accompagné par une équipe ?
Je travaille avec une assistante, Mme Gérard, qui est également l’assistante de direction du lycée et en charge de toute la gestion administrative des activités internationales. Elle envoie toutes les procédures aux familles, récolte les documents, vérifie et contacte les jeunes s'il manque un document. Le pôle international travaille en étroite collaboration avec les porteurs de projet mais organiser une mobilité, c'est aussi un travail qui s’effectue avec le chef d'établissement, le directeur ou la directrice adjointe du lycée et le service comptabilité.
Qu'est-ce qu'est concrètement un Erasmus ? Comment cela fonctionne ?
Un projet Erasmus est un label accordé par l'agence européenne Erasmus+ dans laquelle une organisation s'engage à respecter des critères de qualité d'organisation et d’équité dans la sélection des jeunes, de valorisation des mobilités à l’étranger, d’inclusion pour les jeunes et les familles en difficulté et de citoyenneté européenne. Le lycée Frédéric Ozanam a déposé différentes demandes de subventions Erasmus+ et obtenu différents labels pour l'enseignement supérieur, professionnel et général/technologique mais aussi les deux collèges. Lorsqu'un dossier est accepté par l'agence européenne, des fonds européens sont attribués à l'organisation pour permettre d'organiser les différentes mobilités. Ces fonds sont accordés sur une durée d’un an à deux ans à l'issue duquel le lycée doit prouver que les subventions accordées ont respecté la charte Erasmus+.
Y a-t-il différents types d'Erasmus, en fonction de sa longueur, et d'autres critères ?
Il y a beaucoup de programmes Erasmus+. Ces programmes sont codifiés par le symbole KA : key action puis suivi d'un numéro qui identifie pour quel type de formation les subventions sont accordées. Au lycée Frédéric Ozanam, nous avons obtenu 3 accréditations : KA130HED pour l'enseignement supérieur, KA120VET pour l'enseignement professionnel et KA120SCH pour l'enseignement général et technologique. Nous avons obtenu ces labels jusqu'en 2027. Tous les ans, nous remplissons un questionnaire émis par l'agence Erasmus+ pour indiquer le nombre de mobilités que nous souhaitons effectuer durant l'année scolaire. L'agence nous accorde les fonds pour une année scolaire et si nous n'avons pas utilisé tous les fonds, nous devons les rendre.
Il existe le programme Erasmus mais également Erasmus +. Y a-t-il une différence entre les deux et quelles sont-elles s'il y en a ?
Les programmes de subventions Erasmus sont votés par la Commission européenne. Nous avons connu le programme Erasmus qui s'est terminé en 2020. Fin 2020 a été voté un nouveau programme jusqu'en 2027 pour l'ensemble des pays de l'Union européenne, le programme Erasmus+. Le symbole + permet simplement d'identifier le type de programme. Actuellement, il n'y a qu'un seul programme sur l'ensemble de l'Union européenne : Erasmus+, qui est la continuité du programme précédent.
Combien d'élèves envoyez-vous en moyenne en Erasmus par an, tous bacs confondus ?
Le nombre d'élèves évolue au fil des années, et notamment avec l'obtention des accréditations. Il y a quelques années, nous envoyions 3 à 4 élèves par an en mobilité de stage en entreprise à l'étranger. Maintenant, avec les programmes de coopération entre établissements, les mobilités de stage à l'étranger, des personnels, ou d'étude à l'étranger, nous devrions approximativement approcher les 50 à 60 bénéficiaires de bourses de mobilité cette année.
Dans quelle filière envoyez-vous le plus d'élèves en Erasmus ?
Il n'y a pas de différence entre les différents bacs pour l'envoi d'élèves à l'étranger. Il faut simplement assurer une qualité d'encadrement ou de stage pour les jeunes mais aussi s'assurer que chaque bénéficiaire va respecter les critères pour intégrer une mobilité à l'étranger et qu'il soit prêt à s'impliquer dans celle-ci. Le nombre de bénéficiaires peut donc varier du simple au double chaque année.
Généralement, quels sont les régions du monde que les élèves choisissent pour faire un Erasmus, parmi ceux disponibles ?
Les principales raisons d'effectuer une mobilité Erasmus sont très souvent l'apprentissage des langues. Les régions anglophones sont donc fortement demandées mais grâce au programme collaboratif avec nos partenaires lycées, nous pouvons envoyer des élèves en Espagne, en République tchèque, en Allemagne, ou en Italie. Nous envoyons aussi également des jeunes au Canada, au Pérou et au Sénégal, chez nos partenaires. Ceux-ci ne bénéficient pas de bourses Erasmus + mais de la qualité d'organisation imposée par l'agence européenne.
En moyenne, quels sont les pays les plus choisis/demandés par les élèves ?
Les séjours les plus choisis sont en Irlande et au Royaume-Uni, de par leur proximité et donc un coût financier plus faible.
Tifenn LEHUGER (TC)
La vie scolaire, au cœur du lycée
Echanges avec deux éducateurs de vie scolaire
Vous pourriez définir votre métier précisément, qu'est-ce que vous faites ?
Hans Razakamanantsoa (HR) - On essaie d'assurer la sécurité des élèves, et leur bien-être. On essaie aussi de faire de telle sorte qu’une communauté avec ses règles fonctionne. Je dépends plus du lycée professionnel. Mais sur le temps du midi tous les élèves sont mélangés donc on s’occupe aussi un peu de tout le monde.
Vous pouvez nous donner votre niveau d'étude ?
HR- J'ai un bac+4, j'ai fait des études scientifiques, de la physique théorique. Mais je me plais bien dans ce que j'ai fait et je pense que c'est ma vocation, être éducateur.
Ophélie Guine-Decors (OG-D) - Moi j'ai un bac littéraire puis j'ai arrêté mes études, je suis partie un an à Londres. Ensuite, quand je suis rentrée, j'ai commencé directement en tant qu’assistante de vie scolaire et je n'ai jamais arrêté.
Est-ce que vous voulez bien nous raconter une journée type ?
HR- Aujourd'hui, j'ai commencé à 08h15. J’étais de couloir donc voir si tout se passait bien après j’étais de bureau donc avec l'accueil des élèves pour les retards, mais aussi les élèves qui demandent des renseignements, pour leur passer des informations. Là de nouveau je suis d'étude. Ensuite, je vais être de coin fumeur donc contrôler, s'assurer que les élèves ont l'autorisation pour y aller. On n'a pas vraiment une journée type parce que ça change tous les jours. Puis après de nouveau le bureau. Puis faire l'entrée du self, pour respecter le planning de passage. Après je vais être à l'intérieur du self pour voir tout si tout se passe bien. Et l’après-midi j'encadre une séance de devoirs faits.
Et en quoi vous pensez que votre métier est important au sein du lycée ?
OG-D- Je pense que la vie scolaire en général, c'est un peu le noyau du lycée, une sorte de tampon entre les élèves et les professeurs parce que les professeurs nous sollicitent aussi pas mal, notamment pour tout ce qui est rattrapage des évaluations, donc on échange beaucoup avec eux. Mais aussi pour savoir comment les élèves sont en dehors de la salle de classe. Ils nous posent souvent des questions. Et puis je pense que c'est important, la relation que, vous élèves, avez avec nous. Elle est quand même différente de la relation avec les professeurs. On arrive à vous connaître un petit peu et vous cerner quand ça ne va pas. Je pense que vous vous confiez plus parfois à la vie scolaire qu'aux professeurs. Donc je pense que c'est assez important au niveau de la relation qu'on a avec vous les élèves. Je n'arrive pas à imaginer un établissement sans vie scolaire et je sais qu'à l'étranger par exemple, il n'y en a pas tout le temps.
Justyne SALIGAUT (TB)
À la découverte des métiers de l'ombre
Nous sommes allés à la rencontre de Francesca, personnel d'entretien.
Quel est votre rôle dans le lycée ?
Nous faisons l’entretien des classes, sanitaires, les chambres aussi à l’internat, tout l’établissement. Chacun à sa zone, nous sommes 4 à temps complet et il y en a d’autres qui font moitié ménage, moitié cuisine ; d'autres ne font que les couloirs. On commence à 5h30 on finit à 13h45, l'une d'entre nous commence à 10h15 et finit à 20h puisqu’elle fait le service des internes.
Quel est votre niveau d'étude ?
J'ai un CAP couture. Je pense que mes collègues ont aussi le niveau CAP.
Pouvez-vous nous raconter une journée type ?
Dès qu’on arrive à 5h30, on commence par les sanitaires. Moi je suis dans le bâtiment P, premier et deuxième étage. Quand on a fini avec les sanitaires, on démarre nos classes. Ensuite, je monte au deuxième. Avec les sanitaires, on fait aussi les couloirs, les classes, les escaliers. Je travaille également dans le bâtiment G.
Au niveau de la propreté, comment sommes-nous ?
Dans les sanitaires c’est moyen. Je sais aussi qu’il y a les chasses d’eau qui ne fonctionnent pas très bien dans le bâtiment P avec un manque de pression. Mais tout de même, certains ont quand même du mal à tirer les chasses d’eau. Le papier toilette, c’est impressionnant : des élèves en utilisent beaucoup. Ce qui est dommageable pour les personnes qui arrivent derrière .
En quoi pensez-vous que votre métier est important au sein du lycée ?
C'est important, quand les parents viennent, que l’établissement soit propre. C'est bien aussi pour vous. Quand vous arrivez à 8h15, nous sommes contentes que tout soit fait, que tout soit propre. Bon, ça ne le reste pas mais bon (rire). Un point positif à noter : c’est moins sale que ça n’a été, il y a quand même des élèves qui font attention.
Justyne SALIGAUT (TB)
Une nouvelle règle : les téléphones !
Vous l'avez surement remarqué, depuis la rentrée, les portables sont interdits dans les couloirs.
Depuis cette rentrée, une nouvelle règle au sein du lycée fait beaucoup parler d'elle : une interdiction totale d'utiliser les téléphones ailleurs que dehors, au foyer ou dans les halls. Cette mesure a été mise en place en raison de nombreux abus tels que : des élèves allongés dans les couloirs, ce qui rendait la circulation difficile et la communication réduite voire inexistante. Les objectifs étaient multiples, mais la principale raison était de ré-encourager les échanges entre les élèves. Cette décision concerne tout le monde et donne des avis différents.
Mais pourquoi cette décision ?
Cette interdiction a pour but de permettre aux élèves de se concentrer davantage, de réduire le stress, les distractions inutiles, créer de nouveaux échanges et améliorer le bien-être de certains. Nous savons que cette règle peut être difficile dans les débuts car l'habitude de sortir nos téléphones est systématique. Mais cette dynamique ne pourrait-elle pas rendre le lycée plus riche et plus positif ? Finalement cette règle a pour objectif que chaque élève se sente bien afin de progresser dans de bonnes conditions sachant que " nous passons plus de temps au lycée que chez nous" comme le soulignent les élèves, professeurs et chef d'établissement.
Avis des enseignants et du personnel de l'établissement
Depuis l'annonce de cette interdiction, plusieurs avis se partagent. D'un coté, majoritaire parmi les élèves que j'ai pu interroger, cette décision est vue comme nécessaire pour retrouver un climat propice. Certains compareraient les couloirs comme des "parcours du combattant". Les élèves perturbaient la fluidité du passage surtout pendant les transitions entre deux cours ce qui peut être une "entrave à la securité" comme le rappelle Monsieur Champion. De plus, les élèves ne communiquaient pas beaucoup entre eux, et pour certains, ne se regardaient quasiment plus mais jouaient virtuellement. Aussi, lorsque le directeur passait dans les couloirs, l'attitude un peu trop décontractée de certains élèves pouvait passer comme un manque de respect "ce qui donnait une mauvaise image du lycée ainsi que de la nouvelle génération" comme le précise le chef d'etablissement. De ce côté là, cette restriction est un réel soulagement.
De l'autre côté, un avis nuancé apparait sur les effets attendus et réels. Certains personnels de l'établissement déclarent : "les élèves ne stationnent plus dans les couloirs non pas parce qu'ils n'ont plus le droit mais parce qu'ils n'ont plus la possibilité d'utiliser leurs téléphones". Peut-être que certains objectifs ne sont pas exactement comme souhaités.
Enfin, certains professeurs restaient réservés ou indifférents face à cette nouvelle règle. Cette nouvelle mesure n'a pas semblé avoir d'impact sur leur quotidien professionnel.
Avis général des élèves
Au début, cette nouvelle règle suscitait donc quelques critiques. Cependant beaucoup reconnaissent les abus commis et restent nuancés. D'un côté, certains élèves restent indifférents et se résignent car "ce n'est pas la fin du monde". Même si cela représente une contrainte, certains ne ressentent pas de changement dans leur vie quotidienne.
D'un autre côté, les élèves plus âgés voient le téléphone comme un outil essentiel dans la gestion de leur quotidien qu'il soit personnel ou scolaire. Ainsi, proches de la majorité, ces élèves capables d'après eux de "s'auto-gérer" grâce à une certaine maturité acquise, ressentent beaucoup de frustration. Certains élèves, de tous niveaux, que nous avons interrogés, voient ainsi ceci comme une "atteinte à leur liberté personnelle". Ils aimeraient rappeler que le téléphone a bien des utilités multiples et cette interdiction stricte, qui ne concernent que les couloirs, ne prendraient pas en compte "les besoins pratiques dans ce monde moderne".
Un compromis ne pourrait-t-il pas être discuté ?
En effet, les élèves demandent une approche plus pragmatique avec des règles plus justes reconnaissant certains points positifs à cette mesure prise.
Conclusion
Pour conclure, cette mesure complexe, pourrait offrir une opportunité de dialogue entre enseignants et élèves, pour définir des règles plus adaptées aux réalités du monde scolaire contemporain. Cette règle semble refléter une tension entre l'autorité scolaire et la recherche d'autonomie et de liberté chez les élèves, en particulier pour les plus âgés. Les professeurs et personnels de l'établissement, que nous avons rencontrés, sont majoritairement favorables face à cette mesure car ils y voient une façon de limiter les distractions et de favoriser les échanges afin de "vivre et profiter de nos vrais amis, de la vie réelle". Ils estiment aider les élèves en soutenant l'objectif principal de l'école : favoriser la concentration, l'apprentissage grâce à des valeurs communes.
Emma BOURGNEUF (TB)
One Life, retour de sortie au cinéma
Histoire extraordinaire d’un homme ordinaire.
En novembre, les élèves de première LEGT, ont pu voir One Life au cinéma, basé sur l'histoire vraie de Nicholas Winton.
Synopsis :
One Life, de James Hames, sorti en 2023, met en valeur les actes héroïques de Nicholas Winton qui à la veille de la seconde guerre mondiale, a sauvé 669 enfants juifs tchécoslovaques de la menace nazie. Le récit passe de 1939 où il organise l'évacuation des enfants à 1980 lorsque ses exploits sont enfin reconnus.
Edouard, 1B :
« Le film était émouvant par la façon dont James Hames l'a tourné."[...] " Le fait d'y aller en groupe à renforcer les liens entre les élèves"[...] "Cette sortie nous a fait une pause dans nos cours tout en nous instruisant, j'ai beaucoup aimé ce film. »
Ms. Beyou, professeure d'anglais :
« J'ai ressenti beaucoup d'émotions, les choix de Nicholas Winton dans cette période pleine de danger et d'incertitudes, était d'un courage inouï et relevait d'une grande force de caractère et d'un attachement à des principes tels que la liberté et la fraternité [...] Lorsqu'on est attaché à des idées ou des idéaux, à des principes ou à des valeurs que l'on considère fondamentales pour notre humanité, il s'agit alors de ne pas renoncer à ce qui nous guide profondément malgré de multiples menaces. »
Une performance exceptionnelle d'acteur :
Anthony Hopkins, dans le rôle de Nicholas Winton âgé, livre une interprétation d’une rare sensibilité. Avec subtilité, il incarne les émotions complexes de cet homme humble, hanté par les souvenirs. Ses silences, ses gestes mesurés et son regard expriment bien plus que des mots. Johnny Flynn, qui joue Nicholas jeune, apporte une énergie déterminée et généreuse au personnage, montrant sa persévérance face à l’indifférence des bureaucrates britanniques et européens.
Une réalisation sobre et élégante
James Hawes opte pour une mise en scène qui laisse toute la place à l’histoire. Les décors, costumes et éclairages renforcent l’immersion. La caméra, souvent posée sur les visages, capte les émotions des personnages, cela donne un rendu plus authentique. La musique, subtile et mélancolique, accentue l'aspect émotionnel.
Un hommage universel
One Life n’est pas seulement le récit des actes héroïques de Nicholas Winton. Le film soulève des questions universelles sur le devoir moral, l’altruisme et la mémoire. Il nous rappelle que même un seul individu peut avoir un impact immense dans un monde frappé par l’indifférence et la haine. Ce message résonne encore aujourd’hui et fait de ce film une œuvre essentielle.
Conclusion
Avec One Life, James Hawes signe un drame profondément humain, à la fois bouleversant et inspirant. Porté par les performances exceptionnelles de ses acteurs, le film rend un hommage sobre et sincère à un héros méconnu. Un film à voir pour se souvenir que même dans les moments les plus sombres, l’humanité peut triompher.
Anaé TRAVERS (1B)
La beauté envoûtante de l'aéronautique
Une visite inspirante à l’Aéroscopia et chez Airbus, à Toulouse.
Lors de notre voyage scolaire à Toulouse, nous avons eu la chance de visiter l’aéroport de Blagnac, un lieu emblématique de l’aviation en Europe. Nous y avons découvert le musée Aéroscopia ainsi que certaines installations de l'entreprise Airbus.
Au musée Aéroscopia, nous avons pu admirer de véritables légendes de l'aviation tel que le Concorde, cet avion mythique, ainsi que l'A300, le tout premier avion d'Airbus. Ce n’était pas le seul géant de l’air que nous avons approché de près, puisqu’un Airbus A380, le plus grand avion de ligne au monde, fait également partie des pièces maîtresses du musée. L’exposition comprenait également des avions de chasse et d’autres appareils qui ont marqué l’histoire de l’aviation. Chaque modèle exposé raconte une histoire, offrant un véritable voyage dans le temps pour les passionnés d’aviation comme nous.
Après le musée, direction Airbus, où nous avons pu observer de près les coulisses de la construction d'avions de lignes modernes. Malheureusement, les photos étaient interdites, néanmoins notre guide nous a expliqué les différentes étapes de production et nous a même révélé des détails surprenants tel que la peinture des avions ou encore les méthodes de commercialisation des avions qui sont non seulement vendus aux compagnies aériennes du monde entier mais aussi adaptés en fonction des besoins spécifiques de chaque client.
Cette visite a été une véritable immersion dans le monde de l’aéronautique. Elle nous a permis de mieux comprendre la complexité et la beauté du secteur aérien, une industrie en constante évolution.
Angel CHÂTEL (TD)
Albin BARIAL (TD)
Uniforme : quelques avis partagés...
Depuis septembre, l'uniforme au lycée est expérimenté dans plusieurs établissements en France.
Actuellement l’Etat teste des uniformes dans plusieurs établissements en France, mais qu'en pensent les élèves et les enseignants de Frédéric Ozanam ?
Tout d’abord il est important de rappeler que contrairement à ce que certaines personnes peuvent penser il n’y a jamais eu d’uniforme obligatoire dans toutes les écoles françaises, l’uniforme n’était présent que dans certains établissements, comme les écoles militaires ou dans les territoires d’outre-mer et à une époque il y avait une blouse de travail mais plus pour protéger les habits des enfants que d’imposer une tenue unique.
Pour le ministère de l’Éducation Nationale et de la Jeunesse, l’objectif de l’uniforme est de « renforcer la cohésion entre élèves et d’améliorer le climat scolaire. À l’issue de son évaluation, si les résultats sont concluants, la tenue commune sera généralisée en 2026. ».
Sur un panel de 20 élèves interrogés, la moitié sont contre, soit parce qu’ils estiment que l’on verrait toujours les différences (le bas de la tenue est libre) ou parce qu’ils ont peur que les uniformes ne soient pas pratiques. Pour d'autres, cela dépend de l’allure de l’uniforme, si comme prévu c'est un polo ils sont contre mais si c’est un costume ils sont pour. Certains ayant déjà testé l’uniforme dans un autre établissement sont pour.
Un premier bilan, quelques mois après la rentrée
Trois mois après, quels sont les retours ? D'après des articles de l'Etudiant et du Figaro, le bilan est mitigé. A priori, la plupart des élèves ne voient toujours pas d’intérêt, les uniformes n’empêchent pas le harcèlement, ils empêchent seulement les élèves de s’habiller selon leur propre style. Ils regrettent que le gouvernement ne se préoccupe pas d’autres problèmes comme les classes surchargées ou le stress lié à Parcoursup. Cependant les élèves s'habituent, malgré le fait qu’ils voudraient toujours s'habiller comme ils le souhaitent. Mais d’autres élèves (moins nombreux) sont plutôt satisfaits de l’uniforme car il crée un sentiment d’appartenance malgré le fait qu’il n’est pas toujours confortable.
Enfin l’opinion globale des enseignants interrogés est qu’ils sont plutôt contre mais pour différentes raisons. Tous d’abord les deux critiques qui reviennent le plus souvent sont que ça ne masque pas vraiment les différences entre les élèves et qu'il est important pour les éléves de s’exprimer entre autre par leur tenue.
Le bilan est donc pour le moment en demi-teinte mais rappelons qu'il ne s'agit que d'une expérimentation. Cependant, si elle s'avérait concluante, la mesure pourrait être généralisée.
Clément FISSE (TD)
Le changement climatique vu par une classe du lycée
Aux infos, à la télé, c'est un sujet qui revient beaucoup, mais comment les professeurs et les élèves le perçoivent-ils ?
C'est un sujet au coeur de notre vie, il nous touche tous mais comment des élèves du lycée voient-ils le dérèglement climatique ?
Pour répondre à cette question, nous nous sommes d'abord concentrés sur un échantillon d'élèves : la classe de 2E.
Ainsi nous leur avons distribué un questionnaire sur leur façon de voir le dérèglement climatique. Nous avons pu d'abord les interroger sur le sentiment que leur procurait ce sujet : l’inquiétude, la tristesse, et également la peur sont les émotions qui reviennent le plus (50 % ).
Comme pour concorder avec ces sentiments les élèves ont ensuite pu citer de nombreuses conséquences du changement climatique, dont ils entendent parler fréquemment :
• Les inondations (ex : Valence)
• Les épisodes de canicule
• L’aggravation des phénomènes naturels (ex : tempêtes, pluie)
Par la suite, nous les avons questionnés sur leurs habitudes au quotidien et si oui ou non il leur arrivait de faire des petits efforts pour lutter à leur manière. On remarque immédiatement que 80 % des élèves essayent de temps en temps de contribuer un peu à la lutte, mais plus de 50 % d'entre eux ne savent pas vraiment s'ils peuvent avoir un impact réel.On voit alors que malgré le fait que 4 élèves sur 5 font quelques efforts, plus de la moitié d'entre eux ne pensent pas que cela puisse changer grand chose à cette situation.
Qu'en pensent les enseignants ?
Quant à l'avis des professeurs, il est plutôt unanime : on remarque que la plupart de ces adultes sont inquiets pour l'avenir des générations futures, mais là contrairement aux élèves, ils sont pour la plupart d'accord pour dire que si chacun fait de petits efforts cela pourrait aider à faire avancer les choses.
Pour conclure, grâce à cette étude, on peut voir deux points de vue sur le changement climatique, un avis plus jeune plus concerné sur le long terme. Quant aux professeurs ils expriment un avis plus confiant mais tout de même inquiet pour les futures générations.
Thibault MARIVAIN (2E)
Le tabou des règles : du mieux mais...
Les règles, un vaste sujet qui ne touche que les femmes un sujet tabou à l’époque, moins aujourd’hui, mais toujours présent. Ce tabou existe d’après certaines recherches, depuis le néolithique, c’est-à-dire l’instauration du patriarcat : mais en quoi peut-on parler de tabou ?
C’est simple d’après une étude de Marguerite & cie :
- 55 % des personnes interrogées par ce site pensent qu'il serait inapproprié de parler de règles en public.
- 9 % des femmes interrogées jugent que les menstruations sont vulgaires.
- 61 % sont mal à l’aise de parler des règles.
De plus, les femmes n’ont pas accès aux protections hygiéniques de manière gratuite, elles sont payantes. Or certaines femmes n’ont pas les moyens de se les acheter ( pas uniquement les femmes sans-abris, mais des étudiantes par exemple)
Ou encore les règles empêchent certaines femmes de pratiquer des métiers dans certains pays comme le Japon ou l’Inde, à cause d’un sentiment de honte, et c’est également un motif d’exclusion là-bas.
Tout cela rend donc le sujet des règles encore tabou aujourd’hui, mais il est vrai que ce tabou est de plus en plus effacé car les femmes ont appris à se soulever pour des sujets qui leur tiennent à cœur et les règles en font partie, ce qui rend aujourd’hui ce sujet beaucoup plus facile à évoquer qu’il y a quelques années. La preuve en est que si vous regardez au lycée, dans les toilettes des filles, il y a en place un système de distribution de serviettes hygiéniques, ce qui n’existait pas l’année dernière.
Ou encore par exemple le fait que vous alliez sur Instagram ou TikTok peut vous sensibiliser à ce sujet, ce que nos parents ou nos grands-parents n’avaient pas à l’époque.
Malheureusement, les règles sont encore un tabou, dans certains pays et en France, car elles inspirent un sentiment de honte chez la femme même si aujourd’hui elles sont beaucoup plus acceptées qu’à l’époque de nos parents ou grands-parents car nous y sommes beaucoup plus sensibilisés.
Clémence BELLEC (1B)
Y-a-t-il plusieurs féminismes ?
La question a été posée lors d'une conférence à l'Université Rennes 2.
Aujourd’hui, le féminisme est un sujet universel qui revient dans tous les débats. Avec l’effervescence et l’agitation de la vie politique française actuelle, je me suis intéressée au rôle du combat féministe dans la politique et notamment à l'appropriation de la lutte féministe par l'extrême droite. Pour ce faire, j'ai assisté à une conférence ouverte sur ce dernier thème de la sociologue Charlène Calderaro, de l'université de Lausanne, invitée par la section Rennes 2 de SUD éducation 35.
Elle distingue deux concepts : le féminisme identitaire et le féminisme intersectionnel. Derrière ces termes complexes se trouvent deux concepts simples. Ils ont pour but de réviser notre manière de voir la lutte des femmes. Dans cette optique, une présentation de ces deux grandes idées s'impose.
D'abord, le féminisme identitaire est une lutte qui consiste à se battre pour un type de femmes ; souvent, celui qui correspond aux idéaux précis de son défenseur.
Dans ce genre de féminisme, le combat réside dans l'identité de la femme. Voici un premier exemple : le collectif d’extrême droite Némésis. Ce collectif réunit des femmes qui revendiquent une lutte seulement pour certaines femmes et certaines causes, comme le harcèlement de rue. Leurs luttes sont portées sur la racialisation du sexisme, le racisme anti-blanc... En réalité toute ces luttes se centralisent autour de la défense d'une seule femme ; la femme blanche. Effectivement Némésis place la femme européenne et blanche comme seule victime du monde sexiste ou patriarcal. En somme, Némésis ne défend pas les autres femmes à travers le monde, estimant la lutte internationale comme "s’éloignant trop de leurs frontières".
Ensuite, la sociologue explique le féminisme intersectionnel : une lutte pour les femmes qui se croisent avec d’autres combats : racisme, xénophobie, écologie etc.. Ce combat est plus facile à comprendre car il transmet une idée simple ; le féminisme est englobé dans une lutte plus vaste. Ce type de féminisme est majoritairement soutenu par l'extrême gauche et le centre gauche. En effet, le parti est bien connu pour être le défenseur de nombreuses luttes : écologie, racisme, homophobie.
Nous pouvons alors nous questionner sur le féminisme, et quelle est sa véritable quête. Car d'un coté le féminisme identitaire défend un type de femmes, et de l'autre le féminisme intersectionnel prend la lutte des femmes mais défend bien plus que les femmes. La sociologue nous laisse alors seules devant ces paroles, et nous laisse plein de réflexions en quittant la salle. C'est alors que je me questionne : quel peut être le sens de la justice sur une lutte aussi sensible que celle-ci ? Quels sont les issues de cette radicalisation des luttes sociales dans les années qui viennent ? Mais finalement, je me dis que le féminisme ne devrait pas être une lutte de polémique, mais sinon d'action. Action par la sororité de chacune des femmes du monde, qui agissent pour le rêve d'une égalité entre les Hommes. C'est donc par cette réflexion que je me pose l'ultime question ; finalement, dans le féminisme actuel, quelle est la peinture d'une femme juste ?
Danael ERAY MIRANDA (1B)
Que voir à Cesson-Sévigné ?
Oz' vous partage les bons plans de ces prochains mois.
Vous recherchez des idées de sorties ? OZ' vous a sélectionné les événements et sorties à ne pas rater à Cesson-Sévigné.
Vendredi 24 janvier 2025
Passionnés de théâtre, cette pièce bouleversante représentée au Carré Sévigné à 20h est faite pour vous ! "4211 km", c’est la distance entre Paris et Téhéran, celle parcourue par Mina et Fereydoun venus d’Iran pour se réfugier en France après une révolution qu’on leur a volée. Leur fille Yalda, née à Paris, nous raconte ce pays qu’elle n’a pas connu, la résilience et l’intégration de ses parents, le déchirement entre deux cultures, la recherche de sa propre identité. Tarif : 29 euros
Jeudi 27 février 2025
Jérémy Frerot fait son grand retour avec un concert qui promet d’être inoubliable. Le chanteur, reconnu pour sa voix envoûtante et ses mélodies captivantes, a prêté une attention particulière à l’écriture de son nouveau répertoire, laissant sa plume vagabonder à travers des émotions profondes et authentiques. Pour assister à ce spectacle événement, rendez-vous au Carré Sévigné à 20h. Tarif : 35 euros
Samedi 29 novembre 2025
Découvrez le Naruto Shippuden Symphonic Experience (Partie I) . Laissez-vous emporter par l'univers captivant de Naruto lors de cet événement unique en son genre, avec une projection sur écran géant dirigée par un orchestre exceptionnel. Découvrez les aventures de Naruto à travers ce spectacle musical et visuel inédit, qui propose un montage original et une version sous-titrée de l'histoire. En direct, les musiciens de l'orchestre joueront les plus grands succès de l'anime ainsi que les génériques les plus célèbres, ce qui garantira une expérience immersive et inoubliable. Rendez-vous à la Glaz Arena de Cesson-Sévigné à 20h. Tarif : à partir de 34 euros
Pour plus d'informations :
- Rendez-vous sur le site : pont-des-arts@ville-cesson-sevigne.fr ou sur le site internet de la ville de Cesson-Sévigné : ville-cesson-sevigne.fr
- ou contactez le pont des arts de Cesson-Sévigné au 02 99 83 52 20
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Elodie DEBAINS (1B)
Le journal Oz' recrute !
Vous avez la plume d'un(e) écrivain(e), l'âme d'un(e) journaliste ou simplement l'envie de transmettre un message ? Rejoignez-nous !
Le Journal du Lycée est une option qui vous accompagne dans la création d'un vrai journal. Celui-ci est rédigé par une équipe de lycéens et est encadré par David Jolivet, personnel de vie scolaire ainsi qu'un journaliste retraité d'Ouest-France. Ainsi, les rédacteurs du journal sont menés à rédiger un ou plusieurs article(s) qui seront publiés dans 2 ou 3 numéros du journal au cours de l'année scolaire.
Pourquoi faire partie du journal OZ' ?
- Que ce soit pour s'exprimer, s'intéresser à des sujets qui nous passionnent, apprendre à écrire comme un vrai journaliste ou juste par curiosité ; à travers le journal Oz', vous n'allez pas vous ennuyer !
- Être rédacteur du journal, c'est apprendre à chercher des informations, les synthétiser, les mettre en page, mais c'est aussi être sur le terrain ! Interviews et photographie sont aussi des activités que réalisent les rédacteurs du journal.
- Faire partie du journal est aussi valorisant ! Que ce soit pour montrer son investissement dans le lycée ou pour montrer son expérience dans le journalisme, cette option est mise en avant, notamment sur Parcoursup. Un vrai plus dans un CV ! Avec une attestation.
Convaincu ?
Pour plus d'informations, rendez-vous à la vie scolaire.
Elodie DEBAINS (1B)

Viens contempler le monde
Je ne suis rien qu'un homme
Tout ça m'est bien égal,
Le monde peut bien brûler
L'amour seul des pleurs
Ramène la raison,
Quand vient l'heure
des adieux
Cette course dès lors perdue,
Chante l'éloge du temps,
Rien qu'un homme
ne change !
Abaisse ton regard !
Viens contempler le monde,
Danser une dernière fois,
Demain sera meilleur,
Une fois la nuit close...
Si les étoiles implosent..
Thibault MARIVAIN (2E)
No home de Yaa Gyasi
No home Yaa Gyasi, retrace le destin de deux sœurs ghanéennes, qui ne se sont jamais rencontrées car elles ont grandi dans deux villages différents. Ce roman retrace les 7 générations des deux sœurs, Effia est mariée de force à un commandant anglais au Ghana et Esi va être exploitée dans des champs de coton en Amérique. Tout au long de la lecture, ce roman rappelle la traite du peuple Africain au 18 ème siècle, la ségrégation raciale, les conséquences de l'esclavage et enfin du racisme sur plusieurs générations. Ainsi à chaque chapitre l'autrice nous décrit l'histoire d'un descendant, et nous fait découvrir leurs combats tragiques. Les principaux thèmes de ce livre sont l'identité, l'injustice, la famille.
No home de Yaa Gyasi, Calmann-Lévy,
450 pages, 21.90 €
Anaé TRAVERS (1B)
Robert des noms propres
Le livre Robert des noms propres de Amélie Nothomb relate l’histoire d’une jeune ballerine que le destin a tragiquement frappée. En effet, Plectrude grandit aimante malgré le drame de sa naissance… De cette enfance, naitra une star de la danse classique, malheureusement elle se blessera et ne pourra plus jamais faire de danse.
Ce livre m’a beaucoup plu car il était simple à lire, et agréable à comprendre. En effet, la rédaction fluide et simple de Amélie Nothomb cache en réalité un sens beaucoup plus profond à ses paroles. De plus le livre est facile à transporter de par sa taille et est accessible à un grand nombre de personnes.
Robert des noms propres de Amélie Nothomb, Le Livre de Poche, 7 €
Danael ERAY MIRANDA (1B)
Léviathan et le procès Pelicot
Une justice française dépassée ?
Procédures de comparution immédiates, fonctionnement du système judiciaire, penser ses alternatives et imaginer d’autres rituels symboliques, Léviathan, voilà la pièce que sont allés voir les premières et terminales de spécialité HLP (humanités, littérature, philosophie) au Théâtre National de Bretagne, mise en scène par Lorraine de Sagazan et écrite par Guillaume Poix. Pendant plusieurs mois, une partie de l’équipe artistique s’est immergée dans la 23e chambre du Tribunal de Paris où ont lieu les procédures de comparution immédiate.
Réflexion autour d'une justice expéditive
Ce spectacle comportant plusieurs scènes émotionnellement fortes, critique quatre comparutions immédiates. La comparution immédiate est une procédure qui permet de faire juger rapidement quelqu'un à la suite de la garde à vue. Elle est utilisée pour des faits « simples et établis » où une enquête poussée n'est pas nécessaire et s'applique uniquement pour des délits. De ce fait, des scènes tels qu’une arrestation d’une personne sans abri souhaitant se défendre d’une agression d’un passant ou un vol de vêtements d’une mère extrêmement précaire pour sa fille de 6 ans, relate de faits criminels mineurs, punis par des incarcérations. Ce système punitif questionne alors. Quelle justice en France ? Qu’est-ce qu’un bon système punitif ? Ou qu’est-ce que le bien et le mal dans une société ?
Ce spectacle questionne la justice, parfois expéditive et Léviathan interroge la validité de cette procédure qu'est la comparution immédiate. Mais peut-être que l'on peut également s'interroger sur le système judiciaire français dans sa globalité avec des affaires de plus grande ampleur comme l’affaire Gisèle Pelicot. En effet, cette affaire est caractérisée par l'horreur des faits. L’horreur d’un homme sur sa femme. Cette pièce sur des affaires traitées rapidement me questionne sur des affaires bien plus longues et lourdes.
Un système punitif daté ?
Dominique Pelicot âgé de 72 ans, est aujourd’hui puni de 20 ans de prison. Cette sanction est due au crime le plus sordide de ces dernières années : le viol de sa femme, Gisele Pelicot par plus d’une cinquantaine d’hommes durant une décennie, soit plus de 200 viols. En effet il usait d’anxiolytiques et d’éther pour endormir sa femme, invitant des hommes recrutés sur internet, le soir dans leur lit conjugal pour abuser d’elle. Ces hommes ont été condamnés à des peines allant de 4 à 20 ans de prison.
Dans l’opinion publique, le paradoxe entre ces deux types de procès est que la justice semble punir trop, ou pas assez. En effet comme nous l’avons vu, les sanctions des procès expéditifs sont parfois lourdes par rapport aux crimes commis. A l'inverse, les crimes majeurs, avec des instructions longues, ne sont pas forcément assez punis : de quoi se questionner sur le poids des sanctions et leur cohérence ?
Danael ERAY MIRANDA (1B)
Coup de coeur cinéma
Le Comte de Monte-Cristo
Réalisé par Alexandre de La Patellière et Matthieu Delaporte, le Comte de Monte-Cristo est un monument cinématographique de 2024. Ce film a dépassé les 9 millions d'entrées au cinéma et ne cesse de plaire par son panache et sa modernité. Pierre Niney joue un rôle si intense dans le film en incarnant le personnage d'Edmond Dantès que le spectateur est complètement immergé dans l'histoire.
"Ce film est un vrai chef-d'oeuvre ! On ne voit pas le film passer, les scènes sont si réalistes et les acteurs tellement marquants que l'on attend avec impatience une suite !"
Cette oeuvre d'Alexandre Dumas a été réadaptée plusieurs fois au cinéma, cependant cette nouvelle version a su se réinventer en adoptant de nouvelles techniques de tournage et un casting d'exception !
Je vous recommande absolument de voir ce film !
Elodie DEBAINS (1B)
La ferme des animaux
La ferme des animaux de Georges Orwell est un roman publié à la fin de la seconde guerre mondiale. En 10 chapitres, il fait à la manière d'une fable de Jean de la Fontaine une satire de la révolution russe à l'époque du stalinisme et des régimes autoritaires et totalitaires en général. L'utopie d'une démocratie parlementaire idyllique où tous les animaux sont égaux se transforme rapidement en une dictature totalitaire. Chaque animal représente une catégorie sociale du peuple soviétique. Les cochons sont des intellectuels et forment une élite, ils savent user de la parole afin de ne pas travailler et diriger les autres animaux. Parmi eux, un dictateur s'impose dirigeant (le cochon Napoléon qui s'avère justement être l'allégorie de Staline) en chassant de force son principal opposant (le cochon Boule-de-Neige, allégorie de Léon Trotsky).
La ferme des animaux de Georges Orwell, 92 pages, disponible en poche, ~5 € selon l'édition
Max THEPAUT (1B)

