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Plus de 45000 femmes et filles tuées dans le monde en 2021
Parmi plus de 48000 personnes mises en cause en 2021, 96 % d'hommes sont impliqués. Les crimes sont commis en majorité sur les femmes adultes, néanmoins pour plus de la moitié, ce sont 55 % de mineures qui sont concernées.
Des chiffres qui font froid dans le dos ! Notre action, si elle reste modeste, est très active.
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Changement de gouvernement crucial pour la Thaïlande
L'école nous a toujours appris que le vote est le devoir citoyen le plus important. Pourtant, beaucoup d'entre nous ne se sentent pas assez légitimes, ou pas assez intéressés. Retrouvez un exemple concret de l'utilité du vote avec un retour sur la situation politique de la Thaïlande.
N° 28 - Mai 2023 | www.lycee-notredame.fr | 14032 |
Réforme des retraites : le mouvement social rythme 2023
La réforme des retraites en France a déclenché un mouvement contestataire immédiat et de grande ampleur. Trois mois, c'est le temps qu'il aura fallu pour appliquer la réforme, mais c'est aussi trois mois de contestations, de prises de décision, et de conflits. À ce jour la réforme a été votée mais la lutte semble encore se poursuivre, le gouvernement reviendra-t-il sur sa décision ?
Désinformation : à qui faire encore confiance ?
Le phénomène des fake news a explosé ces dernières années avec la démocratisation des réseaux sociaux.
Les confinements de 2020 dus à la crise du COVID-19 ont considérablement augmenté notre temps passé sur le Net. Cependant, chaque année, le web est noyé sous des vagues déferlantes de « fake news », aussi appelées « infox ». De plus en plus de jeunes utilisateurs sont victimes de cas de mésinformation. Devons-nous ou pouvons-nous encore faire confiance aux informations relayées par les réseaux sociaux ?
Une enquête a été réalisée par l’IFOP (disponible sur https://www.ifop.com/publication/generation-tik-tok/ - Institut Français d'Opinion Publique) en décembre 2022 par les fondations Reboot et Jean Jaurès. Elle étudie auprès d’un échantillon de 2003 personnes, âgées de 11 à 24 ans et de seniors vivant en France métropolitaine, leur rapport à la science et au paranormal à l’heure des réseaux sociaux. Cette enquête fait écho à une étude SOFRES (Société Française d'Études et de Sondages) pour le CEVIPOF (Le Centre de recherches politiques de Sciences Po) réalisée en 1972 auprès d'un échantillon de 1200 personnes représentatif de la population française âgée de 18 ans. Il est intéressant de voir l’évolution de la pensée en fonction des générations et de comprendre l’influence des réseaux sociaux et de l’accès à internet sur la population.
« Les jeunes perçoivent moins positivement les bienfaits de la science qu’il y a 50 ans »
L'enquête met en relief la faible proportion de jeunes qui perçoivent aujourd’hui positivement les bienfaits de la science pour l’humanité. Seulement un jeune sur trois (33 %) a aujourd’hui l’impression que « la science apporte à l’homme plus de bien que de mal » alors qu’ils étaient une majorité à le penser il y a cinquante ans (55 % selon l’étude menée en 1972).
À l’inverse, la proportion de jeunes affirmant que les progrès de la science sont plus nocifs que positifs a triplé, passant de 6 % en 1972 à 17 % en 2022. Aujourd’hui, il semble que la jeunesse affiche une posture beaucoup plus critique par rapport aux innovations et aux progrès de la science.
Alors qu’elle reste insignifiante chez les seniors (3 %), l’idée que la Terre puisse être plate plutôt que ronde rassemble de plus en plus de jeunes de 18 à 24 ans (16 %). Un chiffre étonnant qui ne peut pas être négligé. La différence intergénérationnelle observée est liée à des facteurs externes.
Les jeunes qui utilisent fréquemment les réseaux sociaux sont potentiellement les plus exposés à ce genre de fake news sur internet. En effet, les utilisateurs quotidiens de services de vidéos en ligne comme YouTube (21 %), d’applications de messagerie comme Telegram (2 %) ou de TikTok comme moteur de recherche (29 %) présentent le plus fort taux d’adhésion.
Ces dernières années, le platisme, le complotisme et le créationnisme sont des thèses qui ont repris de l’importance. Ainsi, l’idée selon laquelle « les êtres humains ne sont pas le fruit d’une longue évolution […] mais qu’ils ont été créés par une force spirituelle », a aujourd’hui plus de partisans chez les jeunes (27 %) que chez les seniors (18 %). Cette idée est fortement portée par une implication religieuse. Sur la population adhérente à la thèse du créationnisme, 60 % se disent croyants et attachés à une religion, dont 71 % d’entre eux se disent musulmans.
« Les jeunes d’aujourd’hui s’avèrent nettement plus superstitieux que leurs aînés »
De nos jours, les jeunes apparaissent globalement plus ouverts aux parasciences que les seniors. Alors que près de la moitié affirme que « les signes astrologiques expliquent les caractères », ils sont seulement 37 % parmi les seniors. Cet écart global se retrouve dans toutes les disciplines questionnées : la croyance dans les prédictions des voyantes (38 %, contre 12 % des seniors), mais aussi dans les envoûtements et la sorcellerie (36 %, contre 20 % parmi les personnes âgées de plus de soixante-cinq ans).
De même, les jeunes se montrent nettement plus sensibles que leurs aînés à des superstitions à caractère occulte : 48 % croient aux esprits, contre 15 % des plus âgés !
« Un jeune sur trois a confiance dans les réseaux sociaux de partage et d’information »
Voilà une idée qui semble gagner du succès auprès des jeunes ! La confiance accordée dans les informations relayées par les réseaux sociaux ne peut être dissociée de l’aspect critique. Un réflexe qui se perd de plus en plus chez les utilisateurs d’internet : 41 % des utilisateurs de TikTok croient en l’idée qu’un créateur de contenus ou un influenceur qui a un nombre important d’abonnés a tendance a être une source fiable. L’effet de notoriété semble jouer énormément sur le discernement. Ces personnes sont susceptibles d'adhérer à une contre-vérité scientifique, la parole des influenceurs n’étant ni remise en cause ni questionnée.
Les résultats de cette enquête ne sont pas paradoxaux pourtant ils n’en restent pas moins très surprenants. Il nous faut garder un esprit critique face aux informations apportées par les réseaux sociaux. Cette démarche ne semble vraisemblablement pas un réflexe pour tous les jeunes.
L’étude met en lumière, chez les 18-25 ans, un décalage flagrant entre la perception des informations et leur capacité réelle à identifier les « fake news ». Il semblerait que quels que soient l’âge, le niveau d’éducation, l’affiliation politique, plus on consulte les réseaux sociaux, plus le jugement est altéré.
Ainsi, de nombreux organismes s’engagent couramment pour contrer le phénomène grandissant de la mésinformation des jeunes. Par exemple, une nouvelle exposition « Esprit critique : détrompez-vous ! » présentée par Orange en 2023 à la Cité des Télécoms à Pleumeur-Bodou (Côtes d’Armor) permet de remettre en question nos idées reçues et de tester notre capacité à pister les fausses informations. Une exposition à voir !
Helen Lee Bouygues, présidente de la fondation Reboot déclare : « Toutes les études que nous menons, que ce soit en France comme aux États-Unis, confirment la mission que nous avons souhaité donner à la fondation Reboot : offrir aux plus jeunes les clés du raisonnement critique, afin de lutter contre la désinformation ».
Thomas Chéraud. TLE5
Thaïlande : après les élections de mai, un retour à la liberté ?
2014 : les manifestations toujours plus violentes continuent à Bangkok. Le 20 mai, Prayut Chan-o-Cha, alors Commandant en chef des armées thaïlandaises, instaure la loi martiale (l'armée assure le maintien de la sécurité en collaboration avec les forces de police).
Deux jours après cette proclamation, le 22 mai, Prayut Chan-o-Cha annonce à la télévision son coup d’État accompagné de la mise en place d'une junte militaire concrétisée par l'instauration du Conseil National de Sécurité pour la Paix et le Maintien de l'Ordre. Cela signifie un contrôle accru des médias, une interdiction de sortie de territoire pour 155 personnalités dont Y. Shinawatra et l'interdiction des rassemblements de plus de cinq personnes avec autorisation pour l'armée de disperser les potentiels manifestants.
Finalement, le 24 mai 2014, Prayut Chan-o-Cha dissout le Sénat et suspend la Constitution.
Les suites du coup d'État
Les réactions des divers pays ont été immédiates. La France, l'Allemagne, le Japon et Singapour condamnent cette action. Catherine Ashton, la porte-parole européenne des affaires étrangères et le secrétaire d’État américain John Kerry, ont également prononcé leur ferme désaccord. Ban Ki-moon, le secrétaire général de l'ONU, à l'époque, appelle au retour de la démocratie : « Le Secrétaire général appelle à la restauration rapide de l'ordre constitutionnel et d'un gouvernement civil et démocratique [...] en Thaïlande ». Le Cambodge et le Laos, pays limitrophes de la Thaïlande, ont été les deux premiers pays à accueillir les réfugiés politiques.
Autre conséquence importante du putsch de 2014, un remaniement du gouvernement et de la Constitution : Prayut Chan-o-Cha et son Conseil National de Sécurité pour la Paix et le Maintien de l'Ordre ont établi une constitution provisoire, dans l'unique but de délivrer de plus larges pouvoirs aux dirigeants militaires. Les nouveaux 200 membres de l'Assemblée Nationale législative sont nommés par P. Chan-o-Cha et son Conseil. P. Chan-o-Cha s'est fait élire en 2014, puis en 2019.
Élections 2023
Le 24 aout 2022, la Cour Constitutionnelle annonce la suspension de P. Chan-o-Cha à cause de la durée de son mandat. La Constitution de 2017 interdit plus de 8 ans de fonction et P. Chan-o-Cha en est à sa 9ème année de mandat. De plus, selon un sondage d'opinion publique, 60 % des répondants souhaitaient une dissolution du gouvernement et des élections anticipées. Le premier ministre sortant a annoncé, lundi 20 mars 2023, la dissolution de son gouvernement (Chambre haute et Chambre Basse).
C'est ainsi que le 14 mai 2023 vont avoir lieu les élections législatives générales exceptionnelles anticipées. Toujours selon les sondages, Y. Shinawatra et son parti Pheu Thai sont en tête.
Ces élections sont primordiales pour la Thaïlande. En effet, P. Chan-o-Cha, questionné sur sa vision de la presse et des journalistes qui ne respecteraient pas le principe de diffusion des politiques de la junte, a déclaré :« Nous les exécuterons probablement. », propos retransmis par Reporters Sans Frontière.
La favorite Y. Shinawatra est, quant à elle, plus portée sur la liberté de la presse en Thaïlande.
Laure Bouchet. TLE2
La Thaïlande change de gouvernement
Dans un contexte de crise politique, de nouvelles élections ont eu lieu dimanche 14 mai.
Le 14 mai 2023 ont eu lieu des élections exceptionnelles en Thaïlande. Il s'agissait d’élire un nouveau chef de gouvernement qui remanierait l'actuel gouvernement. L'enjeu était majeur : le retour de la démocratie ou la continuité du régime militaire.
Le gouvernement
La Thaïlande (513 120 km², 71.6 millions de personnes) est une monarchie constitutionnelle sous régime parlementaire. Il y a d'un côté le Roi Rama X, Chef d’État et des Forces Armées et de l'autre le Premier ministre, chef du gouvernement.
Le Parlement est composé de la Chambre Haute, le Sénat et de la Chambre Basse, la Chambre des Représentants.
Le Sénat comporte 250 membres : 243 membres sont élus par le Conseil National pour la Paix et le Maintien de l'Ordre. Ils sont choisis selon leur profession et viennent de tous les horizons professionnels (droit, sécurité, santé, commerce, art et culture, religion, science, éducation, agriculture...). La parité est également respectée. Il y a autant d'hommes que de femmes. Les classes sociales ne sont pas un critère. Les six derniers membres sont des membres dits "de droit". Ils occupent une place particulière au gouvernement et ont des droits que le reste des sénateurs n'ont pas. Ce sont le Secrétaire du Ministère de la Défense, le Commandant Suprême, le Commandant en chef de l'Armée Royale, le Commandant en chef de la Marine Royale, le Commandant en chef des Forces aériennes Royales, et le Commandant en chef de la Police Royale. Ils sont tous nommés pour cinq ans.
La Chambre des Représentants est composée de 500 membres : 400 sont élus au scrutin uninominal majoritaire à un tour (l'électeur vote pour un seul candidat et celui qui obtient le plus de votes est élu) et 100 membres sont élus au scrutin proportionnel plurinominal (l'électeur vote pour un parti et le nombre de sièges est attribué en fonction du pourcentage de voix). Ils sont renouvelés tous les quatre ans.
Crise de 2013
Le parti Pheu Thai (Parti pour les Thaïs, parti populiste) gagne les élections législatives de 2011, et Yingluck Shinawatra, à la tête du parti, devient la nouvelle Première Ministre. Il faut cependant préciser que Yingluck est la sœur de l'ancien Premier Ministre Thaskin Shinawatra, renversé, condamné et exilé en 2006 à cause de trafics financiers.
En 2013, Y. Shinawatra lance un projet de loi d'amnistie, rejeté à l'unanimité par le Sénat. S'en suivent de violentes manifestations à travers le pays. Les "Chemises Jaunes", les PAD (Alliance du Peuple pour la Démocratie, conservateurs) opposés à Y. Shinawatra, considèrent qu'elle perpétue le système de son frère, un système de corruption et de trafics financiers. Les "Chemises Rouges", les UDD (le Front National uni pour la Démocratie et contre la Dictature, réformateurs), qui la soutiennent. Elle est finalement reconnue coupable de corruption et d'abus de pouvoir par la Cour Constitutionnelle, entraînant l’élection par intérim de Nittawumrong Boonsprongpaisan, ainsi qu'un nouveau scrutin en juillet 2013.
Laure Bouchet. TLE2
Des souvenirs qui coulent
En fin d’après-midi, le 3 février 2022, la marine brésilienne saborde un fleuron de la Royale qui repose désormais par 5000 mètres de fond dans l’Atlantique.
De longs mois d’errance
La Marinha do Brasil entreprend plusieurs projets de modernisation du Foch alors en fin de vie. Mais le coût exorbitant et six incidents, notamment l’explosion d’une chaudière coutant la vie à trois marins, eurent raison du destin du porte-avion. Il est retiré du service actif en 2018. En effet, le porte-avion contient dans sa coque un assortiment de produits hautement toxiques : de l’amiante, du mercure, des résidus d’hydrocarbure, des métaux lourds, des additifs de peinture (PCB)… Il est donc interdit de mouillage dans les ports.
En mars 2021, le Foch est racheté aux enchères pour le compte d’un chantier turc Sök Denizcilik. Le bâtiment traverse donc l’Atlantique mais une fois arrivé au détroit de Gibraltar, le gouvernement turc refuse son autorisation d'entrée.
Le Foch retraverse alors une nouvelle fois l’Atlantique à l’automne 2022 pour un dernier voyage. Du fait de l’état de dégradation de sa coque comme l’indique l’état-major de la marine brésilienne, le porte-avion est banni des ports du territoire. Il est donc pris en charge par un remorqueur brésilien à 315 km de ses côtes. « Face aux risques qu’implique le remorquage et en raison de la détérioration de la coque […], la seule solution est de l’abandonner en la coulant de façon contrôlée ». Ce sera chose faite le 3 février, le Foch repose par 5000 mètres de fond.
Des marins attristés et des ONG révoltées
Pourtant, plusieurs projets ont été proposés pour sauver le Foch du démantèlement, notamment la création d’un musée à l’instar du Maillé Brezé à Nantes. Cette initiative est soutenue des deux côtés de l’Atlantique via les anciens du porte-avions Foch ou encore par l'Instituto São Paulo/Foch au Brésil.
A l’annonce de la disparition du porte-avion, le premier quartier-maître Alain Gourret témoigne : « C’est une grande tristesse, on n'aime pas voir ça. C’est plein de souvenirs qui coulent avec ».
Les marins ne sont pas les seuls attristés. Les nombreuses ONG le sont aussi. Le directeur de Basel Action Network redoutant une catastrophe écologique déclare : "S'ils coulent cette embarcation hautement toxique au milieu de l'Atlantique, ils vont violer sans aucune bonne raison trois traités environnementaux internationaux".
Souvenirs coulés ou écologie en danger, c'est la fin pour le Foch.
Lucien Emangeard. 1ère3
Remerciements au premier Quartier-Maitre M. Gourret.
Le mouvement social continue
Le 16 mars 2023, la réforme des retraites est passée en force avec l'utilisation du 49.3 par le gouvernement. Le Conseil constitutionel a été saisi et le 14 mars. Il a validé la réforme en n'en censurant qu'une petite partie. Malgré le passage de la réforme, les Français semblent ne pas se laisser abattre et décident de continuer les manifestations.
Les syndicats toujours mobilisés
L'appel à la grève reste le mot d'ordre des syndicats. Des grèves continuent d'avoir lieu toutes les semaines dans toute la France. Le Président de la République, Emmanuel Macron, a proposé d'organiser une rencontre avec les syndicats dans le courant du mois de mai. Sans grande surprise, l'intersyndicale a refusé cette rencontre et appelle le président à « ne pas promulguer la loi ». Pour les syndicats « le combat continue » jusqu'à ce que la reforme soit annulée.
Un espoir vain ?
Le gouvernement est bien décidé à maintenir la réforme. Emmanuel Macron dit qu'elle est « nécessaire ». La réforme des retraites sera donc menée à son terme malgré les protestations. Le président regrette tout de même de ne pas avoir trouvé « de consensus » et que la reforme ne soit pas « acceptée », mais il ne reviendra pas sur sa décision. Continuer les manifestations semble alors vain pour l'annulation de la réforme mais elles permettent de montrer la colère du peuple et de, peut-être, influencer le pouvoir politique pour de prochaines décisions.
Logan Laboureux. Rédacteur en chef adjoint du Petit Journal.
Un marin raconte le Foch
Avec son homologue le Clemenceau, ils sont les deux premiers porte-avion de conception entièrement française.
Le porte-avion Foch porte le nom du célèbre maréchal de France : Ferdinand Foch né à Tarbes en octobre 1858. Lors de la première guerre mondiale, le général Foch ne connait pas une période glorieuse, il fut même révoqué à Gan en décembre 1916.
En mars 1918, le général Foch est mis à la tête du commandement interalliés. Il fédère les différents belligérants. Le bâton de maréchal de France lui est attribué en août 1918.
Le porte-avion Foch
Le Foch (R 99), bâtiment de la classe et sistership du porte-avion Clemenceau (R 98), connut une carrière de 37 ans au sein de la Marine Nationale et 22 ans dans le Marine Brésilienne. Mis en construction en février 1957 aux chantiers de l’Atlantique à St-Nazaire dans la forme-écluse Jean Bart, la coque sort en 1959 des chantiers puis est remorquée jusqu’à Brest pour la fin de sa construction. Mis à flot le 27 juillet 1960, il entre en service trois ans plus tard. Fierté de la Royale, il fait partie d’une nouvelle génération de porte-avion. Il embarque plusieurs types d’aéronefs : Étendard, Breguet Alizé...ainsi que des hélicoptères Alouette II et III. Un autre bâtiment de la Marine Nationale a porté le nom de Foch, un croiseur lourd du programme de 1927 et de type Suffren. Il se saborde dans la rade de Toulon le 27 novembre 1942.
Le Foch fut présent dans de nombreux théâtres et conflits mondiaux tout au long de sa carrière sous le drapeau tricolore. Il participa notamment aux missions Salamandre, Balbuzard en 1993 et 1996 ainsi que Trident en 1999 dans le GAN (groupe aéronaval) français en ex-Yougoslavie.
En 2000, il est cédé pour une somme dérisoire à la marine brésilienne et baptisé São Paulo. Finalement il sera sabordé au large des côtes brésiliennes en fin d'après-midi du 3 février.
Parole de Marin
Au cours de l’interview de M. Gourret, premier quartier-maître avec spécialisation détecteur dans les radars de la Marine Nationale, celui-ci nous livre ses souvenirs : « En juin 1972, l’heure était venue pour le Foch de passer en version porte-avion, le Clemenceau rentrant en carénage à son tour. J’ai donc débarqué du Clemenceau pour embarquer sur le Foch, nous étions nombreux à effectuer cet échange. Je ne me souviens plus du nombre exact mais certainement 200 ou 300 (sans compter le personnel aéronautique qui suivait toujours les flottilles embarquées). Ce transfert de personnel s’est fait par hélicoptère Super Frelon en rade de Scapa Flow en Écosse. C’est un souvenir qui m’a marqué car c’est plutôt original et c’était la première fois que j’embarquais dans un hélicoptère.
Je garde donc un bon souvenir de mon passage sur le Foch, car je suis devenu quartier-maître de première classe à bord, ce qui était à l’époque une belle promotion. En effet la solde augmentait considérablement, presque le double ! Ce passage au grade de premier quartier-maître nous permettait d’envisager de belles perspectives comme passer le permis et acheter une voiture (d’occasion quand même !!).
Autre bon souvenir, j’avais un copain d’enfance, de spécialité contrôleur aéronautique, qui était avec moi sur le Clemenceau. Il avait aussi effectué le transfert sur le Foch, ce qui fait que l’on ne s’est pas quitté. En fin d'année 1972, j'ai débarqué du Foch, j’étais pratiquement arrivé au bout de mon temps de porte-avion.
A signaler que mon père avait aussi fait la marine et avait été embarqué sur le Foch mais pas le même, un croiseur. »
Lucien Emangeard. 1ère 3
Remerciements au Quartier-Maître de première classe M. Gourret.
Réforme des retraites : les Français en émoi et un État déstabilisé
Le 10 janvier 2023, la réforme des retraites est proposée et entraîne avec elle un mouvement contestataire sans précédent. Mais que s'est-il passé durant les trois mois avant l'application de la réforme ?
14 avril 2023, le conseil constitutionnel valide en partie la réforme des retraites. Trois mois sont passés depuis la proposition de la loi. Ce sont trois mois qui resteront probablement gravés dans l'histoire de la France, trois mois de prise de décisions et de contestations, trois mois où il est bon de reprendre ce qui s'est passé pour comprendre les enjeux de cette réforme.
Le commencement
Début de cette année, le gouvernement décide de remanier les retraites en proposant de repousser le départ à la retraite à 64 ans. Le 10 janvier, la réforme est proposée. Aussitôt les Français s'insurgent. Neuf jours plus tard la première journée de grève éclate, plus de 2 millions de participants selon la CGT et 1,12 million selon le ministère de l'Intérieur.
Les syndicats sont contre cette proposition du gouvernement, et ils appellent tous les Français à la grève. Le gouvernement semble rester muet sur les protestations, les syndicats et les Français se sentent alors lésés et pas écoutés par le gouvernement. S'en suit un des plus gros mouvements sociaux des dernières décennies.
Le 6 février, les débats sont lancés à l'Assemblée nationale mais ils prennent fin le 17 février sans vote. Le texte passe alors au Sénat.
La tension monte
Les débats s'intensifient au Sénat. Le gouvernement d'Élisabeth Borne reste sur ses positions, aucun compromis ne semble possible. Les syndicats continuent l'appel à la grève toutes les semaines. Les Français s'offusquent de plus en plus. La Première ministre, Élisabeth Borne, commence à être détestée par une partie des Français.
Les tensions atteignent leur paroxysme au mois de mars, et le 7 mars la plus grosse manifestation éclate, plus de 3,5 millions de participants selon la CGT et 1,28 million, selon la police. Le gouvernement se retrouve destabilisé par toute ces manifestations et cette collère, mais le président et la première ministre maintiennent la réforme quoi qu'il en coûte.
11 mars, le Sénat valide la réforme. Le texte retourne à l'assemblée nationale pour être voté le 16 mars.
Un passage en force
La menace du 49.3 plane sur le vote de la réforme, le gouvernement l'ayant utilisé plusieurs fois sur les votes pour les budgets de l'État. Les Français sont inquiet mais refusent de croire en son utilisation.Pour certains ce serait anti-démocratique, mais pourtant la Première ministre décide d'utiliser le 49.3 pour faire passer la réforme. Un véritable coup de poignard pour les syndicats et les Français. Les différents partis politiques s'offusquent et demandent une motion de censure. Le 20 mars, deux motions de censure sont soumises au vote des députés, mais aucune des deux obtient la majorité.
Le conseil constitutionnel est saisi et, le 14 mars, le verdict tombe : la réforme est validée en partie mais les syndicats n'ont cependant pas dit leur dernier mot...
Logan Laboureux.
Rédacteur en chef adjoint du Petit Journal
Repas solidaire avec Hiver solidaire
En BTS MCO1, un repas fraternel avec des personnes de la rue mis en place par l’association Hiver solidaire.
Pendant l'hiver, Hiver solidaire accueille des sans abris dans les salles paroissiales. Après avoir trouvé une date pour permettre aux plus motivés d’être présents, le tour était joué. Pour vous en convaincre, quoi de mieux que les témoingnages des participants ?
Pour cela, laissons la parole à nos bénévoles !
Selma :
"La journée s’est très bien passée, on a eu des rencontres sympathiques autour d’une table et d’un repas avec deux sans abris et deux prêtres. Cela m’a tenu à cœur de réaliser cette action. Ce moment était très convivial et il m’a permis de donner du bonheur et du réconfort à des personnes qui n’en ont pas souvent.
Cette journée m’a apporté un enrichissement profond sur la bonté humaine et sur le don de soi pour autrui."
Grégoire Trottin :
"J'ai vraiment apprécié cette journée. Nous avons profité de tous les moments.
Un repas excellent pendant lequel j’ai eu les larmes aux yeux. L‘échange avec ces messieurs était très intéressant et enrichissant.
Une rencontre qui nous fait nous poser des questions sur notre société et sur notre façon de consommer, nous qui avons tout.
Cette action nous a permis de pouvoir voir une partie de la vie que nous ne rencontrons pas régulièrement. Cela nous offre la possibilité de nous remettre en question sur nos valeurs, notre personnalité et sur la question de l’humain.
Donc oui, je pense que c’est une très bonne chose d’avoir mené cette action. Je le recommande !! "
Gabrielle :
"Cette action caritative a permis de partager des moments et un bon beau repas !
Un poulet curry avec des patates et comme dessert des crêpes.
Pour faire cette action il faut s’entraider, ne pas avoir peur de la différence. C ’est une expérience sociale qui permet de s’ouvrir aux gens. Cette journée a été instructive, pleine de découvertes."
On peut sans conteste se rendre compte qu'il s'agit avant tout d'une expérience humaine forte de solidarité qui rapproche les êtres qui pensent ne rien avoir en commun et pourtant !
Ces témoignages nous montrent que lorsque l'on ouvre les yeux sur ce qui nous entoure, que l'on va à la rencontre de l'autre, que l'on dépasse ses a priori, cela entraîne chaleur, réconfort, compréhension, partage et enfin, humanité.
BTS MCO1
Les Restos du Cœur : bientôt quarante ans
La« petite idée » de Coluche qui a tout d'une grande !
Sur Europe 1, le 26 septembre 1985, Coluche lance une idée : "J’ai une petite idée comme ça (…) un resto qui aurait comme ambition, au départ, de distribuer deux ou trois mille couverts par jour". Les Restos du Cœur sont nés.
La première année, plus de 5000 bénévoles vont distribuer pas moins de 8,5 millions de repas. L'opération est lancée et ne s'arrêtera plus, même après la disparition de Coluche le 19 juin 1986.
Trente-six ans plus tard (2001), ce sont 70000 bénévoles au sein de 1923 centres à travers toute la France qui distribuent 142 millions de repas. Une "petite idée" comme ça, on aimerait tous en avoir ! D'autant plus que cette même année, l'INSEE (Institut National de la Statistique et des Études Économiques) publiait des chiffres plus qu'alarmants : 14 % de la population vit en dessous du seuil de pauvreté, soient 9,2 millions de personnes sur 67,8 millions d'habitants.
Les actions
Si les carences alimentaires les plus graves ont aujourd'hui disparu, les besoins et les publics se diversifient. La précarité touche les mineurs, les bébés, les personnes illettrées, sans emploi...
C'est ainsi que les Restos du Coeur ont étendu leurs actions : aide alimentaire, les Restos bébés du Coeur, ateliers de cuisine, hébergement-logement, emploi, aide aux gens de la rue, accès aux droits et à la justice et d'autres encore car les Restos se font un devoir de lutter contre toutes les formes de précarité.
Bénévolat
En ce qui concerne notre classe de BTS CI1, notre première idée était d’organiser une rencontre sportive en remplaçant les billets d’entrées par des dons d’aliments : le don alimentaire permettait d’obtenir une place pour la rencontre sportive.
Finalement, pour mieux répondre aux besoins de l’association, et pour répondre aux besoins urgents liés à l’inflation, nous avons mis en place une collecte alimentaire et de produits d’hygiène. Cette collecte a été mise en place du 3 au 5 avril 2023, date où la classe s’est relayée au kiosque pour assurer la permanence et pour accueillir les élèves donateurs.
Sachez que les bénévoles sont indispensables partout en France, alors n' hésitez pas et rendez vous sur https://www.restosducoeur.org/devenir-benevole/ afin de connaître les besoins dans votre région.
Axel Selo. BTS CI1
Les BTS1 en renfort au Secours populaire
L’engagement ! Le thème était proposé aux premières années de BTS en cette rentrée 2022-2023.
Le 1er décembre, pour le temps de l’Avent, les élèves ont pu se réunir au Carré Sainte-Anne auprès du Père Thomas, et rencontrer des bénévoles investis dans des associations locales : Hiver Solidaire, La Croix Rouge, Les Restos du Cœur, le Secours Populaire Français.
Moment de convivialité, de partage, et invitation lancée à les aider dans leurs missions caritatives.
« Parmi toutes les associations présentes, une a particulièrement retenu notre attention, le Secours Populaire, car le témoignage de Mme Cervelli-Journou sur son expérience de nouvelle bénévole nous a fait prendre conscience du besoin alimentaire grandissant au regard de la crise qui s’installe durablement », confie une étudiante de CG1.
Beaucoup de personnes inconnues jusqu’ici du Secours Populaire se sont tournées vers eux pour leur demander de l’aide. Ni une ni deux, la classe s’est engagée autour de deux projets.
Première action
Le 4 février 2023, deux étudiants de CG1 ont passé la matinée au super U du petit caporal à Saint-Nazaire pour réaliser une collecte de produits hygiéniques et alimentaires.
« Pas facile d’aborder les clients quand beaucoup détournent la tête à nos sollicitations », avoue Théo Doucet qui ajoute : « Le pire est sans doute l’indifférence alors que si chacun donne, ne serait-ce qu’un paquet de pâtes, cela fait beaucoup à la fin de la journée. On ne se rend pas compte qu’un petit geste, qu’un petit effort, c’est déjà énorme pour venir en aide aux plus démunis ».
Une découverte
L’aide humanitaire, certains connaissaient déjà, mais pour une grande partie, c’était une découverte.
Un étudiant témoigne : « J’ai plutôt bien aimé participer à cette collecte, c’est quelque chose que je voyais depuis petit dans les magasins, mais je ne m’étais jamais réellement demandé quelle organisation il pouvait y avoir derrière.
J’ai pu découvrir et échanger avec des personnes accueillantes et bienveillantes. Celles-ci étaient très contentes d’avoir un jeune à leur côté pour les aider.
Lors de la collecte nous abordons les clients dans le magasin en leur donnant un prospectus pour les guider vers les besoins.
Les clients du magasin sont par contre souvent indifférents voire réticents et nous évitent du regard, ne nous répondent pas toujours et même nous évitent, ce qui ne nous a pas toujours mis à l’aise.
Malgré cela, j’adore aider et partager donc je suis prêt à recommencer ponctuellement. Je trouve cela important et beaucoup de jeunes devraient y aller, même quelques heures, c’est d’une grande aide pour les bénévoles, l'association, et bien sûr, les personnes démunies. »
Deuxième action
La chasse aux Œufs. Tous les ans, le Secours Populaire organise une grande chasse aux œufs au parc paysager de Saint-Nazaire. L’argent récolté lors de cette manifestation est alloué aux futurs projets.
Ainsi notre classe a été sollicitée le 16 février dernier pour tenir le stand de la restauration. 8 étudiants sur 12 ont répondu à l’appel.
La chasse aux œufs a eu lieu le dimanche 9 avril. 4 étudiants ont tenu le stand de restauration le matin et 4 autres étudiants sont venus les relayer pour tenir le stand l’après-midi.
C’était un grand événement avec beaucoup de bénévoles mais aussi beaucoup de donateurs.
Océane Doucet déclare à cette occasion : « Mes camarades et moi avons pu ressentir la joie des enfants qui cherchaient les œufs mais aussi celle des parents en cette belle journée, car nous avons eu de la chance, il faisait beau. »
Implication optimale au stand de restauration qui a été pris d’assaut dès 11h30. On avait beaucoup à faire mais dans une très belle ambiance.
La classe des CG1 est unanime :
"Un vrai plaisir de donner de son temps !"
Si vous souhaitez vous aussi pratiquer la solidarité sous toutes ses formes, les possibilités de bénévolat sont multiples et il y en a donc certainement une qui vous conviendra. Pour ce faire, entrez cette adresse dans votre navigateur et vous saurez de quelle manière vous pouvez contribuer au bien-être de vos semblables :
Lourdes culturelle, Lourdes spirituelle
La France est le pays le plus visité au monde avec 90 millions de visiteurs chaque année. Lourdes est la deuxième destination du tourisme français. A la fois ville attractive et centre spirituel, Lourdes s'appuie sur son histoire et propose de vivre des moments inoubliables. Du 17 au 22 avril, Margaux Lelièvre, lycéenne à Notre-Dame d'Espérance, a participé au pèlerinage diocésain à Lourdes avec le groupe des jeunes hospitaliers. Voici son témoignage :
« Lourdes est ma première destination chrétienne et je ne la regrette en aucun cas. La veille du départ, je stressais à l'idée de me retrouver seule et j’appréhendais le contact avec les personnes âgées et en situation de handicap.
Cependant, dès les premières heures du voyage, je me suis sentie intégrée au groupe ; avec les animateurs et aussi avec les jeunes adultes hospitaliers. Ce séjour a été unique ! Voir autant de personnes réunies en paix, peu importent les différences, est émouvant. La célébration internationale est grandiose, avec 30 000 personnes réunies en une même basilique !
Lourdes a été une très belle découverte, c'est une expérience à vivre au moins une fois dans sa vie. »
Margaux poursuit : « La procession aux flambeaux m’a beaucoup touchée quand j’ai vu toutes ces personnes chanter, prier ensemble pour la Vierge Marie et Jésus Christ. Les témoignages et la valeur du service aux personnes permettent d’obtenir des réponses à nos questions. Ces personnes en situation de handicap avaient besoin d’une présence auprès d’elles, je me suis alors sentie utile et mes appréhensions ont disparu dès le premier jour. J’ai appris énormément de choses, entre autres, que ces personnes nous apportent beaucoup par leurs chemins de vie. J’ai remarqué qu’elles ont besoin de nous mais que, nous aussi, nous avons besoin d’elles. »
Thomas Chéraud. TLE5
Ces guerres qui nous attendent 2030-2060
La Red Team, ce nom semble tout droit sorti d'un film de science-fiction américain, mais c'est loin d'être le cas. Sous ce nom de code se cache un groupe d'auteurs, de chercheurs, d'analystes et de dessinateurs dirigés par le ministère français des Armées en collaboration avec Paris Sciences & Lettres. Gardée secrète pendant un temps, la Red Team a décidé de divulguer une partie de ses travaux au grand public.
Prédire le futur
A travers quatre scénarios, la Red Team conjecture les conflits possibles pour la période 2030 à 2060. Chaque scénario est différent et nous plonge dans des enjeux géopolitiques inédits. La France est toujours au coeur de la géopolitique mondiale. Elle possède même un rôle majeur dans ces potentiels conflits du futur. Un polar d'anticipation inédit où l'on peut se permettre de voir notre avenir proche.
Dissocier le réel de l'irréel
Même les prédictions s'appuient sur des analyses rigoureuses et sérieuses, les scénarios proposés restent fictifs et peu probables. Il faut voir cet ouvrage comme une anticipation de ce que pourraient être les futurs conflits dans le but de s'y préparer. Un livre à lire avec du recul mais qui reste intéressant pour toutes personnes friandes de géopolitique et de polars désireux d'imaginer notre futur.
Ce livre est disponible au CDI.
Logan Laboureux.
Rédacteur en chef adjoint du Petit Journal
Dune : une œuvre majeure de SF
Série en 6 tomes écrite par Frank Herbert dans les années 70-80, la planète Dune est abordée à travers l’histoire de la grande famille Atréides.
Une planète inconnue
L’univers est devenu un empire gigantesque où survit une petite planète dont la surface est un immense désert mais dont les sous-sols regorgent d’épices que tout l’univers s’arrache. Au fin fond de ce désert survivent les Fremen, un peuple au mode de vie et aux croyances uniques.
À côté de l’empire, il existe un autre pilier de cette société universelle. Ce sont les Sœurs du Bene Gesserit. Elles ont pour but de créer un homme "Bene Gesserit" à travers un programme de sélection génétique.
Leto Atréides va recevoir comme nouveau territoire la planète Dune. Mais, flairant le piège, c’est avec sa femme, sœur du Bene Gesserit, et son fils Paul qu’il va s’allier aux Fremen pour combattre.
Une saga haletante
J’ai décidé de lire cette saga car j'aime les lectures longues. En effet, il y a six tomes et le plus petit fait 500 pages. Il y a aussi cet univers inventé de toutes pièces : des peuples, des cultures, des religions… Et, surtout, il y a une temporalité incroyable, l’histoire ne se déroule pas sur quelques années mais sur une période bien plus longue !
Une autre raison de se lancer est que Dune parle également d’écologie et de politique. Même si j’ai trouvé les premières pages un peu difficiles (beaucoup de personnages, un nouveau vocabulaire et certaines discussions un peu complexes) c’est aussi, je trouve, ce qui fait son charme car une fois dedans, on est dans un monde nouveau qu’on ne peut plus lâcher.
Et s'il vous faut un dernier argument, les six tomes sont au CDI.
Eléonore Pineau. 2nde1
Toujours vivant après plus de 230 ans
Films, livres, musiques, pièces de théâtre : Mozart, un génie incontournable !
Wolfgang Amadeus Mozart au cinéma
Amadeus est un film dramatique historique réalisé par Milos Forman en 1984. Il s'agit d'une adaptation de la pièce de théâtre éponyme écrite par le dramaturge Peter Shaffer, qui raconte la rivalité entre les compositeurs Antonio Salieri et Wolfgang Amadeus Mozart dans la Vienne du XVIIIe siècle.
Le film est centré sur la vie de Salieri, qui est considéré comme le plus grand compositeur de son époque, profondément jaloux de Mozart considéré alors comme un génie qui tend à l'éclipser.
Salieri est consterné de constater que Mozart, qui est pourtant un personnage frivole et immature, est capable de composer des œuvres musicales d'une beauté et d'une complexité qui dépassent de loin tout ce qu'il est capable de faire.
Quand l'obsession devient folie...
La jalousie de Salieri se transforme rapidement en obsession. Il se met à conspirer pour faire tomber Mozart. Il sabote d'abord ses chances de trouver un travail à Vienne, et va jusqu'à planifier sa mort.
La trame narrative du film est construite autour des flash-back de Salieri interné dans un asile, qui expliquent comment sa rivalité avec Mozart l'a mené à la folie.
Milos Forman, réalisateur
Le film est impressionnant à plusieurs niveaux. Tout d'abord, il offre une représentation saisissante de la Vienne du XVIIIe siècle, avec des décors et des costumes somptueux.
Ensuite, il met en scène deux personnages représentant deux facettes opposées de l'humanité : Salieri, incarne l'envie et la frustration, et Mozart symbolise la passion et la créativité.
Enfin, nommé onze fois aux oscars en 1985, le film en remporte huit, dont celui du meilleur film, du meilleur réalisateur, de la meilleure direction artistique et du meilleur acteur pour F. Murray Abraham, qui interprète Salieri.
Tom Hulce, pour le rôle de Mozart a également reçu des éloges pour sa performance.
Un film considéré comme un des classiques du cinéma, à ne pas manquer pour tous les amateurs de musique et d'histoire !
Amadeus sur les planches
Ce monument du 7ème art de Milos Forman est le pendant d'une adaptation théâtrale du même nom de Peter Shaffer dont le film s'est grandement inspiré. La pièce de Shaffer est elle-même inspirée par une courte pièce de Pouchkine, Mozart et Salieri (1830).
Amadeus a été un grand succès lors de sa première représentation à Londres en 1979 et a remporté plusieurs prix, notamment le Tony Award de la meilleure pièce en 1981 (récompense théâtrale américaine décernée par l'American Theatre Wing depuis 1947).
La pièce, biographie romancée de la vie de Mozart, traite exactement des mêmes sujets, à savoir la jalousie, la rivalité ou encore la cupidité. La mise en scène de Shaffer est très cinématographique et la pièce est montée comme un film.
Salieri, vieillard interné, fut jadis le compositeur officiel à la Cour de Joseph II à Vienne, ce qui lui valut les plus hautes distinctions. Se réclamant d'une gloire éternelle, comment dès lors accepter de céder sa place à un jeune compositeur précédé d'une solide réputation arrivé à Vienne en 1781, menaçant de le reléguer au deuxième plan, voire à l'oubli ?
L'un incarne le passé, l'autre l'avenir.
C’est en visionnant ces deux chefs-d’œuvre concomitamment que l’on peut remarquer que Milos Forman a fait un excellent travail et a parfaitement adapté la pièce de théâtre en film, d'autant plus que le scénario du film est écrit par...Shaffer lui-même !
Peter Shaffer, dramaturge
La pièce de théâtre Amadeus met en exergue la qualité de l'écriture du dramaturge. Peter Shaffer est connu pour son style d'écriture raffiné et élégant que l'on retrouve tout au long de la représentation et qui est sans conteste teintée d'humour. Cela permet de donner épaisseur et profondeur à ses personnages, en particulier aux deux protagonistes.
La musique de Mozart, qui frappe par sa diversité et sa richesse, est omniprésente. Opéras, concertos et symphonies témoignent du génie de Mozart.
Le dramaturge nous offre une mise en scène créative, avec des décors luxueux, des costumes élaborés et des effets visuels impressionnants.
J'invite tous les les mélomanes et tous les cinéphiles à visionner et à savourer ces deux chef-d’œuvres sans modération !
Charly Martin. 2nde1
Des violences qui tapent à l'œil des lycéens
En 2014, une femme sur trois a déjà subi une forme de violence physique ou sexuelle depuis l'âge de 15 ans. Les chiffres effraient et les lycéens s'en soucient.
En France et partout dans le monde, nous nous battons pour les droits des femmes depuis des décennies. Que cela soit pour l’équité salariale ou l’Interruption Volontaire de Grossesse (IVG), les femmes se sont levées pour une société meilleure et égale. On peut aujourd’hui annoncer fièrement que les choses ont grandement changé entre 1950 et 2023, même si tout n’est pas encore comme on pourrait le souhaiter.
87 % de plaintes
De nos jours, les violences et agressions persistent malgré la Déclaration sur l'élimination de la violence à l'égard des femmes de 1933, rédigée par l’ONU. Les violences faites aux femmes repésentent 87 % des plaintes. Cette déclaration dit :
« Il est constaté que la violence à l'égard des femmes exercée dans la famille et dans la société se répand partout, quels que soient le revenu, la classe sociale et la culture, et que des mesures urgentes et efficaces doivent être prises pour en éliminer les effets ».
Des formes différentes
Les violences se manifestent de différentes manières : il y a les violences domestiques (coups, violences psychologiques, viol conjugal, féminicide), le harcèlement ou l’agression sexuelle (viol, avance sexuelle non désirée, harcèlement de rue, cyberharcèlement), les mariages précoces et forcés ou encore, dans les cas extrêmes dans certains pays, la mutilation génitale féminine, le trafic d’êtres humains par l’esclavage ou l’exploitation sexuelle.
Très critiques, ces violences sont malheureusement fréquentes. Des chiffres reflètent le lourd silence des victimes : moins d’une femme sur cinq déclare avoir porté plainte contre son agresseur après avoir subi des violences quelconques. 50 000 femmes, entre 20 et 59 ans, sont violées par an et gardent le silence car ces actes ont été commis par des proches. Pire, en 2012, l’INSEE (Institut National de la Statistique et des Etudess Economique) a compté, en France 247 décès par des violences conjugales.
#MeToo et ses conséquences
Ces chiffres effarants en ont révolté plus d’une, notamment la militante Tarana Burke. Cette femme afro-américaine a lancé le célèbre #MeToo en 2007.
#MeToo est un mouvement social encourageant la prise de parole des femmes dans le but de faire savoir que le viol et les agressions sexuelles sont plus courants que supposé. Il sera encore plus connu à partir de 2017 grâce à l’affaire du producteur hollywoodien américain Harvey Weinstein qui, pour rappel, est auteur de plus de 90 agressions sexuelles.
Il entraîne l’adaptation française avec le #BalanceTonPorc précédé de dérivés comme #pourquoijenaipasportéplainte ou #metooinceste. Les réseaux sociaux ont donc joué un rôle crucial dans la connaissance de l’importance des agressions dans le monde. En effet, 53 millions de tweets sont comptés depuis 5 années. #MeToo a entraîné le dévoilement des visages de millions de victimes et a ouvert un débat plus large sur les droits des femmes, comme le port du voile en Iran ou la liberté de leur corps.
Action-réaction !
Nous avons compris l’ampleur de ces agressions durant les dernières années et nous avons choisi d’agir.
Pour cela, de nombreux artistes utilisent leur pouvoir d’audience pour sensibiliser leur public des inégalités et des violences qui persistent dans notre société.
Des chanteuses internationales usent de leur voix pour crier à l'injustice comme Angèle, avec sa chanson Balance Ton Quoi. De plus, de fortes mobilisations s’imposent dans toutes les rues du monde, en particulier au moment de la journée internationale des femmes depuis 1977.
L’Etat français a aussi réagi et condamne aujourd’hui ces actes immondes jusqu’à 15 ans d’emprisonnement et 100 000 € d’amende.
Nous nous sommes unis pour créer des associations défendant les droits des femmes. A grande échelle, on retrouve ONU Femmes ou Fondation des Femmes qui récoltent des millions pour aider celles dans le besoin. A plus petite échelle, on découvre des associations lycéennes comme celle créée dans notre lycée, dont j’ai pu interviewer les directrices actuelles de LVF (Lutte Violences Femmes) Hortense, Inès et Eva.
Une association à échelle humaine
L’histoire de l’association commence il y a 3 ans. Des lycéennes se sont senties concernées par cette cause « de plus en plus médiatisée et très actuelle » et ont souhaité intégrer une association pour les lycéennes. Elles rêvaient de « partager cette volonté de combattre les violences faites aux femmes ».
Leur but initial était surtout de sensibiliser sur les violences et les manques auxquels les femmes font face et de les réduire dans l’enceinte du lycée. Par exemple, un nombre incalculable de femmes manquent de protections hygiéniques pendant leurs menstruations. De ce fait, nous avons réalisé des récoltes de serviettes hygiéniques afin d’en proposer aux lycéennes dans les toilettes du lycée.
Des pancartes montrant des alternatives plus écologiques et moins chères aux tampons et serviettes industriels sont créées par les 80 membres de LVF. Elles ont été ensuite affichées dans toutes les cabines WC. De plus, une ancienne victime de violence sexuelle interviendra au lycée, pour raconter son vécu.
Tous ces projets sont le fruit de l’imagination des membres. En effet, Hortense, Inès et Eva souhaitent impliquer tous les membres de façon à ce qu’ils « s’investissent concrètement dans l’association, qu’ils se sentent utiles ». Les trois directrices vous invitent à mener un combat quotidien pour les droits des femmes et à les rejoindre dans l’association pour enfin agir !
Mathilde Huet. 2nde1
Les HLP de terminale font du journalisme
Les élèves de terminales en Humanité, Littérature et Philosophie, ont dû réaliser un article sur la banalisation du mal. Lola Hédreux, TLE2, a accepté de me laisser rendre compte de son article sur la pédophilie. Il s'agit d'un exercice d'écriture, en aucun cas nous ne soutenons ce genre de crimes. Il pourrait heurter les plus sensibles : une attention particulière est recommandée.
Les débuts de la pédophilie
Si, aujourd'hui, le fait, pour un majeur, d'exercer une atteinte sexuelle sur un mineur de moins de15 ans est puni de 7 ans d'emprisonnement et de 100 000 euros d'amende, ce ne fut pas toujours le cas. La pédophilie est définie comme l’attirance sexuelle ou par des sentiments amoureux persistants d'un adulte envers les enfants. Au cours des années 1950, apparaît une forme d'apologie de la pédophilie. Ces premiers discours pro-pédophiles sont notamment apparus aux Pays-Bas, à travers des personnalités comme Edward Brongersma, docteur en droit et sénateur. Après sa condamnation en 1950 pour relations sexuelles avec un jeune homme de 16 ans, Brongersma souhaite obtenir une diminution des limites d'âge afin de donner aux jeunes une plus grande liberté dans leurs rapports sexuels. Enfin, si le docteur en droit rejoint ou fonde de nombreux groupes prônant ses intérêts, comme la NVSH (l'association néerlandaise pour la réforme sexuelle), peu de personnes s’intéressent à cette défense de la pédophilie, en dehors des Pays-Bas ou de l'Allemagne.
Mai 68 : une soif de liberté sans limite
Cette thématique semble gagner de l'ampleur en France, durant mai 1968. Cette période révolutionnaire se traduit alors par une volonté de libération de la sexualité. La sexualité infantile est alors mise en avant. On considère qu'il est nécessaire d' « apprendre l'amour aux enfants ». À cette époque, il est fréquent d'entendre des propos pédophiles dans les médias, comme ceux de Gabriel Matzneff (écrivain français). Ce dernier déclare dans l'émission Apostrophe en 1982 : "Vous savez que la sexualité d'un gosse, c'est absolument fantastique." Nombreux sont ceux qui acquiescent. Lorsque Gabriel Matzneff est reçu dans cette même émission en 1990, aucun des participants ne réagit. Pire que cela, tous plaisantent et s'esclaffent. Tous, à l'exception de Denise Bombardier. En effet l'écrivaine québécoise affirme qu'il aura "des comptes à rendre à la justice".
Une pédophilie qui tue ses victimes
Nous sommes aujourd'hui conscients que la pédophilie détruit l'enfant qui en est victime. En effet, ce dernier voit surgir la sexualité dans sa vie à un moment où il n'est pas prêt à la vivre. N'est-il pas fréquent d'entendre que l'agressé devient agresseur ? Ainsi, un jeune homme victime d'actes pédophiles se confie : « Je suis venu [...] parce que j'ai tellement peur de l'attirance que j'éprouve pour les petits qui ont l'âge que j'avais lorsque tout a commencé ». Les paroles de ce dernier témoignent du drame qu'est la pédophilie. Cette dernière tue ses victimes psychologiquement.
Un combat loin d'être terminé
Ainsi, cette prise de conscience permet à la pédophilie d'être pénalement condamnée. Prise de conscience qui a été possible, entre autre, par Vanessa Springoza (éditrice/réalisatrice française). Elle se livre dans un ouvrage intitulé Le Consentement (Éditions Grasset, 2020). La littérature entraîne une sensibilisation chez les lecteurs et une évolution des mentalités. Il est évident que le combat n'est pas terminé. Roman Polanski, récompensé par un César en 2020, n'est qu'un exemple parmi tant d'autres. De nombreuses questions restent en suspens parce que nous préférons parfois fermer les yeux par peur d'affronter la réalité.
Laure Bouchet. TLE2
Lola Hedreux. TLE
Un nouveau club débarque au lycée !
Depuis le début de cette année, un club de jeux a ouvert ses portes à tous les élèves. Alors, n'hésitez pas à le rejoindre si vous aimez jouer à des jeux de sociétés !
Le club de jeux du lycée est basé actuellement sur le jeu de rôle ; et, plus précisément, sur le jeu Donjons et Dragons. Pour ceux qui ne savent pas ce qu'est le jeu de rôle, c'est un type de jeu de société consistant à jouer un personnage dans un scénario défini par le maître du jeu, où la chance de réaliser une action est déterminée par un jet de dés.
Le club a été initié par Monsieur Roman, directeur adjoint de l'établissement, mais chacun peut ajouter sa petite touche personnelle !
Un club ouvert à tous
Tous les élèves peuvent rejoindre le club sans exception, qu'ils soient en classe de seconde, première ou en terminale.
Actuellement, il y a environ douze joueurs qui participent activement au déroulement du club.
Mais le nombre de places reste limité car il est difficile de jouer à un jeu de rôle avec un très grand nombre de joueurs.
Alors n'hésitez pas à vous manifester auprès de Monsieur Roman dès le début de l'année !
Les fréquences de jeu
Une fois par mois le vendredi soir, de 18h à 21h, est organisée une partie.
Mais tous les vendredis midi, les adhérents du club se réunissent pour programmer les futures parties et construire eux-mêmes les scénarios. De plus, pour celles et ceux qui souhaintent découvrir le club, vous avez la possibilité de venir le vendredi midi assister à la mise en place du jeu avant de le rejoindre.
Un club qui peut évoluer
À ce jour, le club propose un jeu de rôle mais cela peut changer. En effet, tout dépend du bon vouloir et de l'esprit inventif des élèves. Si, dans les prochaines années, les élèves voulaient faire autre chose que du jeu de rôle, c'est totalement possible. Monsieur Roman est présent surtout pour faire découvrir l'univers du jeu de rôle - il est un grand passionné - et non pour gérer le club. Toutes propositions sont alors les bienvenues pour continuer à faire vivre la passion du jeu de société.
Pour terminer, je vous propose cette réflexion de Monsieur Roman : "Ne faites pas semblant, jouez !"
Logan Laboureux.
Rédacteur en chef adjoint du Petit Journal
Platon et son Ménon à NDE
Le 24 mars, les Amis de Compagnie de Platon ont présenté la discussion de Socrate et Ménon. Cela a été possible grâce à Mme Arvanitis, professeure de philosophie. Elle s'est appliquée pendant 10 mois à rendre ce spectacle gratuit pour les élèves. Merci à elle !
Chaque année en mars, Mme Arvanitis reçoit le flyer des Amis de Compagnie de Platon. En 2022, elle l'a reçu fin juin, ce qui tombait à point nommé parce qu'elle cherchait une œuvre complète pour les futurs terminales. Elle contacte la compagnie une première fois qui lui propose de rappeler une fois que les dates de représentation à Nantes seraient sorties : "Sept classes et quatorze accompagnateurs, c'est compliqué mais faisable".
Financement
Fin août 2022 a lieu la réunion annuelle pour le calendrier 2022/2023. Mme Arvanitis propose son projet. Malheureusement, les dates de bac de spécialité tombent en octobre, et sachant qu'elles se dérouleraient en mars, il était très probable que le reste des enseignants accompagnateurs seraient en période de correction. L'idée est donc de faire venir la troupe directement au lycée. Ils acceptent !
Avec 237 terminales, le prix s'élevait à 2 844 euros. Mme Arvanitis a envisagé de nous faire activer nos Pass-culture, mais c'était trop de manipulations. M. Therry (Conseiller Principal d'Education) aurait dû activer un-à-un les comptes manuellement...
Notre professeure découvre la plateforme ADAGE (plateforme numérique de l’éducation nationale dédiée à la généralisation de l’éducation artistique et culturelle) qui accepte de prendre en charge le financement du projet. Mme Arvanitis contacte à nouveau la compagnie, les Amis répondent par la positive. Le dossier est validé !
Péripéties en tout genre
Nous arrivons en mars et les manifestations deviennent de plus en plus virulentes. On le ressent au niveau des transports, et les perturbations sont plus importantes. Les protestations du 23 mars s'annoncent musclées. Mme Arvanitis appelle la Compagnie pour décaler la date, mais c'est impossible car leur programme est trop chargé.
Happy end
Finalement, la pièce est maintenue, et il y a peu d'absents. C'est un succès ! Les élèves avaient étudié Le Ménon de Platon en œuvre complète et pour les acteurs c'était un réel plaisir de travailler avec un public averti.
Nous remercions chaleureusement Mme Arvanitis pour les efforts qu'elle a fourni afin de nous offrir ce spectacle d'exception !!
Laure Bouchet. TLE2
Concours 5e République
L'appropriation des valeurs de la République, un jeu ?
Le jeu a été entièrement pensé, mis en place et organisé par les élèves de la classe de TLE3.
Dirigé par Madame Foucault, notre enseignante en HGGSP (Histoire Géographie Géopolitique enseignement de SPécialité), il s'agissait d'un authentique enjeu pour l’ensemble des terminales.
Les hauts lieux du pouvoir
En effet, ceux-ci devaient suivre un parcours de salles en salles. Chacune d'entre elles représentait un des hauts lieux du pouvoir du gouvernement français : le Sénat (le palais du Luxembourg), l'Assemblée Nationale (le palais Bourbon), le siège du premier Ministre (l'hôtel de Matignon), le siège de la Présidence de la République (le palais de l’Élysée) et celui du Conseil Constitutionnel (le palais Royal).
Les enjeux pour les terminales
Dans chaque salle des questions attendaient les groupes d'élèves. Des indices étaient disposés sur place, de courtes vidéos, des posters, des articles mais également...des fausses pistes ! Il était impossible de changer de lieu de pouvoir sans avoir répondu aux questions posées.
Un challenge qui assurait aux élèves de repartir avec un "Certificat Constitutionnel".
Un double objectif
Nous venons d'évoquer le certificat délivré aux participants mais il y avait un autre enjeu. Notre enseignante nous a proposé de candidater à un concours organisé par l’Éducation Nationale en partenariat avec le Conseil constitutionnel : "Découvrons notre Constitution". Ici, les enjeux sont plus spécifiques : "faire partager à tous les élèves les valeurs de la République que sont notamment l'égale dignité de tous les êtres humains, la liberté de conscience et de penser et la laïcité".
Pour les vainqueurs, une rencontre avec des membres du Conseil constitutionnel peut être envisagée dans un établissement scolaire ou au Conseil constitutionnel, selon les possibilités des membres.
Les retours
En général, les élèves ont aimé le projet, le fait d’apprendre tout en restant compétitif pour gagner a été essentiel pour le bon fonctionnement de ce projet, c’est la principale raison pour laquelle notre travail a été valorisé par les élèves.
De notre côté, ce galop d'essai a permis de détecter les quelques failles à rectifier dans notre organisation. Cela va nous permettre de peaufiner notre projet pour le rendre encore plus performant et, compétition oblige...gagner !
Lucie Gamard. TLE3
Une perle rare à NDE
Découverte alors qu'elle œuvrait au CDI, une élève talentueuse est mise en lumière.
Aélis Gobichon, élève en seconde dans l'établissement, possède un talent certain pour le dessin. Elle a commencé à crayonner alors qu'elle avait sept ans et n'a cessé depuis d'exercer son art. A notre demande, elle nous a présenté ses chefs-d’œuvre et nous les a prêtés afin de les exposer au CDI. Nous sommes fiers de vous annoncer que l'exposition est mise en place et qu'elle connaît un franc succès.
Puis, nous avons décidé que ce n'était pas suffisant et qu'Aélis devait faire l'objet d'un article au sein du journal. Nous y voilà ! Pour vous permettre de mieux la connaître, nous l'avons interviewée.
Aélis, quels sont tes sujets préférés ?
Ce que j’aime le plus représenter ce sont les personnes, leurs regards et par-dessus tout, leurs expressions. Elles sont très riches et très variées. Quand je dessine je me mets dans la peau des personnes et même il m’arrive de reproduire leur posture ou encore d’adapter leurs visages au mien et inversement.
Comment choisis-tu tes modèles ?
Je travaille beaucoup à partir de photographies. Des personnes de ma connaissance mais pas uniquement. Je dessine aussi sur commande lorsqu’on me propose une photo qui m’inspire.
Tu veux dire que tu pourrais réaliser des œuvres moyennant contribution ?
Je ne suis pas contre, en fonction du temps dont je dispose bien sûr car la priorité est donnée à mes études.
Quelles techniques utilises-tu ?
J’ai essayé le fusain, les pastels mais j’ai renoncé par manque de place. Le matériel pour dessiner nécessite un espace à soi, ce dont je ne dispose pas.Je suis donc restée sur le crayon de bois et je ne le regrette pas. Ce qui me plait vraiment, ce sont les contrastes entre l’ombre et la lumière. Et le crayon de bois accompagné de l’estompe tiennent toutes leurs promesses pour atteindre mes objectifs.
Et ses objectifs, Aélis les atteint avec brio !
Valérie Zimmermann
Rédactrice en chef du Petit Journal
Concours d’Éloquence du Lions Club 2023
Une élève du lycée Notre-Dame d'Espérance lauréate !
Depuis de nombreuses années, les Lions Clubs proposent aux jeunes des concours afin de promouvoir et encourager leurs talents.
Ces concours s’adressent à des écoliers, collégiens et lycéens. Ce sont les concours d’affiche de la paix, d’affiche de l’environnement, d’éloquence et de musique.
Pour la deuxième année consécutive, le concours d'éloquence régional du Lions Club s'est tenu au lycée le lundi 30 janvier 2023.
Son but ? Sélectionner le candidat représentant le Lions Club Saint-Nazaire pour le concours régional. Le sujet sur lequel les élèves, de la première à la terminale, ont réfléchi depuis le mois de septembre, avec la collaboration de Mme Arvanitis et Mme Guelzec, professeures de philosophie était : "L'altruiste est un égoïsme raisonnable", citation de Rémy de Gourmont (1858-1915).
Les élèves intéressés par ce projet ont pu suivre des ateliers chaque semaine pour réfléchir sur le sujet, travailler la rédaction et enfin, la prestance oratoire. Quatre de nos élèves ont décidé d'aller jusqu'au bout du projet. Il s'agit de Julien Bozhkov (1re 1), Jéane Keck (T2), Inès Le Goff (T2) et Lilas-Flore Breyne (T2). Ils ont proposé leur discours à un jury de qualité composé de membres du Lions Club, d'enseignants du lycée, d'un journaliste Ouest-France, d'un professeur honoraire, de deux élèves du lycée ne participant pas au concours (Méline Rocher (T2) et Lana Le Guennec (T5)) et d'un avocat au barreau de Saint-Nazaire (Maître Toucane), soit un total de douze personnes, rien que ça !
Mais il en fallait plus pour impressionner notre lauréate, Lilas-Flore Breyne (T2) qui a remporté le concours interne à l'unanimité. Les qualités respectives de chacun des candidats ont été repérées et évoquées ensuite par Maître Mathieu Toucane en personne, ce qui a permis de valoriser les qualités de chacun. Nos quatre candidats se sont montrés brillants mais le samedi 25 février 2023 à Vannes, Lilas-Flore a représenté le lycée et a remporté le prix spécial du jury pour la région Ouest. Bravo à nos quatre participants et toutes nos félicitations à Lilas-Flore. Belle prestation !
Gaëtane Guelzec
et Hélène Arvanitis,
enseignantes de philosophie
Les JO 2024 : un événement mondial mais des problématiques à surmonter
Paris, France - Les Jeux Olympiques sont un événement sportif mondial qui rassemble des athlètes et des supporters du monde entier pour concourir et encourager dans un esprit de compétition et de fraternité. En 2024, les Jeux Olympiques seront réalisés à Paris, la ville des Lumières. Malgré l'attente et l'excitation qui entoure cet événement, il existe également des problématiques clés à surmonter pour garantir le bon fonctionnement de cette compétition.
Les financements
L'un des principaux sujets de préoccupation concernant les Jeux Olympiques 2024 est la question des financements. Un événement de cette ampleur nécessite des subventions massives pour la construction des infrastructures sportives, l'hébergement des athlètes et des spectateurs, la sécurité, la logistique...
Le budget de départ prévu pour les Jeux Olympiques de Paris 2024 était de 6,8 milliards d'euros, mais ce chiffre a déjà augmenté à plusieurs reprises et pourrait continuer à croître. Les défis majeurs liés à la gestion des coûts et à la sureté d'une utilisation efficace et responsable des fonds publics sont donc au centre des préoccupations.
Des infrastrutures éphémères ?
Une autre problématique à laquelle sont confrontés les Jeux Olympiques 2024 est celle de la durabilité des infrastructures et de l'impact environnemental.
Les Jeux sont souvent sujets aux critiques pour leur empreinte carbone élevée, en partie en raison des longs voyages des athlètes et des spectateurs du monde entier venus les encourager, de la construction d'infrastructures temporaires et de la production de nombreux déchets souvent non recyclables.
Paris s'est engagé à une économie circulaire. Le ministère de de la Transition énergétique définit celle-ci comme : " La production de biens et de services de manière durable en limitant la consommation et le gaspillage des ressources et la production des déchets". Il reste à voir si cette mise en place sera suffisante pour minimiser l'impact environnemental de l'événement.
Des conditions équitables
La problématique de l'inclusion et de la diversité est également un point crucial pour l'image et le bon déroulement des JO. Il est indispensable de s'assurer que tous les athlètes puissent participer aux Jeux dans des conditions équitables et sans discrimination. Paris 2024 a exprimé son engagement envers l'inclusion et la diversité, mais il sera essentiel de surveiller attentivement les politiques et les pratiques mises en place pour garantir le respect au cours de l'événement.
La sécurité
La sécurité de tous lors des jeux devra être irréprochable car les sites sont une cible potentielle pour les actes terroristes et toutes les autres menaces. Il est essentiel de mettre en place le plan vigipirate pour protéger les athlètes, les spectateurs ainsi que les infrastructures compte tenu des attaques terroristes que le pays a déjà connu. Les lieux devront être protégés tout en respectant les droits et les libertés des individus.
Simon Plassier-Guenanten. 2nde1
Après le marathon de New-York, le célèbre marathon Parcoursup
Vous les attendez tous, les résultats seront là le 1er juin !
Parcoursup, c'est la plateforme gouvernementale chargée de mettre en relation les élèves et les écoles supérieures. Parcoursup, c'est 936 000 étudiants en 2021. Parcoursup, c'est plus de 21 000 formations.
On siffle le départ
Ce marathon débute le 20 décembre, avec découverte et recherche des formations. Tous dans les starting block, le 18 janvier siffle le signal de début de course, autrement dit, la phase d'inscription et de formulation des voeux. Les participants, soit la totalité des élèves de terminale sur le territoire national, ont pour mission de trouver leurs formations et de les inscrire en tant que voeux d'études supérieures.
L'endurance et la sportivité
Certains établissements manquent de fair-play et exigent des dossiers plus longs que le Tour de France. Exit la course à pieds, on chevauche la petite reine ! Au cours de ce marathon, j'ai rencontré des obstacles sans fin. Aussi, je ne peux m'empêcher de vous livrer mon classement des formations qui entraînent un Knock Out :
- N°3 : IUT 2 de Grenoble, avec sept questions très (trop) pointues sur notre projet professionnel, nos connaissances du milieu et de l'IUT lui-même.
- N°2 : IUT de Lannion, avec 13 questions très (trop) poussées sur la profession, l'IUT, nos intérêts...
Et la Palme d'Honneur revient à...l'IUT de Lille-Tourcoing avec treize questions qui mériteraient l'éviction de l'épreuve : « Y a-t-il une maison d’édition que vous affectionnez particulièrement ? Pourquoi ? » - « Pourquoi postulez-vous pour une entrée en BUT plutôt que dans une licence ou dans une école/prépa ? » - « Pourquoi postulez-vous à Tourcoing ? »
Le sprint final
Il s'agit des entretiens d'admission. En effet, certains IUT exigent des entretiens sur plusieurs rounds. Là, on passe au match de boxe. On enfile ses gants et on monte sur le ring ! ll faut remporter le premier round pour accéder au second.
Le contre la montre
Et alors que Parcoursup nous tient en haleine concernant les résultats d'admission, certains d'entre nous passent simultanément les concours pour les études de médecine ou les écoles hors Parcoursup. A noter également que les dossiers à remplir tombent en même temps que les épreuves du Baccalauréat !!
Laure Bouchet. TLE2
Le Breakdance fait son entrée aux JO à Paris
Hip Hop ou breaking ? Pour beaucoup, ces mots veulent dire la même chose. Pourtant, l'un est très différent de l'autre. Le Hip hop est un mouvement pas seulement artistique. Pour les natifs du Bronx (quartier de New York), c'est un art de vivre, un mode de pensée.
Sa naissance
Dans les "70's", naissance du Hip Hop. Il fallait respecter un style, un code vestimentaire, et parler le bon langage. C'est 10 ans après que le Hip Hop arrive en France, dans le 93 (Seine-Saint-Denis). D'abord peu démocratisé, c'est grâce à des émissions comme H.I.P.H.O.P avec Sydney ou à des groupes comme NTM que le Hip Hop, et particulièrement le break, s'étendent en France puis en Europe. La radio Europe 1 amorce cette arrivée avec le New York City Rap Tour en 1982.
Le Hip Hop
De ce mouvement sont nées des disciplines encore très actuelles : le DJing, le rap et le breaking. Ce sont respectivement, la musique, le chant et la danse de la rue. De ces disciplines sont nées des sous-disciplines tels que le scratching ou le beatbox, le slam ou le gangsta, le popping ou la house. C'est le breaking, la danse du Bronx, qui sera mise à l'honneur aux JO.
Des grandes figures
Il y a des artistes de Hip Hop qui influencent encore la pop culture : Martin Garrix et David Guetta ont enflammé les pistes de danse. En rap, nous avons Snoop Dogg, Diam's ou Eminem. Parmi les B-Boys et B-Girls (nom donné au danseurs de break) mondialement connus, on trouve Sofia Boutella qui, avant ses débuts d’actrice, était reconnue pour sa danse. Chez les B-Boys, Brahim Zaibat s'est fait remarquer en dansant pour Madonna. Il fait partie de l'équipe d'élite sportive de Fort Boyard. Ce sont "Dany Dann" (Danis Civil), Marlone Alvarez et Carlota Dudek qui vont représenter la France aux JO.
Certains l'avaient espéré, le Breakdance est une discipline olympique !
Laure Bouchet. TLE2
P2S : le break à tous les âges
Depuis 3 ans, je fais partie d'une association qui propose des cours de breakdance. Elle s'appelle P2S (Pornic Street Session). Et depuis 2009, elle fait danser des centaines de jeunes et aussi des moins jeunes !
Emerson assure les cours de break. Du lundi soir au samedi après-midi, 140 danseurs danseurs s’entraînent pour le spectacle final.
Les évènements
Il y a au minimum deux évènements annuels : le One Stage et le Complet Hip Hop.
Le One Stage est un stage d'une semaine aux vacances de février consacré entièrement à la création d'un spectacle. Les danseurs sont réunis par groupe d'âge et/ou de niveau. Leur but est de créer leur représentation sur scène. Cela part de l'imagination du thème jusqu'à l'apprentissage de la chorégraphie, en passant par le choix des musiques, des jeux de lumière, des tenues et même, la construction des chorégraphies. C'est un stage intense qui demande une disponibilité mentale conséquente et une certaine condition physique. C'est une expérience géniale, on en ressort fier de soi et de ses capacités !
Le Complet Hip Hop, c'est notre spectacle de fin d'année. Cette année, ce show se déroulera du vendredi (soir) 16 juin, jusqu'au dimanche (après-midi 18 juin). Il y aura des battles vendredi soir, des stages samedi matin, le spectacle samedi soir, et un pique-nique dimanche après-midi. Nous préparons ce spectacle depuis début janvier, chaque groupe aura sa propre histoire à raconter. Le spectacle promet d'être haut en couleur !
Hip Open Mind
C'est la troupe qui réunit l'élite des B-Boys et B-Girls de l'association. Ils sont une dizaine, et font des shows époustouflants : Jazzy, Assassins... Les danseurs viennent de tous les horizons : coiffure, fitness, lycée, marketing. Chacun a sa propre manière de danser car l'histoire d'un danseur influence toujours sa manière de danser.
Cette année encore, en les regardant répéter, je prends conscience de leur niveau et du spectacle qu'ils vont nous offrir !
J'adresse une mention spéciale à Emerson Guinel, notre prof : c'est sa dernière année à temps plein, et je le remercie pour toutes les techniques, tous les mouvements, et plus encore, les bons moments que j'ai passé avec lui, et avec les différents groupes que j'ai pu intégrer. Merci beaucoup !
Si vous êtes intéressé(e), rendez-vous au Complet, au forum des associations (Pornic) en septembre, ou contactez-les : https://p2s.hiphop
pornicstreetsession@gmail.com
Laure Bouchet. TLE2