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L'engagement
Quel gros mot ! Un peu angoissant même quand on saisit que s'engager, c'est se dévoiler.
Mais qu’est-ce que c’est ?
L’engagement, c’est le fait d’agir selon ses convictions profondes, c'est une participation active à la vie de son temps. Ainsi, l'on peut entendre « J'aime le foot, mais comme je suis engagé pour l'écologie ou contre l'esclavage, je ne regarde pas la coupe du monde au Qatar ». Dit comme ça, cela paraît facile d'être engagé et ça l’est vraiment !
S’engager…
Nous avons tous des convictions. Elles peuvent être parfois malmenées, mais elles ne demandent qu'à s'exprimer car elles sont là, au fond de nous, et donnent du sens à notre vie. Nous les ressentons quand quelque chose nous touche, nous blesse, ou nous réjouit. Nos convictions sont liées à notre éducation, notre environnement social, à des rencontres, mais aussi à des faits, des actes dont nous sommes d'abord spectateurs et qui, ensuite, se muent en causes qui nous tiennent à coeur. C'est, en effet, quand le spectateur se décide à devenir acteur que l'engagement se révèle.
…au lycée.
Faire, ne pas faire, laisser faire, regarder faire… On hésite toujours à s'impliquer, faute de temps, par peur de ne pas savoir faire, par timidité... A la rédaction, nous avons choisi de consacrer ce numéro à toutes les actions engagées du lycée. Certaines feront peut-être écho en vous. Car, non, s'engager n’est pas un gros mot ! C’est faisable, c’est utile, c'est facile ! Vous verrez qu’un petit geste suffit souvent pour changer les choses. Et si vous aussi, vous passiez à l’action ?
Amaury Laurent, T2

N° 6 - Décembre 2022 - 1€ | www.lycee-simone-veil-liffre.ac-rennes.fr | SV35 |
What about the US involvement ?
Lors de leur voyage aux États-Unis, les élèves de la classe euro de terminale ont pu découvrir l'engagement à l'Américaine.
Début novembre, les élèves de la Terminale Euro, accompagnés de Fredérique Collet, Laurence Laurendin, Justine Lapôtre et Philippe Lendormy ont eu la chance de participer au premier volet de l'échange avec le lycée West Seneca East, situé dans la périphérie de Buffalo. Les élèves ont été hébergés chez leurs correspondants et ont pu expérimenter « the American way of life ».
Engagés depuis 3 ans
Ce voyage n'aurait pas été possible sans l'engagement des élèves. Entre vente de chocolats ou de gâteaux lors des portes ouvertes, les élèves ont fait tout leur possible pour récolter l'argent nécessaire afin que tout le monde puisse partir, sans même savoir, à ce moment là, si le projet se concrétiserait un jour. Il était alors indispensable que les élèves soient solidaires et impliqués pour que le voyage passe du projet, sur le papier, à la réalité.
Aux Etats Unis, the involvement : une valeur cardinale
Outre-atlantique, l'engagement prend une autre dimension que celui connu par les élèves français. The High School involvement est en effet une valeur cardinale aux États-Unis. Que ce soit dans des associations sportives ou des clubs, les élèves américains sont impliqués dans leur lycée. Nous avons pu en interroger quelques uns, qui ont alors témoigné de l'importance que revêt l'engagement à leurs yeux. Certains se portent volontaires pour donner des cours de soutien aux plus jeunes, d'autres s'engagent dans des associations telles que "the School Unify Sport Team" qui a pour but d'aider et de supporter des personnes aux besoins particuliers dans la pratique sportive. D’autres encore, soutiennent les causes qui leur tiennent à coeur en faisant des dons ou des actions. Mais, ce qui réunit ces différents élèves, c'est avant tout, une volonté d'aider les autres ou de faire changer les choses.
Le contexte des Midterms
L’engagement local et lycéen de ces jeunes Américains s’inscrit dans un contexte politique décisif pour l’avenir de la nation. Les élections de Midterm qui constituent, en quelque sorte une leçon pour leur futur rôle de citoyen américain.
Comme les élèves français l'ont découvert, les élections de mi-mandat aux États-Unis sont une étape décisive du fonctionnement politique. Elles se sont déroulées le mardi 8 novembre. Durant les Midterms, on renouvelle l'ensemble de la Chambre des Représentants et un tiers du Sénat. Pour beaucoup d’Américains, cette année, les enjeux de ces élections étaient cruciaux. Certains étaient inquiets à propos du droit à l'avortement, suite à la révocation en juin dernier de l'arrêt « Roe v. Wade » . D’autres encore estimaient que ces élections mettaient au coeur du débat des questions telles que l'inflation, l’accès au vote ou encore la sécurité, dans un contexte économique et géopolitique anxiogène. Et finalement, la vague pro-Républicaine annoncée n'a pas eu lieu, puisque si, à la Chambre des Représentants, les Républicains l'ont emporté avec 220 sièges contre 213 au camp démocrate, en revanche, au Sénat, les Démocrates gardent la majorité avec 50 Sénateurs contre 49 Républicains.
Aux USA aussi, les jeunes aiment le débat
Les lycéens américains, et particulièrement ceux du lycée West Seneca East, n’ont, pour la plupart, pas encore 18 ans, l'âge légal pour voter aux USA. Toutefois, ils sont intéressés par la politique ! Emilee, une junior (en 1ère) estime : "c’est maintenant qu'on doit s’éduquer à la politique afin de pouvoir prendre les "bonnes" décisions lorsqu'on pourra voter. Les discussions sont essentielles afin d'aider chacun à se forger sa propre opinion". Malheureusement, d’après certains, les débats manquent, alors qu'ils sont perçus comme indispensables à la construction de l'esprit critique qui éclaire les choix électoraux. Jack, un senior (en Term) nous explique : "La politique est l'affaire de tous, et pas seulement des personnes majeures. C'est donc en parlant de politique, quand on est jeune, que l'on comprend l'importance de voter et non en reléguant cela à plus tard !"
Des jeunes prêts à briguer de futurs mandats
Les médias qui dominent chez les lycéens interrogés sont les réseaux sociaux et les journaux en ligne. Ils ne négligent pas la politique pour peu qu'on s'y intéresse. Comme chez nous, de multiples comptes instagram ou des applis développées à dessein, invitent au débat citoyen et permettent d'affiner les choix. Cela montre que même s’ils n’ont pas encore la possibilité de voter, les jeunes Américains n’en font pas moins de la politique. Beaucoup se disent d'ailleurs prêts à s’engager en ce sens, en se portant, pourquoi pas, candidats, dans quelques années.
Adrien Queffélec
Les coulisses de la rédaction
Des valeurs communes, ciment d'une cohésion
La rédaction du lycée est constituée d'élèves mus par l’envie d’éclairer leurs pairs, portés par des valeurs humanistes de liberté et d’accès libre à l’information. C’est donc sur ces piliers démocratiques forts que s’est construit, en à peine trois ans, un groupe uni, qui se soutient et s’enrichit grâce, notamment, à la diversité de ses opinions.
Une mosaïque d'opinions
L’hétérogénéité fait, en effet, la richesse de cette rédaction et a appris à chacun de nous l’écoute, l’échange et la prise en compte de l’autre, dans le respect mutuel. La production d’un travail commun nous a fait prendre conscience de notre interdépendance et de notre nécessaire entraide.
Autonomie et soutien
Chacun apporte alors sa pierre à l’édifice d’une information vérifiée, sourcée, d’actualité et de proximité, dans une grande autonomie. Fort heureusement, du fait de notre jeune expérience, l’autonomie ne signifie pas être délaissé. C’est pourquoi nous sommes soutenus et guidés par des professionnels.
Un avenir entre vos mains
Ainsi, cette rédaction vit et se développe sans soucis depuis trois ans. Or son avenir est incertain : si ce journal, organe de presse de la vie lycéenne, semble pérenne, il doit faire face au ballet incessant de ses journalistes. Il est donc indispensable, pour sa survie, que vous le repreniez en main, afin de faire vivre ce lieu d’échanges et de réflexions inédit. N'hésitez donc pas à venir nous rencontrer, et pourquoi pas, à participer à une de nos réunions de rédaction.
Eloi Mercier
Nathan Garbe élu président de la MDL
Elu président de la MDL il y a un petit peu plus d'un mois, Nathan Garbe a accepté de répondre à quelques questions le concernant à propos de son élection.
Quelle est ta réaction après ton élection ?
"Un soulagement, tous ces jours d'attente et d'engagement ont fini par payer. J'ai eu une pensée pour mes "adversaires" qui s'étaient également démenés pour mener à terme leur campagne". Ils se sont d'ailleurs associés aux réunions de travail et participent activement aux projets en cours en bonne intelligence avec pour objectif de proposer le maximum d'animations.
Quels sont les projets que tu souhaites mettre en place pour le lycée ?
"Je souhaite faire de ce lycée, qui m'a tant donné, un endroit plus vivant. Pour moi, il est important de faire sortir mes camarades du cadre scolaire et du rythme "8h-18h" en cassant la routine avec des évènements et des projets, qui, j'espère, seront menés dans les plus brefs délais".
Qu'est-ce que cela représente pour toi d'être élu président de la MDL ? Penses-tu bien représenter l'ensemble des élèves ?
"Ça représente à la fois beaucoup et finalement peut-être peu. Certes, en tant que je président je suis un "la figure de proue du navire mais je ne suis ni le gouvernail ni l'équipage."Et un bon capitaine a besoin de marins pour faire naviguer son navire. De plus, je ne suis pas irremplaçable. Malheureusement je ne pense pas représenter l'ensemble des élèves puisque tout le monde ici est différent - c'est justement ce qui fait la richesse et l'intérêt de ce lycée - mais j'estime néanmoins être proche de la majorité des élèves, ou pouvoir les représenter".
Pourquoi était-ce important pour toi de devenir président de la MDL ?
"C'était important pour moi car j'avais besoin de m'engager dans la vie de mon lycée, comme si je devais, en quelque sorte, lui rendre tout ce qu'il m'a apporté. Me rapprocher de mes camarades et faire de nouvelles rencontres sont aussi des choses importantes, à mes yeux. Et j'ai réussi à le faire en prenant mes fonctions de président".
Quels engagements comptes-tu tenir cette année ?
"Je compte essayer de rendre la MDL plus visible et lui donner une place importante dans la vie du lycée afin qu'un maximum d'élèves souhaitent à leur tour s'intéresser à la vie du lycée et s'investir dans les instances ou les associations de l'établissement". Nathan envisage donc de poursuivre les opérations de financement de projets telles que la vente de sweat-shirts à l'effigie de Simone Veil. Gageons qu'il proposera aussi de nouveaux projets qui feront vivre le lycée et lui donneront de la visibilité.
Maël Vitré
Ils sont là pour vous représenter !
La MDL et le CVL sont au centre des activités lycéennes. Les élections ont eu lieu en octobre dernier. Connaissez-vous vos élus ?
MDL ou CVL ?La MDL, Maison Des Lycéens, est une association qui s'occupe de mettre en place divers projets pour la vie lycéenne. Elle a sa propre organisation et gère son propre budget. Elle est en lien avec le lycée mais n'y est pas directement rattachée. Dernièrement, le 13 octobre, la MDL a connu l'élection de son deuxième bureau pour laquelle seuls les adhérents de l'association pouvaient voter. Deux listes étaient en concurrence : celle de Laure Prodhomme, Eyleen Sensenbrenner et Thomas Loray et celle de Nathan Garbe, Joseph Mazurais Prod'homme et Lucas Augereau qui a fini par être élue avec 70 % des voixLe CVL, Conseil de Vie Lycéenne est, quant à lui, directement en lien avec le lycée. Il veille à articuler les projets des lycéens avec ceux de l’administration et peut trouver un écho à une échelle départementale voire régionale.
Des élections sur Pronote !
C'est sur Pronote (une première !) que l'élection a eu lieu les 10 et 11 octobre : il s'agissait de compléter la liste des élus. Tout le lycée avait la possibilité de voter et avec 760 participants soit 66 % des lycéens, 10 éléves ont été élus : Emilie Dornic et Iris Le Huitouze en 109, Lola Gervais en 109 et Celya Ferey en 106, Emma Argeot en 209 et Bazil Lanouiller en 210, Demet Le Gal en 101 et Louis Brynhildsvoll Giard en 102
Enfin, 2 élèves se sont portés volontaires pour être représentants au Conseil Régional des Jeunes, instance qui regroupe 168 jeunes Bretons qui, en commission, réfléchissent à l'amélioration de la vie dans les lycées. Il s'agit de Louna Demetz et de Jaouen Amice
Différentes actions sont déjà en cours !
La MDL prépare la vente de pulls et l'aménagement du premier étage du bâtiment G. Bien d'autres projets sont également en cours de préparation et la MDL n'hésitera pas à vous communiquer ses actualités via son compte instagram : mdl.lsv
Candice Million
et Laure Prodhomme
Pedro : un jeune Brésilien engagé !
Pedro Vendramini Zanella, élève brésilien du lycée, a accepté de nous parler de son engagement pour son pays, pour ses valeurs
Des présentations du Brésil à toutes les 1ères HGGSP
Venu en France pour un séjour culturel d'un an, Pedro Vendramini Zanella est un élève brésilien de la classe de 107. Alors que le Brésil traversait une période pré-électorale tendue, Pedro a été invité à présenter son pays aux classes de 1ère HGGSP, en octobre dernier. Invitation qu'il a "acceptée avec plaisir" pour évoquer la situation politique du Brésil, son opinion sur le mandat controversé du candidat d'extrême droite Jair Bolsonaro et les enjeux de l'élection qui allait alors se tenir.
Qu'a dit Pedro aux élèves de première ?
Pedro n'est pas un bolsonariste, bien au contraire. Sa présentation a consisté à exposer les dangers qu'il voyait dans ce gouvernement. "C'était une opportunité incroyable de présenter un exposé sur Jaïr Bolsonaro à ces classes de première, et sur les dangers d’un gouvernement fasciste, ainsi que de faire prendre conscience à des lycéens français des difficultés auxquelles fait face la société brésilienne après des années de Bolsonarisme."
Pedro, pour la démocratie, contre Bolsonaro
"J’ai dénoncé un président anti-démocratique", nous dit Pedro. Si Jair Bolsonaro est connu en France, pour les raisons qu'énonçait Pedro, l'avis d'un jeune Brésilien, politiquement engagé, a permis aux élèves français de saisir les conséquences de cette politique, vécue de l'intérieur. Cela leur a permis de nourrir leur pensée politique et leur regard sur la situation brésilienne. Mais pour Pedro aussi, cette présentation avait un intérêt : elle s'inscrivait dans une démarche d'opposition à Bolsonaro. Et cela lui tenait particulièrement à coeur, surtout dans ce contexte électoral qu'il ne pouvait vivre que de l'étranger ! En quoi consiste l'engagement de Pedro ? L'intéressé répond ainsi à cette question : "Mon engagement rejoint celui de ma famille, je défends la démocratie, et je soutenais la campagne de Lula. Pendant quatre années de Bolsonarisme, j'ai vu mon pays, gouverné par l'extrême droite orchestrer un génocide contre des populations amazoniennes, provoquer une réapparition de la famine au Brésil. Bolsonaro est un chef d'Etat sexiste, raciste et homophobe. Durant son mandat, je me suis opposé à sa politique dès le premier jour, et c'est un soulagement de constater sa défaite aux dernières élections. Le Brésil a retrouvé la démocratie".
Empenhado, si !
Et oui ! l'engagement de Pédro saute aux yeux ! Il précise tout de même qu'au delà d'avoir une opinion réfléchie et nourrie par des valeurs fortes, il ne se considère véritablement "engagé" que par les actions que cela conditionne. "En tant que jeune et futur citoyen brésilien, je me sens obligé d’être conscient de la situation politique du pays (et des risques qu'elle présente)." Pour lui, être engagé signifie donc voter (le Brésil autorise le vote à 16 ans), mais aussi participer à des manifestations, et surtout rester conscient et en alerte sur les dangers des politiques anti-démocratiques.
Vers une carrière politique ?
Compte-t-il aller plus loin et s'engager lui-même dans la pratique politique ? Sans l'exclure, ce n'est pas encore d'actualité : "J'ai l'intention d'être un citoyen averti et concerné par la vie de mon pays, sans pour autant avoir envie de faire de la politique." Pedro s'engage aussi pour faire découvrir son pays, le Brésil, et veut souligner sa fierté de le défendre : "L’extrême droite ne représente pas le Brésil, c’est un pays au patrimoine culturel et naturel riche et au peuple fort. Je suis fier de mon pays, de ma culture et de mon peuple, mais jamais de l’injustice instaurée par l’extrême droite de Bolsonaro."
Et son séjour en France ?
La venue de Pedro en France s'inscrit dans un objectif culturel "Je voulais découvrir la culture française de l'intérieur. [...] Pendant mon séjour en France, je ne regarde pas trop la politique et l'actualité française. Mais de manière indirecte, je suis persuadé que voyager, découvrir d'autres pays, d'autres cultures, tout cela nourrit notre réflexion politique." Ainsi Pedro semble toujours prêt à nourrir sa pensée politique, pour toujours mieux défendre ses idées et valeurs et rendre son engagement efficace.
Son message aux jeunes Français
Pour lui, il était important d'exposer la situation de son pays ainsi que ce qui motivait son engagement à ses camarades français. "Les autres lycéens ont aussi besoin de la conscience politique et démocratique pour être citoyen, c’était une opportunité de leur montrer un cas qui souligne le besoin de conscience et d’attention des futurs citoyens." Si cette "conscience politique et démocratique" est effectivement essentielle pour faire perdurer la démocratie, comme l'a affirmé Alexis de Tocqueville, (penseur étudié en 1ère HGGSP), elle semble aujourd'hui, plus que jamais, nécéssaire. A l'heure où l'on assiste en Europe, à la montée de candidats populistes ressemblant à Jair Bolsonaro, la diffusion de cette conscience apparaît essentielle. Les enjeux de l'engagement de Pedro ne lui sont pas propres : chaque élève a pu en tirer un enseignement qui va l'aider, lui aussi, à défendre la démocratie, ses principes, ses valeurs, qui ne sont jamais à l'abri de menaces.
Joseph Mazurais--Prod'homme
La famille de Pedro et son engagement
La famille de Pedro travaille dans l'éducation au Brésil.
Une famille engagée en faveur de la démocratie
C'est en partie elle qui lui a transmis ses valeurs : l'égalité, le respect des droits de l'Homme et des minorités, et surtout de la démocratie.
C'est cet idéal démocratique qui motive le combat de Pedro contre Jair Bolsonaro, ses idées et sa politique. Lui en France comme sa famille au Brésil ont suivi avec une grande tension les élections présidentielles qui ont abouti à la victoire de Luiz Inácio Lula da Silva.
Le piano est arrivé !
Yasmina s'invite chez Simone !
L'écrivain algérien Yasmina Khadra rencontrera les élèves et le public, le 27 Janvier, dans le cadre de projets pédagogiques.
« Le malheur déploie sa patrie là où la femme est bafouée". Cette phrase prononcée lors d'une interview de Yasmina Khadra pour L'Express, en avril 2009 aurait tout aussi bien être celle de Simone Veil dont notre lycée est éponyme. Si nous ne pouvons convoquer la grande dame que par la littérature, les sciences politiques, les archives et le souvenir, Yasmina Khadra peut, lui, être invité, en chair et en os dans notre établissement.
Yasmina Khadra au lycée
C'est l'initiative qu'ont prise Emmanuelle Aubert, Sylvie Le Cun, Marie Michelet et Claire Nguyen en invitant l'écrivain algérien ! Pari réussi, puisqu'il a répondu favorablement et sera dans nos murs le 27 Janvier prochain. Il rencontrera pour l'occasion les élèves de T. 8, de T. HLP1 et de 209. Les échanges s'articuleront notamment autour du roman de l'auteur : Ce que le jour doit à la nuit. Ils se combineront à un séance de cinéma en lien avec la mémoire de la guerre d'Algérie, dont la programmation sera définie par les élèves eux-mêmes. Une émission de radio portant sur ce thème sera aussi produite.
Rencontre publique le 27 janvier
Une rencontre publique avec Yasmina Khadra se tiendra au lycée Simone Veil le 27 janvier prochain de 19.45 à 21.45. Elle sera l'occasion pour tous d'échanger librement avec l'auteur. Inscription auprès de la librairie Lectures Vagabondes.
Fr. Collet
Le piano, une bonne nouvelle pour le lycée
Après l'inauguration officielle du piano, solennelle et riche en émotions, beaucoup d'élèves ont à leur tour commencé à jouer dans le hall.
Lundi 28 novembre, l'inauguration du piano s'est déroulée dans le hall du lycée. Des musiciens professionnels ont fait le déplacement pour l'occasion : M. Olivier Lacour, violoncelliste solo de l'orchestre national de Bretagne, Mme Corinne Lacour, violoncelliste et enseignante au Conservatoire et Mme Pascale Batelier, pianiste et enseignante au Conservatoire. Sans oublier notre AED Juliette Lemonnier, chanteuse lyrique, et le club de musique.
Une programmation tout sauf anodine
Nos trois musiciens ont interpété six morceaux, dont le Kaddish de Ravel. Nous ne pouvons que souligner le lien étroit entre ce choix musical et la mémoire de Simone Veil. Cette pièce était un hommage solennel non seulement à cette femme dont notre lycée porte le nom mais, bien sûr, à toutes les victimes juives de la Shoah, car, rappelons-le, Kaddish est le moment de la pière juive où est évoqué le nom de Dieu.
Un accueil enthousiaste
L'intervention a connu un vif succès et nombreux sont désormais les élèves musiciens à jouer dans le hall. Les avis sont très positifs : les élèves adorent le nouveau piano. Il est décrit comme un moyen de s'exprimer librement. "C'est une super bonne idée, parce que les gens ont quelque chose à faire pendant la récré. C'est agréable lors des pauses d'entendre de la musique", nous a confié une élève habituée à rester dans le hall durant ses heures de permanence.
Azur Morin 203 et Artie Prieur 208
Friperie au lycée, la grande nouveauté !
Du jeudi 29 au lundi 03 octobre, une friperie gratuite s'est tenue au lycée grâce aux écodélégue.es de l'année passée
Elle a rencontré un grand succès auprès des élèves, pourtant en général plutôt habitué.es à la fast fashion.
La fast-fashion, un modèle à interroger
La « mode jetable » est un modèle de production et de consommation de vêtements éphémères produits en énormes quantités qui génère une pollution conséquente. C'est pourtant sur ce modèle que fonctionnent la plupart des grandes enseignes de prêt à porter en France. Et c'est bien dommage à l'heure du réchauffement climatique et alors que les consommateurs s'interrogent de plus en plus sur leur empreinte carbone.
Le projet de friperie
Eyleen Sensenbrenner, en charge du projet nous explique : "C'est un projet que je porte depuis l'année dernière. On voulait d'abord faire découvrir les concepts de la friperie et de la seconde main aux élèves. Il s'agissait aussi de dédramatiser et de montrer qu'on n'y trouve pas forcément des vêtements démodés. Même ceux qui n'y ont pas participé ont pu y faire un tour afin de découvrir. On voulait qu'ils voient que c'est super accessible et que ce système se met facilement en place dans un lycée. Le but c'était vraiment de mettre en avant les bienfaits de la friperie et permettre aux élèves de vider leur armoire pour la remplir de nouveau gratuitement par le biais de l'échange entre élèves".
Objectif atteint
Notre but a été atteint parce, des dix cartons déposés (soit environ deux-cents pièces) il n'en restait que quatre à la fin, et pas tous pleins ! Je dirais qu'environ cinquante pièces sont restées : elles sont donc allées à la Croix Rouge.
Un nouveau modèle de consommation et un essai transformé
Les friperies seront-elles de plus en plus importantes dans notre société ? Selon Eyleen, les réseaux sociaux jouent un grand rôle et exercent une influence générale sur les gens. En fait, tout le monde a déjà entendu parler de l'impact de l'industrie du textile sur le climat que ce soit à l'école, sur les réseaux sociaux, au travail, dans le journal.... En outre, quand on voit des gens qui arrivent à trouver des pièces magnifiques chez Emmaüs, au Secours Populaire... on se dit " Ah bah j'irais bien faire un tour ! " . donc oui, les friperies deviennent un nouveau modèle de consommation vestimentaire car cela rejoint les préoccupations des gens qui, concernés et informés, ont envie d'essayer.
Au vu du succès remporté par cette première friperie, les éco-délégués vont récidiver en début d'année en tenant compte des retours et impressions des élèves.
Azur Morin, 203
et Artie Prieur, 208
Le Club UNESCO porte haut l'action, la voix et la lettre !
Le Club Unesco au lycée se décline en associations variées : des ateliers littéraires, des débats démocratiques, des actions humanitaires
Le club UNESCO du lycée Simone Veil est une preuve vivante de l'engagement des élèves et de l'ensemble des acteurs de l'établissement.
Des projets caritatifs et citoyens
En général, on voit l'UNESCO comme un acteur majeur du domaine humanitaire. La labelisation d'un club UNESCO au lycée Simone Veil permet donc de rendre actifs et citoyens les élèves du lycée. En témoignent les collectes diverses qui ont eu lieu comme celle des jouets pour Noël ou des produits d'hygiène. Cette dernière initative a été largement initiée par Inès Vollereau qui a à coeur de mener des projets caritatifs.
Manier les mots à voix haute...
On y trouve aussi "Polymnie" ou "Plumes Rebelles" deux autres clubs où les élèves mettent leurs talents d'écrivains ou d'orateurs au service de leurs idées. S'y déroulent notamment des débats démocratiques, des échanges thématiques, des exercices d'art oratoire ... pour le premier.
... ou prendre la plume.
Le second permet aux élèves de recourir à la forme littéraire de la nouvelle pour exposer, par le biais de la narration, leurs réflexions engagées sur des thèmes liés aux droits humains. Cette année, par exemple, ils ont choisi de parler du droit de manifester, des inégalités d'accès au numérique qui accentuent les inégalités sociales, ou bien encore de la nécessité d'un accueil digne pour les migrants. Ces deux clubs se complètent puisqu'ils portent haut le même objectif : faire entendre la voix des élèves sur des thèmes d'actualité. Leur différence : le medium utilisé. A Polymnie, les élèves seront les hérauts du savoir mis au service de la pensée. Plumes Rebelles convient au lycéen écrivain engagé, bien décidé à utiliser les ressources littéraires pour exprimer ses idées et devenir le scribe de combats menés.
Nombreux sont les élèves engagés au lycée, à des degrés divers et avec des outils variés. Mais, une chose est sûre, les lycéens savent qu'ils ont voix au chapitre !
Jean-Gaël Chantrel-Jurjec
Lycéens et professeurs engagés
Depuis l'invasion russe de l'Ukraine en février 2022, un élan de solidarité s'est propagé au sein de l'établissement.
Mme Dieuset
Mme Dieuset, professeure de SVT au lycée, a participé à l'accueil d'une famille ukrainienne en les logeant... chez elle ! Lorsque la guerre en Ukraine a éclaté, avec sa famille, elle n'a pas hésité un instant à s'inscrire comme famille d'accueil. Puisqu'ils avaient de la place chez eux, ils ont accueilli une famille ukrainienne en avril dernier. C'est ainsi qu'llya est arrivé à Liffré accompagné de sa mère et de sa grand-mère. Son père n'a pas pu les rejoindre puisque les hommes, mobilisables, ne peuvent quitter le territoire ukrainien. Grâce à l'anglais, des liens ont pu se nouer rapidement, malgré la barrière de la langue. Aujourd'hui, cette famille ne vit plus chez Mme Dieuset et habite près du lycée, dans les logements de fonction depuis septembre. Ilya, l'adolescent de la famille, toujours inscrit au lycée Simone Veil, continue d'apprendre le français. Les deux familles gardent contact et se voient régulièrement. La famille bretonne souhaite d'ailleurs les raccompagner lors de leur retour en Ukraine si la situation le permet. On le voit, une amitié s'est oréée et les deux familles ne sont pas prêtes de s'oublier. Mme Dieuset termine en nous confiant qu'elle n'hésiterait pas à accueillir une nouvelle famille si un tel événement se reproduisait. Quelle belle démarche !
Les élèves
Les élèves du lycée ont eux aussi leur rôle à jouer dans l'accueil des étudiants ukrainiens. En classe, l'accès aux tablettes fluidifie l'échange par exemple. Les élèves peuvent communiquer plus facilement grâce à ces nouveaux outils. En dehors de l'établissement. les réseaux sociaux peuvent aider, mais le mieux est de communiquer en vrai !
Eva Duval
Le collectif LISAA, qu'est-ce que c'est ?
La genèse
En 2016, la guerre civile syrienne, alors en cours depuis 2011, entraine l'émigration de nombreux syriens. En réaction, certaines personnes autour de Liffré souhaitent leur venir en aide. Pour une meilleure organisation, ils se réunissent en collectif et le nomme LISAA, un acronyme signifiant Liffré Solidarité, Accueil et Accompagnement. L'objectif de cet engagement est de mener des actions pour que des réfugiés syriens puissent s'installer et s'intégrer aux alentours de Liffré. Néanmoins, aucun migrant ne parvient jusque dans la région et même si les membres du collectif restent à l'écoute, aucune action n'est concrétisée.
En lien avec le CCAS
Par la suite, lassés de vouloir agir sans le pouvoir, ils décident de s'adresser au CCAS de Liffré, à savoir, le Centre Communal d'Actions Sociales. Ce centre rassemblant bénévoles, employés et personalités politiques locales a permis d'informer le collectif sur les personnes à aider.
Le début des actions
C'est ainsi que des actions voient le jour pour venir en aide à toutes personnes dans le besoin que se soient des enfants en difficultés scolaires, des migrants ou encore des personnes frappées par la précarité. Désormais constitué d'une vingtaine de membres, les inteventions du collectif sont réalisées en fonctions de leurs disponibilités et de leurs compétences : certains sont plutôt bricoleurs et aident par exemple en réparant des meubles tandis que d'autres offrent plutôt leurs services pour des aides aux devoirs ou pour enseigner le Français.
Nathan Bataille
Un lycée engagé au côté des Ukrainiens
Depuis l’année dernière le lycée Simone Veil soutient pleinement les Ukrainiens et a déjà accueilli plusieurs élèves du pays. Cependant, en cette nouvelle année, l’établissement souhaite en faire davantage…
Notre établissement accueille, pour une nouvelle année scolaire, deux élèves ukrainiens. Après le départ de Nazar, il y a maintenant trois mois, ils ne sont plus que deux. Soucieux de faciliter leur insertion scolaire, le lycée leur offre un accompagnement personnalisé.
Des cours de FLE
avec Perrine
L'établissement a d'abord sollicité une surveillante capable de leur faire acquérir les rudiments de la langue française. Ainsi, Perrine, qui a déjà exercé le métier de professeur des écoles, leur a dispensé des cours de français en langue étrangère à raison de trois cours de deux heures par semaine. Grâce à elle, Ilya et Yuliia ont découvert les subtilités de la grammaire française, se sont familiarisés avec les temps verbaux et ont étoffé leur vocabulaire. Loin de partir de zéro, Perrine a travaillé avec des élèves volontaires qui savent déjà lire notre alphabet et dont la maîtrise de l'anglais est très bonne, ce qui facilite les échanges. Si elle leur apporte beaucoup, elle bénéficie, elle aussi, de cette expérience. Elle conserve ainsi un pied dans le métier qu'elle souhaite toujours exercer mais surtout, elle mesure le grand enrichissement personnel que ses cours lui apportent. Ces Ukrainiens ne sont pas seulement des élèves mais aussi des jeunes, fiers de leur culture qu'ils souhaitent transmettre.
Le collectif LISAA,
nouvel intervenant
Toutefois, depuis la rentrée des vacances de la Toussaint, le départ de Perrine du lycée a forcé l'établissement à trouver une nouvelle solution. Après avoir contacté le Centre Communal d'Actions Sociales de Liffré, il est mis en relation avec le collectif LISAA. Très vite, trois membres de ce collectif, Christian, Marie-Pierre et Georges acceptent de poursuivre l'accompagnement des ukrainiens. Assurant chacun 2 heures par semaine, les enseignements qu'ils dispensent restent dans la continuité de ceux reçus auparavant et semblent porter leurs fruits puisque ces nouveaux accompagnateurs constatent leur bon niveau de français. Ce n'est donc plus qu'une question de temps pour que la langue ne soit plus un obstacle à l'intégration de Ilya et Yuliia au lycée.
Nathan Bataille
Comment s'investir dans sa vie lycéenne ?
Il existe au lycée de multiples clubs crées pour les élèves et ils constituent une expérience très enrichissante. Lequel choisirez vous ?
Le 3 Octobre 2022 se tenait le forum des associations du lycée. Les élèves ont ainsi pu rencontrer les représentants des 11 associations présentes au lycée. Elles touchent à tous les domaines : art, sport, écriture, oral et débats, vie lycéenne ou encore actions humanitaires ...... Que de possibilités offertes aux lycéens !
Un engagement lycéen et personnel
S'engager dans une association du lycée, c'est certes faire des choses pour soi, se découvrir des talents et passions mais cela permet aussi de le faire vivre. De telles activités permettent de se détendre, de s'amuser et de faire ce que l'on aime dans un cadre où les lycéens sont à l'initiative des projets. Inès, du Club Unesco nous dit : "quand on est élève, on peut devenir acteur, initier des actions inspirantes pour les autres et pour l'établissement !
Oser s'engager
Prendre part à des activités peut faire peur au premier abord. Mais appartenir à un club du lycée permet avant tout de réaliser des choses que l'on ne ferait pas en temps normal : monter sur scène, débattre ou encore faire de nouvelles connaissances. Eloi et Nathan de Polymnie nous disent ainsi :"c'est le lieu idéal pour prendre confiance en soi, devenir encore plus à l'aise avec d'autres lycéens et développer de nouvelles compétences. Il est normal d'avoir peur d'oser, mais il n'y a rien à perdre à essayer !"
Guillaume Jeanniard
Les clubs se renouvellent
Cette année de nouveaux clubs ont fait leur apparition au lycée et reçoivent un accueil très enthousiaste de la part des élèves.
Des échecs...
Parmi eux le club d'échecs, créé par Titouan Lahoche, connaît un franc succès notamment chez les élèves de seconde, avec plus d'une dizaine de membres réguliers. Les entraînements ont lieu tous les jeudis et vendredis à treize heures, depuis un peu plus de trois semaines. Le club a fait son entrée dans l'AS tout récemment et grâce à cela, les membres disputent leur première compétition départementale le mercredi 07 décembre. Bien qu'ils soient en pleine préparation pour les départementales, Titouan a tout de même souligné qu'ils étaient là pour s'amuser et a qualifié le club de "sérieux et ludique". Il ajoute que tout le monde est le bienvenu dans le club, débutants comme confirmés.
A la musique...
Dans ce nouvel élan, nous pouvons aussi remarquer le club de musique qui a interprêté "Evening Rise" lors de l'inauguration du piano, et l'orchestre tout nouvellement formé dont la toute première répétition a eu lieu le jeudi 1er décembre avec pour objectif de donner un petit concert vendredi 16 décembre - jour des vacances - sur le temps du midi.
Existent également un club de dessin, d'écriture, de yoga, de poker... c'est certain, les élèves n'ont que l'embarras du choix !
Artie Prieur 208
