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L’espoir de la jeunesse pour une démocratie européenne
Depuis quelques mois, les manifestations se multiplient en Europe : 14 000 personnes en Roumanie, 50 000 en Italie, 60 000 en Slovaquie et 120 000 en Géorgie. Ces manifestations pacifiques n’ont qu’un seul but : faire comprendre que l'espoir existe, l’espoir de vivre dans un monde meilleur. A l’heure où les gouvernements à tendance illibérale, voire dictatoriale se propagent dans le monde, un rempart reste et ne faiblit pas : la jeunesse. Celle-ci ne participe peut-être pas au vote traditionnel, elle ne fait peut-être pas de grands discours éloquent. Mais cette jeunesse bouge, observe, et ne cesse de questionner le monde dans lequel elle vit. Elle s’approprie différemment sa citoyenneté et ses libertés mais n’en est pas moins désengagée.
Quand la démocratie est réprimée, la colère des jeunes s’exprime. Ces jeunes qui ont grandi dans l’espoir d’un monde où l’état de droit, la justice, l’égalité et la solidarité seraient atteignables. Cet espoir fait naître en chacun de nous, Européens, la volonté de s’opposer farouchement à cette tendance mortifère et sans issue. L’espoir qu'une autre voie est toujours possible. C’est ce choix que les Ukrainiens défendent depuis le premier jour de la révolution du Maïdan en 2016. En tant que jeunes Français et Européens, sommes-nous prêts à défendre ces mêmes valeurs ?
La Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne - centre EUROPE DIRECT réitère son initiative de donner la parole aux jeunesses bretonnes sur le sujet européen. Dans cette deuxième édition, vous découvrirez des projets cofinancés par l'Union européenne, des témoignages de jeunes partis à la découverte de l'Europe grâce au programme Erasmus+ mais aussi ce qui les animent au quotidien. Bonne lecture !
Vianney Vermeil,
administrateur

N° 1 - Mai 2025 | www.maison-europe-rennes.org |
L'Union européenne au service de l'ostréiculture
Nous nous sommes intéressés au projet Breizh Ostréa, qui vise à promouvoir le métier d'ostréiculteur, grâce à un financement européen.
Breizh Ostréa a pour objectif de valoriser la profession d'ostréiculteur grâce à une série de quatre vidéos documentant les saisons et les spécificités du métier. En capturant le quotidien des professionnels, de l'été à l'hiver, ces vidéos mettent en avant les savoir-faire locaux mais aussi les paysages uniques de la ria d'Etel, offrant ainsi une vitrine à une activité essentielle de la région.
Sébastien Herpeux, ostréiculteur passionné, apprécie l'initiative. Pour lui, ces vidéos permettent de sensibiliser les jeunes à un métier souvent méconnu et de promouvoir la richesse écologique et culturelle de la ria. « Les films mettent bien en évidence le métier d’ostréiculteur et puis le paysage avec les acteurs de la rivière. », explique-t-il. Cependant, Sébastien reste critique sur l'efficacité des financements européens destinés aux syndicats ostréicoles pour la période 2021-2027. Selon lui, bien que les aides européennes soient cruciales pour soutenir et moderniser le secteur, les procédures administratives associées sont trop longues et complexes. Les délais de versement des subventions peuvent s'étendre sur plusieurs années, ce qui freine les investissements et laisse de nombreux professionnels dans l'incertitude. « Donc les aides européennes si un jour ça tombe ce sera la bonne nouvelle mais c’est complexe puis c’est trop long […] et c’est au début de l’activité qu’on en a besoin. », plaide-t-il.
Ce constat illustre les défis auxquels l'Union européenne est confrontée dans son ambition de conjuguer soutien au développement local et respect des procédures. Malgré ces difficultés, Breizh Ostréa démontre que l'Europe peut jouer un rôle positif en mettant en valeur des métiers traditionnels et les territoires qu'ils font vivre.
Thomas Le Borgne, Jack Barbeoch, Erwan Bastion, Youenn Nizan
Lycée Benjamin Franklin d'Auray (56)
L'Europe et les transports rennais
Chers voyageurs, le bus en stationnement à la gare routière de Rennes s’apprête à partir bientôt pour un singulier voyage à travers l’Europe ! Attention au départ.
Trop souvent méconnu, l’impact au niveau local de l’Union européenne est pourtant bien présent. Dans la ville de Rennes, l’un des grands projets soutenus par l’Union européenne est la création de trois parcs-relais et d’une gare routière sur la ligne B du métro de Rennes.
Premier arrêt : les financements donnés par l’Europe à la ville de Rennes.Le mardi 20 septembre 2022 a été inaugurée la ligne B du métro rennais. Ce projet de longue haleine s’est vu accompagné également de la création d’une gare routière et de trois parcs-relais. Ces nouvelles infrastructures sont notamment financées grâce à l’aide européenne. En effet, la Banque européenne d’investissement (BEI) a accordé un prêt de 300 millions d’euros afin de couvrir une partie du coût total de ce projet, s’élevant à 1,2 milliard. Ce projet a aussi bénéficié des Fonds européens de développement régional (FEDER). Au total, ce sont 14 millions d’euros qui ont été reversés ainsi qu'une enveloppe de 492 000 euros pour l’aménagement de l’espace d’échange multimodal Korrigo de la gare de Rennes.
Mais pourquoi autant d’aide de l’Europe sur un tel projet ?Ce projet a certes un énorme impact au niveau local mais il s’inscrit sans nul doute dans la lignée d'une politique plus vaste : la lutte contre le réchauffement climatique. C’est indéniablement le but principal de ce projet : limiter l’impact de la région rennaise dans ce réchauffement. Ce projet s’inscrit donc pleinement dans la politique environnementale menée par l’Union européenne. Cher voyageur, ces nouvelles installations vont permettre de réduire considérablement l’impact environnemental de la ville de Rennes. Car oui, Rennes est une ville cherchant à limiter son impact sur notre belle planète bleue, en favorisant l’utilisation des transports en commun, en créant de nouvelles pistes cyclables sur l’ensemble de son territoire et en supprimant les parkings de son centre-ville (projet de suppression du parking de République pour laisser place à la Vilaine). Rennes a réussi à se hisser à la deuxième place des villes les plus écologiques de France. 5 600 voyageurs prennent la ligne B chaque matin et 160 à 240 véhicules stationnent dans les parc-relais quotidiennement, incitant ainsi les voyageurs à utiliser les transports en commun. Impressionnant, n’est-ce pas ? Notre ville de Rennes doit sans nul doute remercier l’Union européenne pour ses apports non négligeables à l’amélioration de notre charmant et écologique milieu de vie !
Gabrielle Fraud de França et Eithné Legloanec
Lycée Jean Macé de Rennes (35)
À la découverte de Strasbourg avec le Festival Jeunes MFR
Les 21 et 22 mai 2025 aura lieu le Festival Jeunes des Maisons Familiales Rurales à Strasbourg, un événement qui rassemblera des jeunes des MFR de toute la France !
Les élèves de Troisième de la MFR de Lamballe préparent leur voyage pédagogique en travaillant sur les Objectifs de Développement Durable, ils les présenteront au Festival Jeunes les 21 et 22 mai.
L’idée de départ
L’origine de ce voyage est venue à la suite d’échanges avec notre moniteur qui nous a dit que le mouvement des MFR organisait un événement à Strasbourg en mai dans le cadre de l'éducation aux mondes et aux autres (EMA). Participer à cet événement serait l’occasion de faire un voyage pédagogique avec des visites en rapport avec le programme scolaire de Troisième (seconde Guerre Mondiale, création de l’Europe, grandes agglomérations...).
Un programme court... et intense
Si l'idée de départ était de partir cinq jours, le projet a dû être réduit et les élèves partiront finalement 3 jours : du mardi 20 au jeudi 22 mai. Ils s’y rendront en train, passant par Paris, jusqu'à Strasbourg. Ils logeront en plein cœur de Strasbourg et pourront découvrir la ville et ses différents sites historiques, dont le Parlement européen. C'est d'ailleurs là qu’auront lieu certains regroupements du Festival Jeunes (le Conseil Régional d'Alsace et le centre des congrès seront également des lieux de rassemblement).
Le Festival Jeunes
Cet événement rassemblera des MFR de toute la France. Environ 1100 élèves se retrouveront à Strasbourg pour parler des objectifs de développement durable (il y a 17 ODD).
Tous les participants auront à préparer une animation autour du thème de la paix : avec soi, avec les autres et dans le monde. Les Troisièmes de Lamballe ont pensé à plusieurs idées autour de la justice et paix, de l’accès à l'éducation ou à la santé.
Trois MFR bretonnes iront à Strasbourg
Grâce au programme Erasmus+ et soutenues par leur fédération régionale, ce sont trois MFR de Bretagne qui participeront au Festival Jeunes des MFR : Guilliers (56), Loudéac et Lamballe (22). Au total, cela fera une soixantaine de jeunes bretons : 8 élèves de Troisième de Lamballe, 10 élèves en Quatrième à Guilliers et environ 40 élèves de Seconde pour la MFR de Loudéac.
Financement du projet
Les Troisièmes de la MFR de Lamballe préparent ce voyage pédagogique à Strasbourg depuis octobre. Pour financer leur projet, ils ont effectué plusieurs actions. Ils ont d'abord réalisé un sapin de Noël en métal de récupération. Ce sapin était le premier prix d’une tombola qu'organisaient les élèves lors du marché de Noël au haras de Lamballe.
Par la suite d'autres opérations ont été menées avec des ventes de brioches, baguettes apéritives, pizzas et chocolats pour Pâques.
Strasbourg et l’Europe
La journée de l’Europe c’est le 9 mai, découvrir Strasbourg sera l’occasion pour les jeunes d'en apprendre davantage sur l'Union Européenne (UE) et ses institutions. Pour mieux appréhender les institutions européennes, les jeunes de la MFR de Lamballe vont d'ailleurs accueillir la directrice de la Maison de l'Europe de Rennes et de Haute Bretagne. Tout un programme !
Les 3e de la MFR de Lamballe (22)
Pour en savoir +
• Le festival Jeunes, l’EMA et les ODD sur le site de la Fédération Régionale des MFR de Bretagne :
https://www.mfr.bzh/pages/education-aux-mondes-et-aux-autres
• MFR de Lamballe :
La LGV bretonne bientôt jusqu'à Brest et Quimper
La région Bretagne souhaite prolonger la LGV Paris-Rennes jusqu'à Brest et Quimper afin de relier la pointe bretonne à 3 heures de Paris (plus de 3 heures 30 actuellement).
Le projet de Ligne à Grande Vitesse (LGV) en Bretagne incarne un développement majeur pour la région, visant à améliorer la connectivité et à dynamiser l'économie locale. Ce projet a permis de réduire significativement les temps de trajet entre la Bretagne et les grandes métropoles françaises. Rennes est désormais accessible en moins d'1 heure 30 de Paris, contre plus de 2 heures auparavant. Cette transformation a renforcé l'attractivité de la région pour les entreprises, les investisseurs et les touristes. Elle constitue également un facteur essentiel pour le développement durable. En favorisant le transport ferroviaire, elle contribue à réduire l'empreinte carbone des déplacements en offrant une alternative rapide et écologique à la voiture ou à l’avion.
Un projet soutenu par l'UE
La région souhaite prolonger cette LGV jusqu'à Brest et Quimper. Cependant son coût, estimé entre 3 et 6 milliards d'euros, reste un obstacle majeur pour sa réalisation. Le financement envisagé se répartirait ainsi : 40-50 % par l'État français, 20-30 % par l’Union européenne grâce à des financements issus du Fonds européen de développement régional et du mécanisme pour l'interconnexion en Europe. Cet appui témoigne de l’engagement de l’Europe à promouvoir la mobilité durable et à renforcer la cohésion entre les régions européennes. Avec ce type de projet, l’UE participe à la réduction des disparités régionales tout en encourageant une croissance économique équilibrée. Le reste est financé par des collectivités locales ou encore des financements privés. La LGV en Bretagne représente un levier d’intégration européenne, d’innovation et de développement durable pour la région tout en respectant les enjeux environnementaux.
Mateo Collet, Ewen Corneteau et Kevin Postollec
Lycée Benjamin Franklin d'Auray (56)
Acquérir plus de compétences avec Erasmus+
Camille Fontanier, élève de terminale générale, en section Bachibac, nous narre son séjour en Espagne.
Je passerai, à la fin de mon année, des épreuves pour valider mon baccalauréat et mon Bachillerato, l'équivalent espagnol. Ce diplôme peut notamment me permettre de poursuivre des études en Espagne. Cette année, j’ai eu l’opportunité de faire une mobilité en partie financée par Erasmus+.
Les raisons de cet échange
Pendant mon année de première, j’ai participé à un échange avec des correspondants en Galice, dans la province de Vigo, une région que j’ai fortement appréciée. J’ai souhaité retourner la visiter cette année. J’ai ainsi été accueilli pendant les deux semaines de mon séjour par deux familles galiciennes. Elles ont accepté d'héberger un étudiant français pendant environ une semaine chacune.
Le temps sur le lycée
J’ai donc pu assister, pendant deux semaines, aux cours en Espagne comme un étudiant espagnol, découvrir les horaires espagnols et vivre comme eux. J’ai également participé à l'élaboration d'un podcast sur place, en utilisant la webradio du lycée, système que je ne connaissais pas en tant qu'étudiant français. Pour mon projet personnel de compte-rendu, j’ai interviewé des professeurs galiciens, leur posant des questions sur les pratiques environnementales, citoyennes et numériques du lycée dans lequel j’étais accueilli, l’IES Val Miñor de Nigrán.
Mon avis et retour sur cet échange
Durant cet échange, j’ai appris du nouveau vocabulaire espagnol, mais également des expressions galiciennes, ce qui m’a permis d'enrichir mon panel de compétences. Participer à cet échange m’a donc permis de gagner en autonomie et de découvrir une nouvelle culture.
Camille Fontanier
Lycée Rabelais à Saint-Brieuc (22)
La Bottega Mathi, un bistrot engagé
Depuis mars 2019, le quartier Jeanne d’Arc, à Rennes, a la chance d’accueillir le charmant restaurant, épicerie et bistrot, la Bottega Mathi ! Chaque jour, les clients se pressent pour déguster les savoureux plats italiens d’Agnès Jamain et Gino Verrelli. Mais le projet de ses deux propriétaires ne s’arrête pas à leur délicieuse cuisine. Ils tendent vers un autre objectif : aider de jeunes autistes à s’intégrer dans le monde professionnel. En effet, en France, 80 % des personnes autistes ne parviennent pas à trouver de travail. C’est pour cette raison qu’ils désirent, comme le souligne Agnès, construire « un lieu de vie, créateur de lien et de mixité sociale, avec des salariés autistes pour faire changer le regard sur le handicap. »
Des jeunes, entre 16 et 25 ans, peuvent bénéficier d’une formation de deux ans, aux métiers de la vente et de la restauration, en alternance avec leur structure d'accueil habituelle. L’objectif d’Agnès et Gino est de parvenir à accueillir et former huit jeunes en même temps dans leur restaurant. En effet, Agnès et Gino ont agencé l’intérieur de la boutique pour qu’il corresponde aux conditions de bien-être des personnes autistes. Les couleurs ne sont donc pas trop vives et l’acoustique de la pièce est très contrôlée. De plus, les employés ne travaillent que quatre heures par jour, car les personnes autistes se fatiguent très vite. Ces jeunes sont également bien entourés : ils sont épaulés par un éducateur, mais aussi un comportementaliste qui vient tous les mois afin de créer un projet individualisé pour chacun d'entre eux. Le but du bistrot n’est absolument pas de faire des bénéfices, mais de pouvoir intégrer des personnes sur le marché du travail.
Une histoire familiale
Agnès et Gino, d’origine italienne, ont décidé de nommer leur restaurant, la Bottega Mathi, d’après le prénom de leur fils, Mathieu, autiste non verbal. Le couple a vécu en Italie dans la région d’Emilie Romagne, jusqu’aux 6 ans de leur fils. Dans ce pays, la prise en charge de l’autisme est exemplaire. En effet, il n’y a pas de problèmes d’inclusion pour les jeunes : quelque soit leur handicap, ils sont scolarisés avec leurs pairs, ce qui n’est pas forcément le cas en France. À leur arrivée en France, ils se sont d’ailleurs battus pour que Mathieu puisse être scolarisé dans un milieu ordinaire. Par la suite, ils ont décidé d’améliorer les dispositifs d’aide pour les personnes en situation de handicap, en créant une association, Mathi, pour accompagner de jeunes autistes et leurs familles. Et enfin, en 2019, ils ont ouvert ce bistrot pour l'inclusion de ces jeunes.
Une aide apportée par l'Union européenne
Le projet de la Bottega Mathi est une véritable réussite qui permet aux jeunes autistes de s’intégrer dans le monde du travail dans une atmosphère chaleureuse et bienveillante. Cette belle initiative a notamment pu voir le jour grâce à la participation économique de l'Union européenne. Celle-ci a financé 14 % du cout total soit un montant de 50 000 €.
Cyanne Denmat, Zélie Baguenard et Jasmine Morel
Lycée Jean Macé de Rennes (35)
Mon Erasmus à Barcelone, une expérience inoubliable
Robin, élève du lycée Rabelais de Saint-Brieuc, a été sélectionné à la fin de l'année 2024 pour le programme Erasmus+. Il doit accueillir Manuel, jeune Espagnol, avant son propre départ pour Barcelone.
Avant l'arrivée de Manuel, nous avons échangé en ligne pendant plusieurs semaines pour faire connaissance et organiser son séjour. En janvier, il est arrivé chez moi pour y passer un mois. Entre mon propre travail scolaire et l’attention que je voulais lui porter pour qu’il passe un bon séjour, il a fallu trouver un équilibre. L’accompagner, lui faire découvrir mon quotidien, m’assurer qu’il se sente bien… tout cela à un moment où ma charge de travail était conséquente. Ce fut parfois dur, mais aussi extrêmement enrichissant.
Le grand départ pour Barcelone
Le 6 février 2025, je décolle pour Barcelone avec Manuel. Ce départ de l’aéroport fut un mélange d’excitation, de soulagement et de nervosité. Partir sans sa famille et ses amis pour un mois n’est pas rien, mais je savais que l’expérience en valait la peine. À mon arrivée à Barcelone, Manuel, sa famille et ses amis m’ont accueilli chaleureusement, et dès les premiers jours, j’ai découvert le mode de vie espagnol : des horaires décalés, une manière de vivre plus détendue, et une culture catalane qui m’était inconnue.
L’immersion dans un nouveau système scolaire
Après une semaine marquée par les fêtes traditionnelles de Santa Eulalia, j'ai intégré le lycée Pau Claris. J'y ai découvert l’enseignement en catalan, une langue selon moi qui partage de nombreuses similarités avec le français et l’espagnol, ce qui m’a permis de la comprendre assez rapidement. Je me suis pleinement intégré au quotidien de Manuel en Espagne. Entre les cours, les sorties avec ses amis, et la découverte de Barcelone, chaque jour j'ai pu découvrir une nouvelle partie de Barcelone.
Vivre un échange Erasmus+, c’est bien plus qu’un simple voyage. C’est un défi personnel, une chance unique de s’immerger dans une autre culture. Malgré les moments de doute ou de fatigue, cette expérience m’a fait grandir, m’a enrichi et m’a laissé des souvenirs inoubliables.
Robin Bertheux
Lycée Rabelais de Saint-Brieuc (22)
#Consentement : un projet citoyen de participation des jeunes
Nous, jeunes engagés, nous mobilisons pour faire évoluer la perception du consentement auprès de nos pairs, des élus locaux et nationaux. À travers ce projet, nous portons la voix de notre génération pour un changement concret.
Soutenus par Erasmus+ et accompagnés par le service jeunesse de la communauté de communes de Saint-Méen Montauban, notre projet comporte deux axes : la mise en place d’actions locales et la rencontre d’élus, qui nous éclairent sur le cadre législatif et les travaux actuels menés autour de cette question.
Localement, nous travaillons avec la compagnie La Morsure pour organiser des séances de théâtre interactif pour les lycéens de notre territoire. Nous organisons également de nombreuses actions de sensibilisation pour amener chacun à échanger et évoluer sur ce sujet (expositions, ciné-débats, fonds documentaire, etc.).
À la rencontre d'élues nationales
En février, nous avons abordé notre projet sous un angle politique, avec un déplacement au Sénat et à l’Assemblée nationale. Nous avons eu la chance de rencontrer plusieurs élues engagées pour échanger sur l’évolution de la loi : Mathilde Hignet, Sarah Legrain, Claudia Rouaux, députées, Anne-Sophie Patru et Sylvie Robert, sénatrices. Ces rencontres nous ont motivés à poursuivre notre engagement et à renforcer nos actions pour une meilleure éducation au consentement.
Prochaine étape : Bruxelles
Par la suite, nous sommes allés à Bruxelles, comprendre le fonctionnement de l’Union Européenne et rencontrer les eurodéputées Marie-Pierre Vedrenne et Valérie Devaux, pour échanger avec elles sur l’égalité et la prévention des violences sexistes. Le Lobby Européen des Femmes nous a présenté son action en faveur d’une Europe plus équitable.
À travers ces actions, nous prouvons que la jeunesse peut faire bouger les lignes et sensibiliser les décideurs sur l'importance d'une éducation au consentement.
Bertrand Peignard,
Mindy Marthe-Rose
Membre du projet #Consentement de
Saint-Méen Montauban (35)
Clean Ocean : une initiative européenne pour des océans en pleine santé
Clean Ocean œuvre pour lutter contre la pollution plastique, nettoyer les plages, sensibiliser les citoyens sur l’importance de protéger la biodiversité marine.
Face à la pollution marine d’une ampleur sans précédent, l’Union européenne a décidé d’agir pour tenter de préserver nos océans. C’est ainsi qu’en 2018, Clean Ocean est née. Une initiative européenne lancée par la Banque Européenne d’Investissement avec la collaboration de l’AFD (l’Agence Française de Développement) et la KfW (banque allemande). Ensemble, ils financent des projets concrets pour protéger les océans. Ils vont mobiliser 4 milliards d’euros d’ici fin 2025 pour préserver les écosystèmes, essentiels à la planète
Leur mission ?
Clean Ocean œuvre pour lutter contre la pollution plastique, nettoyer les plages, sensibiliser les citoyens sur l’importance de protéger la biodiversité marine. L’initiative est plutôt axée sur la gestion des déchets, des eaux usées et des eaux pluviales à l'échelle mondiale, en particulier dans les zones fluviales et côtières d'Afrique, d'Asie et d'Amérique latine.
Un projet concret au Cap
En Afrique du Sud, la ville du Cap a bénéficié d’un prêt de 86 millions d’euros car la population croît mais les infrastructures sont insuffisantes. L'ojectif est de fournir de l’eau potable à plus de quatre millions de personnes mais aussi de traiter les eaux usées ou encore de moderniser les stations d’épuration défaillantes. Ces avancées permettront au Cap d'utiliser les eaux recyclées pour l'irrigation, de satisfaire ses besoins croissants en eau et de faire au mieux pour affronter les sécheresses.
Un enjeu mondial
Les océans absorbent 30 % du CO2 mondial et génèrent 2 500 milliards d’euros par an. Ils sont également une ressource alimentaire inestimable pour l’Homme. Leur protection est vitale pour l’écosystème et les générations futures. Clean Ocean est un beau projet européen : c’est une solution pour un avenir plus durable. Chacun d’entre nous peut agir à son échelle pour limiter la pollution marine et favoriser le bien être de notre précieuse biodiversité. Ensemble, préservons nos océans, indispensables à la vie.
Emma Bevan, Léonie Mahé et Lou Métra
Lycée Benjamin Franklin d'Auray (56)
Un mois rabelaisien et briochin pour un jeune Barcelonais grâce à Erasmus +
Voici le récit de Manuel Casanova Blanco, un jeune Catalan. Il vient de passer un mois au lycée Rabelais de Saint-Brieuc.
Qui suis-je ? Je suis élève de "Primero de Bachillerato" au lycée Pau Claris de Barcelone, l'équivalent d'une Première Générale ici. J'ai fait une mobilité individuelle longue en venant passer un mois en Bretagne. Je n’en reviens pas de l’amabilité des Bretons et de l’excellent accueil réservé par Robin, mon correspondant, et son entourage.
Mes défis. Je dois dire qu’au début, j’ai eu un peu de mal à m’adapter aux horaires et aussi à la langue. Mais mes camarades m’ont très bien accueilli et m’ont aidé à m’adapter au rythme de vie ici. Je ne suis pas habitué à rester aussi tard au lyceé ! Chez moi, nous finissons tous les jours à 15h. Les cours durent aussi un peu plus longtemps ici, dix minutes de plus pour chaque heure de cours. J'ai aussi dû m'habituer au climat breton : je viens de Barcelone, où les températures minimales sont les températures maximales d’ici, et il pleut beaucoup moins. J’ai donc dû m’adapter. Mais, finalement, ça me plaît aussi parce que pour moi c’est quelque chose d’unique, qu’il est très difficile de voir et d’éprouver dans ma ville natale.
Mon projet. Mon immersion au lycée Rabelais de Saint-Brieuc s'est bien passée. Je me suis bien intégré aux cours, surtout en anglais et en sciences. J'ai fait mon sujet d'études sur l'enseignement des sciences numériques en France. J'ai renforcé ma maîtrise de Python en suivant les cours de SNT et NSI.
De bonnes surprises. J'ai apprécié l'offre de revues scientifiques au CDI. Chez moi elle est plus petite. J’ai aussi été beaucoup surpris par le restaurant scolaire car en Espagne, ça n’existe pas. Nous mangeons après les cours. Et en plus, la nourriture servie est très bonne pour un prix plus que raisonnable. Et j'ai particulièrement apprécié les crêpes de la cafétéria ! Ça,c'est le meilleur de la Bretagne !
Mon bilan. Ce séjour m’a marqué parce que j’ai appris beaucoup sur la culture française, sa belle langue et ses habitants si accueillants. Et je recommande sans aucun doute cette expérience incroyable.. C’est une expérience qui m’a beaucoup apporté et je suis vraiment très reconnaissant envers tous ceux qui m’ont aidé à la vivre.
Manuel Casanova Blanco
Lycée Pau Claris de Barcelone

Harmonie animale, la paix en image
La classe de 4e de la MFR de Guilliers (56) a développé un concours de photos pour le Festival des jeunes de Strasbourg.
En septembre, nous avons découvert un projet passionnant : participer au festival des jeunes de Strasbourg autour du thème « La paix avec soi, la paix avec les autres, la paix avec le monde ». Pour donner du sens à notre engagement, nous avons exploré les Objectifs du Développement Durable (ODD) et avons choisi celui qui nous tenait le plus à cœur : la biodiversité.
De l’idée au concours
Notre réflexion nous a conduits à imaginer un projet qui puisse être présenté à Strasbourg. Après plusieurs échanges, nous avons décidé d’organiser un concours photo animalier. Ce choix nous permettait de lier notre intérêt pour la biodiversité à la thématique du festival. Le titre "Harmonie animale, la paix en image" est ainsi né de notre réflexion sur la relation entre les êtres vivants et leur environnement.
Accompagnés des moniteurs de la MFR, nous avons approfondi nos connaissances sur la biodiversité proche de notre établissement. Nous avons également eu la chance de rencontrer les jeunes de la MFR de Loudéac, qui participeront aussi au festival de Strasbourg, ainsi que Frédéric Perrier, qui nous accompagne dans ce projet.
Une aventure collective
Ce concours est avant tout un super projet comme le dit Loukas, l’un des participants : « Travailler sur la biodiversité m’a permis de voir différemment la nature qui nous entoure. J’ai hâte de voir les photos des autres participants ! » De son côté, Sasha ajoute : « Ce projet nous a appris que la paix passe aussi par le respect du vivant. J’espère que nos photos transmettront ce message. »
Nous avons hâte de découvrir les images qui illustreront cette harmonie et de les partager avec tous les autres jeunes des MFR de France lors du festival !
Les 4e de la MFR de Guilliers (56)
Apprendre l’Europe en s’amusant : un escape game pédagogique proposé
La Maison de l'Europe de Rennes et Haute Bretagne - centre EUROPE DIRECT accompagne depuis trois ans des étudiants de Sciences Po Rennes dans la mise en place d'un projet pour vulgariser l'UE. Cette année, un escape game a été créé.
Face à une jeunesse souvent éloignée des questions européennes, 72 % des jeunes possèdent une connaissance limitée de l’UE selon un baromètre DJEPVA de 2022, Alice, Éloïse, Lucie, Adrien et et Quentin, étudiant·e·s de Sciences Po Rennes, ont relevé un défi original : rendre l’Union européenne accessible, vivante et ludique grâce à un escape game pédagogique conçu sur mesure pour des élèves de lycée. Ce projet, intitulé "L’UE à la loupe", s’inscrit dans un module collectif proposé dans le cadre de leur formation.
Un objectif clair :
vulgariser l’Europe
La mission des lycéens : rétablir la connexion entre les institutions européennes, plongées dans le silence à cause d’un virus informatique fictif. Pour résoudre cette énigme, les élèves doivent passer par différentes épreuves ludiques liées aux principales institutions de l’Union : Commission européenne, Conseil de l’UE, Parlement européen, sans oublier une dimension culturelle et des clins d’œil à des programmes européens comme Erasmus+ ou le Corps européen de solidarité (CES).
Une pédagogie
active et participative
Refusant toute approche descendante, les porteurs du projet ont misé sur une apprentissage actif, misant sur l’autonomie, la coopération et la curiosité des élèves. Des supports variés ont permis de créer un environnement stimulant et immersif.
Une belle réception
dans les établissements
Aux lycées Émile Zola, Joliot Curie-Châteaubriant et Jean Macé de Rennes, les étudiant·e·s ont su capter l’attention de classes entières, en adaptant leur discours à un public lycéen. Les élèves ont participé activement, et les retours ont été très positifs, tant de la part des jeunes que des enseignant·e·s : « engageant, instructif et vivant », ont-ils résumé. Une chose est sûre : avec "L’UE à la loupe", l’Europe ne s’apprend plus seulement sur les bancs de l’école, elle se vit, se joue, et surtout, elle se comprend.
Alice Fiant pour le groupe
