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N° 10 - Décembre 2024 - 1€ | www.lycee-simone-veil-liffre.ac-rennes.fr |
Gaëlle Vallet, une physicienne devenue proviseure adjointe au lycée Simone Veil
Cette année, Éric Doucet, proviseur du lycée public Simone Veil de Liffré est secondé par une nouvelle proviseure adjointe, Gaëlle Vallet.
La rentrée de septembre 2024 au lycée Simone Veil de Liffré a vu arriver 1150 élèves, mais aussi une nouvelle proviseure adjointe, Gaëlle Vallet. Rencontre avec une ancienne physicienne qui a fait ses classes à Jean Macé et à Bréquigny.
« De Simone Veil à Simone Veil »
Avant d’arriver à Liffré, Gaëlle Vallet était principale adjointe au collège Simone Veil de Crévin dans le sud de l’Ille-et-Vilaine. Elle se réjouit d'une sorte de changement dans la continuité puisqu'elle passe « de Simone Veil à Simone Veil ». La gestion des emplois du temps et des projets mais aussi le suivi des élèves n'ont pas de secrets pour elle. Gaëlle Vallet connaît également bien le fonctionnement des lycées puisqu’elle a assuré la fonction de proviseure adjointe aux lycées Jean Macé et Bréquigny à Rennes.
Une rentrée et un lycée agréable
« Tout s'est très bien passé, comme je l'attendais, c'était calme, les élèves sont respectueux » assure Mme Vallet en parlant de sa rentrée. Pour la nouvelle proviseure adjointe, l'aménagement des locaux est vraiment un point fort du lycée Simone Veil, elle déclare « vous ne vous rendez peut-être même plus compte du bonheur et de la chance que vous avez d’être dans de si beaux locaux ».
Une passion pour l’enseignement
Gaëlle Vallet n’a jamais vraiment voulu quitter les bancs de l’école. Petite, elle voulait devenir enseignante « ce que j’ai été pendant 20 ans en sciences physiques » confie-t-elle. Sa nomination à Liffré est « un vrai bonheur », elle ajoute « je suis très contente d'être dans un cadre propice au travail ». Cependant, elle évoque son futur incertain à nos côtés « Je suis sur un intérim, donc je ne sais pas où je serai l’année prochaine » confie Mme Vallet qui espère que la chance lui permettra de rester à Simone Veil.
Paul Barbé
Dans la cour des nouveaux
Aleksandra Malginova, Renan Clair et Adrien Samson font partie des nouveaux personnels arrivés en septembre.
Les personnels que nous avons rencontrés ont tous plutôt apprécié leur première rentrée au lycée. Adrien Samson, nommé au secrétariat de scolarité et au secrétariat de direction, nous confie "Je l'ai vécue sereinement et aussi avec impatience". Il affirme également avoir eu un "très bon premier contact avec l'équipe de direction du lycée". Aleksandra Malginova, professeure d'anglais nous avoue, quant à elle, avoir appréhendé "les rencontres avec les élèves" quant au sujet de "leur sérieux et leur engagement". Tous soulignent une prise de contact très agréable que ce soit avec l'équipe d'administration, l'équipe enseignante ou les élèves.
Un "environnement de travail agréable"
Lorsqu'on leur a demandé quels étaient les points positifs ou négatifs du lycée, chacun a souligné que "le cadre était agréable". Les locaux récents du lycée ont, en effet, tout de suite conquis nos nouveaux arrivants. Aleksandra Malginova les décrit d'ailleurs comme "un lieu propice au travail, agréable et clair", elle poursuit en avançant que ce cadre "impose un style respectueux" à tout le monde. Adrien Samson remarque que "les équipes sont très soudées", ce qui rend le travail au lycée d'autant plus plaisant. Renan Clair, un assistantt d'éducation arrivé cette année dit même "Je ne saurais pas citer de point négatif pour le moment" !
Et ils ont des projets
Toutes ces nouvelles arrivées apportent avec elles de nombreuses idées de projets pour enrichir l'offre déjà dense au lycée. Renan Clair qui était professeur de maths l'année dernière voudrait par exemple créer "un soutien scolaire en maths". Il nous confie aussi qu'un "projet autour de la sensibilisation à la sexualité est en cours de préparation". Adrien Samson est chargé de plusieurs projets autour de "l'activité sportive, de la nutrition et du bien-être" car il est issu du milieu sportif. Mais il ne peut pas nous donner davantage de détails pour le moment.
Maya Gelpi, Rita Aubert
What's your job ? Asistente de lengua !
Rencontre avec Priyanka et Francisco, les deux nouveaux assistants de langue pour cette année.
Assistant en espagnol, Francisco Sánchez est originaire de Talcahuano au Chili. A 34 ans, il y a exercé comme professeur de philosophie. Francisco a choisi de venir en France car il est passionné par ce pays, son histoire, sa culture, sa liberté de penser. Selon lui, "La France est un pays où il est permis de dialoguer, de critiquer, de parler fort, avec respect". Il espère s'enrichir culturellement, intellectuellement et socialement. Il ajoute qu'au Chili "l’accès à la culture et aux livres est plus difficile qu'en France".
Priyanka Rozario, quant à elle, est assistante en anglais. Elle a 27 ans et vient de Chennai dans le sud de l’Inde. Diplômée en animation, multimédia et gestion, elle est avant tout passionnée par la photographie. Venir en France était pour elle une opportunité de découvrir le pays. Elle explique : "Je veux visiter le monde. Je suis curieuse des autres langues et cultures". Elle mesure certaines différences avec l’Inde où le rythme de vie est plus rapide en raison du système économique et des difficultés quotidiennes : "Les gens ne prennent pas forcément le temps de s’arrêter et d’apprécier les choses, à l’inverse des Français".
Un accueil chaleureux
Tous les deux ont fortement apprécié l’accueil qui leur a été réservé par le lycée. Pour Priyanka, "l’intégration a été facile. Je ne sais pas si tous les Français sont comme cela, mais les Bretons sont très gentils, accueillants et chaleureux. Ils viennent en aide spontanément". Francisco confirme : "Je me sens comme chez moi ici. C’est un lycée qui permet de bien travailler, sans pression, avec l’envie de faire les choses de la meilleure manière". Il apprécie particulièrement la gentillesse des personnels.
Faire parler les élèves en confiance
D'autre part, les deux assistants sont satisfaits de leur relation avec les élèves. Francisco précise que la majorité d’entre eux sont très cordiaux et ont beaucoup de patience avec lui. Il confie : "Je veux être une personne qui laissera un souvenir positif aux élèves à qui j’ai pu enseigner".
Concernant leur rôle d’assistant, leur objectif commun est que les élèves s'expriment en anglais et en espagnol le plus souvent possible. Priyanka explique que son but est de faire parler les élèves en confiance, de les faire sortir de leur zone de confort sans craindre de faire des erreurs.
Et après ?
Pour la suite, Francisco a beaucoup de rêves. Il voudrait étudier la philosophie en France ou ailleurs et, peut-être, retourner au Chili pour enseigner. Priyanka, quant à elle, souhaiterait se consacrer à la photographie et créer un portfolio de portraits et de paysages.
Raphaël Durand
Bienvenue aux Outlanders !
L'année précédente, ils étaient cinq, cette année, ils sont dix ! Ces "Outlanders", c'est-à-dire ces élèves étrangers, nous ont rejoints des États-Unis, d'Italie, du Japon, du Chili. Deux d'entre eux, en classe de première, ont accepté de répondre aux questions de la rédaction.
Pas si simple de s'intégrer
Renata Mendez, une Chilienne âgée de dix-sept ans, vient de Linares, grâce à un échange scolaire.Elle estime retrouver le même niveau académique, le même type d'horaires, et un rythme de travail similaire à ceux de son lycée. Mais elle comprend mieux les cours au lycée Simone Veil : "Je suis très à l'aise et j'aime la façon dont les cours sont enseignés, ils sont plus dynamiques et les professeurs utilisent des méthodes plus ludiques. Je n'avais pas l'habitude d'effectuer des expérimentations scientifiques plus d'une fois par mois, ou d'utiliser un tel matériel savant au Chili "affirme-t-elle. D'un autre côté, Hadassa Peter, Américaine de dix-sept ans également, arrive de Baltimore aux Etats-Unis. Elle s'est installée à Liffré il y a peu et éprouve quelques difficultés. "Le niveau ici est un peu plus élevé que ce à quoi j'étais habituée, j'ai l'impression que le travail demandé est considérable" déclare-t-elle. Cependant, elle assure être motivée pour rattraper le niveau scolaire. Pour elle, "La communication reste encore un sujet compliqué, mais je peux entamer de courtes discussions, et je me suis rapidement fait des amis", contrairement à Hadassa qui, malgré son bon niveau de français, est plutôt introvertie. "Je suis quelqu'un de très timide, j'ai donc l'habitude de rester seule" confie-t-elle. L'une comme l'autre nous rapportent avoir été surprises par la grande taille de l'établissement, leurs anciens lycées étant plus modestes
Le choc des cultures
Voir des élèves fumer devant le portail ne les a pas laissées indifférentes, de même voir des couples au lycée. "A Linares, nous pouvions nous faire exclure si l'on nous voyait montrer notre affection en public, alors voir des couples ici fut un vrai choc culturel pour moi !" explique Renata.Elle est également étonnée par les nombreuses infrastructures entourant le lycée, "Dans mon ancienne école, je n'avais pas l'opportunité de faire des sports tels que l'escalade, faute de place ou de matériel nécessaire ; ici l'Education Physique est donc bien plus variée". Elle insiste également sur la praticité du bon réseau Internet, ainsi que l'utilisation des appareils électroniques comme les tablettes et les ordinateurs dont son établissement chilien ne disposait pas. Concernant la cantine, elle atteste que "La qualité des déjeuners ici m'a agréablement surprise, bien supérieure à mon établissement précédent !". Pour Hadassa, ce sont d'autres différences qui la déroutent, "Ici, nous ne sommes pas autorisés à utiliser nos téléphones ou à porter nos écouteurs en classe" se désole-t-elle. Elle ajoute, "J'ai été vraiment surprise du calme régnant au lycée : aux Etats-Unis les élèves sont bien plus bruyants". De surcroît, elle estime les journées trop longues, et la durée de pause à midi non-nécessaire. Finalement, elles garantissent toutes deux s'être bien intégrées à Simone Veil, malgré nos règles plus décontractées pour l'une, et plus strictes pour l'autre.
Constance Gueltas
La journée type du Chef cuistot
André Larose, Chef cuisinier au sein nous dévoile les secrets de la cuisine.
La journée des agents de cantine débute à 6 heures du matin. Le premier arrivé est l'agent chargé de réceptionner les produits des fournisseurs et de les placer dans le réfrigérateur. Lorsque les agents de restauration arrivent, leur rôle est de passer "en production", donc de préparer les plats et les buffets de desserts et de fromages. Jusqu’à 11 heures, les viandes et les légumes sont cuits. Le ménage est la seconde mission effectuée par les agents .
Au self, treize employés sont répartis entre le service, la cuisine et la réception. Chef cuisinier au sein du self du lycée, André Larose explique le fonctionnement du service : "J'essaie de faire tourner chaque personne à différents postes afin que leur journée ne soit pas répétitve ". Le chef raconte en effet qu'il prépare les plannings des postes pour chaque période entre les vacances scolaires. Chaque agent est donc polyvalent. Le self est divisé en deux zones : la prémière est consacrée au service et la seconde, appelée la laverie, est déstinée à la réception de la vaisselle sale. Les employés des deux zones travaillent en coopération afin de faire fonctionner correctement le self. La première pause de la matinée se fait à 8h30 avant la pause déjeuner qui a lieu à 11 heures.
Le service, moment charnière de la journée
C’est de 11h30 à 13h30 que les 1000 lycéens environ sont accueillis pour le repas.Le sourire des agents et le mot gentil qu'ils ont toujours à destination des élèves sont la retranscription du plaisir qu'ils prennent au quotidien dans leur métier. La rapidité pour servir chaque élève permet de fluidifier le self pour que les 1000 élèves puissent manger sereinement. La seconde partie de la journée est consacrée au ménage des salles, des tables et de la vaisselle. Pour ce faire, deux machines sont utilisée dans la laverie. La première a pour but de nettoyer la vaisselle et la seconde s'occupe des plateaux. Ces deux machines sont donc mises en route à 12h et fonctionnent à plein régime jusqu'à 14h. Les "gamelles" de nourriture, utilisées pour le service, sont nettoyées dans la partie de la plonge dans les cuisines. La fin de la journée des cantiniers a lieu à 15h30, mais avant, la dernière mission de ces derniers est le début des préparations des plats du lendemain. Le mercredi, les journée sont moins chargées mais sont destinées à la préparation des plats chaud et froid pour le jeudi et le vendredi, comme la découpe des légumes ou des fruits.
"J'ai découvert ce métier lorsque j'avais 16 ans " raconte Monsieur Larose " Je prends toujours autant de plaisir dans mon métier malgré le fait que maintenant je dois plus m'occuper de la partie administrative ".Pour ces agents de restauration, c'est un plaisir au quotidien qui est communiqué aux élèves chaque jour grâce à leur entrain et leur bonne humeur. Alors, la prochaine fois que vous irez au self, n'hésitez pas à leur sourire !
Justine Lesage
Que change la loi Egalim en cuisine ?
Circuits courts, alimentation durable, bio, juste rémunération des producteurs... La loi Egalim permet des avancées. Mais ce n'est pas si simple au quotidien.
La loi EGALIM promulguée en 2018 établit des relations agricoles équitables et une alimentation saine et durable pour les français. Renforcée à plusieurs reprises, elle n'est pas sans incidence pour la restauration au lycée.
Des changements pour le lycée
M. Bourreau, le gestionnaire du lycée, nous apporte des réponses concrètes sur l'impact de cette loi. Il nous explique que " l'obligation d'utiliser plus de produits bio a augmenté le coût du repas." De plus "ces aliments ont récemment augmenté, et cela devient parfois un luxe de les utiliser", d'autant que le prix du repas est fixé par la région (en fonction des revenus des familles), et non par l'établissement qui ne peut donc pas ajuster les coûts.
Par ailleurs il est compliqué d'associer bio et grande quantité car certains producteurs locaux ne sont pas en capacité de fournir leurs produits pour un lycée comme le nôtre.
Mais aussi pour le cuisinier
M.Larose, le chef des cuisines, nous explique que ces évolutions ont eu des répercutions sur sa façon de travailler. En effet ses habitudes ont été modifiées car il a dû s’adapter aux quantités qui lui étaient livrées. De plus « la demande est plus importante que l’offre » ce qui peut amener à des situations où les cuisiniers se retrouvent en manque d’aliments prévus pour le repas et doivent improviser au dernier moment.
Lola Canet
130 000 repas cuisinés et dégustés par an
Révélations chiffrées sur un service essentiel de notre établissement !
Des tarifs uniques... pourquoi faire ?
Depuis le 01 septembre 2022, la Région Bretagne a mis en place un nouveau système de tarification des repas identique dans tous les lycées. Leur prix se calcule en fonction du revenu mensuel du/des responsables de l’enfant et du nombre de repas consommés et donc facturés chaque mois. Il s'agit en effet de pratiquer des tarifs solidaires.Par ailleurs, 99 % des familles ont opté pour un prélèvement mensuel qui facilite le paiement pour la gestion et la prise en charge du self par les parents.
Ces prix ont été fixés dans le cadre de la démarche « BIEN-MANGER » portée par la région Bretagne visant à réduire le gaspillage alimentaire, à améliorer le tri des déchets et la consommation de produits issus de l’agriculture biologique cuisinés sur place tout en faisant profiter les producteurs bretons.
Le cout total d’un repas, salaires des personnel compris, complet et équilibré, est estimé à 8,60 euros dont 43 à 66 % pris en charge par la Région .
Une région engagée financièrement
Notre région fournit plus de 9 000 000 de repas par an produits sur place et servis par les agents régionaux à 55 000 élève en demi-pension sur tout le territoire. Ces repas sont conçus grâce à des achats alimentaires représentant 20 000 000 d'euros par an, ce qui permet aux élèves de consommer de très bons plats à couts réduit et équitable
Des repas à thèmes
L'équipe de restauration propose assez régulièrement des repas à thème selon les mois de l’année où les événements inhérents à la vie du lycée. Par exemple, dans le cadre d’octobre rose toutes les nourritures servies étaient de couleur rose (tartine en forme de sein en entrée avec du saumon ou jambon accompagné de riz teint en rose, mousse aux fruits rouges). Les menus se mettent aussi à l'unisson pour les fêtes (Noël, Pâques, Epiphanie...).
L'équipe en cuisine propose également des menus végétariens tous les jours avec des variantes sur les plats principaux (ex : steak de roussette à la place du rougail saucisse le jour du menu des iles) tout en proposant des ingrédients et des plats issus de l’agriculture biologique et locaux.
Mario Buffard
Enquête au self : du goût mais de l'attente
Après avoir demandé à un panel de lycéens leur avis sur le self, l'enquête révèle que les repas servis sont variés et délicieux, en dépit de quelques bémols.
À Simone Veil, les lycéens sont plus ou moins satisfaits de ce qu’ils mangent au self. Ils nous confient que les plats, qu’ils soient végétariens ou non, sont “globalement bons”. Un panel de 209 élèves témoignent que ce qu’ils mangent est “bien meilleur qu’au collège”. Un bon point pour les cuisiniers et notre self grâce aux produits frais et variés ! Trois-quart des élèves interrogés trouvent que les repas du self distinguent par un "bon goût" et de "bonnes saveurs"
Des assiettes pas toujours assez remplies
Les quantités sont pourtant source de débat pour nos gourmands. Si près de 70 % des sondés considèrent que les quantités sont suffisantes, certains souhaiteraient, pour le plat de résistance, un peu plus dans leur assiette. Ce sont surtout des garçons en première qui sont à l'origine de cette demande. Un groupe de terminales nous informe également que tout “dépend des jours et de l’heure”. Les bars à salades et à desserts ne sont pas toujours suffisants pour rassasier les estomacs dans les talons des grands et des sportifs.
La file d'attente, un problème insoluble ?
Quelques points restent néanmoins à améliorer, notamment celui de la file d'attente. Quasiment tous les élèves se plaignent du temps extrêmement long à se “bousculer”, “se pousser” et se compresser" durant l’attente. On compte environ 40 min avant de pouvoir aller manger à 12.35, au moment de l'heure de pointe. Pour être honnête, le fait que certains élèves choisissent d'attendre leurs amis au lieu d'aller manger à 11h30, augmente significativement le temps d'attente. Certains se plaignent également d'un “manque de variétés des desserts”, avec un seul choix, des yaourts, lorsque l'heure de passage est tardive. Ces problèmes ont été évoqués avec Philippe Lendormy, CPE, qui affirme que des solutions sont "en cours de réflexion".
Erin Devalquenaire, Rita Aubert
Un tri très sélectif
Responsabilité partagée et enjeux multiples.
Le lycée
Dans un lycée, la gestion des déchets est cruciale pour promouvoir un environnement durable et sensibiliser les élèves à l’importance du recyclage et de la réduction des déchets. Le restaurant scolaire du lycée Simone Veil de Liffré doit suivre les directives du SMICTOM Valcobreizh (Syndicat Mixte Intercommunal de Collecte et de Traitement des Ordures Ménagères). Cette collectivité est en charge des déchets du territoire. Les élèves sont les premiers maillons pour la revalorisation des déchets. On leur demande de trier les éléments qu’ils jettent.
Le tri du pain
Le lycée envoie les morceaux de pains jetés à une association « Pain contre la faim »pour l’action « Du pain au puits ». L’association mène des actions pour revaloriser et aider des villages au Mali.
Poubelle jaune
Les emballages sont, quant à eux, collectés puis massifiés, opération visant à rassembler les déchets par flux, au sein du quai de transfert situé à Saint-Aubin-d’Aubigné près de la déchetterie. Une fois les bennes pleines, elles sont envoyées au centre de tri Sphère, situé à Villedieu-les-Poêles (50). Les emballages sont ensuite triés par matières, via plusieurs techniques (Magnétisme, Trommel, Tri optique, Tri manuel). Toutes les erreurs de tri sont envoyés vers le flux des ordures ménagères.
Poubelle alimentaire
Depuis septembre 2023, les restes alimentaires, appelés biodéchets, sont envoyés au sein du GAEC du Champs Fleury de Liffré afin d’être détruit par méthanisation. Le biogaz est produit sert à alimenter le réseau de gaz de la commune de Liffré.
Poubelle noire
Les poubelles noires du restaurant scolaire qui contiennent les ordures ménagères, déchets autres que ceux évoqués précédemment, sont envoyées à des quais de transfert afin d’être massifié. Ils partent ensuite vers l’incinérateur de déchets situé à Taden, à proximité de Dinan, où elles sont valorisées en production d’énergie, comme la chaleur ou l’électricité. Pourquoi trier ? Le traitement des déchets permet de protéger l’environnement grâce à l’économie circulaire. En revalorisant les déchets, les restaurants scolaires font preuve de solidarité envers certaines causes. Ainsi, la production écologique de gaz permet de répondre au besoin de chauffage.
Léa Chevalier
Magda Hollander Lafon, le combat continue
Le combat de Magda Hollander-Lafon pour raconter l'expérience de la Shoah va continuer à vivre même après sa mort le 26 novembre 2023.Transmettre la mémoire des camps et lutter contre la haine est essentiel pour les générations futuresLe combat de Magda Hollander-Lafon
Magda Hollander-Lafon, née en 1928 en Hongrie dans une famille juive survécut au camp d'Auschwitz, où elle arriva à 16 ans.Là-bas, elle fut témoin des atrocités nazies. Au milieu de l'horreur, une femme mourante lui tendit quatre morceaux de pain. Ce geste est une véritable leçon d'humanité sur le partage et la dignité humaine. C'est pour cette raison que son livre 4 petits morceaux de pain (2012) lance un appel à ne jamais oublier les leçons du passé. En 1945, elle s'évada et trouva refuge auprès des soldats américains.
Une rencontre avec le lycée simone veil
En 2021, un projet de podcast sur le régime nazi, mené par Marie Michelet, professeure d'histoire-géographie, a vu le jour. Il a permis rencontrer Magda Hollander Lafon à son domicile afin qu'elle puisse raconter son vécu aux élèves. "Avec deux élèves de terminale, nous sommes allés chez elle afin de recueillir son témoignage et qu'elle nous explique comment elle a réussi à se reconstruire après ce qui lui était arrivé" nous confie Marie Michelet. Magda Hollander Lafon avait l'habitude d'aller à la rencontre des classes et des élèves pour leur transmettre un message de mémoire et d'espoir à travers l'histoire de sa vie.
En réalisant leur podcast, les élèves reprennent le flambeau et deviennent à leur tour passeurs de mémoire.
Ethan Carré
11 novembre : le lycée, au coeur de la commémoration de la Grande Guerre
La cérémonie du 11 novembre permet de sensibiliser les nouvelles générations aux horreurs de la guerre. Morgane et Jean-Gaël, élèves de Terminale nous racontent.
Le lycée Simone Veil participe à la cérémonie du 11 novembre à Liffré comme les autres établissements scolaires de la ville. Cette année, les lycéens sont les maîtres de cérémonie : en plus de lire des textes sur avec la Première Guerre mondiale, ils assurent aussi les rôles de speakers et placiers pour guider élus et vétérans de guerre présents. Morgane nous confie avoir pour rôle de « placer les différents officiers de police et de rappeler le bilan de la Première Guerre Mondiale. » tandis que Jean-Gaël doit « lire le texte de l’Union Française des Anciens Combattants. ».
Des élèves volontaires et engagés
Morgane affirme : « cette année, nous sommes une quinzaine d’élèves à être investis ». Et pour différentes raisons. Jean-Gaël explique :« Une très grande partie de ma famille a été militaire et certains sont tombés pour la France. C’est donc quelque chose qui me tient à cœur. » Tandis que Morgane explique : « je n’ai pas vraiment réfléchi, quand on m’a proposé de le refaire, j’ai accepté. » Il est aussi important de savoir pourquoi, en tant qu’élève, on y participe. Jean Gaël confie « j’adore tout ce qui touche au domaine militaire, j’avais envie d’y participer. ». Morgane, elle, rappelle : « C’est important que les vétérans de guerre constatent que les nouvelles générations font l’effort de se souvenir. ". Ces élèves sont particulièrement engagés dans tout ce qui a trait à la mémoire. Morgane va ainsi aller sur Paris pour la cérémonie en l'honneur de Magda Lafond-Hollander. Jean-Gaël, quant à lui, a participé à différentes commémorations des armées.
Des textes et poèmes remplis de messages…
Plus de 100 ans après la signature de l’armistice, des écrivains, des poètes continuent de relater les faits de guerres. Au total, 10 seront lus par les élèves du lycée. Jean-Gaël déclare « Mon texte évoque les soldats tombés au combat et me parle beaucoup car mon arrière-arrière-grand-père est mort en 1917 pendant son service. » La cérémonie se termine par le dépôt d'une gerbe de fleurs sur le monument aux morts, rendant ainsi hommage aux soldats disparus.
Thomas Jeanniard
Langues étrangères : le cercle des locuteurs bien vivants
Tous les mardis, de 13h15 à 13h45, élèves et personnels du lycée peuvent se retrouver à l'"International Lounge", un club où chacun peut pratiquer, de manière décomplexée, une langue étrangère.
On y parle sereinement de tout ...Le projet permet de pratiquer une langue hors du cadre de la classe ou même d'en découvrir une, dans une petite salle en face de la vie scolaire. « C'est un endroit que nous voulons cosy, sécurisant et accueillant » assure Julie Duriec, professeure d’anglais investie dans le projet. Actualité, musique, cinéma, jeux de société … autant de sujets variés y sont abordés afin de susciter des conversations sur des sujets qui intéressent les participants.
Pour tous et avec tous ...
L'"International Lounge" est donc ouvert à tous les élèves et personnels du lycée le mardi. Nul besoin de s'inscrire, chacun vient quand il le souhaite et de manière volontaire.
...et dans toutes les langues !
Marie Vassoille, profesora de español, Pauline Blazy, professoressa di italiano et Julie Duriec, english teacher, sont investies dans le projet.Toutes les langues sont accueillies, qu’elles soient étudiées au lycée ou pratiquées en autodidacte …« Nous serions ravies d'accueillir d'autres langues ! » ajoutent-elles.
A venir …
« Nous prévoyons d'inviter des intervenants étrangers, mais le projet n'étant pas totalement figé, je ne peux pas en dire plus pour le moment ! Spannung ! » confie Julie Duriec.
A. Bellanger
Projet Badinter : une exposition pour tout comprendre
La classe de seconde 4, sous la houlette de Sébastien Simonot, professeur d'histoire et de géographie, a pour projet de réaliser une exposition dédiée à Robert Badinter
Professeur de droit privé, avocat au barreau de Paris, garde des Sceaux et ministre de la justice... Robert Badinter est connu pour son combat pour l'abolition de la peine de mort. Décédé en février dernier, les élèves du Lycée Simone Veil ont décidé de lui rendre hommage à travers une exposition. Une vingtaine d'affiches seront ainsi visibles dès le mois de mai dans la salle Galet.
Un travail collaboratif
Collaborer avec les autres classes et professeurs permet de décentraliser le travail de la classe de seconde dont le but premier est de trouver et organiser les thématiques sur les moments importants de la vie de Robert Badinter. Ensuite, avec l'aide de professeurs (SES, HLP et Hist-Géo), les élèves pourront se concentrer sur le chemin et la mise en place de la loi contre la peine de mort et de ses autres combats. De son côté, Estelle Charil et sa classe de Terminale 4 a pour ambition de réaliser des planches de BD afin d'illustrer ses engagements. Enfin, de façon à ouvrir le débat sur la peine de mort, Sébastien Simonot prévoit de collaborer avec les professeurs de langues afin de faire comprendre aux élèves la situation de la loi sur la peine de mort sur un plan international.
De l’exposition à l’inauguration
Sébastien Simonot, à travers ce projet, voit l’occasion de faire rayonner le lycée. Les élèves de la classe de seconde 4 préparent des lettres d’invitation avec l’ambition de faire venir le jour de l’inauguration Élisabeth Badinter, la femme de Robert Badinter mais aussi le Recteur, le Président de Région, le maire et pourquoi pas le ministre de la justice. Les élèves de la 204 travaillent avec soin pour rendre cet évènement de fin d’année mémorable. Ils préparent aussi de petites mises en scènes à jouer pour le jour du vernissage où le Galet pourrait être nommé Auditorium Robert Badinter.
Des ambitions qui ne restent plus qu'à concrétiser d'autant que l’annonce de la Panthéonisation de Robert Badinter par le Président de la République Emmanuel Macron laisse espérer une finalisation grandiose.
Niklaz Rault
Galerie Arc-en-ciel : l'art s'invite au lycée
En janvier prochain, une galerie d'art ouvrira ses portes au lycée. Au programme : photos, peintures, illustrations...
Après l'art dans les rues, l'art entre au lycée. En effet, une "Galerie Arc-en-ciel", nom d'un dispositif national, ouvre cette année dans l'établissement . Une dizaine d'élèves et de professeurs font équipe pour mettre en place ce nouvel espace dédié à l'art. Il s'agit de concevoir des expositions afin d'y faire découvrir des œuvres variées aux curieux et aux amateurs d'art. Tout est à inventer : installation de l'espace, programmation, médiation... Pour faire vivre cette Galerie, les élèves jouent un rôle essentiel : ils participent au choix des œuvres, rédigent les notes d'intention ou encore serviront de guides à leurs camarades lors des expositions.
Ouverte sur l'extérieur
La galerie vise à développer l'esprit critique ainsi que la curiosité des visiteurs. Elle cherche aussi à créer du lien sur le territoire, notamment en faisant venir un public extérieur au lycée (résidents de l'Ehpad, collégiens et primaires). Diversifier les publics est effectivement l'un des objectifs essentiels. Pour cela, l'équipe réfléchit à la médiatisation des prochaines expositions.
L'oeil du photographe
La première exposition, consacrée à la photo humaniste, accueillera l'artiste Julien Ermine. Pendant deux mois, élèves, enseignants et personnel du lycée pourront voir l'exposition et rencontrer le photo-reporter. Mme Le Floch, initiatrice du projet, coordonne l'équipe d'enseignants et d'élèves. Elle salue le bel esprit qui régnait lors de la première sélection des photos : "On aurait dit une vraie ruche, chacun émettant son avis pour justifier son choix [...]" La seconde exposition portera sur le thème de la forêt. Deux artistes seraient d'accord pour exposer ensemble et ainsi faire dialoguer des techniques picturales différentes. En cours d'élaboration, cette exposition aura un lien avec "Le printemps des poètes" qui a lieu en mars. C'est "un petit microcosme à faire vivre pour que l'art ait toute sa place au lycée" d'après Mme. Le Floch.
Louise Dandois, Lucie Jouault
