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Témoignage d'une victime de harcèlement
Marie a souffert de nombreuses années, harcelée au collège par ses camarades. « Elle me poussait, m'insultait, montait tout le monde contre moi. Lors d'un voyage scolaire, elle s'est retrouvée dans ma chambre et a été jusqu'à me frapper ».
C'est un témoignage touchant qu'elle nous offre, véritable mise en garde contre ces comportements destructeurs ; « Oui, je suis devenue anorexique. J'ai perdu une trentaine de kilos. A cause du harcèlement, je n'étais plus moi-même. »
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Que s'est-il passé en mai 1968 ? Histoire d'une lutte pour le progrès social
« Mai 68 représente un tournant dans l'histoire française, de grands mouvements ont eu lieu dans toute la France ; de violentes manifestations. A l'origine, ces manifestations proviennent de petits mouvements sociaux pour protester contre l'arrestation d'étudiants. La jeunesse étudiante de l'époque réclame des lycées mixtes, très peu fréquents à cette période, la liberté dans ses choix vestimentaires, ainsi que la levée d'autres interdictions qui lui semblaient aberrantes. »
L'écrivain Pierre Léauté, partira au voyage à New York
Pierre Léauté fait partie de ces écrivains passionnés d'Histoire qui se prêtent au jeu de l'uchronie dans des romans mêlant le passé et l'imaginaire. Ce professeur d'Histoire nous en dit plus sur son activité de romancier, souvent méconnue de ses élèves.
Il accompagnera aussi les élèves inscrits pour un voyage scolaire à New York, du 6 au 11 Mai 2018. « Ce voyage permettra ainsi de vivre et de découvrir un mode de vie particulier et souvent idéalisé, par nous, les européens. »
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N° 17 - Janvier 2018 | www.lycee-notredame.fr |
Notre lycée tourné vers l'Europe et le numérique
Un projet européen offre aux enseignants de 35 pays, la possibilité de mener des projets d'échange à distance avec leurs élèves. Ils sont environ 90 jeunes, de quatre nationalités différentes, menant ensemble un dessein, qui se déroulera sur tout le long de cette année scolaire.
Cette année, les secondes de la section bilangue ont été choisis pour s'initier à la plateforme numérique Etwinning, dans le but d'explorer la diversité des cultures européennes, ainsi que de croiser les regards que ces lycéens portent sur leur histoire.
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Quasiment New-Yorkais
Le voyage à New-York : événement important cette année au lycée, actuellement en préparation pour les élèves.
En fin d'année 2016-2017, une quarantaine d'élèves de première et de terminale se sont inscrits pour partir, en voyage scolaire, à New York, du 6 au 11 mai 2018.
Ils seront accompagnés par trois professeurs, Madame Lesage, Monsieur Léonard, Monsieur Léauté, ainsi que par la directrice de l'établissement, Madame Hareau-Lepeltier.
Découvrir un mode de vie
Ce voyage permettra ainsi de vivre et de découvrir un mode de vie particulier et souvent idéalisé, par nous, les Européens : à travers la gastronomie, la culture, la musique, le cinéma et les monuments emblématiques de New York.
En effet, cette métropole comporte des lieux mythiques et incontournables faisant de New-York, une ville mondialement connue : la statue de La Liberté, l'Empire State Building...
Culture new yorkaise
Nous pourrons justement visiter du pays de l'Oncle Sam, le quartier de Times Square, le conseil de l'ONU (l'Organisation des Nations Unies) mais aussi Central Park, le Top of the Rock, Chinatown, et cela, de manière pédagogique.
Nous pourrons, également, nous déplacer librement dans New-York, afin de découvrir la vie par nous-mêmes et en faire notre propre interprétation.
Actions pour New York
Depuis le début de l'année, notre petit groupe d'élèves s'organise par le biais de différentes actions pour permettre d'abaisser le coût du voyage, compte tenu des activités qui seront réalisées.
Ainsi, les différents élèves de premières et de terminales ont commencé une récolte d'argent en effectuant des actions diverses et variées : des ventes de gâteaux, des vides-greniers, la création d'une tombola, l'emballage des cadeaux dans les grandes surfaces pour Noël, et bien d'autres actions encore... La somme totale récoltée sera ensuite divisée par le nombre d'élèves participant au voyage.
Cependant, ces actions ne se réalisent pas seulement en vue de diminuer le prix du voyage.
Elles permettent également, de développer chez les élèves, le goût de l'entraide et du partage pour un projet mutuel, avec une cause commune.
En effet, notre lycée met un point d'honneur à l'engagement de ses élèves et en a fait sa philosophie, se transmettant de génération en génération. Celle-ci coexiste, non seulement au lycée, mais aussi, au sein de la ville de Saint-Nazaire, elle-même.
Marin PAULAY.
TES1
Pierre Léauté, un écrivain passionné d'Histoire
Pierre Léauté fait partie de ces écrivains passionnés d'Histoire qui se prêtent au jeu de l'uchronie dans des romans mêlant le passé et l'imaginaire.
Il occupe ses nuits à écrire inlassablement les nouvelles intrigues qui captiveront ses lecteurs, de la première à la dernière page, projetés des siècles plus tôt.
Cet amour pour l'écriture, né lorsqu'il était enfant, ne le quitta pas malgré les années qui se sont écoulées.
À l'époque, il recopiait déjà les textes de ses dessins animés favoris, pour rédiger sa première nouvelle au collège.
Il n'était donc qu'un adolescent lorsque cette envie d'aller au bout de son rêve vit le jour : à vingt-cinq ans, il découvre la joie d'être romancier.
Pierre Léauté est l'auteur des Négriers de Babylone. Roman d'anticipation historique, ce livre conte la réduction en esclavage de jeunes guerriers engagés dans une guerre effroyable.
Le parcours d'un romancier
Malgré la concrétisation de ce projet, il ne s'arrêta pas là. C'est inspiré par des écrivains comme Pierre Bordage, qu'il se lança dans l'écriture d'un second roman uchronique : Mort aux Grands.
Pour lui, c'était une évidence de publier un livre lié à l'Histoire et, ainsi, de se rapprocher d'une écriture très visuelle, presque cinématographique. "Et si la France avait perdu la Grande Guerre ?"
Ce livre destiné autant aux collégiens qu'aux adultes, met l'accent sur des détails perçus différemment selon les lecteurs, et leurs expériences. C'est notamment le cas d'une femme portugaise, qui apprécia le livre pour ses références à la dictature qu'elle avait vécue.
Le roman, un voyage
L'auteur considère son roman comme « un voyage, une aventure personnelle ». Il joue habilement avec l'Histoire, qu'il rend plus ludique ; un livre prévu pour 2019 contera l'invasion de l'Europe par les Prusses, suite à l'assassinat d'Alexandre le Grand, qui ne se déroula pas au bon moment.
Le roman, Morts aux Grands, publié chez la maison d'édition le peuple de Mü, est ainsi étudié dans quatre collèges, et fut nommé à plusieurs prix littéraires.
Il nous confie d'ailleurs avec amusement : « Je glisse dans tous mes livres le nom de mon meilleur ami. Pour le moment, tout le monde n’y a vu que du feu ! »
Entrer dans leurs têtes
Le lecteur retrouve-t'il Pierre Léauté à travers ses personnages ? L'auteur met toujours une part de lui-même dans ses romans. Sur son site internet, il écrit partager trois points communs avec Augustin Petit : « Une mauvaise vue, des cheveux charbons, et une taille digne des Hobbits de Tolkien ».
Il ressent le besoin d'entrer dans leurs têtes, d'explorer leurs pensées et le monde à travers leurs yeux : « J’essaie d’insuffler du sens et du romanesque. Je suis notamment sensible aux dialogues et à leur pertinence. J’aime beaucoup les anti-héros. »
En 2018, le livre Les uchronautes abordera donc des thèmes chers à l'écrivain comme la fraternité, une valeur fondamentale de la société du XXe siècle.
Inspiré par Dumas
Ce passionné de poker bluffa encore son public avec le premier tome d'une trilogie les Temps assassins, Rouge vertical. Ce roman plus fantastique est à la lisière de la fantasy et de la science-fiction.
Pierre Léauté touche, par la même occasion, à d'autres genres littéraires, qui ne déplairont pas aux jeunes adultes passionnés par les romans de cape et d'épée, mais aussi d'aventure.
Dans nos librairies, quelques mois après Guerre aux grands, il a pourtant fallu six années d'attente, de la première idée à la publication du livre. C'est un travail complet sur Milady de Winter que nous offre l'auteur, inspiré des romans de Dumas.
La cause animale
Le second tome sera tout aussi intriguant, il met en scène Darwen, se battant aux côtés de Guillaume le Conquérant. Seulement, le héros devient immortel et cherche désespérément la raison de ce changement inattendu dans sa vie. Il s’agit d’une nouvelle qui sert de spin-off à l’un de ses livres, « Guerre aux grands ! ».
L'auteur rencontre un succès avec sa nouvelle La chatonaute téléchargeable gratuitement sur Amazon : « On suit l’histoire vraie d’une chatte utilisée par la France comme cobaye animal d’un vol suborbital. D’où le titre un peu fou ! La cause animale est importante à mes yeux et j’espère y avoir contribué. »
Un professeur d'Histoire sur tous les fronts
Malgré la place qu'elle occupe dans sa vie, l'écriture n'est qu'une activité secondaire pour ce professeur du lycée Notre-dame d'Espérance de Saint-Nazaire, qui relate avec passion l'Histoire de France à ses élèves, et ses nombreuses anecdotes.
Cet enseignant s'investit autant dans la vie du lycée que dans ses romans.
L'an dernier, il mit en place l'atelier d'écriture destiné aux élèves intéressés par la littérature et bien évidemment l'écriture.
De la construction des personnages à la création d'un univers singulier, Pierre Léauté accompagne les élèves dans leur expérience avec les lettres.
Finalement, cet homme est présent sur tous les fronts, et concilie intelligemment les différentes étiquettes professionnelles d'enseignant et d'écrivain.
Une prochaine parution
Il envisage déjà l'expérimentation d'un genre nouveau : le théâtre. L'absence de longues descriptions et un accès plus limité à la psychologie des héros risquent d'être un défi de taille pour l'auteur habitué aux romans et aux nouvelles. Il peut, malgré tout, bénéficier du soutien de sa compagne, sa première lectrice.
Pour conclure notre rencontre, Pierre Léauté nous confia en exclusivité la prochaine parution d'un roman fantastique : Zombelle et Sébastien.
C'est avec impatience que ses lecteurs de plus en plus nombreux attendent la sortie de ses prochains livres, dont l'intrigue semble être aussi captivante que ses précédents romans.
Chloé GRANGIENS.
1L
L'option danse, un plus pour le bac
Se détendre, connaître son corps et vaincre sa timidité, voilà ce que propose, entre autres, cette option. Mais en quoi consiste-t-elle ?
Le lycée propose à ses élèves d'intégrer l'option danse contemporaine. Cette option permet d'obtenir des points pour leur baccalauréat.
Un créneau de deux heures par semaine est réservé à cet effet. Les élèves s'entraînent, créent des mouvements et des chorégraphies en groupe.
Rencontre avec Camille Costes, élève de terminale STMG.
Bonjour Camille, en quoi consiste l'option danse ?
En seconde et en première, nous travaillons une chorégraphie de groupe, avec la chorégraphe Vanessa Leprince. Nous sommes encadrés par Mme Le Mouellic, professeure d'EPS au lycée. Nous créons et avons quelques représentations. En terminale, nous devons choisir un thème et présenter une chorégraphie et un oral.
Pourquoi as-tu eu envie de faire cette option ?
Cela apporte des points au bac, et j'aime faire de la danse. Nous sommes tous les bienvenus, même si nous n'avons pas d'expérience. J'en suis satisfaite !
Deux épreuves facultatives sont proposées : EPS danse ou ART danse. Les épreuves ont un coefficient 2 pour les points au-dessus de la moyenne, un coefficient 1 si le candidat a déjà une autre option, comme le latin par exemple. Même des candidats n'ayant pas choisi l'option peuvent se présenter.
C'est le cas de Maélys Dauchet, étudiante en terminale L.
Bonjour Maélys, pourquoi avoir choisi EPS danse plutôt que ART danse ?
L'option ART danse est beaucoup plus difficile, les jurés sont très exigeants. Une période d'improvisation est demandée. Cette option est plutôt réservée aux danseurs d'excellent niveau.
Comment se déroule l'épreuve ?
Il y a d'abord une période d'échauffement notée. Nous sommes évalués par session avec les autres candidats. Nous apportons un support musical pour notre chorégraphie. Puis, nous avons un entretien avec le jury à propos de la danse et de notre chorégraphie.
Quel est ton projet ?
Mon projet s'appelle « D'après une histoire vraie ». Il est basé sur le harcèlement scolaire que j'ai vécu au collège. Pour moi, au-delà d'un simple projet pour le bac, c'est un moyen d'en parler avec les autres, d'exprimer la souffrance ressentie.
Cette épreuve apparaît donc comme une sorte de catharsis pour toi ?
Oui, cette chorégraphie va vraiment m'aider à passer au-dessus de ce traumatisme. Ce n'est pas une simple danse, c'est un témoignage.
Capucine COUDRIER.
TL
Témoignage d'une victime de harcèlement
Parler du harcèlement est dur, mais important. Une élève du lycée, que nous appellerons Marie pour préserver son anonymat, a accepté de se confier.
Bonjour Marie, comment se déroulait le harcèlement scolaire dont tu étais victime ?
Au collège, je faisais partie d'un groupe de filles populaires, je croyais qu'elles étaient mes amies. L'une d'entre elle, me détestait particulièrement. Elle me poussait, m'insultait, montait tout le monde contre moi. Lors d'un voyage scolaire, elle s'est retrouvée dans ma chambre et a été jusqu'à me frapper.
J'étais beaucoup trop gentille, alors, ces filles me rabaissaient. Elles m'ont pourri la vie. Je me faisais harceler chaque jour.
C'étaient des moqueries, de la violence...
J'ai beaucoup souffert, jusqu'à devoir être hospitalisée.
Pourquoi ?
Je suis devenue anorexique. J'ai perdu une trentaine de kilos. A cause du harcèlement, je n'étais plus moi-même. Je subissais chaque jour, un peu plus. J'ai commencé à me détester, à haïr mon corps, ce que j'étais. Le sujet du poids reste sensible chez moi aujourd'hui, j'ai été suivie par des psychologues.
Mais, je m'en suis surtout sortie à l'aide de ma foi en Dieu. Je suis très croyante. Je considère qu'il ne sert à rien de se venger parce que la vie se vengera elle-même.
Marie a su faire preuve d'une grande sagesse. En effet, elle n'éprouve pas de rancune envers ses harceleurs.« Je ne leur en veux pas, c'est juste de la bêtise, un manque de maturité ». Pourtant, la jeune fille aurait pu les mener en justice. « Les professeurs n'agissaient pas, le collège ne se préoccupait pas vraiment de la souffrance des élèves. J'ai refusé les procès judiciaires car cela n'aurait pas servi à grand chose ». Marie a déjà reçu des excuses de la part de certains de ses harceleurs. « En vérité je déteste voir les gens se sentir mal, que ce soit à cause de moi, ou pas. J'ai accepté leurs excuses sans avoir aucune pitié pour eux. ».
As-tu gardé des séquelles suite à ces événements ?
Oui, des séquelles physiques car j'ai des cicatrices sur les bras. Psychologiques, car je n'ai plus aucune confiance en moi, et j'ai très, très, peur des autres.
Que conseillerais-tu à une victime de harcèlement ?
Je conseille de parler : à un ami, à une amie, mais surtout à un adulte, à un médecin... Il faut parler, parler, prévenir, lancer des appels à l'aide ! On ne peut pas vraiment se prémunir contre le harcèlement, mais, il faut que les victimes comprennent que ce n'est pas de leur faute.
Dirais-tu que nous sommes tous susceptibles de devenir harceleur ou harcelé ?
Oui, je le pense. On ne sait jamais comment va réagir une personne à ce qui peut être au départ une simple blague. Il faut toujours essayer de se mettre à la place des autres et de réfléchir par soi-même.
Si parler est difficile, cela est nécessaire. Si vous êtes ou avez été victime de harcèlement, il est important de vous confier afin d'aller mieux.
L'association NAH propose une écoute et des solutions. A partir de janvier, une salle sera ouverte chaque mardi midi dans le couloir orange, dans la salle icthus, des membres de l'association y seront présents, pour apporter leur aide.
N'ayez jamais peur de parler, c'est ce qui vous permettra d'avancer.
Capucine COUDRIER. TL
"Inde et Vous"
Inde et Vous les enfants de Dehradun, est une association créée à Saint Nazaire, par Geneviève et Michel Rignault, en 2013. Cette association a vu le jour après un voyage en Inde, qui les a bouleversés. A la vue de nombreux enfants et femmes, vivants dans les bidonvilles de Dehradun, subsistant dans la misère, ils ont décidé d’agir pour permettre à ses personnes de vivre, dans de meilleurs conditions.
L'objectif est d'offrir à ses jeunes enfants une scolarisation, ainsi qu'aux femmes, et de les aider pour trouver un emploi moins précaire.
L’association « Inde et vous » est soutenue par le lycée Notre Dame d'Espérance, et de nombreux parrainages s’accroissent au fil des années.
Le soutien de notre lycée envers cette association, est représentée par un groupe d’élèves, dont le chef de projet est, Léo Blandin. Ces lycéens organisent au sein de l’établissement des actions solidaires, dont la vente de chocolats a permis de scolariser trois enfants, du plus jeune âge à sa majorité.
Xavier POIRET.
Sur le chemin de l’école avec Kassoumaye
Kassoumaye est une association seulement présente dans notre lycée, avec en ce moment une quinzaine d’élèves y participant. Mme Catherine Olivier en est la présidente, et est accompagnée de Mmes Laurence Cervelli et Cécile Capdeville.
Où vont les fonds ?
Dans cette association, les fonds récoltés permettent de parrainer une trentaine d’élèves sénégalais depuis 1990. Ils vivent tous à Thiès (à l'ouest du Sénégal) et Ziguinchor (au sud-ouest du Sénégal). De la maternelle aux études supérieures, ces élèves n’ont qu’une seule volonté : apprendre et pouvoir continuer à être scolarisés jour après jour. Récemment l'association a reçu une lettre d'une sénégalaise que nous parrainons : elle a obtenu son bac avec une mention !
Quels moyens d'actions ?
De nombreuses actions sont donc menées au sein du lycée afin de récolter de l’argent telles que la vente de pains au chocolat tous les matins, une vente de calendrier l’année dernière, la soirée des talents…
Cette année la soirée des talents aura lieu à 20h le 19 avril 2018 au gymnase du lycée. Les élèves se retrouvent tous les vendredi midi à partir de 13 h 00 en salle 004, pour discuter de nouveaux projets et les organiser toujours dans la bonne humeur.
Kassoumaye est une association ouverte aux élèves de tous niveaux, si vous voulez la découvrir, nous vous proposons de venir un vendredi midi !
Mélanie BABALIAN.
Solène KERMARREC.
Les Virades de l'espoir au lycée
Lorsque les terminales s'engagent à donner leur souffle !
Le jour de la rentrée scolaire 2017, toutes les classes de terminale ont été réunies pour rencontrer Delphine Legrand, responsable des Virades de l'Espoir, qui est une action de l'association "Vaincre la mucoviscidose".
Cette dernière leur a présenté l'association qui accompagne les personnes atteintes de cette maladie. Elle leur a également fait visionner le film institutionnel : "CFTR, comme C'est Franchement Trop Relou". CFTR est également le nom du gène responsable de la maladie. A ce sujet, si vous le souhaitez, ce court métrage peut être vu et revu sur le site de l'association : www.vaincrelamuco.org.
Les terminales donnent leur souffle
Au cours de cette réunion, Mme Legrand a distribué, aux terminales, une feuille de collecte de dons pour que chaque lycéen cherche des parrainages afin de financer leur course, lors des Virades organisées par Notre Dame d'Espérance.
Le mercredi 20 septembre 2017, les terminales se sont rendus sur le front de mer de Saint-Nazaire, pour cette course de solidarité. Les élèves devaient courir autant de kilomètres qu'ils le pouvaient, un tour était égal à 800 mètres. L'ambiance y était familiale et joyeuse.
Témoignages d'élèves ayant participé à la course :
- " Courir pour la mucoviscidose nous a soudés et nous a rendus plus solidaires. Malgré le fait que ce soit difficile d'aller jusqu'au bout de la course, penser aux malades est une vraie motivation."
- " On a couru ensemble et on était solidaire. Les plus rapides attendaient les plus lents. Cela nous a rapprochés et on était fier d'avoir gagné."
En effet, la classe de terminale STMG a remporté le prix de la classe la plus solidaire tandis que la classe de terminale S2 a remporté celui de la classe ayant récolté le plus d'argent.
Lea QUESNEL. Charlotte LE FOLL.
SOS animaux orphelins, une association créée par une de nos lycéennes
"SOS Animaux Orphelins" est une junior association créée en septembre 2016, à Pornichet par une lycéenne, Julia Cardon.
SOS animaux orphelins a été créé lorsque Julia a récupéré un chaton abandonné et l'a recueilli chez elle, le temps de lui trouver une nouvelle famille. Après cela, Julia a découvert le réseau de junior association permettant à des mineurs de créer leur propre structure et Julia a décidé de créer SOS animaux orphelins.
Les actions de l'association
Aidée par de nombreux bénévoles ainsi que les membres du bureau (majoritairement élèves au lycée) qui se chargent de l'évolution de l'association, la jeune directrice s'est donnée comme but de prendre en charge des chats et chatons abandonnés. Une fois recueillis, les animaux sont placés dans des familles d'accueil, elles prennent soin d'eux en attendant qu'ils trouvent une famille permanente. Chaque chat ou chaton est suivi par un professionnel qui vérifie son état de santé, le vaccine et les identifie au nom de l'association. Une fois la consultation terminée, les animaux sont proposés à l'adoption sur la page facebook et sur le site internet de l'association où ils peuvent être réservés puis adoptés.
Une autre action de l'association consiste à la réduction de la surpopulation, pour cela tous les animaux sont stérilisés avant ou après l'adoption, un chèque de caution du montant de l'opération est donc demandé par l'association afin de s'assurer que le chat adopté sera bien stérilisé.
Comment pouvez-vous les aider ?
Il existe trois façons différentes :
- faire des dons : si l'association existe c'est uniquement grâce aux dons ! Il s'agit d'une association à but non lucratif.
- être adhérent : l'adhésion coûte 15 € et vous permet de venir nous aider lors des journées bénévoles ainsi que de faire partie de l’association.
- devenir famille d'accueil : le principe est de prendre en charge un ou plusieurs chats et/ou chatons afin de s'en occuper pour une durée déterminée. L’association prend en charge tous les frais vétérinaires. Les frais de nourriture et de litières sont par contre à la charge de la famille d’accueil.
- adopter un chaton : Adopter un chaton de l’association ne coûte que 80 €, ce qui rembourse seulement les frais vétérinaires de l'identification et de la vaccination.
La journée d'adoption
La journée d'adoption, du dimanche 3 décembre, à l'agence de la pointe du bec n'a pas eu autant de succès que nous le souhaitions. En effet, sur 14 chats et grands chatons, seulement, deux d'entre eux ont eu la chance d'être adoptés. De ce fait, 12 chats sont encore disponibles à l'adoption et attendent leur famille pour la vie.
N'hésitez pas, ils vous attendent !
Depuis la création de SOS Animaux Orphelins, les jeunes du lycée et leurs bénévoles ont sauvé une soixantaine d'animaux dont une grande partie sont déjà adoptés.
Contacts
Page Facebook : https://www.facebook.com/sosanimauxorphelins44/ Site : http://sosanimauxorphelins.fr/
Mail : sosanimauxorphelins44@gmail.com
Téléphone : 09 72 62 59 86
Ysaline PERRAUD.
Julia CARDON.
Rien ne s'oppose à la nuit
Le roman bouleversant de Delphine De Vigan évoque des thèmes périlleux : suicide, bipolarité et deuil.
Rien ne s’oppose à la nuit est un véritable choc émotionnel pour tout lecteur, bouleversé par la sincérité de Delphine De Vigan. À la fois sensible et fascinant, c’est le récit de son drame familial, qui détruisit Lucile et son entourage. Prise au piège entre roman autobiographique et témoignage, Delphine De Vigan « écrit sa mère » à travers les 400 pages qui retracent la vie de cette femme jusqu’à son suicide. Elle cherche désespérément à cerner celle qui était bien souvent une étrangère à ses yeux, à créer un lien unique plus puissant que la mort, grâce à cet hommage brut et courageux.
La quête d'identité de Lucile
Le lecteur attiré par la couverture mystérieuse de cette blonde envoûtante, et le titre presque philosophique, a constamment l’impression de suivre une enquête policière. Pourquoi la mère de l’auteur, Lucile, s’est-elle donnée la mort ? Delphine De Vigan retrace l’enfance de sa mère qui évolua dans une famille où le plus important était de sauvegarder les apparences. Entre un père autoritaire et une mère qui ne vivait que pour vouer un amour inconditionnel à ses enfants, il lui était difficile de trouver sa propre place afin de se construire une identité solide.
Une immersion périlleuse
Seulement, immergé dans l’intimité de cette famille, le lecteur ressent parfois une gêne, en sachant que chaque fait relaté est véridique, que ces êtres de papiers sont aussi des êtres de chair et de sang. Exhibition littéraire, commerce de vie privée ? Pour ma part, je considère l’œuvre plutôt comme un dernier adieu à Lucile. Il est d’ailleurs impossible de ne pas prendre en compte le long travail périlleux de recherches réalisé par l’auteure, qui a su respecter les souvenirs de ses proches. Elle est parvenue à trouver les mots qui traduisent avec émotion la douleur de sa mère. Ce livre l’aide à entamer son deuil, et s’avère être l’écriture thérapeutique, immense délivrance après tant d’années de silence.
Besoin d'un soutien psychologique sur Saint-Nazaire ?
Rien ne s'oppose à la nuit témoigne des conséquences irréversibles d'un suicide, notamment sur les proches de la victime. Il est important d'agir, seul ou accompagné, en appelant à n'importe quelle heure, qu'importe le jour, Suicide Écoute : 01 45 39 40 00. Par la suite, un suivi psychologique sera indispensable pour remonter la pente à son rythme. Pour une consultation gratuite et anonyme, la Maison Départementale des Adolecents accueille les jeunes le lundi, mercredi et vendredi de 13h à 18h, ou sur rendez-vous. Elle se situe 28 rue Henri Gautier, à proximité du théâtre et du Ruban Bleu, à Saint-Nazaire. En cas d'urgence, l'infirmière du lycée Notre-Dame d'Espérance s'avérera être une écoute précieuse, protégée par le secret médical.
Chloé Grangiens.
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Nantes : des étoiles de la glace
Les championnats de France synerglace élites de patinage ont eu lieu les 14, 15 et 16 décembre derniers, à la patinoire du Petit Port de Nantes.
Lors de cet événement, le public a pu apprécier : du patinage artistique, de la danse sur glace, du ballet sur glace ainsi que du short track (patinage de vitesse). De nombreux patineurs de renommée mondiale furent présents : le couple double champion du monde de danse sur glace : Gabriella Papadakis et Guillaume Cizeron, Brian Joubert, champion du monde en 2007 ou encore les quintuples champions de France : Vanessa James et Morgan Ciprès.
A l'occasion de cette compétition, nous avons rencontré Camille De Langenhagen, présidente du club Nantes sport de glace.
Camille, tout d'abord, peux-tu nous parler un peu de ton parcours et comment es-tu arrivée à la présidence du NSG ?
« J'ai commencé à patiner à l'âge de 4 ans sur Cherbourg, dans le club d'Adrien Tesson, d'ailleurs présent pendant les championnats. La patinoire a ensuite fermée, je n'ai donc pu reprendre le patinage que lors de mes études supérieures à Nantes, d'abord en compétition loisirs. A la suite de cela, je suis devenue initiateur puis juge et enfin présidente du club. »
Concernant ton rôle de nouvelle présidente du NSG, quels sont tes ressentis ?
« C'est un honneur pour moi de montrer avec les nombreux licenciés du club que le Pays de la Loire est une région dynamique au niveau sportif. J'ai aussi la possibilité avec mon métier de designer architecte d'y apporter des choses en plus. Il m'est également possible d'être en contact avec des patineurs de statut professionnel, comme Brian Joubert dont j'étais fan étant petite et avec qui par l'intermédiaire du club, je me suis liée d'amitié. »
Comment vis-tu ton nouveau statut au sein du club à seulement 25 ans ?
« Le fait d'être à la présidence du club me demande une implication à 100 % et donc de sacrifier un peu de ma vie sociale. Je n'ai plus vraiment de week-end, ni de soirée, mais je suis fière de travailler autour de ma passion tous les jours. A 25 ans, en effet, je suis la plus jeune présidente de la fédération.
Il est vrai qu'il faut savoir se faire entendre et que ce n'est pas toujours facile.
Lors des championnats tu as supervisé les bénévoles, comment tout cela s'est organisé ?
« Le fait de fédérer tout le monde pour le bénévolat a permis de rapprocher les clubs entre eux et qu'ils se côtoient davantage, ce qui n'était pas le cas avec l'ancien bureau. Les championnats ont aussi permis d'apporter une aide aux patineurs pour qui cette compétition est très importante puisqu'elle est qualificative pour les Jeux Olympiques. »
Dans le prochain numéro à la suite de cet article, nous aborderons plus en détails le déroulement et les coulisses de la compétition, avec les podiums, les résultats et nous partirons à la découverte des nouveaux champions de demain !
Eva NICOLAS.
Que s'est-il passé en mai 1968 ?
Cette date est souvent évoquée, mais connaissez-vous les événements qui lui sont associés ?
Mai 68 représente un tournant dans l'histoire française, de grands mouvements ont eu lieu dans toute la France ; de violentes manifestations.
Quelle est l'origine de ces manifestations ?
A l'origine, ces manifestations proviennent de petits mouvements sociaux pour protester contre l'arrestation d'étudiants. La jeunesse étudiante de l'époque réclame des lycées mixtes, très peu fréquents à cette période, la liberté dans ses choix vestimentaires, ainsi que la levée d'autres interdictions qui lui semblaient aberrantes.
Comment ces petites manifestations ont pris une telle ampleur ?
Des étudiants, ayant manifesté précédemment, et, ayant été arrêtés, furent condamnés ; ce qui entraîna une vague de mécontentement parmi les jeunes. Cette atmosphère lourde s'ajoute à de nombreux problèmes, tels que le nombre de chômeurs ayant atteint 500 000, dont principalement des jeunes, ainsi que les réformes de la sécurité sociale, enlevant les limites de cotisation, ou encore que l'ajout de la taxe sur l'assurance automobile ou enfin, pour certains, le fait que l'ambiance politique est bien trop mauvaise avec un "règne" de De Gaulle durant 10 ans : nous pouvons dire que c'est un ensemble de petites choses qui ont fait exploser la société, entraînant toujours plus de personnes à manifester.
Saint-Nazaire manifeste aussi !
La photographie de cet article présente la place François Blancho, de Saint-Nazaire. Un groupe de manifestants de tous âges et en masse, s'aglutinent à côté de la mairie, jusqu'à la très reconnaissable Avenue de la République.
" La grève générale"
La grève générale est le nom donné à la manifestation, quand elle a atteint son paroxysme. Durant cette période, de nombreux grévistes ( ouvriers payés au SMIG ) ont décidés de s'approprier des usines, tels que les Chantiers de Saint-nazaire. Ces entreprises, occupées, ne pouvaient plus produire. Ces manifestations ont créé, ainsi, un problème dans l'approvisionnement des produits, conçus dans ces usines, paralysant l'économie française et obligeant l'état à intervenir, voire à céder face à cette grève générale.
La conclusion
L'État français s'est trouvé en situation délicate, voire, d'impuissance. De plus en plus de policiers et de manifestants étaient blessés dans les conflits, et le nombre de dégâts matériels commençait à devenir extrêmement important. L'État a donc décidé de signer les accords de Grenelle, accordant ainsi des avancées sociales, telle qu'une augmentation du SMIG, la création de la section syndicale d’entreprise, actée dans la loi du 27 décembre 1968, puis s'en suivit la dissolution de l'assemblée nationale.
Malgré la signature de ces accords, certaines entreprises restèrent occupées, obligeant les CRS à intervenir.
Quentin DALYSSON.
TSTMG
Saint-Nazaire, le port de tous les voyages
Dans le cadre du projet « Saint-Nazaire, the harbor of all travels », les élèves de première bilangue ont été sensibilisés à l’entrée en guerre des alliés américains, lors de la Première Guerre Mondiale, à travers le débarquement et le stationnement des troupes américaines dans la ville de Saint-Nazaire.
Saint-Nazaire et la Première Guerre Mondiale
La visite de l’écomusée sous forme d’atelier a permis aux élèves d’observer, d’analyser des photos et des objets de l’armée américaine présente à Saint-Nazaire. Ils ont été ensuite amenés à réfléchir sur le choix de cette ville et sur les répercussions engendrées à ce débarquement et ce stationnement.
Pour conclure cette première étape, les premières bilangue ont mis en forme leurs analyses afin d’être présentées à tout le groupe.
Les paquebots
Notre deuxième étape nous a menés à Escal’ Atlantic pour découvrir le passé maritime de Saint-Nazaire, notamment à travers la construction navale de 1865 à 1962. Cette visite a mis l’accent sur les « liners » construits dans notre ville, pendant cette période.
Les élèves ont ainsi été invité à se mettre dans la peau des passagers de l'époque : à la recherche d’une nouvelle vie.
La construction de ces liners a fait l’apogée de Saint-Nazaire, jusque dans les années 60, pour ensuite péricliter au profit de l’aviation.
Aujourd'hui, tel un Phoenix qui renaît de ses cendres, la construction navale de Saint-Nazaire s’offre de nouveaux horizons avec les paquebots de croisières.
Anne DELAURE.
Wish U Were Here, une nouvelle
Wish U were here, est une nouvelle inspirée par une chanson, aux échos hallucinatoires, de l'album éponyme d'un des plus grands groupes de rock progressif du XXe. Elle raconte le voyage d'un jeune homme innommé vers l'irréversible ...
Il avait tout prévu. Il partirait de chez lui à cinq heures précises, traverserait le bois qui entourait sa maison, cette vieille demeure autrefois bâtie à l'écart d'un monde mercantile, l'endroit où il vivait avec celle qu'il appelait sa « génitrice » parce qu'elle n'était rien de plus. Il traverserait le bois pour atteindre la gare, muni seulement de son baluchon, ce qu'il appelait son « nécessaire ». Sans prétention, sans rêve et sans espoir, sans amour ni haine.Il traverserait ces bois autrefois synonymes de mystères et de féerie ; lorsqu'il n'était qu'un enfant et que tout lui semblait possible. Quand les rayons du soleil perçant les branches des arbres et transformés en sublimes éclairs de lumière servaient à dissiper les malheurs de sa vie et avaient encore le pouvoir d'illuminer ses jours
Il partirait comme son père avant lui, parti chercher un paquet de cigarettes il y a de cela sept ans. Mais pouvait-il lui en vouloir, car après tout lui aussi s'apprêtait à faire de même aujourd'hui ? Il en avait tant rêvé et désormais plus rien ne le rattachait à cette vie misérable, ce marasme cauchemardesque. Il en avait tant rêvé chaque fois où sa mère s'écroulait sur le parquet de leur demeure coloniale,
ivre et assommée par l'alcool ;chaque fois où le souvenir de son père, cet homme fière et robuste, devenait insoutenable ; chaque fois où les espoirs se muaient en désillusions, lorsqu'il portait un regard à sa vie et que tout n'était qu'immense affliction.
Lorsqu'il arriva finalement à la gare, il se sentit animé par un sentiment de liberté. Plus rien ne semblait s'opposer à son bonheur. C'est alors qu'une brise se leva, un doux zéphyr qui apparut comme le sifflement d'un train apparemment très proche. Sans y réfléchir, il agrippa son pauvre baluchon et lorsqu'il fut le plus proche, sauta dans le premier wagon. Une fois à l'intérieur il commença peu à peu à lâcher prise, à sentir un vide étrange s'insinuer en lui, procuré par un intense sentiment de bien-être. Il s'évadait enfin de ce monde auquel il ne se savait aucune attache, et il crut entendre au loin « Wish You Were Here », ce chant psychédélique qu'il avait tant adoré. Jamais il n'eut connu moment plus paisible, et il ne put que se résoudre à contempler l'éternité.
La peur, la colère, la tristesse, la culpabilité, n'étaient plus que vagues souvenirs d'une vie lointaine qui s'évanouissait à mesure que son train avançait vers la clarté aveuglante des premiers rayons du soleil. C'était l'aube. Il se demandait ce qu'allait être sa vie à présent, ou bien ce qu'elle aurait pu être. Qu'allait-il advenir de tout ce qu'il laissait derrière lui et quand pourrait-il enfin saluer les étoiles ?
Une pluie diluvienne de souvenirs oubliés, des senteurs, des saveurs s'estompant peu à peu. Le vent caressant chaque parcelle de son doux visage, soulevant au passage quelques mèches de cheveux qui retombaient aussitôt. Aucune emprise sur le monde extérieur, il voyait juste le temps s'enfuir sous ses yeux tel l'écoulement d'une cascade qui ne saurait être stoppée, emportant avec elle les futilités du quotidien. Chaque goutte était versée comme un acide, dissolvant peu à peu l'imperméable manteau de cicatrices constitué après des années de souffrances, de rejets, de tourments. On égratignait seulement la surface des choses sans s'attarder sur leur insoupçonnable profondeur. On passe sans cesse devant mais on ne voit pas, et nos yeux sont masqués par le voile de l'ignorance.
Lorsqu'elle revint de quelques jours d'absence, ayant comme à son habitude fuit toutes responsabilités, sa mère était en pleine ivresse. Elle poussa la porte et entra dans ce sinistre logis. Elle commença à gravir les escaliers menant jusqu'à la chambre de son fils, munie d'un manche à balai dans l'espoir incertain de trouver quelqu'un sur qui se défouler. Plus elle avançait, plus l'atmosphère se trouvait envahie d'une mélodie qui lui parut familière. Lorsqu'elle arriva enfin à l'étage elle poussa la porte de la chambre dans laquelle elle pensait le trouver. Elle pénétra dans la pièce où le tourne-disque comblait l'air grâce à son mouvement frénétique faisant résonner la musique hallucinatoire des Pink Floyd. C'est là qu'elle le trouva, son doux garçon, l'enfant chéri allongé sur son lit, l'air serein un sourire à peine perceptible accroché au coin des lèvres, et à côté de son oreiller, une boite de médicaments, vide.
Ce train, il n'en descendrait jamais ...
Nora KHALIL. 1ES1
"Crossover" entre danse contemporaine et hip-hop urbain
« Crossover », terme tiré de l’anglais que l’on pourrait traduire par « mélange » ou « métissage » plutôt bien approprié pour cette représentation chorégraphique.
En effet, la nouvelle création de Mickaël Le Mer symbolise parfaitement cette traduction, mettant en avant deux styles bien distincts dans une représentation à couper le souffle. L’opposition entre hip-hop et danse contemporaine se transforme en duo homogène, transporte le spectateur à travers une histoire bien précise, oscillant entre tension et lâcher-prise.
La compagnie regroupe huit danseurs talentueux qui exécutent avec brio nombres de sauts et tours de hauts niveaux.
Plongé au coeur de la danse
A l’entrée, avant la billetterie, les danseurs sont présents autour des spectateurs, leur faisant partager leur intimité tout en se tenant à l’écart de la foule. Avant même le début de la représentation, les huit artistes se relaient sur scène en effectuant des mouvements de hip-hop d’une rare beauté.
Puis, lorsque la musique retentit, la salle se tait et commence alors un flot continu de mouvements liés et déliés. Les interprètes traversent l’espace en des gestes coordonnés, repris par l’un et terminés par l’autre. Ils s’entremêlent, se croisent et se séparent dans un espace d’expérimentation, brisant le carcan originel des différents styles de danse...
Le chorégraphe a réservé bien d’autres surprises aux spectateurs présents. A l'exécution des huit danseurs, s’ajoute un petit nombre de spectateurs participant à leur manière : en se levant simplement de leur place ou en effectuant quelques pas.
Mickaël Le Mer casse les codes non seulement de la danse telle que nous la concevons mais se permet aussi, d’établir un contact avec le public sous le signe de la liberté artistique.
Représentations futures...
La compagnie S'Poart ne se représentera pas dans la région prochainement, mais pour découvrir un autre spectacle de danse, le théâtre de Saint-Nazaire accueillera "Cellule", le 5 et 6 avril 2018, à 19h, pour une représentation tout aussi prometteuse, mais tout autant différente.
Xavier POIRET.
Les Escales plus qu'un festival !
Une association et un festival ouverts sur le monde favorisant le partage, l'engagement et l'égalité de tous face à la culture : de belles valeurs !
L'association Les Escales, créée en 1988, gère le festival, le VIP, la "Grande marée" avec le théâtre de Saint-Nazaire ainsi que la fête de la musique avec la ville. Axées sur la culture et le partage, beaucoup d'actions sont mises en place et accessibles à tous les publics : elle permet à de nombreux adolescents, élèves, et jeunes de découvrir les coulisses du festival et de rencontrer l'équipe de professionnels composée de 7 membres veillant à son organisation, afin d'en apprendre plus sur les métiers du festival (scénographie, équipe technique). Certains ont pu s'essayer au graph avec l'association Nazairienne "On fait le mur". Leurs réalisations étaient affichées lors du festival, ainsi que celles des écoliers de nombreuses écoles de l'agglomération ayant travaillés l'année 2016-2017 sur la thématique : "Détroit, les Etats-Unis" avec Les Escales elles-mêmes !
Focus sur le festival Les Escales ?
Chaque année, une invitation au voyage, basée sur la thématique de la découverte d'un nouveau territoire est proposée au port de Saint-nazaire à la population, une centaine de bénévoles aident chaque année à son organisation. Un concept culturel et musical qui séduit de plus en plus, en 2017, 50 000 spectateurs étaient attendus en seulement 3 jours. Pour 2018, le festival, tourné vers les musiques actuelles, met le CAP sur Melbourne en Australie ! Un DJ représentant sa diversité musicale accueillera les festivaliers pour la deuxième fois cette année...
Quels enjeux représentent Les Escales pour la ville ?
Des enjeux touristiques très importants et économiques, indispensables puisqu'ils représentent 1 450 000 euros de retombées locales directes notamment pour les secteurs de l'hôtellerie, de la restauration, des services et commerces de proximité. Les Escales favorisent le rayonnement national et culturel de Saint-nazaire : les fresques murales réalisées par des artistes étrangers dans la ville, et les créations musicales encouragées, imaginées en témoignent. A la vue de ces enjeux le festival tient à être accessible à tous : à la fois financièrement et de part sa situation géographique. Pour cela la facilité d'accès par les moyens de transports plus écologiques est favorisé (bus, présence de locaux à vélos sur le site du festival).
Comment se finance ce festival ?
Les bénéfices d'une année représentent le budget de l'année suivante, auquel est ajouté le soutien financier des aides publiques ainsi que celui des sponsors. Son budget général est de 2 500 000 € !
Une manifestation fortement engagée !
Ce festival s'engage à favoriser l'accès à la culture en prenant part à de nombreux réseaux tels que le Projet Culturel de Territoire. Il est soucieux de l'avenir de notre environnement puisque de nombreuses politiques sont mises en place en lien avec le développement durable (distribution de gobelets recyclables et consignés, communication éco-responsable limitant le papier). Il est désireux de servir une nourriture locale et de qualité. Des produits locaux issus d'une agriculture biologique sont proposés et favorisent le commerce des producteurs et distributeurs de la région ; une restauration faite maison est également proposée ! Cet événement tient à sensibiliser le public aux actions d'associations telles que SOS Méditerranée pour les migrants ou encore Jardi Compost.
La thématique de 2017
L'été dernier, pour l'édition 2017 du 26e festival, Détroit et les États-Unis ont été abordés. De nombreux artistes de renommée internationale ont été accueillis et ont ravis les spectateurs tels que Imani, les Pixies, LP ect.
Ce festival convivial aux engagements variés est l'opportunité d'assister à plusieurs concerts d'artistes internationaux pour un prix abordable ! Alors rendez-vous en juillet 2018 !
Neyrelle RIVALIN.
En avant la musique de film !
L'édition annuelle du "Festival du Cinéma et Musique de Film" de La Baule s'est déroulée du 7 au 12 Novembre 2017 à Atlantia.
Un jury d'exception a remis plusieurs Ibis d'Or, au cours de cet événement, aux divers films, courts-métrages et films d'animations sélectionnés. Entre autres, le film Tout nous sépare de Thierry Klifa a reçu trois prix : pour les meilleurs film, acteur et musique. Le prix du meilleur court-métrage a été attribué à Grain de poussière de Leopold Kraus.
Des invités d'honneur ont été accueillis tels que Vladimir Cosma, à qui l'on doit notamment les bandes originales de La Boum et Les Aventures de Rabbi Jacob ; Catherine Deneuve qui a présenté son film Tout nous sépare ; ou encore Rémy Julienne, le cascadeur aux 1400 films dont de nombreux James Bond.
Ce festival est également l'occasion de rendre hommage à de grandes figures du cinéma comme Jacques Tati dont on a fêté les 110 ans de la naissance du personnage culte : M. Hulot. Personnage tellement emblématique qu'il est le protagoniste de l’affiche du festival. Un clin d’œil a ainsi été rendu au tournage de cette comédie ayant eu lieu à Saint-Marc-sur-Mer en 1953.
Depuis 2014, le "Festival du Cinéma et Musique de Film" de la Baule s'inscrit dans le prolongement de l'ancien festival d'Auxerre mettant à l'honneur l'union entre le cinéma et la musique, ce qui ne déplaît pas au public baulois, toujours à la recherche de culture et d'art.
La musique et le cinéma à La Baule.
La ville a toujours connu de nombreuses cérémonies musicales telles que les "Moments Musicaux de l'Hermitage Barrière" fondés en 1986, la célébration annuelle du "Baule Jazz Festival" ou le "Festival de Musiques à La Baule" depuis 20 ans. Cet engouement local est rythmé par de nombreux concerts organisés grâce au Conservatoire Municipal de Musique et à l’Ensemble Orchestral de la Ville.
La Baule a aussi inspiré certains cinéastes et a connu quelques tournages comme ceux des films La Baule les-pins et 15 août.
La Baule est ainsi une ville à l'âme et au climat parfaits pour accueillir, depuis 4 ans, le "Festival du Cinéma et Musique de Film" et il en sera encore ainsi pour les années à venir.
Antonin ROUSSEAU.
1L
Book critic : Panic
The crime thriller book Panic was written by Jeff Abbott and released in 2013.
It was good but quite difficult to read not just because of the vocabulary but mostly because of the story which was complicated to understand (I mean, for someone whose English is not the native language).
Panic tells the story of a young documentary filmmaker who is called Evan.The story begins with the murder of his mother. Suddenly, Evan understands that everything in his life has been a lie, told from his birth. His parents are not who he thought they were, his girlfriend Carrie neither is. So he begins to be pursued by a group of killers, freelance spies. He can't go to the police, he can't trust anyone not even the CIA because every secret organization is accusing the other one of being the traitor. But Evan wants to find his father. What if he was also a freelance spy working for Jargo, the one who's supposed to have murdered his mother ?
Evan has to fight, to clear his whole life which has been constructed on lies, to discover his parents' past life and all the secrets they've tried to hide.
I really loved this book because the sustained pace helds me very well. The author really succeeded to keep me in suspense and I wasn't disappointed by the end. It's not too difficult so I really recommend this book to everyone who'd like to read in English without making too much effort.The book is very thrilling, the characters are touching, and the atmosphere of fear till the end is really exciting.
Capucine COUDRIER.
TL
Mai 68 et le progrès social
Mai 68 n'est pas une révolte étudiante, mais une lutte du peuple fédéré : ouvriers, étudiants, marxistes, cinéastes... contre le gouvernement. Le mouvement dérange toujours car son idéal de justice reste à jamais sculpté dans les esprits.
La situation initiale
« Le 22 mars à l'université de Nanterre, Paris, un groupe d'étudiants réclame la libre circulation dans le pavillon des filles et en profite pour revendiquer leur opposition à la guerre du Vietnam ». FAUX ! Dans la nuit du 22 au 23 mars, quelque 400 étudiants ont manifesté sur le campus de Nanterre pour protester contre l'arrestation de sept étudiants de la faculté et lycéens qui avaient marqué leur opposition à la guerre du Vietnam devant l' American-Express.
Après avoir occupé les locaux administratifs pour répliquer à la répression policière contre les manifestations, les étudiants ont fini par quitter les lieux de leur plein gré. 2 mai : 1 ère journée anti-impérialiste : locaux administratifs envahis, amphithéâtres occupés, cours annulés et, en plus, selon M. Jean-Papillon, journaliste, « on envisage de remettre en cause le droit à liberté d’expression ».
Le mouvement s'étendant ensuite à la Sorbonne c'est alors que, le vendredi 3 mai 1968 à 17 h 30, le premier pavé fuse et atteint un policer en pleine tête. A partir de ce moment, commencent les premières manifestations violemment réprimandées, Nanterre et La Sorbonne sont fermées et le vendredi 10 mai a lieu la première nuit des barricades qui fera des centaines de blessés, aussi bien du côté de la police que des étudiants.
Les péripéties
Le gouvernement prend alors conscience de ce qui se prépare et Pompidou rouvre La Sorbonne. En vain, les syndicats, d'abord méfiants, ont rejoint les étudiants. Le lundi 13 mai, Daniel Cohn-Bendit, meneur des Nanterriens, et Georges Séguy, secrétaire général de la C.G.T. défilent ensemble, rassemblant derrière eux plus de 300 000 protestataires rien que sur Paris. Les universités de province, Bretagne et Nantes notamment, sont aussi touchées et c'est alors plus d'un million de manifestants aux quatre coins de la France qui laissent exploser leurs revendications.
« Ce n'est pas une révolte, c'est une révolution ! » disait l'autre. 14 mai : enfin les premières grèves générales sont organisées, la France se retrouve rapidement paralysée par le plus grand mouvement social depuis 1936 et les grèves de Belgique. On totalisera dix millions de grévistes au plus fort de la tempête. Mercredi 15 : le théâtre de l'Odéon sera envahi pour deux mois, il deviendra un symbole de la liberté d'expression car y seront organisées quotidiennement de grandes discussions populaires ouvertes à qui veut y participer. Dans le même temps, on recense 200 000 grévistes.
Loin de se tasser, le mouvement va connaître un second souffle quand le ministre de l'intérieur de l'époque, Christian Fouchet, tentera d'expulser Daniel Cohn-Bendit, leader des étudiants de Nanterre et symbole de la révolution. En réponse, Paris connaîtra une seconde nuit des barricades bien plus violente. Au matin du 24 mai, la découverte des corps de Philippe Mathérion, manifestant, dont l' autopsie sera gardé secrète, et celui du commissaire Lacroix, tué en tentant d'arrêter un camion bélier, contribueront à retourner l'opinion publique contre les étudiants.
Mais, au moins, les accords de Grenelle, signés le 27 mai, mettront fin aux grèves syndicales par une augmentation de 35 % du SMIG (ancêtre du SMIC) et suivis par les accords Varennes où le SMAG (SMIG agricole) sera supprimé afin que les ouvriers agricoles bénéficient eux-aussi du SMIG, largement supérieur au SMAG.
Dénouement et situation finale
Le mouvement s'essoufflera alors doucement puis finalement, le vendredi 14 juin, l'Odéon sera évacué dans l'indifférence générale, les étudiants vont reprendre les cours et la révolte sera définitivement achevée par une victoire écrasante de De Gaulle aux législatives du 30 juin.
Ces événements constituent l'une des ruptures marquantes de l'histoire contemporaine française caractérisée par une vaste révolte spontanée anti-autoritaire de nature à la fois culturelle, sociale et politique, dirigée contre la société traditionnelle le capitalisme, l'impérialisme et plus immédiatement contre le pouvoir gaulliste en place. Enclenchée par une révolte de la jeunesse étudiante parisienne, puis gagnant le monde ouvrier et pratiquement toutes les catégories de population sur l'ensemble du territoire, elle reste le plus important mouvement social de l'histoire de France du vingtième siècle.
Yoann CABEL.
Seconde du Lycée Notre-Dame d'Espérance


De Saint-Nazaire à Saint Jacques de Compostelle : voyage en terre celtique
Un projet eTwinning réalisé en classe de première bilangue espagnol entre Muros et Saint-Nazaire a donné l'envie de l'idée aux élèves de se rendre à Saint Jacques de Compostelle, afin de découvrir cette région et de rencontrer de jeunes Galiciens.
Aventure humaine, ce séjour était une ouverture à une autre culture et l’occasion de rencontres.
Le premier jour à Saint Jacques de Compostelle, nous partons en excursion sur la Costa da Morte en compagnie d’autres pèlerins et touristes : Muxia (sous le soleil), le cap Finisterre (dans un brouillard très épais), Carnota, Ezora et retour par Muros en longeant les rías. C’est une découverte de la Galice profonde et maritime ; les élèves sont sous le charme.
Botafumeiro
Dans la soirée, les élèves ont pu assister à une partie du cours du soir de français de futurs guides au lycée Rosalía de Castro. Ce fut le premier contact, inattendu, avec des espagnols et se présenter à eux leur a beaucoup plu. Le lendemain, nous profitons de l’ambiance du marché de Saint Jacques, riche en couleur et situé dans la vieille ville. C’est l’occasion de goûter le poulpe à la galicienne qui les dégoûte tant. Opération réussie : 3 élèves seulement sur 12 ont refusé et les autres ont apprécié.
Dans l’après-midi, nous visitons la ville et rentrons dans le musée du peuple galicien.
En soirée, nous avons rendez-vous avec Chus, professeur de français, que les élèves de terminale connaissent bien puisque nous avons réalisé le projet etwinning avec elle et ses élèves de Muros. Le dimanche, nous assistons à la messe du pèlerin. Nous avons la chance d’y voir le « botafumeiro » (énorme encensoir) en action, très impressionnant et émouvant.
Sandwichs et tortillas
Le lundi est un jour de cours au lycée IES Neiras Villa à La Corogne. Carlos, le professeur de français, et ses élèves nous accueillent dès 8h 15. Ils ont effectué une répartition des élèves dans différents cours, suivant leur série et leur niveau. L’accueil de la part des autres enseignants et des élèves est exceptionnel. Nous avons le sentiment d’être réellement les bienvenus.
Le midi (14h 30 en Espagne), les élèves restent à pique-niquer avec les français. C’est sandwichs et tortillas pour tout le monde. Et photos souvenir. L’après- midi, les élèves sont à nouveau en cours (seul jour de la semaine où il y a cours l’après-midi). Ces moments d’échange permettent aux jeunes de découvrir le système scolaire espagnol, et de suivre des cours de philosophie, EPS, biologie, chimie, mathématiques…Le lendemain, ils retrouvent leurs amis espagnols en cours.
La Jeanne d'Arc galicienne
L’après-midi, nous découvrons la ville de La Corogne. Nous rejoignons à pied la pointe de La presqu'île et la tour d’Hercules par la côte. Journée ensoleillée. Les gens se baignent. Au sommet de la Tour d’Hercules, nous admirons l’entrée de la ría de La Corogne.
Puis nous visitons le musée des Beaux-Arts. Nous finissons la visite par la place de María Pita, la « Jeanne d’Arc galicienne », qui a défendu la ville des corsaires anglais.
Les élèves retiendront de ce séjour, nous l’espérons, la richesse et la variété des visites que nous avons réalisées, l’accueil exceptionnel que nous avons reçu, l’occasion « extra-ordinaire » de pouvoir échanger avec des jeunes de leur âge et avec des adultes (futurs guides, professeurs), ainsi que les moments vécus entre amis.
Cécile CAPDEVILLE.
Estelle CERVELLI-JOURNOU.
Les professeurs d’espagnol
En version originale, impressions d’élèves…
« Este viaje fue interesante y estupendo. Hemos encontrado a muchas personas y nuevos lugares muy bonitos. Galicia es una región magnífica, como una Bretaña francesa »
« Fue enriquecedor ver cómo viven las personas en otra cultura. También fue interesante ver cómo es un día en una escuela española ; cómo son las clases y las relaciones entre los alumnos y los profesores. »
« ¡ Fue un viaje rico en emociones ! Y Santiago es una ciudad muy bonita. »
« Fue un viaje culturalmente rico y con muchos encuentros. ¡ Fue increíble ! »
« Descubrimos el sistema escolar de España… Estuvimos en el instituto de la ciudad (A Coruña) en una clase con gente muy simpática… Ahí tienen tienen seis horas de clase por la mañana y, a veces, dos horas por la tarde. A nosotros, no nos gusta esta organización porque la mañana parece muy larga… Fuimos bien integrados aunque comprender las clases no fue fácil ».
Margaux, Louann, Manon, Louise, Adrien, Valentin et Quentin
Pest, nous voilà !
Ca y est ! Le programme ERASMUS+ FUTURE est lancé.
Pour préparer au mieux ces deux années de travaux collaboratifs entre lycées étrangers, nous, les professeurs porteurs de projet, nous sommes réunis venant de Munich en Bavière, de St George en Transylvanie, de Saint-Nazaire en Bretagne et de Budapest en Hongrie. Cette réunion avait pour but de se rencontrer physiquement pour échanger sur les modalités de travail pour ces 24 mois et préparer au mieux ces mobilités.
Trois jours fructueux et chargés de réunion ont permis d’échanger sur nos pratiques pédagogiques, de nous rendre compte des différences culturelles et éducatives et de nous accorder sur les principales modalités, notamment les dates précises en fonction des contraintes de chaque pays et le nombre d’étudiants impliqués ! Des points sur l’évaluation, le logement et le transport et le détail des mobilités ont été abordés en profondeur. Nous nous sommes accordés aussi sur l’utilisation des outils numériques, tellement essentiels pour une communication efficace quand on voit les distances entre nos établissements. Tous les échanges se faisaient en anglais évidemment. Je peux vous assurer que ce n’est pas toujours facile de se concentrer durant quatre heures d’affilée en prenant des notes et en réfléchissant aussi à ce que votre ou vos interlocuteurs ont pu dire et à ce que vous pourriez leur répondre. Mais cela s’est fait et nous avons un compte-rendu commun précis de ces journées qui nous servira de support.
Découvrir comment vivent nos voisins
Nous en avons profité pour rencontrer des élèves et leur parler un peu de la France et notre lycée. Bornemisza Peter Gymnasium est aussi une école primaire et nous avons pu échanger un peu avec les collègues de ces classes. Cette fois, l’échange était plus en allemand ! Russe et allemand étaient les langues obligatoires avant la chute du mur de Berlin et du Rideau de Fer. L’histoire est omniprésente à Budapest et nous avons eu plusieurs occasions de nous en rendre compte au travers des visites pendant les soirées. Nos amis hongrois nous ont emmenés visiter le musée d’histoire imprégné des différentes cultures des occupants turcs, autrichiens, russes. Comme ils aiment à le dire : « La Hongrie a perdu beaucoup de batailles mais où sont nos vainqueurs ? Ils ont disparu… » Le passé communiste est très présent encore comme l’atteste la statue de la Liberté Communiste sur une colline de Buda. La révolution de 1956 est dans tous les esprits, notamment à l’approche de la commémoration ; nous étions avec les élèves sur la place des Héros et près du mémorial aux victimes du communisme. Nous avons aussi prié pour ces juifs exécutés et jetés dans le Danube près du Shoes Memorial. L’attitude de la Hongrie durant la première Guerre Mondiale lui a valu d’être morcelée lors des accords de Trianon (à Versailles) dont on sent qu’ils ont laissé des traces près d’un siècle après.
Des langues différentes, des monnaies différentes, des coutumes différentes. Sans vouloir unifier ceci, il est toujours enrichissant de découvrir comment vivent nos voisins, ce qu’ils ont subi dans le passé et comment ils envisagent le futur.
Par exemple, nos collègues roumains font partie d’une minorité hongroise en Roumanie, en Transylvanie précisément ; ils parlent donc le hongrois et certains ont un fort ressentiment envers les accords de Trianon de 1920 qui ont partitionné la Hongrie.
Ne vous attendez pas, sur un plan linguistique, à entendre du pur anglais comme parlé à la BBC. Oui, les européens de l’est ont un fort accent ; oui, ils roulent un peu les r et leur langue est un peu traînante ; mais, oui, ils possèdent généralement un bon niveau de vocabulaire et oui, nous nous sommes bien entendus. Mais dans la rue, par contre, le choc est saisissant : peu de hongrois vous comprennent et nous ne comprenons pas le hongrois ! Nos guides, Zsölt et Kingda, ont vraiment tout mis en œuvre pour nous faire découvrir aussi leurs richesses culturelles et culinaires. Ah oui, la religion est très présente dans l’école. Chaque journée débute par la lecture d’un passage biblique par le professeur. La lecture est faite ensemble à haute voix par tous. Nous y avons assisté en anglais ! Étonnant !
Et la nourriture ?
Nous sommes français après tout ! Nous recommandons le goulash, excellente soupe de légumes et pommes de terre avec des morceaux de bœuf. Un stew en fait ! A vous de voir si vous voulez l’agrémenter de piments ou de paprika hongrois ! Cela peut être réellement piquant ! En vente à emporter, vous pouvez tester comme nos estomacs l’ont fait sans difficulté, les gyros ou les langos, sorte de beignet plat frit sur lequel vous ajouter les ingrédients de votre choix (suggestion : évitez les oignons car ils sont crus !). La nourriture dans l’ensemble est riche en sauce et en calories.
A l’école, il y a une cantine, petite et très bruyante. Les élèves ont 45 minutes de pause le midi car s’ils terminent à 15h30, ils ont quand même 8 heures de cours par jour ! OK, les cours ne font que 45 minutes et ils ont 5 minutes d’intercours mais quand même… Ah, au fait : vous prenez ce que vous voulez puisque vous payez à la fin de la queue ! Enfin, il y a certainement un point sur lequel on peut être étonné, c’est que les verres sont en fait des gobelets en plastique ! Pas très « développement durable » tout ça. Après discussion, nous apprenons qu’il en est de même en Roumanie. Il reste du travail à faire…
Cette réunion transnationale est indispensable pour préparer les 24 mois de travaux à venir. En fonction des goûts et des demandes des uns et des autres, nous avons déjà fait évoluer grandement les projets dans leur ensemble et particulièrement ceux de cette année. Je vous rappelle que la première rencontre se fera en Mars à Budapest, puis nous accueillerons nos invités à la fin du printemps, à un moment de relâche juste avant la fin des cours.
Jean-Michel RICHARDEAU.
Pour l’équipe française ERASMUS+
Le coordonnateur du projet FUTURE,
37 nouveaux etwinners au lycée
Dès la rentrée, les secondes de la section bilangue ont été choisis pour s'initier à la plate-forme européenne Etwinning.
Flavie Texier, en seconde D6, témoigne de cette aventure qui ne fait que débuter...
“Nous avons la chance avec la classe de 2D6 de participer à un projet d'échange avec de jeunes slovaques, polonais et suédois.
C'est un projet mis en place grâce à Etwinning, une action européenne offrant aux enseignants de 35 pays la possibilité de mener des projets d'échange à distance avec leurs élèves. Nous sommes environ 90 jeunes, de quatre nationalités différentes, menant ensemble un projet qui se déroulera sur tout le long cette année scolaire.
Ce projet se nomme : "Are we similar or different ?" et a pour but, en parlant avec nos correspondants, d'en apprendre d'avantage sur les autres pays, leurs modes de vie, et voir si nous sommes vraiment différents ou au contraire très proches.
Cet échange nous permet d'améliorer notre niveau en anglais, et de mieux connaître nos voisins européens. Dans l'ensemble la classe semble adhérer au projet. Pour ma part je le trouve constructif et enrichissant, on fait de belles rencontres et on apprend à mieux se connaître.”
Au départ, un séminaire Etwinning plus...
J'ai eu l'immense plaisir d'être sélectionnée par le Bureau National Etwinning pour participer au séminaire Etwinining Plus à Lviv (Ukraine) qui a eu lieu du 20 au 22 septembre 2017. Il m'a permis entre autres, de me familiariser à l'outil Etwinning mais surtout de rencontrer et de travailler en étroite collaboration avec d'autres acteurs de l'éducation en Europe.
Au total, 11 pays étaient représentés (Lituanie, Lettonie, Suède, Finlande, Géorgie, Turquie, Slovaquie, Pologne, République Tchèque, Ukraine, France). 73 participants, pour la plupart professeurs du secondaire (collège et lycée) enseignant des disciplines aussi diverses que les mathématiques, l'anglais ou les arts.
Nul n'était besoin de maîtriser parfaitement la langue de Shakespeare pour participer. Le niveau d'aisance variant d'un professeur à l'autre.
Néanmoins, nous étions réunis par l'envie de partager et d'enrichir nos pratiques respectives, de découvrir la richesse de nos cultures respectives et bien entendu la volonté d'impliquer nos élèves dans des projets culturels et historiques.
A l'issue de deux jours et demi de conférences et d'ateliers, nous avons constitué des groupes d'affinités et défini les objectifs principaux de notre projet. Le séminaire s'est clôturé par un repas chaleureux, des chants, des rires et des danses, des échanges forts et inoubliables.
Le projet d'année et ses objectifs
A l'origine du projet lancé en septembre dernier, il y a quatre individus avec des parcours très différents Jan Ludmark (Suède), Natalia Demkova (Slovaquie), Marta Cicha (Pologne). Une certitude commune, nous avons beaucoup à apprendre d'autrui ainsi que de nos passés mutuels.
C'est le message que nous souhaiterions faire passer à nos élèves. Avec eux, nous envisageons d'explorer la diversité de nos cultures, de croiser les regards que nous portons sur notre histoire, sur les personnages européens qui ont marqué celle-ci (Karol Josef Wojtila en est un illustre exemple) et de partager nos visions d'avenir.
Le projet final vise à réaffirmer l'importance des valeurs humanistes face aux nouveaux enjeux de la société (la lutte contre le terrorisme et les préjugés en tous genres) et de l'amitié au delà des frontières.
Se familiariser avec les outils TICE et communiquer
Les élèves se sont enfin lancés. Passés les premiers échanges par mail et via le tchat ou la vidéo conférence (Hangouts, Viber, WhatsApp), ils vont devoir, en groupes multinationaux de 10, plancher (de chez eux) sur un quiz sur les différents pays associés au projet puis soumettre leurs réponses sur la Twinspace (espace réservé aux etwinners inscrits sur la plateforme). Il leur faudra également présenter leur groupe au moyen d'un padlet (à l'instar des professeurs qui eux aussi doivent innover !). La twinspace est l'outil de choix. Elle permet de publier des photos, vidéos, et des pages de travail et de communiquer dans le " project journal ". Parmi les défis à relever, on compte la gestion du travail en groupe. Il convient de s'imposer (ou non) au sein de son groupe comme coordinateur, de respecter les délais, de négocier en anglais. Je souhaite à mes élèves autant de plaisir à communiquer, à échanger que j'en ai de partager avec mes collègues étrangers et à apprendre...
Anne LECLERC. Flavie TEXIER.