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Les MFR investissent le SPACE 2025
« La Terre Demain » est le résultat d'un partenariat entre le SPACE, la DRAAF, les MFR et l'association pour le développement du Journal des Lycées (SIPA Ouest-France).
Pour cette édition du SPACE 2025, les MFR de Goven, Saint Symphorien, Montauban de Bretagne et Lamballe ont pu s'associer avec la DRAAF et le SPACE pour vous proposer ce numéro de « La Terre Demain » sous l'égide de l'association pour le développement du Journal des Lycées.
Ce journal a été l'opportunité pour les jeunes de vivre le salon autrement, en tant que reporter, d'interviewer les professionnels, se rendre sur les stands.
Au travers de ce numéro, les apprenants ont pu découvrir les évolutions du monde agricole, notamment au travers de l'Intelligence Artificielle (IA), prépondérante dans notre société et, ce, dans l'ensemble des domaines professionnels. Nous parlons d'évolutions, mais ce sont aussi et surtout, les mutations et les défis de demain qui s'imposent au monde agricole dont parlent nos reporters en herbe.
Quelles mutations pour l'agriculture de demain ?
Depuis cet été, l'agriculture est au coeur des sujets de conversations. Que ce soit sur des questions liées à l'environnement, à la santé des animaux, à la question de la rémunération ou bien à la facilitation ou automatisation du travail. Ce sont, là, des étapes clés dans la transformation que vit et va vivre le monde agricole français. Le SPACE est révélateur de ces transformations, et des ambitions de ce milieu professionnel.
Nos jeunes l'ont bien compris, c'est pourquoi ils ont travaillé sur les innovations technologiques mais aussi les clichés et stéréotypes autour du monde agricole.
Antoine Bazin
Fédération départementale MFR 35
Quelle agriculture pour demain ?
Le point d'orgue du SPACE a été l'interview de Benjamin Beaussant, DRAAF Bretagne sur le site de la Fédération Régionale des MFR.
| N° 3 - Novembre 2025 | www.space.fr |
L'Espace Jeunes et le parcours découverte
S'ouvrir au monde de l'agriculture et mieux appréhender les diversités professionnelles.
Sur l’Espace Jeunes, des professionnels et des étudiants en formation agricole, ont pu interagir avec des lycéens, novices comme nous dans le secteur agricole, sur les métiers et les conditions de travail dans l'agriculture.
Que pensent les invités du métier d'agriculteur en 2025 ?
Les conditions de travail restent difficiles malgré le soutien de l'État. En effet, il y a encore beaucoup de disparités salariales et les rythmes sont intenses : horaires quotidiens non définis, absences de week-ends, de jours fériés voire de vacances. L’été, les agriculteurs continuent de travailler pour assurer la récolte des produits saisonniers, comme le blé ou autres productions maraîchères : melons, tomates, etc. Parfois, les variations de température et les tempêtes détruisent les récoltes avec des conséquences financières pour les exploitants. Ce n’est donc pas un métier choisi dans un but lucratif. C'est d'abord une passion !
En quoi consiste le travail des agriculteurs ?
Assurer la production végétale (plantation et récolte de produits), l’élevage des animaux et la gestion de leurs productions.
Qu'est-ce qui motive à travailler dans l'agriculture ?
Le fait de "produire et produire bien", aimer les animaux, en prendre soin, apprécier la plantation, savoir que notre savoir-faire et nos efforts servent à nourrir la population, veiller sur nos campagnes et comme les journées ne sont jamais les mêmes et les activités variées, il faut être polyvalent.
Quelle place ont les robots dans les activités agricoles ?
Les robots sont de plus en plus utilisés pour automatiser la collecte du lait et des céréales, gagner du temps et du confort. Dans les exploitations modernes, réparer ou entretenir un robot fait partie des tâches de l’agriculteur. Il gére seul les pannes ou sollicite un technicien spécialisé. De nouvelles compétences sont mobilisées avec les innovations technologiques.
Quels sont les différents métiers dans le secteur agricole ?
Cela va de la mécanique et maintenance des agroéquipements, à l'ingénieur et au technicien agronome, et aux métiers du para-agricole comme vétérinaire, commercial. Il y a beaucoup de besoins, et se former ou travailler dans l'agriculture, c'est rejoindre une communauté de passionnés et des valeurs d'entraide et de convivialité.
La visite guidée du SPACE avec Nicolas, conseiller juridique à la Chambre d'Agriculture
Nous avons démarré par le « ring », où s'organisent des présentations animales. Ensuite, nous avons vu, le hall des races bovines et la logistique afférente, et une démonstration de robots de traite et de nettoyage. Enfin, nous avons rencontré Guillaume, l'animateur du camion "L’aventure du vivant", pour y tester le simulateur de conduite d’engins, nos connaissances des filières agricoles et les casques de réalité virtuelle.
Vasco, Raphaël, Gabin, Pryam
Premières SAPATMFR Goven
IA et robotisation, des atouts pour l'agriculture
L’intelligence artificielle (IA) appliquée à l’agriculture optimise la qualité des récoltes, la productivité et la gestion des ressources. Elle est intégrée aux systèmes de traitement de l’eau et contribue à la décarbonation des exploitations.
Depuis les années 1980, l’IA est utilisée pour le pilotage automatisé des engins agricoles, la gestion de l’alimentation animale en fonction des besoins physiologiques, ainsi que dans la traçabilité et l’optimisation des filières. Dans l’élevage bovin, son usage s’est généralisé depuis 6/7 ans. Et la filière bovine en bénéficie également depuis plusieurs années.
E-doggy, le chien robot
La coopérative Maïsadour et la société Evotech se sont associées pour créer un chien robot, E-doggy, catégorisé ainsi par sa forme, sa taille et ses mouvements.
Ce chien robot, rendu public en septembre 2024 pour l’événement « Ferme du futur », est composé de plusieurs capteurs pour détecter le moindre problème.
Il est utilisé dans des élevages de volailles et pourrait être utilisé, à l'avenir, pour d'autres types d'exploitations. En effet, sa conception permet de faire entrer les animaux (poules, poulets...) dans leurs habitats en les effrayant.
Ce robot est doté de caméras intégrées pour aider les agriculteurs à se repérer dans l’espace. Il est dirigeable avec une télécommande à distance et il a une autonomie de plus de trois heures. Son but est de libérer du temps et d'économiser de l’énergie aux agriculteurs.
Tracvac, l'aspirateur
Si les chiens robots font leur entrée dans les exploitations agricoles grâce à l'intelligence artificielle, ils ne sont pas les seuls « produits » de cette intelligence. En effet, au SPACE, nous avons découvert un autre spécimen ! Il s'agit de Tracvac.
Tracvac est un robot aspirateur de lisier. « Il a commencé à faire son entrée dans des exploitations » nous ont indiqué les techniciens sur le stand du groupe Socobati Calipro.
L'avis des agriculteurs
Selon les professionnels que nous avons rencontrés, si l'IA est bien utilisée, cela peut être bien et utile. Mais, si cette intelligence n'est pas suffisamment maîtrisée, cela peut poser problème.
Les CAP et BPA
MFR Lamballe
Qu'est-ce que la DRAAF ?
Les apprenants de la Rouvraie ont rencontré son directeur.
Benjamin Beaussant, quel est le rôle de la DRAAF en Bretagne que vous dirigez et quelles sont ses priorités actuelles ?
C'est le service régional du ministère de l'Agriculture et de la Souveraineté alimentaire. Elle a un rôle important d'animation et de coordination. Nos priorités actuelles sont d'accompagner la transition agroécologique, de soutenir les agriculteurs face au changement climatique, de faciliter l'installation et la transmission, et de renforcer la formation et l'emploi des jeunes.
La Bretagne attire encore de nombreux jeunes agriculteurs. Comment la DRAAF les soutient-elle ?
S'installer en agriculture, c'est un beau projet, mais aussi un vrai parcours. En Bretagne, avec le programme AITA (Accueil, Information, Transmission, Accompagnement), notre objectif est d'aider les jeunes à s'installer et permettre aux exploitations de continuer à vivre et à se transmettre dans de bonnes conditions.
Le SPACE met en avant l'innovation. Comment la DRAAF travaille-t-elle pour accélérer les innovations ?
La DRAAF finance et soutient des projets avec les instituts techniques et les agriculteurs, pour que les nouvelles idées puissent être testées et diffusées largement. Notre rôle, c'est de faciliter les coopérations et d'accompagner financièrement des initiatives qui permettent d'innover pour une agriculture à la fois durable, et en phase avec les objectifs de la planification écologique.
Si vous deviez dresser une perspective pour l'agriculture et l'agroalimentaire breton à horizon 2030, quels seraient les grands défis et opportunités ?
Les grands défis sont clairs : s'adapter au climat, préserver les ressources naturelles, garantir un revenu juste aux agriculteurs, et répondre aux attentes sociétales (alimentation durable, bien-être animal). La Bretagne a de formidables atouts : une jeunesse motivée, un tissu agroalimentaire puissant, des exploitations innovantes, et une forte capacité de coopération. C'est cette dynamique collective qui fera de la Bretagne une région pionnière en agriculture durable à l'horizon 2030.
Propos recueillis par Ilan, Mathéo, Raphaël, MatthéoMFR La Rouvraie
Regards sur le métier d'agriculteur
Rencontre (et réponses !) avec quatre jeunes de la MFR de Montauban de Bretagne.
Rencontre avec Ilan, Mathéo, Raphaël, Mattéo, élèves en bac pro agroéquipements (entretien et conduite agricole).
Comment définiriez-vous le métier auquel vous vous préparez ?
Ilan : Travailler avec du vivant (animaux, champs) et manier du matériel pour l'agroalimentaire. Un matériel doté de toutes les nouvelles technologies.
Gagnez-vous votre vie avec le métier d'agriculteur ?
Raphaël : Oui, mais ça dépend de la production, du marché, de la saison et du climat.
Comment décrivez-vous votre métier ?
Mathéo : c’est un métier de passion même si ce n'est pas le plus facile, il y a beaucoup de travail avec les animaux.
Quelles sont les tâches les plus difficiles dans votre métier ?
Mattéo : L’amplitude horaire aux moissons, la traite des vaches.
Quels sont les clichés que vous recevez généralement ?
Ilan : C’est un métier polluant, on prend de la place sur la route, on n'a pas de vie sociale, on est toujours assis sur le tracteur, ce qui, (contrairement à ce que l'ont peut penser) est fatiguant..
Qu’est-ce qui vous motive pour travailler dans l’agriculture ?
Mathéo : Ce qui me motive, c'est prendre soin des animaux, les journées variées, le fait de produire quelque chose et l’utilisation du matériel.
Quelle formation suivez-vous pour devenir agriculteur ?
Ilan : Je fais actuellement un Bac pro agroéquipement à la MFR de Montauban de Bretagne.
On entend souvent que c'est un métier polluant, est-ce vrai ?
Raphaël : la réglementation évolue et permet de faire évoluer les pratiques. L'usage des produits phytosanitaires est mieux ciblé. Dans notre formation nous sommes sensibilisés à cette problématique.
Clara Sita et Éline Natu
Premières SAPATMFR Goven
Benjamin Beaussant
Benjamin Beaussant est directeur régional de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt à la DRAAF Bretagne depuis le 15 août 2024.
Diplômé en agronomie générale, cet Ingénieur du corps du GREF, Gestion des forêts et des ressources forestières, était directeur régional et interdépartemental de l’alimentation, de l’agriculture et de la forêt à la DRIAAF d’Île-de-France depuis septembre 2019. Entre septembre 2016 et août 2019, il a servi comme directeur départemental des territoires du Loiret. De 2012 à 2016, il a travaillé à l’ONF en tant que directeur de l’agence interdépartementale de Fontainebleau et, de décembre 2009 à juin 2012, il a été directeur régional adjoint à la DRAAF du Centre.
Malick Gueye : échanger les pratiques
Qui êtes-vous Malick et quel est votre métier ?
Je suis directeur général de MGE Partners. Mon parcours atypique m’a amené à travailler d’abord dans le tourisme, puis la gestion des entreprises et aujourd’hui le secteur agricole depuis 2012. Notre société, créée en 2009 au Sénégal, est spécialisée dans le conseil et l’accompagnement des sociétés étrangères en Afrique.
Pourquoi avez-vous choisi ce métier ?
Pour participer au développement du secteur agricole en Afrique. La plupart des pays africains importent tout ce qu'ils consomment depuis les pays étrangers (France, Hollande, Belgique, Chine, USA, etc.) Ceci est dû à un manque de productivité et de transformation des produits agricoles. La mécanisation de notre agriculture et élevage reste quasi inexistante. Pour nous, le défi était de s’inspirer du modèle agricole breton pour construire et développer notre agriculture. Ce modèle, jadis familial, s’est développé avec les coopératives pour devenir aujourd’hui des multinationales à l’image de ARIAL en Bretagne. La réussite bretonne peut être dupliquée et adaptée à nos pays pour réussir notre autonomie alimentaire et nourrir nos populations.
Quels sont les intérêts du salon pour les délégations africaines ?
Elles viennent pour découvrir le salon avec sa dimension internationale, rencontrer des professionnels de tout continent et trouver des solutions pour leurs élevages (matières premières pour l’alimentation animale, fournisseurs pour les besoins d’abattage de volaille, de génétique, de machinisme, etc). Elles s’inspirent du modèle de réussite du Grand Ouest : la Bretagne et veulent trouver les moyens de développer leur autonomie alimentaire.
Que représente l’agriculture dans l’économie africaine aujourd’hui ?
L’agriculture africaine est une source cruciale de revenus d’exportation et de nourriture de la population africaine. Elle représente une part significative du PIB (entre 32 % et 35 %) et de l’emploi en Afrique (65 % à 70 %). Aujourd’hui, les gouvernements africains veulent en faire un levier économique, offrir des emplois pour la jeunesse, nourrir les populations et équilibrer leur balance commerciale par les exportations des produits transformés. Ces défis demandent plus d’investissements, plus de nouvelles technologies et surtout de la formation en ressources humaines.
Qu’est-ce qui vous plaît ou ne vous plait pas dans ce métier ?
C'est valorisant de lutter contre la dépendance alimentaire, d'agir pour préserver la planète et surtout d’humaniser la terre par des échanges de pratiques et de réussites entre agriculteurs du monde. Aujourd’hui, de jeunes Africains sont accueillis dans des fermes bretonnes où ils partagent leurs réalités culturelles et leur passion de la terre. En revanche, le manque de considération de nos politiques pour le travail très dur des agriculteurs et éleveurs persiste. Les nouvelles politiques agricoles sont inadaptées et en déphasage avec les réalités de l’agriculteur/éleveur.
Flavy Migout, Marine Bourges,
Illana Thebault, Athénaïs Davoust
Premières SAPATMFR Goven
« Mon conseil aux jeunes : osez ! »
Échange avec Didier Lucas, le président du SPACE.
En quelques mots, qui êtes-vous ? Quel est votre parcours ?
Engagé depuis 2004, j’ai présidé la FDSEA 22 de 2010 à 2019 et je suis aujourd’hui président de la chambre d’agriculture. Je suis éleveur de porc dans les Côtes-d’Armor, avec un atelier de 220 truies, 115 ha et des gîtes ruraux. J’ai pris la suite de Marcel Denieul à la présidence du SPACE en juin 2025. Mon lien avec le salon remonte à 2019, avec la responsabilité de l’organisation de l’Espace pour demain.
En tant qu’éleveur et nouveau président du SPACE, quelles sont vos missions et vos motivations ?
Ma mission est de poursuivre le développement du salon qui valorise toutes les filières d’élevage et accompagne leurs transitions y compris à l’international. Le SPACE doit rester un lieu d’échanges, d’innovation et de solutions concrètes pour les éleveurs, face aux défis environnementaux, économiques et sociétaux. Ma motivation, c’est avant tout de servir la profession, de défendre l’image d’un élevage responsable et dynamique, et de préparer l’avenir de nos exploitations et de nos jeunes.
Comment voyez-vous l’avenir des jeunes dans l’élevage, et quels conseils pourriez-vous leur donner ?
L’avenir des jeunes dans l’élevage, je le vois plein de potentiel. Les métiers de l’élevage évoluent vite, avec plus de technicité, d’innovation et de sens. Mon conseil, c’est d’oser : s’entourer, se former, croire en la valeur de son travail et ne jamais perdre la passion qui nous anime.
Quelle place et quelle importance donnez-vous au Bien Etre Animal ?
Le bien-être animal, c’est une priorité pour nous, et c’est déjà une réalité dans beaucoup d’élevages. Les éleveurs savent que des animaux en bonne santé et bien traités, c’est la base d’un élevage durable et performant. On avance beaucoup grâce à la formation, à l’innovation et à l’échange d’expériences. Au SPACE, on veut justement montrer que bien-être animal et réussite économique vont de pair.
Première Bac Pro CGEA
MFR Saint Symphorien
La RollVan 64 : plus de confort pour tous
Le mercredi 17 septembre, nous sommes allés visiter le SPACE avec la MFR La Rouvraie, l'occasion de découvrir les innovations en machinisme.
Durant cette journée nous avons pu découvrir la nouvelle bétaillère de chez Rolland, la Rollvan 64.
Cette bétaillère mesure 6,40 m de long pour une largeur de 2,30 m et une hauteur de 1,50 m. Ses nouvelles suspensions, couplées à des surbaisseurs, permettent d'obtenir un débattement total de 14 cm, avec une gestion indépendante à droite et à gauche. Ce dispositif souple et réactif, à vide comme en charge, assure une stabilité remarquable et, surtout, un confort supérieur pour l'éleveur, mais aussi pour les animaux. Les suspensions amortissent les chocs de la route, ce qui crée une meilleure stabilité pour l'animal.
Un outil séduisant !
Le système capte aussi la charge transportée, pour adapter le freinage. Cela améliore encore la stabilité et la sécurité du chauffeur et du bétail. Le confort des animaux est amélioré grâce au tapis en caoutchouc installé dans la caisse.
Pour faciliter le chargement du bétail et pour la sécurité de l'éleveur, la bétaillère est également équipée d'un système de fermeture rapide des portes à l'arrière. Il y a donc moins de risque qu'un animal recule et blesse quelqu'un ou que la porte se referme sur lui.
En plus, l'entretien est facilité par la réduction des zones de graissage et l'utilisation de la bétaillère est simplifiée au niveau des commandes.
Nous avons été conquis par cette machine. Elle est bien conçue, car elle crée moins de stress pour les animaux, facilite et sécurise le travail de l'éleveur, et permet de gagner du temps grâce à l'homologation 40 km/h.
Cette visite a été très instructive. Nous remercions le personnel de chez Rolland d'avoir pris le temps de répondre à nos questions.
Lilou, Ilann, Arthur, Clément MFR La Rouvraie
Être vacher au SPACE, une chance
Arthur, en Terminale Agroéquipement, revient sur son expérience de l'an dernier.
Tous les ans, les apprenants de la MFR de Montauban-de-Bretagne ont la chance de pouvoir participer au SPACE, de l’intérieur, comme vacher auprès des animaux présents pour les concours. Cette année, en raison de l’épidémie de FCO (La fièvre catarrhale ovine) leur présence n’a pas été nécessaire. En 2024, Arthur a vécu cette expérience. Il en garde un bon souvenir.
On ne s'ennuie pas !
« J’étais dans le secteur des vaches Holstein, une race que je connais.
Le matin, de bonne heure, nous commencions par nettoyer les boxes de chaque vache et remettre de la paille propre.
Puis, nous faisions la traite et le nettoyage de toutes les vaches avant l’ouverture aux visiteurs.
Pour que les boxes soient propres, nous devions enlever tout le fumier à la fourche, pour le mettre dans les allées. Ensuite un tracteur passait pousser le fumier.
Une expérience
très enrichissante
Dans la journée, nous nous occupions de nettoyer les bouses de vaches, de remettre de la paille quand il y en avait besoin.
Tout cela s’est fait dans une bonne ambiance avec les agriculteurs et les organisateurs du SPACE.
Cette expérience a vraiment été super. Ça m’a permis de voir les coulisses du SPACE dans la partie élevage, comment tout était organisé. »
Cette expérience est réellement très enrichissante pour l’ensemble des jeunes. Merci aux organisateurs de leur offrir cette belle opportunité.
Arthur Saliot
MFR La Rouvraie
Sur les routes du SPACE en C15
Entretien avec Jean-Baptiste VERVY, co-fondateur du projet.
Vous pouvez vous présenter ?
Je suis Jean-Baptiste Vervy, co-fondateur des Blacks Moutons, agence de marketing digital et d'influence qui travaille sur la communication du SPACE.
Comment est venue l'idée du C15 ?
Jean-Baptiste De Wever, agriculteur en Normandie et influenceur, est venu au SPACE 2024 avec son célèbre C15 aux couleurs de John Deere. Il est tombé en panne et a fait appel aux réseaux sociaux pour trouver la durite nécessaire pour pouvoir réparer le C15. L’engouement a été très fort avec de nombreux jeunes à venir voir le C15 garé dans le Parc Expo.
L’idée de parcourir les routes au volant d’un C15 aux couleurs du SPACE a progressivement germé entre l’équipe communication du salon, Jean-Baptiste De Wever et notre agence, les Blacks Moutons. L’idée était de parler du SPACE sur les réseaux sociaux en touchant les plus jeunes visiteurs en amont. Le C15 ayant une grande notoriété dans le monde agricole, c’était un moyen d’attirer les jeunes. C15 + influenceurs, forcément ça va marcher !
Quels sont les résultats ?
On a passé huit jours à tourner dans le Grand Ouest, de ferme en ferme. Nous avons produit six vidéos YouTube et de nombreuses capsules vidéo diffusées sur TikTok, Instagram et YouTube Shorts.
Il y a eu jusqu’à présent 1 800 000 vues sur tous les supports cumulés : presque un million sur Instagram, 500 000 sur Facebook et 50 000 sur YouTube. Ca a bien marché !
Balthazar et LubinMFR Lamballe
Homme-animal : une relation complexe
Le Bien-être animal était au cœur d'une conférence, à l'espace Europe du SPACE.
Pourquoi le bien-être animal est « un sujet socialement vif » ? Il heurte l’éleveur car il est le premier concerné, il est remis en question, se sent incompris, ne sait pas s’y prendre et trouve les conseillers inutiles (plus de charges, pas assez rentable, perte de temps).
Le conseiller est extérieur à l’élevage. Il est fait pour analyser et faire évoluer l’élevage vers le BEA (Bien-être Animal). Cette demande de produire toujours plus crée une pression, une charge mentale pour l’éleveur. Ce qui ne permet pas de faire du BEA une priorité. Il est normal que l’éleveur soit débordé du fait du coût élevé et du manque d’aide aux aménagements.
Les seconds concernés sont les consommateurs. Leur demande en forme de « toujours plus » génère cette production intensive, et en même temps ils demandent une meilleure éthique sans mesurer la charge mentale très élevée pour l’éleveur.
S’il y avait plus d’écoute et de compréhension, cela permettrait de rendre le sujet moins tabou.
Trouver un équilibre
La relation entre éleveurs et conseillers sur le bien-être animal peut être délicate. « Certains éleveurs se sentent jugés ou infantilisés, surtout lorsqu'ils manquent de moyens pour changer leurs pratiques » a indiqué l’un des deux conférenciers. Les conseillers, eux, veulent aider mais se retrouvent parfois face à des refus ou à des incompréhensions. Pour progresser, il est essentiel que les deux parties échangent dans le respect, en tenant compte des réalités du sujet et des perceptions de chacun.
La solution ACHABA
Accompagner conseillers et éleveurs vers l’amélioration du bien-être animal passe par une solution : ACHABA (Accompagner conseillers et éleveurs vers le Changement au Bien-être Animal)
ACHABA est coordonné par Yannick Ramonet, chargé de mission à la chambre d’agriculture de Bretagne. C’est un projet visant à produire des méthodes, supports et outils pour faciliter le conseil auprès des éleveurs sur la thématique du BEA.
Le projet a plusieurs objectifs : rendre les conseillers à l’aise tant sur des aspects techniques et des postures à adopter.
Il permet également de mieux comprendre les pratiques des éleveurs et leurs postures afin de les impliquer, de communiquer via les réseaux, et de faire connaître l’importance qu’il y a à intégrer le BEA dans le travail des éleveurs.
Première Bac Pro CGEA
MFR Saint Symphorien
