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Comment s'informer en toute sécurité ? En voiture Simone vous donne toutes les clés

N° 2 - Juin 2021 - 1€ | www.lycee-simone-veil-liffre.ac-rennes.fr |
Qui croire ? Que croire ?
Telle est la question qui a été posée dans le cadre du concours organisé par le Journal des lycées aux 9 rédacteurs de ce numéro d'En voiture Simone. Notre but est simple : vous donner des clés pour vous repérer dans la jungle de l'information. Un journaliste est venu régulièrement nous apporter son éclairage professionnel. Dans ces pages vous sont proposés des articles, des enquêtes et le travail de notre équipe de rédacteurs.
Qu'y a t-il au menu ?
Qu'est-ce qu'une "vraie" info ? Découvrez tous les résultats de l'enquête, la méthode et l'analyse des réponses des Secondes 2 et 9 ainsi de la première STMG. Vous pourrez même lire une interview de votre professeur de S.E.S, M. Bonavero.
Des articles sur les réseaux sociaux, la manipulation, les trucs et astuces pour ne pas être manipulé, l'instagram et le pearltrees du lycée...
La désinformation : qu'est-ce que c'est ? comment s'en protéger ? Des témoignages, des romans, ou encore de l'actualité... Nos rédacteurs vous disent tout.
Enfin, le "mouvement de la jupe" : que s'est-il vraiment passé ? Décryptage par notre équipe de rédacteurs.
Bref, toute l'équipe est fière de vous présenter ce numéro et vous souhaite une bonne lecture !
Léo LE JAN (205)
Les lycéens de Simone Veil et l'information
Avec la multiplication des sources d'information : réseaux sociaux, télévision, presse écrite, par exemple, et l'accès facilité par l'information portable, grâce à nos téléphones, on peut s'interroger sur les relations de notre génération avec l'actualité.
En effet, à tout moment de la journée, nous pouvons accéder à presque tous les médias. En deux clics, où que nous soyons, nous pouvons savoir ce qui se passe dans le monde. Malgré tous ces accès, les jeunes s'intéressent-ils vraiment au monde qui les entoure ? A quel type d'actualité s’intéresse la jeunesse ? A quoi ont-ils réellement accès ?
Qui croire ? Que croire ?
Entre la valorisation des réseaux sociaux et l'interrogation sur leur fiabilité, on a l'impression d'un paradoxe. En effet, les fake news envahissent notre quotidien et nous avons souvent du mal à les détecter.
On s'interroge sur la manipulation des médias lorsqu'un journaliste fait une erreur, mais on admet des aberrations sur certaines stars ou certains faits. Les jeunes vérifient-ils leurs sources ? A quel moment et comment font-ils ? Faut-il douter de toutes les informations qu'on croise sur la toile ?
Notre investigation
Notre dossier s'intéresse à ce rapport des jeunes à l'information. Nous avons procédé à une enquête quantitative auprès de trois classes pour faire un premier état des lieux. Ensuite, nous nous sommes intéressés à quelques cas particuliers lors d'une enquête qualitative à partir d'un micro trottoir.
Pour vous, en exclusivité, les résultats de notre investigation.
Leïla THIEURMEL (209)
Au lycée, l'info est sur les réseaux... et le canard dans le placard !
L'enquête révèle que les élèves du lycée Simone Veil privilégient les réseaux sociaux qui sont les plus utilisés pour s'informer, devant la télévision, la radio et les journaux numériques. La presse écrite est quant à elle très peu consultée. Il y a plusieurs raisons à cela : le format papier est payant et il est plus pratique d'utiliser son téléphone pour s'informer à tout moment et en tout lieu, plutôt que d'ouvrir le journal, peu commode à consulter en cinq minutes. Néanmoins sur les réseaux sociaux n'importe qui a la possibilité de publier. Il est donc plus facile de faire circuler de vraies ou de fausses informations.
Si la télévision l'emporte sur la radio, c'est peut être encore pour des raisons pratiques. En effet, le petit écran est bien plus présent dans les maisons que la radio qui est moins écoutée par les jeunes. Mais cela n'explique pas pourquoi les journaux numériques sont si peu utilisés. Ne sont-ils pas assez connus des jeunes ? Ces derniers ont-ils du mal à se repérer dans la multitude des publications ? Il n'y a en effet ni horaire précis pour accéder aux nouveaux contenus ni une seule plateforme centralisant toutes les informations. Peu importe les moyens utilisés, il faut recouper les sources d'information pour vérifier l'exactitude des faits.
M. S. (209)
Les dessous de l'enquête !
Les coulisses de l'enquête : comment nos rédacteurs ont-ils réalisé cette enquête ?
Comment avons-nous fait ?
Pour obtenir ces résultats, l'équipe d'En voiture Simone a créé un questionnaire qui a été distribué à trois classes. Les questions ci-dessous permettent à chacun de s'exprimer honnêtement, sans être influencé par les formulations des questions. Il y a eu 90 élèves interrogés, puis notre équipe a décrypté et classé les réponses pour ensuite les analyser et les proposer sous forme de plusieurs graphiques.
Ces questions qui ont été posées il y a quelques semaines portaient sur le mode d'information des élèves du lycée. Est-ce que l'actualité vous intéresse ? Quels sujets vous intéressent ? Quels médias préférez-vous ? Croyez-vous dans la fiabilité des médias ?
Voici deux questions parmi les 8 qui ont été posées :
1) Vous vous informez par :
❏ Réseaux sociaux
❏ Journaux numériques
❏ Radio
❏ Journaux papier
❏ Télévision
❏ Autre : ...............................
2) Pourquoi utilisez-vous cette/ces sources pour vous informer ?
❏ C’est pratique
❏ La quantité d’information me convient
❏ Qualité des informations
❏ C’est une habitude
❏ Cela correspond à mes valeurs
❏ Autre : ...............................
Camille METAYER (209)
MICRO-TROTTOIR : Les médias et vous
Pour affiner l’enquête, nous avons procédé à un micro-trottoir. Nous avons utilisé des questions similaires à celles de l’enquête de la page précédente et interrogé quatre lycéens. Voici ce qu'ils répondent.
Globalement, les lycéens s'informent sur l'actualité. Ce sont les réseaux sociaux qui sont le plus cités suivis de près par la télévision puis la radio. Lorsque les journaux papiers sont cités, c'est avec précision. Ces sources sont généralement utilisées parce qu'elles sont pratiques ou par habitude, elles sont simples d'accès et gratuites.
Sur la fiabilité des informations, on nous répond positivement « En général mes informations viennent de comptes certifiés ou de médias réputés pour leur fiabilité » ou encore « La télé c'est souvent fiable. C'est pareil pour la radio, c'est quand même quelque chose de national ». D'autres témoins affirment pourtant : « Il faut parfois savoir séparer le vrai du faux ! » et « sur les réseaux sociaux, il y a beaucoup de fake news ».
Des jeunes intéressés
par la politique
Les quatre lycéens qui ont accepté de nous répondre précisément s'informent sur tout, mais la politique est particulièrement citée.
A la question des sujets traités, la covid est souvent revenue pour illustrer le fait que les médias sont répétitifs. A deux reprises, on nous dit que des sujets n'étaient pas évoqués dans les médias alors qu'ils l'étaient sur les réseaux sociaux. Par ailleurs, les informations sont souvent estimées démoralisantes, mais nos témoins estiment que, justement, certaines sources donnent volontairement de bonnes nouvelles.
Nous nous sommes interrogés sur ce que ces quatre personnes pensaient de l'honnêteté des médias et les réponses se sont révélées mitigées, à l'image de celle-ci : « A mon avis, c'est plutôt honnête mais ils ne nous disent pas forcément tout. Cela dépend de ce qu'ils veulent mettre en avant ». Finalement « par moment j'ai envie d'y croire, à d'autres non, mais mon avis dépend tout d'abord des sources ». C'est sur la politique qu'un témoin a le plus de doutes : « Les différents partis vont toujours tourner une information à leur avantage ».
Les quatre lycéens vérifient leurs sources uniquement quand une information leur paraît étrange. Ils tentent alors de recouper les faits et de croiser plusieurs médias.
Influence des médias ?
Enfin, nous leur avons demandé s'ils pensaient que les jeunes pouvaient être influencés par les médias : « ça dépend de chacun et de qui te donne l'information » dit l'un d'eux. ; « clairement oui, il y a une influence, surtout quand on est enfant » « j'imagine qu'une influence peut venir de n'importe où. Tout dépend de la personne. » « ui, un jeune est facilement influençable ».
Trois lycéens sur quatre nous citent "Hugo Décrypte" comme influenceur sur l'actualité et l'un d'entre eux cite "Le Roi des Rats".
Si ces témoignages restent singuliers, ils sont tout de même révélateurs de notre époque.
Leïla THIEURMEL (209)
M. BONAVERO, parole d'expert !
Suite à notre enquête sur la "vraie information" nous avons décidé d'interroger notre professeur de S.E.S pour qu'il nous dise comment lui il s'informe et ce qu'il pense des résultats que le questionnaire nous a fournis.
Comment vous
informez-vous ?
"Je m'informe sur plusieurs plateformes : via des groupes facebook entre professeurs ou amis ; sur les journaux numériques ou journaux papier, je regarde des émissions le soir, des reportages, des documentaires et des youtubeurs spécialisés."
Vérifiez-vous toujours vos informations ?
"Le plus souvent oui. Quand un sujet m'intéresse ou si j'en ai besoin pour certains de mes cours, je vérifie toujours l'information sur plusieurs sites pour avoir des ressources différentes." Le plus important est de toujours vérifier avec d'autres sources car le bouche à oreilles peut beaucoup déformer des informations et donc les rendre moins fiables."
Comment faites-vous pour vos cours ?
A partir du programme, je regarde quels documents pourront m'être utiles dans les manuels numériques qui me sont proposés.
L'idée c'est qu'à travers un document qui correspond aux cours et des sources extérieures trouvées via mes recherches, je puisse faire émerger la connaissance chez mes élèves."
Que pensez-vous de l'échantillon de l'enquête ?
M. Bonavero tenait à rappeler que notre questionnaire et donc l'enquête a été réalisée avec 87 élèves soit 3 classes, ce qui ne correspond toutefois pas à un échantillon représentatif du lycée si on veut respecter une rigueur scientifique.
Voici son commentaire :
"Je trouve ça étonnant que seulement une partie des élèves aient répondu qu'ils ne s'informaient qu'une fois par jour. Cependant j'ai repéré que les élèves allaient pratiquement tous sur les réseaux sociaux et déclarent s'informer par ceux-ci. A partir de quel moment considérons-nous avoir été informés ? Or, est-ce que les réseaux sociaux nous délivrent les infos que nous voulons ? Je me demande donc après ce résultat qu'est-ce qu'une information ? A partir de quel moment apprenons-nous des choses et considérons-nous que nous avons appris une nouvelle information ? Enfin, est-ce que c'est l'information qui vient à nous ou alors devons-nous aller la chercher ?"
Léo LE JAN (205)

1984 : Jusqu'où la désinformation peut-elle mener ?
Le livre 1984 a été écrit en 1949 par l’écrivain et journaliste britannique George Orwell. Référence dans son genre, ce livre a connu un regain d'intérêt en 2020 avec la pandémie. Mais pourquoi, depuis l'année dernière, relit-on 1984 ?
Un univers dystopique...
Imaginez-vous dans un univers parallèle. Un univers sans libertés. Un univers sans Histoire. Un univers où le régime en place est le plus totalitaire jamais vu. Dans 1984, Winston Smith vit dans cet univers. Sa vie n'est rythmée que par son travail au ministère de la vérité, qui est en réalité le ministère chargé de la propagande du régime. Son travail consiste à falsifier des documents remettant en question la parole des dirigeants. Il s'agit de faire en sorte que le régime n'ait jamais tort. Si la manipulation de l'information est importante pour le maintien de la dictature, la manipulation de la pensée et des personnes est aussi capitale. Et pour manipuler la pensée, deux méthodes en particulier sont utilisées. La première est la novlangue, langue simplifiée qui ne permet pas d'exprimer des idées comme la révolution ou la contestation. La deuxième est la double pensée, capacité permettant d'exprimer deux idées opposées et contradictoires en même temps. Cet univers vide, triste, dans lequel évolue Winston et cette dictature à laquelle il est soumis sont parfaitement dystopiques. Orwell a véritablement créé un univers qui nous fait peur, à nous, citoyens de pays libres. Il nous semble irréaliste que ce qui se passe dans 1984 puisse nous arriver. Pourtant..
... qui fait écho à l'actualité.
Nous sommes encore bien loin de vivre la vie de Winston, mais l'actualité liée au Coronavirus nous fait parfois penser à des éléments issus de 1984. Par exemple, la limitation des déplacements et la mise en place des attestations de déplacement a pu nous sembler être une atteinte à notre liberté de circuler. L'application StopCovid, ou sa suivante TousAntiCovid, ont pu grâce à leur fonction de traçage et de repérage des malades ou des cas contacts, faire penser au Télécran, appareil de surveillance présent dans toutes les habitations dans 1984. Quant à la désinformation massive, il n'a pas fallu attendre la pandémie pour qu'on réalise que le monde réel était aussi victime des fake news. Heureusement, dans notre univers, elles sont détectées et corrigées, et nous y sommes très tôt sensibilisés.
Il reste que 1984 nous fait prendre conscience de certaines réalités, comme la désinformation ou, actuellement, la limitation de certaines de nos libertés. 1984 est un de ces romans qu'il faut avoir lu au cours de sa vie. Et si les romans ne vous attirent pas, des adaptations en BD, comme celle de Fido Nesti disponible au CDI, sont aussi intéressantes pour découvrir 1984.
Joseph MP (203)
Infographie : huit phrases sur le Covid prononcées un peu trop vite
Voici quelques phrases sur l'épidémie de Coronavirus, de politiques ou de médecins, qui se sont avérées être fausses.
Joseph MP
Réseaux sociaux : comment éviter d'être manipulé ?
3 conseils pour garder ta fierté et rester cultivé.
Réseaux sociaux : communauté d'internautes reliés entre eux par des liens, amicaux ou professionnels, regroupés ou non par secteurs d'activités ; les réseaux sociaux favorisent l'interaction sociale, la création et le partage d'informations.
Comme nous le montre la définition du mot réseau social, les interactions sociales sont favorisées et couplées à la création et au partage des informations ; le plus grand danger de cet outil est déjà tout trouvé : la propagation de fake news !
Mais avant de crier au diable et de bannir à tout jamais les réseaux sociaux, rappelons néanmoins que c'est justement ce partage d'informations qui fait le succès de ces petites applications. Elles permettent de réunir de nombreuses personnes autour de sujets qui les passionnent et de créer de nouveaux centres d'intérêt. Non, les réseaux n'éloignent pas forcément les gens les uns des autres ! Malgré tout cela il faut rester vigilant car les fake news font aussi partie intégrante de ces réseaux.
En effet, l'audience que procurent ces fausses informations permet à certains d'avoir leur moment de gloire. De plus, le caractère sensationnel de ces informations encourage une course à celui qui aura le scoop de l'année et bien-sûr on ne vérifie pas ses sources. sinon le problème serait beaucoup trop simple.Donc le premier conseil pour éviter de plonger dans la fausse information va maintenant te paraître évident :
1°- Vérifie tes sources. Les sites pour t'aider ne manquent pas ! Par exemple, hoaxbuster, factuel.afp, Vrai ou Fake de France Info, checknews de Libération, décodex du Monde, Les observateurs de France 24, intox & infaux d'Arrêt sur images, pourront être très utiles dans ta recherche de la vérité.
2°- Ne propage pas des informations dont tu n'es pas sûr. Si je fais cet article, c'est bien pour que tu comprennes que les fausses informations sont faciles à propager et que, s'il te plaît, arrête de faire partie de cette chaine ! Tout mon travail ne servirait à rien si à peine cet article lu, tu repartais pour de nouvelles aventures de désinformation. Si tu pouvais respecter mes efforts et de surcroît pour que ces 3 minutes à me lire aient eu au moins un intérêt. Merci je fais ça pour toi !
3°- Le plus important : aie un esprit critique ! Si ça te paraît évident de ne pas croire le boulanger du coin sur la meilleure façon d'éradiquer la covid en 4 jours en mangeant des pissenlits, alors fais pareil avec les réseaux ! N'oublie pas non plus que même les présidents ou les plus grands scientifiques n'ont pas toujours raison (cf page 4), la légitimité que tu portes à certaines personnes n'est pas toujours justifiée. Ils restent des humains qui n'ont pas la connaissance absolue.
Donc quand tu as un doute sur l'information que tu propages, abstiens-toi ! Et si, avec ces conseils-là, tu répands encore des fake news, franchement on ne peut plus rien pour toi ! Quoi qu'il en soit, reste curieux.
Candice MILLION (202)
Le baromètre des médias, comment s'informer ?
Des comportements contradictoires.
Chaque année La Croix et Kantar Public-Onepoint s'associent pour éditer le Baromètre de confiance dans les médias qui montre à quel point les Français ont fait confiance aux médias. Cette enquête permet à de nombreuses personnes de mieux visualiser l'évolution des comportements vis-à-vis de l'information et aux médias de faire évoluer leurs offres d'information.
Cette année s'est déroulée la 34ème édition qui a établi l'évolution de la crédibilité de la radio, du journal, de la télévision et d'internet. Comme le montre le graphique, la radio a obtenu un score de 52 % de crédibilité alors qu'internet n'a obtenu que 28 %.
Cela semble étonnant car les Français disent utiliser à 34 % internet pour s'informer de l'actualité, alors que seulement 14 % utilisent la radio. Cette incohérence entre le choix du média par lequel se renseigner et la crédibilité de celui-ci nous interroge. Cette utilisation, majoritaire, d'internet semble d'ailleurs varier selon l'âge de l'audience. En effet, les moins de 35 ans utilisent à 66 % internet, une habitude que les plus de 35 ans ne semblent pas avoir prise avec seulement 23 % utilisant ce premier média pour s'informer. La télévision reste le média habituel pour 53 % de cette tranche d'âge.
Comment expliquer cette contradiction
La naissance des moins de 35 ans dans une période où les nouvelles technologies et internet apparaissaient leur a surement permis une aisance et des habitudes que les plus âgés ont dû apprendre très vite. Ceux-ci, de plus, doivent freiner leur possible méfiance envers une toute nouvelle façon de fonctionner. Cette situation a surement intensifié l'écart entre les générations dans leurs façons de s'informer. Internet permet une rapidité d'accès aux informations qu'aucun autre média ne peut concurrencer, mais cette information ne peut pas être aussi sûre que la radio ou les journaux papiers du fait de la nature même des réseaux. Le meilleur à faire, si on choisit internet, c'est d'utiliser aussi d'autres médias et ainsi s'appuyer sur des informations vérifiées ; mais... prudence... les fausses informations se répandent plus vite que les vraies.Candice MILLION (202)
Pearltrees : un réseau social ?!
Le lycée s'est doté de la plateforme pearltrees afin d'optimiser le travail pédagogique et de faciliter la transmission d'informations entre les élèves et les professeurs.
Le réseau d’utilisateurs Pearltrees s'étend à travers le monde entier. Aujourd’hui, on recense plus de 150 pays à utiliser cette application qui propose une fonction entreprise pour les organisations et également une fonction pédagogique pour les établissements scolaires.
Qu'est-ce que
Pearltrees Education ?
Pearltrees Education est une version de Pearltrees créée spécialement pour les établissements scolaires. Elle permet d'offrir une plateforme sans pub ni contenu autre que celui que vous partagez seulement avec vos professeurs ou camarades de classe.
Cette sécurité, qui est un point positif supplémentaire, est toutefois regrettée par certains professeurs de SNT notamment, qui aimeraient être en réseau avec des collègues d'autres établissements.
Pourquoi Pearltrees est-il un réseau social ?
Pearltrees ("l'arbre à perles") l'application sur laquelle les professeurs vous invitent tous les jours, est aussi un réseau social à part entière ! Cependant la version que nous utilisons, comme dit précédemment, a l'avantage (ou l'inconvénient) de ne donner accès à cet espace clos qu'à certaines personnes. Nous ne pouvons donc '"commenter", "partager" ou encore "s'abonner" qu'aux comptes présents dans notre espace clos.
La sécurité
sur Pearltrees Education ?
La protection des données personnelles constitue l’une des caractéristiques essentielles de Pearltrees Éducation (La version que le lycée a prise pour les élèves et les professeurs.) Pearltrees est partenaire du GAR (Gestionnaire D'Accès aux Ressources) qui est en accord avec le RGPD (Règlement Général pour la Protection des Données Personnelles). Les données des utilisateurs et clients de Pearltrees Éducation sont sécurisées et hébergées en France et ne font l'objet d’aucune transmission à des organisations tierces.
Les avantages :
- Garantie d'une protection des données
- Garantie d'une confidentialité des informations personnelles
Les inconvénients :
- Aucun communication possible avec un autre compte hors du lycée
- Accumulation d'informations allant jusqu'à l'excès ?
Léo LE JAN (205)
Un lycée très connecté !
Deux comptes Instagram créés pour les élèves du Lycée Simone Veil afin de faire circuler les informations plus facilement !
Histoire d'Instagram
Instagram a fait son apparition en 2010 et très rapidement ce réseau social s'est fait une grande place sur les téléphones devenant un des réseaux sociaux les plus utilisés à l'échelle mondiale, que ce soit par les jeunes ou par les adultes. Lors de sa sortie sur le marché, Instagram servait à publier des photos et des vidéos avec un filtre sur un format carré. L'application a vu son nombre d'installations exploser, il a donc fallu innover et en 2016 la fonctionnalité « Stories » est apparue ; elle permet d'assembler plusieurs photos et vidéos disponibles pendant 24 heures.
Les comptes du lycée
La majorité des lycéens se trouve sur des réseaux sociaux comme Snapchat, Twitter, Pinterest, Facebook ou encore Instagram. Deux comptes Instagram sur les actualités au lycée ont vu le jour. Le premier compte « lyceesimoneveil35 » créé au début de l'année transmet des informations qui concernent la vie générale du lycée comme les projets, le menu de la semaine et les travaux menés dans le lycée ; aujourd'hui « lyceesimoneveil35 » compte 600 abonnés. Un deuxième compte a par la suite été créé « mdl.lsv ». Celui-ci cible les actualités et les projets menés par la Maison des lycéens, une association de lycéens permettant d'améliorer la vie au lycée. Ce compte créé plus récemment compte 173 abonnés.Plusieurs élèves du lycée ont accepté de nous donner leur avis sur ces comptes Instagram ; voici leurs remarques :
Quels sont les avantages de ces deux comptes ?
- Nous pouvons remarquer qu'Instagram est très présent dans la vie des lycéens de par le nombre d'abonnés aux comptes du lycée. Cela facilite donc la communication administration-élèves.
- Le compte "lyceesimoneveil35" permet de connaître les nouvelles du lycée aussi bien les événements, les actions que le menu de la semaine.
Quels sont leurs inconvénients ?
- Malgré la forte utilisation d'Instagram par les élèves, certains n'ont pas le réseau social et sont donc moins informés des projets et des nouveautés dans le lycée. Ils se sentent donc dans l'obligation d'installer le réseau...
- Une élève a fait remonter une remarque très intéressante. En effet, les publications des comptes Instagram du lycée ont tendance à se perdre dans le fil d'actualité. Ces publications ne sont donc pas vues par les élèves. Un conseil a donc été donné : celui de faire plus de storys.
Pour en savoir plus sur la "success story" d'instagram et ses raisons, vous pouvez lire au CDI le reportage publié dans la revue Topo n° 27 (janvier-février 2021).
Louanne POCHON--FAUCHEUX (209)
Tenue vestimentaire, une totale liberté ?
Le code vestimentaire du lycée est une source de débats. Peut-on porter une jupe ? Comment doit-on s’habiller ? Beaucoup de questions restent en suspens.
Le code vestimentaire du lycée est une source de débats. Peut-on porter une jupe ? Beaucoup d'interrogations restent en suspens. Le règlement du lycée qui précise la question s'inspire de règlements intérieurs d'autres lycées. Tout le personnel participe à son élaboration. Le passage qui traite de la tenue est ainsi rédigé : « La tenue et l'attitude sont correctes et ne doivent porter atteinte à aucun autre membre de l'établissement ». Cependant, des événements récents en France, dont le suicide d'une lycéenne font polémique.
Des points de vue différents ?
Pour éclaircir ce débat, nous avons interviewé le Proviseur du lycée Monsieur Doucet et le CPE Monsieur Lendormy ainsi que deux élèves du lycée, un garçon et une fille. Nous leur avons posé deux questions dont la première était : Selon vous, à quel moment une tenue n'est-elle pas appropriée pour le lycée ?"
Les deux adultes s'accordent pour exprimer la difficulté de définir la notion de « tenue correcte ». M. Lendormy a répondu qu'une tenue n'est pas appropriée « quand elle est trop éloignée de ce qu'on fait au lycée. Par exemple le jour où un élève viendra en maillot de bain, je dirai non. ». Quant au Proviseur, il explique qu'une « tenue n'est pas appropriée pour le lycée quand elle s'affiche délibérément comme une provocation, à partir du moment où on la porte pour troubler l’ordre public ». Du côté des élèves, la lycéenne estime que ce sont les vêtements très courts qui posent problème, lorsqu'ils « cachent juste ce qu'il faut ». Cependant elle considère que chacun peut choisir sa tenue. Le lycéen quant à lui, estime incorrecte une tenue qui gène les professeurs.
Le regard des autres
Nous leur avons ensuite demandé s'ils avaient rencontré des difficultés concernant certaines tenues au lycée cette année. M. Doucet et M. Lendormy s'entendent sur le fait que le problème n'est pas la tenue en elle-même, mais plutôt le regard des autres et les remarques que peut subir l'élève. Néanmoins, M. Lendormy évoque la question de l'intime avec l'exemple d'une tenue qui laissait voir « le bas des fesses ». Or, nous dit-il, « Ce n'est pas comme voir l'épaule ». Les deux lycéens interrogés évoquent le cas de plusieurs jeunes filles dont les tenues ont fait l'objet de remarques par les professeurs, qui les considéraient comme inappropriées. On le voit bien, la question est difficile et les avis divergent. Néanmoins la communauté éducative s'accorde sur l'importance d'exercer sa liberté dans le respect de l'autre.
Leïla THIEURMEL (209)
Mouvement de la jupe : retour sur les faits
Le suicide d'une jeune fille transgenre a fait trembler tout internet. Suite à cela, le mouvement "de la jupe" est apparu. Or cette mobilisation contre le sexisme et les discriminations est parfois mal comprise. On vous explique tout !
Une mobilisation
parfois mal comprise
Le 18 janvier dernier, des élèves du lycée Simone Veil sont venus en cours, en jupe, pour rendre hommage à Fouad, lycéenne transgenre, qui s'est donnée la mort, un mois auparavant. Beaucoup ont mal interprété cette mobilisation, la considérant comme un moyen de manifester contre le règlement intérieur trop strict.
Retour sur les faits
Le 2 décembre 2020, Fouad, élève transgenre du Lycée Fénelon de Lille diffuse sur Snapchat une vidéo, qu'elle a elle-même filmée : il s'agit d'une discussion animée entre elle et une CPE.
Deux semaines plus tard, le mercredi 16 décembre, Fouad se donne la mort au sein de son foyer d'accueil, à Lambersart.
Le 18 décembre, des élèves du lycée Fénelon à Lille se rassemblent, devant l'établissement, pour rendre hommage à Fouad et dénoncer toute discrimination, particulièrement la transphobie.
Une polémique créée
par les réseaux sociaux
La vidéo tournée par Fouad, peu avant sa mort, est devenue virale. Sur Twitter de nombreux hashtags comme #JusticePourFouad ont hypothétiquement établi un lien entre l'entretien avec la CPE et le suicide de la lycéenne. Or rien n'est moins sûr ! Les témoignages des proches de Fouad affirment qu'elle avait de graves problèmes personnels et qu'"on ne saura jamais quel a été l'élément déclencheur" à son geste.
Ce mouvement, hors de toute polémique,a entraîné de nombreux élèves à porter des jupes en signe de soutien à Fouad et de lutte contre toutes discriminations liées au genre : les lycéens de Simone Veil ont suivi cette mobilisation
L'avis d'un parent
et d'une élève du Lycée
Nous avons interviewé un parent d'élève et une élève afin de saisir comment ce mouvement avait été perçu et compris au lycée. C'est sa fille qui a informé la mère de la mobilisation du 18 janvier. Mais elle reconnaît ne pas en avoir clairement identifié la cause. Elle s'avoue mitigée quant à cette action, qui, selon elle, a pris trop d'ampleur. Elle s'est ainsi posé la question d'une fake news. L'élève, quant à elle, a trouvé que c'était une très bonne solution pour agir contre la transphobie, pacifiquement et simplement.
M. S. (203)
La Vague Bleue : la nouvelle qui défend les Ouïghours, pas les infoxs !
La vague bleue est l'une trois nouvelles primées et éditées par le concours national Plumes Rebelles, d'Amnesty International. Les autrices, Lisa BOURGEAUT, Lou-Anne BOUVET, Elisa FERTIN et Amélie SARAZIN (201) s'engagent en faveur de la cause des Ouïghours, mais en se méfiant des infoxs !
L'attitude des héroïnes de la nouvelle est exemplaire. En voici un extrait :
- « Lou-Anne ! Tu as partagé, j’espère ! Allez, envoie à tous tes contacts ! »
Mon téléphone n’arrête pas de s’allumer. C’est Élisa qui ne nous lâche pas avec son histoire de carré bleu et de Ouïghours. Et puis, voilà Amélie qui s’y met. Là c’est pire : elle nous envoie vers des hashtags et des articles en Anglais Pour avoir la paix, je tape rapidement sur mon clavier :
- « OK, c’est bon. Nous lisons, les filles », car mon amie Lisa est avec moi.
- « Mais non, vous ne lisez pas, vous signez et vous partagez en masse ! »
- « Non, moi, je lis d’abord et je vérifie ! Les fake news, ce n’est pas pour moi. » Je clique alors sur l’article en Anglais dont Amélie vient de m’envoyer le lien. Je vérifie la source : cela vient du Guardian. Une source sûre. Le titre barre la page web : « We’re a people destroyed ».Camille METAYER
Sources et ressources
Et pour continuer à vous informer, voici quelques sources qui vous aideront à vous renseigner sans craindre les fake-news !
Tous les jours, nous voyons, entendons, lisons des informations que ce soit à la télé, dans les journaux, à la radio...
Mais comment savoir si elles sont vraies ?
Tout d'abord, un journaliste se doit de dire et écrire la vérité, mais sur les réseaux sociaux, tout le monde peut dire, écrire, partager ce qu'il veut. C'est pourquoi il est important de rester prudent.
« Décodex » est un site Internet qui vérifie vos informations. Il vous suffit de copier l'adresse du site qui vous intéresse pour vérifier qu'il est fiable. Vous pouvez aussi utiliser les sites « Checknews » et « Les décodeurs » qui ont le même fonctionnement.
Les journaux télévisés peuvent aussi vérifier les informations. Franceinfo dans la rubrique « vrai ou faux » décrypte les informations qui circulent, le 19h45 le fait aussi le samedi soir dans la rubrique « infox ».
Première astuce pour vérifier facilement une information !
Pour vérifier vous-même votre information, vous pouvez suivre une méthode simple ! Posez-vous cette liste de questions, si vous répondez une fois « NON », méfiez-vous de l'information, elle peut être fausse ! La source de cet article est-elle fiable ? Est-ce que le contexte est bon (date, lieu) ? On doit aussi savoir qui est à la source de l'article.
Deuxième astuce
Si vous lisez un article, regardez le temps, s'il est écrit au conditionnel, c'est que le journaliste n'est pas sûr de son information. Il faut donc faire attention car l'information peut être fausse. La date aussi est importante.
Maintenant que vous connaissez toutes ces astuces, vous savez comment démêler le vrai du faux dans toutes les informations que nous entendons tous les jours !
Camille METAYER
L'ONG Amnesty International inspire des Plumes Rebelles !
Le mardi 13 Octobre 2020, les élèves de 201 et 202 ont rencontré Marie-Françoise Barboux, bénévole à AMNESTY INTERNATIONAL. Ensemble, ils ont évoqué dans le cadre du concours « Plumes Rebelles » de nombreux sujets tels que la lutte contre les discriminations ou la liberté d'expression. Mme Barboux a présenté les actions faites par l'organisation.
D'après les témoignages d'élèves des deux classes, "c'était une rencontre intéressante et enrichissante".
Qu'est ce qu'AMNESTY INTERNATIONAL ?
C'est une Organisation Non Gouvernementale qui défend les droits humains. Elle mène des combats dans de nombreux pays. Ses valeurs sont la solidarité, l'impartialité, l'engagement et l'indépendance. L'ONG lutte particulièrement pour libérer les prisonniers d'opinion et toutes les victimes de discriminations.
Le concours de nouvelles engagées "Plumes Rebelles"
S'appuyant sur cette intervention, les élèves ont laisséparler leur créativité en rédigeant des nouvelles sur deux thèmes imposés : les lois liberticides et les discours toxiques. Dix-huit textes ont été envoyés au jury de Besançon qui a élu, fin mars, La Vague Bleue, grande lauréate et éditera aussi Trop belle pour toi et Le Prunavirus. Mais au sein du lycée, tout le monde a aussi pu leslire et élire ses préférés, qui ont été : Wolne Kobiety, Love is Love et Trop belle pour toi !