
Pour avoir un rendu optimal, mettez votre affichage à 100 % (Ctrl + 0).
À chacun sa fleur, à chacun son talent !
Dans ce numéro, focus sur la diversité et l'intégration de toutes les différences. Les élèves vous proposent les textes qu'ils ont créés, où ils ont laissé libre cours à leur imagination et à leur créativité. Esteban et Chiara se sont essayés à la poésie avec leurs professeures de français : Sandrine Lucas et Nathalie Collet. Et les Terminales à différents formats dans le cours de PSE de Joel Cano, à partir de cas réels.

N° 35 - Mai 2025 | www.lyceehotelier.com |
Les Bulots et le Bigorneau (fable)
Dans une forêt d'algues un jeune bulot
élancé se tenait près du rivage
Où vivent les bigorneaux
Observant ces
petites créatures il se moqua
Oh vous êtes insignifiants
Regardez-moi, grand et majestueux,
touchant presque le ciel
Les bigorneaux humbles et sages
répondirent
Cher bulot, ne méprise pas notre
petite taille
Chaque être a sa place
et son rôle dans ce monde
Un jour, une tempête violente s'abattit
sur la côte
Le vent hurlait
Les vagues se déchiraient
Le bulot malgré sa taille fut déraciné
Et emporté par les
flots
Les petits bigorneaux solidement
accrochés au rocher
résistèrent à la tempête et survécurent
Moralité : ce n'est pas la taille qui détermine la force ou la valeur
mais l’adaptabilité et la résistance
Esteban DURAND, CAP2 Cuisine
Accueillir la différence, un chemin d'espérance
Dans un monde où les différences peuvent parfois diviser, notre lycée choisit de faire de cette diversité une richesse.
Chaque élève, chaque visage, chaque histoire est une pierre vivante de notre communauté. Quelle que soient notre origine, nos croyances, nos talents ou nos défis, nous avons tous notre place au sein de cet établissement.
À l’image de Sainte Thérèse de Lisieux, dont l’humilité et l’amour inconditionnel rayonnent encore aujourd’hui, nous sommes appelés à regarder l’autre avec un cœur ouvert. Elle nous enseigne que c’est dans les gestes simples d’accueil, de respect et de bienveillance que nous construisons une vraie fraternité.
Aimer ce qui n'est pas soi
Accueillir la différence, ce n’est pas seulement tolérer, c’est apprendre à aimer ce qui n’est pas soi. C’est reconnaître en chacun une lumière unique, un reflet d'un tuteur, d'un professeur, d'un membre de la famille, d'un ami.
Les médias, les réseaux sociaux et l'intelliigence artificielle imposent une vision stéréotypée, et irréaliste, des corps, des vêtements, des comportements, des styles de vie. Plus que d'autres, les adolescents et les jeunes adultes en formation y sont sensibles.
Ne pas se reconnaître dans ces modèles peut générer de grandes souffrances. Dans un âge où ils sont en recherche d'identité, et aussi d'intégration dans un groupe ou une classe d'âge, ils cherchent un équilibre entre ces deux pôles.
Conduire les jeunes
Nôtre rôle d'enseignant, d'éducateur, de formateur, n'est pas seulement de conduire nos jeunes vers la connaissance du monde et de la société. Il est aussi d'aider chacun à prendre conscience de soi, des particularités qui lui sont propres, et, ce qui est peut-être le plus difficile et le plus long, à accepter et à aimer qui il est. Accueillir avec bienveillance leur particularité les aidera à se révéler en tant que futurs professionnels et citoyens avertis.
En cette année scolaire déja bien engagée, faisons le choix d’une communauté vivante et unie, d'où personne ne se sent exclu. Que notre lycée soit un lieu où chacun peut grandir, s’épanouir, et trouver sa voie dans un climat de confiance, de paix et d’espérance.
Sophie RAULET
Chef d'établissement

Les BTS 2 en visite d'entreprise
Le 4 décembre 2024, les BTS 2 se sont rendus au Pertre, à l'usine Primel Traiteur. Ils étaient accompagnés de Clément Méchard, formateur en management.
L'objectif de cette sortie était de découvrir la production industrielle de pièces cocktail surgelées. La visite a également été l'occasion de découvrir la mise en oeuvre du management de la diversité.
Dans un premier temps, Amélie Genevé, Responsable des Ressources Humaines, a présenté l’entreprise ainsi que la vision qu'elle a d'une équipe. En effet, dans le cadre de la stratégie Responsabilité Sociétale de l’Entreprise (RSE), elle gère plusieurs types de profils, comme des personnes en situation de handicap, ou des personnes allophones. Cela lui demande d'adapter la communication de ses cadres vers les employés, en particulier elle encourage l'utilisation des gestes, qui sont un langage universel.
Elle a également évoqué le recrutement, qui est majoritairement fait par l'intermédiaire d'agences d'intérims.
Ensuite, visite du site avec Tanguy Varnière, chef de production en cuisine, pâtisserie et boulangerie. Il manage environ 15 personnes et est chargé d'élaborer les processus de fabrication. Il a présenté aux élèves des produits fabriqués sur place, qu'ils ont pu déguster en fin de parcours.
La production est dite industrielle, mais certaines choses sont faites à la main, comme le pain, et l'assemblage. L'entreprise travaille sur commande pour la grande distribution et les professionnels de la restauration.
Sébastien MARAIS,
BTS 2 Management
Hôtellerie et Restauration
Clément MÉCHARD,
formateur en Management

L'histoire de Sékou (podcast)
- Comme invité aujourd’hui, nous recevons Sékou."
- Bonjour je travaille dans une entreprise de construction navale à Brest. Depuis mon embauche, je suis victime de propos racistes de la part de mes collègues. Le dernier en date : « Tu n’as pas besoin de te laver les mains, c’est ta couleur naturelle. » Un jour, on avait même affiché une photo de primate qui portait mon nom. Je suis tombé en dépression, et j’ai fini par démissionner."
- Effectivement, il n’est pas normal qu’en 2025 il y ait encore des discriminations. Dans ton cas, sur les 25 critères qui sont punis par la loi, deux sont concernés : ton apparence physique ainsi qu'une prétendue race. Cela constitue du racisme et peut être puni d'un an d'emprisonnement et de 45 000 € d'amende. Les organisations syndicales ou les représentants du personnel de ton entreprise peuvent exercer une action en justice. Tu peux également saisir le Défenseur des Droits. Ce dernieri est une autorité indépendante, chargée notamment de lutter contre toute discrimination."
Il est temps que ça change (Rap)
(Sur l'air de Dance with the Devil)
Rachida est discriminée, Audrey est discriminée.
Pour avoir son emploi, elle devrait s’appeler Laurence, Audrey.
Elle a juste dû supplier
après avoir postulé
pour le poste parfait.
Lui, l’employeur, la voyait comme un boulet, il voyait un fardeau
tout ça parce qu’Audrey a soi-disant des kilos en trop.
Rachida, ils jugent sur un nom,
sur une couleur ou même sur le physique,
des rêves brisés, des cœurs en pleurs,
attendez, maintenant, on va vous parler des employeurs.
Ceux qui disent qu’ils jugent sur le talent,
mais qui regardent d’abord le prénom.
Ceux qui promettent l’égalité
mais ferment la porte sans raison.
Un CV parfait, un sourire sincère,
mais si ton visage ne leur plaît pas,
c’est comme si tu n’existais pas.
Ils parlent de mérite, de travail et d’effort,
mais certains doivent courir pendant que d’autres marchent encore.
Il est temps que ça change, qu’on ouvre les yeux encore,
et qu’on suive les lois...
Loris AUVRAY, Jules PILARD
et Lanto BERTHERAT, TS1C1
Un homme debout
Il roule vers l’avenir, un rêve en bagage,
Un CV brillant, du talent en partage.
Mais face aux bureaux et aux entretiens,
On détourne les yeux, on freine son chemin.
Un refus voilé, un sourire gêné,
“Ce poste demande… mobilité.”
Pourtant, la loi dit qu’en tout milieu,
L’égalité doit faire jeu.
(Loi du 11 février 2005 sur l’égalité des chances,
Accessibilité et droits des différences.)
Former les esprits, ouvrir les portes,
Adapter les lieux, que rien ne l’emporte.
Un poste, un plan, une chance donnée,
Le travail mérite d’être partagé.
Un fauteuil n’empêche ni l’esprit, ni l’ardeur,
Ni le courage, ni la valeur.
Adapter, c’est avancer ensemble,
Car c’est dans la diversité que l’on rassemble.
L’homme est debout, fier et certain,
Son fauteuil roule, mais il tient son destin.
Le talent n’a ni mur ni frein,
L’avenir se construit de toutes mains.
"À travers ce poème, nous avons voulu rendre hommage à la force et à la résilience des personnes paraplégiques. Derrière chaque combat du quotidien se cache une histoire, une volonté de se dépasser, une dignité inébranlable. ce texte est une invitation à voir au-delà du handicap, à comprendre la richesse d'une âme qui, malgré les épreuves, continue de rêver, d'aimer et de vivre pleinement."
Samuel MARTINEZ-EZPELETA,
Corentin CHABRUN-VILLE
et Lukas RIMBAULT TS2C2
Travail égal, salaire égal !
Elle se lève tôt tous les matins,
Travaille dur pour son destin.
Cinq années à donner le meilleur,
Mais son salaire est bien trop bas en valeur.
Pourquoi faut-il qu’elle gagne moins,
Alors qu’elle bosse avec ses mains ?
Son handicap ne change rien,
Elle a l’expérience, elle le fait bien
Travail égal, salaire égal,
C’est pourtant simple, c’est normal.
Discrimination, ça fait mal,
Il est temps qu’on change les annales.
Changeons les lois, faisons du bruit,
Que l’égalité soit écrite aussi dans les salaires,
Des contrôles pour que tout s’aligne,
Des droits renforcés, c’est nécessaire.
Car si Magda est sous-payée,
C’est tout un système à repenser.
Donner les mêmes chances à chacun,
C’est bâtir un monde plus humain.
Dans la loi, c’est bien marqué,
On ne peut pas discriminer.
Un handicap, ce n’est pas une excuse,
Pour payer moins et qu’on en abuse.
Travail égal, salaire égal,
C’est pourtant simple, c’est normal.
Discrimination, ça fait mal,
Il est temps qu’on change les annales.
Former, informer les employeurs,
Pour qu’ils appliquent la même valeur.
Accompagner, légiférer,
Pour que l’injustice disparaisse à jamais.
Magda se bat, elle n’est pas seule,
D’autres aussi lèvent le poing.
Changeons les règles, brisons l’aveugle,
Pour qu’la justice guide demain.
Victor LAMBERT, Gabin TRIHAN
et Malo SALLIOT, TS2C2
Elles aussi !
Les Premières sous le soleil de la Toscane
Belle découverte de l'Italie pour les 40 élèves encadrés par Mme Raulet, Mme Morlier, M. Gaillard et M. Tannoux. Après un vol Paris-Florence, le séjour a débuté par une visite de cette magnifique ville. Tout d'abord un déjeuner au Marché central, qui a permis aux élèves de découvrir les produits locaux : Valpolicella, Chianti, Bardolino ; parmesan, gorgonzola, peccorino ; charcuteries : mortadelle, salami, jambon... Une ambiance d'arômes et de couleurs qui a mis tout le monde en appétit. Ensuite visite de la ville à pied, en passant par le Ponto Vecchio, la cathédrale Santa Maria del Fiore au célèbre dôme, le Palazzo Vecchio, l'Ufizzi Galleries, et bien sûr la basilique Santa Croce.
Découvertes culturelles...
Nous avons pris le train pour Montecatini Terme et rejoint notre hôtel Grand Hotel Maggiore, en plein coeur de la ville. Le lendemain, visite des Termes : Montecatini est célèbre pour ses sources d'eau soufrée, bénéfiques pour les troubles intestinaux. Nous avons ensuite rejoint l'école hôtelière F. Martini, avec laquelle nous avons une relation privilégiée depuis trois ans. Au programme, visite de l'établissement et déjeuner dans leur restaurant d'application, au décor fastueux : marbre, colonnes, haut plafond peint...
... et professionnelles
Le troisième jour était dédié aux visites de Sienne et de San Gimignano, magnifique ville médiévale aux treize tours. Le jeudi matin, nous étions reçus dans un domaine viticole et oliveraie, avec présentation et dégustation de leurs produits : vin et huile. L'après-midi, visite de l'hôtel ***** Grotta Giusti, où les élèves ont pu se détendre dans l'immense piscine en extérieur ouvrant sur le merveilleux panorama de la campagne toscane, dans une eau chauffée naturellement à 34°C.
Pour terminer notre séjour, le vendredi matin, les cuisiniers ont découvert une entreprise de pâtes fraîches, et les serveurs ont suivi un cours de barista et ont pu s'exercer à réaliser les décors de cappuccini dans les règles de l'art.
Didier TANNOUX,
professeur de Commercialisation
et Service en Restauration
Les Terminales dans le Sud-Ouest
Ongi etorri Euskal Herrira ! ... Bienvenue au Pays Basque !
Tant sportif que gastronomique, notre séjour au Pays Basque fut intense, et riche en émotions.
Nous retiendrons la visite de la ferme Agerria, où nous avons admiré les beaux porcs noirs Kintoa, la découverte d'une race très recherchée.
Cette visite fut suivie d’une randonnée mémorable, ponctuée de nombreuses glissades. Les chemins du Sud-Ouest peuvent être traîtres...
À Biarritz, après la visite du Regina Hôtel, nous avons pu rencontrer deux anciens élèves. Ils tiennent quatre restaurants à burger ! Et, incontournable, nous avons dégusté le burger champion de France.
Une découverte et initiation à la pelote basque a marqué les corps et les esprits, nos deux professeurs étant deux frères, champions du monde.
Espelette nous a accueillis, offrant ses gourmandises à l'occasion d'une flânerie sur son marché, et de la visite de l'Atelier du Piment.
Au retour, nous avons profité d’un détour pour découvrir le Château du Puy, dans le Libournais. Dégustation du vin rouge 2019, visite du vignoble et de ses chevaux. Ces quadrupèdes sont utilisés pour travailler la terre, évitant ainsi l'emploi d'un tracteur.
Après un pique-nique sous le soleil, il était déjà temps de rentrer en Bretagne !
Eloïse FONTAINE,
Samuel MARTINEZ EZPELETA,
Lukas RIMBAUD, TS2C2
Un repas portugais au lycée
Le 27 mars, les CAP2 ont organisé une soirée à thème sur le Portugal. C'est nous qui avions choisi les plats. M. Cornée et M. Gardan nous ont encadrés (en cuisine), et aussi Mme Vilboux et M. Beuret.
Au menu : après un cocktail de bienvenue sans alcool, nous avons proposé en entrée une tartine d'œufs brouillés au bacon, et une petite soupe de légumes : oignons, pommes de terre, et lardons. Le plat se composait de petits légumes, avec du poulet et un chou farci d'une purée de pommes de terre. En dessert, une petite tarte au chocolat et aux amandes.
Musique du pays
J'étais chargé de l'ambiance musicale, j'avais choisi des musiques du pays. Les élèves de PSR ont réalisé toute la décoration pour mettre sur les tables : des petites images qui représentaient le Portugal, le drapeau et le blason portugais, et des mots portugais tels que "Obrigado", qui veut dire merci, et "Bom dia" qui signifie "Bonjour". C'était un service buffet. Nous avons aussi présenté un diaporama sur notre voyage à Lisbonne, qui a été très apprécié par les parents présents.
Baptiste PERROIS, CAP2 PSR
Je vous écris de Lisboa...
Les CAP ont passé cinq jours à Lisbonne.
L'aventure commence à l'aéroport de Nantes-Atlantique, j'avoue que le décollage m'a impressionné... À Lisbonne, nous avons pris le métro jusqu'à l'auberge de jeunesse, dans le centre.
Le mardi, visite de la ville : ça monte et ça descend beaucoup ! Nous avons pris le fameux tramway, l'Elétrico. Nous avons déjeuné au Café Joyeux : en effet, il en existe dans toute l'Europe.
Le mercredi, visite de l'école hôtelière, elle forme comme nous des cuisiniers et des serveurs, mais donne aussi des cours à des jeunes pour leur permettre d'être autonomes dans leur vie quotidienne. Nous avons même vu trois grand-mères qui partageaient leurs recettes. Les élèves cuisinent et servent pour le self, il n'y a pas de cuisine centrale. L'après-midi, visite culturelle de la ville.
Le jeudi, nous avons visité le restaurant étoilé Loco, qui travaille des produits locaux, et ne sert que des vins portugais. Nous avons vu aussi le couvent des Hiéronymites. Le vendredi matin, achat de souvenirs, j'ai rapporté des pastels de nata, ce flan typiquement portugais !
J'ai aimé être dans un autre pays, voir d'autres paysages. je disais bonjour et au revoir en anglais, pour le reste, j'utilisais Google traduction, et ça s'est très bien passé, j'ai vraiment réussi à me faire comprendre. Mais bien sûr, pour un séjour plus long, il faut apprendre la langue !
Baptiste PERROIS, CAP2 PSR
BTS 2 : Rungis s'éveille...
Le 26 février, réveil très, très matinal... Lever à 2 h 30 au camping, pour prendre la direction du marché de Rungis.
Rungis, le plus grand marché du produits frais au monde, regroupe, dans la région parisienne, sur un terrain aussi grand que la principauté de Monaco, près de 1 500 sociétés qui vendent des produits à destination des professionnels. Particularité de marché, aucun prix n’est indiqué : ils sont négociés directement entre l’acheteur et le vendeur.
Il est frais, le poisson
Nous avons visité les différents pavillons. D’abord celui de la marée qui regroupe l’ensemble des professionnels du poisson et des fruits de mer. La marée propose 70 % de produits étrangers.
Le conditionnement des poissons varie en fonction des pays d’origine. Par exemple, le poisson français est le plus proprement rangé.
Une grande diversité
Après la marée, direction les fruits et légumes, un lieu haut en couleur où nous arrivons au début du marché. Le hall est bien rempli et nous découvrons des produits venant du monde entier.
Puis nous sommes allés au pavillon des fleurs qui était le plus calme, car, contrairement aux autres, il reste ouvert toute la journée.
Ensuite nous avons visité les pavillons de la volaille, des carcasses et de la triperie où nous avons pu échanger avec les fournisseurs.
Et, pour terminer, nous nous sommes rendus au pavillon des fromages. Ce dernier réunit près de 2000 références.
Une première pour tous qui a été pleine de découvertes et très enrichissante.
Sébastien MARAIS, BTS 2 MHR
Les secondes ont visité Bordeaux
Un voyage pédagogique de cinq jours riche en découvertes et émotions.
Nous avons visité la Cité du Vin et découvert que le vin, ce n'est pas si facile que ça à faire ! Beaucoup de cépages, six types de vins différents, des arômes inattendus : miel, mine de crayon, beaucoup de fleurs, cuir... Il y avait un livre ancien, que l'on pouvait sentir, et on retrouvait son odeur dans un vin, ça m'a étonné. Pour cultiver la vigne, il faut un climat adapté, même si dans certains cas, on arrive à s'accomoder de conditions défavorables. Sur l'île de Santorin, très ventée, les vignes sont cultivées en "paniers".
Les caprices de la météo
Nous avons visité Saint-Émilion, puis un "château" de Bergerac. La propriétaire, une oenologue, nous a expliqué son métier. C'est compliqué, il faut faire avec la météo, ils sont en bio. En un an ils ont eu toutes les catastrophes, mais ils s'accrochent, et ils y croient.
Le jeudi, dégustation de foie gras, avec découverte de l'exploitation et des étapes de la fabrication. Beaucoup ont été choqués en découvrant le gavage. Pour ma part, ça ne m'a pas posé problème, nous élevons des volailles chez moi et je suis habitué. Nous récoltons nos oeufs et nous mangeons nos poulets.
Un lieu de mémoire
La visite d'Oradour-sur-Glane, un village martyrisé par les nazis en 1944, nous a impressionnés. À l'entrée, on voit les photos des 643 personnes tuées, des enfants, et même des bébés, et une voix énonce les prénoms et les âges. L'ambiance est saisissante, il y a le silence, et les plaques qui expliquent que des personnes ont été assassinées ici-même. C'est très sobre, ce n'est pas un endroit "facile", c'est vraiment un lieu de mémoire.
Jean-François FROGER, 2 MHR1

Ce que dit la loi
« Dans notre lycée hôtelier, comme dans tout établissement, la consommation d'alcool est interdite par la loi. Consommation d'alcool égale conseil de discipline.
Pour autant, les élèves sont amenés à servir de l'alcool aux clients, à préparer des cocktails alcoolisés, à faire des dégustations de vin en cours d'oenologie. Précisons que dans ce dernier cas, jamais un élève n'est forcé à boire, et que tous doivent recracher.
Les professeurs qui les encadrent doivent trouver le juste milieu entre la confiance et la vigilance. Ils veillent à avoir les bonnes conditions pour visualiser tous les élèves et évitent de les exposer à des tentations.
Le rôle du responsable de la Vie scolaire est d'encadrer et de faire de la prévention, en faisant appel à des associations comme Liberté couleur ou la Prévention routière, qui alertent sur les risques. »
Robert CANDELA,
responsable Vie Scolaire
Ce qu'en pensent les élèves
Kévin (2MHR1) : « L'alcool est très accessible dans notre métier, c'est pour cela qu'il faut faire attention, à n'importe quel âge, qu'on soit en études ou en fin de carrière, car l'alcool est dangereux. »
Jade et Sarah (2 MHR) : « On ne peut pas dire que les choses aient changé depuis que nous sommes au lycée, à notre âge nous ne consommons pas beaucoup d'alcool. Un petit peu, en famille, un verre de pétillant, ou une gorgée de vin, mais c'est juste pour goûter. Ou en soirée, et là c'est déjà moins cadré. Il y a des débordements, mais ça reste exceptionnel. L'effet de groupe joue beaucoup. Quand nous déjeunons au restaurant d'application, ce qu'on nous sert dans les verres à vin, c'est en fait de l'eau colorée avec du sirop. Quand nous servons les clients extérieurs, c'est bien sûr du vin, mais ça ne nous donne pas pour autant envie d'en boire. Les alcools sont stockés dans la cave du lycée, nous n'y avons pas accès. Il est possible qu'en entreprise, les choses soient différentes, les bouteilles plus accessibles, mais nous n'avons jamais été invitées à en consommer sur nos lieux de stage. »
Louise (TS1C1) : « On n'a pas la même perception de l'alcool en terminale. Moi, je suis plus habituée à servir de l'alcool, c'est devenu une habitude. Ce n'est pas pour ça que ma consommation a changé, j'en bois très occasionnellement et pas beaucoup. »
Propos recueillis par
Baptiste PERROIS, CAP2 PSR
BTS : des avis nuancés
En cours, nous avons visionné "The Chef", qui pointe les addictions dans le monde de la restauration. On y voit un chef de cuisine dépendant à l'alcool et à la cocaïne, en raison de problèmes personnels et professionnels.
Jacques : "Pour moi, ce film est cliché, il cible l'hôtellerie-restauration, alors que le problème est général."
Maÿliss : "Je ne suis pas d'accord. Ce qui est montré est caricatural. Mais nous savons aussi, par expérience, que la consommation d'alcool sur nos lieux de travail est banalisée."
Emeline : "Quand j'ai commencé mon apprentissage, un chef m'a dit que, dans le métier, on devenait forcément addict à quelque chose."
Jacques : "Boire un coup entre collègues renforce la cohésion de l'équipe. Mais il est faux de dire que c'est systématique. Simplement, quand on a fait un bon service, avec beaucoup de clients, donc beaucoup de pression, on a envie de fêter ça, et de se détendre. Quand la soirée a été tranquille, chacun rentre chez soi."
La classe de BTS1
L'avis du professeur
Jean-Marc Forget est professeur de Commercialisation et Service en Restauration, il a aussi été caviste.
"Personnellement, je m’interdis toute consommation d’alcool sur le lieu du travail. La proposition vient beaucoup plus souvent, et plus facilement, que dans d'autres secteurs d'activité. Et dans le métier, on a de l'alcool une image plus festive qu'addictive. Quand on le sert, c’est à des gens qui font la fête. De plus, nous sommes dans un métier de la nuit, et quand nous sortons le soir pour nous détendre après le travail, les seuls endroits ouverts sont les bars et les discothèques. Il y a donc un risque réel d'addiction. C'est pourquoi notre mission de prévention auprès des élèves est essentielle".
Chiara : ce que j'aime... ou pas
Dans le cadre d'un atelier d'écriture avec Mme Lucas, Chiara vous propose ce texte inspiré de Georges Perec et Roland Barthes.
J’aime...
la musique
le steak saignant
la ville
quand c’est confortable
la police parce que je trouve ça intimidant
l’odeur de la lessive
Bisbille (personnage du dessin animé Ariol, ndlr)
le bleu
les bulles
les gnocchis
les soignants
la fête
aller au planétarium
les maisons neuves
les choses très grandes
la forêt
le coucher du soleil sur la plage
l’eau
Jamie a des tentacules (série TV SF,ndlr)
toucher les choses gonflables
Maëva
l’odeur du café
le jacuzzi
Paraffine (un des personnages de Jamie, ndlr)
la mousse au chocolat
le jaune
MAIS
je n’aime pas...!
l’odeur de l’encre
la viande de porc
les natchos trop durs
les toiles d’araignées
quand c’est long
le bruit
qu’on baisse la musique
quand les ordinateurs bugguent
être réveillée par le chat la nuit
les chiens
quand il fait trop froid
les maisons trop vieilles et quand c’est trop petit
dormir dans le noir
Chiara DELANOE--CRISCUOLO, CAP1 PSR
Qui est Chardin ?
Chardin est un peintre français du XVII° siècle, né et mort à Paris. Il est reconnu pour la qualité de ses natures mortes, dont beaucoup en lien avec la gastronomie. Il a mis en scène des fruits, des poissons, des gibiers, mais aussi de la vaisselle de table, des bocaux, des pichets...
Baptiste PERROIS, CAP2 PSR
Ils font dialoguer l'art et la gastronomie
Le 27 novembre 2024, deux professeurs du lycée, Hubert Delorme (cuisine) et Pascal Brunard (arts appliqués) ont donné une conférence au lycée sur “L’art et la gastronomie”. Baptiste Perrois les a interrogés pour vous.
Pourquoi une conférence à deux voix, et sur ce sujet précisément ?
Nous sommes collègues et cela fait deux ans que nous échangeons sur l’art de manière informelle mais régulière. L’art et la gastronomie sont deux thèmes complémentaires, et cela n’avait jamais été traité ici. L’un de nous, Hubert Delorme, est un spécialiste de l'histoire de la cuisine, et l’autre, Pascal Brunard, un fin connaisseur de l’art, nous avons pris plaisir tous les deux à confronter nos points de vue.
Pourquoi avez-vous choisi de montrer des tableaux de Jean-Baptiste Siméon Chardin ?
C’est l’artiste qui traduit le mieux le goût à travers sa peinture. Le plaisir visuel, chez lui, se double d’un plaisir gustatif, et fait appel à tous les sens. C’est le peintre du réalisme et de la sensualité, ses natures mortes mettent en avant les produits alimentaires.
Comment avez-vous choisi les tableaux ?
Nous avons privilégié comme problématique la représentation des produits : fruits, légumes, poissons et viandes, etc. Des milliers de natures mortes ont été produites entre le XVII et le XVIII siècle, l’arbitrage a été difficile mais très intéressant.
