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N° 22 - Septembre 2020 | www.mfr-loireatlantique.fr |
Edito
Au printemps 2020, c'était...
Mars-avril, c’est toujours à cette période que le Comité de rédaction se rencontre pour définir le fil directeur des articles du MFReporter, pour choisir les articles, confronter les idées. Chaque membre des équipes éducatives vient défendre ses sujets, les sujets des jeunes et adultes en formation dans les MFR de Loire-Atlantique. Une vraie salle de rédaction, un temps de débat, un temps de vie et de partage, en présentiel !
Tout à coup, le COVID 19 vient nous contraindre au confinement, à l’isolement. Tellement de choses à dire, d’émotions à exprimer ! Pour les référents, un manque inconnu jusqu’alors : « on n’a pas les jeunes. Qu’à cela ne tienne ; ils ont des choses à dire. »
Alors, dans le cadre de la continuité pédagogique, les articles vont s’écrire tout de même, les photos seront prises et chacun trouvera un moyen de dire comment c’était, l’école à la maison, avec le COVID, les stages, les projets suspendus. Et puis aussi, si on parlait du printemps, quand on a moins de 20 ans et que personne ne peut vous raconter cet ennemi inconnu.
Alors, le Comité de rédaction a décidé exceptionnellement de donner la parole à chaque MFR, comme elle le souhaitait, une page entière de libre expression avec cette proposition « Au printemps 2020, c’était… ».
J’ai pris connaissance des articles, je suis confiant pour l’avenir. Les jeunes et adultes des MFR ont « les pieds sur terre » et, surtout, ils sont optimistes. Je vous laisse découvrir leurs propos, confiants et solidaires. J’adresse aussi un merci tout particulier aux équipes éducatives qui les ont accompagnés durant ce printemps 2020 qui était… ironie du sort, si ensoleillé !
Claude ERIAUD, Président de la Fédération départementale
#GettyMuseumChallenge
A la MFR de Saint-Père, le Covid et l'art.
Lire en page 5.
Exprimez-vous : "On ne pourra pas oublier cette année 2020"
Voici deux témoignages sur les moments du Printemps 2020. Instants vécus différemment mais la coupure avec les autres apparaît pesante pour ces deux témoignages.
"Pendant ce confinement ce qui m'a manqué c'est de voir mes copains, de sortir en ayant toujours besoins d'un justificatif à chaque fois. Il fallait toujours penser à faire les gestes barrières car ma mère garde des enfants donc faire beaucoup plus attention à l'hygiène.
J'ai pu avoir plus de dialogue avec ma famille, prendre les repas ensemble.
N'ayant pas classe, j'ai pu profiter de dormir plus tard le matin et faire mes devoirs dans l'après-midi. Moi j'aurai voulu aller voir ma grand-mère alors qu'elle n'habite pas loin et sachant qu'elle n'avait pas de symptôme.
On n'a même pas pu fêter les anniversaires de mes cousins et de ma soeur qui habite tout près alors ce que je souhaite, c'est de pouvoir ressortir voir mes amis et d'aller acheter mon scooter qui était prévu juste au moment du confinement.
On ne pourra pas oublier cette année 2020".
Matthis
"Dès le début du confinement j'ai été malade comme ma maman, j'avais tout le temps envie de dormir, mal à la gorge, fièvre... ils disent que cela ne dure que quelques jours moi j'ai été malade trois semaines. Par contre il ne teste pas, il fallait rester à la maison et prendre des médicaments contre la fièvre... donc on ne sait pas si on l'a eu ou pas même si nous avions tous les symptômes, en tout cas nous sommes restés plus d'un mois malade et fatigué.
Du coup après la maladie j'ai trouvé que le confinement était ennuyeux, je préfère finalement les cours et surtout travailler.
J'ai passé mon temps au jardin (grande chance plutôt que dans un appartement), j'ai joué avec ma petite soeur, mon chien, jeux vidéos et regarder des films. C'était difficile de ne pas voir ma grand mère, j'y vais régulièrement en vélo mais après j'aime bien rester en famille".
Dylan
Le Printemps 2020, ballades d'esprit et de corps
Durant ce moment de confinement, nous avons tous apprécié nos moments de détente à l'extérieur de chez nous. Beaucoup de personnes sont sorties se promener et (re)découvrir l'espace de leur vie. L'océan atlantique, le village, le coucher de soleil tiennent alors un instant particulier de notre attention. Tout ce qui était banal devient alors richesse, émerveillement.
Pour certains, le confinement c'est du temps à travailler la terre, le potager, les fleurs comme pour Dylan : "J'ai passé mon temps au jardin". Pour d'autres, le repos fut de mise pendant cette période compliquée et inhabituelle. "Ce confinement nous a permis de pouvoir se reposer et de pouvoir profiter de la nature " selon Alexandre.
On se redécouvre alors amoureux de la nature, de son chez soi que l'on délaisse par procrastination d'habitude et trop souvent par manque de temps. Un repos d'esprit permettant alors de vagabonder, de rêver.
Aimer avoir du temps, aimer flâner, aimer les choses concrètes et simples : la nature (le jardin et la mer).
Voici quelques photographies permettant de figer ces moments spéciaux. Merci à Juliette, Dylan et Erwan pour leur participation.
L'espace d'un moment, l'espace d'expression libre par simples mots et poésie
Liberté, liberté, on t’a tant souhaitée durant ce printemps 2020
Cette année ce fut particulier
Deux mois, nous étions tous confinés.
Cette année tout a changé
Avant on était bloqué.
Coupure entre famille
Coupure entre amis.
Cette année ce fut particulier
Des règles d’hygiène à appliquer.
Cette année tout est rigidifié
Des autorisations de sortie sont à valider.
Coupure de la réalité
Nous regardions sans cesse la télé.
Cette année ce fut particulier.
Liberté, liberté, on t’a tant souhaitée.
Hugo
Moment privilégié avec les animaux de compagnie
Durant ce printemps particulier, certains moments avec nos animaux de compagnie ont été très précieux voire vitaux pour certains d'entre nous.
En effet, parfois la séparation de notre famille loin de chez nous est difficile à gérer mais le bienfait de nos animaux de compagnie a pu combler ce manque. Pour les câlins du matin en se réveillant ou bien encore partager de grands moments de complicité avec son chien, son chat permettent de ne pas subir le temps . Les minutes sont devenues des heures et les heures des jours interminables durant ce confinement. Ces moments de partages et de complicités 7j/7j ont transformé le temps en moments magiques et plus agréables.

Le souffle d'inspiration du COVID
Les secondes laissent parler leur imagination.
Le Covid donne de l'inspiration aux jeunes de la classe de seconde SAPAT :
Un 21 juin pas comme les autres !
Le renouveau à la MFR avec les élèves de première SAPAT.
Nous sommes enfin revenus à la MFR. C'était le lendemain du premier jour de l'été, le lundi 22 juin. La fête de la musique et la fête des pères n'ont pas été comme d'habitude, mais cela faisait du bien de sentir un peu de liberté. Au départ du confinement, on avait l'impression d'être en vacances et que surtout on ne voulait pas retourner à l'école. Mais très vite, nous nous sommes rendus compte que la MFR et les amis nous manquaient.
Finalement, être à la MFR c'était pas si mal que ça !
Un retour à la MFR...
très attendu
L'annonce du retour à l'école était inattendu car nous pensions vraiment jamais reprendre en juin mais plutôt en septembre. Nous le pensions à cause des informations et de ce que le gouvernement et le président disaient régulièrement.
Du coup, cela a fait beaucoup de bien de se séparer, et même parfois de se débarrasser, des parents. C'était donc très bien de se retrouver entre amis et de pouvoir faire quelques cours cela nous a permis de reprendre beaucoup de choses que nous avions fait pendant le confinement. Le travail était plutôt facile, mais c'était bizarre d'écrire sur des feuilles avec nos stylos alors que nous avions beaucoup travaillé sur ordinateur pendant presque 3 mois.
En revanche, la rentrée risque d'être compliquée ! Nous avons pu voir concrètement toutes les mesures mises en place à la MFR : port du masque, la fameuse distanciation sociale, le fait de ne plus donner ou recevoir des feuilles, ne pas bouger de place. On a vu surtout que Régine, la maîtresse de maison, a eu vraiment beaucoup plus de travail.
Est-ce que ces nouveaux protocoles resteront en place à la rentrée ? Nous le verrons bien car nous serons en Terminale.
Comment vont se passer nos futurs stages ?
D'ailleurs, nous travaillons tous dans le secteur du sanitaire et social quand nous sommes en stage et une grosse interrogation pour cette prochaine rentrée est le fait que les structures vont pouvoir nous prendre facilement ou pas. Surtout que ce sont des secteurs qui ont beaucoup souffert pendant le pic de l'épidemie. En tout cas, cela nous a confortés dans l'idée que ce sont ces métiers que nous voulions faire pour aider un maximum de gens.
La classe de 1ère SAPAT
MFR Aigrefeuille
Tranches de vie pour les 3èmes
Voici quelques témoignages d'élèves sur leur ressenti pendant cette période printanière si particulière :
"Tout a commencé le 17 mars. On a été enfermé pendant 2 mois. On avait le droit de sortir à 1 km de chez nous. Puis le 11 mai, la liberté. On a pu revoir du monde, mais toujours avec des contraintes : le masque, 1 mètre de distance… Protégez-vous et les autres."
Maureen
"Pendant le confinement, j’ai eu des moments bien et des moments ennuyants. Le début du confinement c’était bien, ça faisait comme des vacances, mais on pouvait pas sortir voir les potes. J’ai été déçu car mon anniversaire était pendant le confinement et je n’ai pas pu le faire avec ma famille. Il y a des moments où j’ai beaucoup joué à la console."
Antoine
"C’était le confinement et c’était… ennuyant. On en a tous souffert car il n’y avait rien à faire. Souffrir de ne pas sortir : notre maison était devenue une prison. On avait hâte d’être réunis avec nos amis.
Et surtout, il fallait faire attention de ne pas sortir sans attestation."
Carla
"Pendant ce confinement, tout ce que nous avons fait était utile. Le monde entier était au ralenti. On ne pouvait plus sortir. On n’avait le droit qu’à 1 heure et pas plus de 1 km de chez nous."
Théo
"Pendant le confinement, je faisais mes leçons le matin et l’après-midi, on a fait de la console et par moment, on allait se promener."
Quentin
"Pendant ce confinement, j’ai joué à la console avec mes potes. J’ai fait des gâteaux, ma mère m’a fait plein de bons petits plats. Après, on a dû faire les devoirs que les profs envoyaient. C’était bien parce qu’on n'allait pas à l’école et puis on était tranquille pour jouer après."
Julianne
"Le printemps 2020, une grosse cata, il faut l’avouer. Il y avait des points positifs et négatifs. Les points positifs étaient les « visios » organisées par nos formateurs. C’était assez bien, on gardait le contact, les amis, on parlait avec le formateur du confinement. Je leur demandais leurs avis, comment ils allaient. Sinon, c’était un confinement catastrophique…"
Kilian
La classe de troisième
MFR Aigrefeuille
Quand la nature reprend ses droits
Ecologie et COVID vus par les Terminales.
Le COVID19, ce petit virus microscopique de la famille des coronavirus, a réussi à lui seul à statufier notre monde en créant une tragique pandémie et faisant des milliers de décès.
Outre cette grande tragédie humaine, c'est également un ralentissement mondial qui s'est vu imposer à notre vie ordinaire. D'un point de vue économique, environnemental, social, la vie de tous a changé depuis ces derniers mois.
Les activités industrielles ont considérablement diminué, voire à l'arrêt total, entraînant avec elles une dépopulation, jamais vu jusque-là, des mégalopoles. On a vu ça et là, des rues ordinairement surpeuplées, comme en Inde ou en Chine, devenir vides grâce au confinement des populations.
On a vu notre Monde, notre Planète reprendre un souffle de vie avec une diminution drastique de la pollution et donc de l'émission des gaz à effet de serre. On a vu une nature revivre, avec une faune qui a repris possession de ce que les humains ont pu leur laisser d'espace, une faune et une flore épargnées, avec même des cours d'eau qui semblaient « revivre » le temps d'un moment.
Une dépollution mondiale
Selon la NASA, dans la région de Wuhan (épicentre de la pandémie), la pollution par le dioxyde d'azote à diminuer de 10 à 30 % ; ce polluant étant l'une des problématiques pour notre santé et selon le chercheur F. Gemenne "ce constat devrait épargner plus de vie humaines que le virus en aura coûté" (Les Echos start du 19 mars 2020).
Nous avons pu voir une baisse significative du trafic aérien, automobile et donc des effets nocifs sur la qualité de l'air. En contrepartie, un constat a vu le jour, celui du flot internet. En effet, les pays ne pouvant pas intégralement cesser leurs activités, le monde numérique a pris le relais et avec lui, une forte augmentation de la consommation de films et autres jeux vidéo pour distraire ces populations confinées. Or, selon un rapport du Shift Project (Les Echos start du 19 mars 2020), l'utilisation excessive des data centers et autres réseaux télécoms comme le téléphone portable, contribuent à ces émissions de CO2. Grâce à l'explosion massive des jeux en lignes et des visionnages de streaming, le secteur des gamers aura pu tirer "profit" de cette "parenthèse épidémique".
Un changement pour l'avenir de notre planète ?
Tous ces faits portent à réflexion, il n'y a pas de "coupables" à désigner mais juste des constats à en tirer. Nous devons vivre avec notre temps, cette ère industrielle mais aussi avec notre conscience collective, faire de ce temps de confinement, un temps de réflexion pour faire en sorte que ce temps de déconfinement serve à notre planète. On s’aperçoit de plus en plus de la mobilisation de la population face au tri des déchets, à la consommation durable de certains produits, au "fait maison", aux déplacements écologiques et économiques... Le constat de cette pandémie ne fait que renforcer ce retour idéologique et fera peut-être en sorte que la prise de conscience fasse de plus en plus d'adeptes de ce mouvement.
Antonin
Et les élèves de la classe de Terminale SAPAT
MFR Aigrefeuille

L'éco-construction en confinement
Cela fait un mois que le confinement s’est terminé et nous l’avons tous vécu de manière différente. Nous qui avions vécu ces premiers mois de formation tous ensemble, nous nous sommes retrouvés isolés les uns des autres par la force des choses. Du confinement en appartement à la vie en communauté en éco lieu voici quelques anecdotes du confinement des OPEC 2020.
Le confinement,
chacun à sa façon !
Malgré l’incapacité de poursuivre la formation sur place, nous avons pu garder le fil de la formation grâce aux MOOC (cours en ligne dispensés par des professionnels qui nous ont permis de continuer à nous instruire) et à la formation à distance que nous débriefions toutes les semaines au travers de visio-conférences.
Pour certain/es, malgré la cessation des activités de la plupart des entreprises, des chantiers « buissonniers » par le biais de réseaux personnels ont pu avoir lieu (sur le pouce…) et permettre à certain/es de mettre en œuvre des savoirs acquis avant le confinement : réalisations de bardage, de terrasses bois, d’ossatures bois, d’isolation en laine de bois, de corps d’enduit sur des bottes de paille, travail de la pierre, maçonnerie à la chaux laissant au minéral toute la place et l’esthétique intemporelle qui lui revient !
Certain/es ont pu profiter de ce confinement pour s’initier et/ou s’expérimenter au potager et plus précisément à la permaculture. Le bricolage a également été un moyen de se divertir.
Un temps hors du temps
En effet, quel meilleur moyen de conserver un peu de notre pouvoir est de se réapproprier les savoirs d’antan pour œuvrer en toute gratuité, simplicité et bon sens ! Le partage peut rester un credo alors même que la distanciation voudrait être de mise. Recettes gourmandes et fastidieuses, activités manuelles ou pédestres (dans un rayon d’un km mais c’est déjà ça !), ou bien activation de méninges sur des sujets désintéressés : ce temps hors du temps est l’occasion fortuite de replacer ces valeurs au centre de nos vies !
L’opportunité aussi d’échanger avec nos voisins ou nos proches avec lesquels les « banalités » n’ont parfois que bien peu de place. Le charme peut se cacher dans bien des contraintes. Créer beaucoup avec peu, c’est revaloriser notre inventivité. Laisser un peu la consommation au placard, c’est pouvoir favoriser le local et l’humain, se rapprocher de la nature et de notre environnement en retrouvant les plaisirs essentiels que l’on a tendance à perdre au fil du temps.
Les adultes de la formation OPEC
Mfr Du Val d'Erdre
Apprendre en confinement
Après plusieurs mois de confinement, nous avons décidé de laisser la parole aux élèves de CAPa1 Métiers de l’agriculture et Jardiniers-paysagistes afin qu’ils nous racontent leur vécu, leurs passes temps et leurs découvertes ces trois derniers mois.
Lucas explique que les moniteurs ont mis en ligne des exercices et des cours via la plateforme Google classroom « ce qui m’a plu, c’est que cela nous permettait de nous organiser comme on le voulait dans le temps, les dates de rendu étaient organisées, on pouvait poser des questions aux moniteurs, mais pour le reste on était complètement autonomes ».
Si Xavier avoue avoir décroché scolairement car l’absence du rythme en salle de classe ne le motivait plus du tout, il a cependant la sensation d’avoir appris quelque chose de plus important encore : « Quand on m’a appelé pour me dire que je devais retourner travailler j’ai envoyé un mail à mon patron pour lui dire que je ne consentais pas à revenir travailler pendant la crise sanitaire mais il ne m’a pas laissé le choix, on a fait une réunion pour qu’il m’explique les enjeux de ma décision […] Personnellement, j’ai appris qu’on ne pouvait pas faire ce qu’on voulait, j’ai appris que travailler est vraiment important et que n’importe quelle situation nous devons nous adapter et ne pas nous démotiver. »
De leur côté, le confinement a permis à Lucas et Antoine de se découvrir des talents artistiques. Dans le dessin de l’article, on peut retrouver l’autoportrait studieux de Lucas dans lequel on peut le voit de dos télé-travaillant sur son ordinateur et « attendant les mails de la Classroom installé devant une fenêtre montrant les rues vides du confinement »
Enfin, Antoine nous présente sa vie en confinement à travers une vidéo car : « J’aime ce support qui facilite les montages en musique, c’est plutôt sympa », pour cela j’ai dû préparer le matériel, faire des points de vue et des photographies, les trier et enfin faire le montage sur un fond musical ». Nous vous laissons retrouver son travail en scannant le code suivant :
Élèves de CAPa
MFR Du Val d'Erdre
Les jeunes aux âmes d'artistes
« En stage je nappe des tartes aux pommes,
J’ai la confiance, j’me sens un homme.
Mais, là, je n’peux plus travailler,
Chez mes parents je suis coincé.
Un sale coup du Covid dix-neuf,
Qu’est encore plus relou qu’ma meuf ! »
Ce rap d’Etan illustre parfaitement la frustration des élèves de la MFR de Raillé durant le confinement. Les troisièmes ont profité de cette période de repos forcé pour s’exprimer à travers des productions artistiques.
Comme le souligne Manon : « J’adore ce genre d’activités car elles font appel à la créativité et l’imagination ». Ils avaient carte blanche sur le moyen d’expression et ont exploité toutes les possibilités qui s’offraient à eux.
Entre vidéos, sketchs, bandes dessinées, chansons, les jeunes ont fait preuve d’inventivité pour varier les supports. Les réalisations ont découlé d’un travail solitaire pour certains, comme pour Yann : « je suis plus à l’aise car j’utilise mes propres idées ».
Ou bien d’une collaboration à distance pour les autres « parce que c’est plus amusant, selon Ryan, mais il y a des inconvénients techniques, on ne se comprend pas toujours très bien à distance ».
La seule consigne était de s’appuyer sur la vie en entreprise pour créer une œuvre qui témoignait de leur vécu.
Ces productions éclairent d’un jour nouveau les expériences professionnelles des élèves, notamment quant à leurs ressentis. Wislord, qui a pourtant la parole facile, confie : « C’est difficile car je n’aime pas parler de moi. J’ai beaucoup de mal à m’exprimer sur mes émotions ».
À quand une MFR des Beaux-Arts pour nos artistes à l’âme sensible ?
Les élèves de 3e
MFR Du Val d'Erdre
Printemps poétique
La classe de terminale BAC PRO SAPAT a réalisé des poésies pendant le confinement. Ces dernières étaient toutes adressées au Covid-19. Voici le poème de Chloé, l'une de ces élèves. Il est savoureux car tellement bien senti.
MFR de Saint-Père-en-Retz
Le printemps de la MFR de Saint-Père-en-Retz
Période de confinement oblige, les journées Portes Ouvertes de la MFR, prévues initialement les 3 et 4 avril, ont été malheureusement annulées.
Pour autant, si les familles ne pouvaient pas se déplacer, les portes ouvertes étaient pourtant bel et bien ouvertes !
Un moment important
pour l'orientation
Les journées Portes Ouvertes sont, pour les familles, un moment important pour l’orientation de leur enfant.
En effet les familles apprécient de voir l’endroit où va grandir et s’épanouir leur jeune.
Depuis votre canapé !
C’est pourquoi, il est désormais possible de visiter l'établissement sur le site internet de la MFR, grâce à des portes ouvertes virtuelles !
Il vous suffit de vous connecter sur le site : http://www.mfr-stpere.org/la-mfr/portes-ouvertes-virtuelles pour y découvrir les Portes Ouvertes et les témoignages du directeur, d'un parent d'élève et même d'une monitrice.
Il est désormais possible de visiter l’établissement depuis votre canapé !
De la salle polyvalente au nouvel internat, en passant par la cuisine et les salles de cours, la MFR n’aura plus aucun secret pour les visiteurs.
MFR de Saint-Père-en-Retz
#GettyMuseumChallenge
Les élèves de la MFR de Saint-Père-en-Retz ont reçu un défi pendant la période de confinement : Le Getty Muséum Challenge.
Le principe était simple, il faut s’inspirer d’une oeuvre d’artiste et tenter de la reproduire, de la parodier avec ce que les élèves avaient sous la main : accessoires, vêtements, objets du quotidien…
Comment ?
Les élèves volontaires choisissaient une oeuvre d'art qu'ils appréciaient, ou qu'ils connaissaient le mieux, que ce soit un portrait, un paysage, un objet, des êtres animés,...
Ils devaient, ensuite, recréer, le plus fidèlement possible, la composition du tableau avec les moyens du bord. Que ce soit leur famille ou même leurs animaux présents chez eux, chacun pouvait être sur la mise en scène. Ensuite, les élèves n'avaient plus qu'à photographier leur représentation avec leur smartphone et l'envoyer à la MFR par mail.
Jugez de quelques-uns des fruits de ce défi par les photographies de notre article !
La MFR de Saint-Père-en-Retz
Un printemps confiné...
Pendant le confinement les 3e B ont réalisé, dans le cadre de leur cours d'éducation socio-culturelle, un travail sur le street art.
Tout au long de l'année, les élèves de 3e B ont découvert différents arts de rue comme le break dance, le slam, le théâtre et le graff. Ils sont aussi allés visiter Nantes et ses arts de rue et ont accueills lors de plusieurs séances, l'association 13 arts, qui les a initiés aux graffs.
Un travail personnel
Dans le cadre du confinement, ils ont réalisé chacun, un travail personnel et libre sur le thème "Ma vie en confinement".
Valoriser le travail
d'une année
L'idée de ce travail était de valoriser ce qu'ils ont fait, découvert et appris toute l'année. Ils ont alors choisis l'art qu'ils souhaitaient. Certains ont choisi de dessiner, certains de slamer, d'autres de danser... Bref, l'art avec lequel ils sont le plus à l'aise. Leur support n'avait qu'une seule ligne directrice "Votre quotidien en ce temps de confinement..;" Morgane et Jeremy ont accepté de mettre en valeur leur dessin sur le MFReporter44.
MFR de Saint-Père-en-Retz
Au travail !
Alyssa et Candice, deux élèves de Terminale BAC PRO SAPAT, ont passé une partie de leur printemps confiné à travailler en tant que bénévoles.
Pendant cette période de confinement, Alyssa et Candice ont travaillé respectivement en tant qu’agent hospitalier en EHPAD et en tant que pompier volontaire. Elles ont accepté de répondre à quelques questions.
Comment avez-vous vécu cette période de confinement ?
A : En tant qu’élève, j’arrivais à m’organiser entre le travail et les cours. Nous n’avions qu’un seul ordinateur à la maison pour tout le monde mais nous alternions facilement.
C : Au début c’était un peu compliqué parce que j’ai eu des problèmes d’ordinateur mais les formateurs m’ont rapidement envoyé les cours par la poste.
Comment se passait le quotidien au travail ?
A : Nous n’avions pas de cas à l’EHPAD mais nous travaillions avec des masques et des surblouses et nous désinfections au minimum 2 fois la résidence par jour. Les familles pouvaient voir les résidents mais ils restaient à l’accueil derrière une vitre.
C : Quand nous détections un cas covid-19, nous nous équipions totalement (masques FFP2, tenue complète avec capuche, lunettes et protections pour les chaussures). Pour les autres interventions nous utilisions systématiquement des masques. »
Que faisiez-vous pour vous occuper après tout ça ?
A : J'ai fait du sport tous les jours et nous avons travaillé en famille notre jardin.
C : J'ai fait beaucoup de pâtisserie. Je m’améliorais de jours en jours. Ça me détendais. J’aidais aussi ma famille aux tâches ménagères. Ma chambre était constamment propre ! Aussi, j’aidais ma soeur sur la confection de masques.
Qu’est-ce qui vous manque le plus à la MFR ?
A : Je dirais que ce qui me manquait le plus, c’était de revoir toute la classe !
C : Moi aussi. J’ajouterais le fait d’avoir la présence et l’accompagnement en présentiel des formateurs sur les cours.
MFR de Saint-Père-en-Retz
Un travail de confinement un peu différent
Les apprentis de CAP 1ère année menuisiers se sont vus proposer une réalisation un peu particulière pendant le confinement : dessiner les plans et fabriquer la maquette de leur maison. Le retour en salle de classe au mois de mai a été l'occasion d'échanger sur leurs œuvres, de partager leurs astuces mais aussi leurs difficultés.
Thibaud : "Pour ma maquette, j'ai utilisé des Legos, du papier et de la Patafix. Ce qui a été le plus compliqué pour moi, c'est de calculer une échelle pour faire le plan et, surtout, de faire tenir le toit en papier sur l'ossature en Legos".
Martin : "Pour ma part ça a été un travail intéressant et long. Le plus dur a été de faire les détails comme l'escalier ou encore la rambarde. Je l'ai fait en carton plume. J'ai dû faire moi-même les plans de ma maison car je n'en avais pas. J'ai mesuré toutes les cotes avant de faire un plan à l'échelle. Les voisins ont dû me prendre pour un fou, à mesurer ma maison dans tous les sens".
Corentin : "J'ai eu l'aide de mon patron pour faire ma maquette. J'ai pu utiliser les outils et le bois de l'atelier, et il a vérifié mon plan avant que je commence. J'ai réalisé la charpente, que j'ai fait tenir avec des clous et de la colle blanche. Je suis plutôt satisfait du résultat, même si mon maître d'apprentissage trouve qu'il y a des défauts et un manque de précision".
Lenny : "Pour faire la maquette, j'ai découpé ma boîte de Jordan ! Et, au passage, j'ai aussi découpé la nappe de la cuisine... J'ai utilisé un pistolet à colle pour faire tenir le tout. Et, comme l'étage avait tendance à s'affaisser, j'ai mis un ou deux cure-dents pour consolider".
Julien : "Ca faisait un moment que je voulais faire la maquette de ma maison, là ça a été l'occasion de m'y mettre. J'ai utilisé du bois ce qui m'a fait rencontrer deux grosses difficultés. Au début, je voulais percer mes fenêtres mais cela n’a pas marché à cause de la qualité du bois. Puis, j’ai dû scotcher les cloisons parce que la colle ne prenait pas à cause de la peinture. Pour peindre le toit, j'ai mélangé de l'eau et un morceau de tuile réduit en poudre".
Nawel : " J'ai eu l'aide de ma famille sur ce projet. Pour faire le toit, j'ai pris du carton ondulé, que ma mère s'est amusée à peindre en reproduisant l'effet tuile vieillie. Le plus difficile a été de faire en sorte que la structure tienne d'elle-même. Pour imiter les vitres des fenêtres, j'ai découpé une boîte de Haribo (j'ai eu de l'aide pour la manger !)".
Classe de CAP 1 menuiserie
MFR Clisson
Lettre au Président Emmanuel Macron
Notre professeur de français nous a demandé de réviser notre programme sur l'écriture d'une lettre. Aussi, après votre intervention à la télévision, nous avions pour activité, durant le confinement, de vous écrire une lettre et de vous exprimer "notre monde d'après".
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A l'attention de M. et Mme Macron
Le 25 juin 2020
Monsieur le Président de la République, Mme Macron,
Nous souhaitons vous faire part de "notre monde d'après" à travers trois thématiques : l'environnement, la santé et les loisirs.
L'écologie
Pour nous, le monde d'après sera innovant, avec des déplacements plus écologiques, notamment les transports en commun. Les bus et les voitures électriques auront une place plus importante. En ce qui concerne l'agriculture, la part des pesticides sera réduite encore pour favoriser une agriculture BIO.
La santé
Concernant la santé, voie dans laquelle nous nous engageons, nous pensons qu'elle sera mise en avant par une meilleure rémunération du personnel soignant. D'autres professions exposées peuvent aussi être valorisées : les agents de police, caissiers-res, les aides à domicile,...
Les loisirs
Nous espérons la réouverture des lieux publics et des activités de loisirs : bars, restaurants, cinémas, sport et lieux culturels. Cependant nous ne devons pas exclure la prévention et la protection de tous par l'affichage et l'éducation aux gestes barrières.
Invitation
Aussi, nous souhaitons, dans le cadre de notre formation Service aux personnes et aux Territoires, vous inviter dans notre établissement pour échanger.
Merci d'avoir pris connaissance de notre lettre.
Dans l'attente de votre réponse, veuillez recevoir, Madame, Monsieur, nos sincères salutations.
La classe de première
Le Mot de L'équipe
S'il a semblé justifié et si évident de faire participer les jeunes à ce numéro si particulier du printemps 2020, il nous a paru tout aussi logique de laisser une place (en quelques mots) à l'expression de l'équipe pédagogique :
"Confinés"
"On ne l'a pas vu venir !" Personne n'aurait imaginé vivre dans cette situation si (trop ?) longtemps. Nous avons cohabité avec le confinement, chacun plus ou moins grandi par cette période.
"Masqués"
Quelle image bizarre, cette première fois en grande surface, croisant des gens masqués, parfois même gantés ou une visière devant le visage ! Le sourire masqué, bien loin des relations habituelles au sein d'une MFR.
"Innovation"
Cette période nous a poussés à imaginer et repenser notre relation aux jeunes et à l'apprentissage. Nous avons créé des groupes sur les réseaux sociaux avec les jeunes et les parents. Il nous a fallu nous réorganiser tout en étant innovants. Quelle stimulation !
"Question"
Que restera-t-il de cette période en septembre 2020 ou dans quelques années ? Nous vous laissons réfléchir là-dessus...
L'équipe pédagogique
Qui veut gagner des millions ?
En mathématiques, avec la classe de Terminale, nous avons décidé de mettre en place un jeu vidéo en conférence : "Qui veut gagner des millions". Le principe est simple : répondre aux questions de Maths, posées par le moniteur, et progresser de palier en palier. Chaque élève a 1 question, 4 propositions et 3 jokers.
Cette activité a réuni la moitié de la classe. Chacun depuis chez lui, de sa chambre, de son salon ou de son jardin.
Cette activité a aussi un but ludique. Ce jeu nous permet de réviser nos chapitres de mathématiques.
Le fait que le cours soit en visio était parfois complexe. Nous avions parfois du mal à entendre et à nous comprendre à cause de nos bavardages. Le meilleur avait une récompense.
De cette activité nous avons retenu beaucoup de positif comme la bonne ambiance, de l'entraide et une autre façon d'apprendre.
La Classe de Terminale
Le Lexique
La classe de troisième vous présente les définitions de plusieurs mots utilisés pendant le Printemps 2020.
Le lavage des mains : hygiène, propreté, éliminer le virus.
Action réalisée plus souvent que d'habitude.
Problèmes respiratoires : difficultés à respirer, blocage des poumons, fumeurs.
Les fumeurs ont-ils moins de problèmes respiratoires pendant le COVID ?
Animaux sauvages : grenouilles, chauves-souris, pangolin.
Avec de l'ail, du beurre persillé et des oignons caramélisés, bien cuits, on n'attrape pas le COVID !
Coronavirus : Virus, Made in China, maladie.
Truc pour ne pas aller à l'école.
Guerre : Bataille, sanitaire, nous sommes en guerre ,contre qui ?
Se battre contre un adversaire invisible, en restant chez soi.
Masque : Tissu, couture, obligatoire.
Outil pour avoir les oreilles de Dumbo.
La classe de 3e
MFR St Philbert de Grand Lieu
TOUS EN CUISINE
Nous étions aux fourneaux pendant le confinement.
Pendant le confinement, Sophie nous a demandé de réaliser la recette de notre choix. Nous devions noter la recette en y insérant toutes les normes d'hygiène et de sécurité à chaque étape. Il faut faire attention à travailler proprement mais aussi ne pas faire brûler la maison ! On devait aussi insérer notre recette dans un menu équilibré pour faire le lien avec notre cours d'alimentation. Nous avons photographié notre plat pour réaliser un livre.
Notre avis
Ca change des cours !
Pour quelques-uns, ce n'était pas l'activité préférée du confinement ! Mais, pour d'autres, ça nous a permis de faire des recettes avec nos parents et de poursuivre encore car on a aimé ça. Certains d'entre nous ont trouvé ça facile, car ils sont habitués à cuisiner à la maison. C'était aussi bien de pouvoir manger ce qu'on avait fait, surtout quand c'était des cookies.
Roulé à la confiture recouvert de son nappage chocolat blanc
Ingrédients :
- Oeufs (x6)
- Sucre (110g)
- Farine (70g)
- Confiture de fraise
Étapes :
- Préchauffer le four a 180°.
- Séparer les jaunes des blancs d'oeufs.
- Mélanger les jaunes avec le sucre jusqu'à ce qu'ils soient blancs.
- Ajouter la farine.
- Monter les blancs en neige.Ajouter les blancs en neige à la préparation.
- Mettre le papier sulfurisé sur la plaque de four.
- Étaler la préparation sur le papier sulfurisé et enfourner entre 10-15 min.
- Retourner la génoise sur un torchon propre et ôter le papier sulfurisé.
- Étaler la confiture dessus et rouler aussitôt.
Nappage chocolat blanc
au bain marie
Ingrédients :
- chocolat blancs (200g)
- beurre (50g)
- eau
Étapes :
- Dans la grande casserole verser de l'eau et la mettre à chauffer.
- Dans la petite casserole couper le chocolat et le beurre.
- Quand l'eau de la casserole est chaude mettre la petite dedans.
- Bien remuer, quand la préparation est fondue, ajouter un peu d'eau pour qu'elle devienne liquide.
- Ensuite mettre le roulé sur la plaque en mode grill et faire couler le nappage sur le roulé. Ainsi le nappage va couler et ne restera pas à côté du roulé.
- Et pour la décoration on peut ajouter des bananes sur le dessus ou même des traits de confiture.
- Enfin il ne manque plus qu'à le mettre au frigo pendant 2h avant de servir.
Insolite
Alexis a dû éteindre le four à l'extincteur.
#gateaubrûlé#consignesdesécurité
La classe de seconde
Oh la Boulette !
La boulette n'est pas une chanson de Diam's mais tout simplement un projet vidéo.
"Soutien
aux professions utiles"
L'objectif était d'écrire un mot, un pensée, un dessin sur une feuille de papier pour soutenir les soignants et tous ceux qui travaillaient pendant le confinement.
On recevait le papier replié en boule puis on le renvoyait hors du champ de la caméra. Cela donnait l'illusion qu'il n'y avait qu'une boulette, partagée entre chaque acteur.
Toute la MFR concernée
Quelques élèves de chaque classe ont participé à ce projet, tout comme l'ensemble de l'équipe pédagogique. Chacun a mis en scène ce qu'il faisait pendant le confinement : du sport, de la cuisine, de la couture,...Ensuite David, le moniteur, a réalisé un montage de toutes les vidéos.
Léna
Ce projet m'a plu car je connaissais déjà ce principe. Cela m'a permis de partager, avec ma soeur, un bon moment à la fois drôle et agréable. Mon chien, Icéo, a même participé à la vidéo.
Alida
J'ai bien aimé faire cette courte vidéo. J'ai partagé un bon moment avec ma soeur qui ma filmée. Je ne connaissais pas ce type de vidéo, cela m'a permis de voir de nouvelles choses. Le rendu final de la vidéo est drôle. Cette vidéo a fait le buzz. En effet celle-ci a été partagée de nombreuses fois, notamment par la fédération des MFR44.
Le lien vidéo :
https://www.facebook.com/100010401902363/videos/1110241352665918
La classe de Première
L’Édito d'Enzo
Pendant le confinement...
j'ai bricolé mon scooter et mes vélos le matin. L'après midi je faisais mes devoirs pendant une à 2 heures maximum.
Un peu avant le 11 mai, jai commencé à revoir mes amis en respectant les gestes barrières et les distances.
Pendant le confinement...
j’ai mieux travaillé car je pouvais m'organiser comme je voulais, vu que j'étais chez moi. Les profs m'ont soutenu car je bossais bien, donc j’ai eu de bons retours de leur part.
Les différentes classes de la MFR ont aussi participé à ce journal avec plusieurs thèmes : l'alimentation pendant le confinement, les jeux à distance, la lettre au Président de la République et le vocabulaire du Printemps.
Je suis fier d'avoir été choisi par l'équipe pédagogique pour écrire cet éditorial.
Enzo Lamballe Avril,
classe de Troisième
Le journal de bord de Nicolas
Première semaine
Début du confinement : mon père, qui est artisan, peut continuer à travailler car il se trouve dans un appartement vide. Ma mère ne peut plus aller au travail mais elle fait un peu de télé travail. Mon frère qui est à l’IUT en deuxième année, reçoit un peu de devoirs à faire à la maison. Ma grande sœur qui n’habite plus à la maison, travaille au CHU à Nantes. Elle continue bien sûr à travailler et n’est pas exposée pour l’instant aux malades atteints du virus. Elle regrette qu’il manque de matériel et notamment des masques pour travailler.
Je me lève vers 8 h/8 h 30, après je vais faire mes devoirs jusqu’à 10 h 30. Je fais un peu de code de la route jusqu’à 11 h/11 h 30. Je mange vers 12 h. Je regarde des vidéos sur Youtube ...
J’ai taillé tout ce qui avait à tailler dans le jardin.
Après je fais du sport pendant 30 min / une heure. Je fais des pompes, des tractions, du gainage et de la corde à sauter car je dois faire 100 tours minimum pour les tests de kayak pour avoir 1 point.
Avec mon frère nous nous sommes amusés à créer un parcours de CrossFit (combinaison de plusieurs activités physiques pour améliorer sa condition physique de manière générale) en utilisant des gros de pots de peinture (15 kg chacun) et un sac de mortier.
Le souci c’est que le sac de mortier a percé… ☹
Je suis très contrarié de ne plus pouvoir aller naviguer surtout que le temps est idéal pour aller sur l’eau. Il faut que je me fasse une raison, de toute façon nous n’avons pas le choix.
Nous nous sommes mis à faire des jeux de société, au moins un après le repas du midi. Durant la première semaine, cela a été des petits puzzles, le but était de faire une compétition entre ma mère et mon frère : celui qui finirait le plus vite possible.
Le lundi 15 mars, je suis allée à La Baule avec ma mère. Mon père faisait des travaux dans un appartement et avait besoin qu’on l’aide à descendre le bac à douche et la paroi de douche. Impossible à faire tout seul vu le poids du matériel ! Heureusement que j’étais là.
J’allais oublier : opération ménage obligatoire…Ma mère dit qu’il faut rentabiliser le temps durant le confinement.
Deuxième semaine
Je me lève toujours à 8 h 30 ! D’un autre côté je n’ai pas le choix, ma mère ouvre tous les volets à cette heure-là, donc pas de grasse matinée pour nous ☹. Maman veille toujours sur nous !
Je fais des devoirs jusqu’à 10 h 30, ensuite je fais un peu de code de la route mais pas beaucoup car je n’aime pas vraiment ça. Je passe la plupart du temps à regarder ma série sur Netflix.
Je m’occupe du jardin, je tonds la pelouse deux fois par semaine à peu près car l’herbe pousse très vite. J’ai taillé la haie de notre allée. J'ai réduit les gros lauriers palme en rectangle pour désépaissir la haie. Après avoir fini tout cela je n’ai plus rien coupé d’autre car on devait stoker tous les déchets verts chez nous et le tas commençait à prendre de la place.
Je continue toujours à faire mon sport en fin d’après-midi. Je me suis mis à courir d’ailleurs avec mon père à raison de deux fois dans la semaine. J’ai tendance à partir trop vite et au bout d’une demi-heure, j’ai hâte d’arriver !
Troisième semaine
Je me lève toujours à 8 h 30, je fais un peu de sport juste après avoir déjeuné, cela me permet de me réveiller ! Ensuite je commence à essayer de faire l’ATR (appui tendu renversé). Pendant près d’une heure, j’essaye de tenir sur les mains en restant immobile et en tenant plusieurs secondes mais je n’y arrive pas tellement, c’est vraiment dur.
Après cela je mange, puis je regarde ma série sur Netflix. Je refais du sport dans l’après-midi, essentiellement pompes, tractions et corde à sauter.
Le soir, on regarde un film tous ensemble. Nous avons regardé différents types de films, ça peut être des dessins animés comme des comédies ou des films d’action.
J’essaye de ne pas me coucher après 23 h.
Nous faisons toujours des jeux de société, principalement du scrabble ou du rumicube.
Quatrième semaine
Mon père n’a plus de travail depuis début avril. Il a eu l’idée de faire une chaînette pavée pour délimiter la pelouse de l’enrobé. Comme il lui restait des pavés d’une autre chaînette qu’il avait réalisée à la maison, nous les avons utilisés. Mon père a découpé l’enrobé avec un lapidaire électrique, et puis moi j’ai cassé l’enrobé avec un burineur. Ensuite on a enlevé les morceaux. Après avoir tout enlevé, on a fait du mortier que l’on a mis au fond de la tranchée et puis on a posé les pavés, une centaine environ.
Peu de temps après on a planté un poteau à côté d’un arbre, pour fixer une barre entre les deux pour pouvoir faire des tractions.
Le sport c'est la santé ...
Après tout ça j’ai continué à faire du sport l’après- midi… Je cours toujours avec mon père. Nous faisons parfois trois séances dans la semaine. J’ai progressé et je tiens une heure. Je fais environ 10 km en 48 mn.
Je me suis mis à faire des pancakes à base de farine complète. J’ai testé différentes versions et j’en mange tous les matins, voir même au goûter avec de la confiture et de la banane.
Cinquième semaine
Je me lève vers 9 h car mes parents partent marcher, du coup je peux dormir un peu plus. Après le petit déjeuner je vais dehors et je commence à essayer pendant une heure le poirier sans bouger.
Ensuite je fais un peu de corde à sauter, ma mère a compté le nombre de tours que j’ai fait et j’ai réussi à en faire 253. Quelques jours après j’ai vu des vidéos de youtubeurs qui faisaient 1000 pompes en une heure alors je me suis dit qu’il fallait que j’essaye. Donc je l’ai fait le jeudi de 17 h à 18 h. J’avais mis mon téléphone juste devant moi avec le minuteur qui me permettait de m’indiquer si j’allais être dans les temps ou pas. Je faisais des séries de 10 et à chaque série je faisais un bâton sur ma feuille et à cent bâtons j’en avait fait 1000. En résumé j’en ai fait 1000 en 59 min et 6 secondes. J’étais un peu fatigué mais bon ça m’a permis de me tester.
Mon ressenti
Les journées passent assez vite, l’ennui et la monotonie reviennent souvent mais, bon, je me motive en me disant qu’après le 11 mai je pourrai, enfin, remonter sur l’eau pour aller faire du kayak, car j’ai une quinzaine de séances alors il va falloir rattraper tout ça.
Nicolas, élèves de 2nd
Printemps 2020
Fidèle à son destin la terre poursuit sa ronde
Insouciante de tous les malheurs de ce monde,
L’hiver est terminé et le printemps revient
Il sera singulier, celui de 2020.
Un calme impressionnant règne dans les cités,
Dans leurs maisons, les gens sont tenus confinés
Ils craignent la contagion de l’ennemi qui tue
La science est impuissante, le virus a vaincu.
La loi de la nature n’obéit à personne,
N’obéit qu’aux saisons et commande les hommes,
Tous les arbres fruitiers se couvriront de fleurs,
Alors que dans le monde, l’économie se meurt.
L’hiver a été doux, les pelouses sont vertes,
Le printemps les décore de jolies pâquerettes,
Vision apaisante pour humains angoissés
Qui toussent et qui étouffent, qu’on aide à respirer.
Dans ce contexte triste la beauté du printemps
Ne sera que regret dans le confinement,
L’aubépine et la rose, l’oeillet, le seringa,
Dont les senteurs seront ignorées d’odorats.
Le soleil resplendit, les jours ont allongé !
Les parcs sont désertés, les bancs inoccupés
Du coronavirus, les terriens se protègent
Pour briser la chaîne, des malades le cortège.
Les oiseaux insouciants continuent de chanter
Le merle vocalise, met un peu de gaîté
Quelqu’un ouvre la fenêtre, sort la tête de l’ombre,
Dans sa petite chambre l’ennui est à son comble.
On évite les contacts, on ne s’embrasse plus,
Chacun son petit geste, poignée de main exclue,
Masque et gants désormais, et c’est obligatoire :
Eternuer dans son coude et jeter son mouchoir.
Hommage soit rendu aux médecins et consorts
Se chargeant des malades, risquant un mauvais sort,
Dont les protections leur font parfois défaut,
Pour gagner la bataille sur ce cruel fléau.
André Planchot, 97 ans
EHPAS Maillezais (85)
Voici le joli témoignage d’un ancien pendant cette période si particulière. Nous l’avons soumis à nos jeunes et voici quelques- unes de leurs réactions.
Mathé nous dit : « Lorsque les hommes sont contraints de vivre cachés, la nature reprend ses droits et malgré toute la puissance de l'homme, la nature est plus forte... »
Et pour Lauréline : « L’auteur exprime ce que je ressens dans cette période de confinement. Obligée de rester à la maison sans voir mes proches pendant deux mois mais j’apprécie de voir et d’écouter la nature vivre sans les bruits de la rue autour de nous. »
Enfin Alan conclut « Ce poème est tristement réaliste avec des parenthèses enchantées. Nous avons adoré. »




Après quatre semaines de confinement...
Et hop, tous en confinement le 17 mars 2020 … mais comment organiser la continuité pédagogique quand on n’y est pas préparé ?
Après quelques désillusions mais également quelques bonnes réussites… il a fallu s’y mettre. Le travail à la maison ? des satisfactions et des prises de têtes, des ordinateurs qu’il faut partager avec les autres membres de la famille, des connections pas toujours très fiables… des visio-conférences pour retrouver les potes et nos formateurs… et, enfin, les vacances de P
âques !
Une enquête
pour faire le point
Cette pause salvatrice dans ce confinement imposé est un moment pour faire le point sur ces quatre semaines vécues dans la précipitation.
Petite enquête auprès de nos élèves… sur 204 élèves, seul 71 élèves ont répondu.
La connexion Internet, ce n’est pas ce qu’il y a de mieux dans nos campagnes : 57 % de nos élèves estiment avoir une bonne connexion, 36 % la trouvent moyenne… et les 7 % restants ont dû utiliser leur internet mobile pour suivre les activités à distance.
Quand il faut partager...
Et pour le matériel informatique à la maison ? 39 % des élèves possèdent leur propre ordinateur tandis que 51 % doivent le partager avec d’autres membres de la famille, et ce n’est pas toujours évident… comme le dit Sandie « J’utilise l’ordinateur professionnel de mes parents, mais ils en ont besoin dans la journée pour faire les bons de livraison ! ». Et les 10 % restants ? Ils utilisent leur téléphone pour accéder aux cours à distance… pas toujours facile de lire sur un si petit écran !
Comment organiser son travail scolaire quand on n’a pas de cadre comme à l’école ? Eh bien, nos élèves s’en sortent pas trop mal : 65 % arrivent à faire le travail demandé tandis que le reste a du mal à tout faire ou n’y arrive pas du tout. Quels sont les freins à l’apprentissage en totale autonomie ? Pour certains c’est le manque de motivation, pour d’autres ce sont les difficultés de compréhension et le manque d’aide à la maison. Teddy : « Je suis en retard car il n’y a personne à la maison pour m’aider, Maman a travaillé pendant toute la période de confinement »… Et pour quelques-uns, c’est tout simplement qu’il y a bien d’autres distractions à coté, comme le dit si bien Lucas : « Je sais que j’ai du travail à faire mais je ne peux pas m’empêcher d’aller faire du jardinage avec ce magnifique soleil, semis de légumes, repiquage, ... »
Comment le vivez-vous, ce confinement ? Eh bien, c’est un peu un couci-couça. 44 % de nos jeunes le vivent bien, 42 % c’est plutôt moyen et 14 % le vivent mal… car, parfois, ce n’est pas évident de s’occuper toute la journée. Pour Coralie, c’est « Devoirs toute la matinée, puis promenade de 1 heure 30 dans les marais avec mon chien et ma sœur, renforcement musculaire, activités créatives, shopping en ligne, jardinage, pâtisserie, ... ». Mais pour Charlotte : « A la fois je le vis mal du fait de ne pas voir mes amis et mes grand parents, mais c’est aussi bien car je peux faire des choses que je n’aurai pas pu faire pendant les semaines à la MFR ou en entreprise de stage ».
On peut laisser le mot de la fin à Gaylord : « Ca commence à me peser car, malgré les occupations, je tourne en rond et ça m’énerve de ne pas être en stage. Je sais que mon patron a énormément de commandes de graines »… Allez, courage, le dé-confinement… c’est encore dans quatre semaines !
MFR de Machecoul
Notre printemps 2020, c'était...
... différent pour chacun...
Voici la parole des jeunes pendant cette période si particulière :
« On a été confinés pendant 59 jours...je les ai comptés ! Pour moi ce confinement, c'était bien, car cela m' a permis de passer beaucoup de temps avec mon frère et ma soeur, pendant que ma mère travaillait à la maison de retraite. Je suis fière du métier qu'elle fait, surtout en ce moment avec le virus ! » Dylann
« J'ai essayé de garder le rythme, comme si j'étais à l'école et me levais à 8h pour faire mes devoirs.L'après-midi, j'étais ainsi plus libre en écoutant mon artiste préférée Ariana Grande, en faisant une balade à vélo ou en préparant un gâteau pour le goûter. »Corantin.
« Le travail sur l'exploitation ne pouvait pas s'arrêter, alors je suis resté actif, et ça m'a permis de tenir. » Bastien
Pour Nicolas, les devoirs d'anglais étaient plus sympas : réaliser une recette de cookies en anglais :« Vite, une photo de mes devoirs avant de les déguster ! »
Sullyvan s'est senti enfermé pendant le confinement et le montre avec humour ! Mamadou conclut sur ces mots : « Avec le confinement,j'ai compris que la liberté, c'est ce qu'on a de plus cher pour nous sentir bien physiquement et mentalement. »
Les 3e MFR Châteaubriant
Tous mobilisés pour la réussite des jeunes
Ce printemps là nous aura permis de garder le contact avec les jeunes, leurs familles et leurs partenaires de formation, grâce à l'implication de tous.
Portes ouvertes
virtuelles
Anthony Vitet, le directeur, a proposé aux familles de visiter la Maison Familiale, virtuellement, et d'entendre les témoignages de jeunes, de parents, d'administrateurs et de professionnels, afin de mieux expliquer les atouts d'une formation en alternance.
Merci !
Merci à tous ceux qui ont accepté de prendre la parole dans de courtes vidéos, répondant aux principales questions que peuvent se poser les parents.
Les réseaux sociaux ont permis également de maintenir le lien, avec des selfies décalés des moniteurs en télé travail et largement "likés" par les jeunes !
MFR Châteaubriant
Dessine moi... un manga !
Naomie imagine et crée son héroïne Shynneur.
Pendant le confinement, j'ai voulu exprimer ma créativité en dessinant pour essayer de passer le temps, surtout les trois premières semaines. Puis m'est venue l'idée de créer mon propre manga. J'ai commencé par écrire l'histoire...que je n'ai pas finie d'ailleurs. J'ai, ensuite, dessiné les paysages, puis les personnages principaux, avec leurs compagnons de route.
Que d'aventures !
Mon héroïne, que j'ai nommée Shynneur, ne supporte plus la compagnie des hommes, sauf celle des "changeurs de peau" ; elle se lie d'amitié avec un jeune dragon de son âge et un changeur de peau. Ensemble, ils parcourent le monde et découvrent un sombre secret qu'ils décident de résoudre.
L'inspiration par la lecture
J'ai passé la majeure partie de mon temps à lire des romans pour m'en inspirer, comme Magicien de R.E Feist ou encore Tobie Lolness de T. de Fombelle.
Il me reste du chemin à parcourir, car je trouve que mon histoire manque encore d'originalité !
Du temps pour créer
Le confinement m' a permis de lire davantage et de donner vie aux personnages que j'ai en tête. Je réalise que c'est loin d'être facile de devenir écrivain, ou illustrateur !
Mais qui sait ? un jour je serai, moi, aussi célèbre que J.K Rowling !
Naomie, 3e MFR Châteaubriant
Retour vers la MFR
Contents mais prudents !
Ce printemps si particulier nous a éloigné de nos copains de classe, de notre vie habituelle de jeune à la MFR .
« Au début c'est comme une semaine de vacances, on passe du temps à "geeker", et quand le Président annonce que le confinement va être prolongé, ça devient très long ! Et surtout on entend par les médias le nombre de morts par jour aux infos, et ça, c'est anxiogène ! » dit Abel.
« J'étais même un peu content, car je me disais que j'allais me reposer pendant ces quinze jours, mais prolongés à six semaines, ça m'a énervé ! » confie Bambo.
« J'ai un peu mal réagi car j'avais l'habitude de beaucoup sortir et au bout de deux semaines, je m'y suis fait. » déclare Tom.
« Dès le premier jour du confinement, j'ai su que ça allait être difficile, j'étais tendu, j'avais peur de péter les plombs. » confesse Mamadou.
« Ce confinement, m'a permis de faire l'un des meilleurs ramadan de ma vie, sans stress et sans contrainte » se réjouit encore Djibril.
Les jeunes 3e

Vivre son confinement en entreprise agricole
La majorité de la classe de première Bac Pro Agroéquipement a passé son confinement dans son entreprise de stage ou d'apprentissage. Certains d'entre eux nous présentent une activité qu'ils ont réalisée durant cette période.
Tom, apprenti dans une exploitation maraichère et grande culture, nous raconte : "le 22 avril 2020, nous avons commencé les semis de maïs avec l’arrivage d’un nouveau combiné de semis composé d’une herse rotative de 4,5 mètres et d’un semoir pneumatique de 6 rangs, attelé sur un tracteur. Sur une semaine, 60 ha de maïs et 40 ha de tournesols ont été semés. Le chantier a pris de semaines de retard à cause d'averses. Après les semis de céréales, nous avons commencé le semis de potimarron sur 3 parcelles de 7 ha. Il a duré 2 jours et demi avec une grosse chaleur, puis de la pluie pour aider la germination de la graine. Nous avions déjà un traçage des planches qui avait été fait 2 semaines avant la pluie, un passage de vibroculteur mono-planche pour casser la croûte de battance. Nous avons épandu 140 kg/ha d' un engrais à action lente permettant d’apporter des nutriments à la plante pendant 2 semaines après le semis. Puis, un passage de herse rotative mono-planche pour brasser l’engrais et la terre. Le rouleau plombeur a cassé les mottes de terre restantes. Enfin, la couvreuse plastique qui permet de poser un plastique biodégradable perforé à 50 microns. Le fait de couvrir le sol permet de ne pas avoir des adventices qui pourraient gêner le développement du légume."
Valentin, stagiaire dans une exploitation de vaches allaitantes en agriculture biologique nous raconte : "j'ai réalisé plusieurs chantiers de préparation de sol afin de semer le maïs. Pour préparer le sol dans l'exploitation, nous avons labouré avec une charrue. J'ai aussi fait l'entretien du matériel qui permet de récolter l'herbe (faucheuse et enrubanneuse). La semaine d'après, nous avons commencé la récolte de l'herbe car la météo était idéale. On a utilisé deux méthodes : foin et enrubannage afin de nourrir le troupeau de vaches allaitantes durant l'hiver."
Tom et Valentin
MFR Val de Logne
Lettre au coronavirus
Le vendredi 13 mars 2020, les élèves sont partis de la MFR en sachant qu'ils ne pourraient y revenir jusqu'à nouvel ordre du gouvernement. La raison : le coronavirus sévit !
Le nombre de malades augmente, la capacité de prise en charge de ces derniers dans les hôpitaux est limitée, le nombre de décès est en forte croissance dans certaines régions, il faut agir !
Le remède : le confinement ! Décision du Président Macron de rester confinés chez soi à partir du 17 mars à midi, pour quinze jours au moins. Et ça fait sept semaines que ça dure... Et pourtant, chacun avait prévu des choses : une soirée entre copains, un chantier à finir, une réparation à faire, un week-end à Paris, une sortie à la mer, une partie de pêche avec son papi, ou toute autre chose...
"Voici venu le temps
où le coronavirus
doit nous entendre !"
"Il est temps qu'il sache tout ce qu'il a provoqué chez nous, tout ce qu'il a interdit de faire." Evan a donc écrit une lettre de réclamation au coronavirus.
"Bonjour coronavirus.
Tu m'as empêché de partir en week-end, ensuite tu me prives de mes amis. Déjà que je ne les voyais pas souvent. Tu m'as aussi empêcher de faire des soirées et de me défouler sur ma 50 cc. Malgré tout, tu m'as permis de faire du rangement dans ma chambre. Mais le plus cruel, c'est que tu me laisses tout ce temps avec mes parents ! J'espère que tu vas partir très vite, car depuis, je ne suis toujours pas retourné en entreprise. Tout ça pour dire que j'avais plusieurs choses de prévues, et qu'au final, je me retrouve chez moi depuis presque deux mois !"
Evan
CAP Maintenance des matériels
MFR Val de Logne
Tout savoir sur le COVID 19 !
Durant le COVID 19, la classe de 3e de la MFR de Legé s'est appropriée le virus à travers quelques questions. Une façon de préparer le retour à la MFR. Voici les réponses :
1 : Quels sont les deux noms du virus ?
Les deux noms du virus sont Coronavirus et Covid-19.
2 : Quelle est la signification de sigle COVID-19 ?
CO pour Corona
VI pour virus
D pour Disease
19 pour année 2019.
3 : Quels sont les symptômes du Covid 19 ?
Les symptômes du COVID sont : fièvre, toux et fatigue mais aussi difficultés respiratoires, étouffements, maux de tête, perte du goût et de l'odorat, maux de gorge, courbatures et parfois diarrhée.
4 : Quelles sont les personnes fragiles ? Pourquoi ?
Les personnes âgées car leur défenses immunitaires sont plus faibles. Mais aussi les patients avec des antécédents cardiovasculaires, les personnes diabétiques, les personnes avec des problèmes respiratoires et toutes personnes avec un système immunitaire faible (sans oublier les femmes enceintes).
5 : Comment peut-on lutter contre le COVID-19 ?
En se lavant les mains avec du savon ou du gel hydro-alcoolique, en utilisant des mouchoirs à usage unique, en toussant et en éternuant dans son coude. Mais aussi en évitant les embrassades et en étant à distance les uns avec les autres.
6 : A quelle maladie on compare le COVID-19 ?
A la grippe.
7 : Quelles sont les conséquences de la maladie ?
La malade peut entrainer de gros troubles respiratoires, nécessitant l'hospitalisation en réanimation. Voire la mort.
9 : Dans combien de pays le virus est présent ?
Dans 170 pays.
10 : Est ce qu'il y a un traitement ?
Non, pas pour l'instant.
11 : Quels sont les moyens d'attraper les virus ?
On peut attraper le virus au contact d'une personne malade ou au contact d'une personne porteuse de la maladie et en touchant des objets, par les gouttelettes de salives ou en embrassant quelqu'un.
12 : Faut-il toujours porter un masque ?
Pour Nolan, il faut toujours porter un masque. Pour Erevan, Noah et Valentin, il ne faut pas toujours porter un masque. Seulement si on est malade ou en contact avec un malade, ou si on ne peut pas être à distance les uns des autres.
Nolan, Errevan, Valentin et Noah
MFR Val de Logne
Portes ouvertes virtuelles, le défi
Retour d'expérience de Chloé, chargée de communication en alternance à la MFR de Carquefou pour valider son Master 2 Management des projets innovants.
Pour la deuxième année consécutive j’ai effectué mon alternance à la MFR de Carquefou. Cette année est particulière pour moi car j’achève mes études en août 2020 dans un contexte de crise sanitaire. Comme beaucoup d’entre vous qui lisez ce nouveau numéro de MFReporters 44, la fin d’année scolaire 2020 est synonyme d’adaptation. Dans le cadre de mes missions, je suis amenée à augmenter la notoriété de la MFR, à développer son image. C’est pourquoi je vous parle des portes ouvertes aujourd’hui.
“Innover, partager et informer les trois mots-clés des portes ouvertes 2020 ”
Les portes ouvertes d’avril 2020 des MFR ont été reportées puis planifiées courant mai. Trouver un outil permettant de partager un moment convivial et informatif n’est pas facile, surtout lorsque les rassemblements ne sont pas possibles. Nous avons opté pour des portes ouvertes numériques accessibles à tous. L’outil qui permet de rassembler et de créer du contenu ludique c'est la vidéo, évidemment. Grâce à l’implication de toute l’équipe pédagogique et administrative, nous avons pu inaugurer en avril dernier la première journée portes ouvertes virtuelles de la MFR. Peut-être avez-vous jeté un oeil sur les formations proposées ? Elles ont été diffusées sur les réseaux sociaux de la MFR de Carquefou et sur son site internet.
Les valeurs fortes des Maisons Familiales Rurales sont convivialité et partage. C’est sur ces points que je me suis appuyée pour développer des portes ouvertes attractives et dynamiques. J’ai choisi un outil jamais utilisé avant à la MFR de Carquefou qui m’a permis de réaliser une vidéo interactive. Chaque formation a été présenté en vidéo. Une sorte de conférence à distance inédite.
“Sortir de sa zone de confort c’est aussi se remettre en question”
Apporter une solution répondant aux valeurs et aux attendus des futurs candidats m’a permis de faire évoluer mes méthodes de travail. Les contraintes peuvent avoir de bons côtés lorsqu’elles nous poussent à laisser court à notre imagination. On peut dire que ces portes ouvertes 2020 resteront dans les mémoires. Merci à l’équipe de m’avoir fait confiance et d’avoir été présente pour ce défi inédit !
Je profite de ces dernières lignes pour passer un message à tous les apprenants de la MFR de Carquefou. Je suis ravie d’avoir pu vous accompagner durant quelques mois dans votre parcours de formation. Je garde de super souvenirs. Je vous souhaite un avenir professionnel radieux et une vie personnelle épanouissante.
Chloé,
Chargée de communication
MFR de Carquefou
Mars 2020, voyage d'étude à la maison
En mars 2020, les apprenants en CAP Maintenance des Bâtiments de Collectivité de la MFR-CFA Carquefou devaient participer à un voyage d'études pour approfondir leurs connaissances sur la Shoah.
« Covid-19 oblige, nous n’avons pu aller, ni en Pologne visiter Cracovie et le camp d’Auschwitz Birkenau, les 4 et 5 mars, ni à Drancy et Paris visiter les mémoriaux de la Shoah, le 18 mars.
Très déçus, nous avons quand même été remobilisés par notre monitrice qui nous a fait un diaporama sur tout le travail qu’on avait déjà réalisé.
On a aussi écouté une chronique radio diffusée sur France Inter - drôle de coïncidence, le 4 mars : Sonia Devillers recevait Baptiste Antignani qui, lycéen, n’avait rien ressenti lorsqu’il était allé à Auschwitz. Désolé, il prend contact avec Denise Holstein, déportée rouennaise… Il en fera un livre puis un documentaire…
Nous avons aussi regardé le film « Le fils de Saul », fiction réalisée à partir de témoignages du Sonderkommando d’Auschwitz.
Puis Mayron nous a proposé de regarder deux vidéos du youtubeur Tibo InShape : l'une sur le témoignage de Ginette Kolinka, et l'autre sur la visite du camp d'Auschwitz en parallèle de son témoignage. C'est ainsi que nous avons "fait notre voyage d'étude", en complément de l'exposition prêtée par le Mémorial, et du témoignage d'Yvette Lévy...
Nous avons, pendant le confinement, écrit une lettre pour remercier André Sinenberg, témoin que nous avions rencontré à Châteaubriant. »
La lettre de Théo
Nous avons choisi de vous présenter une de nos lettres. C'est celle de Théo qui nous a le plus marqués :
"« Lorsque Emmanuel Macron, le Président de la République, a dit « Nous sommes en Guerre », j'ai pensé à vous et à votre témoignage. Vous avez vécu une autre guerre, une vraie guerre, dans des conditions bien plus difficiles.
Je suis content d'avoir pu vous entendre nous raconter votre histoire, cela vaut tous les cours d'histoire.
J'ai tout de suite mieux ressenti l'ambiance de l'époque, les soucis du quotidien et le courage qu'il a fallu pour tenir.
Grâce à vous, tout cela devient plus réel et on prend donc conscience de l'importance de cette guerre sur notre vie d'aujourd'hui. Je vous remercie donc pour votre témoignage. Merci. »
CAP Maintenance
des Bâtiments de Collectivités
MFR de Carquefou
L'alternance au printemps 2020
Interview des alternants en agriculture, bâtiment, aménagements paysagers et soigneur animalier en parc zoologique sur leurs formations par alternance de mars à juin 2020.
Les cours à distance se sont passés comment
pour toi ?
« Les cours à distance ne sont pas faits de la même manière que des cours en présentiel. Évidemment. Plusieurs façons de faire ont été essayées dans notre formation de soigneur animalier, pour expérimenter et trouver la solution adaptée au plus grand nombre » souligne Noémie.
Damien indique : « La charge de travail ou de documentation varie selon les moniteurs. Ils ont tous été disponible pour nous par internet ou téléphone mais les cours à distance sont plus difficiles pour se motiver surtout lorsque l’on bloque sur un sujet ou un exercice ».
Corentin complète : « Les cours chez nous c’est plus compliqué car on a toutes les tentations, le téléphone, la télé, … » Aubin et Louna ajoutent : « Je n’avais pas le matériel adapté pour suivre les cours. Ce n’est pas évident de s’organiser en famille pour savoir qui peut utiliser l’imprimante et l’ordinateur. »
Qu’est ce que tu retiens de la fin d’année ? Ce qui t’a le plus marqué ?
Marine L : « Un travail et une organisation personnelle ont été nécessaires pour se tenir aux objectifs. Pour ce qui est du ressenti, j'appréhende un peu les prochains cours. Le programme n'a pas pu être suivi à 100 % ».
Marine G, quant à elle, a plus été marquée par la vie durant le confinement. Elle déclare : « Il n’y avait pas de bouchon sur la route, j’ai pu aller sur mon lieu d’alternance facilement. C’est assez perturbant, d’autant plus que je travaille dans un grand aquarium en Bretagne et nous n’avons pas pu accueillir de public ».
Louna ajoute : « Il y a certaines choses que l’on trouvait essentielles et en fait ce n’est pas le cas, ça nous a permis de faire un point. »
As-tu été sur ton lieu d’alternance ? Et as-tu noté des différences dans l’organisation ou dans tes missions ?
« J’ai passé le confinement à Paris" » confie Corentin qui ajoute : « Mon lieu de stage était à plus de 100 km de mon lieu d’habitation alors je n’ai pas eu le droit d’y aller ». A l’inverse Louna a pu retourner en entreprise dès le 18 mai. Elle l'a constaté : « Les règles en entreprise ont un peu changés, on se lave les mains tout le temps et on doit désinfecter le matériel. »
Aubin se souvient : « Je n’ai pas travaillé non plus pendant le confinement, j’ai repris le 2 juin. En entreprise, les normes sont très strictes. Nous sommes par équipe réduite. Nous avons les mêmes normes que Louna avec plus de restrictions comme un sens de circulation en interne. »
Damien, apprenti également, ajoute : « Je suis passé en télé-travail dès le début du confinement. Un travail qui ressemblait beaucoup à ce que je faisais avant de partir comme la préparation de marchés publics. J'étais en contact quotidien avec ma responsable pour l'avancement de ce dossier. Depuis la fin du confinement, je suis retourné sur le terrain, avec respect des normes, c'est-à-dire deux par véhicule, un devant et un derrière placés en croix, masque, gel hydroalcoolique… Pour la partie bureau, le télétravail est maintenu à 50 %, les autres 50 % se font en présence sur site. Le retour au travail était assez agréable après les deux mois de confinement. »
Marine L a repris le 11 mai. Elle note des changements : « Beaucoup de chantiers restent fermés et nous sommes une grande entreprise. La majorité des apprentis est passée en entretien des espaces en attendant et nos horaires ont changé. Les gestes barrières sont le gel hydroalcoolique, les visières, les masques etc. J'avais hâte de reprendre le travail. De plus, on est en extérieur et on est dans une bonne saison. Je ne suis pas du genre à rester enfermée trop longtemps et j'aime mon travail. Je serai contente de reprendre les cours également pour continuer la formation. » Damien la rejoint sur ces points.
Marine L, Damien
BTSA Aménagements Paysagers
Corentin
Bac professionnel CGEA
Noémie, Marine G
soigneur animalier en parc zoologique
Aubin, Louna
CAP Maintenance des Bâtiments de Collectivités
MFR de Carquefou
