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N° 29 - Janvier 2024 | www.mfr-loireatlantique.fr |
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Un métier passion et la passion de transmettre...
Exercer son métier et assurer la transmission du geste avec passion : un défi que relève Gabriel à la MFR de Clisson tout en restant en contact avec les évolutions d'une profession.
Éditorial
S'engager ou voyager...
La COP 28, c'est loin, et puis c'est la 28e... Dubaï, c'est encore plus loin mais c'était peut-être nécessaire... Les engagements pour le climat ? Un quotidien qui vient interroger chacun d'entre nous. Comment travailler ou se déplacer demain en conscience de chacune des conséquences de mes actions ? Faut-il continuer à découvrir le monde en survolant la planète Terre en avion ? Autant de questions posées que les équipes pédagogiques tentent d'éclairer dans leurs discussions avec les jeunes accueillis dans les Maisons familiales rurales.
Une piste de solution se traduirait peut-être par ce verbe : s'engager. En MFR, les engagements sont nombreux et, s'ils ne sont pas tous labellisés protection de l'environnement, il est encourageant d'observer les projets locaux comme l'apprentissage du voyage à vélo par les jeunes de Riaillé. À Riaillé toujours, des stagiaires étudient l'écoconstruction et d'autres sont sensibilisés à la protection des oiseaux. (page 6 et 8)
À Machecoul, les futurs paysagistes préparent les floralies 2024 en travaillant sur le thème de l'eau pendant que les élèves de Saint-Étienne de Montluc ramassent les déchets. Je continue mon petit tour de Loire-Atlantique et je découvre qu'à Saint-Philbert de Grand-Lieu, l'équipe pédagogique propose une réflexion sur le gaspillage de l'eau tandis que les menuisiers de la MFR de Clisson s'intéressent au recyclage des arbres abattus par nécessité pour construire un nouvel atelier. (page 5 et 7)
Alors faut-il limiter les voyages en avion des apprentis de Machecoul partis découvrir à pied la biodiversité dans le maquis corse tout comme ces autres jeunes visitant l'Auvergne ? Peut-on renoncer à l'étude d'une autre forme de prise en charge des enfants en Espagne et au Portugal ? Que dire de l'action des bénévoles d'associations qui s'engagent pour les jeunes en Sicile ? (page 2 et 3)
Je n'ai pas la réponse ; je crois que chacun construit sa propre idée en voyageant et en s'engageant ici et ailleurs grâce à la rencontre d'autres personnes.
C'est en tout cas ce que chaque acteur en MFR, en exerçant son métier avec passion, s'engage à réaliser pour les jeunes qui voyagent vers nos associations familiales.
Hubert HOUGNON
Directeur de la Fédération départementale
Un début de carrière avec le sourire !
S'engager dans l'inconnu avec des jeunes et apprendre à les connaître, c'est le pari de Célestine, nouvelle monitrice à la MFR d'Aigrefeuille sur Maine. La légende de la photo vous dira qu'elle est parmi eux ; l'article en page 4 vous confirmera qu'elle est vraiment avec eux !
Les Terminales Bac Pro découvrent le maquis Corse
C’est ce qu’ont pu réaliser 19 jeunes en classe BacPro Aménagements Paysagers de la MFR de Machecoul en octobre 2023. C’était un voyage d’étude très sportif » souligne leur encadrant de sport et responsable de classe Kévin Merceron. Beaucoup de randonnées autour de Calvi, littorales ou montagnardes, du snorkelling (plongée avec masque et tuba) au pied des falaises de la pointe de la Revellata et du kayak de mer le long du rivage du désert des Agriates ont fait prendre conscience aux jeunes de la richesse de la biodiversité terrestre et marine et de l’identité culturelle très marquée de ce territoire et des Corses.
Des élèves émerveillés
Pour Ethan, « c’est le bonheur !... je profite, chaque paysage est magnifique...le plus loin que je suis parti est La Roche-sur-Yon à 70 kilomètres de chez moi ». Il projette maintenant de faire le GR20. « Les paysages sont dix fois plus beaux que chez nous » s’exclame Tom.
A la découverte des végétaux endémiques
Un des objectifs principaux du séjour reposait sur la découverte de la végétation de milieu doux et principalement méditerranéen. A travers des visites de jardins botaniques, ils ont pu mesurer l’impact du réchauffement climatique sur la végétation qui doit s’adapter face à l’allongement de la période de sécheresse passée à près de 8 mois ces deux dernières années. Ainsi, le paysagiste rencontré nous a confié : « Dans mes aménagements de jardins, je souhaite conserver le patrimoine végétal présent dans le maquis Corse car il est résistant au manque d’eau ». C’est à travers la découverte du village abandonné d’Occi près de Lumio que nous avons pu découvrir la diversité des végétaux du maquis : arbousiers, cistes, lentisques, lavandes, figuiers, l’Helichrysum italicum aux senteurs de curry…
Rien ne vaut l'expérience de terrain
Le long du sentier, le groupe progresse et découvre. Certains jeunes touchent les feuilles, sentent, observent, parfois goûtent ou dessinent afin de retrouver le nom des différentes plantes. Bref, un vrai cours de reconnaissance de végétaux qui leur servira pour leur formation et lors du projet artistique d’Education Socio-Culturelle où il devront réaliser des planches botaniques à partir de la linogravure et de l’aquarelle. De quoi poursuivre le voyage...
Les élèves de Tale Bac
MFR Machecoul

3e et CAPa2 à Superbesse
Le Tibet c’est surfait ; c’est parti pour le Sancy ! Retour sur une belle expérience vécue loin de Riaillé !
Regroupez des 3e et des CAPa2 au niveau de la mer. Emmenez-les dans les terres en altitude. Vous obtenez un voyage riche en aventures et en découvertes.
Mardi 9 mai 2023. Embarquement pour Superbesse, station de ski du Sancy.
« Une station de ski ? Ça sert à quoi d’y aller au printemps ? Des randonnées ? Il faudra marcher en plus ! »
570 kilomètres plus tard…
« - La rando, c’est agréable en fait. Ça fait du bien au moral. Et l’environnement est tellement dépaysant.
- Venez par là, c’est trop beau ! On voit toute la vallée d'ici.
- On a l'impression d'être sur le toit du monde. La vue est à couper le souffle.
- Moi, j’ai le souffle coupé depuis longtemps. Je n’en peux plus de grimper.
- Heureusement, quand on fatigue, les autres nous encouragent. La solidarité pousse au dépassement, c’est gratifiant.
- Mais tous ces efforts ouvrent l’appétit. J’ai faim !
- Justement, on va visiter une ferme à Saint-Nectaire.
- Et alors, ils ne vont pas sacrifier une bête pour nous offrir des côtes de boeuf ?
- Mais non, ils produisent leur fromage. À nous la dégustation bien méritée.
570 km et une semaine plus tard…
« On ne peut pas aller à la salle de sport en minibus ? C’est nul, la marche ! »
Les 3e et CAPa2MFR Riaillé
La mobilité internationale : un choix éducatif
Voyages d’études et stages à l’étranger sont autant d’opportunités d’enrichissement personnel et professionnel.
De nos jours, une vision éclairée du monde et des diversités culturelles et économiques est indispensable pour permettre à nos jeunes de s’insérer dans la société de demain et devenir des citoyens européens.
A la MFR de Saint-Père-en-Retz, les expériences de mobilité des jeunes à travers l’Europe s’inscrivent dans le projet d’association et d’établissement.
Développées tout au long de la scolarité, elles représentent des clés de réussite vers l’insertion professionnelle, à travers des objectifs multiples.
Une aventure humaine et éducative vers de nouveaux horizons
En juin 2023, la classe de quatrième s'est envolée pour 5 jours à Lisbonne. Un séjour synonyme de nouveautés et de découvertes pour beaucoup.
Enzo témoigne : « Presque toute la classe prenait l'avion pour la première fois, ça bougeait beaucoup au décollage et à l'atterrissage mais j'ai trouvé ça génial. A Lisbonne il faisait chaud, il y a des palmiers et des mosaïques partout, c'est coloré et très beau ».
« Après avoir visité le musée du Chiado, on devait partir en petits groupes et se retrouver 1h30 plus tard devant la Tour de Belem. Ca faisait bizarre d'être sans les formateurs mais finalement on a trouvé notre chemin sans problème ! » raconte Swan.
Lily et Clara ajoutent : « Le soir, on dormait dans une auberge de jeunesse où on a pu croiser d'autres jeunes. On essayait parfois de communiquer en anglais même si c'était difficile ! Et puis nos relations étaient différentes avec les formateurs, tout le monde était plus détendu ».
Par une véritable immersion dans la culture du pays, les voyages d'études à l'étranger encouragent l'autonomie, la confiance en soi, l'ouverture d'esprit et le développement personnel.
Un fort engagement dans le programme Erasmus +
Engagée dans le programme Erasmus+ depuis plusieurs années, la MFR de Saint-Père-en-Retz a déjà permis à près de 70 jeunes de réaliser un stage dans une structure à l'étranger.
En 2022, une nouvelle accréditation valable 5 ans a été obtenue, traduisant la volonté de s’inscrire sur le long terme dans cette démarche de mobilité européenne.
13 élèves de Terminale Bac Pro SAPAT ont eu la chance de partir durant 3 semaines en stage à Caceres et Séville en Espagne ainsi qu'à Braga au Portugal, en octobre dernier.
Esprit d'initiative et adaptabilité
Dans le cadre des stages, la mobilité internationale permet aux élèves d'entrer en contact avec des professionnels à l’étranger, d'approcher des méthodes de travail nouvelles et de faire face à des situations de communication exigeant la pratique d'une langue étrangère.
Ces expériences sont appréciées par les employeurs car elles mettent en valeur l'esprit d'initiative et montrent un certain degré d'adaptabilité.
« Avant tout, j’ai pris confiance en moi en parlant une autre langue, en dialoguant avec des espagnols, en direct. Être sans les parents permet d’exercer des responsabilités. Pas besoin de demander de l’aide, c’est nous qui devons faire, comme des adultes ! » explique Zoé.
Eloïse qui, comme Zoé, a réalisé son stage au sein d'une crèche, souligne la différence de prise en charge des enfants : « En France, nous protégeons beaucoup les enfants. En Espagne, ils ont beaucoup plus de liberté. S'ils tombent ou s'ils pleurent, ce n'est pas grave. Beaucoup regardent la télévision et les téléphones pendant la journée ».
Zoé ajoute : « La prise en charge est beaucoup plus cool, le personnel craint moins le danger et laisse les enfants expérimenter et découvrir le monde par eux mêmes ».
L'an prochain, une ouverture aux formateurs
En dehors des heures de travail, les stagiaires font des visites et vivent au rythme du pays d'accueil. « Les Espagnols mangent plus tard que nous, vers 14h et 21h. Ils sortent beaucoup le soir, il y a du monde dans la rue, dans les bars. Ils semblent aussi plus joyeux ! » remarquent Zoé et Eloïse.
Dédié avant tout aux apprenants, le programme Erasmus+ sera ouvert l'année prochaine aux formateurs, qui pourront à leur tour vivre une aventure européenne et réaliser un stage de mobilité.
MFR Saint-Père-en-Retz
Partir, c’est pas toujours facile !
Faire un voyage, dans un cadre personnel ou professionnel, cela se prépare. Les élèves en CAP menuisier et charpentier de la MFR de Clisson vont effectuer un séjour d’une semaine à Sighetu en Roumanie (près de la frontière ukrainienne).
Les raisons pour lesquelles les jeunes apprentis ont envie de partir sont multiples. Voici ce que dit Mévy : « J’adore voyager, prendre l’avion et explorer le monde ; j’ai hâte de découvrir différentes cultures, traditions, mentalités… et surtout faire de nouvelles rencontres. » Ils expriment aussi leur curiosité de voir comment les Roumains travaillent le bois, comment sont les maisons et l’architecture en général, ce qu’ils mangent…
Tout cela peut aussi être la cause d’inquiétudes, comme par exemple l’avion, la météo et les Roumains eux-mêmes. D’autres appréhendent un peu ce voyage à cause de la barrière de la langue. Pour cela, depuis la Toussaint, une dame d’origine roumaine vient une heure par semaine à la MFR enseigner quelques mots de base de la langue roumaine. Ainsi, les élèves pourront se débrouiller et se faire comprendre avec des mots simples. En cas de difficulté, il y a aujourd’hui plein d’applis sur les smartphones pour passer du français au roumain et inversement !
Le point de vue d’un moniteur
« Inclure un voyage dans un plan de formation est une nécessité. Il faut donc y inclure des visites et des cours techniques en lien avec leur métier sans oublier l’ouverture culturelle. Un voyage d’étude est un moyen d’étudier, d’apprendre autrement. Si nous y réfléchissons bien, plusieurs disciplines y sont mises en œuvre : les langues pour communiquer, le français pour raconter, la géographie pour la découverte d’un pays... »
Au programme du séjour, les apprentis vont participer à des cours dans les ateliers du lycée partenaire, visiter des entreprises de menuiserie et découvrir la culture et l'histoire de la région (cimetière joyeux, musée du communisme...)
Les charpentiers et menuisiers
MFR Clisson
Une année à travers l'Europe
En fin d'année de 5e, Maël apprend par ses parents qu'ils vont partir pendant un an à la découverte de l'Europe en camping-car. Pour lui, c'est NON ! Vraiment ?
Tout d'abord, la peur de quitter maison et amis
C'était pas normal pour moi. Je croyais toujours que j'allais rester dans la même maison, dans le même collège, avec les mêmes copains... Mais au final, mes parents m'ont pas donné le choix. Pour moi, les premiers mois étaient durs parce que j'avais toujours la tête dans ma maison et avec mes copains.
Trois mois après, tout a changé
Au bout de trois mois, j'ai su apprécier le voyage quand en Grèce, on a appris à connaître de nouveaux copains français qui voyageaient à travers l'Europe comme nous. Mes parents avaient appris à connaître ces 15 familles en camping-car par Whatsapp. On s'est tous réunis pour Noël. J'ai pu jouer avec eux, partager des jeux... Ça m'a rassuré, on n'était pas tout seul.
Beaucoup de rencontres
Et puis, j'ai fait des supers rencontres. Avec un basketteur professionnel espagnol qui, comme nous, faisait un road trip. Il faisait du basket sur tous les terrains qu'il croisait et avec toutes les personnes qu'il rencontrait en voyage, comme en Roumanie par exemple. Il postait des story sur Instagram... Avec un tagueur aussi, en Grèce, on a fait avec lui un projet commun dans un immeuble abandonné... J'ai aussi appris à faire du skate en free-style en Espagne avec un copain franco-espagnol. J'ai roulé sur les pistes de BMX que je trouvais dans chaque pays...
L'école t'a manqué ?
Non, pas du tout. Mais le lien avec l'école, c'était de travailler régulièrement sur des exercices de maths et de français 3 fois par semaine, à raison d'1H de maths, 1H de français, 10 mn de lecture et 10 mn d'écriture. Je faisais mes leçons dehors ou dans le camping-car. Le rythme n'était pas facile au début, puis je m'y suis mis. Et j'ai beaucoup appris, comme m'orienter en métro dans des villes comme Berlin, Rome, Paris ou Bruxelles.
Et le retour ?
C'était bizarre le retour... Pendant tout le voyage, on ne comprenait pas ce que les gens disaient autour de nous...On est allé dans 18 pays d'Europe où les gens parlaient des langues différentes. On s'était habitué à croiser et vivre avec des gens sans les comprendre, même si on communiquait par signes. Et puis au retour, on entendait toutes les conversations autour de nous ! Et aussi, avant de partir, c'était prévu que j'aille à la MFR de Legé. Pour continuer l'alternance, mais d'une autre manière, et aussi pour continuer à apprendre autrement, avec des stages. Ça ne m'a pas perturbé.
Mes parents nous avaient dit, à mon frère et moi, que nous allions grandir de cette expérience. C'est vrai. Je suis très content d'avoir fait toutes ces rencontres.
Maël, en 4ème
MFR Val de Logne, Legé
Bac Pro et CAP1 vente : destination Palerme
Les jeunes de la MFR ont vécu un séjour riche d'enseignements et de partage en terre italienne.
Un séjour riche d'enseignements et de partage pour les Bac Pro 1ère année et les CAP1 Vente.
Les jeunes ont cloturé leur année de formation en s'envolant vers Palerme en juin 2023.Les objectifs de ce séjour étaient multiples, à savoir la découverte d'un pays riche en culture, et à l'histoire chargée, mais aussi le partage et la solidarité.
Gastronomie
Noemi, notre adorable guide, nous a fait découvrir la capitale sicilienne à travers les nombreux monuments, les ruelles pittoresques, ne manquant pas de nous donner les bonnes adresses pour déguster les spécialités locales : les "arancini" : boulettes de riz frites farcies de viande et mozarella, ainsi que les délicieux "cannoli" qui sont des pâtisseries constituées d'une petite gaufrette en tube garnie d'une crème onctueuse et sucrée.
Nous avons pu nous initier à la fabrication de panelles, galettes de farine de pois chiches, qui se dégustent avec un filet de citron. Cet atelier s'est déroulé dans un institut pénal pour mineurs qui favorise la réinsertion des jeunes.
Solidarité
Léo et Hugo soulignent : "Nous avons été surpris de voir que les associations solidaires sont très présentes en Sicile. Beaucoup de bénévoles donnent leur énergie pour venir en aide aux jeunes, aux familles défavorisées."
La visite du quartier Danisini en a été l'exemple avec l'installation par une ONG d'un jardin communautaire ; les volontaires forment les habitants à la permaculture, et aident les enfants dans leur scolarité. Bastien ajoute : "A notre tour, nous avons montré des photos de la ville de Châteaubriant, de notre MFR et des activités que nous pratiquons, ça permet de mieux nous connaître."
Un passé chargé
La Sicile est aussi un pays très marqué par son histoire que nous avons découverte à travers la visite d'une entreprise viticole qui travaille les vignes plantées sur des terres confisquées à la mafia. L'occasion pour Gabriel, notre second guide, de nous expliquer cette période sombre, avec l'assassinat du juge Falcon,engagé dans la lutte anti-mafia . Ce jour du 23 mai 1992 est gravé dans la mémoire de nombreux Siciliens, chacun se rappelant, même enfant, de ce qu'il faisait ce jour là. L'engagement contre la mafia est toujours présent en Sicile, à travers des associations et des actions pédagogiques auprès des élèves.
Notre séjour s'est achevé sur une note plus légère, avec la baignade dans les eaux turquoises de Mondello. Léa et Flavie ont apprécié :"On se croirait à Tahiti, c'est magnifique ! "
Les jeunes de Bac pro1 et CAP1
MFR Châteaubriant

La musique adoucit les mœurs
A la MFR de Saint-Père-en-Retz, la chorale de la classe de Première Bac Pro SAPAT favorise les liens intergénérationnels.
En septembre 2022, notre classe se rencontrait pour la première fois. Pour apprendre à se connaître, nous avions réalisé un voyage de quelques jours, en dehors de la MFR, au bord de la mer. Puis, au cours de l’année il nous semblait intéressant de pouvoir de nouveau nous réunir autour d’un moment de partage.
Un art qui rassemble
Nous avons commencé à nous interroger sur les goûts musicaux des uns et des autres, lors des temps de vie résidentielle. Au-delà de ces échanges, nous avions également reçu le témoignage d'une résidente en EHPAD engagée dans une chorale réunissant plusieurs personnes âgées, projet que nous avons pu visionner ensemble.
Très rapidement l’idée de se réunir autour de quelques chansons est venue naturellement avec des facilités pour certains et quelques aprioris pour d’autres !
Néanmoins, avec beaucoup de répétitions mais également une certaine dose d’autodérision quant à nos talents respectifs, la classe a réalisé la performance de se produire pour la première fois au sein de la résidence Le Béguinage à Frossay fin juin et à la MARPA de Préfailles au mois de septembre dernier.
Les émotions et le partage ressentis au travers des notes et des mots exprimés lors de ces temps forts ont pu donner du sens à tout le travail fourni en amont.
Nous étions au départ un peu hésitants quant au fait de partager un projet avec des personnes âgées, mais cette initiative nous a permis de faire des rencontres intergénérationnelles et nous avons beaucoup apprécié l’expérience !.
Un projet sur le long terme
Pour consolider nos acquis, nous bénéficions de l’intervention de Kevin Courriol, professeur de musique, qui nous aide à structurer de façon plus professionnelle nos prestations.
Participer à cette chorale permet de partager un projet sur le long terme et de voir nos progressions. Tout cela se déroule dans la bonne humeur et semble souder le groupe. Pendant les séances on se lâche, on décompresse et ça fait du bien ! L'objectif sur le long terme est de poursuivre le projet cette année, mais aussi l'année prochaine et de se produire devant les parents d’élèves, le conseil d’administration ainsi que l’équipe de la MFR !
La classe de Première
Bac Pro SAPAT MFR Saint-Père-en-Retz
Un début de carrière à la MFR
Monitrice comme premier emploi, un réel défi.
Fraichement débarquée dans le monde du travail, Célestine Aubouin est nouvelle monitrice à la MFR d'Aigrefeuille-sur-Maine. De part son âge, le challenge était de taille. « C’est vrai que je suis arrivée dans un monde où je n’avais jamais mis un pied. Tout d’abord, je sors tout juste de mes études, durant lesquelles j’ai un suivi un cursus traditionnel : de l’enseignement pur, pas de stage. Ce nouvel environnement de travail est à l'opposé de ce que j'ai pu expérimenter ». Après avoir fait un baccalauréat scientifique et une licence Sciences de la Terre, Célestine s'est engagée dans un master en Sciences de l’Océan et du Littoral. Elle nous explique : « Il est difficile de trouver un emploi dans ce domaine si l’on ne veut pas continuer dans la recherche ou si nous n’avons aucune expérience. Mes grands-parents étaient instituteurs, ma mère aussi. J'ai baigné dans cette ambiance on plus jeune âge, c'était plutôt naturel pour moi d'envisager ce poste de monitrice ». Être monitrice n’est pas un métier comme les autres : il relève de la formation et de l’accompagnement des jeunes. Il s’agit de les faire grandir en leur permettant de s’exprimer et de trouver leur voie. « Il faut avant tout rendre les cours intéressants, trouver des manières originales de transmettre l’information afin de ne pas rendre les choses ennuyantes. De plus, il faut savoir s’imposer et se faire respecter, surtout quand les jeunes s'identifient à moi au vu de mon âge ! Il faut aussi être patient. Il peut être compliqué d’obtenir leur attention, leur intérêt, surtout dans les matières scientifiques/l’anglais qui font rarement l’unanimité. »
Réaction des élèves
Les élèves en terminale ont tenu à s’exprimer. Etant là pour certains depuis 3 ans, ils connaissent bien la MFR, son fonctionnement et les moniteurs. Madame Aubouin leur enseigne la biologie et le module « Environnement, santé ». Au premier contact en septembre, ils ont plutôt perçu une jeune femme souriante et dynamique : « Quand elle est arrivée dans la classe, nous avons vu une jeune femme souriante, dynamique et timide. Elle a su prendre confiance en elle rapidement et se faire respecter malgré son jeune âge. Elle a su vite créé des liens avec les élèves et les autres moniteurs ».
Au début certains l’ont pris pour une élève, mais ses compétences ont prouvé le contraire. « Les cours avec Madame Aubouin sont toujours agréables au vu de sa bonne humeur, nous apprécions son sens de l’écoute et sa compréhension ». Quand elle débarque en cours, les mains prises par les tasses de café, elle en oublie ses affaires ». Les jeunes de Terminale espèrent que Madame Aubouin restera près d’eux et qu’ils resteront sa meilleure expérience.
La classe de Tale
MFR Aigrefeuille sur Maine
Le bois dans tous ses états
Plusieurs projets autour du bois rythment les formations de la MFR de Clisson.
Les concours nationaux et internationaux
Les apprentis souhaitant valoriser leur formation peuvent se présenter aux différents concours d’excellence. Cette année, deux apprentis de la MFR se sont inscrits au MAF (Meilleur Apprenti Français). L’objet de ce concours est la réalisation d'un ouvrage en autonomie et en dehors du cadre scolaire. Même si cette épreuve est appréhendée, Kylian nous dit : « Je n’ai rien à perdre, tout à y gagner ». Au delà du développement des compétences, c'est aussi une marque de volonté de leur part. Aymeric ajoute « Je fais le MAF pour étoffer mon CV, c’est une épreuve charismatique pour les futurs employeurs ». Les apprentis BP peuvent se présenter au concours international Worldskills, réservé aux moins de 26 ans.
Un défi interne : le challenge BP
En complément, la MFR de Clisson propose, depuis cette année, un concours interne le « challenge BP ». Cette année, le choix s’est porté sur une table basse. Après une formation en DAO (Dessin Assisté par Ordinateur), les BP ont suivi le cahier des charges rappelant les attendus des concours nationaux. « Cela m’a demandé une centaine d’heures de travail, essentiellement le vendredi après ma semaine » nous confie Pierre. La correction a été confiée à des professionnels. Ces derniers ont apprécié la qualité de leur travail en désignant les trois meilleures réalisations. « L’objectif de cet exercice était de savoir de quoi ils étaient capables. J’ai été surpris par l’originalité et la qualité de leur table, je suis très fier d’eux ! » indique Nicolas, leur moniteur. « Ce challenge nous pousse à aller plus loin que les pièces réalisées en atelier » confirme Samuel, le gagnant.
Le sciage à domicile
Pour la construction du nouvel atelier de la MFR, deux beaux cyprès ont été abattus. C’était l’occasion pour les apprentis de découvrir une activité méconnue : le sciage à domicile.
Didier Douillard a été sollicité pour présenter son activité. Après un parcours en menuiserie, il a créé son entreprise DRYADE (déesse des arbres dans la mythologie grecque) spécialisée en élagage, abatage, charpente et sciage à domicile. Il se déplace à la demande pour scier des arbres pouvant faire 76 cm de diamètre et 7,5 m de long. « C’est important de valoriser ces arbres et ne pas en faire juste du bois de chauffage, toutes les essences peuvent être valorisées en bardages, lames de terrasse, poteaux ou pièces de charpentes… »
Dans un premier temps, les éléments de la scie ont été assemblés pour garantir un travail de qualité en sécurité. Ensuite, le public a observé les opérations de sciage : le réglage de l’épaisseur, les méthodes de coupe selon le type de pièce désiré (poteaux ou planches), il faut un réel savoir-faire ! Pour le stockage des planches, les apprentis ont placé « des taquets » pour faciliter le séchage du bois.
Cette matinée aura permis de mieux comprendre le travail du scieur avant l’intervention du menuisier et de mettre en application le cours de technologie sur le bois et sa constitution.
Interview de Gabriel par les charpentiers
Depuis 2 ans, la MFR de Clisson accueille un nouveau public : les charpentiers. Un nouveau formateur, spécialiste du métier, a intégré l'équipe.
Karell : D’où venez-vous ?
Gabriel : Je suis né en Ile de France puis j’ai grandi en Sarthe. J’habite actuellement dans le Maine et Loire.
Quelles études avez-vous fait ?
Un CAP/BEP en charpente puis un CAP couvreur chez les Compagnons. Ensuite, j'ai fait le tour de France pendant quatre ans.
Quel chantier vous a le plus marqué ?
C’est un monument historique : l’église de la Ferté Bernard. On y apprend toujours plein de choses et surtout : savoir se débrouiller avec ce que l’on a !
Pourquoi être venu à la MFR ?
J’ai eu de très bons formateurs qui m’ont donné envie de le faire à mon tour. Un ami m’a dit que la MFR de Clisson recherchait un charpentier. C’est grâce à cela que je m’y suis engagé à temps partiel car je garde une activité de couvreur à côté.
Est-ce que ça vous plait de donner des cours ?
Humainement, j’adore ça même si ce n’est pas toujours facile de transmettre ce qui me plait. Ce n’est pas qu’un simple métier, il faut toujours voir plus loin, anticiper. On tire du positif de chaque entreprise car elles sont toutes différentes.
Les apprentis
MFR Clisson
La classe de 1ère Bac découvre l'herboristerie
Un parfum particulier pour un parcours de santé inhabituel !
Le jeudi 12 octobre 2023, les élèves de la classe de BAC PRO 1ère Conduite de production horticole sont partis à la rencontre de Sylvia Hirschi, herboriste aux « Jardins de la cure ».
Il s’agit d’une entreprise, proche du passage du Gois, sur la commune de Beauvoir sur mer en Vendée et spécialisée dans la culture et la préparation de plantes médicinales. C’est plus d’une cinquantaine de plantes qui sont bichonnées de manière artisanale sous le label agriculture bio avec la mention « simple », garantissant la qualité des plantes et des produits transformés.
Madame Hirschi a accueilli le groupe sur son exploitation, l’objectif de la matinée étant de faire connaître son métier d’herboriste et surtout de partager sa passion avec les jeunes.
Reconnaissance des végétaux en direct
Les apprentis de la MFR en classe de première ont des cours de reconnaissance de par leur métier mais il s’agit généralement de plantes ornementales, de légumes ou de plantes en pot, voire de fleurs coupées. Dans ce cas, ils abordent une notion nouvelle pour eux à savoir les vertus médicinales des plantes. La visite commence par une présentation des différents aspects du travail d’herboriste en partant de la production jusqu’à la vente en passant par la cueillette, le séchage, la distillation et la préparation des tisanes, des baumes et des hydrolats, …
« J’ai été surpris par la diversité des activités du travail d’herboriste, en effet on passe du travail de production en plein champ, au travail de distillation, puis au laboratoire, au poste de vendeur puis à celui de gestionnaire pour la comptabilité de l’entreprise. Je n’imaginais pas qu’il fallait autant de compétences dans ce métier, en effet je me doutais bien qu’il fallait bien connaître les plantes mais je ne me rendais pas compte qu’il n’y avait pas que ça. » s’exclamera un jeune du groupe.
Une matinée riche pour les jeunes qui suivent notre hôte à la découverte des secrets des plantes au détour d’un noisetier ou d’un romarin. La visite s’est ensuite clôturée par une cueillette de sauge, un moment convivial, une manière pour les jeunes de s’imaginer apprenti herboriste.
Pour plus d’informations : https://www.lesjardinsdelacure.com
La Classe de 1ère Bac CPHMFR Machecoul
Trophée national du Meilleur Pointeur de Race Charolaise
Florian de la MFR de Carquefou se classe en 1ère position.
Le 22 novembre 2022, 25 jeunes de la classe des Secondes A en BAC PRO CGEA de la MFR de Carquefou ont participé au concours départemental de jugement d'animaux par les jeunes (CJAJ) organisé par les JA 44. Pour la classe, c'est la race Charolaise qui était l'objet de leur attention.
Ils ont été accueillis sur l'exploitation du GAEC Tertrin à Vallons de l'Erdre, où est élévée la race Charolaise depuis plusieurs générations.
Les jeunes ont commencé l'épreuve avec un rappel des différentes régions morphologiques sur un animal par un technicien de chez Seenovia.
Grâce à une grille qui leur a été remise et en respectant les différents critères demandés, Florian et Sacha ont dû juger deux vaches charolaises.
Passionnés par leur métier, Florian et Sacha ont auparavant eu l'occasion de participer à différents concours avec leurs maîtres de stage.
Florian revient avec 400 €
Après correction des grilles de pointage, Florian Lemaître se classe premier de ce concours suivi de Sacha Hériveau.
Le vendredi 3 mars 2023, Florian Lemaître et Sacha Hériveau ont représenté le département de la Loire Atlantique pour le Trophée de Meilleur Pointeur de Race Charolais au Salon International de l’Agriculture au Parc des expositions de la porte de Versailles.
44 candidats, venus de toute la France devaient pointer 4 vaches.
Florian se classe à la 1ère position de ce concours. Il est revenu avec un chèque de 400 €.
Un bon souvenir
Un grand bravo à Florian pour cette qualification ainsi qu'à Sacha qui remercient l'ensemble des partenaires pour l'organisation de cette activité importante dans le parcours de nos jeunes en formation.
Florian et Sacha gardent un très bon souvenir de cette journée à Paris.
Florian et Sacha
MFR Carquefou

Pédaler pour la cohésion
Un voyage à vélo inoubliable avec 27 jeunes en CAPa 1.
L’aventure
Partant de la MFR de Riaillé, les CAPa 1 ont enfourché leurs vélos le 18 septembre 2023 et commencé un voyage de deux jours destiné à favoriser la cohésion de groupe. Leur destination : la MFR de Saint-Étienne-de-Montluc. Ce périple de 88 kilomètres en plein air a été une expérience mémorable, ponctuée de défis, de rires et d'apprentissage.
Les péripéties sur la route
Le voyage à vélo n'est jamais sans son lot d'imprévus. Dès le premier jour, ils ont dû faire face à des chutes, des changements d'itinéraires et une pluie qui a retardé leur progression. Cependant, chaque défi qu'ils ont rencontré a renforcé leur détermination.
La découverte de l'itinéraire le long de la Loire
Leur itinéraire les a conduit le long de la Loire, ce magnifique fleuve sauvage, offrant des paysages magnifiques et une vue imprenable sur la campagne environnante. L'un des moments forts a été la traversée de la Loire en bac.Pour certains, c'était une première.
Kiméo, un des participants au voyage, a partagé son point de vue : « La traversée en bac était incroyable. C'était comme une aventure dans une aventure. »
Retour sur les moments vécus
Le premier jour, ils ont parcouru 28 kilomètres, puis ont passé la nuit dans un camping à la ferme au Cellier. La soirée autour du feu de camp a permis de mieux se connnaître tout en partageant des moments de convivialité.
Le deuxième jour, après une bonne nuit de sommeil sous la tente, ils ont accompli un exploit encore plus grand en couvrant 60 kilomètres.
Melvyn, l'un des étudiants les plus enthousiastes, s'est exclamé : « Qui aurait cru que nous serions capables de pédaler autant ? C'était un sacré défi, et je suis fier de ce que nous avons accompli ensemble. »
Apprentissage et projets sur place
Une fois arrivés à Saint-Étienne-de-Montluc, ils ont travaillé sur un projet paysager. Cela leur a permis de mettre en pratique leurs compétences en jardinage et en aménagement paysager.
En plus de leur projet paysager, ils ont eu l'occasion d'assister à des cours sur l'électricité, qui est la spécialité de cette MFR. Cette expérience leur a ouvert les yeux sur de nouvelles perspectives de carrière.
Classe de CAPa 1MFR Riaillé
Le lien en action : cohésion autour de l’électricité
Quand la passion pour le paysage et l'agriculture rencontre la curiosité pour l'électricité !
La rentrée scolaire a été placée sous le signe de la cohésion entre la MFR de Saint-Etienne de Montluc et la MFR de Riaillé. En effet, du 19 au 21 septembre 2023, la MFR de Saint-Etienne de Montluc a eu le plaisir d’accueillir un groupe de jeunes en CAP Jardinier paysagiste et Métiers de l’agriculture à Riaillé pour une expérience éducative tout à fait unique : venir à vélo depuis Riaillé pour découvrir l’électricité à Saint-Etienne de Montluc. Il n’apparaît pas de meilleure façon de combiner un esprit sain dans un corps sain !
Les jeunes de Saint-Etienne ont été admiratifs face à tant de motivation et de curiosité ! Au cours de leur séjour, les jeunes de Riaillé ont participé à un module de deux heures sur les risques électriques en lien avec leur pratique professionnelle en extérieur, par exemple dans les espaces verts. Mickael Brochet, moniteur technique, a cherché à les sensibiliser et à les prévenir contre les risques électriques, notamment par le biais des outillages électriques comme les enrouleurs de rallonge électrique ou le travail avec du matériel mécanique. Une fois bien informés et bien formés, les jeunes de Riaillé ont visité les ateliers pour comparer avec leur environnement de formation. Enfin, les jeunes de Riaillé, en formation jardinier-paysagiste, ont à leur tour, partagé leur talent et leurs compétences en développant et en offrant un magnifique parterre qui valorise désormais l’environnement extérieur de la MFR de Saint-Etienne de Montluc.
Manon LE DEZ, Monitrice
MFR-CFA Saint Etienne de Montluc
1,2,3... Partez !
23 apprenants à la conquête des Floralies en mai 2024.
La MFR de Machecoul Saint Même sera présente au Salon International des Floralies fin mai 2024. Une nouvelle édition, ayant pour thème « Jeux de Fleurs », mettra en avant les prochains jeux olympiques qui se dérouleront en France l’année prochaine.
La classe de première Aménagements Paysagers, constituée de 23 apprenants âgés de plus de 16 ans, sera impliquée particulièrement dans ce projet d’aménagement d’une centaine de mètres carrés.
Les "Jeux d'eau"
Les jeunes mobilisent leurs compétences dans la conception des structures et la réalisation du projet autour des « Jeux d’eau », l’un des 5 choix proposés par le comité des Floralies.
« Nous sommes contents de participer à un projet différent de ce qu’on peut réaliser en entreprise » affirme Julien H.
« C’est une expérience très enrichissante car tout le monde n’a pas la chance d’y participer » souligne Stanley M.
Au programme, Coquelicots géants, chute d’eau et Arbre de Vie seront animés par les visiteurs via des pompes manuelles. Un partenariat avec la pépinière La Rivière (Soullans) permettra d’intégrer des végétaux exotiques et méditerranéens avec nos structures.
« Nous nous investissons pleinement dans le projet, dans l’espoir de décrocher un prix » prédit Mathis M ... et Steven R. d'ajouter : « Même si nous ne sommes pas récompensés, nous aurons tous appris de cette belle aventure ».
Actuellement en cours de réalisation, certaines structures seront exposées lors des portes ouvertes de la MFR les 26 et 27 janvier 2024.
Les 1re Bac Aménagements Paysagers
MFR Machecoul
Halte au gaspillage : l'eau, c'est la vie
L'eau est une ressource nécessaire pour notre survie. Or, en France on gaspille 1 300 milliards de litres d'eau potable chaque année.
Suite à la lecture du livre Sentinelle du climat, d'Heïdi Sevestre, de sorties et de recherches personnelles, nous avons constaté que l'eau est une ressource vitale pour les hommes, les animaux ou encore les plantes, la planète dans son ensemble.
Comme elle le dit "Notre avenir dépend des glaciers , nous pouvons encore les sauver". La glaciologue est passionnée des glaciers depuis son enfance, elle a donc décidé de faire de sa passion son métier. Depuis quelques temps, Heidi s' inquiète pour les glaciers car ils fondent plus vite que prévu.
En effet depuis les années 2000, chaque année, 267 milliards de tonnes de glace ont fondu ce qui a pour conséquence la montée progressive des eaux.
Les scientifiques prévoient une montée de 30 cm d'ici 2050. La biodiversité risque d'être fortement impactée ainsi que les habitats et les habitants du littoral. Allons- nous manquer d'eau ?
Pour éviter la catastrophe, nous pouvons dès à présent, tous ensemble, appliquer des gestes éco-citoyens comme par exemple :
- recueillir l'eau de pluie pour l'arrosage du jardin
- prendre une seule douche par jour et de courte durée (moins de 5 minutes)
- limiter le nombre de machines à laver, et mettre le programme en éco
- ne pas laisser couler l'eau du robinet
- de préference prendre des plantes d'espèces locales afin de réduire le nombre d'arrosages
- pour les piscines l'été, réutiliser l'eau usagée pour les plantes ou filtrer au maximum afin de ne pas surconsommer l'eau potable
- quand on cuisine, on récupère l'eau pour les plantes ou le désherbage
Sensibiliser les enfants depuis le plus jeune âge
Nous avons la chance d'habiter près du lac de Grand Lieu. Il est la réserve naturelle la plus grande de France et la deuxième d'Europe. Dans le but de limiter les dégâts et de conserver ce précieux espace, nous nous devons d'intervenir auprès des plus jeunes. C'est pourquoi nous allons mettre en place des animations auprès des enfants de notre commune afin qu'ils comprennent que l'eau n'est pas un jeu mais plutôt primordial pour leur avenir. Nous avons pensé à créer un jeu de cartes avec les bons gestes à connaitre et inventer une histoire, un conte qu'ils pourront garder.
La classe de seconde
MFR Saint Philbert de Grand Lieu
Des nuées pour la biodiversité
Une envolée poétique d'oiseaux au blanc de Meudon.
Dans le cadre de l’Enseignement Pratique Interdisciplinaire sur les activités de loisirs et du plan d’étude intitulé « Semaine artistique », nos 4eont créé des nuées d'oiseaux au blanc de Meudon.
Dans le contexte d’un travail au long court sur la biodiversité et l’éco-responsabilité avec l’association E-graine et nos élèves de 4e, nous avons participé à un projet initié par l’artiste Marianne Villière et soutenue par le réseau d’économie sociale et solidaire du Pays d’Ancenis. Le projet « Des nuées – 2022 » est ouvert à tous et consiste en la réalisation de fresques éphémères au blanc de Meudon sur les vitres de nos maisons, des lieux publics ou encore des établissements scolaires. Cet engagement artistique vise à lutter contre la disparition des oiseaux, tout particulièrement des espèces de volatiles menacées identifiées par la Ligue de Protection des Oiseaux Grand Est. Une activité artistique
A la MFR, les élèves ont souhaité décorer les vitres du foyer. Pour ce faire, ils ont découpé au cutter les pochoirs préalablement imprimés sur des feuilles cartonnées. Ce ne fût pas une mince affaire pour certains d’entre eux. Tom : « Faut être super précis au niveau des ailes, c’est pas simple ! ». Puis, nous avons mélangé la poudre de blanc de Meudon avec de l’eau. Les élèves ont tâtonné pour trouver la bonne texture. Alexandre s’exclame : « Mais non ! tu vois bien que c’est trop liquide, ça fait transparent sur la vitre ! ». Une fois le mélange trouvé, les élèves ont scotché les pochoirs sur les vitres.
Un art engagé et dénonciateur
C’est eux qui ont décidé comment répartir les oiseaux afin que l’envolée soit harmonieuse. Inès fait remarquer à ses camarades : « Non, il ne faut pas mettre tous les grands oiseux d’un côté et les petits de l’autre, il faut les mélanger ! ». Matéo précise : « Oui et puis faut pas trop les coller sinon on va pas voir les formes. » Enfin, ils ont tamponné chaque silhouette avec le blanc de Meudon à l’aide d’une éponge. Une fois l’activité terminée, nous sommes retournés en classe pour échanger sur cette expérience. Globalement, les jeunes étaient contents. Ludji constate : « Le foyer est plus beau comme ça. » Louane précise : « Et puis c’est bien plus joli que les guirlandes en plastiques de chez ma grand-mère. » Tievan surenchérit : « C’est joli et puis c’est utile. ». En effet, Marianne Villière nous propose ici un art à la fois engagé, dénonciateur et marqueur de notre époque.
Les 4e
MFR du val d'Erdre - Riaillé
Nettoyer pour bien commencer l’année
Depuis plusieurs années maintenant, les jeunes troisièmes de la MFR de Saint-Etienne de Montluc participent à l’opération « Nettoyons la nature » organisée par les centres E. Leclerc. La promotion 2023-2024 n’a pas manqué à cette tradition pour la vingt-sixième édition de cette opération. Cette action réunit chaque année des centaines de milliers de volontaires de tous âges sur le territoire national. Ils partagent l’intérêt commun d’agir concrètement et localement pour protéger l’environnement. Les jeunes ont arpenté le chemin de grande randonnée, GR3, depuis la MFR jusqu’au Pré Petit. Un esprit sain dans un corps sain accompagnés de leur référent et moniteur de sport, Alexis Baslande ! Près de 70 kilos de déchets ont été ramassés ainsi qu’un matelas et un gros verrou de portail. Selon les jeunes, « le butin était impressionnant ! ». Les jeunes étaient fiers de leur action écologique et ravis d’avoir passé un moment convivial en extérieur ! Enfin, ils ont tenu à remercier Leclerc Atlantis pour avoir fourni les gants et les dossards pour ramasser les déchets en toute sécurité ! Cette année encore, cette opération a prouvé aux jeunes qu’il était possible de se mobiliser d’œuvrer, chacun à son échelle, pour préserver la nature.
Manon LE DEZ, Monitrice
MFR-CFA Saint Etienne de Montluc
L'esprit de la rénovation
Des stagiaires adultes de la MFR de Riaillé ont réparé un mur du presbytère.
Dans le cadre des formations en éco-construction, les stagiaires adultes de la MFR de Riaillé ont réhabilité un mur de clôture du presbytère de la Commune. Celui-ci s’était écroulé suite à des intempéries. Ce chantier école s’est étalé sur 2 sessions et s’intégrait au module maçonnerie de la formation.
Réemploi
Respectant les techniques anciennes et environnementales, ce mur a été érigé avec un mortier chaux, terre et sable. Les pierres de l’ancien mur ont été réemployées. Eco-construire un mur aujourd'hui, c’est tout bonnement utiliser les matériaux qu'utilisaient nos anciens. Le ciment est banni au profit de liants adaptés à la pierre tels que la chaux et la terre.
Des matériaux locaux
En ce qui concerne la terre, c’est une argile extraite sur Riaillé qui est utilisée. Des fondations dites « cyclopéennes » ont été réalisées avec de grosses pierres et une chaux hydraulique. Toujours dans l’idée d’utiliser des matériaux locaux, le sable provient d’une carrière toute proche de Riaillé. Le savoir-faire des futurs éco-maçons a permis une utilisation optimale du sable, ressource aujourd’hui en danger. La bétonnière a tourné à plein régime, rythmant les coups de massette et truelle.
Eco-construire dans les règles de l’art
Ce type de travail a permis aux stagiaires de se confronter aux conditions réelles d’un chantier de rénovation, tout en acquérant des techniques importantes pour leur apprentissage. Près de 15 tonnes de pierres de schiste ont été triées, choisies et appareillées pour élever ce mur qui avoisine les 15 m de long et les 2 m de hauteur !! Encadré par un professionnel du bâti ancien, ce chantier a permis d’essaimer des techniques traditionnelles respectant les règles de l’art et l’architecture patrimoniale du pays. Une attention toute particulière est portée durant la formation sur la connaissance du vieux bâti.
Il reste désormais aux stagiaires à poursuivre leurs apprentissages dans leurs futurs projets professionnels afin de défendre des constructions saines et soucieuses de notre environnement.
Formation adulte
en éco-constructionMFR Riaillé
Secourir les personnes : un engagement citoyen
Nous avons rencontré François Rabillard, lieutenant à la veille de la retraite du Centre de Secours de Legé. Nous avons voulu comprendre son engagement de sapeur-pompier.
Avoir une bonne condition physique et se former
Pour être sapeur-pompier, il faut avoir un casier judiciaire vierge, réussir un test sportif, participer à 35 jours de formation sur 3 ans, et signer un engagement. Il faut avoir été engagé au minimum 15 ans afin d'avoir un petit plus pour la retraite. François nous a dit qu'actuellement, les pompiers s'engagent pour 11 ans en moyenne en Loire-Atlantique.
Créer du lien social
Il a été volontaire toute une partie de sa vie, 35 ans. Son père a été sapeur-pompier volontaire pendant 28 ans. Très souvent, enfant puis ado, il l'accompagnait au centre de secours le week-end. Il a travaillé dans la fonction publique de proximité, ce qui lui a permis de se rendre plus facilement disponible. Pour intervenir en journée, les 32 pompiers de Legé doivent signer une convention avec leur employeur pour se libérer. En cas de besoin plus important, le Service départemental d'incendie et de secours (SDIS 44) missionne les centres de secours de proximité. Pour lui, c'est important de s'engager auprès des gens qui ont besoin d'être secourus, ça crée du lien social, ça nous permet de bien vivre ensemble dans nos communes rurales.
Trois interventions marquantes
La pire intervention pour lui, c'était celle où il a fallu, à 3h du matin, couper la voiture en deux de deux jeunes alcoolisés, 300 m après la discothèque. L'un était blessé, l'autre mort. La plus cool était un accouchement improvisé au domicile des futurs parents. Et la séquence pleine d'émotion était le jour du congrès des sapeurs-pompiers de Loire Atlantique, à Legé, en 2016, où il portait le drapeau dans le grand défilé, sachant que 29 ans auparavant, c'est son père qui était porte-drapeau.
Sur 400 interventions par an, 10 % concernent les accidents de la route, 10 % les incendies et 80 % les secours à la personne. Comme de plus en plus de personnes âgées restent à domicile, les pompiers interviennent souvent auprès d'elles pour les relever à la suite d'une chute.
Les jeunes apprentis de CAP2
MFR Val de Logne. Legé
Les jeunes de la MFR acteurs d'un projet artistique
Dans le cadre du parcours "Arts et Nature 2023", la Mairie de Carquefou a proposé à la MFR de participer à une oeuvre collective.
L'artiste Fred Martin a accompagné nos jeunes secondes à réaliser une empreinte de leur visage en utilisant de l'argile molle.
De face, de profil, avec un sourire ou pas, c'était l'occasion d'être acteur d'un projet artistique.
Par la suite, l'oeuvre a rassemblé, sous la forme d'une installation monumentale, les moulages réalisés lors des performances des "Baptêmes de terre"
L'oeuvre a été présentée sur le site des Renaudières à Carquefou du 10/06 au 01/09/2023.
Le déroulé du baptème se passait en trois étapes :
- Une prise d'empreinte des participants dans l'argile molle stockée dans des bacs en bois.
- Un moulage en plâtre des empreintes.
- Le démoulages des masques.
Avant ces étapes, les jeunes devaient s'étaler de l'huile sur le visage pour un meilleur rendu.
Les jeunes ont parfois eu du mal à se laisser faire, le fait de mettre son visage dans l'argile était plutôt angoissant. Par contre ils sont revenus ravis de cette nouvelle découverte et très fiers d'avoir réussi à la faire
Élèves de seconde
MFR de Carquefou
La culture de la cité, nouvelle pratique pédagogique
Un reflet dynamique de la société moderne, colorée, rapide et éphémère.
C'est quoi la culture urbaine ?
C'est un ensemble d'activités, sportives, artistiques et sociales qui a émergé en France à partir des années 80. L'arrivée du HIP HOP dans les banlieues en Ile de France a suscité une curiosité chez les Français. La culture urbaine a démocratisé l'art, tout le monde peut y accéder : cela se passe la plupart du temps dans la rue, breakdance, rap, slam et le street art. Depuis la fin des années 90, "les roues" entre dans la tendance le skate, roller, la trottinette, des skates parc et rampes envahissant le décor.
« En classe les jeunes ont étudié des œuvres de l'artiste Bansky, ils ont écouté de la musique d'Oxmo Puccino. L'idée est de leur donner des clés afin qu'ils s'expriment sur leur ressenti, que cela soit en négatif comme en positif. Les jeunes d'aujourd'hui n'ont plus l'habitude d'écrire de longs pavés, les cours doivent être percutant si on veut capter leur attention. Utiliser la culture comme élément déclencheur afin de les amener par exemple à un exercice sur l'utilisation du conditionnel est plus simple. » ajoute Jade leur professeure de Français.
Cela nous apporte du bonheur
Selon Evan :« Avant le rap désignait quelque chose, NTM parlait de certaines lois où ils n'étaient pas d'accord. Maintenant, les textes ne sont plus recherchés, les artistes n'ont plus de thème qui dénonce la vie actuelle, ils parlent de fesses, de drogues. »
Pour Teddy, « le street art est très originale, c'est beau, les couleurs sur le mur donnent du style ». Elena ajoute « que certains artistes dénoncent la pollution par le dessin comme Bansky ».
« Tous les sports sur roulettes créent une sensation d'adrénaline, faire des figures nous poussent à dépasser les limites, à prendre des risques » d'après Marvin et Elena.
« Le breakdance demande beaucoup de force... » constate un jeune après une séance d'essai.
Focus sur la journée passée à Nantes
Au programme Cité des congrès festival Les Utopiales, (conférence, expo, film), Muséum d'Histoire Naturelle (expo Océans), Mémorial de l'Esclavage, balade autour des Machines de l'Ile.
C'est mieux de sortir que d 'écrire, nous avons observé de l'art , nous avons découvert des lieux , des noms de bateaux qui on servit au commerce triangulaire .
C'est visuel , nous pouvons comprendre plus facilement pour apprendre mieux . C'était cool ! Nous nous sommes défoulés au trampoline. Cela nous change du paysage rural auquel nous sommes habitués. On aimerait bien avoir : un "vrai" skatepark, des fontaines , un meilleur réseau de transport en commun et plus customisé car les nôtres sont basiques, un gros centre culturel ouvert toute la semaine au public avec des animation variées.
Classe de 3e
MFR Saint Philbert de Grand Lieu